SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 novembre 2024
par Guimba Konate
DE LA PRÉFÉRENCE NATIONALE
Entre amateurisme, gestion familiale opaque et manque de professionnalisme, les entreprises locales peinent à honorer leurs engagements. Les scandales et chantiers inachevés se multiplient, remettant en question l'efficacité de cette politique
Depuis l’avènement du duo Diomaye/Sonko aux commandes de notre pays, il est de plus en plus question de préférence nationale pour acter la rupture et favoriser les 3 J : Jubb Jubbel-Jubenti du Projet. Tout ce qu’il y a de très normal que de vouloir favoriser les champions nationaux pour construire notre pays. Jusque-là rien de bien répréhensible sauf que la préférence nationale tant déclamée et réclamée n’a jamais fait défaut dans notre pays. Beaucoup de projets et programmes ont été confiés à des entreprises nationales et dont la presque totalité s’est terminée en eau de boudin : chantiers inachevés-travaux mal faits- délais d’exécution anormalement longs pour les uns, avenants multiples pour d’autres etc., etc.
Et on ne s’est jamais posé la question du pourquoi de tous ces impairs ? Essayons de savoir ensemble…
1/ La presque totalité des entreprises sénégalaises souffrent d’une tare rédhibitoire qui est le manque de professionnalisme avéré. D’abord, nombre d’entreprises sénégalaises ou celles qui se font dénommer comme telles, sont très souvent le fait d’une personne qui en est à la fois, le créateur, le propriétaire et le gérant. Un «self made man» quoi. Et qui, même si son entreprise se développe et prend de l’envergure avec un chiffre d’affaires conséquent, répugnera toujours à chercher des partenaires associés dans l’actionnariat, préférant gérer son entreprise de façon solitaire voire familiale ou clanique. Suivez mon regard.
2/ A part quelques rares exceptions comme la Cse (Compagnie Sahélienne d’Entreprises) de Feu Aliou Sow, la Cde et le Groupe Atepa pour ce que j’en sais, on peut compter sur les doigts d’une seule main, les entreprises «sénégalaisement» sénégalaises qui peuvent se prévaloir d’une structuration aux normes d’une entreprise qui se respecte avec Ca (Conseil d’administration) Comité de direction, et des structures de management dédiées avec des directions administrative, financière, technique, du personnel, de la sécurité-hygiène et autres. Tout part du chef et tout se ramène au chef. Même des «géants» comme Sedima se complaisent dans une gestion familiale.
3/ Nos entreprises dites nationales et privées» recrutent rarement du personnel conséquent et compétent dans leur domaine d’activité. Notamment dans les Btp. A part les exceptions citées supra, rares sont les entreprises de ce secteur si important qui peuvent se targuer d’avoir un bureau d’études techniques avec des ingénieurs et techniciens hautement qualifiés pour piloter des projets d’envergure. En général, elles ont un personnel très réduit et une fois un marché décroché, se mettent à la recherche de sous-traitants et de personnel d’appoint pour exécuter leurs commandes. Elles sont légion dans ce pays et se reconnaîtront quand bien même elles refuseraient de l’admettre. Ce n’est donc pas un hasard si la plupart des chantiers confiés à des nationaux restent en l’état ou sont très mal faits. L’amateurisme est passé par là. Nos patrons locaux préfèrent gérer leurs affaires à la petite semaine utilisant du personnel taillable et corvéable à souhait et pour la plupart d’entre eux, sont rarement à jour des paiements des salaires et autres obligations sociales comme les impôts, la Tva, les cotisations sociales Ipres et Css. On a vu ici le monde de la presse pleurnicher grave pour le rappel d’impôts à payer. Ah ! S’ils (les Patrons) pouvaient comprendre que la justice et la régularité envers le personnel et la conformité avec les lois conditionnent pour une grande part, le développement et la prospérité de leur entreprise, pour sûr, ils s’y attèleraient tous. Mais, Ils préfèrent tous, aller chez le guide religieux de leur obédience et y verser des «adiya» faramineux en guise d’allégeance plutôt que de s’acquitter de leurs obligations sociales et entrepreneuriales. Voyez les moyens colossaux déployés à Touba par Monsieur 50% de préférence nationale, laissant en souffrance ses chantiers inachevés de l’aéroport Blaise Diagne. Nos entreprises dites nationales et privées ne recrutent presque pas. Et si elles le font ce sont des Cdd à n’en plus finir et très rarement des Cdi même pour un certain personnel qui peut rester plus de dix ans sans avancement ni plan de carrière et autres.
4/ En réalité, nos entrepreneurs n’entreprennent pas. Et sans jeu de mots, ils entrent et ils prennent. En effet, avec l’aide de leurs réseaux de relations et autres connivences à presque tous les niveaux, politiques, religieux, socio-économiques et autres, ils arrivent avec des complices tapis dans les dédales des structures étatiques, à capter les affaires juteuses. Ils entrent (dans une affaire) et y prennent (leurs parts). Et forts de leur impunité pour avoir payé l’écot au «porteur d’affaires», ils sabotent littéralement l’exécution des termes des marchés conclus. C’est ce qui explique en partie les indélicatesses notées dans nombre de scandales comme le plan Covid-19, le Prodac, etc.
5/ La plupart de ceux qui se prévalent «entrepreneurs» et qui très souvent font beaucoup de bruit autour d’associations, de patronats ou de groupements d’hommes d’affaires sont de parfaits inconnus dans le monde réel du travail et de l’entrepreneuriat. Ils trustent les présidences et autres postes de responsabilité sans être en mesure de vous montrer une seule usine ou une seule entreprise qu’ils auraient créée et qu’ils sont en train de manager. De véritables usurpateurs qui sont en réalité de redoutables escrocs. Experts dans l’art de l’infiltration et du trafic d’influence, ils squattent les endroits chics et organisent régulièrement des soirées et dîners de gala festifs pour y décerner des prix de pacotille (Cauris, Sedar et autres) à de vrais managers qui se seront laissés plumer en toute beauté en acceptant de payer au prix fort ces trophées en toc, véritables colifichets désuets dans une innocence complice. Ils sont là et se reconnaissent très bien tout en étant très bien connus de tout le monde. Mais on laisse faire dans un système de falsification et d’imposture laxiste. Du vrai ponce pilatisme. Ne suivez pas mon regard deh.
6/ Dès lors, comment peut-il être étonnant que les scandales dans les commandes publiques allouées aux entrepreneurs nationaux se suivent et se multiplient sans cesse dans tous les domaines ?
Quelques rappels de «l’expertise» et des «hauts faits d’armes» de nos capitaines d’industrie nationaux.
Le Building administratif qui, d’avenant en avenant, est passé de huit milliards à plus de quinze milliards et qui peine toujours à être achevé et livré définitivement plus de dix ans après le démarrage des chantiers. L’hôpital de Fatick qui aura mis plus de 10 ans sans être jamais terminé. Et ce n’est pas Mballo Dia Thiam de «And Guesseum» qui va me démentir. Le Mémorial «Le Joola» qui aura mis plus de vingt ans avant d’être finalisé tandis que le Mémorial de Gorée, l’autre combat épique du «lauréat des prix de la poésie francophone», reste encore à l’état larvaire plus de vingt ans après son lancement. L’état d’exécution du stade de Sédhiou qui n’a pas fini de scandaliser la ministre des Sports, le scandale des semences et tant, tant d’autres chantiers, commandes et marchés dont les affairistes et entrepreneurs autoproclamés se sont emparés et en véritables sangsues, les ont littéralement sabotés et sabordés sans état d’âme aucun. Tous, tant qu’ils sont, une fois, l’avance de démarrage d’un marché de travaux de chantiers, de fournitures ou de toutes autres prestations de service, encaissée , ils s’empressent de se rendre chez leur marabout pour payer leur dîme, se coltiner pour certains, une nouvelle épouse et pour d’autres se payer un véhicule haut de gamme pour marquer leur entrée dans «la cour des Grands»… Cour des grands voleurs. Oui. Mais Allah ne dort pas et veille toujours. Ainsi, toute entreprise assise sur l’injustice, la roublardise, le vol, la concussion et autres «taf yenguel» ou «ndjoutt ndiath» est inexorablement vouée à la décrépitude et à la faillite. irrémédiablement.
Toujours dans ce chapitre «des exceptions sénégalaises», on peut y classer les attitudes inqualifiables des transporteurs qui, malgré l’avertissement gouvernemental lors de la Tabaski, n’ont eu aucun scrupule à revenir à leurs manœuvres délictuelles voire criminelles en augmentant encore à l’excès, les prix des transports lors du Magal de Touba et sans aucun état d’âme. Et les voilà. Tout contents d’entasser les voyageurs dans des guimbardes d’un autre âge, et de rouler à plein gaz sur nos routes en mauvais état, pour assouvir leur cupidité vorace au mépris des accidents mortels causés par leur faute. Terrible.
Dans le même registre du manque de patriotisme et de compassion pour les populations, on peut y ranger les comportements cupides des marchands des marchés qui n’hésitent pas à chaque occasion, de créer des pénuries artificielles de certaines denrées alimentaires pour ensuite les vendre à des prix prohibitifs. L’illustration la plus parfaite de cette attitude de sans cœur est celle des producteurs d’oignons. Une fois, ils réclament à cor et à cri l’arrêt des importations d’oignons pour, disent-ils, écouler leurs productions locales. Dès que la mesure est prise par les pouvoirs publics, ils n’hésitent pas à vendre leurs produits à des prix prohibitifs sans aucune compassion pour les populations déjà durement éprouvées.
Et si le gouvernement reprend les importations pour soulager les populations, ils ne vont pas hésiter à aller jusqu’à creuser de très grandes fosses pour y enterrer leurs oignons plutôt que de devoir les vendre à des prix acceptables aux clients. Comme ils l’ont déjà fait par le passé pour marquer leur dépit, quelle méchanceté !
Au regard de toutes ces pratiques de filouterie de haut vol et tant d’autres auxquelles s’adonnent ceux qui veulent toujours pouvoir être bénéficiaires de la préférence nationale sans jamais donner satisfaction, n’est-il pas temps pour les pouvoirs publics de revoir ce concept de préférence nationale pour bien l’encadrer et faire affaire avec ceux qui veulent travailler, encore travailler toujours travailler et surtout bien travailler pour l’intérêt national plutôt que de contribuer à entretenir une race d’aigrefins dont le seul mérite est d’être sénégalais ?
La question mérite d’être posée.
Pour la réalisation du projet, cela aussi doit changer dans les 3J : du jubb, du jubbel et du jubbenti . Rekk. Jajeffetti.
Dieu nous garde et garde le Sénégal
PÉRIL JEUNE AU SÉNÉGAL
La consommation de chicha et de cigarettes électroniques, des drogues est en train de ravager la jeunesse. La Listab alerte sur la tendance alarmante qui soulève des questions sur la santé publique et le bien-être de nos jeunes
La consommation de chicha et de cigarettes électroniques et des drogues est en train de ravager la jeunesse. La Listab alerte sur la tendance alarmante qui soulève des questions sur la santé publique et le bien-être de nos jeunes.
C’est une alerte de la Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab) : «la chicha, les cigarettes électroniques, les tueurs silencieux chez les jeunes», alerte Djibril Wélé, Secrétaire exécutif de la Listab. «Nous souhaitons attirer l’attention de l’Etat du Sénégal sur un problème préoccupant : la forte consommation de produits du tabac, tels que la chicha, ainsi que de drogues, observée chez les jeunes dans des lieux de loisirs tels que les plages et restaurants durant les grandes vacances. Cette tendance alarmante soulève des questions sur la santé publique et le bien-être de nos jeunes. Sachant que ces produits du tabac nouveaux et émergents (cigarettes électroniques, inhalateurs de fumées, puffs, etc.) sont aujourd’hui détournés de leur usage à l’insu de tous car ces supports servent de consommation de drogue comme le chanvre indien format liquide ou même les drogues de synthèse bien plus puissantes que le cannabis», poursuit la Listab.
Aujourd’hui, la structure qui lutte contre la consommation du tabac avertit sur les compositions explosives de ces tabacs. «Sur les formules d’usage, on trouve des indications pour réaliser les mélanges extemporanés permettant de consommer ainsi du cannabis, de la cocaïne, Ptc ou Buddha Blue. Le Buddha blue ou Ptc pour «Pète ton crâne» est une drogue de synthèse particulièrement populaire chez les jeunes. Elle est vendue sous forme de liquide à inhaler dans les cigarettes électroniques. Les effets de cette drogue sont très rapides et peuvent être violents : ils sont également différents selon les personnes. Le risque vital existe en cas d’overdose. Ils sont à l’origine de cette violence extrême notée chez les jeunes âgés de moins de 30 ans, le plus souvent avec des agressions et meurtres pratiquement tous les jours. L’industrie cible les jeunes pour perpétuer ses profits et crée ainsi une nouvelle génération de personnes dépendantes», note le Secrétaire exécutif de la Listab. Ce qui est inquiétant, alerte avec insistance la structure, dans toutes les régions, il y plus d’enfants que d’adultes qui fument des cigarettes électroniques et on estime que 37 millions de jeunes âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac dans le monde. «Les taux d’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants d’âge scolaire sont 2 à 3 fois plus élevés que les taux de consommation de cigarettes selon l’Oms», note-t-elle.
11% des enfants âgés entre 13 et 15 ans et 6% des filles sont fumeurs
La situation est aussi préoccupante dans ce pays. «Au Sénégal, d’après l’enquête Gyts, 11% des enfants âgés entre 13 et 15 ans et 6% des filles sont fumeurs.
L’âge d’initiative à la fumée du tabac au Sénégal est de 7 ans. La consommation de la cigarette électronique devenue de plus en plus importante chez les jeunes et plus de 67% des produits électroniques sont vendus sur les réseaux sociaux», poursuit M. Wélé. Que faire ? «Il y a lieu de renforcer la législation afin de protéger nos enfants. De plus, la Listab tient à évoquer la lenteur dans la programmation du nouveau projet de loi en Conseil des ministres. Pour rappel, ce projet de loi révisé, adopté en décembre dernier au niveau du Secrétariat général du gouvernement qui vise à interdire la consommation de ces produits nocifs. Ce retard pourrait avoir des conséquences graves sur la lutte contre cette consommation croissante. Aujourd’hui nous lançons un appel aux nouvelles autorités de ce pays de faire de la lutte contre le tabagisme une priorité, plus particulièrement du nouveau ministre de la Santé, car le Sénégal est un acteur majeur dans la lutte contre le tabagisme en Afrique et dans le monde. La Listab pense qu’il est impératif d’accélérer ce processus législatif pour protéger notre jeunesse et sensibiliser davantage la société sur ces enjeux», appelle Djibril Wélé.
CACOPHONIE À L'APR
L’Alliance pour la République est engagée dans la nouvelle coalition politique de l’opposition, le Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku. Mais cela a été fait sans que la base ne soit consultée
L’Alliance pour la République (APR) est engagée dans la nouvelle coalition politique de l’opposition, le Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku. Mais cela a été fait sans que la base ne soit consultée. Suffisant pour que l'administrateur du parti sorte de sa réserve pour dénoncer la démarche solitaire des responsables apéristes qui ont plongé la formation marron beige dans cette alliance.
L’Alliance pour la République (APR) n’a pas supporté la perte du pouvoir. Elle risque de briser en mille morceaux. Sa chute est en train d’être précipitée par le fait que des responsables de premier plan soient mis devant le fait accompli par rapport à certaines prises de décision.
D’ailleurs, c’est ce que l’administrateur du parti, Maël Thiam, dénonce dans sa lettre adressée aux militants, rendue publique hier. Il y déplore le fait que certains responsables aient pris des initiatives solitaires, engageant l'APR dans des directions, des coalitions ou d'autres démarches sans consultation préalable avec leur base. A l’en croire, la dernière en date est celle engageant l'APR dans une nouvelle coalition, “le Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku”, pendant que les concitoyens engagés pendant douze ans à leurs côtés dans une autre coalition (le Bennoo Bokk Yaakar-BBY) attendent et à juste raison, des explications que seule une évaluation sans complaisance des récentes élections présidentielles peut fournir.
Sa conviction, une telle approche peut s'avérer dangereuse dans toute organisation humaine. Non sans dire qu’elle crée un fossé entre les dirigeants et la base, affaiblit la cohésion du parti et peut conduire à des divisions internes profondes. “Le respect, l'humilité, la concertation et l'inclusion sont des valeurs fondamentales qui doivent guider nos actions. Chaque décision stratégique devrait être le fruit d'une réflexion collective, nourrie par l'intelligence situationnelle et une culture de l'évaluation continue”, a écrit Maël Thiam dans sa lettre adressée aux militants.
Maël Thiam estime que l’équipe dirigeante apériste doit prendre le temps de consulter ses militants, d'écouter leurs avis, et de les impliquer dans les processus décisionnels. “C’est en agissant ainsi que nous renforcerons la légitimité de nos décisions et que nous maintiendrons la confiance de nos membres”, soutient-il. Il appelle dans la foulée à cultiver l’art de l’évaluation, non seulement pour ajuster leurs stratégies, mais aussi pour reconnaître les erreurs et en tirer les leçons.
COMMENT RANIMER L’APR?
Monsieur Thiam affirme par ailleurs qu'aujourd'hui plus que jamais, il est crucial de rester mobilisés. “Chaque militant, chaque responsable, est un maillon essentiel de la chaîne qui nous lie”, lit-on dans sa lettre adressée aux militants de l’APR. “C’est ensemble, unis et solidaires, que nous pourrons continuer à porter haut l’étendard de l'APR et à œuvrer pour le bienêtre de nos concitoyens. Nous avons conscience de la nécessité de mieux valoriser nos militants et de veiller à ce que chacun trouve sa place dans notre projet commun”, a-t-il fait savoir.
L’Administrateur de l'Alliance pour la République (APR) invite donc à redoubler d’efforts, à renforcer leur cohésion, et à demeurer fidèles aux idéaux qui ont fait la force de leur Parti. Il appelle les dirigeants de la formation à être à l’écoute de leurs bases, à renouer le dialogue avec les communautés.“ Rappelons-nous que l’APR est et restera un pilier de la stabilité et du progrès au Sénégal”, renchérit-il. Selon Maël THIAM, le Sénégal a encore besoin d’eux, de leur engagement, de leur dévouement.
Auparavant, Maël Thiam rappelait que l’APR traverse une période délicate, marquée par le départ de certains de leurs camarades. “Nous respectons les choix individuels, mais il est important de rappeler que l’APR est bien plus qu’un simple véhicule politique. C’est une communauté de valeurs et de convictions, une vision commune pour l’avenir de notre pays”, déclare Maël Thiam qui ajoute que durant les douze années de pouvoir, certains d’entre eux ont pu ressentir une frustration légitime due à l'absence de reconnaissance ou de promotion à la hauteur de leurs attentes et de leur engagement. “Nous comprenons vos préoccupations et voulons vous assurer que votre dévouement n’est pas passé inaperçu. Chaque action, chaque effort que vous avez consacré au service du parti et de la nation a contribué à nos succès collectifs. Votre engagement reste crucial pour la poursuite de notre mission”, a laissé entendre Monsieur Thiam.
Défèrement des six personnes arrêtées dans l’affaire Aziz Dabala
La Division des investigations criminelles (Dic) a bouclé l’enquête sur le double meurtre à Pikine Technopole. D’après les sources de «L’As », les 06 personnes présumées impliquées sur le double meurtre de Abdou Aziz Ba alias Aziz Dabala et Boubacar Gano dit "Waly" seront déférés au parquet ce mardi. Selon nos interlocuteurs, c'est une histoire d'argent qui a mal tourné entre les différents protagonistes. Elle a commencé par une bagarre qui a viré au double drame avec la complicité d'une dame du nom de N. L. Les personnes incriminées sont au nombre de sept mais une est en cabale. On leur reproche divers délits, notamment meurtre par préméditation avec actes de barbarie, association de malfaiteurs et vol aggravé.
Une bande de faussaires imite la signature d’Ousmane Sonko
Le trio a voulu escroquer des organisations et des missions diplomatiques étrangères en imitant la signature du Premier ministre Ousmane Sonko. Mieux, S. Mbaye, El H. M. Diallo et la dame S. Sy ont confectionné un cachet de la Primature. Mais aujourd’hui, ils sont en train de méditer sur leurs actes en prison. En effet, les mis en cause avaient mûri un plan qu’ils n’ont pas réussi à mettre en œuvre. Seulement le trio a obtenu une audience des diplomates libyens. Les autorités libyennes qui ont soupçonné les présumés escrocs ont saisi le ministère de l’Intérieur qui a activé la Division des investigations criminelles. Ainsi les hommes du commissaire Adramé Sarr sont intervenus très rapidement pour mettre la main sur les présumés faussaires. Ils sont conduits dans les locaux de la Dic où ils ont reconnu leurs activités délictuelles. Placés en garde à vue, le trio a été déféré au parquet hier, pour faux et usage de faux portant sur un document administratif, usurpation de fonction et escroquerie.
La lumière sera faite sur le vol de matériels à l’AIBD en 2022
La nouvelle équipe dirigeante de l'aéroport international Blaise-Diagne dénonce la confusion entretenue sur la disparition de matériels à l’AIBD SA. En effet, dans un communiqué parvenu à « L’As», l’équipe de Cheikh Bamba Dièye précise que ces événements sont antérieurs à l'arrivée de la nouvelle équipe dirigeante. D’ailleurs, elle estime que cette affaire ne saurait impliquer, d'une manière ou d'une autre, le nouveau Directeur général nommé il y a à peine trois mois, surtout lorsqu'il s'agit de faits qui se sont produits il y a plus de deux (2) ans. Ces événements cités datent de 2022 et en octobre 2022, la presse avait relayé l'information d'un vol présumé de deux (2) scanners d'une valeur de quatre (4) milliards, ce qui, en son temps, avait fait l'objet d'une plainte et d'une enquête avec la convocation d'agents à la DIC. Pour situer les responsabilités, la nouvelle équipe promet de tout faire pour apporter la lumière sur cette affaire.
Un couple surpris en train de fumer de la drogue
Adeptes de la drogue (Crack), S. Diallo carreleur de profession et sa petite amie Kh. Thiam avaient l’habitude de se retrouver pour prendre leurs doses. Mais ils vont devoir s’expliquer devant le juge. Le couple a été surpris nuitamment vers 2 heures du matin à la Médina par les hommes du Commissaire Abdou Sarr en patrouille. Ils sont conduits au commissariat et placés en garde à vue. Le couple a été présenté au parquet pour détention et usage collectif de stupéfiants.
5 morts dans un chavirement d’une pirogue à Nabadji
La journée a été douloureuse hier, à Nabadji dans la région de Matam. En effet, une pirogue avec à son bord 7 personnes a chaviré dans la matinée à hauteur de Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol. Un détachement de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, appuyé par des pêcheurs locaux, s'activaient à retrouver les cinq jeunes portés disparus. D’après les témoignages des rescapés, la pirogue aurait heurté l’une des poutres d’un pont en construction. L’édifice doit notamment relier Nabadji Civol, chef-lieu de la commune, à la localité de Thioubalel Nabadji. Les victimes de cet accident sont originaires de la commune de Nabadji Civol. Les secouristes n’avaient pas encore retrouvé les corps des victimes.
Deux morts dans des naufrages survenus près de Kafountine
Deux personnes sont mortes dans deux naufrages survenus entre jeudi et dimanche au large de Kafountine, dans la région de Ziguinchor (sud), a appris l’APS, lundi, d’une source sécuritaire locale. Trois rescapés ont été dénombrés dans les deux accidents maritimes. Une autre personne portée disparue se serait noyée près du port de pêche de Kafountine. Sa disparition n’a rien à voir avec le naufrage des pirogues, selon la même source. Certains passagers des deux embarcations venaient de Ndiaganiao, dans la région de Thiès.
Noyade à Tivaouane-Peul
Encore un cas de noyade a été enregistré hier à Tivaouane-Peul. Le corps d’un homme non encore identifié a échoué sur la plage. Les gendarmes de la localité et les sapeurs-pompiers se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. Les pandores de la localité ont fait une réquisition pour l’évacuation de la dépouille dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie. Une enquête est d’ailleurs ouverte par la Brigade de gendarmerie de Tivaouane-Peul.
Le Sudes-Esr continue d’exiger le départ du Recteur de l’Ucad
Le Bureau national du syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement Supérieur et Recherche (SUDES ESR) ne lâche pas le Recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, dénonçant le refus de ce dernier de se conformer aux dispositions légales en vigueur, notamment la loi relative aux Universités publiques du Sénégal. Selon le syndicat, il s’agit d’une atteinte grave aux principes de bonne gouvernance que nous nous devons de défendre avec la plus grande détermination. Les syndicalistes appellent les autorités compétentes à prendre la pleine mesure de la situation et à agir en conséquence pour rétablir l’ordre et le respect des textes. D’autant que, à leurs yeux, cette situation inédite soulève des questions fondamentales quant à la gouvernance des institutions universitaires. Ils rappellent que depuis sa création en 1976, le Sudes/Esr a toujours été un ardent défenseur des valeurs qui fondent le système éducatif sénégalais dans son ensemble. En solidarité avec la section UCAD, le SUDES/ESR exige aussi le respect strict du cadre réglementaire en matière de renouvellement de mandat du recteur, afin de préserver l’intégrité de l’institution.
La secrétaire adjointe du département d’Etat américain à Dakar
Julieta Valls Noyes, secrétaire adjointe du département d’Etat pour le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations des Etats-Unis d’Amérique, a entamé dimanche au Sénégal une visite de soixante-douze heures consacrée au renforcement de la collaboration entre les deux pays en matière de protection des réfugiés, a appris l’Aps de source diplomatique. Il s’agit pour les Etats-Unis d’Amérique, à travers cette visite, de mettre en avant le partenariat avec le Sénégal sur la protection des réfugiés et l’engagement en faveur de réponses humanitaires au problème des réfugiés, a indiqué l’ambassade américaine au Sénégal dans un communiqué. La secrétaire adjointe du département d’Etat va ainsi mettre en lumière le leadership du Sénégal dans le soutien aux populations déplacées et souligner l’engagement des Etats-Unis à relever les défis humanitaires en Afrique de l’Ouest, signale la source. Elle rappelle que cette visite au Sénégal s’inscrit dans le cadre de l’accent mis par les Etats-Unis sur les défis auxquels sont confrontés les réfugiés et autres personnes déplacés à travers l’Afrique. Une rencontre avec des membres du Comité national sénégalais pour les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées figure parmi les activités de Mme Noyes au Sénégal. Elle devrait également confirmer la fourniture par son pays de 64 millions de dollars américains (plus de 37 milliards de francs CFA) d’aide humanitaire supplémentaire en Afrique subsaharienne en soutien aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, les réfugiés, les demandeurs d’asile, les migrants vulnérables et les communautés hôtes, fait savoir le communiqué.
Une commission d'enquête parlementaire sur les marchés de l’Onas
Le député Moussa Diakhaté veut la lumière sur la passation des marchés à l’Onas, qui a suscité un jeu de ping-pong entre le ministre de l’Hydraulique, Dr Cheikh Tidiane Dièye et l’ex-Directeur général de l’Onas, Cheikh Dieng. A ce propos, le parlementaire a déposé hier sur le bureau du président de l’Assemblée nationale, une demande de constitution d'une commission d'enquête parlementaire. Cette initiative a essentiellement pour objet, selon Moussa Diakhaté, d'éclaircir les conditions douteuses d'attribution de certains marchés publics au niveau de l'ONAS sur fond de présumés favoritisme et de violation des règles de la commande publique.
Bonne gouvernance
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Ousmane Diagne a reçu hier le Directeur de la Promotion de la bonne Gouvernance, Dr Alassane Guèye. Les échanges ont porté sur les missions et les perspectives socioéconomiques de la Direction. La bonne gouvernance, telle qu'elle est déclinée dans le Projet, se présente comme une nouvelle orientation des politiques publiques. Ainsi, la bonne gouvernance dans les politiques publiques se réfère à la manière dont les décisions sont prises, mises en œuvre et évaluées dans le cadre des actions.
Baisse des effectifs de l’emploi salarié du secteur moderne
A fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur moderne a baissé de 3,9% sous l’effet de la baisse des effectifs dans le secondaire (-6,2%) et le tertiaire (-1,0%). D’après la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), l’emploi a diminué dans les industries (-6,7%), les BTP (-3,1%), les services (-1,0%) et le commerce (-0,9%). Toutefois, sur une base annuelle, les effectifs du secteur moderne ont légèrement augmenté de 0,7%, au mois de juin 2024, en raison des gains nets d’emplois dans le secondaire (+0,5%) et le tertiaire (+1,0%), particulièrement dans les industries (+1,4%) et le commerce (+7,8%). Par contre, l’emploi a baissé dans les BTP (- 4,3%) et les services (-0,7%).
Par Ndao Badou
LES PAN – AFRICANISTES ET NOUS, LES AFRICAINS !!!
Qu’on leur apprenne à ces messieurs déracinés de leurs cultures, en perte d’identité culturelle et de repères géographiques, comment redevenir Africain puisqu’ils ont perdu un pan de leur Africanité ou de leur Afriquattitude.
A l’orée des Indépendances, au plus fort des luttes contre le racisme, des hommes se sont levés pour affirmer leurs identités face aux Blancs, ils ont pour noms, pour ceux qui nous concernent, Senghor, Césaire, Fanon, Frobenius, David Diop etc. ces messieurs tentaient de prouver aux Blancs que le Noir pouvait être d’égale dignité avec eux. Leur lutte s’appelait la Négritude, terme que les uns ou les autres ont réclamé la paternité. Il y eut aussi, des combattants culturels de la trempe de Grands Africains qui ont tenté de se et de nous prouver à nous, Africains qu’il n’était pas nécessaire de dire aux Blancs qu’on existait, nous existions bien avant eux, et nous existerons toujours. Parmi eux, ceux qu’on connaît le plus, Cheikh Anta Diop, Wolé Soyinka, etc. Il y a eu les mouvements d’indépendance qui se déclaraient Pan africanistes pour ne pas aller à l’indépendance en rangs dispersés, mais de former de grands ensembles Africains viables qui ne profiteraient au néocolonialisme diviseur. Ce sont les partis d’obédience Africaine comme le RDA, le PRA, le PAI, etc…
Jusque-là, le Panafricanisme avait un sens et portait des combats réels qui concernaient la majorité des Africains et leur devenir. Quoique ! Aujourd’hui, une nouvelle race de panafricanistes a vu le jour. Ils sont tous pour la plupart, nés hors d’Afrique ou ont vécu la majorité de leur existence hors d’Afrique, généralement chez les gens qu’ils pourfendent à longueur de journée. De l’Afrique, ils ne «connaissent» que la misère, de son exploitation réelle ou supposée si on se fie à leurs dires bien sûr. Et ils appellent à tout bout de champ à l’émancipation, au soulèvement des Africains contre les exploiteurs, les néo – colons, tout y passe. C’est limite, si ces pan africanistes nouveaux ne nous prennent pas, nous les Africains d’Afrique pour des attardés mentaux incapables de discerner le bon du mauvais. En fait, ils nous donnent des leçons d’Africanisme. Oui ! Comment être ou devenir de bons Africains ?
Voyez leur CV. Ils ont tous en commun de manier la langue du Blanc avec dextérité et de mal parler leur langue maternelle. De vivre du système social du pays qu’ils insultent tout le temps, de profiter de leurs passeports qui leur ouvrent le monde et de bien d’autres avantages auxquels ils ne renoncent pas gratuitement pour rentrer au village de Grand – père au fin fond de l’Afrique. C’est cette nouvelle vague de pan africanistes qui vient nous enseigner, docte, comment, nous, Africains d’Afrique, on devrait être des Africains d’Afrique. M’est avis que c’est le contraire qui devrait être possible.
Qu’on leur apprenne à ces messieurs déracinés de leurs cultures, en perte d’identité culturelle et de repères géographiques, comment redevenir Africain puisqu’ils ont perdu un pan de leur Africanité ou de leur Afriquattitude. Même si nous sommes toujours les nègres ‘’y a bon banania’’, y a quelque chose que nous n’avons pas perdu, notre Africanité. Nous n’avons pas bougé nous. N’est – ce pas ?
Ndao Badou
Le Médiateur
L’APPEL À CANDIDATURES DE MISS LITTÉRATURE SÉNÉGAL LANCÉ
Cette initiative, qui s'inscrit dans un projet panafricain, vise à révéler et promouvoir les talents littéraires féminins du pays. La gagnante aura l'honneur de porter les couleurs du Sénégal lors d'une finale continentale
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 27/08/2024
Amoureuses de la littérature, à vos plumes ! L’appel à candidatures du concours «Miss littérature Sénégal», qui s’adresse aux jeunes filles âgées de 18 à 24 ans, a été lancé à Dakar.
Lancé depuis 2016 par l’Association Peace pour l’enfance et la jeunesse (Apej), en partenariat avec les éditions Vénus d’Ebène, le concours «Miss littérature Sénégal» souhaite à la fois initier les jeunes filles à la littérature, leur donner un espace d’expression littéraire, et susciter des vocations dans le domaine afin de former une relève littéraire féminine de qualité en Afrique. Le concours «Miss littérature Sénégal» cible les jeunes filles, âgées de 18 à 24 ans et a lieu dans douze pays pour cette biennale : au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée, au Mali, au Niger, au Tchad, au Togo et au Sénégal, renseigne un communiqué. Le document poursuit que dans chacun des pays, une miss et ses deux dauphines sont élues. Dans chacun des pays où se déroule le concours, un responsable pays est désigné. Celui-ci a pour charge, sous la responsabilité du comité international, d’organiser, pour le compte de «Miss littérature», les phases nationales de son pays. Au Sénégal, la journaliste culturelle Salamata Ousmane Diallo est chargée de piloter le concours en collaboration avec un comité d’organisation.
Première participation du Sénégal
Le Sénégal, dont c’est la première participation, lance l’appel à candidatures par le biais du Comité d’organisation de «Miss littérature Sénégal». Les inscriptions sont ouvertes du 15 août au 15 septembre 2024. Les candidates sont évaluées en deux étapes : présélection prévue au Centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar le 12 novembre et la finale nationale le 18 décembre 2024. Les candidates traiteront, à l’écrit, un sujet proposé par le jury lors de la phase présélection et les 10 premières seront retenues pour la finale nationale. Elles seront invitées à présenter, à l’oral, une note de lecture de l’œuvre retenue pour l’occasion, et répondront à d’autres questions du jury qui porteront sur la littérature africaine, notamment sénégalaise. Deux Dauphines et la Miss seront couronnées en présence des autorités étatiques et des personnalités de la littérature sénégalaise.
En route pour Miss littérature Afrique»
La Miss défendra devant 11 autres pays africains, le drapeau du Sénégal, lors de la grande finale «Miss littérature Afrique» prévu au Bénin le 25 juillet 2025. Le jury «Miss littérature Sénégal» est composé de cinq éminentes personnalités du monde littéraire, reflétant la diversité et l’expertise requise pour évaluer les candidates sur leurs connaissances en littérature sénégalaise et africaine, a été désigné par le Comité d’organisation Miss littérature Sénégal qui assure son secrétariat. «Le nombre de places étant limité, le Comité arrêtera les sélections dès que les candidatures requises seront suffisantes», précisent les organisateurs.
PEUR DES POPULATIONS, DES EXPERTS EXPLIQUENT LE PHENOMENE
Une fissure de terrain de 50 mètres empêche des populations du Diéri de Podor de dormir. Un phénomène environnemental que des géologues interrogés par Bés bi tentent d’expliquer.
Une fissure de terrain de 50 mètres empêche des populations du Diéri de Podor de dormir. Un phénomène environnemental que des géologues interrogés par Bés bi tentent d’expliquer.
Le service géologie de Saint-Louis : «C’est très fréquent dans cette partie du département de Podor»
Un phénomène inédit s’est produit dans la partie excentrée du département de Podor, appelé le Diéri. Une fissure de terrain sur une longueur de plus de 50 m d’une épaisseur d’un mètre par endroit au sud-ouest de Bélel Kellé, dans la première décade du mois d’août. A la découverte de cette fissure de terrain, les populations, inquiètes, ont interpellé les autorités pour avoir des explications à ce phénomène environnemental. Bés bi qui a reçu des vidéos de cette fissure, a tenté d’avoir des avis d’experts sur les causes et les dispositions à prendre. Un responsable du service régional des mines et de la géologie de SaintLouis renseigne que ce phénomène est «très fréquent dans cette partie du département de Podor (Diéri) et le ministère des Mines et de la géologie dispose d’un document sur des recherches faites sur ces phénomènes dans cette partie»
«C’est un terrain nu, il faut un programme de reboisement massif»
Oumar Diagne, expert du littoral explique : «C’est le ravinement pendant la saison des pluies. Vous constatez que le terrain est nu. Cette ouverture est due au fait que le terrain est dénudé. Il faut un programme de reboisement massif car on constate qu’un peu loin, la fissure s’est arrêtée car il y a des arbres.» Un géologue en service à la Compagnie sénégalaise d’entreprises (Cse), Baye Moussa Niang, pour avoir rencontré ce phénomène plus d’une fois lors de la construction des pistes du Diéri, minimise : «C’est une faille qui ne peut pas dépasser 50 m.»
«Tectonique des plaques, nappe phréatique, changement climatique…»
Un autre géologue sous l’anonymat avertit qu’une évaluation géologique détaillée pour déterminer les causes exactes de cette fissure s’impose. Il cite des causes qui, selon lui, «peuvent être combinées» et seraient, entre autres «la tectonique de plaques, l’effondrement de cavités souterraines, l’érosion et l’affaissement, le changement brutal du niveau de la nappe phréatique ou le changement climatique». Cette fissure a installé la psychose chez les populations qui pensent déjà des phénomènes naturels plus graves. L’heure est venue pour les autorités et les experts de faire une campagne d’explication pour rassurer les populations sylvopastorales.
KOLDA, ZIGUINCHOR ET DAKAR, LE TIERCE GAGNANT DEPUIS 2022
A part Kolda, Ziguinchor et Dakar, qui maintiennent encore le cap de l’excellence depuis 2022, dans les autres académies du pays, ça valse entre progression et contre-performances, suivant les années.
A part Kolda, Ziguinchor et Dakar, qui maintiennent encore le cap de l’excellence depuis 2022, dans les autres académies du pays, ça valse entre progression et contre-performances, suivant les années. C’est le cas de celles de Fatick, de Tambacounda et particulièrement Louga qui, cette année, occupe la 16e et dernière place à l’issue de l’examen du Cfee (Certificat de fin d’études élémentaires) et du concours d’entrée en sixième. Elle est d’ailleurs la seule académie de la session 2024 à avoir obtenu le taux de 48,27% loin en dessous de la moyenne nationale qui est de 65,53%.
Les résultats de l’examen du Cfee et du concours d’entrée en sixième ont été publiés depuis le 21 août dernier. Un total de 194.208 élèves ont obtenu le premier sésame sur les 300 832 inscrits dont 296 367 présents à l’examen. Soit un taux de réussite national de 65,53%. Un taux en baisse comparé à celui de l’année dernière où il était de plus de 82,08%. Un taux qui cache aussi des disparités entre les régions et aussi parmi les académies. La surprise, c’est que les bonnes performances sont surtout notées dans les zones périphériques ! C’est ainsi que, par exemple, l’académie de Kolda est classée première parmi les 16 académies que compte le pays. Elle a connu un taux de réussite à l’examen du Cfee et au concours d’entrée en sixième de 83,04%. Sur les 16 906 candidats qui se sont présentés à l’examen, les 13 624 ont été déclarés admis. Kolda s’impose ainsi comme la première région en termes de réussite, surpassant Ziguinchor 2e avec 79,40% de taux de réussite, mais aussi et Dakar qui, avec un taux d’admission de 70,97%, se classe en troisième position au niveau national. Pikine-Guédiawaye, avec 70,55% est quatrième au niveau national.
Bonnes performances de l’académie de Ziguinchor
Pour cette année, donc, l’académie de Ziguinchor s’est encore distinguée même si elle doit se contenter de la deuxième place cette année. Ces performances, elle les doit à ses 4 Ief (inspections de l’éducation et de la formation) notamment Bignona 2 avec 86,65%, Oussouye 82,39%, Bignona 1 avec 81,57% et Ziguinchor 73,80%. La région de Ziguinchor est en effet passée de la première place en 2022 (avec un taux de 88,48%) à la 2e place cette année. En 2022, le taux de réussite au niveau national était de 73,80% et c’est donc la région de Ziguinchor qui était en tête avec 88,48%. Elle était suivie de l’académie de Kaffrine avec 83,25% puis venait Kolda 81,61%et Kédougou avec 80,73%. Toujours en 2022, Dakar était 5e au niveau national avec un taux de réussite de 76,55%.
Louga, la dernière de la classe
L’académie de Louga, classée 16e et dernière au niveau national avec un taux de réussite de 48,27%, est véritablement un cas…d’école. C’est la seule académie qui n’a pas obtenu la moyenne nationale ! Dans cette région lanterne rouge, il faut tout de même décerner un satisfecit à l’Ief de Linguère qui a enregistré un taux de réussite de 57,28% devant les Ief de Kébémer et Louga avec respectivement 48,24% et 43,50%. Des contre-performances aux niveaux régional et départemental venues noyer l’excellent travail effectué par l’école élémentaire Gouye Segue plus connu sous le nom de Sare Dao qui a obtenu un taux de réussite de 88,9% avec des félicitations et encouragements adressés au maître de Cm2 du nom de M. Abdoulaye Sall par l’inspectrice de l’éducation de Kébémer. « L’enseignant a fait preuve de compétence, de sérieux et d’engagement sans réserve dans l’accomplissement des tâches liées à ses obligations professionnelles», écrit-elle dans sa lettre. Hélas, ces performances de l’école Gouye Segue n’ont pas pu sauver la région de Louga classée à la 16e et dernière position juste derrière l’IA de Fatick avec un taux de réussite de 51,42%. Un grand recul par rapport à 2022 où cette même région avait enregistré un bon taux de 72,83%. Elle avait fait mieux en 2023 avec un taux de réussite de 83,22%.
Pour en revenir au classement de cette année, les académies de Sédhiou (66,74%), Kédougou (65,36%), Saint Louis (64,69%) et Diourbel (62,79%) ont certes obtenu des résultats se situant un peu au-dessus de la moyenne nationale de 65,53%, mais elles peuvent et doivent «mieux faire» parce qu’il s’agit d’un examen combiné à un concours d’entrée au collège !
PREMIÈRES ESCARMOUCHES AVANT DES LÉGISLATIVES DE TOUS LES ENJEUX
Dans un contexte où le débat sur la dissolution de l’Assemblée nationale fait rage, l’opposition continue de donner des coups de griffes au nouveau pouvoir et s’organise pour lui imposer la cohabitation
Dans un contexte où le débat sur la dissolution de l’Assemblée nationale fait rage, l’opposition continue de donner des coups de griffes au nouveau pouvoir et s’organise pour lui imposer la cohabitation. Mais face à un adversaire de la taille de Ousmane Sonko, ce combat est loin d’être gagné d’avance...
La tension devient de plus en plus vive entre le régime du président Bassirou Diomaye Faye et l’opposition. Une tension exacerbée aussi bien par les décisions erratiques du chef de l’État que par les multiples prises de parole de son Premier ministre. Une Opposition qui n’a de cesse de fusiller le pouvoir arrivé aux affaires à la faveur de la présidentielle du 24 mars dernier. Pour cette Opposition, tout est prétexte à descendre en flammes le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, par ailleurs leader du Pastef. Toutefois, d’après ce dernier, ces attaques à l’arme lourde ne les ébranlent guère, lui et son « patron ». Après avoir expliqué les raisons de son absence du terrain politique, il a promis de reprendre service prochainement pour faire face à ses adversaires sur le terrain. Une déclaration qui intervient dans un contexte où il est de plus en plus question de dissolution de l’Assemblée nationale. Alors que l’opposition s’organise de plus en plus pour être bien représentée au Parlement et même, pourquoi pas ? obtenir la majorité et imposer la cohabitation au régime de Diomaye-Sonko, ce dernier cherche à envoyer une majorité qualifiée Place Soweto pour pouvoir dérouler tranquillement sa feuille de route.
Tirs groupés sur le pouvoir, imposer la cohabitation, comme stratégie de l’opposition...
Parmi les actes très controversés des tenants du pouvoir, il y a certaines nominations aussi bien au gouvernement qu’à la tête des sociétés nationales et agences publiques, la relation délétère avec les journalistes ayant amené des entreprises à observer «une journée sans presse», le différend entre le ministre de l’Assainissement et le directeur général de l’Onas (Office national de l’Assainissement du Sénégal) sur fond d’accusations de corruption, la sortie du Premier ministre à l’UCAD devant le chef de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ainsi que ses propos tenus sur le port du voile dans les établissements scolaires, sa position sur la tenue de la DPG, la polémique qui a accompagné sa descente à Colobane chez les marchands ambulants etc. A chaque fois pratiquement qu’Ousmane Sonko ouvre la bouche, l’opposition « radicale » en profite pour tirer à boulets rouges sur lui et même, parfois, dézinguer le chef de l’État. Parmi les hommes politiques les plus en vue dans ces diatribes, il y a des députés de l’APR, l’ancien parti au pouvoir, mais aussi le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, celui de AGIR, Thierno Bocoum, ainsi que Bougane Gueye Dany du mouvement Geum sa Bopp.
Dans leurs sorties, ces néo-opposants disqualifient aussi le « Projet », qui est le référentiel de la politique de développement économique et social des nouveaux gouvernants. Ainsi, dans un contexte où la dissolution de l’Assemblée nationale est d’actualité, il ne faut pas espérer voir le mercure de la tension entre pouvoir et opposition baisser. C’est donc afin de ne pas être prise au dépourvu en perspective de ce tout prochain rendez-vous électoral que cette opposition dite « radicale » est en train de se préparer pour tenir tête à la coalition présidentielle. A cet effet, une grande coalition regroupant plus de 40 partis et mouvements politiques d’obédience libérale en vue des prochaines législatives est mise en place. On peut citer parmi ses initiateurs Pape Diop, Moussa Sy, Mamadou Lamine Keita, Abdoulaye Baldé, Oumar Sarr, Modou Diagne Fada etc. Cette nouvelle entité envisage de discuter avec des leaders comme Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, Pape Djibril Fall.... pour élargir ses bases et imposer à la majorité présidentielle une cohabitation à l’Assemblée nationale et aussi à la tête de l’Etat.
Sonko, bien que soutenant ne pas être ébranlé, reste tout de même sur ses gardes...
En tout cas, les attaques s’enchaînent sur le chef de l’État et son Premier ministre depuis leur prise de fonction. Ils n’ont donc pas eu droit à un état de grâce. L’opposition « radicale » essaie de trouver la bonne stratégie afin de discréditer le duo au pouvoir auprès des populations. Ses leaders ont-ils assez de ressources pour y parvenir ? C’est la grande question que les observateurs se posent. En tout cas, ces nouveaux opposants reprochent au Président Diomaye Faye un supposé manque de vision et de poigne à diriger le pays au point, déjà, de réclamer une élection présidentielle anticipée pour passer le témoin a d’autres mains !
Quant au Premier ministre, le reproche qui lui est fait c’est de s’arroger trop de pouvoirs au détriment même du président de la République. Toutefois Ousmane Sonko, par ailleurs Président du Pastef, qui n’a pas sa langue dans sa poche, après un long silence a fini par apporter la réplique à ses détracteurs. Au cours d’une rencontre avec des artistes ayant soutenu le « Projet », il a tenu d’abord à expliquer les raisons de son mutisme. D’après lui, il fallait consacrer plus de temps à la finalisation du Projet pour l’adapter à la situation trouvée sur place. Après cette phase, il sera vulgarisé et expliqué au peuple dans toutes ses composantes afin de lui permettre de se l’approprier. S’adressant à la classe politique, le Premier ministre a dit ne pas être ébranlé par les attaques des néo-opposants qui, selon lui, ne se fondent que sur des propos diffamatoires et des insultes. Tout en se disant favorable à l’existence d’une opposition, il a mis en garde contre tout dérapage pouvant nuire à la bonne marche du pays. Ousmane Sonko a par ailleurs fait savoir qu’il n’a pas besoin d’état de grâce non sans indiquer que l’opposition n’a d’autre souhait que de le mettre en mal avec le chef de l’État. Ce qui, selon lui, n’arrivera pas de sitôt. Toujours au cours de cette rencontre avec les artistes ayant soutenu le « Projet », le leader de Pastef a annoncé qu’il va très bientôt reprendre les activités politiques.
A l’en croire, le moment venu, beaucoup parmi ceux qui s’agitent finiront parse taire. Parlant de la situation du pays dont a hérité le nouveau pouvoir, Ousmane Sonko a soutenu que, dans les prochains jours, les Sénégalais seront informés dans les moindres détails de la situation calamiteuse laissée par le défunt régime. Il a réaffirmé à ce propos l’engagement des nouvelles autorités, c’est-à-dire du président de la République et de lui-même, à faire la lumière sur la gestion de l’ancien régime ainsi que sur les auteurs des personnes tuées lors des dernières manifestations. Pour lui, il ne saurait être question d’impunité sinon ce serait trahir la mémoire de citoyens qui ont sacrifié leurs vies pour l’intérêt national.
Cette sortie de Ousmane Sonko, qui constitue une riposte à la classe politique dite de l’opposition, donne un avant-goût de ce que sera le ton des prochaines élections législatives anticipées. Le principal enjeu étant de remporter la majorité des sièges à l’Assemblée nationale qui pour pouvoir mettre en œuvre ses réformes et appliquer intégralement le « Projet », qui pour imposer une cohabitation au duo Diomaye-Sonko !
Par Mamadou Ndiaye
FUGACITE ET FRAGILITE
Il avait un visage d’ange, Aziz Dabala… Jovial et grand rieur, ce jeune homme à l’allure frêle dégageait la bonne humeur et s’invitait par effraction dans tous les foyers où il diffusait de la joie et de la gaieté.
Il avait un visage d’ange, Aziz Dabala… Jovial et grand rieur, ce jeune homme à l’allure frêle dégageait la bonne humeur et s’invitait par effraction dans tous les foyers où il diffusait de la joie et de la gaieté.
Par son talent insoupçonné, déjà reconnu des gens avertis, le garçon était une « œuvre d’art », un mélange de générosité et de candeur, présent partout, se donnant à fond, multipliant sa présence scénique sur plusieurs spectacles à la fois dans Dakar et ses environs.
Pour peu, s’il le pouvait, il n’arrêterait de contenter les publics. Mais stupeur ! Cette promesse de vie s’est arrêtée soudainement victime d’un effroyable meurtre commis sur sa personne dans son espace de refuge, entendez son appartement. Mobile du crime ? Sans doute très tôt pour l’étayer. Patience.
Mais les indices probants accumulés ont orienté la recherche vers Touba où le présumé meurtrier a été mis aux arrêts. Nul doute que l’émoi s’est répandu aussitôt, donnant lieu à des spéculations avancées sans précaution.
Des différences de mentalité s’observent sur cette tragique affaire. Les récits s’étalent au grand jour. Les uns privilégient « combine et jalousies » quand d’autres mêlent politique, ambition et règlements de compte.
Les raisonnements les plus absurdes côtoient de fallacieux arguments, le tout entretenu par un verbiage abstrait lui-même soutenu avec un détachement délirant qui en dit long, hélas, sur la dégradation des mœurs au Sénégal. Plus personne ne semble accorder de l’intérêt à l’enquête déjà ouverte et qui se déroule selon des normes éprouvées et surtout sans empressement. Pourquoi « danser plus vite que la musique » ?
De son nom de scène, Aziz Dabala, une fantaisie juvénile ajoutée à une volonté distinctive, Abdoul Aziz Ba, emporte dans sa tombe des questions sans réponse. En revanche, sa mort lève un coin de voile sur l’extrême vulnérabilité de ces « étoiles filantes ».
Qu’elles vivent seules ou en colonie, elles restent exposées aux aléas d’une vie trépidante. Elles s’amusent et s’éclatent sans répit. Sans repos aussi. A peine mises en scène les voilà qui planchent sur d’autres spectacles. Ces artistes enchaînent les prestations passant des cafés aux amphis en rêvant d’aller à l’assaut des salles mythiques Sorano, Grand Théâtre et Cie…
Une telle vie, vécue « 100 à l’heure », n’offre pas de recul, ni de perspectives heureuses. Non plus elle ne s’ordonne. Certes, « il faut que jeunesse se passe » mais qui pour les préparer à des « carrières fécondes » ? En plus, très souvent ils sont plusieurs à entrer en concurrence sans règles pré-écrites, à se lancer des défis inouïs au grand plaisir des « entrepreneurs de shows » qui tirent avantage des misères de ces artistes en déshérence.
L’absence de facteur moral explique les brèves apparitions et les soudaines disparitions sans compter les milliers de « sans culottes » abandonnés au ras des podiums. Dès qu’émerge un talent, il est vite happé par les « guetteurs » qui l’étouffent pour le domestiquer.
Ceux, rares parmi eux, qui osent s’affirmer sans « respect des codes du milieu », sont vite repérés et mis à l’index ! Rien ne les protège. Ils vivent dans un monde impitoyable constellé de « petits meurtres », de dénigrement encouragé par des intermédiaires ratés.
Les mêmes polluent l’atmosphère et entretiennent la fragilité pour tirer profit de cette naïveté ambiante au cœur d’un univers de créativités qui se cherche une voie de prospérité durable. Or le monde des arts demeure un creuset d’opportunités et de création de valeurs.
Sous d’autres cieux, les facteurs de réussite jalonnent le parcours des artistes. Prévoyants, les assureurs planchent sur les coefficients et les gains à affecter à ces « acteurs en herbe ». Les banquiers accourent avec des propositions pour, à leur tour, fructifier les revenus tirés des recettes. On le devine, les avocats et les juristes ne ratent pas pareil banquet !
L’emballement des prestations dont bénéficie un « talent en devenir » protège ce dernier des prévarications, des dangers, des trahisons, des « coups fourrés », des maladresses et des pièges. Les familles peuvent encourager grâce au soutien qu’elles apportent naturellement, en qualité de « premier cercle de refuge ». A elle de canaliser les envies du rejeton.
Au Sénégal, une telle organisation n’existe pas pour encadrer les voies de réussite. Notre pays n’intègre pas la dimension contributive des Arts à la formation du PNB. Les dirigeants se contentent de couper des rubans symboliques, de dévoiler des plaques ou de serrer des louches sans trop se soucier de « démarquer » ce secteur dont la richesse potentielle est une source pérenne de croissance.
Les médias n’échappent pas à cette revue des négligences. Elle s’intéresse très peu aux enjeux que charrient les Arts divers pour ne se contenter que des faits divers touchant les artistes. Leur curiosité pourrait s’attarder sur le travail de fond, les engagements, les thématiques, les atouts, les agendas, les festivals, les programmations, les valorisations éventuelles.
En ne se focalisant que sur les « ruineuses rivalités » les médias portent tort à la culture et à ses acteurs dont la diversité est en soi une inépuisable source de richesses. Plutôt que de mettre en selle, voitures, montres et bijoux, les médias ont pour rôle de souligner les progrès des uns et des autres, de cerner leur ancrage, leurs racines, leur attachement à leur terroirs pour y célébrer des valeurs auxquelles s’identifieraient les fan’s, les amoureux, et les sympathisants éventuels.
Dakar, consacre des talents en même temps qu’elle les étouffe faute d’horizons élargis. Après tout, les infrastructures et les moyens d’épanouissement restent concentrés dans la capitale. Déniche-t-on des virtuoses nouveaux qui résistent aux tentations et aux mirages urbains ?
Les régions peuvent, à cette fin, être des jauges où s’extériorisent d’autres sonorités, d’autres répertoires, d’autres têtes d’affiches en association avec des communes en quête de notoriété.
A cet égard, la Préfecture de Bakel est un monument architectural très peu mis en évidence. Les nombreuses gares ferroviaires, tombées en désuétude, sont des haltes que des évènements culturels pourraient mettre en lumière à des occasions espacés pour cristalliser des attentions et soulever des passions d’enracinement, à l’image du Festival de Jazz de Saint-Louis tel que conçu à ses origines.
Ce réveil des potentialités et les externalités qu’il induit est de nature à convaincre des mécènes de proximité pour « rallier » la ruralité et la connecter à la modernité ambiante. Transformer une difficulté en force, voilà le seul chantier qui vaille !
Les gens des campagnes qui nourrissent les villes peuvent trouver dans les arts (musiques, danses, théâtre, chorégraphies) le trait d’union de deux mondes complémentaires et non opposables. La mort de Aziz Dabala illumine la fugacité et la fragilité d’acteurs culturels en quête d’une vie réelle et non empruntée sous les lambris.