SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 novembre 2024
LE PROJET DIRECCT, UN SUCCÈS PROBANT
Clôturé ce mardi 3 septembre à Dakar, ce programme ambitieux a transformé le paysage de la santé et de l'entrepreneuriat dans plusieurs régions du pays
Le projet DIRECCT sur la digitalisation du système de santé et la transformation digitale des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) de l’Agence de développement belge a été clôturé hier, mardi 3 septembre, à Dakar, lors de la journée « Digital Impact Day », avec des résultats probants qu’il convient de capitaliser et de promouvoir, selon les partenaires.
Les opportunités offertes par le numérique en matière de développement économique et social des populations sont inestimables. C’est dans cette perspective que le projet Digital Response Connecting Citizens (DIRECCT) de l’Union européenne, piloté par l’Agence de développement du gouvernement fédéral belge (Enabel), acteur clé du numérique pour le développement, a, en plus de son rôle de cogestionnaire, mis en œuvre deux projets dans le cadre de ce programme. Ainsi, elle a soutenu la « digitalisation du système de santé dans le Sine-Saloum » et la transformation numérique durable des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans cinq régions du pays, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 » et du plan Stratégie Santé Digitale 2018-2023. Les interventions d’appui à la digitalisation dudit programme ont pris fin hier, mardi 3 septembre 2024, à Dakar, lors de la journée « Digital Impact Day ». Cet événement vise à rassembler les acteurs clés du numérique pour le développement, les partenaires de mise en œuvre, ainsi que les bénéficiaires du programme pour une journée d’échanges et de partage. De ce projet DIRECCT, il ressort des résultats probants qu’il convient de « capitaliser puis s’en inspirer pour le dupliquer à grande échelle », a déclaré la Directrice de la promotion de l’économie numérique et du partenariat au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Bitilokho Ndiaye.
Dans le domaine de la santé, l’intervention de DIRECCT dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack a, entre autres, permis la mise en place et le déploiement d’un dossier patient électronique dans huit établissements de santé. Le projet a également permis la formation aux compétences numériques et techniques de plus de 900 agents de santé, la modernisation de l’internet et de la connectivité dans dix établissements sanitaires. Il a aussi contribué à améliorer la qualité des soins, la gestion des centres de santé et la gestion de l’information sanitaire dans quinze établissements de santé. Concernant le développement de l’économie verte et l’entrepreneuriat agricole durable dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack et Thiès, le projet DIRECCT a permis de sensibiliser plus de 180 employés et dirigeants d’entreprises à l’utilisation d’outils numériques. Plus de 200 entreprises, dont 46 % dirigées par des femmes, ont pu bénéficier de formations et d’équipements numériques. La conception de l’outil d’apprentissage (DigiBox) et la production de plus de 40 ressources documentaires ou pédagogiques constituent une innovation dans ce secteur. Ainsi, le projet DIRECCT a contribué à l’amélioration numérique des micros, petites et moyennes entreprises en termes de productivité et de croissance.
Saluant le rôle exemplaire du projet DIRECCT, Mme Ndiaye a déclaré qu’il est important de « partager les leçons apprises et ainsi inspirer d’autres parties prenantes à poursuivre cet important projet, articulé autour de deux composantes : la modernisation du secteur de la santé et la digitalisation des MPME ».
La directrice pays par intérim d’Enabel, Annick Peeters, a souligné le contexte de la pandémie de Covid-19 pendant lequel ce projet a été lancé. Elle a ainsi déclaré : « Ce programme était initialement perçu comme une collaboration d’urgence. Il fallait répondre rapidement à l'heure de la Covid. Mais au final, ce programme s'est développé en tentant d'apporter des propositions à long terme, structurantes, parfois innovantes. Le programme fut court, mais je pense qu'il demeure une pièce d'un puzzle bien plus large », at-elle affirmé.
DEMARRAGE DES ACTIVITES DU 198E ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE SAFILEM
Les activités relatives à la commémoration du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm renvoyant à la première défaite de l’armée coloniale française en Afrique occidentale française (AOF) ont démarré, mardi, à Gandiol.
Gandiol (Saint-Louis), 3 sept (APS) – Les activités relatives à la commémoration du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm renvoyant à la première défaite de l’armée coloniale française en Afrique occidentale française (AOF) ont démarré, mardi, à Gandiol.
Plusieurs délégations venues notamment de la Gambie, de Gantour, de Dakar entre autres ont pris place aux environs de 12 heures au stade Le Gandiol qui a abrité la cérémonie officielle.
Des hôtesses vêtues de tenues traditionnelles représentant plusieurs ethnies [Joola, Sérères…] ont également participé à cette commémoration.
L’anniversaire de la bataille de Safilèm va se poursuivre jusqu’à mercredi.
Peu avant le démarrage de la cérémonie protocolaire, l’hymne national a été exécuté par le détachement de l’Armée nationale.
Dans son allocution, Idrissa Dièye président de l’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’ est revenu sur l’importance de cette victoire de la bataille Safilèm, invitant également tous les natifs de Gandiol à venir adhérer et soutenir l’association.
Il a également rappelé que les ”Gandiol-Gandiol” ont joué un rôle important dans l’histoire du Sénégal.
Le programme de cette commémoration prévoit la projection de deux films consacrés à la bataille de Safilèm et à l’émigration irrégulière, selon un document du comité d’organisation.
Une communication sur le parc national de la Langue de Barbarie sera aussi présentée lors de la manifestation.
Cette commémoration est organisée par l’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’, dont l’ambition est de mieux faire connaître le terroir du même nom et son histoire.
L’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’ a été créée en 2023 lors d’une assemblée générale.
L’imam ratib de Mpal par ailleurs petit-fils de Mame Rawane Ngom, le député Cheikh Seck, représentant du président de l’Assemblée nationale, le conservateur du parc de la Langue de Barbarie, le commandant de la gendarmerie nationale, le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et fils du terroir, Babacar Diop, entre autres personnalités ont pris part à la cérémonie.
LA MOTION DE CENSURE DE BBY A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraisons de ce mercredi traite de la motion de censure enclenchée par la coalition de l’opposition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans le but de destituer le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement
Dakar, 4 sept (APS) – La motion de censure enclenchée par la coalition de l’opposition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans le but de destituer le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement est traitée en priorité dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Motion de censure : Abdou Mbow passe à l’acte’’, souligne le journal Vox Populi qui informe que le président de l’Assemblée nationale a été saisi sur le sujet.
‘’La motion de censure est la résultante du débat qui s’est déroulé lundi à l’Assemblée nationale avec le vote du projet de loi portant dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental’’, a expliqué la publication.
Citant l’ancien député Doudou Wade, le journal rapporte que ‘’la motion de censure peut se tenir en cinq jours’’.
Abordant le même sujet, le journal Kritik porte en manchette ‘’La majorité bat le fer encore chaud pour la démission du gouvernement’’.
‘’Les députés de BBY ont officiellement saisi le président de l’Assemblée nationale pour déclencher la procédure devant aboutir, en cas d’adoption, à la remise immédiate de la démission du gouvernement au président de la République’’, a informé Kritik.
L’Observateur qui parle de ‘’grands enjeux de la dernière bataille’’, évoque les ‘’risques d’un coup fatal et les incidences sur l’image de la démocratie’’.
‘’Avec cette motion de censure, BBY déclenche ainsi une nouvelle bataille pour faire tomber le gouvernement avant la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République’’, analyse le journal du groupe Futurs médias.
‘’L’opposition et le pouvoir jouent les prolongations du rejet du projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE. Ils ont rompu tout dialogue et les hostilités ont repris de plus belle. Mais à quelle fin ?’’, s’interroge le journal.
L’Observateur estime que les ‘’enjeux liés à cette motion de censure sont très politiques et sont liés à des intérêts intrinsèques de chaque camp’’.
La quasi-totalité des journaux se sont intéressés à cette actualité politique. ‘’Benno active la destitution de Sonko’’ (Tribune), ‘’La course contre la montre de BBY’’ (L’Info), ‘’Mortal Kombat-acte 2 : motion sang sûr’’, parle Le Quotidien en jouant sur les mots.
Tout cela fait dire au journal l’As que ‘’Sonko est sur siège éjectable’’.
Source A va plus loin en informant que la plénière pour l’examen de la motion de censure ‘’est attendue au plus tard vendredi’’. Le journal explique cette rapidité dans la procédure par l’absence de commission technique en l’espèce, la conférence des présidents se limitant seulement à fixer la date.
Le journal Les Echos précise qu’en cas de votes favorables à la motion de censure, ‘’Sonko est obligé de démissionner’’.
‘’Si la motion de censure obtient 83 votes favorables comme lors de l’examen du projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE, Ousmane Sonko sera obligé de remettre sa démission au président de la République. Mais ce dernier a la latitude de le reconduire’’, fait observer la publication.
Mais pour Sud Quotidien la tache ne sera pas de tout repos ‘’car au Sénégal, une seule motion de censure a prospéré de l’indépendance à nos jours’’.
‘’Parmi les quelques motions de censure au Sénégal, seule celle contre Mamadou Dia en 1962 a abouti à l’installation d’un régime présidentiel voire hyper présidentialiste’’, a rappelé Sud Quotidien, signalant la motion de censure contre Abdou Mbaye en 2012 et celle contre Mamadou Lamine Loum en 1998.
LA MAJORITÉ PASSE À L’ACTE
Une motion de censure vient d'être déposée contre le gouvernement d'Ousmane Sonko, à peine quatre mois après sa prise de fonction. Cette manœuvre de l'opposition, rare dans l'histoire du pays, ravive le spectre de l'instabilité politique
Une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko est désormais sur la table du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Elle a été déposée par le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) hier, mardi 3 septembre. Après le rejet du projet de loi constitutionnelle portant suppression du Hcct et du Cese, l’opposition trace la voie pour faire tomber le gouvernement installé il y a moins de quatre mois. Une tâche qui ne sera pas de tout repos quand on sait qu’au Sénégal, de l’indépendance à nos jours, une seule motion de censure a prospéré.
La majorité passe à l’acte ! Comme annoncé avant-hier, par le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Abdou Mbow, lors de la séance plénière pour le vote du projet de loi portant dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), les députés de ladite coalition ont déposé hier, mardi 3 septembre, une motion de censure, sur la table du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. C’est l’article 86 de la Constitution qui confère, en effet, aux parlementaires le pouvoir de déposer une motion de censure qui, une fois adoptée par la majorité, entraînera la démission du gouvernement, dirigé par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce dépôt de la motion de censure va ainsi permettre de convoquer les députés pour une session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui sera la troisième pour cette année 2024, après celles liées à la modification de son règlement intérieur et au projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE.
Les députés de l’opposition accusent Ousmane Sonko de vouloir bouder sa Déclaration de politique générale (DPG). Lui qui avait pourtant exigé la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale votée depuis le 16 août pour pouvoir le faire. Pour rappel, des motions de censure ont eu à être déposées contre des gouvernements dans le passé. En décembre 2022, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) l’avait fait contre le Premier ministre, Amadou Ba, après sa Déclaration de politique générale. Cette motion de censure avait été rejetée pour n’avoir recueilli que 55 voix contre, sur un total de 165 députés. «Cette motion de censure se présente comme une motion de défiance à l'égard du Premier ministre qui n'a pas voulu poser la question du vote de confiance des députés, au terme de sa déclaration de politique générale. Il y va de la crédibilité de l'institution parlementaire. Le refus d'organiser un vote de confiance au terme de la déclaration de politique générale prononcée parle Premier ministre peut être assimilé à une volonté politique de bloquer la démocratie», avait expliqué le président du groupe parlementaire de YAW d’alors Birame Soulèye Diop, actuel ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines.
En 2012 également, des députés de l’opposition avaient déposé une motion de censure pour contraindre à la démission le Premier Ministre Abdoul Mbaye qu’ils accusaient d’avoir « blanchi » de l’argent de l’ex-président tchadien Hissène Habré lorsqu’il est arrivé en exil à Dakar en 1990. La motion de censure n’était pas passée puisqu’elle n’avait recueilli que 14 votes alors qu’il en fallait 76 pour la faire passer. Parmi les quelques épisodes de motions de censure au Sénégal, il s’y ajoute celles contre le Premier ministre Mamadou Lamine Loum en 1998 et le gouvernement de Mamadou Dia en 1962, seule à avoir abouti. Il s’en est suivi une crise ayant abouti à l’installation d’un régime présidentiel voire hyperprésidentialiste.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, EnQuête, Libération, Le Quotidien, L'As, L'Observateur, Bes Bi le jour
KEEMTAAN GI - «J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES»
Avez-vous lu « J'irai cracher sur vos tombes » de l’écrivain français Boris Vian ? Si vous n’avez pas eu l’opportunité de le faire, rien de grave ! Ce roman noir publié en 1949 avait été considéré en son temps comme pornographique et immoral. Il avait été interdit et son auteur, condamné pour outrage aux bonnes mœurs. Fin de l’histoire… Au tribunal de l’histoire de ce charmant pays que des individus ont complètement charcuté, ces individus, donc, seront un jour appelés à s’expliquer sur les actes immoraux qu’ils ont posés durant les douze ans de leur ténébreuse gouvernance. Vous pensez sérieusement que la situation que traverse ce pays depuis quelques temps avec son lot de meurtres, de violences gratuites et d’agressions ne doit rien à leur règne ? Détrompez-vous. Revenons sur quelques séquences. Vous vous rappelez quand la dame des rêves de l’ex-Chef parcourait les coins malfamés de Dakar, échangeant de vieux matelas contre du neuf ? Quelle belle photographie de la déchéance humaine ! Ou encore lorsque des gueux la pourchassaient à la sortie des mosquées et qu’elle fonctionnait comme un distributeur automatique de billets de banque. Les mêmes spectacles étaient visibles ailleurs dans le pays. Le même décor également avec ce que la grande romancière Aminata Sow Fall appelait avec pudeur les « déchets humains». Une dégénérescence qui a atteint son point culminant entre mars 2021 et février 2024. C’est durant cette période que tout a vacillé pour plonger ce pays dans un dérèglement sociétal total. Le fameux « tog muy doxx », les détournements de deniers publics et la corruption ont jalonné le règne du Chef dont la funeste ambition était bel et bien un troisième mandat. Pendant qu’il caressait ce rêve malsain, ses sbires, composés de ministres, députés, directeurs de sociétés nationales parcouraient les coins les plus pauvres du pays pour entretenir une clientèle politique à coups de billets de banque à travers des bourses dites familiales et autres libéralités. Juste cinq mois qu’ils ont quitté la tête de ce pays et, déjà, tout s’écroule comme un édifice vermoulu. Des gens qui ne foutaient rien et vivaient comme des princes sont retombés de leur piédestal. Nous ne parlons bien sûr pas des milliardaires du défunt régime qui, eux, ont assuré leurs arrières jusqu’à la nuit des temps. Parcourez le pays et vous verrez leurs entreprises déstabilisatrices sur la société sénégalaise où ils ont réussi à imposer la primauté de l’Avoir sur tout. Les conséquences, c’est ce que nous vivons aujourd’hui avec ces innombrables crimes et agressions qui ont tous comme mobile l’argent. Preuve que les responsables de cette situation doivent être condamnés pour outrage aux bonnes mœurs en attendant de les pendre haut et court. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE LE NOUVEAU REGLEMENT INTERIEUR PUBLIE AU JOURNAL OFFICIEL
La loi organique du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale promulguée le 30 aout par le président de la République a été publiée dans le Journal officiel du vendredi 30 août. Cette promulgation met à l’aise l’Exécutif. Lundi, le député Seydou Diouf avait demandé au ministre de la Justice à quand la promulgation de la loi organique relative au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ? « Certains qui se disent experts nous disent que le Conseil constitutionnel a un mois pour statuer. En effet, le Conseil constitutionnel, en l’espèce, n’a pas un mois. Il a un mois quand il s’agit d’un recours en constatation d’une loi déclarée inconstitutionnelle ou en contrôle de contrariété en ce qui concerne des engagements internationaux. Mais pour le contrôle de conformité, le Conseil constitutionnel n’a pas un mois. La preuve, la loi organique relative au Conseil constitutionnel a été adoptée ici à l’Assemblée nationale le 28 juin et le 8 juillet, le Conseil constitutionnel l’a déclarée conforme » avait dit le député Seydou Diouf lundi dernier. Il s’était par ailleurs étonné qu’une révision de la constitution soit faite à la place d’une déclaration de politique générale qui serait plus pertinente pour tracer la feuille de route du gouvernement. Avec la promulgation de la loi organique du nouveau règlement intérieur, rien ne s’oppose désormais à ce que le Premier ministre fasse sa déclaration de politique générale devant les députés. S’ils sont encore en place car les jours de la 14ème législature sont désormais comptés.
L’ALLIANCE POUR LA REPUBLIQUE RENFORCEE
Le Groupe parlementaire BBY a pu engranger les votes de 83 députés lors du vote ce lundi de la loi sur la suppression du CESE et du HCCT. Après la discussion en plénière au cours de laquelle tous ceux qui voulaient le faire ont pu donner leur position, a eu lieu le vote à main levée. Selon l’ancien président du groupe parlementaire libéral, « Benno Bokk Yakaar à l’issue du vote s’en est sorti grandi car, au-delà des 81 députés au départ, elle a engrangé deux voix supplémentaires ». Il s’agit de celles de Mariétou Dieng de Rewmi et de Alassane Ndoye de Wallu. Doudou Wade, s’exprimant au bout du fil de Dakaractu, a indiqué que « l’Apr est plus homogène, plus soudé et plus conquérant ». On verra bien dans les prochains jours…
UNE 4EME CIMENTERIE ET LE CIMENT RESTE ENCORE CHER
Le Sénégal s’apprête à abriter une nouvelle cimenterie dénommée Ciments de l’Afrique (CIMAF). Cet investissement marocain vient rejoindre une industrie du ciment déjà sur saturée avec, déjà, la Sococim, les Ciments du Sahel et Dangoté. La Sococim leader avec 3,5 millions de tonnes qui devrait passer à 7 millions de tonnes avec sa nouvelle ligne de production, puis Dangoté de l’homme d’affaires nigérian du même nom avec 1,6 million de tonnes et Ciments du Sahel avec une production qui tourne autour de 600.000 tonnes approvisionnaient largement un marché local en pleine croissance du fait des activités des grands chantiers de l’Etat. Ces cimenteries exportaient aussi sur le marché communautaire surtout au Mali. Les exportations avaient explosé en direction de ce pays juste après la levée l’embargo jusqu’à +585,8%. Cela dit, les Sénégalais ne comprennent pas que, malgré l’existence de cimenteries, le prix du ciment soit si élevé au Sénégal. Certes le prix actuel de 65.000 frs la tonne est en baisse par rapport à ceux pratiqués vers les années 2022 où cette même tonne s’échangeait à près de 80.000 frs. Le 24 juin dernier, l’Etat avait décidé de suspendre le paiement d’une taxe de 2000 frs sur le ciment pour permettre la baisse du prix du produit. Il n’empêche, le prix du ciment reste toujours très élevé. Et l’arrivée d’une quatrième cimenterie ne devrait pas y changer grand’chose.
LE GAMOU CELEBRE DANS LA NUIT DU 15 AU 16 SEPTEMBRE
La célébration de la naissance du Prophète Mohamed (PSL), traditionnellement appelée Gamou, aura lieu cette année dans la nuit au 15 au 16 septembre dans notre pays. L’information émane de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire qui a fini de scruter le croissant lunaire dans les locaux de la RTS. « Après avoir recueilli toutes les informations venant de nos représentants qui sont dans les différentes localités du pays, il résulte que le croissant lunaire n’a été aperçu dans aucune localité du pays. Par conséquent le jeudi 05 septembre sera le premier jour du mois lunaire du Gamou qui sera célébré le dimanche 15 septembre 2024 » écrit imam El Oumar Diène, président de la commission.
PARCELLE ASSAINIES...
Le nouveau sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles Assainies (qui polarise les communes de la Patte d’Oie, de Cambérène, de Grand Yoff et des Parcelles Assainies) a été installé hier. La cérémonie a vu la participation de plusieurs personnalités de la commune qui ont fait de beaux témoignages sur le sous-préfet sortant. Cet arrondissement de la capitale réputé être le plus important au plan de la démographie sera désormais dirigé par M. Mahmoudou Ba qui a une grande expérience dans le domaine du commandement territorial pour avoir ses preuves partout où il est passé, selon le préfet de Dakar qui présidait la cérémonie. Précédemment en exercice à Agnam, dans le département de Matam, M. Ba a promis de ne pas faire moins que son prédécesseur et compte travailler en parfaite intelligence avec ses collaborateurs et toutes les populations afin de relever les nombreux défis auxquels cette commune est confrontée. Avec comme premier objectif la lutte contre l’insécurité galopante.
CAMP CITOYEN ZONE MILITAIRE N°5
La zone militaire n°5 de Ziguinchor prépare activement la 2e édition des Camps citoyens destinés aux jeunes filles et garçons sénégalais âgés de 15 à 20 ans. Dans un communiqué, le colonel Yayakh Diop, commandant de la zone militaire n°5, informe de l’ouverture des inscriptions. Les intéressés peuvent s’inscrire d’ici le 13 septembre 2024, date de rigueur, au niveau de la garnison militaire de la zone militaire n°5, au camp militaire de Bignona et au poste de commandement d’Oussouye. Les jeunes ayant moins de 18 ans devront se présenter avec une autorisation parentale, en plus de se munir de leur carte nationale d’identité ou d’un extrait de naissance. Ces camps citoyens sont pour renforcer l’esprit civique et le sentiment patriotique chez ces jeunes. Ils visent aussi une meilleure connaissance des institutions et symboles de la République et des défis sécuritaires nationaux, a rappelé le com-zone Diop. Une occasion pour les jeunes de découvrir, en outre, des opportunités d’emploi dans les armées, souligne le communiqué.
ORAGES ET PLUIES
Des orages et des pluies en provenance de la Mauritanie, du Mali et de la Guinée pourraient s’abattre à partir de la nuit de mardi sur les régions du sud et du nord-est du pays, a annoncé l’Agence nationale de l’aviation civile et de la la météorologie. Durant la nuit, des orages et des pluies en provenance de la Mauritanie, du Mali ou de la Guinée pourraient affecter les régions Sud (Kédougou et Kolda) et Est (Tambacounda, Matam), a notamment indiqué l’ANACIM dans un bulletin de prévision à courte échéance transmis à l’APS. L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie signale qu’au cours des prochaines 24 heures, le temps sera généralement stable et passagèrement nuageux sur une grande partie du pays. Elle prévoit que la sensation de chaleur sera de mise à l’intérieur du territoire avec des températures journalières variant entre 31 à 33°C sur le littoral et 35 à 37 °C au centre et au nord du pays. L’ANACIM table sur une bonne visibilité et des vents de secteur ouest à sud-ouest à l’intensité faible à modérée.
RD CONGO 129 PERSONNES TUEES LORS D’UNE EVASION
Au moins 129 personnes ont été tuées, dont au moins 24 par balles, dans la tentative d’évasion survenue dans la nuit de dimanche à lundi dans la plus grande prison de République démocratique du Congo, à Kinshasa. A partir de 02H00 dans la nuit de dimanche à lundi, des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures, selon plusieurs témoins vivant dans le quartier de la prison de Makala. Aucun détail n’a été communiqué sur le nombre de détenus qui ont tenté de prendre la fuite, ni sur les circonstances. Selon le bilan donné mardi par le ministre de l’Intérieur, certains seraient morts « par bousculade, étouffement ». Il a également évoqué « quelques femmes violées », sans plus de précision sur leur identité. Une partie des bâtiments du centre pénitentiaire, hébergeant les services administratifs, a été incendiée.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2024
Baadoolo - Protèze-zoreille !
Am Cheikh Oumar Diagne... Inndi Cheikh Oumar Diagne... baayi len jambur, son employeur aime ce qu’il fait. Tant qu’il était dans l’opposition, il n’avait pas de kilifeu, parlait et agissait en électron libre. Malgré son personnage controversé, il répond parfaitement au profil du «Projet» de démolition du «système» : rajaxe lepp. COD est un intellectuel sans code, qui ne l’est que pour avoir «maitrisé» trois sujets : les chefs religieux, goor djiguen yi ak francsmaçons yi. Un vrai maçon nak qui fa-brique comme il veut. Quand il l’ouvre rek, protèzezoreille ! N’est-ce pas Saa Nekh. Mais ku nieupp tufli nga inonder.
Rejet du projet de dissolution du Cese et Hcct L’invite de Mamoudou Iba Kane au Président Diomaye
«Un camouflet pour le pouvoir sur fond de manœuvres de l’ancien Président Macky Sall. Rejet du projet de loi portant suppression du CESE et du HCCT. J’invite le Président Bassirou Diomaye Faye à ne pas verser dans une logique de vengeance par une dissolution de l’Assemblée nationale». C’est la réaction de Mamoudou Ibra Kane sur X. Sur les «manœuvres» de président de l’Apr, le leader de Demain c’est maintenant semble faire allusion à la coïncidence avec la publication de sa lettre annonçant la fin de Benno bokk yaakaar.
Grande conférence du Caire sur les femmes prédicatrices Pr Penda Mbow à l’honneur !
Le Caire a accueilli le 26 août dernier la Grande conférence sur les femmes prédicatrices. A cette occasion, le Professeur Penda Mbow a servi une contribution «de haute facture qui a été saluée par le Recteur et le Grand Mufti du Caire», a-t-on appris. Une fierté pour le Sénégal et pour cette historienne du Moyen âge musulman et occidental. Ancienne ministre de la Culture aussi, cette intellectuelle sénégalaise a toujours défendu les droits des femmes et des causes progressistes.
Enquête sur l’affaire Onas - «Naay leer» préfère la démission de Cheikh Tidiane Dièye
Malgré l’annonce de l’ouverture d’une enquête sur l’affaire l’Onas par le ministre de la Justice, la Plateforme «Naay lér», elle, continue de réclamer la défenestration de Cheikh Tidiane Dièye. Dans un communiqué publié, ce mardi, Babacar Mbaye Ngaraf et Cie doutent de l’issue de cette procédure. «Nous continuons à appeler à la mobilisation et à la vigilance. Par ailleurs, nous estimons que la démission du ministre accusé serait un signal fort de la volonté du gouvernement à travailler de manière impartiale et équidistante pour l’éclatement de la vérité Jub, Jubal, Jubanti», ont-ils réclamé. Les membres de cette organisation de la société civile, qui louent les «valeurs intrinsèques» du Garde des Sceaux, craignent toutefois que cette histoire connaisse «le même sort que les précé
Premiers pas de Diomaye-Sonko au pouvoir La Cds peint un régime «dangereux»
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) a livré, ce mardi, son diagnostic des premières actions du nouveau régime. Pr Pape Demba Sy et ses camarades, qui parlent d’un «gouvernement dangereux», fustigent aussi le «non-respect» des engagements tenus en campagne par le duo SonkoDiomaye. «Ce gouvernement donne le sentiment d’être incapable, véritablement incapable de prendre en charge les problèmes des Sénégalais, entre autres le chômage des jeunes, l’insécurité, la cherté de la vie», a constaté, dans une déclaration rendue public, l’organisation regroupant, entre autres partis, le Pit, Udf/Mboolo mi, Rta-S et la Ld. La Cds s’est indignée aussi de la «politique d’étouffement de la presse» par «le refus de moratoire, le gel des créances, le gel de l’aide à la presse 2024, la résiliation des contrats publicitaires, etc.». Pire, ce regroupement de partis de la Gauche qui avaient accompagné Macky Sall soutient que ce pouvoir est «dangereux d’autant plus que ses géniteurs ont beaucoup promis, berçant la population sénégalaise, les plus jeunes notamment, de toutes les illusions».
Après deux mois de détention Le maire de Sindia, Thierno Diagne, bénéficie d’une liberté provisoire
Sous mandat de dépôt depuis le 22 mai dernier, le maire de Sindia a bénéficié hier d’une liberté provisoire. Thierno Diagne est poursuivi pour les délits de blanchiment de capitaux, détention de faux billets de banque, usage de faux dans un document administratif, escroquerie sur une somme de 65 millions de francs Cfa dans un litige avec la Fondation Sonatel. Sur cette dernière affaire d’ailleurs, il est question d’un lot de 2700 parcelles d’une valeur de 1,7 milliard de francs Cfa dans laquelle est empêtré l’édile. Une batterie de charges qui, selon Seneweb, lui ont valu un mandat de dépôt de la part du juge du 1er Cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Mbour. Dans les coulisses de la négociation pénale, le site révèle que M. Diagne a commencé à rembourser les plaignants.
UN REGARD NOVATEUR SUR LA DÉMOCRATIE
De l’Afrique à l’Occident, le désenchantement démocratique gagne du terrain. Face à ce constat alarmant, Timbuktu Institute propose une refondation audacieuse du système
(SenePlus) - Dans un monde en constante mutation, où les démocraties établies vacillent et les aspirations démocratiques peinent à se concrétiser, le Timbuktu Institute, think tank africain de renom, lance un appel pressant à une refondation de la démocratie. Dans une analyse approfondie coordonnée par le Professeur Mohamed-Chérif Ferjani, l'institut dresse un constat sans concession des défis auxquels font face les systèmes démocratiques, tout en proposant des pistes de réflexion pour leur revitalisation.
Le Professeur Ferjani, président du Haut-Conseil de Timbuktu Institute, pose d'emblée le cadre de cette réflexion : "Le premier enjeu d'une telle refondation serait, peut-être, de collaborer à l'édification d'une démocratie réellement universelle qui n'exclut personne et n'a besoin de l'exploitation de personne, ni au Nord, ni au Sud, ni à l'Est, ni à l'Ouest."
Cette vision universaliste de la démocratie s'accompagne d'un appel à la responsabilité collective. Ferjani exhorte : "Chacun doit assumer ses responsabilités, cesser de stigmatiser les autres, avec arrogance et mauvaise foi, pour se dédouaner à bon compte ; nous devons tous commencer par balayer devant nos portes."
L'analyse du Tombouctou Institute met en lumière le "désenchantement démocratique" qui sévit tant en Afrique que dans le reste du monde. Ce phénomène touche aussi bien la démocratie représentative que ses critiques populistes, appelant à des formes de démocratie directe. L'institut souligne les écueils de ces deux approches : d'un côté, une classe politique déconnectée des réalités populaires, de l'autre, les risques inhérents à une démocratie directe difficilement applicable à grande échelle.
Le Professeur Ferjani met en garde contre les dangers de certaines alternatives non démocratiques : "Si le peuple qui exerce directement le pouvoir se trompe, qui va lui demander des comptes et comment le sanctionner ?".
Face à ces défis, le Timbuktu Institute propose plusieurs pistes pour revitaliser la démocratie représentative :
Le renforcement de la séparation des pouvoirs.
Le respect scrupuleux des lois par tous, gouvernants comme gouvernés.
La promotion du pluralisme et des libertés collectives.
La garantie des droits inaliénables pour tous, sans discrimination.
Le Professeur Ferjani insiste particulièrement sur l'importance de ne pas dissocier la démocratie, les droits humains et l'État de droit : "des tentatives de dissociation dangereuses pour la démocratie", affirme-t-il.
L'analyse de Timbuktu Institute aborde la question de l'universalité du principe démocratique. Tout en reconnaissant la diversité des formes démocratiques, le think tank met en garde contre les dérives culturalistes qui diluent les fondements essentiels de la démocratie.
"La construction de la démocratie ne peut pas progresser d'injonctions verticales", souligne l'analyse. Elle doit au contraire s'appuyer sur la participation active des populations, en prenant en compte leurs spécificités culturelles et sociales. C'est ce que le Professeur Ferjani appelle "une culture démocratique enracinée dans la réalité propre à la société qui la revendique".
Cette approche nuancée permet d'éviter l'écueil d'une conception de la démocratie perçue comme "un modèle importé" ou "une conception destinée à 'occidentaliser' ou à 'McDonaliser' le monde", selon l'expression de Benjamin Barber citée dans le texte.
LE CRI D'ALARME DE LA CDS
La Confédération pour la Démocratie et le Socialisme dénonce les dérives du nouveau régime et s'inquiète pour l'avenir du pays. Entre promesses électorales et réalité du terrain, le fossé se creuse dangereusement, selon la plateforme politique
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme datée du 3 septembre 2024 à propos de la situation sociopolitique nationale.
"Texte liminaire de la conférence de presse du CDS
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les journalistes,
Très chers camarades,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais d’abord vous saluer toutes et tous et vous remercier pour votre présence à cette première prise de parole publique de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
Nous l’avons tous remarqué : en dépit des soubresauts et des incertitudes notés avant cette échéance cruciale, l’organisation quasi parfaite de cette élection, en l’espace de trois semaines, a démontré, encore une fois, la solidité des institutions de notre pays et la maturité du peuple sénégalais. Un peuple attaché à la paix et à la dévolution démocratique du pouvoir. C’est le lieu de féliciter tous les acteurs, notamment le Conseil constitutionnel, dont les décisions avisées et courageuses ont permis de sauvegarder la paix civile et la démocratie sénégalaise.
Mesdames et messieurs, permettez-moi de saluer particulièrement et avec chaleur les journalistes de notre pays et pas seulement parce qu’ils ont répondu - comme à leur habitude - à l’invitation de la CDS.
Je les salue pour leur contribution éminente dans l’effort de construction nationale. Je les salue pour la part essentielle qui est la leur dans la sauvegarde de notre culture démocratique. Je les salue pour leur apport de tous les jours dans l’éveil des consciences dans notre pays.
Du reste et à cet égard, la CDS réitère son ferme soutien à tous les acteurs des médias sénégalais et s’élève contre toute velléité d’instaurer, dans ce pays aux traditions ancrées, une presse aux ordres.
Comprenons-nous bien : les entreprises de presse, tout comme toutes les autres entreprises au Sénégal, doivent s’acquitter de l’intégralité de leurs charges. Il ne faut pas que les y astreindre : il faut aussi les y aider en tenant compte de leurs spécificités sans, le moins du monde, essayer de les dompter en passant par des détours qui ne trompent personne. Car, comment comprendre, entre autres actes, le refus de moratoire, le gel des créances, le gel de l'aide à la presse 2024, la résiliation des contrats publicitaires, etc. ? Si ce n’est pas une politique d’étouffement de la presse, ça y ressemble fortement.
Mesdames et Messieurs, il en est de la presse comme de bien d’autres secteurs ou segments de la vie nationale. Tous ou presque ressentent la césure entre les engagements mirifiques des nouveaux dirigeants du pays et la terne réalité de leurs pratiques. Ainsi, que ce soit dans les BTP ou au Port Autonome de Dakar, à la RTS, la TDS, la LONASE, autant dans les multiples PMI que dans les ministères, de nombreux Sénégalais sont dans l’expectative, se demandant de quoi demain sera fait, devant ce qui ressemble à une véritable politique de remise en cause des acquis sociaux, avec des ruptures abusives de contrats de travail.
L’actuel gouvernement ne laisse entrevoir aucune ligne claire quant à la politique qu’il entend mener au-delà des slogans et autres rodomontades. En effet, et contrairement à la tradition démocratique établie, le Premier ministre se soustrait jusqu’ici au devoir que lui impose l’article 55 de la Constitution : la Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Un déficit de cap ayant comme conséquence fâcheuse d’installer littéralement le Sénégal dans le court terme, aucune vision n’étant déclinée
Or, à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus difficile pour ce gouvernement de surfer sur le legs du régime précédent, soit pour le noircir, soit pour inaugurer le BRT, distribuer du matériel agricole ou constater avec candeur, surprise et délectation, le niveau d’équipement de certains hôpitaux, entre autres nouvelles infrastructures du pays.
Autrement dit, le temps est plus que venu d’apporter des réponses claires à une jeunesse à laquelle il a été promis monts et merveilles et qui, pour l’heure, continue de végéter dans les rues et, pour une partie d’entre elle, de se précipiter par myriades dans les eaux de l’Atlantique.
Il faudra bien que le Premier Ministre se décide enfin à se départir de ses habits d’opposant peu regardant sur les méthodes et discours pour prendre à bras le corps, c’est- à- dire sérieusement, méthodiquement et lucidement, les multiples aspirations et difficultés de ses compatriotes. Autrement dit, il est plus que temps pour lui de réaliser que sa logique de vendetta a beaucoup trop coûté au Sénégal. Du reste et pour la CDS, il est impératif de faire la lumière sur les événements tragiques qui ont secoué notre pays de 2021 à 2024.
En attendant, la posture belliqueuse de l’actuel Pm, aux antipodes de la sérénité que requiert sa charge, ne peut certainement pas déboucher sur une offre éducative de qualité, des soins de santé adaptés ou des politiques de productions industrielles ou agricoles satisfaisantes. De même, il devrait comprendre que la rationalisation des charges de l’Etat ne peut se ramener à la dissolution du HCCT et du CESE. Si tant est que la volonté est de réduire le train de vie de l’Etat., il faut faire mieux et plus en commençant par exemple, pour respecter la parole donnée, par la suppression des « fonds spéciaux », trivialement appelés « fonds politiques ».
Tous ou presque constatent que cinq mois après son installation, le pouvoir, plutôt que de s’atteler à donner satisfaction aux populations, se gargarise d’incantations et de menaces contre les opposants et les autres acteurs de la vie publique. Aussi convient-il de rappeler fortement que les Sénégalais attendent du nouveau régime la préservation de la paix et la concorde nationale, du vouloir vivre collectif en lieu et place de la division ou de la stigmatisation de quelque catégorie de sénégalais que ce soit.
Disons-le sans exagération mais de façon nette et claire : ce gouvernement donne le sentiment d’être incapable, véritablement incapable de prendre en charge les problèmes des Sénégalais, entre autres le chômage des jeunes, l’insécurité, la cherté de la vie. En cela, le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est dangereux. Il l’est d’autant plus que ses géniteurs ont beaucoup promis, berçant la population sénégalaise, les plus jeunes notamment, de toutes les illusions.
Ce qui explique le vote massif de cette population. Un vote pas seulement de rejet de BBY, mais aussi d’espoir, de grand espoir, faisant que dès le premier tour, le Président Bassirou Diomaye Faye a été élu.
Or, en dépit de la volonté du nouveau Président de la République de se hisser à la hauteur de ses charges, il y a qu’il se trouve décalé de ses compatriotes, laissant penser, pour utiliser un euphémisme, qu’il règne sans gouverner.
Le Sénégal est donc en difficulté et il appartient à tous ceux qui adhèrent aux valeurs de la République d’agir. Agir pour prévenir toute régression démocratique et ceci quelles qu’en soient les dorures. Agir pour préserver les libertés, préserver ou même sanctuariser notre vivre-ensemble, ce magnifique legs que l’intelligence de notre peuple et l’esprit de responsabilité de nos prédécesseurs ont su asseoir faisant de notre pays un pays bien différent, un pays de brassage, de fraternité, de ‘’téranga’’, d’acceptation de la différence.
Dans cette voie de préservation de l’essentiel, la CDS entend jouer une partition de choix. Les partis qui composent la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme ont décidé de franchir un nouveau cap en passant de la Confédération à la Fédération. Nous progressons ainsi de l’unité d’action vers l’unité organique.
Mieux, nous allons, dans les jours à venir, porter nos habits de chauffe pour, avec toutes les parties prenantes qui en conviendraient, avancer dans la relance de la Gauche Plurielle, rassemblant les différentes sensibilités de Gauche. Et, par-delà celle-ci et tirant les enseignements de tout ce qu’ensemble nous avons réalisé dans BBY, nous allons nous déployer pour donner vie à un vaste Front Républicain sans exclusive manifestement devenu une urgence.
Ajoutons que fidèle à ses idéaux de paix, de justice et de démocratie, la CDS réitère son opposition à toute prise du pouvoir en dehors des compétitions électorales. Elle appelle les régimes militaires de la sous-région à organiser des élections libres et transparentes en vue de permettre aux peuples de se donner démocratiquement les dirigeants de leur choix. Dans ce sens, la CDS réaffirme son soutien au camarade Mouhamed Bazoum et exige sa libération sans condition.
Par ailleurs, la CDS exprime sa solidarité au peuple palestinien martyr. La CDS appelle tous les hommes épris de paix et de justice à agir pour mettre fin à cette tragédie sans nom que ce peuple endure depuis bien trop longtemps du fait de l’occupation israélienne et exige un cessez-le-feu dans l’immédiat."