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7 avril 2025
COMMENT LE SENEGAL COMPTE DIVERSIFIER SES SOURCES DE FINANCEMENT
Stratégie de dette à moyen terme 2025-2027, Le Sénégal vise, à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59 % respectivement.
Le Sénégal vise, à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59 % respectivement.
Dans le cadre de la Stratégie de dette à moyen terme (Sdmt 2025-2027), le Sénégal ambitionne de mobiliser les ressources concessionnelles disponibles auprès des bailleurs classiques à travers une sélection rigoureuse de projets à financer (en s’appuyant sur le Comité de sélection des projets et programmes d’investissement mis sur place en 2024). L’objectif stratégique est de recourir davantage au financement domestique et aux financements innovants afin d’augmenter la part des financements libellés en monnaie locale. Il est ainsi visé ; à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59 % respectivement.
« Sous ce rapport, il sera recouru aux Diaspora bonds comme source de diversification de l’endettement en monnaie locale. Il faut relever cependant que la mise en œuvre de cette option nécessite d’ores et déjà un travail de benchmarking, de sensibilisation ainsi qu’une étude approfondie des profils de la cible pour réussir une bonne structuration de projets suffisamment attractifs pour capter les flux », indique le document publié par le ministère des Finances et du Budget. Ces ressources des Diaspora bonds, conjuguées à la bonne capacité d’absorption des titres du Sénégal sur le marché domestique (par adjudication et par appel public à l’épargne), estimée à plus de 1500 milliards de FCfa, « permettront, sur le moyen long terme, de substituer à la domination des ressources d’origine externe dans le portefeuille la prééminence de dette en monnaie locale avec tous les avantages en termes de réduction de l’exposition au risque de change et au risque de taux d’intérêt variable ».
Toutefois, l’orientation de la stratégie vers la constitution d’une dette dominée par la monnaie locale n’exclut pas le bénéfice des opportunités offertes par les autres types de financements innovants, comme les financements portés vers l’Environnement, le social et la gouvernance (Esg), qui ont été expérimentés en 2024. Le document-cadre de financements durables du Sénégal, élaboré en 2023 et aligné, en la matière, aux principes de l’Association internationale des marchés de capitaux (Icma) et de l’Association des marchés de prêt (Lma), « ouvre de belles opportunités pour capter les liquidités orientées vers les projets visant à soutenir le développement durable », indique le ministère des Finances.
Pour le département de Cheikh Diba, il est également primordial d’opérer une large diversification géographique des sources en explorant les zones du Moyen-Orient et de l’Asie qui présentent actuellement d’immenses possibilités en termes de liquidités disponibles. « La modalité de financement relative aux contrats de Partenariat public-privé (Ppp) est fortement encouragée dans cette stratégie », précise le document. Il s’agira pour le privé de prendre le relais de l’État qui s’est vigoureusement engagé ces dernières années. La création de l’Unité nationale d’appui aux partenariats public-privé (Unappp) et la mise en place des textes encadrant les contrats de Ppp « constituent une opportunité dont il faudra tirer pleinement parti ». Le plan de financement de l’année 2025 qui découle de cette stratégie donne la répartition par devise, par nature et par type de taux des ressources qui seront mobilisées pour combler le besoin de financement qui sera dégagé dans le budget.
74,3 % de dette extérieure en 2023
À fin 2023, la mise en œuvre de la stratégie 2023-2025 a révélé que les ressources extérieures dominaient encore dans les sources de financement (à hauteur de 51,8 % des mobilisations pour une cible de 34 % définie dans la stratégie). La durée moyenne de la nouvelle dette extérieure ressort à 13,9 ans avec un différé moyen de 3,8 ans pour un coût moyen de 4,5 % en 2023. « Sur le 1er semestre 2024, ces indicateurs se situent à 13 ans avec un différé moyen de 5,5 ans et un coût moyen de 5,5 %. Sur le marché domestique, notamment le marché des titres publics, les ressources de court et moyen terme ont été plus disponibles ; les maturités au-delà de 5 ans ont été obtenues à travers les Appels publics à l’épargne (Ape) », mentionne le document.
La durée moyenne de cette dette est de 3,4 ans avec un différé moyen de 2,4 ans pour un coût moyen de 6,7 % en 2023. Sur le 1er semestre 2024, ces indicateurs ressortent à 3,5 ans avec un différé de moins de 6 mois pour un coût moyen de 6,93 %. L’encours de la dette à fin 2023 est constitué à 74,3 % de dette extérieure, dont près de 30 % de dette libellée en dollar. La durée moyenne de l’encours de la dette extérieure ressort à 8,9 ans ; elle est de 3,4 ans pour la dette intérieure. Le taux d’intérêt moyen pondéré de l’encours de la dette extérieure est de 3,7 % contre 6 % pour la dette intérieure. La dette à taux variable représente 15 % de l’encours à fin 2023.
UNE ENTITE D’ANALYSE DES STATISTIQUES SERA CREEE
Elle sera constituée par des représentants du président de l’Assemblée nationale, des députées, de la Cour des comptes, de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe)...
Les statistiques des finances publiques ont connu d’importants décalages, constate le ministre des Finances et du Budget. « Les écarts les plus importants ont été notés sur le déficit budgétaire et l’endettement », a précisé Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget lors de son passage à l’Assemblée nationale.
Sur ce, il a annoncé la création d’une entité d’analyse des finances publiques. Elle sera constituée par des représentants du président de l’Assemblée nationale, des députées, de la Cour des comptes, de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe), de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), etc.
Au chapitre des performances des régies fiscales et douanières, le gouvernement va bientôt procéder à une interopérabilité entre le Trésor public, les Impôts et domaines et les Douanes grâce à la digitalisation. « Nous allons également introduire le civisme fiscal à l’école. Cela permettra d’améliorer la capacité de mobilisation de nos recettes. Celles-ci ont augmenté de 8 % en 2024 par rapport à 2023. Mais, du point de vue des projections que nous avions faites, les objectifs n’ont pas été atteints », a expliqué M. Diba. « Nous allons mettre en place des centres de gestion agréée qui auront pour mission d’aider les opérateurs économiques à formaliser leurs activités, non pas pour les alourdir de contraintes, mais pour permettre une meilleure visibilité de leurs opérations. Ce processus vise à les intégrer dans l’économie formelle et à les encourager à contribuer à l’effort national de consolidation fiscale », a ajouté le ministre.
Meilleure gestion de la dette et de la masse salariale
Le ministre des Finances et du Budget a jugé la dette du Sénégal très élevée, voire lourde. Face à cette situation, il dit qu’il faut agir. « Le gouvernement adopte une stratégie de gestion active de la dette. Il s’agit d’un refinancement de maturités plus courtes vers des maturités plus longues. En pratique, cela implique de racheter les obligations arrivant bientôt à échéance grâce aux fonds obtenus d’un nouvel emprunt à long terme », a fait savoir Cheikh Diba. La masse salariale a également dépassé les critères de convergence de l’Uemoa. Ainsi, l’option de l’État est de limiter les recrutements aux postes urgents et de reporter les embauches moins prioritaires. Cette approche, selon le ministre, vise à préserver les finances publiques tout en assurant un fonctionnement optimal des services majeurs.
5 milliards de FCfa destinés aux victimes des manifestations
Dans le projet de budget de 2025, la somme de 5 milliards de FCfa est inscrite pour l’indemnisation des victimes des manifestations politiques préélectorales. Selon Cheikh Diba, 112 dossiers ont déjà été approuvés. Sur ce lot, « 99 dossiers ont été pris en charge pour 108 millions de FCfa à travers l’identification des dossiers les plus urgents sur le plan médical et social », précise l’argentier de l’Etat pour qui un travail minutieux doit être fait pour indemniser « chaque victime à hauteur de ce qu’elle a subi comme dommage et éviter des infiltrations ». Pour le moment, il y a 1 875 personnes identifiées. À en croire M. Diba, 250 millions de FCfa de transferts monétaires sont prévus pour ces personnes dans le Registre national unique de l’Ansd, en plus d’une prise en charge psychologique.
UNE BAISSE DES RECETTES DE 840 MILLIARDS DE FCFA
La Loi de finances rectificative (Lfr 2024), adoptée mardi, intègre de nouvelles dépenses liées au soutien au secteur agricole, à la prise en charge des inondations, à l’organisation des élections et à la baisse de 800 milliards de FCfa des recettes
La Loi de finances rectificative (Lfr 2024), adoptée mardi, intègre de nouvelles dépenses liées au soutien au secteur agricole, à la prise en charge des inondations, à l’organisation des élections et surtout à la baisse de 800 milliards de FCfa des recettes par rapport aux prévisions initiales.
L’Assemblée nationale a adopté, mardi, la Loi de finances rectificative (Lfr) pour le budget 2024. Cet exercice apporte des modifications à la Loi de finances initiale (Lfi) selon les évolutions en recettes ou en dépenses. Défendant la loi devant les députés, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a exposé les motivations de la Lfr. D’après ce dernier, les changements majeurs notés dans le budget de 2024 sont liés principalement aux charges des intérêts sur la dette, qui nécessitent une provision supplémentaire de 245,9 milliards de FCfa, en raison du renchérissement des conditions d’emprunt, mais aussi aux indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales.
Ainsi, la Lfr intègre des dépenses urgentes d’investissement estimées à 9 milliards de FCfa ; des mesures de soutien aux coûts des denrées de première nécessité par le biais de la régulation des prix, pour un montant de 140 milliards de FCfa. Parmi les nouvelles dépenses intervenues au cours de l’exercice budgétaire qui s’achève, il y a aussi le soutien au secteur agricole, avec un règlement d’arriérés d’un montant de 73,67 milliards de FCfa ; ainsi que la subvention au secteur de l’énergie pour un montant additionnel de 289 milliards de FCfa.
Cette subvention était destinée à soutenir les compensations tarifaires pour la Senelec et aux pertes commerciales liées au blocage des prix à la pompe des hydrocarbures. Il y a également la gestion des inondations à la suite du débordement du fleuve Sénégal après les fortes pluies, avec une mobilisation de 8 milliards de FCfa, pour les régions du nord et de l’est du pays. « Les autres facteurs sont l’organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, pour un montant de 20 milliards de FCfa, et des tirages sur les prêts projets pour un montant additionnel de 668 milliards de FCfa du fait des engagements antérieurement contractés », a précisé le ministre Cheikh Diba.
Ainsi, compte tenu de tous ces changements, les recettes du projet de Lfr 2024 sont réajustées à 4.075 milliards de FCfa, soit une baisse de 840,2 milliards de FCfa par rapport aux prévisions de la Lfi. Quant aux dépenses, elles sont réévaluées à 6.437,2 milliards de FCfa, soit une augmentation de 681,8 milliards de FCfa. Sur le plan macroéconomique, le cadrage budgétaire de la loi de finances rectificative 2024 table sur un taux de croissance du Pib de 6,7 %, contre 9,2 % initialement prévu ; un déficit budgétaire de 11,6 % du Pib, avec l’objectif de le ramener à 3 % du Pib d’ici à 2027, conformément aux critères de l’Uemoa et sur un taux de pression fiscale révisé à 17,8 %, contre 19,4 % dans la Lfi 2024.
Miser sur la transparence
La transparence a été l’un des termes les plus utilisés lors de la session plénière. Dans son intervention, le député Cheikh Thioro Mbacké a exhorté l’État à promouvoir la sincérité afin de régler les problèmes des Sénégalais. « Il faut redresser le pays en promouvant la sincérité budgétaire tout en veillant à satisfaire les doléances des populations. Aujourd’hui, les demandes et besoins sont énormes. La bonne gouvernance, c’est également la réparation de toutes les injustices », a déclaré le député. Aïssata Tall Sall a, de son côté, indiqué que le projet de loi de finances rectificative est plein d’incohérences et de contradictions.
« Ce projet n’est pas sincère. Nos gouvernants dépensent tout l’argent et viennent nous demander une autorisation. Leur méthode est en contradiction avec toutes les normes de gouvernance économique et financière », a déploré la présidente du groupe parlementaire de l’opposition, « Takku Wallu ». Répondant aux différentes interpellations, le ministre des Finances et du Budget a souligné que l’ambition du gouvernement est de garantir la transparence et l’application rigoureuse des textes. « C’est pour cette raison que nous avons tenu cette Lfr. L’audit des finances publiques entre également dans le cadre des lois et règlements nationaux ou intracommunautaires à travers le Code de transport des finances publiques. Chaque nouveau régime a trois mois pour faire la situation de ses finances et la transmettre ensuite à la Cour des comptes », a-t-il expliqué.
IL FAUT UN TEMPS POUR FAIRE LA PAIX ET CE TEMPS EST ARRIVE
L’évêque du diocèse de Ziguinchor, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, qui a célébré la messe de Noël hier à Kaguite, n’a pas manqué de prier pour la paix des cœurs.
L’évêque du diocèse de Ziguinchor, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, qui a célébré la messe de Noël hier à Kaguite, n’a pas manqué de prier pour la paix des cœurs. Sans cette paix, les habitants de la Casamance auront du mal à se débarrasser de l’image ternie que certains en ont.
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Tel est le joyeux cri de Noël. Hier, les fidèles catholiques du village de Kaguite, dans la commune de Nyassia, ont célébré la Nativité du Messie divin dans la joie et l’allégresse, en présence de leur Pasteur. Récemment ordonné évêque du diocèse de Ziguinchor, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a choisi de se rendre à l’autre bout de son diocèse, à la rencontre de son troupeau, dans les forêts derrière le village d’Etafoune. Il a été accueilli par sa famille diocésaine, dont une jeune et dynamique chorale. C’est à Kaguite, à quelques pas de la République de Guinée-Bissau, que Mgr Manga s’est rendu pour célébrer avec les habitants la venue du fils unique de Dieu, venu dans ce monde pour sauver l’humanité. Ce fut sa première sortie officielle en tant qu’évêque de Ziguinchor pour célébrer la messe de Noël en dehors du territoire urbain. Un choix symbolique, car Kaguite fait partie des villages de la Casamance qui ont été durement touchés par le conflit armé. Mgr Jean-Baptiste Valter Manga estime que les populations de Kaguite méritent de vivre dans la joie et surtout la paix.
Ce mercredi, lors de la célébration eucharistique, qui a commencé à 10 h 45 et s’est terminée à 13 h 20, le pasteur de Ziguinchor a, dans son homélie, souligné la nécessité de cultiver le pardon pour retrouver la paix tant désirée en Casamance. « Ma prière de ce matin, ici à Kaguite, c’est que toute cette jeunesse grandisse dans la paix. 42 ans de conflit, ça suffit maintenant. Il faut un temps pour faire la paix et ce temps est arrivé. Ce temps de la paix nous est donné par Dieu lui-même », a-t-il prêché. Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a rappelé que le temps de Noël symbolise la joie des cœurs, car c’est Dieu qui nous rend visite à travers son fils unique. Il a aussi recommandé aux fidèles et à toutes les populations de la Casamance de ne jamais cesser de prier et de rendre grâce à Dieu, sans qui rien n’est possible. « Dieu nous a déjà donnés ce temps de la paix. Il nous appartient à tous de faire régner cette paix dans nos cœurs en cultivant davantage le pardon. Sans le pardon, on n’obtiendra pas cette paix », a-t-il ajouté.
Réparer l’image de la Casamance
La Casamance, plongée dans un conflit armé dès le début des années 1980, a traversé des périodes de violence. Son image en a souffert et, au fil du temps, la région a dû se relever, retrouvant petit à petit le sourire. Ordonné évêque le 23 novembre 2024, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga considère également qu’une de ses missions est de réparer l’image de la Casamance. Le Pasteur, qui est chargé de toute la communauté catholique de Ziguinchor, affirme qu’il ira jusqu’au bout de cette logique. « La Casamance n’est pas un territoire violent. Cette région est souvent vue comme violente. Beaucoup de gens ont peur de venir ici, car ils imaginent que la Casamance est toujours un lieu de violence. Je peux leur assurer qu’il n’en est rien. Je suis venu pour réparer l’image de notre Casamance. Et c’est possible », a déclaré Mgr Manga devant la communauté catholique de Kaguite, qui a chanté l’Emmanuel avec enthousiasme en sa présence.
Poursuivant sur cette lancée, le successeur de Mgr Paul Abel Mamba a invité chacun à se défaire de cette image négative de la Casamance, de Kaguite et des autres villages de la région. « Nous ne devons pas continuer à garder cette image négative de la Casamance, de Kaguite et de l’ensemble des villages de ce territoire », a insisté Mgr Jean-Baptiste Valter Manga. S’adressant aux habitants de Kaguite en ce jour de Noël, le fils de feu Ampa Éloudia Étienne Manga et de Lucie Assine leur a demandé de continuer à vivre dans la paix. Il a aussi prié pour que le Seigneur Jésus-Christ ramène toutes les filles et les fils de ce village qui ont dû quitter Kaguite à cause du conflit armé. Ces enfants, a-t-il souligné, souhaiteraient revenir dans leur village, mais avaient été contraints de fuir en raison de la situation. La veille, lors de la messe de minuit, Mgr Manga avait insisté sur la nécessité de promouvoir le sacrement de la réconciliation, menant à la confession et aux chemins de l’espérance.
Un Noël islamo-chrétien
Si un village dans la commune de Nyassia incarne véritablement l’harmonie et la paix, c’est bien Kaguite. Dans ce village, le dialogue islamo-chrétien est plus qu’un concept : il est vécu au quotidien. Cela a été démontré lors de la célébration de Noël. Ce 25 décembre, l’imam Adama Diallo et le chef de village Oumar Ndiaye, tous deux musulmans, ont pris part à la messe présidée par Mgr Valter Manga. Un geste salué par le successeur de l’évêque actuel du diocèse de Tambacounda. « Je suis heureux que parmi l’assistance, il y ait des musulmans. Nous avons l’imam de Kaguite qui est parmi nous, ainsi que des délégués de quartier non chrétiens. Ils sont venus communier avec nous. Cela prouve nettement que nous devons nous accepter dans la différence et vivre dans la paix. Quand on entend la chorale chanter, on sent qu’il y a la paix à Kaguite », a exprimé l’ancien vicaire dominical de la paroisse Marie-Reine de l’univers de Nyassia. S’exprimant devant l’assemblée, l’imam de la mosquée de Kaguite, Adama Diallo, a souligné qu’à Kaguite, les habitants ne font pas de distinction entre musulmans et chrétiens. Pour lui, tous constituent un seul et même peuple.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 26 DECEMBRE 2024
Walf Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, Le Verdict News, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Le Quotidien, L'As Quotidien, Libération
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par El Hadj Ibrahima Thiam
MASSACRE D’OUTRE-TOMBE
Quel bouleversement intérieur a embrouillé Cheikh Omar Diagne au point de l’amener à charger si violemment les Tirailleurs sénégalais ? Voudrait-il gêner aux entournures le chef de l’État qu’il ne s’y prendrait pas autrement
Il est des gens comme ça. Du haut de leur morgue, ils pensent être plus sachants et savants que l’ensemble de leurs compatriotes réunis. Face au micro ou devant la foule, leur hubris se manifeste de la plus insoutenable des manières. Incapables de tenue, de retenue et de discernement. Ils sont la vérité, en détiennent l’exclusivité.
Ils remettent tout en question, même les vérités que la décence et la morale commandent d’étouffer au nom de la cohésion sociale, du vivre ensemble. Hélas, mille fois hélas ! Torse bombé, allure fière et dignité en bandoulière, les Tirailleurs sénégalais sont tombés sous les balles du colon à Thiaroye. Pour cela, on les a célébrés, sanctifiés, portés au pinacle parce que la cause qu’ils défendaient était des plus nobles : le respect de leur dignité. Aujourd’hui, on les traite de traîtres, de prébendiers, de gens cupides uniquement préoccupés par le grisbi. Sacrilège ! Ils viennent de subir un deuxième massacre, encore plus pernicieux et plus violent que celui du 1er décembre 1944.
Parce qu’il est d’outre-tombe, relève de la lâcheté, souille la mémoire de ces braves gens et écorche le récit collectif de toute une nation. Ignorance ? Besoin de se démarquer pour flatter un ego personnel ? Quel bouleversement intérieur a embrouillé Cheikh Omar Diagne au point de l’amener à charger si violemment les Tirailleurs sénégalais ? Cette balle perdue partie d’une langue fourchue a fini d’installer un gros malaise.
Malaise à la hauteur de tout le travail de devoir de mémoire que des générations d’historiens sénégalais et étrangers ont abattu depuis toutes ces années, couronné par la cérémonie d’hommage d’une grande solennité voulue par le président de la République le 1er décembre passé, à l’occasion du 80e anniversaire de ce triste événement. Que cherche l’auteur de cette inacceptable sortie en jetant un pavé… dans la mémoire, éclaboussant ainsi tout un narratif mémoriel par des raccourcis désinvoltes, des confusions malheureuses et des amalgames regrettables ?
Aurait-il fait cette déclaration en d’autres temps, comme il en a fait par le passé avec son lot de polémiques, que personne ne trouverait à redire. Mais là, c’est drapé du manteau de ministre-conseiller, qu’il a fait cette sortie.
Voudrait-il gêner aux entournures le chef de l’État qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Lorsqu’on occupe certains postes de responsabilité au plus haut sommet de l’État, la logique voudrait qu’on ne fasse rien qui puisse mettre mal à l’aise celui par la volonté de qui on occupe ce poste. Et si on tient tant à exprimer des opinions allant à rebours des positions du chef, la sagesse recommande de rendre le tablier. Mais c’est peut-être trop demander à quelqu’un qui croit en ses propres billevesées. Aujourd’hui, la seule question que l’on peut se poser est celle-ci : à quand la prochaine sortie de piste ?
Qui sait, peut-être que la glissade nous mènera jusqu’à l’endroit où sont cachées les têtes d’ogives nucléaires après qu’il nous a appris que Yaya Jammeh en détenait trois valises.
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est à un travail de sape de tous les efforts, de toutes les énergies intellectuelles et matérielles que vient de se livrer M. Diagne. C'est à se demander d'ailleurs qui de lui et des "Tirailleurs sénégalais" est traitre
Très souvent, quand Monsieur Cheikh Oumar Diagne ouvre la bouche, il en sort des propos intempestifs, peu réfléchis et infondés qui soulèvent indignation, tristesse et colère des gens. « Parlez de moi en bien ou parler de moi en mal, mais PARLEZ DE MOI », semble être la devise de Monsieur Diagne. Il vient encore d'atteindre cet objectif en ce 24 décembre 2024 en affirmant que : "Les tirailleurs sénégalais sont des Traites." Voilà une affirmation basée sur une complète ignorance du contexte historique de la participation de ces combattants Africains à la libération de la France du Nazisme dénommés "Tirailleurs sénégalais" même s'ils ne venaient pas uniquement du Sénégal mais de dix et sept (17) pays d'Afrique subsaharienne. Ce, sans compter ceux qui venaient des pays frères de l'Afrique du Nord. Notons en passant que ce massacre d'anciens combattants Africains contre l’Allemagne Nazie a également eu lieu en Algérie, dans la ville de Séti, le 8 mai 1945.
Monsieur Oumar Diagne semble ignorer que le recrutement de ces Africains s’opérait dans un contexte de domination coloniale où le colonisé n'avait pas son mot à dire sur les décisions du colonisateur. Comme vient de le rappeler l'historien Maodo Ba, lui-même petit-fils d'un "Tirailleurs sénégalais": «...les non-conscrits sont des indigènes recrutés de force dans les colonies de l’AOF et de l’AEF durant la Première Guerre comme la Seconde Guerre mondiale.» Pire encore : « Des villages entiers ont été rayés surtout dans l’AOF pour obliger les indigènes réfractaires à se mobiliser dans l’armée française », dit-il. (Cf.: DakarMatin / Matar Cissé, 24/12/24). Donc, le recruté n'avait pas le choix d’aller combattre ou pas.
C'est face à l'enlisement et les immenses pertes de l’armée française surtout à la bataille de la Marne en 1914 que la France s'est tournée vers son empire colonial. Ce faisant, elle se lança quelque fois avec violence dans des opérations de recrutement de combattants en Afrique tant de l'Ouest que du Nord. C'est donc fondamentalement faux, quand monsieur Oumar Diagne soutient que les "Tirailleurs sénégalais" se battaient pour de l'argent. Dans son ignorance, il les assimile à des mercenaires. Or, ceux-ci négocient dès le départ les services qu'ils vont fournir et leurs rémunérations.
Alors que les soldats Africains ne savaient ni ce qui les attendait en France, ni s'ils allaient être payés au terme de leur participation à cette guerre des blancs. C'est en voyant au moment de la démobilisation leurs collègues français percevoir des primes de guerre, qu'ils ont réclamé leur part vu qu'ils avaient combattu avec eux sur les mêmes champs de bataille, vécu les mêmes souffrances, opéré la même résistance et gagné ensemble la guerre de libération de la France. D'ailleurs, beaucoup de soldats français et de citoyen-e-s des villes libérées par l'armée africaine ont soutenu et soutiennent encore les revendications de ces vaillants soldats Africains. Notons qu’ils n'étaient pas non plus intellectuellement des abrutis. Ils avaient beaucoup appris des us et coutumes des Occidentaux et y faisaient face avec intelligence.
En outre, les affirmations de Monsieur Diagne constituent une offense non seulement à la mémoire des "Tirailleurs sénégalais" et à leurs descendant-e-s, mais aussi à toutes les générations d'Africain-e-s qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye 44, et, pour que justice leur soit rendue. De même, Monsieur Diagne insulte l'intelligence de générations de poètes, de cinéastes, de documentalistes, d'écrivains, d'artistes, d'historiens, d'experts dans divers domaines et celle des autorités politiques qui se sont engagés avec force et détermination pour la cause de ces "Tirailleurs sénégalais" qui dit-il, sont des traites. Il est l'unique être intelligent à comprendre que c'était pour des traîtres que tout ce beau monde exigeait durant des décennies la reconnaissance de leur massacre et sa réparation.
Quand ces propos offensants viennent au lendemain de la brillante commémoration du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye organisée par l'État du Sénégal en présence d'invités de marque, de la Diaspora africaine en Europe et en Amérique et la participation du peuple sénégalais, cet acte est gravissime, c'est une haute trahison.
C'est à un travail de sape de tous les efforts, de toutes les énergies intellectuelles et matérielles que vient de se livrer M. Diagne. C'est une haute trahison avant tout vis-à-vis de son employeur notamment, le chef de l'État du Sénégal. C'est à se demander d'ailleurs entre les "Tirailleurs sénégalais" et Monsieur Oumar Diagne, qui est traitre.
C'est d'autant plus dommage que cette trahison vient d'un homme haut perché à la présidence de la République du Sénégal dirigée par un leader de l'âge du massacre c'est-à-dire 44 ans qui avait su de concert avec son Premier ministre qui avait tapé son poing sur la table en disant au président de la France : «Ce n'est pas à vous de déterminer unilatéralement le nombre de tirailleurs morts pour la France » et qui, ensemble, avaient organisé admirablement en cette année 2024, la commémoration du massacre de Thiaroye 44.
Il est vraiment temps de mettre fin aux multiples bévues de Monsieur Diagne, surtout en tant que membre de l'État sénégalais. Car, il vient d'arroser le Sénégal de honte et d'enlever à ses dirigeants et à son peuple toute la joie et toute la fierté qu'ils/elles avaient tiré de cette magnifique commémoration de Thiaroye 44 au point que le président de la France reconnaisse enfin : "QUE OUI, À THIAROYE 1944, C'ÉTAIT UN MASSACRE."
Que les descendant-e-s des "Tirailleurs sénégalais" blessé-e-s par les propos offensants du ministre conseiller à la République du Sénégal, reçoivent ici toute ma solidarité.
Dre Ly-Tall Aoua Boca rest sociologue/analyste politique, chercheure & socio-historiographe.
La buée de sauvetage du pays de la Téranga pour se mettre hors de la voie de la perdition serait de voir le seul élu assumer la plénitude de sa charge en préservant les mécanismes de fonctionnement normal de l’État de droit
L’Histoire est un recueil de triomphes et défaites, de lumières et ténèbres à travers lesquels sont enregistrés des avancées et et les reculs des peuples.
Notre société sénégalaise est en majorité croyante, la foi est source de sa résilience, le lit où elle tire ses forces, mais aussi le nid où naissent ses faiblesses.
Un peuple dont la foi est profonde, béni soit-il, peut également être entraîné par les imposteurs, hélas. Le fil est ténu entre l’émergence et la dégénérescence.
L’exemple le plus instructif nous est révélé par le peuple juif. Après sa traversée miraculeuse de la mer fendue, libéré du joug du Pharaon, durant la période de retrait de Moïse, la population sombrait dans la perdition, les extravagances et le mépris pour les lois. Un grand manipulateur avait émergé, talentueux orateur, séducteur des âmes nommé Samiri.
Le charismatique Samiri, personnage attractif, prophétise et promet le paradis aux enfants d’Israël hypnotisés par ses discours enivrants sous les éclats scintillants du veau d’or qu’il avait substitué au Dieu unique.
Samiri ne se privait pas, il avait libéré les sens, dans un projet attirant comme l’aimant la majorité de jeunes et femmes.
Ils n’avaient désormais les yeux et les oreilles que pour lui. De sa baguette magique, il pourrait mettre fin au chômage et la corruption. Sweet Beauté lui avait ouvert le ciel. Un dicton de chez nous proclame :"Saï-saï bu mag defay niru waliyu"- "Saï-saï mawdo faayda te ko e walliyu", autrement dit : le ban-dit emprunte les traits du saint !
Le Sénégal vit vraisemblablement à l’ère Samiri. Le pays des grands érudits est entraîné dans une frénésie de la démagogie, de la niaiserie et l’hypocrisie. Le peuple "délivré" est délirant, captivé par les sons de sirène populistes, seuls audibles.
La cohorte multicolore de la galaxie Samiri est composée de radicaux prêcheurs, de fonctionnaires en rupture de la hiérarchie, d’officiers hors les rangs et de chroniqueurs désœuvrés, récidivistes de la diffamation. Certains reconvertis en influenceurs rivalisent d’ardeur à l’intérieur de chaque cercle. Les voix de la raison sont éteintes, la crétinisation outrancière, par le déficit de la critique objective atteint son paroxysme.
L’ultime phase de la décomposition sociale survint avec la suppression progressive des libertés d’expression par une installation de la peur chez les citoyens abandonnant leurs convictions démocratiques pour la certitude que Samiri était le Messie. Samiri réussit à étouffer l’opposition sans courage parce que n’étant pas intègre dans sa gestion récente. Samiri se plaît à brandir l’épée de Damocles sur la tête de ses adversaires, même s’il a fait plus de dégâts en si très peu de temps de règne. La règle DDD prescrite par l’ancien président poète, "Deureum, Djigeen, Daraja" consacrait la continuité même si le concept de rupture était partout galvaudé pour galvaniser les foules. Cette permanence était perceptible dès la première cérémonie de Décoration-Distinction-Élévation au cours de laquelle DDD la belle-mère des gueux était en première loge. Quel tyran victorieux n’aurait pas exploité une telle situation favorable à la dictature ? Les intellectuels se sont aplatis par incrédulité et par lâcheté. Ils rivalisent du culte de Samiri en grignotant allègrement sur le protocole républicain en sa faveur. Les zélés sur les réseaux sociaux concentrent leurs flèches empoisonnées sur celui qui est élu président, qu’ils considèrent exclusivement leur, mais qu’il faut affaiblir pour établir la suprématie de Samiri, très à l’étroit dans les habits de second dans l’Executif.
Ils sont aidés en cela par les faux panafricanistes, exaltés du Cameroun au Togo, incapables d’arracher la moindre ouverture démocratique face aux pouvoirs mi-centenaires, autocratiques et héréditaires. Des guerriers du clavier qui font honte à l’héritage d’Um Nyobé et Félix Moumié!
Leur espoir reposant sur les putschistes éclairés par Wagner et autres légionnaires, subitement remontés contre l’Occident. La buée de sauvetage du pays de la Téranga pour se mettre hors de la voie de la perdition serait de voir le seul élu assumer la plénitude de sa charge en préservant les mécanismes de fonctionnement normal de l’État de droit.
Revenir aux fondamentaux de la hiérarchie administrative en mettant fin à la prévalence des préoccupations politiciennes dans le management des ministères, notamment les Forces de Défense et de Sécurité, la diplomatie, l’économie et les finances.
La citoyenneté active suppose la gestion inclusive, reposant sur la conscience que le pouvoir et les contribuables ont de la reddition des comptes. Veiller au droit pour les citoyens de censurer les serviteurs publics véreux ; une prérogative au-dessus des postures politiques, mettant en avant le pouvoir judiciaire et la célérité de l’autorité du président de la République. L’autorité suprême aujourd'hui banalisée dans son espace par le zélé Cheikh Samirien, ministre-conseiller devenu un contradicteur assidu de l’élu des Sénégalais, insultant de surcroît les vaillants jeunes africains arrachés de force à leurs terres par l’administration coloniale. Hors la perdition, mettre l’excessif hors d’état de nuire est un impératif.
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UNE ANNÉE 2024 SOUS LE REGARD CRITIQUE DE SOULEYMANE BACHIR DIAGNE
Plus de 5000 morts en mer, des assassinats en série dans la banlieue dakaroise, mais aussi des infrastructures qui se transforment à vue d'œil. À bord du BRT, le philosophe pose un diagnostic sans concession sur l'état de son pays
L'année 2024 au Sénégal s'achève sur un paradoxe saisissant : d'un côté, une modernisation accélérée des infrastructures de transport, symbolisée par le Bus Rapid Transit (BRT) de Dakar, et de l'autre, une crise sociale profonde marquée par une émigration dramatique. C'est dans ce contexte que le philosophe Souleymane Bachir Diagne, professeur à l'université Columbia de New York, livre une analyse percutante de la situation du pays.
Pour le penseur, consulté à bord du nouveau BRT, la question centrale qui traverse la société sénégalaise aujourd'hui est simple mais fondamentale : "Que nous est-il permis d'espérer ?" Cette interrogation résonne particulièrement face au drame de l'émigration irrégulière, qui a causé plus de 5 000 morts en 2024. Selon Diagne, il ne s'agit pas d'un simple mirage de l'Eldorado européen : "Ces jeunes ne fuient pas tant vers quelque chose qu'ils ne fuient une situation qu'ils vivent comme désespérante." Une analyse qui appelle à dépasser les discours moralisateurs pour mettre en œuvre des « projets qui font que l'espoir soit à nouveau possible ».
Le philosophe aborde également la question sécuritaire, marquée par une série de meurtres dans la banlieue dakaroise. Il met en garde contre la tentation de la xénophobie, appelant ses compatriotes à rester fidèles à leur tradition d'hospitalité, la Teranga. Cette réflexion s'inscrit dans un contexte plus large de questionnement sur la justice, alors que le pays a tenu ses États généraux de la justice en 2024. Pour Diagne, la confiance dans le système judiciaire est "essentielle pour la démocratie", tout en soulignant les défis posés par une société où "tout le monde a l'impression d'être juge."
Sur le plan des infrastructures, l'analyse de Souleymane Bachir Diagne est particulièrement éclairante. Le BRT, qu'il expérimente pour la première fois lors de l'interview, représente selon lui "le symbole à la fois des problèmes de l'urbanisation et des solutions à ces problèmes". Face à une ville de Dakar qui s'étend horizontalement et verticalement, absorbant les villages traditionnels environnants, ces nouvelles infrastructures de transport apparaissent comme une réponse nécessaire aux défis de la mobilité urbaine.
L'année a également été marquée par l'inauguration du Mémorial du bateau Le Joola, un moment de recueillement qui, selon le philosophe, doit servir de rappel permanent à la responsabilité collective en matière de sécurité des transports. Cette réflexion s'étend à l'ensemble des moyens de transport, alors que le pays a enregistré près de 4000 accidents de la route en 2024.
Le regard de Souleymane Bachir Diagne sur 2024 dessine ainsi le portrait d'un Sénégal en transformation, confronté à des défis majeurs mais également porteur d'espoirs de modernisation. Son analyse souligne l'urgence d'apporter des réponses concrètes aux aspirations de la jeunesse, tout en préservant les valeurs fondamentales de la société.