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17 novembre 2024
RENFORCEMENT DES DISPOSITIFS SANITAIRES CONTRE LE MPOX À L'AIBD ET AU PORT DE DAKAR
Les mesures de surveillance épidémiologique sont pleinement opérationnelles à l’Aéroport international Blaise Diagne et au Port autonome de Dakar, selon le directeur général de la santé publique, Dr Ousmane Cissé, après une visite d’évaluation.
Dakar, 25 août (APS) – Les dispositifs de surveillance épidémiologique mis en place à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et au Port autonome de Dakar (PAD) pour renforcer les mesures préventives contre le mpox, détecter et prendre en charge les cas suspects mais aussi parer à toute propagation du virus sont opérationnels, a assuré samedi le directeur général de la santé publique, docteur Ousmane Cissé.
‘‘Nous avons, aussi bien à l’aéroport international Blaise Diagne qu’au Port autonome de Dakar, un personnel bien formé et du matériel nécessaire à leur disposition pour détecter le virus du mpox et prendre en charge les cas suspects si la situation venait à se présenter’’, a-t-il déclaré.
Le docteur Cissé effectuait, samedi, une visite d’évaluation du niveau d’opérationnalité des unités de coordination des dispositifs de surveillance sanitaire du mpox aux frontières aériennes et maritimes, basés à l’AIBD et au port de Dakar, deux points d’entrées importants dans le pays.
Le directeur général de la santé publique s’est dit satisfait et rassuré, au terme de sa visite des dispositifs sanitaires mis en place à l’AIBD et au PAD pour détecter le virus du mpox.
‘’Nous sommes satisfaits du dispositif aéroportuaire et portuaire en place et prochainement nous allons visiter les points d’entrées terrestres’’, a annoncé M. Cissé, assurant qu’’’à ce jour, le Sénégal n’a aucun cas confirmé de la variole du singe’’.
Charles Bernard Sagna, chef du centre de surveillance épidémiologique aux frontières aériennes, basé à l’AIBD, précise que le dispositif de cet aéroport “comprend 35 agents répartis en quatre groupes’’.
‘’Nous avons 35 agents repartis en quatre groupes qui assurent une surveillance permanente. Nous avons également une salle d’isolement des passagers présentant des symptômes du mpox, du matériel de prélèvement et une ambulance pré-positionnée ’’, a indiqué le docteur Sagna.
Du côté du Port autonome de Dakar (PAD), le dispositif de surveillance est ‘’opérationnel et bien effectif’’, a assuré le docteur Serigne Ousmane Sokhna, chef du centre de surveillance épidémiologique aux frontières maritimes.
‘’Notre équipe a subi une formation sur la maladie et dispose d’équipements nécessaires. Elle est prête à intervenir à tout moment’’, assure le docteur Sokhna.
Le mpox, appelé également variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme par le biais d’un contact physique étroit.
Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées, au niveau du visage, des mains, des pieds, du corps, de la région périanale ou des organes génitaux.
En Afrique, la maladie connaît une recrudescence en République démocratique du Congo, au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. Le Gabon a annoncé, vendredi, avoir détecté un premier cas.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché le 14 août dernier son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de mpox en Afrique.
DÉBORDEMENT DE LA FALÉMÉ, LA SITUATION REVIENT ‘’PROGRESSIVEMENT À LA NORMALE’’
A la station hydrologique de Kidira, le niveau du plan d’eau a commencé à baisser, depuis samedi à 18 heures, passant de 9,76 mètres à 9,58 mètres ce matin, s’éloignant ainsi de la cote d’alerte qui y est de 10 mètres.
Dakar, 25 août (APS) – La situation revient ‘’progressivement à la normale’’ à Kidira où le débordement de la Falémé, affluent principal du fleuve Sénégal, a occasionné ‘’une perturbation temporaire de la circulation routière et des activités économiques’’, a-t-on appris dimanche, de source officielle.
‘’La situation revient progressivement à la normale à Kidira, après les débordements du fleuve constatés hier (samedi) et qui ont occasionné une perturbation temporaire de la circulation et des activités sur la route nationale (Kidira-Tamba)’’, lit-on dans un communiqué du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement parvenu dimanche à l’APS.
‘’A la station hydrologique de Kidira, le niveau du plan d’eau a commencé à baisser, depuis hier (samedi) à 18 heures, passant de 9,76 mètres à 9,58 mètres ce matin, s’éloignant ainsi de la cote d’alerte qui y est de 10 mètres’’, informe le texte.
Le communiqué indique également qu’à Bakel, ‘’la tendance haussière du niveau de l’eau se poursuit, la cote d’alerte de 10 mètres est dépassée de 18 centimètres, ce matin’’.
‘’Du côté de Matam, le plan d’eau du fleuve Sénégal est à 06 centimètres du seuil critique de 08 mètres de la cote d’alerte qui pourrait être atteinte dans la journée, avec des risques élevés d’inondation dans cette zone de la vallée du fleuve Sénégal’’, prévient le communiqué.
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MANIFESTANT ET OPPOSANT, MÊME DESTIN RÉPRESSIF?
On ne peut pas prétendre être en démocratie et que le citoyen soit traqué, matraqué, gazé et emprisonné pour avoir manifesté son insatisfaction. Que le pouvoir Diomaye et Sonko qui y ont été victime change cela en mettant en application le Pacte.
Avec la mise en œuvre du Pacte national de bonne gouvernance démocratique, la voix du citoyen devrait être davantage entendue à travers des moyens comme une pétition dans laquelle, il exprime son opinion aux gouvernants ou d'autres canaux, indépendamment des rendez-vous électoraux formels, estime Mamadou Mignane Diouf, le coordonnateur du Forum social au Sénégal.
L'exécutif, selon Mignane Diouf, ne devrait en aucun cas assimiler des manifestations d’insatisfaction des citoyens à l'expression d'opposant comme ce fut le cas dans un passé récent avec le régime de Macky Sall, qui fit arrêter et emprisonner à tour de bras des citoyens dans l'exercice de leur droit constitutionnel, sans compter ses opposants, aujourd’hui aux commandes du pays.
Le Pacte de bonne gouvernance bannit de tels écarts qui sont indignes d’une démocratie. Il met au contraire le citoyen au cœur du jeu démocratique.
Alors que sous d’autres cieux, l’opposant à toute la respectabilité qui sied à son statut, en Afrique, c’est toujours un homme ou une femme à abattre aux yeux des tenants du pouvoir.
Et cela ne concerne pas seulement des pays autoritaires du continent, mais c'est aussi une réalité dans des pays plus ou moins « démocratiques» ou qui ont en tout cas une certaine expérience.
En effet, le sort de l’opposant, surtout quand il est influent et défiant vis-à-vis du pouvoir, c’est la traque, la matraque, la répression, du gaz lacrymogène et en définitive, c’est la cellule. Très malheureusement, même quand le citoyen sur la base de constat d’insatisfaction manifeste son droit en s'exprimant ou en marchant, c’est le sort réservé à l’opposant qu’on lui oppose parce qu’il est vite assimilé tout simplement à un opposant.
Au Sénégal, avec le pacte national de bonne gouvernance, cette tare démocratique devrait disparaître. Reste à savoir si les actuels tenants du pouvoir qui ont été victimes de telles violations de leurs droits de la part du défunt régime vont s’engager pour que plus jamais d’autres après eux ne subissent le même destin.
Pour sûr, ils n’ont pas besoin de réfléchir plus que cela. Le travail a été déjà fait gratuitement pour eux par les acteurs de la société civile. Ils n’ont juste qu’à adopter et à mettre en application cet outil qu’est le Pacte national de bonne gouvernance démocratique.
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GOUVERNER PLUS ET MIEUX SOUS LE CONTROLE DU CITOYEN
Engagement politique, citoyen et moral, avec le Pacte, le citoyen doit être plus actif et ne pas subir les turpitudes et les desideratas des politiques. Il doit prendre conscience de ce qu’il est lui-même un pouvoir qui doit pouvoir arrêter le pouvoir
Membre de la société civile sénégalaise et partie prenante du mouvement altermondialiste, Mamadou Mignane Diouf est le coordonnateur du Forum social sénégalais. Son association travaille sur les questions de gouvernance, de citoyenneté, des droits humains ... Mignane Diouf a participé aux différentes étapes de l'élaboration du Pacte national de bonne gouvernance démocratique.
Dans cette entrevue, M. Diouf nous parle de cet outil de gouvernance que les nouvelles autorités avaient pris l'engagement de mettre en application. Le Pacte devrait s'il est mis en oeuvre améliorer la gouvernance, approfondir la démocartie et renforcer la citoyenneté au Sénégal même si à l'échelle de la planète la gouvernance pose question et invite à l'introspection. Le Sénégal bel et bien se démarquer gâce au Pacte.
Le monde moderne malgré ses avancées technologiques sur tous les plans, demeure un monde mal gouvernée, injuste, violent à tout point de vue. Les inégalités sociales persistent, les conflits et les guerres éclatent par endroits sur la planète, la faim, et même la soif sévissent dans certains endroits du globe. Certains de ces maux dont souffrent la planète auraient dû être évités si la justice sociale, la bonne gouvernance et le respect du citoyen étaient érigés en règle. Mais tel n’est pas le cas. Il est temps de poser les actes afin de solutionner ces problèmes.
Au Sénégal, des citoyens ont pris l’initiative de trouver une solution au mode de gouvernance inefficace, solitaire et exclusif qui depuis les indépendances, écarte le citoyen. C’est tout comme si on pouvait faire démocratie sans citoyens alors même que c’est ce même citoyen qui élit périodiquement les dirigeants. Mais force est de constater que les dirigeants ne se font pas le devoir de lui rendre compte de leur gestion.
Prenant conscience de cette situation et sur la base des conclusions des Assises nationales et du Rapport de la Commission nationale de la réforme des institutions (CNRI), il a été élaboré le pacte national de bonne gouvernance démocratique appelé le Pacte national de bonne gouvernance démocratique.
La finalité ? Renforcer la démocratie, l’Etat de droit, proportionner les super pouvoir du président de la République en faveur du citoyen et d’autres institution comme l’Assemblée nationale.
Cet outil de gouvernance est un engagement politique, moral, citoyen visant à changer le mode gouvernance solitaire et exclusif des gouvernants. Le pacte promeut une gouvernance fondée sur la participation et la reddition des comptes, la distribution équitable des ressources, la méritocratie.
LES LIONNES S’OFFRENT LE RWANDA ET UNE FINALE CONTRE LA HONGRIE
En grande difficulté dans l’entame, les Lionnes ont su canaliser les ardeurs de leurs adversaires rwandaises dans une demi-finale à suspense, samedi (68-65), pour rejoindre la Hongrie en finale de ce tournoi préqualificatif au Mondial 2026
En grande difficulté dans l’entame, les Lionnes ont su canaliser les ardeurs de leurs adversaires rwandaises dans une demi-finale à suspense, samedi (68-65), pour rejoindre la Hongrie en finale de ce tournoi préqualificatif au Mondial 2026. Rendez-vous dimanche ce dimanche (15h00 GMT).
Et si l’air du Rwanda était en train de totalement redonner un nouveau souffle à l’Equipe Nationale féminine du Sénégal. Après une phase de groupes passer sans encombre (Hongrie, Brésil, Philippines), les Lionnes se sont imposées, ce samedi 24 août, dans une demi-finale franchement pas gagnée d’avance contre une équipe du Rwanda poussée par son public. Les filles d’Otis Hughley Jr. l’emportent par 68 à 65 et se hissent en finale de ce tournoi qualificatif pour la prochaine Coupe du Monde, prévue en 2026.
Le Sénégal était pourtant bien mal partie dans ce match avec un premier quart-temps concédé 15-23 contre une Allemagne menée par une excellente Ineza Sifa. Yacine Diop, Ndioma Kane et Cierra Dillard se montrant particulièrement peu adroites au panier. Mais il y avait Néné Awa Ndiaye et Fatou Pouye pour répondre à des Rwandaises diaboliquement efficaces. Mais pour autant, les joueuses de Cheikh Sarr continuaient d’imposer leur propre rythme, alors que les Sénégalais ne profitaient pas de leurs lancers-francs.
MAGAL, ONZE DÉCÈS ENREGISTRÉS DANS DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
La Brigade nationale des sapeurs-pompiers déplore ce nombre élevé d’accidents de la circulation et appelle ”les usagers de la route, à faire preuve de prudence et de respecter le code de la route, sur le chemin du retour”.
Touba, 24 août (APS) – Onze personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route survenus dans le cadre de la commémoration de la 130e édition du Magal de Touba, indique, un bilan provisoire de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).
“Sur les 433 sorties effectuées par le détachement de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, engagé dans la ville de Touba pour les besoins du Magal, 214 sont relatives à des accidents de la circulation routière, occasionnant ainsi 551 victimes dont 540 assistées et 11 décédées”, informe un communiqué de la Division informations et relations publiques de la BNSP, parvenu à l’APS samedi.
La Brigade nationale des sapeurs-pompiers déplore ce nombre élevé d’accidents de la circulation et appelle ”les usagers de la route, à faire preuve de prudence et de respecter le code de la route, sur le chemin du retour”.
Par ailleurs, le détachement de la BNSP signale avoir effectué, lors de ce Magal, ”340 consultations gratuites et quatre interventions contre des incendies, avec un bilan de trois victimes”, renseigne le communiqué.
Nioxor Tine
LES FOSSOYEURS
Malgré quelques signaux encourageants, les citoyens ont l’impression que les vainqueurs de la présidentielle de mars 2024 feraient plus et mieux. Certaines décisions censées acter la mort du parti-Etat traduisent une certaine naïveté politique
Après la cuisante défaite de la coalition Benno Bokk Yakaar et l’éclatante victoire de la coalition Diomaye Président, le peuple sénégalais reste sur sa faim. Certes, il comprend que le Pastef et ses alliés ne puissent pas faire de miracles, surtout au vu de la désastreuse situation économique dont ils ont hérité. Mais malgré quelques signaux encourageants qu’ils ont eu à lancer, les citoyens sénégalais ont l’impression que les vainqueurs de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 feraient plus et mieux, en faisant confiance aux couches populaires et en les responsabilisant davantage.
Bonne foi et candeur des nouvelles autorités
Les actes les plus significatifs, à mon sens, sont la lutte contre la prédation foncière, surtout celle du domaine privé maritime, la publication des rapports des organes de contrôle (Cour des comptes, OFNAC…) et le lancement d’audits dans certaines sociétés ou établissements publics. On peut également citer un effort de réduction du train de vie de l’Etat, par la rationalisation de la taille du gouvernement, la publication de la liste des navires pêchant dans les eaux sous juridiction sénégalaise, des mesures symboliques de baisse des prix des denrées de première nécessité…
Il y a aussi des mesures fortes tendant à inverser la dynamique outrancièrement pro-occidentale (et pro-impérialiste) des précédents régimes ayant présidé aux destinées de notre Nation, même si certains panafricanistes radicaux les trouvent encore insuffisantes.
Néanmoins, certaines autres décisions censées acter la mort du parti-Etat comme la démission du président Diomaye de son poste de secrétaire général du Pastef, l’interdiction de cumul de mandats, le fait de confier des ministères de souveraineté à des personnalités non membres de la mouvance Pastef, uniquement choisies en tenant compte de leurs profils et expériences traduisent une certaine naïveté politique. C’est cette même candeur, qui explique ces fameuses « Assises de la Justice », tenues sous la férule d’une magistrature, dont le moins qu’on puisse dire, est qu’elle n’a pas opposé une résistance farouche –sauf l’invalidation du putsch électoral du 3 février 2024 - aux dérives liberticides et autres procès truqués de nos gouvernants, ces dernières années.
Cette innocence nous change, bien sûr, du cynisme froid et calculateur auxquels nous avaient habitué les hommes politiques (socialistes et libéraux) de notre pays, qui explique la déliquescence de nos mœurs politiques, observée ces dernières décennies, accentuée après la dictature senghorienne, qui ne misait, elle, que sur la force brutale.
Dans le même ordre d’idées, les cris d’orfraie de certains néo-opposants en mal de repères, prétendument soucieux du respect scrupuleux de dispositions légales obsolètes et ayant prouvé leur inefficacité pour sauvegarder l’Etat de droit, depuis plusieurs décennies, ne font qu’ajouter à la confusion ambiante.
Il appartient aux nouvelles autorités, qui ont clamé haut et fort leur volonté de détruire le système néocolonial en vigueur et que les précédentes alternances ont préservé, de trancher dans le vif, c’est-à-dire de mettre en œuvre les gros moyens pour un changement véritable et irréversible.
Alternance ou alternative ? Réforme ou révolution ?
C’est connu ! Au cours de toutes les révolutions, il y a toujours eu des fossoyeurs ou des restaurateurs, nostalgiques de l’ordre ancien.
Dans le passé, au cours des révolutions, française de 1789 ou russe de 1917 et de plusieurs autres, on est allé jusqu’à les appeler « ennemis du peuple » et à les brimer, avec des excès regrettables. Pensons aux exécutions de figures révolutionnaires comme Danton en France et Béria en URSS, à tel point que c’est devenu classique de dire qu’une révolution dévore presque toujours ses enfants !
Par ailleurs, une des raisons à l’effondrement du camp socialiste, après la chute du mur de Berlin, a été l’hypertrophie incompréhensible, pour des Républiques censées être l’émanation de la volonté populaire, des services de police, en charge de la sécurité intérieure, ayant perdu tout sens du discernement et comme atteints de paranoïa d’Etat.
Une des leçons à en tirer est précisément ce devoir impérieux pour tout régime se réclamant des principes de transformation sociale au profit des couches populaires, de se donner les moyens politiques de sa noble ambition et de mettre en œuvre des mécanismes de démocratie participative, de mobilisation populaire et de co-construction citoyenne.
Cela impose de ne pas privilégier les procédés coercitifs injustifiés dans la gestion des affaires de la cité, même s’il est vrai que tout Etat est au service de classes ou couches sociales déterminées, qu’elles en soient conscientes ou non. En l’occurrence, la tâche de l’heure est d’évincer cette caste bureaucratique des arcanes de l’appareil d’Etat.
Une bourgeoisie bureaucratique à neutraliser
Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance formelle, c’est la bourgeoisie bureaucratique, qui est aux affaires. Seydou Cissokho, dirigeant historique du PIT et membre fondateur du PAI-Sénégal disait d’elle, que tant qu’elle « sera au pouvoir, le développement de notre pays ne serait pas garanti ».
Force est de constater que cette bourgeoisie parasitaire, fondé de pouvoir de l’ancienne puissance coloniale, a surtout aidé la bourgeoisie française à perpétuer sa domination économique sur notre pays, en s’adaptant aux réalités du terrain et aux aléas de la géopolitique mondiale.
C’est ainsi qu’après le monopartisme en vigueur durant les toutes premières années de notre indépendance formelle, il a fallu s’exercer au multipartisme de façade et aux cirques électoraux, qui débouchaient le plus souvent, sur des alternances factices, ne mettant jamais en cause le funeste ordre néocolonial. Hormis la tentative avortée du président Mamadou DIA d’échapper aux serres de la pieuvre impérialiste, notre pays a vécu, jusqu’au 24 mars dernier, dans ce carcan néocolonial et les fruits de nos deux premières alternances n’ont pas tenu la promesse des fleurs exposées par les politiciens libéraux puis néolibéraux.
La principale raison pour cet état de fait est que la bourgeoisie bureaucratique a su s’adapter et se redéployer au niveau des nouveaux appareils politiques issus des alternances de 2000 et 2012, pour perpétuer la même vieille politique de clientélisme et de prédation.
Une fois, l’euphorie de la victoire électorale passée, il importe de réaliser que les nouvelles forces politiques ayant accédé au pouvoir présentent des caractéristiques sociologiques très similaires à celles qu’elles viennent de remplacer, même si elles ne partagent pas les mêmes convictions politiques.
Il est donc indispensable, qu’au-delà des quelques mesures symboliques et effets d’annonce laissant augurer de nouvelles pratiques politiques vertueuses, on pose de véritables actes de rupture, dont le premier serait de refonder, de fond en comble, par une nouvelle Constitution, cet Etat néocolonial failli.
Dans cet exercice, l’héritage réactualisé des Assises nationales sera d’un apport précieux.
Le Sénégal tient encore face la crise de la fièvre du singe connu sous le vocable de Mpox. Jusqu’à ce jour, le pays n’a détecté aucun cas de cette maladie sur son territoire.
Le Sénégal tient encore face la crise du virus du singe connu sous le vocable de Mpox. Jusqu’à ce jour 24 Août, le pays n’a détecté aucun cas de cette maladie sur son territoire. Selon Le médecin-chef de la Division surveillance et riposte vaccinale à la direction de la Prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Docteur Boly Diop, tous les suspects se sont avérés négatifs.
« Les rumeurs faisant état d’un cas venu du Ghana sont infondées pour la simple raison que ce pays n’a, à ce jour, connu aucun cas confirmé », a déclaré le docteur Diop, lors d’un entretien. « Sur plus d’une dizaine de cas suspects prélevés, au Sénégal, tous sont négatifs », a-t-il ajouté.
Bien que les rideaux de la 130e grand magal de Touba, une commémoration du départ en exile du premier guide du mouridisme sont tombés samedi, aucun cas n’a encore été annoncé par les services de santé. Il est à préciser que le ministère de la Santé et de l'Action Sociale a mis en place plusieurs mesures préventives contre d’éventuels cas. Parmi celles-ci, on note l'activation des réseaux de surveillance épidémiologique et la formation des agents de santé sur la détection et la gestion des cas suspects. Le dispositif de surveillance a été renforcé au niveau des districts et des aéroports.
Le virus continue de se propager sur le continent.
En Afrique, plusieurs pays ont connu une recrudescence de cette maladie. Cette pathologie est en balade libre à travers le continent noir et même en occident. plusieurs pays sont infectés au virus du singe notamment la RDC considérée comme épicentre de cette maladie avec 17.342 cas suspects, 3.167 cas confirmés et 582 morts. Le Burundi, le Kenya décomptent des nombres importants de cas de la variole du singe. Le Rwanda, l’Ouganda ont également annoncé des cas de Mpox. Le Gabon a annoncé le 23 Août son premier sur son territoire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché à la mi-août un haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de Mpox sur le continent. Selon l'Organisation internationales, des efforts de riposte coordonnée sont essentiels pour endiguer la propagation du virus sur le continent.
Encore appelé la variole du singe, Le Mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme par le biais d’un contact physique étroit. Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées, au niveau du visage, des mains, des pieds, du corps, de la région périnatale ou des organes génitaux.
SIGNE D'UNE FIN DE CRISE
Mardi 20 août, un million de barils de brut stockés dans les cuves du port béninois de Sèmè-Kpodji a pu être chargé sans encombre sur un tanker y ayant accosté comme prévu quelques jours plus tôt pour être exporté
Niamey et Porto-Novo sont-ils sur le point d’enterrer la hache de guerre après des mois de crise diplomatique sur fond de blocage des exportations de pétrole ? Mardi 20 août, un million de barils de brut stockés dans les cuves du port béninois de Sèmè-Kpodji a pu être chargé sans encombre sur un tanker y ayant accosté comme prévu quelques jours plus tôt pour être exporté, selon plusieurs sources officielles béninoises et nigériennes.
« C’est un premier pas vers la normalisation des relations » entre la junte nigérienne au pouvoir depuis son coup d’Etat de juillet 2023 et le Bénin, se réjouit un membre du gouvernement à Porto-Novo.
Depuis que le Niger, pays enclavé, est devenu exportateur d’or noir début 2023 grâce à l’inauguration en mars d’un pipeline permettant au brut puisé dans les gisements d’Agadem, dans l’est du pays, d’être acheminé jusqu’au Bénin en vue d’être vendu sur les marchés internationaux, le pétrole est au cœur d’un imbroglio diplomatique entre Niamey et Porto-Novo.
Si Niamey n’a toujours pas donné son feu vert ni à la reprise de la production à Agadem, ni rouvert sa frontière avec le Bénin, le succès de ce deuxième export, après celui qui était resté bloqué plusieurs semaines en mai, signe l’amorce d’un dégel...
Ces dernières semaines, Pékin a multiplié les pressions sur le Niger et le Bénin pour qu’ils honorent les termes du contrat tripartite encadrant l’export du brut, signé en 2019. Une médiation chinoise, envoyée mi-mai à Cotonou et à Niamey, avait permis de débloquer le premier export d’or noir depuis les côtes béninoises.
Mais, en parallèle, la Chine s’est vue proposer par le gouvernement nigérien une solution alternative qui a crispé la CNPC, selon plusieurs sources : abandonner l’export du pétrole depuis le Bénin pour privilégier la voie de l’est, à savoir le Tchad.
L'IDENTITÉ LIBÉRÉE
Patrick Chamoiseau, héritier de Glissant et Césaire, invite à repenser le rapport au monde. Fini les cases et les frontières, place à la fluidité et à l'interconnexion. Et si l'identité était comme le vent, insaisissable et libre ?
(SenePlus) - Dans le paysage littéraire et philosophique antillais, une voix s'élève pour célébrer la complexité de l'identité et la richesse de la diversité culturelle. Patrick Chamoiseau, héritier spirituel d'Édouard Glissant et d'Aimé Césaire, nous invite à repenser notre rapport à l'identité, à la culture et au monde.
"Nul ne saurait être enfermé dans un monolithe identitaire, une culture, une langue, un territoire ou une nation...", déclare Chamoiseau, faisant écho à la pensée de Glissant sur la "Relation". Cette vision rejette l'idée d'une identité figée, unique et immuable. Au contraire, elle embrasse la multiplicité et la fluidité de nos racines et de nos appartenances.
Chamoiseau poursuit en utilisant une métaphore évocatrice : "Notre arbre relationnel individuel est un rhizome, une liane, un feuillage et un souffle du vent." Cette image illustre puissamment la nature interconnectée et dynamique de notre identité, toujours en mouvement, toujours en croissance.
Cette perspective fait écho à la pensée d'Édouard Glissant qui prônait "l'indépendance dans l'interdépendance". Glissant affirmait : "Je défends l'idée de l'indépendance de la pensée et de l'action dans une interdépendance qui est nécessaire." Cette approche nuancée reconnaît l'importance de l'autonomie tout en soulignant notre interconnexion inévitable dans le monde moderne.
La poésie d'Aimé Césaire vient compléter ce tableau, apportant une dimension viscérale et cosmique à cette réflexion. Ses vers évoquent "le sang ému par le cœur mâle du soleil" et "ceux dont la survie chemine en la germination de l'herbe", rappelant notre lien profond avec la nature et l'univers.
Chamoiseau conclut en citant Césaire : "La chose à espérer, c'est le vent." Cette métaphore capture parfaitement l'essence de cette philosophie : une identité en perpétuel mouvement, insaisissable, libre, capable de traverser les frontières et de mêler les cultures.