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17 novembre 2024
UNE ÉCOLE, MILLE ATTENTES
Si l'année écoulée a connu une relative accalmie, les problèmes structurels de l'école sénégalaise demeurent. Grèves à répétition, infrastructures défaillantes, baisse des résultats.. Le tableau est sombre
Déficit d’enseignants, persistance des abris provisoires, grèves des syndicats d’enseignants : les maux gangrènent le système éducatif ces dernières années. Autant de difficultés qui font qu’aujourd’hui, les défis à relever restent nombreux dans le domaine de l’éducation. Une situation qui nécessite des remèdes de cheval pour rendre le système éducatif plus performant.
Dans moins de deux mois, les élèves vont reprendre le chemin de l’école pour l’année scolaire 2024-2025. Même si la précédente année scolaire a connu quelques remous tout au début à cause de la situation socio politique du pays, les derniers mois ont été relativement calmes et les examens de fin d’année se sont bien déroulés. Ce qui laisse penser à une prochaine année scolaire peut-être apaisée.
Cependant, il faut dire que ces dernières années, l’école sénégalaise a été minée par le virus des grèves cycliques. Entre débrayages, boycott des cours et évaluations, la crise est multiforme et a été surtout liée aux lenteurs administratives, à l’équité dans le traitement salarial, aux problèmes d’infrastructures scolaires et d’abris provisoires mais aussi au déficit d’enseignants. Ce qui avait fini par avoir des répercussions sur les volumes horaires d'enseignement et le taux de réussite aux examens. Pour l’année scolaire 2023-2024, le taux de réussite au baccalauréat est de 50,50%. Celui-ci connait ainsi une légère baisse par rapport à celui de 2023 qui était de 51,61% alors qu’en 2022, le taux de réussite au bac était de 51,99%. Quant au Brevet de fins d’études moyennes (Bfem) 2024, le taux de réussite est de 73,94% au niveau national alors qu’en 2023, il était de 76,3%, soit une baisse de 2,36%.
Ces maux qui gangrènent le système éducatif sénégalais depuis plusieurs années, nécessitent ainsi des remèdes de cheval pour rendre enfin le système performant ou dynamique. Depuis l’installation des nouvelles autorités, des mesures ont été annoncées dans ce sens. Il s’agit, par exemple, de l’évaluation du système éducatif dont « les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale ».
L’amélioration de la qualité des enseignements tient également à cœur le nouveau gouvernement. L’introduction de l’anglais à l’école primaire fait également partie des chantiers du nouveau gouvernement. Dernièrement, les ministres en charge de l’Education nationale et de la Fonction publique ont décidé d’apurer toutes les instances administratives de décisions de nomination aux postes de responsabilité et d’arrêtés d’admission aux examens professionnels concernant des milliers d’enseignants, à travers la signature d’un partenariat. Ces mesures constituent des avancées significatives dans la régularisation des dossiers administratifs des enseignants et pourront contribuer à l’apaisement du système éducatif. Tout de même, on se rappelle de l’accord « historique » du 26 février 2022 entre les syndicats d’enseignants et l’ancien régime qui portait sur le relèvement de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation et sur la revalorisation du régime indemnitaire de fonctions dirigeantes et administratives qui avait permis de lever le mot d’ordre de grève après près de trois mois de perturbations. Mais l’accalmie dans le système éducatif n’aura été que de courte durée car les syndicalistes avaient accusé le gouvernement d’avoir violé le protocole d’accords. Reste maintenant à savoir si les diverses mesures prises par les nouvelles autorités pourront enfin avoir un effet sur le système éducatif.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 27 AOUT 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Libération, Le Quotidien, L'As, EnQuete, Bes Bi le jour, L'Observateur
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KEEMTAAN GI - ETAT DE RUINE
Vous doutiez encore de l’état de ruine de ce charmant pays ? Eh bien, amusons-nous à faire un décompte ! La mauvaise nouvelle nous est parvenue alors que les cœurs et les esprits étaient tournés vers la ville sainte de Touba. Endettée, menacée de saisie et confrontée à des problèmes opérationnels récurrents, la compagnie nationale, Air Sénégal, est à l’article de la mort. Pendant ce temps, celui qui a participé à son carnage financier voyagerait en jet privé. Tant pis pour ceux qui ne sont pas contents. Aux nouvelles autorités de tout reconstruire. Ne parlons pas du Plan décennal de lutte contre les inondations. Un gouffre à 700 milliards qui n’a servi qu’à enrichir des copains et coquins dont certains continuent de narguer les nouvelles autorités. Il faudra continuer à colmater des trous en attendant que les audits livrent leurs secrets sur ces détournements à grande échelle opérés par les satrapes de l’ancien régime. Le député Guy Marius Sagna nous apprend que des messieurs et dames bénéficiaient gratuitement de séjours à l’hôtel King Fahd Palace. Bien entendu, aux frais de la princesse. Et ce n’était pas pour travailler mais certainement pour des exercices moins sérieux et pas du tout catholiques. Il faut bien qu’ils s’encanaillent, non ? Et on viendra après ça se plaindre de la décrépitude morale et intellectuelle de notre jeunesse ! Depuis la ville sainte de Touba, un religieux a crevé l’abcès pour leur parler sans détour et en touchant là où ça fait mal. Pendant que la voix la plus autorisée sonnait le glas du folklore qui entoure le « Magal » avec sa dose de futilités. Hélas, hélas, à Touba, on a vu des jeunes dames qui se croient à un concours de mode rivalisant en sape et en banquets gargantuesques. Et avec l’effet déformant des smartphones, tout renvoie à des soirées d’agapes. L’état de ruine de ce pays, c’est également sur nos routes qu’on l’observe avec son lot d’accidents que rien n’a pu arrêter. Rien ! Des gangsters tuent et sont protégés par des voyous de leurs cartels. Pourtant, durant ce Magal 2024, la société de transport public Dakar Dem Dikk a transporté des milliers de voyageurs dans une centaine de bus avec zéro accident. La preuve qu’il est possible de le faire à condition d’avoir des véhicules en bon état conduits par des chauffeurs lucides, frais et dispos. Des chauffeurs, surtout, qui respectent le Code de la route ! Qui pourrait encore, avec un tel tableau, douter de l’état de décrépitude de Galsen ? Bonne nouvelle quand même avec la mise à mort prochaine du Conseil Economique social et environnemental (CESE) mais aussi du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), des institutions budgétivores et inutiles. Enfin la rupture en marche car on commençait à désespérer ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CONDUITE SANS PERMIS, NI ASSURANCE RELAXE, SIDY DIOP CONDAMNE A UNE AMENDE DE 150.000 FRS
Sidy Diop a été relaxé par le tribunal de grande instance de Dakar pour le délit d’usage de faux. Cependant, l’artiste chanteur a été reconnu coupable du délit de conduite sans permis et sans assurance. Il a été ainsi condamné à payer une amende de 150. 000 Francs CFA. Le juge a ainsi suivi la requête de la représentante du parquet qui avait demandé la relaxe au bénéfice du doute pour le délit de faux et de déclarer le prévenu coupable des délits de défaut de permis et d’assurance. Appelé à la barre, ce lundi matin, l’artiste chanteur, Sidy Diop, a reconnu partiellement les faits. « J’ai conduit sans permis mais je disposais d’une assurance », a-t-il dit. Interpellé sur le fait d’avoir conduit sans permis, il s’est plus accroché sur l’assurance. « On m’a dit que l’assurance n’est pas conforme. Celle que j’ai, est en cours de validité jusqu’en 2025 », a-t-il déclaré. Il ressort des débats d’audience que le numéro de police de l’assurance ne correspondait à aucun numéro des bases de données de la CNART ce qui a amené le juge à lui demander où il avait eu le document. Le chanteur a expliqué que l’assurance lui a été délivrée par son collaborateur qui lui a vendu son véhicule. Interpellé sur l’identité de celui-ci, il a répondu… avoir oublié son nom. « J’avais envoyé mon frère pour gérer les transactions pour l’achat de la voiture », a soutenu l’artiste chanteur. La défense assurée par Mes Aboubacry Barro, Abdoulaye Tall et Cie a sollicité la clémence du tribunal en faveur du chanteur qui, selon eux, a été victime d’une fausse police d’assurance. Elle a subsidiairement sollicité une dispense de peine à son endroit.
CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE CINQ PERSONNES TOUJOURS INTROUVABLES A NABADJI CIVOL
Cinq personnes sont portées disparues suite au chavirement d’une pirogue survenu hier sur le bras du fleuve Sénégal entre les villages de Nabadji Civol et Thioubalel Nabadji. Au total, ils étaient treize personnes, dont plusieurs enfants, à avoir embarqué dans la pirogue pour traverser et aller dans les champs situés de l’autre côté du bras. Huit d’entre eux ont pu se sortir de ce chavirement alors que les autres sont introuvables jusque dans la soirée. Des plongeurs, aidés par des pêcheurs du village de Thioubalel Nabadji, ont vainement tenté de retrouver les disparus. Selon plusieurs témoins, la pirogue aurait heurté un des poteaux du pont en construction entre les deux villages. Depuis dimanche, les eaux du fleuve sont montées à huit mètres, constituant le niveau de côte d’alerte.
AFFAIRE ONAS L’ASSEMBLEE NATIONALE SAISIE
Entre le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, et l’ex-Dg de l’ONAS, Dr Cheikh Dieng, qui dit vrai et qui ne dit pas vrai ? En tout cas, par presse interposée, l’opinion nationale a assisté à un jeu de ping-pong entre les deux hommes à la suite du limogeage du second par le premier. Le très éphémère directeur général de l’Onas a porté de graves accusations de corruption contre son ministre. Les collaborateurs du Dr Cheikh Tidiane Dièye, plus précisément les responsables de l’Onas, étaient montés au créneau pour porter les mêmes accusations contre Dr Cheikh Dieng. Une pétition a été initiée par de citoyens exigeant la lumière sur ces accusations croisées. Elle a recueilli plus de 73.000 signatures en trois jours seulement. D’autres citoyens menacent de saisir l’OFNAC pour qu’elle enquête sur ces allégations. Et hier, un député de la mouvance Benno Bokk Yakaar, en l’occurrence Moussa Diakhaté, a sollicité du président de l’Assemblée nationale la création d’une commission d’enquête parlementaire. « Monsieur le Président, conformément aux dispositions des articles 85 de la Constitution, en son alinéa 4, et 48 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je vous fais parvenir, ci-joint, une demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire », écrit le député Moussa Diakhaté. Selon lui, « cette initiative a essentiellement pour objet d’éclaircir les conditions douteuses d’attribution de certains marchés publics au niveau de l’ONAS sur fond de présumés favoritisme et de violation des règles de la commande publique ». La balle est désormais dans le camp du président de l’Assemblée nationale.
MAGAL 2024 LA POLICE INTERPELLE 428 INDIVIDUS POUR DIVERSES INFRACTIONS
La Police nationale a fait son bilan du magal 2024. A travers un dispositif déployé dans les zones de Touba, Mbacké et Diourbel de quatre mille trois cent trente et un (4331) fonctionnaires de police, composé d’agents en civil, d’autres en tenue et des moyens logistiques conséquents, la Police informe avoir interpellé quatre cent vingt-huit (428) individus pour diverses infractions. Cent-onze (111) individus ont été présentés au parquet dont : 32 pour vol et vol aggravé, 1 pour meurtre, 1 pour tentative de viol, 1 pour coups et blessures volontaires et détention et trafic de chanvre indien, 2 pour association de malfaiteurs et vol, 6 pour offre et cession de chanvre indien, 37 pour détention et usage de chanvre indien, 2 pour abus de confiance, 2 pour association de malfaiteurs, détention et mise en circulation de faux billet de banque, 1 pour coups et blessures volontaires, détention illégale d’arme à feu et détention de chanvre indien aux fins d’usage, 1 pour viol, 8 pour détention et usage collectif de chanvre indien, 1 pour offre et cession de stupéfiant, 5 pour détention et trafic de chanvre indien, détention illégale d’arme blanche, 2 pour association de malfaiteurs, détention illégale d’arme blanche et d’arme à feu artisanal, 2 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, 1 pour outrage à agent, 1 pour rébellion, 2 pour détention et usage collectif de Skunk et haschich, 3 pour offre et cession de chanvre indien. - Trois virgule quatre cent cinquante (3,450) kilogrammes et deux cent quatre-vingt-deux (282) cornets de chanvre indien, dix-neuf (19) pilules d’ecstasy, un (1) sachet de skunk, une (1) pierre et un (1) joint de haschich ont été saisis. Deux mille neuf cent cinquante-six (2956) pièces afférentes à la conduite des véhicules ont été saisies ; trois cent cinquante-huit (358) véhicules mis en fourrière et deux-cent vingt-et-une (221) motos immobilisées dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière ; - Cinquante-quatre (54) accidents de la circulation ont été constatés dont, vingt-sept (27) avec blessures corporels, vingt-cinq (25) avec dégâts matériels et deux (02) mortels. Trente-trois (33) enfants égarés ont été retrouvés ou recueillis, dont douze (12) parmi eux remis à leur famille et dix-huit (18), au service de l’Action Éducative en Milieu Ouvert (AEMO). Sur le volet des consultations médicales gratuites initiées cette année, par le service de santé de la Police nationale, cent cinquante-huit (158) consultations ont été enregistrées avec deux (2) malades évacués.
Baadoolo - Tik toog sa neeg, xam lepp
La Dic a des concurrents sérieux donc. Eux n’ont pas besoin de se rendre sur les lieux d’un crime pour faire des constats. Guetter des empreintes. Ils sont eux-mêmes des caméras de surveillance dans toutes les chambres. Juste Tik toog sa neeg rek xam lepp. Wax lepp. Bon, c’est Sénégalais nak. Nettali loo fekkeewul. On cuisine un mensonge, on y met du sel ou du sucre et on le sert avec des billay wallay pour le rendre digestif. Mais bon, c’est la future presse de chez nous quand on finira d’enterrer la «peste» et les «pestiférés». C’est la tyrannie des réseaux sociaux. Ignacio Ramonet a déjà ausculté «le nouveau média dominant».
MATAM Chavirement d’une pirogue à Thioubalel Nabadji 5 personnes portées disparues
Ce lundi matin, entre 7h et 8h, une pirogue en provenance de Nabadji Civol avec à son bord 13 personnes a heurté l’une des poutres du pont en construction sur le bras du fleuve Sénégal appelé Diamel. 5 passagers sont toujours introuvables malgré l’intervention des éléments de la brigade des sapeurs-pompiers de Matam appuyés par les pêcheurs de Thioubalel Nabadji. Les 8 rescapés ont pu retrouver la rive avant même les premiers secours. Nabadji Civol et Thioubalel Nabadji sont deux localités séparées par le Diamel, un bras du fleuve Sénégal. Les populations de la commune de Nabadji Civol sont obligées de traverser quotidiennement le bras pour les besoins de leurs activités rizicoles. Le lieutenant Ignass François Ndiaye, commandant de la 54ème Compagnie d’incendie et de secours de Matam assure que les activités de repêchage ont débuté à 11h 55 et ont arrêté à 14h 50 sans un seul corps repêché. Les populations attristées rappellent encore qu’elles ont manifesté plusieurs fois pour la fin des travaux du pont.
Kafountine Trois naufrages enregistrés en quelques jours
Le 25 août 2024, aux alentours de midi, une pirogue a chaviré à environ 15 km du quai de pêche de Kafountine. À bord se trouvaient quatre pêcheurs. Malheureusement, Gorguy Sow, âgé d’environ 30 ans, est porté disparu. Les trois rescapés, Ousmane Ndaw, El Hadji Ka et Mamadou Sow, tous originaires de Kafountine, ont été secourus vers 16h et évacués d’urgence au district sanitaire de Kafountine pour recevoir des soins. La veille, le 24 août, vers 5h du matin, deux pêcheurs, Gorguy Dione et Manuel Ndour, âgés d’environ 24 ans, ont perdu la vie après le chavirement de leur pirogue au large des côtes de Kafountine. Un seul rescapé, Aliou Sène, âgé d’environ 22 ans, originaire de Ndiaganiao, a été miraculeusement sauvé. Enfin, le 22 août 2024, vers 15h, Sémay Camara, âgé d’environ 18 ans, originaire de Nianguéne (région de Kaolack), s’est noyé au large du quai de pêche de Kafountine. Les recherches pour retrouver son corps sont toujours en cours.
Tribunal de Dakar - Sidy Diop coupable mais libre
Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a relaxé Sidy Diop, hier. Le jeune chanteur, arrêté par les gendarmes de la Brigade territoriale de Hann lors d’un contrôle de routine, a, cependant, été déclaré coupable du délit de conduite sans permis. Ainsi, il doit payer une amende de 150 000 francs. Face au juge, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de présenter ses excuses. Il explique avoir pris la voiture pour aller acheter quelque chose à manger. Au moment de son déplacement, dit-il, il n’avait pas de permis de conduire. La représentante du ministère public a soutenu que les propos du prévenu à la barre laissent place au doute. ˙C?est par pure humanisme que cette affaire a t trait dev le tribunal des flagrant dlits. En tant que pers - nalit publique, Sidi Di se devait de montrer le bon exemple. Tu as chan - t ?Feeling pathie — Jongu pathie?? mais il faut le faire dans le ca de la loi¨ , a ironisé le procureur qui sollicité que l’artiste soit déclaré comptable mais qu’il lui soit accordé le bénéfice du doute.
Falsification de la signature de Sonko 3 personnes arrêtées par la Dic
C’est un réseau apparemment assez outillé pour commettre ses forfaits. Des individus ont arrêtés par la Division des investigations criminelles (Dic) pour ˙faux et usage de faux portant sur un document adminis - tratif¨,˙usurpation de fonction¨ et ˙escroquerie¨, a-t-on appris de Seneweb qui a repris Kewoulo. La source souligne qu’il s’agit de Serigne Mbaye, Safiétou Sy, El hadj Mamadou Diallo et Aly Bamanka, tous soupçonnés d’avoir confectionné, entre autres, un cachet de la Primature, imité la signature de Sonko, et demandé et obtenu une audience auprès d’un Premier ministre libyen. C’est ce dernier lui-même qui a contacté les services de la primature sénégalaise qui ont câblé le ministre de l’Intérieur. Arrêtées au moment où elles s’apprêtaient à se rendre dans un autre pays africain, ces personnes ont été entendues par les services du commissaire Adramé Sarr.
Installation des nouveaux gouverneurs Une semaine chargée pour le général Jean Baptiste Tine
Le ministre de l’Intérieur va démarrer, ce mardi, l’installation des nouveaux gouverneurs de région. Jean Baptiste Tine installe dans la matinée Ousmane Kane, le successeur de Al Hassan Sall à Dakar, et dans l’après-midi Saër Ndao, gouverneur de Thiès. Le mercredi dans l’après-midi Ngone Cissé sera installée à Fatick, Moustapha N’Diaye et Diadia Dia, respectivement gouverneur de Kolda et de Sédhiou. Le vendredi, ce sera au tour de Kaolack et de Kaffrine et samedi, Saint Louis et Matam. A leur tour, les gouverneurs vont procéder à l’installation des préfets de département nouvellement affectés au plus tard le 10 septembre.
VEUVAGE, LE DIFFICILE REMARIAGE DES FEMMES
Nombreuses sont celles qui, après la perte de leur époux, se heurtent à des obstacles pour retrouver une vie de couple. Les tensions familiales et la pression sociale compliquent souvent la quête d'un nouvel équilibre affectif.
Au Sénégal, beaucoup de veuves rencontrent des difficultés pour se remarier. Certaines refusent volontairement de convoler, tandis que d'autres sont confrontées au refus de leurs enfants de voir un autre homme succéder à leur père. Ces situations installent souvent un climat de tension entre la mère et ses enfants récalcitrants ou conduisent à des violences perpétrées sur le prétendant. Dans nos sociétés, épouser une veuve est une difficile conquête pour le prétendant.
Maimouna Thiam souhaite se remarier, mais ses enfants s’y opposent farouchement. Elle est embarrassée par sa situation. Après le décès de son époux, elle a tenté par tous les moyens de convoler en secondes noces, mais en vain. Ses enfants ne veulent pas qu’un autre homme prenne la place de leur père. Après son veuvage, ils lui ont bloqué toute possibilité de remariage. Maimouna est condamnée à rester célibataire pour le reste de sa vie, afin d’éviter d’être en conflit avec ses enfants.
"Mon époux est décédé depuis plus de trois ans. Après mon veuvage, un de ses amis est venu me demander en mariage. J’ai souhaité l’épouser, mais quand j’en ai parlé à mes enfants, ils ont catégoriquement refusé. J’ai beaucoup négocié avec eux pour les convaincre, mais ils ne veulent pas me voir avec un autre homme. J’ai tout fait pour que ce mariage aboutisse, mais ils sont restés sur leur position. Ils ont même menacé de quitter le domicile, si je me remarie. Ils ne veulent même pas voir cet homme dans la maison. Ils lui ont interdit l’accès. Beaucoup de dignitaires ont discuté avec eux, mais ils ne veulent pas me voir avec un autre époux. Je ne sais plus quoi faire. J’ai utilisé toutes les voies possibles, mais tout a échoué. Je suis obligée de rester sans époux pour préserver mes liens avec mes enfants. Je ne veux pas les perdre pour un autre homme qui pourrait m’abandonner un jour. Ce serait trop risqué", confie Maimouna.
Ce qui fait que beaucoup de veuves évitent de se remarier pour ne pas se créer des ennuis.
"Mon fils menaçait mon prétendant avec une machette"
Mère de six enfants âgés de 10 à 26 ans, la veuve Coumba Mboup a du mal à consommer son remariage. Après son veuvage, elle est vite courtisée par un homme avec qui elle a convolé sans l’accord de ses enfants. Ce qui lui rend la vie difficile. Ses enfants ne lui ont pas laissé consommer sa nouvelle union. Depuis que ce mariage est scellé, Coumba et ses enfants ne s’entendent plus. L’époux était interdit d’entrer dans le domicile.
"Après le décès de mon époux, un autre homme est venu me demander ma main. Quand j’ai décidé de l’épouser, mes enfants se sont opposés. Mais sans leur accord, j’ai fini par me remarier. Malheureusement, je ne peux pas consommer ce mariage à cause de leur attitude. Ils ne veulent pas voir l’homme dans le domicile de leur père. Chaque fois que mon nouveau mari tente de venir me voir, mon fils aîné le chasse de la maison. Il n’a jamais franchi la porte de ma chambre. Je croyais que ça allait changer un jour, mais cela a empiré. Mon fils est allé jusqu’à le menacer de mort, s’il mettait les pieds dans la maison", révèle Coumba.
Elle ajoute que ce mariage n’a pas réussi, car elle est incapable de passer du temps avec son époux qui ne prend plus le risque de lui rendre visite. "Mon nouvel époux ne voulait plus revenir à la maison. La seule solution qui nous restait était d’aller vivre chez lui. Ce qui est impossible. En tant que mère de grands enfants, je ne peux pas abandonner ma famille pour un homme. J’ai préféré rester avec eux et respecter leur volonté. Ils m’ont dit qu’ils ne supportent pas de me voir entre les mains d’autres hommes. C’est ce qui a causé mon divorce avec cet homme. Quand on a compris que ça ne pouvait pas marcher, on a divorcé à l’amiable", se désole-t-elle.
Pour Maimouna, rien ne vaut une séparation avec ses enfants.
"Rester veuve peut pousser la femme à commettre des péchés"
Pour l'imam Ndiaye, l’islam recommande le mariage à la femme qui ne peut s’empêcher de commettre des péchés par rapport aux besoins sexuels. Quand une veuve trouve quelqu’un qu’elle aime, il enseigne que l’islam l’autorise à épouser cet homme. "Si la femme peut s’empêcher de franchir les interdits de l’islam par rapport à la sexualité, elle est libre de rester veuve".
Aissatou se sent désespérée et n’écarte pas le divorce, si son remariage la pousse à se séparer de ses enfants. "Mon époux est décédé depuis plus d’un an. Après mon veuvage, son frère a décidé de m’épouser. J’ai accepté, mais mes enfants n’en veulent pas, surtout ma fille aînée. Ils n’acceptent pas cet homme parce qu’ils disent qu’il n’a pas assisté leur père pendant sa maladie. J’ai beaucoup négocié avec eux, mais ils ne souhaitent pas me voir remariée. Ils m’ont demandé de rester mère célibataire et qu’ils subviendraient à tous mes besoins. Mais moi, je veux un homme à mes côtés. J’ai insisté avec mon oncle pour me remarier. Mais depuis lors, mes enfants ne me considèrent plus. Ma fille aînée m’a abandonnée pour aller vivre chez sa grand-mère", fustige Aissatou.
Elle trouve que son remariage est embarrassant et sans bonheur. Ce qui lui fait penser à un divorce afin de remobiliser sa famille.
Quant à la veuve Sophie Diop, elle ne pense pas se remarier parce qu’elle constate que la plupart des veuves échouent à cause de leurs enfants. Elle ne veut pas vivre une telle situation. "Cela fait plus de quatre ans que je suis veuve. Après le décès de mon époux, beaucoup d’hommes sont venus me demander en mariage, mais j’ai refusé. Une mère de grands enfants ne peut pas se remarier facilement. Les enfants sont jaloux. Ils ne supportent pas de voir leur mère avec un autre homme. Il faut aussi noter qu’il y a des hommes malhonnêtes qui épousent des veuves pour les biens matériels que leur époux a laissés. Les enfants protègent parfois leurs mères contre ce genre d’hommes", confie cette veuve.
Par contre, la religion lui recommande de se remarier, pour éviter de commettre des péchés. "Rester veuve peut pousser la femme à commettre des péchés. Les enfants doivent penser à la santé et au bonheur de leurs mères. Les enfants ne peuvent pas tout faire pour elles. Les veuves ont besoin d’hommes avec qui elles pourront satisfaire leurs désirs. C’est pourquoi l’islam n’a pas limité l’âge du mariage. Le Prophète Mouhamed (PSL) avait épousé comme deuxième femme une veuve plus âgée que sa première épouse Khadija", sermonne Oustaz Ndiaye.
Il demande ainsi aux enfants de veuves de revenir à la raison et de comprendre que leurs mères ont besoin de conjoints et que le fait de rester veuve a des risques sanitaires sur elles. "Certaines veuves souffrent de maux au niveau des pieds ou des reins. Tout cela est la cause du manque d’affection", apprend-il.
Si certains enfants de veuves refusent le remariage à leurs mères, Oustaz Mor Thiam croit que c’est à cause de la diabolisation des hommes. Il trouve que les hommes qui prétendent épouser des veuves sont souvent traités de profiteurs qui ne cherchent qu’à profiter de leurs pensions ou fortunes et disparaître. Selon l'imam Ndiaye, cette diabolisation fait qu’aucun enfant de veuve n’accepte qu’un autre homme épouse sa mère.
Ainsi, il demande aux hommes qui épousent les veuves d’avoir un comportement responsable en traitant ces mères avec respect et considération.
Aissatou Diouf gère difficilement son remariage. Après son veuvage, elle s’est engagée avec un autre homme sans l’aval de ses enfants. Malgré le bras de fer de ces derniers, cette veuve a convolé en secondes noces au prix de perdre sa fille aînée qui l’a abandonnée par la suite. Cette enfant préfère vivre ailleurs que de voir sa mère épouser un autre homme. Un fait qui empêche sa mère d’être heureuse dans son nouveau ménage.
TROIS NAUFRAGES ENREGISTRÉS EN MOINS D'UNE SEMAINE À KAFOUNTINE
Ces incidents maritimes ont fait plusieurs victimes en l'espace de quelques jours, laissant une communauté en deuil et des familles dans l'attente désespérée de nouvelles.
Le 25 août 2024, aux alentours de midi, une pirogue a chaviré à environ 15 km du quai de pêche de Kafountine. À bord se trouvaient quatre pêcheurs. Malheureusement, Gorguy Sow, âgé d’environ 30 ans, est porté disparu. Les trois rescapés, Ousmane Ndaw, El Hadji Ka et Mamadou Sow, tous originaires de Kafountine, ont été secourus vers 16h et évacués d’urgence au district sanitaire de Kafountine pour recevoir des soins.
Le 24 août 2024, une autre tragédie a frappé Kafountine. Vers 5h du matin, deux pêcheurs, Gorguy Dione et Manuel Ndour, âgés d’environ 24 ans, ont perdu la vie après le chavirement de leur pirogue au large des côtes de Kafountine. Un seul rescapé, Aliou Séne, âgé d’environ 22 ans, a été miraculeusement sauvé. Il est originaire de Ndiaganiao dans la région de Fatick.
Enfin, le 22 août 2024, vers 15h, Sémay Camara, âgé d’environ 18 ans, originaire de Nianguéne (région de Kaolack), s’est noyé au large du quai de pêche de Kafountine. Les recherches pour retrouver son corps sont toujours en cours.
SIDY DIOP LIBRE
Jugé ce lundi au Tribunal des flagrants délits de Dakar, le chanteur qui a été déclaré coupable pour défaut de permis et d’assurance, a été relaxé. Il va, cependant, payer une amende de 150 000 francs Cfa.
iGFM - (Dakar) Le chanteur Sidy Diop pourra passer la nuit chez lui ce lundi. Le Tribunal des flagrants l'a libéré au terme de son procès.
L'artiste Sidy Diop est libre. Jugé ce lundi au Tribunal des flagrants délits de Dakar, le chanteur qui a été déclaré coupable pour défaut de permis et d’assurance, a été relaxé. Il va, cependant, payer une amende de 150 000 francs Cfa.
«Le juge a fait preuve d’indulgence et de clémence. Sidy, à partir d’aujourd’hui, est libre de tout mouvement, il pourra faire son travail, au grand bonheur des artistes, de ses collègues, des sénégalais qui l’aiment. Il en a tiré une leçon. Il va en tirer toutes les conséquences», a réagi son avocat, Me Aboubacry Barro
MAGAL DE TOUBA, LA POLICE INTERPELLE 428 INDIVIDUS POUR DIVERSES INFRACTIONS
Parmi eux, 111 personnes ont été présentées au parquet pour des infractions graves, notamment : 32 pour vol et vol aggravé, 1 pour meurtre, 1 pour tentative de viol, 1 pour coups et blessures volontaires...
Au terme de la mission de sécurisation des zones envahies par les pèlerins durant le Grand Magal de Touba, la Police nationale a présenté un bilan exhaustif de ses activités. Ce rapport met en lumière les défis sécuritaires majeurs auxquels les forces de l’ordre ont été confrontées lors de cet événement religieux de grande envergure, attirant des millions de fidèles.
Les forces de sécurité ont interpellé 428 individus pour diverses infractions, illustrant ainsi l’ampleur des efforts déployés pour assurer la sécurité des pèlerins. Parmi eux, 111 personnes ont été présentées au parquet pour des infractions graves, notamment : 32 pour vol et vol aggravé, 1 pour meurtre, 1 pour tentative de viol, 1 pour coups et blessures volontaires, détention et trafic de chanvre indien, 2 pour association de malfaiteurs et vol, 6 pour offre et cession de chanvre indien, 37 pour détention et usage de chanvre indien, 2 pour abus de confiance, 2 pour association de malfaiteurs, détention et mise en circulation de faux billet de banque, 1 pour coups et blessures volontaires, détention illégale d’arme à feu et détention de chanvre indien aux fins d’usage, 1 pour viol, 8 pour détention et usage collectif de chanvre indien, 1 pour offre et cession de stupéfiant, 5 pour détention et trafic de chanvre indien, détention illégale d’arme blanche, 2 pour association de malfaiteurs, détention illégale d’arme blanche et d’arme à feu artisanal, 2 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, 1 pour outrage à agent, 1 pour rébellion, 2 pour détention et usage collectif de Skunk et haschich, 3 pour offre et cession de chanvre indien
Lors de ces opérations, la police a procédé à la saisie de quantités significatives de substances illicites et d’armes, renforçant ainsi la lutte contre le trafic de drogue et les délits liés à la criminalité organisée. Le bilan des saisies inclut : 3,450 kilogrammes de chanvre indien, 282 cornets de chanvre indien, 19 pilules d’ecstasy, 1 sachet de skunk, 1 pierre de haschich, 1 joint de haschich
Ces saisies illustrent l’ampleur du défi que représente la lutte contre le trafic de stupéfiants durant de tels rassemblements massifs. La présence policière renforcée et les nombreuses interpellations effectuées témoignent de la détermination des autorités à maintenir l’ordre et à protéger les pèlerins. Le Grand Magal de Touba, bien que marquant un moment de grande spiritualité, pose des défis sécuritaires importants, et la Police nationale a montré son engagement à y répondre de manière proactive.
L'OR DE LA FALÉMÉ SE PAIE AU PRIX FORT
L'exploitation du métal précieux le long du fleuve engendre une catastrophe environnementale et sanitaire majeure. Mercure, cyanure, arsenic : un cocktail toxique empoisonne eaux et sols, mettant en péril la santé des populations et la biodiversité
L’orpaillage à grande échelle sur la Falémé, à l’origine d’une forte pollution du fleuve, affecte l’écosystème, la pêche et l’agriculture, dénoncent des populations riveraines du principal affluent du fleuve Sénégal.
Les animaux sont en voie de disparition et ne boivent plus l’eau du fleuve devenue impropre, s’inquiète Kama Dansokho, président des jeunes du village de Kolia. Il ajoute que les autorités sénégalaises et maliennes sont au courant de cette situation.
Les nappes phréatiques sont pratiquement contaminées par les produits toxiques. Ce qui impacte la santé des populations, surtout les femmes enceintes, fulmine-t-il.
‘’Plusieurs villages” ne bénéficient pas d’opérations de pulvérisation contre les moustiques, et pire encore, “d’autres sont enclavés et n’ont pas de poste de santé pour des soins médicaux”. En raison de cet état de fait, déclare-t-il, “les populations se soignent dans les postes de santé clandestins au Mali’’.
Le directeur du centre anti-poison au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Professeur Mamadou Fall, a réalisé une enquête sur des personnes atteintes par les effets de l’exposition au mercure et souffrant de paralysie flasque. Il a mené cette enquête dans le cadre d’une mission de santé dans la zone de la Falémé située dans le département de Saraya.
‘’Au moins une dizaine de personnes, surtout des enfants vivant aux abords de la Falémé, sont atteintes de mercure, et deux femmes enceintes sont décédées, il y a de cela deux ans. Récemment, le mercure et le cyanure avaient même atteint le bétail qui boitait’’, a relevé le toxicologue.
Le Professeur Mamadou Fall alerte aussi sur de la présence de l’arsenic, ‘’un produit très dangereux’’ pour la santé des personnes, sur le sol de la Falémé.
‘’Cet arsenic peut se libérer du sol et contaminer les nappes phréatiques. C’est un produit qui n’a ni goût ni odeur. La population de la Falémé peut consommer une eau contenant de l’arsenic, sans s’en rendre compte’’, prévient le spécialiste.
Il a sensibilisé le personnel médical communautaire sur les risques liés à l’utilisation du mercure et du cyanure dans les eaux et à l’aire libre. Il l’invite à recommander aux populations locales de faire des analyses médicales.
‘’Il y a un problème sanitaire et de désastre écologique qui se pose au niveau de la zone Falémé, et il est nécessaire que les populations fassent des analyses, pour voir si elles ne sont pas atteintes’’, suggère-t-il. Il signale que ‘’des études cliniques ont détecté la présence des métaux polluants très toxiques dans les corps des orpailleurs’’.
”Des traces de produits chimiques, de métaux lourds’’
Le chef de la division de l’environnement et des établissements classés (Dreec), Maurice Coly Ndior, affirme que les activités menées ne respectent pas les obligations légales. Les entreprises semi-mécanisées et l’orpaillage à grande échelle au niveau de la Falémé ne respectent pas la sécurité et la distance environnementale et sociale, déplore-t-il.
‘’C’est une activité qui n’est pas contrôlée du point de vue environnemental, puisqu’il n’y a aucun contrat liant l’administration environnementale à ces exploitants semi mécanisés (…)’’, fait-il observer. S’y ajoute selon lui ‘’l’usage des produits prohibés, comme le mercure et les acides, et à côté, des bassins de cyanuration au niveau de la Falémé’’.
Déplorant la pollution de la Falémé, il fait état de la présence de ‘’traces de produits chimiques, de métaux lourds partout au niveau de la Falémé’’, un affluent du fleuve Sénégal qui alimente le lac de Guiers, la principale source d’alimentation en eau potable de la région de Dakar. A l’en croire, ces métaux peuvent avoir des conséquences sanitaires, à travers notamment la consommation de l’eau et d’autres produits naturels.
L’agriculture et la pêche au ralenti
L’utilisation des produits chimiques et des acides a réduit les activités agricoles et de l’élevage, dans toute la zone de la Falémé, ajoute le chef de la division régionale de l’environnement.
Les poissons sont devenus très rares à cause des activités polluantes des orpailleurs qui détruisent en même temps les périmètres maraîchers des groupements de femmes au bord du fleuve, dans la zone de la frontalière située vers Moussala.
‘’Il n’y a plus de poissons dans le fleuve à cause de l’utilisation des machines et des produits toxiques’’, alerte Bamba Toué, pêcheur à Faranding. Il en est de même pour les hippopotames et les crocodiles, fait-il remarquer.
C’est la pêche qui lui permettait de nourrir sa famille et d’acheter des machines et des produits agricoles pour cultiver pendant hivernage. ‘’Actuellement, on ne peut pas faire de la pêche. Tout est pollué’’, s’indigne-t-il.
Kémokho Sissoko, pêcheur et père de sept enfants, est en train de subir le même sort que Bemba Touré. L’orpaillage clandestin a fait disparaître la pêche fluviale, une activité héritée de ses parents. Très nostalgique, il raconte que le fleuve était très poissonneux. Il était également peuplé d’autres espèces, comme les crocodiles et les hippopotames.
Sina Conta, un pécheur malien rencontré sur la rive sénégalaise de la Falémé, déplore lui aussi la raréfaction des poissons à cause du dragage du cours d’eau et des produits toxiques.
Il déclare que pour le traitement de l’or, une importante quantité d’eau est puisée du fleuve, laquelle est ensuite rejetée et déversée ”dans le lit de la Falémé’’. Selon lui, les produits utilisés agressent la nature et s’infiltrent ‘’dans la nappe souterraine sans ouvrage de suivi’’, comme le piézomètre.
Les orpailleurs traditionnels sont pour la plupart installés sur des sites situés au bord de la Falémé, où ils réalisent des forages, précise M. Diop.
Selon lui, ‘’l’eau ayant servi au traitement de l’or est déversée librement dans la nature’’. Il ajoute qu’’’un important lot de machines cracheuses servent à broyer finement et à malaxer les couches du sous-sol contenant de l’or’’. Ces machines consomment une ‘’importante’’ quantité de gasoil et de lubrifiants. Des produits qui ‘’s’échappent vers les cours d’eau et dans la nature’’.
Le chef de la brigade des ressources en eau de Tambacounda et de Kédougou précise que la commune de Missirah Sirimana compte 164 forages recensés dans 11 villages situés le long de la Falémé.
Le constat est le même dans la commune de Tomboronkoto où des ressortissants chinois et les orpailleurs traditionnels sont installés au bord du fleuve Gambie. Ils procèdent au dragage de cours d’eau et creusent le sol à la recherche du métal jaune.
Les villages de Tambanoumouya et de Kerekonko abritent l’entreprise Noga Mine et une autre entreprise chinoise dénommée Cilaze mine, qui pratiquent un orpaillage semi mécanisé au bord du fleuve. Ils creusent des galeries partout à la recherche du métal jaune.
‘’Ils sont installés à côté du fleuve, parce qu’ils ont creusé de gros trous avec de gros engins et de machines cracheuses. Maintenant, ils tirent l’eau du fleuve pour laver l’or. Après, ils déversent les produits chimiques dans les profondeurs et dans la nature. Et il n’y a plus d’eau dans ces localités’’, dénonce Doudou Dione Dramé, lanceur d’alerte dans la commune de Tomboronkoto.