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17 novembre 2024
1/2 FINALES, LES LIONNES JOUERONT CONTRE L’ARGENTINE OU LA GRANDE BRETAGNE
Les Lionnes du Sénégal terminent en beauté les phases de poules du tournoi de préqualification pour la Coupe du Monde 2026. Elles ont largement dominé les Philippines ce jeudi lors de leur dernier match de poule (87-62
Avec cette victoire, le Sénégal boucle la phase de poules avec un bilan parfait de trois victoires en trois matchs, se qualifiant ainsi pour les demi-finales.
En effet, après avoir battu la Hongrie et le Brésil, les Sénégalaises terminent la phase de groupes invaincues et sont leaders.
Le Sénégal jouera ce samedi contre le 2ème du groupe D en demi-finales. En attendant les matchs de ce soir, l’Argentine est 2e dans ce groupe dominé par le Rwanda. Macarena D’urso et ses coéquipières affronte le Liban à 15h00. La grande finale aura lieu dimanche.
LE COMPTE WAVE D’AZIZ DABALA DEJA VIDE !
Moins de 48 heures après le double meurtre de Pikine Technopole, la police explore de sérieuses pistes pour identifier les assassins de l’artiste Abdoul Aziz Ba alias Dabala et son « neveu » Boubacar Gano « Waly ».
Moins de 48 heures après le double meurtre de Pikine Technopole, la police explore de sérieuses pistes pour identifier les assassins de l’artiste Abdoul Aziz Ba alias Dabala et son « neveu » Boubacar Gano « Waly ».
Le double meurtre du quartier Technopole n’a pas encore fini de pétrifier les populations dans la stupeur et la consternation. S’il en est ainsi, c’est parce que l’une des victimes, Abdoul Aziz Ba alias Dabala, était très connue dans le milieu du show biz. Il vivait dans un appartement de deux chambres avec son « neveu » Boubacar Gano « Waly » qui a subi le même sort que lui.
Les faits se sont produits dans la nuit du dimanche au lundi 19 août 2024. Moins de 48 heures après ce double meurtre, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic) explorent actuellement de sérieuses pistes pour identifier le ou les assassins avant de se faire une religion sur le mobile du crime. Forts des premiers éléments de l’enquête.
« Le Témoin » est en mesure de révéler que des retraits d’argent ont été effectués dans les comptes Wave des deux victimes : Abdoul Aziz Ba alias Dabala et Boubacar Gano «Waly ».Des transactions faites quelques heures seulement après le drame, nous confie-t-on.
Dès la découverte macabre intervenue ce lundi-là vers 10 heures, les policiers du commissariat de Pikine, alertés, se sont rendus immédiatement sur les lieux du crime. Un appartement mis sens dessus-dessous, c’est-à-dire des chambres aux mobiliers et objets désordonnés, renversés, éparpillés et dégradés. Pire des traces de sang et impacts de violences ont été également notés dans la cuisine et la salle de bain.
Au cours d’une enquête de proximité, des voisins de palier ont déclaré avoir entendu des cris la nuit du drame. Toujours est-il que « Le Témoin » est convaincu que cette affaire de double meurtre sera très bientôt élucidée. Ce compte tenu de certains indices concordants et éléments probants dont disposent les enquêteurs de la Dic.
IL EST SOUS CONTRAT JUSQU’EN 2028, IL SIGNERA DANS LE CLUB DE NOTRE CHOIX
Affaire Amara Diouf – Mady Touré brise enfin le silence - Après la version du père, il ne restait que celle de l’employeur. Ce mardi 20 août 2024, Mady Touré est enfin sorti de son silence.
Après la version du père, il ne restait que celle de l’employeur. Ce mardi 20 août 2024, Mady Touré est enfin sorti de son silence. Il a choisi Dsports pour répondre au papa de l’international sénégalais Amara Diouf dont l’entourage est en conflit avec Génération Foot depuis quelques semaines. Le patron de GF intervenait au cours de l’émission « Droit dans les yeux ».
«Aucun problème avec Amara, il est toujours un joueur de GF»
« Concernant le cas Amara, il n’y a aucun problème. Il n’a signé aucun document avec qui que ce soit. C’est son père qui a signé. Ce qu’on n’oublie souvent : Tant que le gamin n’a pas encore 18 ans, tout ce qu’il va signer sera caduque. Nous prenons les gamins à l’âge de 12 ans, on gère leurs frais de scolarité, on les éduque, les soigne quand ils sont malades. Le tout à la place des parents. Nous, quand on les prend, on ne demande pas de l’argent. Mais en contrepartie, l’agent qui va gérer le joueur doit nous verser les 50%. Aujourd’hui, j’ai un personnel pléthorique à Génération Foot. Metz paie la subvention à 40 %, on gère le reste. Pourtant, on ne demande pas de l’argent aux familles des joueurs. J’ai toujours considéré Amara comme mon fils. Aujourd’hui, il y a des agents qui rôdent autour de Génération Foot pour essayer de récupérer nos joueurs. Ils proposent entre 50, 100 et 200 mille euros à leurs familles. Mais s’il y a des familles qui sont prêts à céder, je ne l’accepterai pas. On a eu le problème avec Alpha Touré, heureusement son père a compris ».
«L’histoire selon laquelle Amara jouait avec des injections est totalement fausse»
« On parle également d’injections, ce qui est totalement faux. Je parle sous le contrôle des médecins. Quand on parle d’injection, c’est le fait de retirer le liquide. A GF, on ne joue pas avec la carrière des enfants. On n’a jamais fait une chose pareille. On a toujours sauvegardé l’intérêt du joueur. Amara s’est blessé en équipe nationale (lors de la Coupe du monde U17). Quand il est revenu à GF, on a constaté la blessure et l’idée était de l’envoyer à Metz pour se soigner. Mais il ne souffrait pas de ligaments croisés. A l’heure actuelle, il a un problème au niveau des deux genoux. Là où il s’est blessé et là où on l’a opéré, c’est différent. Amara a été opéré dans les meilleures conditions. Si aujourd’- hui, le joueur arrive à voyager tranquillement, c’est parce que nous lui avons facilité l’obtention du passeport diplomatique ».
«Le dossier Amara est sur la table de la FIFA»
« A notre grande surprise, le père d’Amara a demandé l’opération de son fils sans le consentement de Génération Foot. Il est sous contrat avec le club, donc tout ce qu’il décide de faire, il doit avoir l’autorisation de GF. Ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas. Aujourd’hui, nous avons un contrat en bonne et due forme homologué par la Ligue professionnelle. Le dossier Amara est sur la table de la FIFA, on est serein et calme. Il est sous contrat avec nous jusqu’en 2028. Il signera dans le club de notre choix. Il est avec nous et il faut que les gens le sache. On a aucun problème avec lui ».
«Barcelone avait proposé 5 millions d’euros pour Pape Matar Sarr, j’ai refusé»
« Quand l’agent uruguayen est venu pour la première fois au Sénégal par le biais de son papa, nous l’avons fait une sommation. C’est après qu’il est reparti en Gambie. Dans le protocole qu’on signe, le joueur, quand il va au FC Metz, aucun n’agent ne va aller là-bas. Mais par contre, il y a un point dans le contrat qui dit que si le joueur n’est pas content, il doit aviser Génération Foot et il aura le droit de choisir son agent. Mais le gamin a 16 ans, pourquoi se précipiter d’avoir un agent…pour faire quoi ? On ne regarde que l’intérêt d’Amara et il le sait. Sadio Mané, Ismaila Sarr, Ibrahima Niane…tous les joueurs sortis de Génération Foot sont partis à Metz dans les meilleures conditions. Je donne l’exemple de Pape Matar Sarr. Barcelone m’avait proposé 5 millions d’euros, c’est à dire 3 milliards 200 millions FCFA, j’ai refusé.
QUAND LES CITÉS RÉSIDENTIELLES DE SACRE-CŒUR 3 SONT TRANSFORMÉES EN PARCS-LAMBAYE
Chassés des « favelas » de l’ancienne piste de Mermoz, des mécaniciens, brocanteurs, charretiers, ferrailleurs et vendeurs de voitures s’installent progressivement dans les quartiers de la Sicap.
Chassés des « favelas » de l’ancienne piste de Mermoz, des mécaniciens, brocanteurs, charretiers, ferrailleurs et vendeurs de voitures s’installent progressivement dans les quartiers de la Sicap. Et précisément au terrain de football Sacré-Cœur 3 et à l’entrée de l’autre quartier voisin, Sacré-Cœur 3 Extension Vdn où des « Parc-Lambaye » se développement petit à petit devant des riverains impuissants. Face à ces occupations anarchiques, les chefs de quartier, les notables et les habitants des Sicap Sacré-Cœur alertent le ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine ainsi que le gouverneur, le préfet de Dakar, le sous-préfet et le maire pour le rétablissement de l’ordre public environnemental
Il y a presque un an, jour pour jour, les forces de l’ordre sur la base d’une décision de justice avaient mené des opérations de désencombrement et déguerpissement dans les « favelas » de l’Ancienne piste de Mermoz à Dakar. Dans ce vaste taudis se côtoyaient lavandières, brocanteurs, vanniers, fondeurs, menuisiers métalliques, éleveurs, tapissiers, menuisiers, mécaniciens, tôliers, peintres, voleurs, receleurs, dealers et prostituées. Un univers de bric, de broc, de tôles et de bois anarchiquement ceinturé à l’époque par des vendeurs de véhicules avec leur cohorte de laveurs de voitures. Chassés de cette « favela », les anciens habitants, commerçants, marginaux et mécaniciens ont fini par s’installer progressivement dans les quartiers environnants (Sacré-Cœur, Mermoz, Liberté VI extension, Ouakam etc.) Et particulièrement au terrain de football de Sacré-Cœur 3 et au jardin de la cité Sacré-Cœur 3 Vdn.
Selon le vieux El. T. Nd, fonctionnaire à la retraite domicilié à Sacré-Cœur 3 Extension Vdn, leur cité résidentielle offre aujourd’hui un visage qui n’est pas beau à voir ! Sur place, il nous expose le sentiment de désolation de tous les habitants qui s’accordent à reconnaitre que leur environnement s’est particulièrement dégradé ! Et le mot est sans doute trop faible pour décrire la détérioration de leur cadre de vie. Un triste décor fait de carcasses de voitures, d’ordures ménagères et de gargotes branlantes dans les jardins publics. « Jadis attractif par sa propreté et sa quiétude, le quartier Sacré-Cœur 3 Vdn est complètement défiguré par l’occupation illégale des mécaniciens et autres réparateurs de motos. Mais aussi vendeurs de pièces détachées ! Sans oublier les parkings automobiles et kiosques aux puces qui ont fini de privatiser les trottoirs longeant la Vdn. En lieu et place d’arbres, de fleurs, de pelouses, bref d’espaces verts qu’aurait dû réaliser les mairies de Sacré-Cœur-Mermoz et de Ouakam, les habitants ont droit à des dépotoirs. Regardez l’entrée de la cité que vous (Ndlr : votre serviteur) venez de visiter ! Depuis le déguerpissement des ghettos de l’Ancienne piste, bon nombre d’occupants des ateliers et garages de fortune squattent les jardins publics de Sacré cœur 3- Vdn. Sans oublier les coins, recoins, rues et ruelles du quartier obstrués par les mécaniciens, recycleurs et brocanteurs. D’ailleurs, les visiteurs se demandent comment de paisibles résidents composés pour la plupart d’autorités étatiques, de cadres du privé voire d’officiers à la retraite peuvent-ils laisser pourrir cette situation au point de voir leur cadre de vie se dégrader de la sorte sans réagir » s’offusque ce résident de Sacré-Cœur 3 à l’issue d’une visite guidée dans le quartier.
Une cité dépourvue de maire
S’il y a un quartier victime d’un très mauvais découpage administratif, c’est bel et bien la Sicap Sacré Cœur 3 Extension. Bien que bordé par la Voie de Dégagement Nord (Vdn), limité par les murs du cimetière catholique Saint-Lazare et de l’aéroport de Dakar-Yoff, Sacré Cœur 3 Extension est curieusement rattaché à la commune d’arrondissement de Ouakam. Des incohérences d’un mauvais découpage administratif déplorées par les résidents. Alors que le projet du découpage avait pour but de rapprocher davantage l’administration des administrés et de garantir le principe de la proximité, du fait de sa position géographique, estime Mme Adj N. Diop, Sacré Cœur 3 Extension Vdn devait être rattaché dans les normes à la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. « Malheureusement, notre quartier fait partie de la «lointaine» commune de Ouakam dont le maire ne connait Sacré Cœur 3 Extension Vdn que de nom ! Ici, les habitants ne connaissent même pas le nom de leur maire. Un édile qui n’a jamais rien fait pour nous aider à nous débarrasser des épaves de voitures abandonnées dans la cité. A défaut d’un maire, nous profitons de cette occasion pour supplier le ministre de l’Intérieur, le général Jean-Baptiste Tine, et le gouverneur de Dakar de nous aider à déguerpir les mécaniciens de l’Ancienne piste qui squattent à présent notre cité. LeshabitantsdeSacré-Cœur3Extension Vdn que nous sommes invitent également le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko à apporter les correctifs nécessaires à ce drôle de découpage administratif qui n’était mû que par des considérations politiciennes afin que notre quartier soit rattaché à la commune de Mermoz-Sacré Cœur comme toutes les autres cités de Sacré-Coeur. Là au moins, on pourra sentir la présence d’un maire !» plaide notre interlocutrice avec un sentiment de dépit.
Selon Bamba Sissokho, membre de l’Association des résidents et propriétaires de logements de Sacré-Cœur (Areprolos), l’Etat voire la commune de Ouakam a failli dans la gestion et le suivi des déguerpis de l’Ancienne piste. « A un moment donné, j’ai eu à comprendre la situation de panique à laquelle étaient confrontés les mécaniciens dans le sauve-qui-peut consécutif à l’arrivée brutale des Caterpillar. Responsables des biens, notamment mobiliers, qui leur étaient confiés, certains d’entre eux n’avaient d’autre choix que de disperser les voitures en panne et autres carcasses métalliques le long des trottoirs de la Vdn allant du Pont-Mermoz au cimetière Saint-Lazare en passant par les rues et ruelles de Sacré Cœur 3 Extension » explique le membre de l’Areprolos. « Vous savez, la plupart des habitants de la cité pensent comme moi que des zones de rasement devraient être aménagées afin de leur faciliter leur déménagement qui demandait de l’assistance en logistique. Et dans ce cadre, la cité devrait être associée à ce déménagement épreuve via le collectif des habitants (Areprolos) qui allait s’organiser avec les membres de sa commission environnementale pour éviter cette situation de fait. C’est-à-dire la réinstallation anarchique de ces ateliers et garages dans notre quartier » ajoute Bamba Sissokho habitant de Sacré Cœur 3 Extension Vdn.
Gouverner, c’est prévenir!
Comme leurs voisins de Sacré Cœur 3 Extension Vdn, les habitants de l’historique quartier Sacré-Cœur 3 « Plateau », séparé de son jumeau par les deux axes de la Voie de dégagement Nord, souffrent eux aussi le martyre d’une occupation anarchique de leur espace public. En effet, si, dans l’autre cité voisine, il est question de débarrasser les jardins publics des carcasses de voitures et amas de ferraille, le célèbre terrain de football de Sacré-Cœur 3 Plateau, lui, est confronté à la problématique de l’occupation anarchique. Ce terrain de football que se partagent plusieurs quartiers de la zone et qui est à ce point sollicité qu’un calendrier a été établi pour son occupation par les Asc de quartiers mais aussi les équipes de diverses communautés africaines (congolais, camerounais, guinéens etc.) mais aussi par des écoles de football, ce terrain, donc, est en passe d’être récupéré par les mécaniciens, les vendeurs de foin et de café Touba, des parkings de voitures et même par des camions gros porteurs! En s’y aventurant on a l’impression d’entrer dans un « Parc-Lambaye » pour ne pas dire en terrain…Lambaye. D’ailleurs, le terrain de basket-ball qui jouxtait l’aire de jeu de football a tout simplement disparu sous l’occupation anarchique des garages de mécaniciens, des vendeurs de « ngogn » et des kiosques de café Touba !Dans les impasses et près des boutiques, les signes d’activités informelles ne trompent pas : des voitures montées sur cric, des boîtes à outils par terre, des mécaniciens à l’œuvre sur la chaussée, des marchands de voitures, des laveurs de véhicules, des charretiers et des kiosques ont fini de grignoter la surface du terrain de football. Bref, c’est de l’anarchie totale à Sacré-Cœur 3 Plateau !
Selon des riverains trouvés sur place, bon nombreux de mécaniciens, laveurs de voiture et brocanteurs chassés de l’Ancienne piste de Mermoz ont réussi à squatter les pourtours du terrain du football situé sur la Vdn « À l’orée du 21e siècle, personne n’aurait imaginé qu’une sorte de Parc-Lambaye allait être érigé en plein quartier résidentiel comme Sacré Cœur 3. Car les commerces illégaux et ateliers anarchiques tels que les gargotes, les kiosques aux puces, les ateliers de motos et les parcs de véhicules d’occasion ceinturent le terrain de football qui ressemble à un Parc-Lambaye…mécanique. C’est-à-dire un haut lieu où les coopérants français et autres colons de l’Afrique occidentale française (Aof) bradaient leurs vieux mobiliers de bureau et meubles d’appartement ainsi que leurs vélos, chaussures et vêtements usés pour cause départ. Et notre cité présente un tel décor ! » fulmine ce vieux notable de SacréCœur 3 sous le contrôle d’autres résidents-propriétaires qui tiennent à préciser que les discussions, lamentations et frustrations de tout un quartier tournent autour de ces activités commerciales anarchiques. « Il est vrai que le terrain de football de Sacré Cœur 3 a toujours fait l’objet d’une occupation anarchique. Mais ces derniers mois, les délogés de l’Ancienne piste de Mermoz sont venus accentuer la dégradation de notre cadre de vie avec l’arrivée de nombreux garages automobiles flottants, des ateliers de tôlerie bruyants, des gargotes génératrices de déchets etc. Nous invitons le ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, à envoyer son sous-préfet venir faire la reconnaissance des lieux afin de constater la pagaille et l’anarchie qui règnent à Sacré-Cœur 3. Nous réclamons des opérations de déguerpissement des commerces et garages érigés sur les trottoirs et aux alentours du terrain de football. Vous n’êtes pas sans ignorer que gouverner, c’est prévenir ! Donc les autorités étatiques doivent prendre d’urgence pour assainir et désencombrer les voies publiques de la Sicap Sacré cœur 3.
D’ailleurs, les mouvements de jeunes qui voulaient faire des opérations « Set-setal » à hauts risques de confrontation ont été dissuadés par les sages puisque nous sommes dans un Etat de droit » expliquent ces habitants de Sacré Cœur 3 envahis par les ex-occupants de l’Ancienne piste. Quant au maire de Mermoz-Sacré-Cœur, il y a longtemps qu’il promet de construire un mur pour clôturer le terrain de football prétendant même que le marché à été adjugé à un entrepreneur. Mais depuis qu’il raconte ces salades jusqu’à nos jours, les poules ont eu le temps d’avoir des dents!
MPOX, L'EPIDEMIE DE 2024
Des milliers de cas de Mpox ont été signalés dans le monde depuis le début de cette année 2024, avec des épidémies importantes qui ont frappé l’Afrique et l’Asie entre autres régions.
Des milliers de cas de Mpox ont été signalés dans le monde depuis le début de cette année 2024, avec des épidémies importantes qui ont frappé l’Afrique et l’Asie entre autres régions.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré le Mpox une “urgence de santé publique de portée internationale“ dans la journée du 14 août, soulignant la menace mondiale posée par cette nouvelle épidémie.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) avaient déclaré l'épidémie une “urgence de santé publique de sécurité continentale“ un jour plus tôt.
Afrique
L'Afrique reste le continent le plus touché, avec des épidémies importantes dans plusieurs pays. Rien qu'en 2024, 17 541 cas de Mpox et 517 décès ont été signalés dans 13 pays africains, selon le CDC.
La République démocratique du Congo (RDC) demeure l'épicentre de l'épidémie, avec plus de 16 700 cas d’infection et 570 décès en 2024, selon le ministre de la Santé, Roger Kamba.
Le pays représente 96 % de tous les cas et 97 % de tous les décès signalés en 2024.
Le Burundi a enregistré près de 142 cas de Mpox depuis juillet, avec 483 cas non confirmés présentant des symptômes de la maladie au 15 août, selon le ministère de la Santé local.
Les autorités ont noté que 24 cas ont été traités.
L'Afrique du Sud a enregistré 24 cas confirmés, dont trois décès. Le Cameroun a enregistré 30 cas suspects, dont 5 confirmés et 2 décès.
La République du Congo a signalé 150 cas suspects avec 19 cas confirmés, dont un décès, alors que le Malawi a signalé un seul cas.
Le Nigéria a signalé 39 cas confirmés et le Libéria en a comptabilisé 5. Le Rwanda a signalé 4 cas confirmés, dont 2 cas qui auraient été traités, et la Côte d'Ivoire a, quant à elle, confirmé 28 cas et un seul décès. Le Ghana a également signalé 4 cas.
L'Ouganda a réussi à traiter 2 cas importés sans complications, tandis que le Kenya a identifié un nouveau cas, ce qui indique que le virus continue de se propager sur le continent.
Africa CDC a déclaré dans une mise à jour ce mercredi que “les enquêtes en RDC suggèrent que la transmission hétérosexuelle, en particulier parmi les travailleuses du sexe (9 %), est à l'origine de l'épidémie, contrastant avec la propagation principalement parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Europe en 2022“.
Asie
En Asie, de nouveaux cas ont été signalés au Pakistan, en Thaïlande et aux Philippines.
Le Pakistan a signalé un cas vendredi dernier. Le pays a noté qu'il s'agissait du premier cas diagnostiqué en 2024. Cependant, il a confirmé 11 cas depuis avril 2023, dont un décès.
La Thaïlande et les Philippines ont chacune signalé un seul nouveau cas ces derniers jours, sans aucune information disponible sur leurs processus de traitement.
Autres pays
Outre ces régions, l'Australie et la Suède ont également signalé des cas de Mpox, la Suède étant le premier pays hors d'Afrique à signaler la maladie.
L'Australie, qui connaît une résurgence du virus depuis juin 2024, a confirmé 93 cas jusqu'à présent, avec une forte augmentation par rapport au seul cas signalé plus tôt cette année. Il y a eu au total 56 cas de Mpox signalés en 2022 et 12 en 2023, selon le ministère de la Santé de la Nouvelle-Galles du Sud.
La Suède fait état d’un unique cas confirmé en Europe jusqu'à présent. Il a été signalé le 15 août qu'une personne qui a été infectée lors d'un séjour dans une région d'Afrique a été diagnostiquée avec le virus.
Développements mondiaux
La France s'est engagée mercredi à fournir 100 000 doses de vaccin aux pays africains signalant la présence du virus, dans le but de contenir l'épidémie.
Le Royaume-Uni a également annoncé mercredi qu'il allait fournir 3,1 millions de livres (4 millions de dollars) pour aider les communautés les plus touchées “à lutter contre les épidémies actuelles de mpox et de choléra“.
En Argentine, les autorités ont mis en quarantaine un cargo sur le fleuve Parana, suite à des cas suspects de Mpox, soulignant la portée mondiale du virus.
La Corée du Sud a demandé dans la journée du mardi aux personnes arrivant de 8 pays de signaler les symptômes du virus Mpox. Ces pays incluent le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda, l'Éthiopie, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Congo et la République centrafricaine.
L'OMS a déclaré que le Mpox “n'est pas le nouveau COVID“ et a recommandé une “vaccination ciblée“ plutôt qu'une vaccination de masse pour lutter contre la maladie.
Par Pathé NDIAYE
DES ACTES DE GESTION INSOLITES CONTRAIRES À L’ORTHODOXIE ADMINISTRATIVE
Devant le flou créé par des informations contradictoires remettant en cause la réputation et la crédibilité du ministre Cheikh Tidiane Dièye, ce dernier a tout intérêt à faire la lumière sur cette nébuleuse à l'ONAS, très rapidement
Après avoir écouté Cheikh Dieng limogé du poste de DG de l’ONAS en moins de trois mois et lu la presse de la semaine dernière sur les raisons avancées, explicatives de ce limogeage, il est difficile de se faire une idée claire sur ces affaires et de porter un jugement correct voire condamner tout de suite l’une ou l’autre partie.
Les allégations sont très graves au point que, je crois que les corps de contrôle devraient vérifier l’authenticité des allégations faites par les deux parties.
La Justice (Procureur et OFNAC) devrait également s’autosaisir. Mon propos ici de m’interroger sur l’orthodoxie administrative de certains actes relevés et qui seraient des fautes graves, si notre Administration fonctionne ainsi.
Depuis quand ?
1. Le prédécesseur du Docteur Cheikh Dieng aurait cédé son véhicule de fonction à la Secrétaire Générale avant d’etre limogé. C’est pourquoi le nouveau Directeur Général n’ avait pas de véhicule de fonction à sa prise de service. Pas de crédits disponibles dans le budget en cours, selon le Docteur Cheikh Dieng !
La Secrétaire Générale a-t-elle droit à un véhicule de même catégorie que le Directeur Général ? Le Directeur Général sortant a-t-il le pouvoir de cession du patrimoine de l’entreprise, sans l’autorisation du Conseil d’Administration ?
2. La pratique d’immatriculation des véhicules de la société au nom des destinataires, directeurs et chefs de service de l’entreprise est insolite.
Si c’est vrai, il y a entorse à la loi et aux règles de gestion transparente et de bonne gouvernance. Il s’agirait d’une entorse assimilable à un détournement de fonds de l’entreprise ou d’un enrichissement sans cause.
Cette pratique serait ancienne voire une tradition bien établie ?
Ce serait encore plus grave si les corps de contrôle n’ont pas relevé cette faute de gestion. Mais comme depuis douze ans, les rapports des corps de contrôle n’ont pas été exploités, difficile de se prononcer !
Cette pratique serait- elle générale dans toutes les entreprises publiques ? Ce serait encore plus grave !
3. La cession des véhicules de fonction à leurs titulaires au moment de leur départ à la retraite répond -elle à un droit statutaire, c’est-à-dire prévu par les statuts de l’entreprise ? Ce serait concevable si le cout et les charges de la voiture sont amortis et qu’il y a lieu de renouveler l’achat ! Sinon cette pratique est la source d’augmentation des dépenses d’investissement et des charges de fonctionnement ! Dans ces cas l’entreprise est obligée de renouveler son parc encore fonctionnel et surtout non amorti !
4. L’immixtion du ministre de tutelle dans la gestion de l'ONAS, si c’est vrai, semble anormale et en contradiction avec le Code des marchés publics :
Le ministre a-t-il le pouvoir d’annuler un marché autorisé par la DMCP et l’ARMP ?
Le Ministre peut-il se substituer au Directeur Général, et signer des contrats de l’entreprise à sa place et obtenir les avis favorables et l’agréement de la DCMP et de l’ARMP ?
Tous ces actes qui seraient posés par le ministre d’après le Directeur Général ne semblent pas respecter la règlementation des marchés publics et le principe de l’autonomie de gestion des entreprises publiques.
J’ai du mal à croire que le nouveau régime dont le credo est Jub Jubanti Jubal se soit engouffré et continue des pratiques de gestion non orthodoxes courantes de l’ancien régime.
Surtout sous l’autorité d’un ministre de tutelle connu et apprécié par tous les observateurs dont je suis pour son engagement citoyen et pour la transparence et le respect du droit.
Devant le flou créé par des informations contradictoires qui remettent en cause la réputation et la crédibilité du ministre de tutelle même, ce dernier a tout intérêt à faire la lumière sur cette nébuleuse, très rapidement.
Au lieu de porter plainte ou d’attendre une enquête parlementaire, impensable dans la conjoncture actuelle, le ministre pourrait et devrait demander à la Cour des Comptes ou à l’IGE, de mener d’urgence une mission d’enquête auprès de l’ONAS, limitée aux questions qui se posent.
Par Mamadou Diagne
LES MÉDIAS SÉNÉGALAIS FACE AUX NOUVELLES EXIGENCES
Certaines entreprises de presse ont adopté une posture statique, sans vision proactive ni capacité d’adaptation dans un écosystème en perpétuel mouvement. le Fonds d’appui au développement de la presse devrait soutenir l’innovation et la créativité
Une entreprise de presse est bien plus qu’une simple entité productrice et pourvoyeuse de contenus. Elle incarne une mission d’informer, d’éclairer les débats, de renforcer la démocratie et de divertir sainement. Cependant, pour survivre et prospérer dans un environnement médiatique de plus en plus compétitif, une entreprise de presse doit aussi être gérée comme un business. Cette réinvention implique une gestion efficace des ressources, une innovation constante pour attirer et fidéliser son audience, ainsi que la diversification des sources de revenus pour générer des profits.
De ma courte expérience en tant que journaliste et responsable des supports digitaux de médias privés comme publics, mon constat est que si les médias sénégalais en sont arrivés à cette situation de crise, la cause est à chercher bien au-delà du problème de fiscalité.
Certaines entreprises de presse ont adopté une posture statique, sans vision proactive ni capacité d’adaptation dans un écosystème en perpétuel mouvement. Un écosystème où les habitudes de consommation ont presque fondamentalement changé. D’autres acteurs ont intégré le secteur et les annonceurs se sont tournés vers des canaux qu’ils pensent capables de toucher une plus large audience sans passer à la boutique des médias classiques.
La situation des quotidiens Stades et Sunulamb m’attriste profondément. Contrairement à ce que certains peuvent penser, ces médias n’étaient pas de simples ramassis de copier-coller. Ils représentaient le travail de journalistes talentueux qui y imprimaient leur signature singulière. Les colonnes de ces journaux étaient souvent le lieu de découvertes et d’analyses précieuses. Malheureusement, ils n’ont pas réussi à se réinventer dans un contexte en constante mutation, en perpétuelle évolution.
C’est d’autant plus douloureux de constater que d’autres médias hors de nos cieux avec un environnement plus compétitif ont su se réinventer avec succès.
Si la question est financière, alors c’est précisément à cela que devrait servir le Fonds d’appui au développement de la presse : soutenir l’innovation et la créativité. C’est là où se cherche la clef de son développement, justement. En fait, peut-être devrions-nous même renommer cette aide par « Appui à l’innovation et à la créativité ».
Les médias sénégalais, comme d’autres à travers le monde, ne sont pas seuls dans cette situation. La plupart des médias internationaux présents en Afrique bénéficient également de financements d’organismes et d’ONG pour aborder des thématiques spécifiques correspondant à leurs agendas.
Il y a six ans, j’ai eu la chance de participer à une belle aventure : le lancement du groupe Emedia. Avec une équipe jeune et dynamique, nous avions su adopter une approche innovante pour renforcer la présence en ligne des médias. Sur le plan digital, notre objectif premier n’était pas de générer des revenus immédiats, mais de nous positionner solidement dans un environnement hyper concurrentiel. Nous avons réussi ce pari, mais il était ensuite nécessaire de franchir une nouvelle étape, qui nécessitait surtout un investissement dans le capital humain.
Le premier goulot d’étranglement dans les médias réside souvent dans les directions des ressources humaines, à considérer qu’elles existent par ailleurs. La gestion du talent et le développement des compétences des équipes, l’optimisation des coûts de personnel et la projection à long terme dépendent en grande partie d’une politique RH alignée sur les objectifs stratégiques de l’entreprise. Emedia avait et a toujours du potentiel, mais la suite de l’histoire, vous la connaissez…
Après cela, j’ai rejoint la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), où le défi était tout autre. Trois ans plus tard, beaucoup me demandent comment je réussis à « gérer » dans l’environnement de la RTS. Il faut dire que certains considèrent la RTS comme une vieille institution avec de terribles lourdeurs et d’innommables goulots d’étranglement. Comme dans toute entreprise publique, proposer des solutions novatrices ou briser les habitudes établies n’est pas toujours bien perçu. Cependant, la RTS est remplie d’esprits brillants et passionnés ; grâce à eux, nous avons pu obtenir des résultats, surtout avec l’accompagnement et la confiance de la hiérarchie.
Avec une stratégie bien définie, nous avons pu relever plusieurs défis en trois années. Certains m’ont marqué plus que d’autres. Mais aujourd’hui, au-delà de la forte présence de la RTS sur la toile, pouvoir dire que nous avons multiplié par 100 les revenus digitaux est une réussite majeure, tout en sachant que nous n’avons pas encore atteint 10 % de l’exécution de nos potentialités. Si nous avons réussi l’exploit, c’est grâce à la collaboration entre plusieurs directions, qui a permis d’optimiser les ressources, d’aligner les objectifs, de stimuler l’innovation et d’améliorer l’efficacité.
Malheureusement, dans les entreprises de médias, cette collaboration est souvent insuffisante, chaque département travaillant en vase clos. Puis, les postes clés sont souvent occupés par des journalistes expérimentés, certes, mais ceux-là n’ont pas toujours de compétences en marketing, en gestion des ressources ou en finances.
Un autre problème majeur auquel les entreprises de média sont confrontées est leur réticence à la collaboration. Aujourd’hui, le secteur des médias est fortement influencé par les technologies. Pour rester compétitifs, les médias doivent non seulement se tenir au courant des nouvelles tendances, mais aussi collaborer avec des entreprises ou des startups innovantes dans le domaine. Cette ouverture est cruciale pour répondre aux exigences de performance actuelles.
À la RTS, j’ai eu la chance de collaborer avec des champions locaux tels qu’ACAN, BEUZ PRO et REFLEX. Leur expertise a véritablement enrichi nos projets et apporté une valeur ajoutée significative.
On parle maintenant beaucoup de digitalisation des médias, souvent réduite à une simple présence sur les réseaux sociaux. Cependant, la véritable transformation relève d’un changement de mentalité qui concerne tous les acteurs du secteur. Nous discutons également des défis posés par l’intelligence artificielle (IA) et des risques associés aux métiers du secteur. En effet, de nombreux processus sont ou seront automatisés, mais le changement est constant. Ceux qui initient et anticipent ces évolutions seront en première ligne.
Les opportunités sont nombreuses, mais elles dépendent de la maîtrise de sa cible et d’une approche territoriale adaptée. Dans le marché actuel de l’économie de l’attention, les médias n’ont plus le monopole. Il est essentiel donc de faire preuve de créativité pour se démarquer.
RESULTATS DU CFEE SESSION 2024, UN TAUX DE REUSSITE ENCOURAGEANT
Sur 158 832 candidats présentés aux épreuves du Certificat de Fin d’Etudes Élémentaires session 2024, 65,53% sont déclarés admis avec des variations significatives entre les régions du Sénégal.
Sur 158 832 candidats présentés aux épreuves du Certificat de Fin d’Etudes Élémentaires session 2024, 65,53% sont déclarés admis avec des variations significatives entre les régions du Sénégal.
Ces statistiques détaillées révélés par le ministère de l’Education Nationale montrent un taux d’admission encourageant malgré les disparités régionales surtout dans le Sud du pays où le taux d’admission laisse à désirer.
« Les résultats montrent des performances contrastées selon les régions. Par exemple, la région de Kaffrine affiche un taux d’admission de 90,24 %, soit l’un des plus élevés du pays. À l’opposé, la région de Ziguinchor (Bignona 1) enregistre un taux d’admission de 53,66 %, l’un des plus faibles.
Certaines régions comme Thiès et Louga se démarquent avec des taux d’admission autour de 67 %, tandis que d’autres, comme Sédhiou, atteignent à peine les 58,97 %. Les disparités sont également visibles au sein des mêmes régions, comme en témoigne la différence entre Kaffrine (Koungheul avec 88,43 %) et Kaffrine (Malem Hodar avec 88,35 %), a révélé un document de presse parvenu à la rédaction.
La participation des filles continue de dominer avec une présence de 94,44% contre 92,38% de garçons candidats au CFEE.
Un taux de d’admission global de 66,42% comparé aux 64,45% des garçons.
« Cette tendance est confirmée dans presque toutes les régions avec des écarts significatifs dans certaines zone », a dit le document.
Les résultats du CFEE soulèvent des questions les disparités régionales et la nécessité de stratégie adaptée pour améliorer la performance de certaines zones. Le ministre de l’Education Nationale est interpellé en ce sens pour « intensifier ses efforts pour assurer une éducation de qualité pour tous, en ciblant les zones où les taux d’admissions restent faibles », a dit le document presse.
LE GRAND RASSEMBLEMENT DE LA FOI
Ce vendredi 23 août, des millions de fidèles vont converger vers la cité sainte pour commémorer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Plus qu'une simple célébration religieuse, le Magal incarne un moment de reconnaissance, de dévotion et de partage
La cité religieuse de Touba sera le point de convergence des fidèles musulmans et particulièrement de la communauté mouride à l’occasion du Grand Magal célébré demain vendredi 23 août, correspondant au 18 Safar du calendrier musulman. Ce rendez-vous religieux commémore le départ en exil de cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Le fondateur de la voie mouride (1853-1927) avait initié l’événement en 1921 en appelant ses coreligionnaires et disciples à une journée de dévotion, de gratitude et de reconnaissance dédiés exclusivement à la gloire de Dieu. Le Magal de Touba trouvera ses racines dans cette recommandation prononcée par le Saint homme lui-même : « Quant aux bienfaits que Dieu m’a accordés, ma seule et souveraine gratitude ne les couvre plus. Par conséquent, j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait à s’unir à moi dans la reconnaissance à Dieu, chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouve sur terre».
Institué par «Khadimou Rassoul» et ses différents khalifes, cet appel est perpétué par des millions de fidèles qui affluent chaque année vers la cité religieuse fondée en 1888 et aujourd’hui deuxième ville du Sénégal. Pour cette édition 2024, les organisateurs ont retenue comme thème «l’éducation des populations face à la mondialisation et à ses péripéties».
Touba, la religieuse sera en cette matinée du vendredi 23 août le pôle de convergence de la communauté musulmane pour la célébration du Grand Magal de Touba. Cette date qui correspond à 18 Safar du mois lunaire commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Surle plan exotérique, il marquera l’avènement d’une élévation spirituelle et la fin des épreuves subies parle guide religieux avant sa déportation vers le Gabon. Un exil forcé qui allait se prolonger en Mauritanie de 1903 à 1907 puis par des résidences surveillées à Thieyène dans le Djolof, de 1907 à 1912 et enfin à Diourbel de 1912 à 1927. Des épreuves qui se sont poursuivies encore les années à Diourbel. Cheikh Ahmadou Bamba endurait des épreuves à chaque fois que revenait le jour anniversaire de cette date du 18 Safar.
Reconnaissance des bienfaits accordés par l’éternel
C’est lors de ce dernier séjour à Diourbel, alors qu’il attendait les mêmes épreuves, que Dieu lui fit savoir que les épreuves sont désormais terminées. En guise de le remercier des grâces dont Il lui a gratifié l’Eternel lors de son départ à l’exil, le fondateur du Mouridisme avait donné le sens de cette célébration. « La peine est levée, toute la mission, qui t’as été confié, a été remplie. Tu as obtenu ce à quoi tu aspirais. Il m’a, en ce jour, exaucé au point que j’y ai obtenu la totalité des avantages que je sollicitais auprès de Lui.
Quant aux bienfaits que Dieu m’a accordés, ma seule et souveraine gratitude ne les couvre plus. Par conséquent, j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait de s’unir à moi dans la reconnaissance à Dieu, chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouve surterre », lançait le fondateur du mouridisme. Cette recommandation prononcée en 1921 est l’acte fondateur du Magal. Le fondateur de la cité religieuse de Touba en 1888, va à partir de cette date donner forme à cette célébration. L’éminent guide spirituel transforma cette épreuve en un acte de dévotion profonde à Allah. «Serigne Touba» avait enjoint aux bienfaits du Magal un acte aussi festif que dévotionnel qu’on appelle communément le « Berndé ». Il s’agit de la préparation de mets et de copieux repas destinés aux hôtes et aux plus démunis. En qualité et en quantité, les aliments et collations devraient permettre à chacun de sentir que le Magal est également un moment de fête. Dans presque toutes les familles ainsi qu’au sein des regroupement de disciples , des « Dahiras » où des moutons, des bœufs, des chameaux sont immolés pour l’occasion. Une quantité industrielle de boissons, de viennoiserie, de fruits et toutes sortes de mets n’est de trop pour les besoins de la célébration. C’est aussi une manière de promouvoirles valeurs de partage, de la paix, de la solidarité et l’entre-aide.
Réjouissance et dévotion au cœur d’une célébration
Cette dimension festive qui se manifeste par le «Berndé» est toutefois adossée à divers actes de dévotion. Il s’agit notamment des visites pieuses effectuées auprès des différents fiefs des grands Cheikhs et dignitaires mourides mais aussi des sanctuaires, mausolées des différentes Khalifes et guides religieux qui reposent dans la cité religieuse. Des occasions pourles disciples mourides de renouveler leur engagement spirituel à travers des récitations du Coran, du Zikr, la lecture de ses «poèmes» (Khassaïdes), de causeries surle Prophète (PSL), sur les hommes pieux, entre autres. Le tout en parfaite adéquation de la « Sunna » (Tradition) du Prophète (PSL) et vœux de « Khadimou Rassoul ». Célébré dans un cadre restreint par son fondateur, cette commémoration était loin d’avoir une l’ampleur collective que l’on constate aujourd’hui. Les talibés se regroupaient en effet dans différents lieux et dans le cadre de la famille à Diourbel.
Après le rappel à Dieu du fondateur du Mouridisme en 1927, le premier Khalife Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké, imitant, en cela, son père, a tenu le flambeau en célébrant la date du 18 Safar déplaçant à Touba. La décision de Magal à Touba à l’unisson sous sa forme actuelle a été prise à la fin des années 40 (1948) par le deuxième khalife Serigne Fallou Mbacké.
Cent deux ans après le premier Grand Magal, l’événement religieux, sans doute l’un des plus grands rassemblements, est aujourd’hui perpétué dans la cité religieuse. Depuis le début du mois de Safar, un flot continu de pèlerins venu des quatre coins du monde continue d’affluer dans la cité de Cheikh Ahmadou Bamba. L’édition 2024 aura, on le rappelle, comme thème : « L’éducation des populations face à la mondialisation et à ses péripéties ».
Comme chaque année, le comité d’organisation a mis en place un programme diversifier pour cette 130e édition. Panels et communications consacrés au thème tout comme des exposés et des conférences sur les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba marqueront les festivités. Ce, dans le but d’approfondirla compréhension et la diffusion de idées du Mouridisme dans le contexte de la mondialisation actuelle. Il faut rappeler qu’en prélude du Magal, une vaste opération d’investissement humain a été mobilisé pour assurer le bon déroulement des activités et la sécurité des milliers de pèlerins attendus.
L’EFFET EL MALICK NDIAYE
Dakar étouffe. Mais Dakar commence à respirer à quelques heures du Magal. Bus, véhicules personnels, cars «Ndiaga Ndiaye» sont pris d’assaut par les fidèles mourides.Entre Keur Massar et Pikine, les prix ont connu une hausse, mais jugée « raisonnable »
Dakar étouffe. Mais Dakar commence à respirer à quelques heures du Magal. Bus, véhicules personnels, cars «Ndiaga Ndiaye» sont pris d’assaut par les fidèles mourides. Queues serpentées et bousculades sont observées dans certains points de départ. Entre Keur Massar et Pikine, les prix ont connu une hausse, mais jugée «raisonnable» du fait de la détermination du ministre des Transports à ne pas laisser le diktat des transporteurs prospérer. Reportage.
Dakar se vide de sa population ! À quelques heures du Magal, des vagues de fidèles veulent regagner la ville de Touba. La route nationale, les stations d’essence, les garages clandestins et les points de départ des véhicules sont pris d’assaut par les fidèles. Au croisement de Keur Massar, une demoiselle tient à peine sur ses deux jambes. Cela fait plus de 6 heures de temps que Aïssata Diaw est debout dans l’espoir de trouver un bus. La voilée n’a jamais vécu une telle situation. Elle tire son sac de voyage et s’assoit dessus. Les jeunes filles attendent désespérément un bus. «Depuis 6 heures du matin nous sommes là à attendre un bus ou un véhicule particulier. Malheureusement, tous les bus sont remplis.
Nous sommes quatre, mais jusqu’à présent nous n’arrivons pas à trouver une voiture. Franchement, je ne m’attendais pas à une telle situation», a dit Aïssata Diaw, originaire de Podor.
À la station de Diamaguene, le même décor est planté. Une marée de clients occupe la station- service et les arrêts bus qui longent la route nationale. Des sacs de voyage, des valises et autres matériels sont déposés à même le sol. Des bus et véhicules passent à toute vitesse sans s’arrêter. Debout sur son grand boubou qui traîne au sol, Modou Fall, un jeune père de famille, retient ses nerfs sous un ciel ensoleillé. «Tu vois toute cette foule, nous attendons tous des bus. Hélas, la situation est désespérante. Physiquement, mon jeune garçon ne tient plus, c’est insupportable. Mais Serigne Touba en vaut le prix», s’accroche-t-il.
Effet El Malick Ndiaye, les prix varient entre 5 000 à 8 000 francs
Un car «Ndiaga Ndiaye» stationne et klaxonne. Dans le long vrombissement du moteur, un jeune apprenti, debout sur le marchepied, toque fortement sur la porte du car et lance aux clients : «Touba, direct 5 000 F Cfa. Il ne reste que deux places». Subitement, des fidèles font la course et se bousculent. Certains se donnent même des coups d’épaule.
Au niveau de Poste Thiaroye, un bus est sur le point de partir. Les bagagistes sont en train de ranger les sacs. Le prix est fixé à 7000 francs. Ici, les tickets s’arrachent comme des petits pains. Ils veulent tous rejoindre Touba. «Mon frère, certes les prix ont connu une hausse. En temps normal le ticket est à 4000 francs. C’est cher, mais que faire ? Il parait qu’à Baux maraichers, les gens font la queue et c’est compliqué. Donc, pour toutes ces raisons, nous acceptons de payer les 7000», assume Pape Samba Ndour.
À l’entrée de Pikine, des garçons hèlent les voyageurs. «Nous avons des minibus et le billet est à 8 000 FCfa. Vos bagages ne sont pas taxés», informe un jeune à la coiffure dégradée. Certains clients trouvent le prix raisonnable. À quelques pas d’ici, se trouve la gare routière Baux maraîchers. L’ambiance est électrique, des voitures klaxonnent, des queues se forment. Apparemment, les mesures fortes qui ont été prises par le ministre des Transports, El Malick Ndiaye, lors de la Tabaski ont laissé des traces. «Force reste au ministre. Ils savent que les autorités sont à l’écoute. Raison pour laquelle les chauffeurs n’osent plus exagérer les prix qui varient entre 5000 et 8000 francs, c’est compréhensible. Tu vois, les bus font 7000, les mini- bus 8000 et les car ‘’Ndiaga Ndiaye’’ 5000, c’est raisonnable», magnifie un chef de garage qui préfère garder l’anonymat.