SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 avril 2025
CE QUE DIT LE RAPPORT QUI ACCABLE L'AMNISTIE
Un recours effectif impossible, la vérité enterrée, l'impunité garantie. Tel est le triple constat dressé par le document publié ce mercredi 15 janvier par le Rule of Law Impact Lab de Stanford et l'Afrikajom Center
(SenePlus) - Dans un rapport publié ce mercredi 15 janvier 2025, le Rule of Law Impact Lab de la Stanford Law School et le think-tank Afrikajom Center livrent une analyse juridique approfondie de la loi d'amnistie adoptée en mars 2024. Leur conclusion est sans appel : cette législation contrevient aux obligations internationales du pays.
Le document revient d'abord sur le contexte troublé ayant conduit à cette loi. Entre février 2021 et février 2024, le Sénégal a traversé une période de fortes tensions politiques. Selon Amnesty International, cité dans le rdocument, plus de 60 personnes ont été tuées lors de manifestations durant cette période. Human Rights Watch, également cité, fait état d'environ un millier d'arrestations, dont beaucoup auraient été accompagnées de détentions arbitraires et de mauvais traitements.
Le rapport documente plusieurs cas précis. Ainsi, lors des manifestations des 9 et 10 février 2024 contre le report des élections, "les forces de sécurité sénégalaises ont tué trois personnes, dont un garçon de 16 ans", selon Amnesty International. Les 1er et 2 juin 2023, "au moins 23 personnes dont trois enfants auraient été tuées et 390 autres auraient été blessées à Dakar et à Ziguinchor", rapporte le texte.
C'est dans ce contexte que le parlement sénégalais a adopté, le 6 mars 2024, une loi d'amnistie couvrant l'ensemble des faits liés aux manifestations politiques survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Le texte, promulgué le 13 mars, s'applique tant aux manifestants qu'aux forces de l'ordre.
Les auteurs du rapport identifient quatre violations majeures du droit international :
Premièrement, la loi ne garantit pas aux victimes un recours effectif. Si l'article 3 précise que "l'amnistie ne préjudicie pas aux droits des tiers", les juristes soulignent qu'en interdisant les enquêtes pénales, le texte prive en pratique les victimes des moyens d'établir les responsabilités, même dans le cadre de procédures civiles.
"En procédure civile, la charge de la preuve incombe au plaignant", explique le rapport. "En l'absence d'une enquête pénale visant à recueillir des preuves [...] une victime de violations des droits de l'homme perpétrées par des agents de l'État sénégalais aurait du mal à fournir des preuves suffisantes."
Deuxièmement, selon l'analyse, la loi viole le droit à la vérité, tant pour les victimes que pour la société sénégalaise dans son ensemble. Le rapport s'appuie notamment sur la jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO, qui a établi que "les lois d'amnistie ne sauraient constituer un voilage forcené du passé".
Troisièmement, le texte contrevient à l'obligation du Sénégal d'enquêter et de poursuivre les auteurs de violations flagrantes des droits humains. Les analystes citent l'Observation générale n°36 du Comité des droits de l'homme de l'ONU, selon laquelle "les immunités et amnisties accordées aux auteurs d'homicides intentionnels [...] sont, en règle générale, incompatibles avec l'obligation de respecter et de garantir le droit à la vie".
Enfin, les juristes critiquent le caractère général et inconditionnel de l'amnistie, qui n'exige aucune contrepartie des bénéficiaires, notamment en termes de divulgation de la vérité.
Le rapport conclut par trois recommandations principales à l'État sénégalais : garantir un recours effectif aux victimes, assurer le droit à la vérité, et permettre des poursuites pénales contre les auteurs de violations graves.
Une évolution pourrait être en vue : le 27 décembre 2024, comme le relève le document, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé qu'un projet de loi visant à rapporter cette amnistie serait soumis à l'Assemblée nationale. Il a également évoqué l'inscription au budget de crédits destinés à l'indemnisation des victimes.
CAP SUR 2026 POUR LA LIVRAISON COMPLÈTE DES 1 700 VILLAS DE LA CITÉ DES AKYS
Ce projet pharaonique, qui a déjà livré 1 250 villas, transforme le quotidien des familles modestes sénégalaises. À Bambilor, chaque nouvelle maison représente un espoir pour l'avenir et un moteur pour l'économie locale
Avec déjà 1 250 villas livrées, la Cité des Akys se rapproche de son objectif final de 1 700 villas, prévu pour 2026. Ce projet est plus qu’un simple programme immobilier, il représente une solution durable à la crise du logement qui affecte particulièrement les ménages à revenus modestes au Sénégal.
« C’est une grande fierté pour nous de voir autant de familles s’installer dans leurs nouvelles maisons », déclare le responsable du service client. « Nous nous efforçons de respecter nos engagements afin que d’ici 2026, toutes les villas soient livrées et pleinement opérationnelles, offrant un cadre de vie agréable et sécurisé. »
Un impact social et économique
Au-delà de la simple construction de logements, la Cité des Akys joue un rôle clé dans le développement économique de la région de Bambilor. En générant des emplois locaux et en améliorant les infrastructures, ce projet contribue à dynamiser l’économie régionale tout en répondant à un besoin crucial en logements.
Une vision pour l'avenir
Avec des objectifs ambitieux et une approche résiliente face aux obstacles, le promoteur de la Cité des Akys est bien placé pour devenir un acteur clé de la réduction du déficit de logement au Sénégal. Alors que le projet avance vers sa phase finale, il représente un symbole d’espoir pour de nombreuses familles qui rêvent d’accéder à la propriété.
En 2026, lorsque les 1 700 villas auront toutes été livrées, la Cité des Akys aura marqué un tournant dans l’histoire du logement sénégalais, tout en contribuant à améliorer les conditions de vie de milliers de citoyens.
LE CARNET DE CHÈQUES AFRICAIN DE KADHAFI
Le guide libyen s'était fait le banquier des puissants comme des rebelles. Un système bien rodé qui éclaire les accusations de financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy actuellement débattues en procès en France
(SenePlus) - Alors que se poursuit le procès Sarkozy-Kadhafi à Paris, où l'ancien président français est jugé pour un présumé "pacte de corruption" avec le dirigeant libyen, une plongée dans les méthodes du guide libyen révèle un système bien rodé de distribution de largesses à travers l'Afrique. Selon Le Monde, cette pratique était une constante de sa politique d'influence pendant ses quatre décennies au pouvoir.
Fort des immenses réserves pétrolières de son pays - estimées à 48,4 milliards de barils, les plus importantes d'Afrique - Mouammar Kadhafi avait fait des cadeaux et investissements massifs sa marque de fabrique diplomatique. "Il ne se déplaçait jamais sans des valises d'argent liquide lors de ses visites à l'étranger", confie au qu quotidien français, un proche de plusieurs présidents africains de l'époque.
Une générosité calculée qui s'illustre jusque dans les moindres détails : en janvier 2009 à Conakry, rapporte Le Monde, le guide offrait un Toyota Land Cruiser blindé au capitaine Moussa Dadis Camara, alors nouvel homme fort de la Guinée, lors d'une visite éclair de trois heures à l'aéroport. Mais ce n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan des largesses libyennes.
L'ampleur des sommes en jeu donne le vertige : en 2018, selon le journal, le gouvernement libyen évoquait 67 milliards de dollars de prêts et d'investissements à récupérer à travers l'Afrique et le monde arabe. Des fonds notamment dirigés vers l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie, la Côte d'Ivoire, le Niger ou l'Ouganda.
Cette manne servait aussi à financer des mouvements rebelles, comme l'ANC de Nelson Mandela en Afrique du Sud. D'après Le Monde, lors d'une tournée de remerciements en 1990, Mandela obtint "plusieurs millions de dollars" de Kadhafi. "Les responsables de tous crins venaient à Tripoli parce qu'il y avait de l'argent à prendre", explique une source citée par le journal.
L'activisme financier libyen était tel que, selon Patrick Haimzadeh, ancien diplomate français en poste à Tripoli cité par Le Monde, "le nombre de visites de chefs d'États africains à Tripoli s'élevait à trois ou quatre par semaine en moyenne". Le journaliste Vincent Hugeux note dans sa biographie que "entre 1976 et 1983, la main de la Libye laisse ses empreintes sur une dizaine d'aventures putschistes".
Au-delà du soutien aux rébellions, Kadhafi investissait massivement dans l'économie africaine via le fonds Libya Africa Portfolio. Le professeur Etienne Damome, évoqué par Le Monde, détaille ces investissements : centres islamiques universitaires, mosquées, écoles coraniques, fermes agricoles, banques et infrastructures diverses.
Cette stratégie visait un objectif ambitieux : devenir le "raïs de l'Afrique". Si Kadhafi réussit à faire remplacer l'Organisation de l'union africaine par l'Union africaine en 1999, son influence réelle resta limitée. Comme le confie au Monde un médiateur l'ayant bien connu : "Certes, des dirigeants africains continuaient de prendre son argent, mais plus personne ne prenait au sérieux celui qui s'était autoproclamé 'roi des rois d'Afrique'".
VIDEO
RETOUR SUR PEACE, LOVE AND HARMONY, PILOHA
La designer luminaire Raïssa Hachem et le plasticien Pascal N. Traoré reviennent dans cet entretien sur leur projet Piloha, l’une des expositions mémorable du Dak’art 2024 qui avait touché les visiteurs de 7 à 77 ans
Piloha, leur projet d’exposition composite, faisait partie des propositions qui ont fait sensation dans le cadre des OFF de la 15ᵉ édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, qui s’est officiellement clôturée le 7 décembre.
Quelques semaines après la fin de cette édition de Dak’Art 2024, Raïssa Hachem et Pascal Nanpémanla Traoré ont accepté de revenir sur ce projet Peace, Love and Harmony (Piloha), qui a charmé les visiteurs, des plus jeunes aux plus âgés du fait de sa multiscilpinarité et de son originalité.
Raïssa et Pascal, les deux initiateurs du projet, expliquent le point de départ de leur initiative, les implications, la mobilisation des différents artistes, ainsi que l’accueil réservé au projet par les visiteurs.
Une exposition composite à travers laquelle ils ont réconcilié de multiples expressions artistiques : de la peinture à la danse, de la photographie au cinéma, en passant par la cuisine et les panels de discussions où intellectuels et artistes se sont côtoyés avec enthousiasme.
L’ENTRAÎNEUR DE L’AS PIKINE PROMET UN AUTRE MATCH FACE À GORÉE EN COUPE DU SÉNÉGAL
L’AS Pikine compte faire son possible pour venir à bout de l’US Gorée, jeudi, à l’issue du match les opposant pour les 32ᵉ de finale de la Coupe du Sénégal, a déclaré l’entraîneur du club pikinois, Lamine Diagne
L’AS Pikine compte faire son possible pour venir à bout de l’US Gorée, jeudi, à l’issue du match les opposant pour les 32ᵉ de finale de la Coupe du Sénégal, a déclaré l’entraîneur du club pikinois, Lamine Diagne.
»Gorée, c’est l’équipe en forme du moment. Il nous avait battus en championnat. Nous les recevons chez nous en Coupe du Sénégal, ça sera une autre match », a-t-il dit en conférence de presse, mercredi, à la veille de cette rencontre.
Le match AS Pikine-US Gorée, prévu, jeudi, à 17h au stade Alassane Djigo de Pikine, constitue l’une des rencontres phares des 32ᵉ de finale de la Coupe du Sénégal.
L’US Gorée est l’actuel leader de la Ligue 1, l’AS Pikine occupant la 12ᵉ place du classement de la deuxième division.
Les joueurs insulaires avaient battu (2-0) leurs adversaires de Pikine lors de la sixième journée de la Ligue 1 sénégalaise, le championnat d’élite.
L’entraîneur de l’AS Pikine a dit avoir supervisé son adversaire le weekend dernier et affirme avoir décelé certains « points forts et faibles » de l’US Gorée.
»Nous savons comment aborder ce match pour le gagner. Nous sommes très confiants », a souligné Lamine Diagne.
Selon Souleymane Cissé, capitaine de l’AS Pikine, rencontrer l’actuel leader du championnat de l’élite, demeure « un challenge et un test » pour lui et ses coéquipiers.
»Un footballeur doit jouer contre les meilleurs. Actuellement, Gorée est le leader. Nous devons nous tester au niveau collectif et individuel. Nous voulons rivaliser contre eux. Nous en avons les moyens », a ajouté Souleymane Cissé.
AMNISTIE CADUQUE
La loi d’amnistie votée en mars 2024 sous le régime de l’ancien président de la République, Macky Sall n’est pas adaptée au droit international.
La loi d’amnistie votée en mars 2024 sous le régime de l’ancien président de la République, Macky Sall n’est pas adaptée au droit international.
C’est ce qu’on peut retenir du rapport rédigé par Stanford Law School et l’Afrikajom Center, publié ce mercredi 15 janvier au siège du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Intitulé « La loi d’amnistie au Sénégal : un déni de justice », le rapport a étudié les traités ratifiés par le Sénégal et la jurisprudence des organismes régionaux et internationaux de défense des droits de l’homme. « Cette loi d'amnistie ne devrait pas permettre aux auteurs des violations des droits de l'homme de profiter d'une forme d'impunité, d'immunité. Il appartient au Sénégal de se conformer aux droits internationaux en enquêtant et en poursuivant les auteurs de ces pires violations des droits de l'homme » a affirmé Henri Thulliez, avocat du barreau de Paris.
Bien que cette loi a permis un déroulement apaisé de l’élection présidentielle en mars 2024, elle reste un couteau à double tranchant selon Alioune Tine, le fondateur d’Afrikajom Center. « La loi a été un remède pour sortir de l'imbroglio politique. Mais c'est un poison parce que c'est l'impunité qu'on garantit à des gens qui ont exécuté des personnes, qui ont tué des personnes, qui ont torturé. Et tout cela est bien documenté par les organisations de droits de l'homme, par la presse nationale et internationale, par les partis politiques qui étaient impliqués, par l'État. Donc on ne peut pas accepter le refoulement de ces faits. Parce que refouler ces faits, c'est recommencer ces faits », a déclaré Alioune Tine.
Pour Boubacar Seye, coordonnateur du collectif des victimes du régime du président Macky Sall, il est impératif pour les victimes de connaître la vérité sur ces violences qui ont fait « au moins 60 victimes », selon Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. « Nous avons besoin d’une justice qui répare, apaise et réconcilie. Ceci rentre dans le cadre de la reconstruction de notre pays. Aujourd’hui, nous collectif des victimes, avons besoin de savoir, parce que ceci ne doit plus jamais se reproduire au Sénégal », a martelé Boubacar Seye.
C’est en ce sens que ce nouveau rapport recommande à l’État du Sénégal de garantir le recours effectif des victimes devant un tribunal en plus de l’obtention de la réparation qui ne doit pas être que « pécuniaire », le droit des victimes à connaître la vérité sur les violentes manifestations qui ont eu lieu entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 et les poursuites pénales efficaces contre les auteurs de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment, la torture, les traitements dégradants et les détentions arbitraires. « On ne peut pas aller vers la réconciliation sans qu'il y ait de justice. C'est pour ça que parler de la loi d'amnistie aujourd'hui, parler de ses défaillances, parler effectivement de la manière dont on protège des gens qui ont commis des crimes en matière de droits humains qui sont des crimes graves est important ».
Ainsi publié, « La loi d’amnistie au Sénégal : un déni de justice », va être soumis aux groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, au ministère de la Justice et au premier ministre.
LA LOI D’AMNISTIE, UN DÉNI DE JUSTICE
Publié par Stanford Law School et Afrikajom Center, un rapport critique la loi d’amnistie votée sous le régime de Macky Sall en mars 2024, la qualifiant d’incompatible avec le droit international.
La loi d’amnistie votée en mars 2024 sous le régime de l’ancien président de la République, Macky Sall n’est pas adaptée au droit international.
C’est ce qu’on peut retenir du rapport rédigé par Stanford Law School et l’Afrikajom Center, publié ce mercredi 15 janvier au siège du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Intitulé « La loi d’amnistie au Sénégal : un déni de justice », le rapport a étudié les traités ratifiés par le Sénégal et la jurisprudence des organismes régionaux et internationaux de défense des droits de l’homme. « Cette loi d'amnistie ne devrait pas permettre aux auteurs des violations des droits de l'homme de profiter d'une forme d'impunité, d'immunité. Il appartient au Sénégal de se conformer aux droits internationaux en enquêtant et en poursuivant les auteurs de ces pires violations des droits de l'homme » a affirmé Henri Thulliez, avocat du barreau de Paris.
Bien que cette loi a permis un déroulement apaisé de l’élection présidentielle en mars 2024, elle reste un couteau à double tranchant selon Alioune Tine, le fondateur d’Afrikajom Center. « La loi a été un remède pour sortir de l'imbroglio politique. Mais c'est un poison parce que c'est l'impunité qu'on garantit à des gens qui ont exécuté des personnes, qui ont tué des personnes, qui ont torturé. Et tout cela est bien documenté par les organisations de droits de l'homme, par la presse nationale et internationale, par les partis politiques qui étaient impliqués, par l'État. Donc on ne peut pas accepter le refoulement de ces faits. Parce que refouler ces faits, c'est recommencer ces faits », a déclaré Alioune Tine.
Pour Boubacar Seye, coordonnateur du collectif des victimes du régime du président Macky Sall, il est impératif pour les victimes de connaître la vérité sur ces violences qui ont fait « au moins 60 victimes », selon Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. « Nous avons besoin d’une justice qui répare, apaise et réconcilie. Ceci rentre dans le cadre de la reconstruction de notre pays. Aujourd’hui, nous collectif des victimes, avons besoin de savoir, parce que ceci ne doit plus jamais se reproduire au Sénégal », a martelé Boubacar Seye.
C’est en ce sens que ce nouveau rapport recommande à l’État du Sénégal de garantir le recours effectif des victimes devant un tribunal en plus de l’obtention de la réparation qui ne doit pas être que « pécuniaire », le droit des victimes à connaître la vérité sur les violentes manifestations qui ont eu lieu entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 et les poursuites pénales efficaces contre les auteurs de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment, la torture, les traitements dégradants et les détentions arbitraires. « On ne peut pas aller vers la réconciliation sans qu'il y ait de justice. C'est pour ça que parler de la loi d'amnistie aujourd'hui, parler de ses défaillances, parler effectivement de la manière dont on protège des gens qui ont commis des crimes en matière de droits humains qui sont des crimes graves est important ».
Ainsi publié, « La loi d’amnistie au Sénégal : un déni de justice », va être soumis aux groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, au ministère de la Justice et au premier ministre.
NIGÉRIA : L’INFLATION ATTEINT 34,8% EN 2024
Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigéria a annoncé que le taux d’inflation pour décembre 2024 a atteint 34,8%, en hausse par rapport aux 34,6% enregistrés en novembre.
Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigéria a annoncé que le taux d’inflation pour décembre 2024 a atteint 34,8%, en hausse par rapport aux 34,6% enregistrés en novembre.
Dans son rapport mensuel sur l’indice des prix à la consommation, le NBS attribue l’augmentation du taux d’inflation atteignant 34,8% en décembre, à la hausse de la demande de biens et de services pendant la période des fêtes.
L’inflation a connu une légère augmentation de 0,20% par rapport à novembre 2024. Sur une base annuelle, le taux d’inflation est supérieur de 5,87% à celui enregistré en décembre 2023 (28,92%).
« Cela montre que le taux d’inflation global (en glissement annuel) a augmenté en décembre 2024 par rapport au même mois de l’année précédente (décembre 2023)« , indique le rapport.
En revanche, sur une base mensuelle, le taux d’inflation en décembre 2024 était à 0,20% de moins que le taux enregistré en novembre 2024.
« Cela signifie qu’en décembre 2024, le rythme de la hausse du niveau moyen des prix est légèrement inférieur à celui de novembre 2024« , précise le NBS.
NIGÉRIA : L’INFLATION ATTEINT 34,8% EN 2024
Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigéria a annoncé que le taux d’inflation pour décembre 2024 a atteint 34,8%, en hausse par rapport aux 34,6% enregistrés en novembre.
Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigéria a annoncé que le taux d’inflation pour décembre 2024 a atteint 34,8%, en hausse par rapport aux 34,6% enregistrés en novembre.
Dans son rapport mensuel sur l’indice des prix à la consommation, le NBS attribue l’augmentation du taux d’inflation atteignant 34,8% en décembre, à la hausse de la demande de biens et de services pendant la période des fêtes.
L’inflation a connu une légère augmentation de 0,20% par rapport à novembre 2024. Sur une base annuelle, le taux d’inflation est supérieur de 5,87% à celui enregistré en décembre 2023 (28,92%).
« Cela montre que le taux d’inflation global (en glissement annuel) a augmenté en décembre 2024 par rapport au même mois de l’année précédente (décembre 2023)« , indique le rapport.
En revanche, sur une base mensuelle, le taux d’inflation en décembre 2024 était à 0,20% de moins que le taux enregistré en novembre 2024.
« Cela signifie qu’en décembre 2024, le rythme de la hausse du niveau moyen des prix est légèrement inférieur à celui de novembre 2024« , précise le NBS.
DES CLIENTS APPROUVENT LA MESURE D'IMMATRICULATION DES MOTOTAXIS
La décision du gouvernement de procéder à la régulation du transport par mototaxis, communément appelés « tiak-tiak », dont la cylindrée est supérieure à plus de 49 centimètres cubes (cc) d’ici le 13 mars prochain, recueille l’adhésion d’usagers
La décision du gouvernement de procéder à la régulation du transport par mototaxis, communément appelés « tiak-tiak », dont la cylindrée est supérieure à plus de 49 centimètres cubes (cc) d’ici le 13 mars prochain, recueille l’adhésion d’usagers interrogés par l’APS.
Ces Dakarois, habitués à ce moyen de transport et de livraison rapide dans une ville confrontée à des embouteillages gigantesques sur plusieurs artères de la capitale sénégalaise, évoquent tous la raison sécuritaire pour justifier leur avis.
Rencontrés à différents endroits de Dakar, ils saluent la mesure du gouvernement qui vise à doter chaque moto d’une immatriculation. Une sorte de carte d’identité du deux-roues motorisé, qui permet d’avoir, par exemple, des informations sur le propriétaire ou le conducteur au cas où un accident ou une infraction impliquant l’un ou l’autre surviendrait.
Les usagers, en tout cas, apprécient la mesure de régulation de ce type de transport apparu dans nos villes, durant les cinq dernières années. Ils la jugent même ‘’nécessaire’’ pour améliorer la sécurité routière et renforcer le contrôle de ce moyen de transport devenu l’outil de travail à la mode auprès d’une jeunesse en quête d’emploi.
« Une moto doit être immatriculée, avoir une police d’assurance et son conducteur détenir un permis de conduire valide », lance Mamadou, un client régulier des ‘’tiak-tiak’’, qui se dirige d’ailleurs ce jour-là vers le rond-point ‘’Khaïma’’, non loin des allées Cheikh Sidaty Aidara, à Niary Tally, lieu de convergence des ‘’jakartamen’’ et autres livreurs en moto.
Les ronds-points, justement, l’angle des rues, là où les fameux cars rapides stationnent temporairement le temps de prendre des passagers, les trottoirs jouxtant les feux de signalisation, sont devenus des lieux de stationnement improvisées de deux-roues motorisés.
Pour Mamadou, la police d’assurance est essentielle pour protéger à la fois les conducteurs et les passagers en cas d’accident.
Vingt accidents mortels impliquant des motos contre 8 pour les véhicules en un an
Selon les données de la section des accidents du commissariat central de Dakar, en un an, de janvier 2024 à janvier 2025, 20 personnes sont mortes dans des accidents de motos contre seulement 8 pour les véhicules. Le nombre d’accidents corporels (blessures et séquelles post-traumatiques), quant à eux, font le double de celui enregistré dans les accidents de voitures, qui s’élève à 447 durant la même période.
La décision du gouvernement portant immatriculation des mototaxis s’inscrit dans une volonté de renforcer le contrôle de la circulation des motocycles de plus de 49 centimètres cubes, d’améliorer la sécurité routière et des populations. En effet, plusieurs cas d’agression et de vols à l’arraché impliquant des cyclomoteurs ont été notés. Certains devenant d’ailleurs viraux sur les réseaux sociaux.
Bathie, un usager trouvé au rond-point « Jet d’eau », dans le quartier de la SICAP, pense savoir que ‘’cette mesure permettra de lutter contre les infractions routières fréquentes commises par les motocyclistes, comme le vol ou le délit de fuite, et de faciliter l’identification de leurs auteurs’’.
Pour toutes ces raisons, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a promis, dans un communiqué en date du 2 janvier 2025, de rendre obligatoire l’immatriculation de toutes les motos, sous peine d’être mises en fourrière à partir du 13 mars.
Cette décision gouvernementale faisant suite à la circulaire de la Primature, datée du 13 décembre 2024 et portant sur des mesures strictes destinées à améliorer la sécurité routière dans tout le pays, a été transmise aux ministères des Forces armées, de l’Intérieur, des Finances et des Transports, en vue d’une application immédiate.
L’État a, dans le même temps, pris des mesures d’accompagnement rendant gratuite l’obtention des pièces administratives à fournir pour l’acquisition de la plaque d’immatriculation.
Ainsi, les propriétaires des cylindrées doivent fournir divers documents, tels que les déclarations de douane et le certificat de mise à la consommation. Une fois ces documents vérifiés, l’État prend en charge les frais de traitement jusqu’à l’obtention de la carte grise. Les propriétaires devront ensuite payer pour faire inscrire le numéro d’immatriculation sur leur moto.
Le paiement des frais d’immatriculation : la pomme de discorde
Le coût de l’immatriculation, qui s’élève à 30 000 francs CFA constitue justement la pomme de discorde entre les autorités et ces derniers, qui ont dernièrement manifesté leur colère dans des villes du pays comme Kaolack et Ziguinchor.
Or, se défend le gouvernement, l’immatriculation d’une moto est une activité dévolue à des concessionnaires privés. ‘’Après l’obtention gratuite de la carte grise, le propriétaire de la moto doit en trouver un, qui se chargera de la confection de la plaque avec le numéro d’immatriculation’’, indique Moustapha Gueye, conseiller technique en sécurité routière au ministère des Transports terrestres et aériens, interrogé par la télévision publique, RTS.
Par ailleurs, souffle un amateur de grosse cylindrée, qui préfère garder l’anonymat, si des conducteurs rechignent à faire immatriculer leurs motos Jakarta, prétextant le refus des services de police de leur faire des copies de leurs documents en vue de la régularisation, c’est que ‘’l’origine de leurs motocycles est douteuse’’. ‘’Il est clair que le vendeur d’une moto volée ne va pas procurer un acte de vente à l’acheteur’’, dit-il. D’où l’impossibilité pour ce dernier de se faire délivrer un Certificat de mise à la consommation (CMC), qui est un document obligatoire pour l’immatriculation des mototaxis de plus de 49 cc.
A Matam, région du nord du pays, par exemple, l’obtention de ce précieux sésame constitue la principale difficulté des propriétaires de deux-roues motorisés, à en croire le chef de la Division régionale des transports routiers.
‘’Le CMC reste le principal problème auquel sont confrontés plusieurs conducteurs de motos de la région de Matam, qui ont du mal à présenter un acte de vente’’ en bonne et due forme, signale Abdoulaye Sarr, au correspondant de l’APS.
Toujours est-il que le gouvernement reste inflexible sur la régularisation de la circulation des motocycles, tout en facilitant le processus de l’immatriculation par la délocalisation des centres de dépôt des documents et en dématérialisant la prise de rendez-vous.
Toutes choses qui participent à ‘’rendre ce moyen de transport et de livraison plus sûr’’, selon Yacine, une jeune fille, qui aime être supportée sur une moto, les cheveux au vent.
Elle espère qu’avec la mesure obligatoire d’immatriculation, ‘’les conducteurs de motos respecteront davantage le code de la route et les feux de signalisation, et qu’ils ne prendraient pas la fuite sans conséquence dès lors qu’ils seront impliqués dans des accidents et autres infractions’’.