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17 novembre 2024
OUSMANE SONKO REÇU PAR SERIGNE MOUNTAKHA MBACKÉ À TOUBA
Le Premier ministre a été reçu par le Khalife général des mourides dans le cadre d’une visite qu’il effectue en prélude de la 130ème édition du Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, prévu vendredi.
Touba, 21 août (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été reçu, mercredi, par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, dans le cadre d’une visite qu’il effectue à Touba, en prélude de la 130ème édition du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, prévu vendredi.
C’est peu avant 15 heures que le chef du gouvernement, accompagné d’une délégation restreinte, est arrivé à la résidence du khalife sise à Darou Miname.
Étaient présents, entre autres, le ministre des collectivités territoriales, Moussa Balla Fofana, la ministre de la jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diene Gaye, le ministre de la Communication, Alioune Sall, le ministre des Finances, Cheikh Diba, le secrétaire d’État à l’Urbanisme, Momath Talla Ndao, le secrétaire d’État à la Coopérative paysanne, Alpha Ba, le secrétaire d’État à la Culture et aux Industries créatives Bacary Sarr.
”Cette forte délégation témoigne de l’importance que l’Etat accorde au Magal, un évènement religieux à la dimension de la vie et de l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul”, a indiqué le Premier ministre, s’adressant au khalife.
”Il ne s’agit pas d’une visite privée, mais plutôt un ziar effectué au nom du gouvernement, pour recueillir vos prières et recommandations afin que la mission confiée à nous par les Sénégalais soit accomplie de la meilleure des manières”, a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement a également réitéré au khalife la promesse du chef de l’État de résoudre dans les cinq ans à venir, les problèmes liés à l’eau et à l’assainissement à Touba.
”Nous avons reçu des instructions fermes du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, allant dans ce sens. Et nous allons nous y atteler dans les meilleurs délais, pour soulager les populations de la ville religieuse”, a-t-il dit.
Prenant la parole à la suite du Premier ministre, le Khalife général des mourides a déclaré avoir un grand espoir dans ce projet majeur annoncé par le chef de l’État envers qui il dit avoir ”une grand estime”.
Serigne Mountakha Mbacké l’a aussi rassuré de son engagement à accompagner le gouvernement dans tous ses projets de société et de développement.
UNE NOUVELLE FORCE LIBÉRALE ÉMERGE
Plus de quarante partis et mouvements libéraux s'unissent pour créer le "Bloc des Libéraux et des Démocrates / TAKKU". Ils appellent à une mobilisation large pour préserver l'intégrité du processus électoral et les libertés fondamentales
Une alliance inédite vient de voir le jour au Sénégal, réunissant plus de quarante partis et mouvements de la mouvance libérale et démocratique. Baptisée "Bloc des Libéraux et des Démocrates / TAKKU", cette coalition se donne pour mission de défendre l'héritage démocratique et économique des gouvernements libéraux passés. Face à ce qu'elle perçoit comme des menaces populistes et autoritaristes, l'alliance promet de lutter vigoureusement pour préserver les acquis démocratiques, dans le communiqué suivant :
"Communiqué de presse.
Plus de quarante (40) partis et mouvements de la mouvance libérale et démocratique ont décidé d'unir leurs forces et de constituer une alliance dénommée « Bloc des Libéraux et des Démocrates / TAKKU ».
Cette nouvelle alliance se fixe un double objectif :
- perpétuer et amplifier le legs de plusieurs décennies de combat des libéraux et de leurs alliés qui ont permis l'instauration de la démocratie et le placement du Sénégal sur la rampe de l'émergence économique et sociale de 2000 à 2024 ;
- favoriser la coopération, le partage d'idées, la recherche de consensus et la mutualisation de ressources humaines, matérielles et financières pour promouvoir des politiques et des valeurs communes.
Cette alliance stratégique a pour ambition d'unifier progressivement la mouvance libérale et démocratique à travers des prises de position et des actions communes en vue de la défense de la démocratie acquise de haute lutte par les partis et mouvements libéraux et démocratiques et qui est aujourd'hui menacée par des velléités populistes et autoritaristes.
Le cadre défendra avec vigueur les libertés démocratiques transcrites dans la Constitution de 2001, notamment la liberté de presse aujourd'hui fortement compromise.
Le Bloc des Libéraux et des Démocrates compte mobiliser toutes ses forces pour préserver les acquis démocratiques qui garantissent la transparence et l'intégrité du processus électoral.
A cet effet, et dans la perspective d'une dissolution certaine de l'Assemblée nationale, le Bloc appelle à la constitution d'une large coalition pour lutter avec la dernière énergie contre les tentatives de suspendre le pays en organisant à la sauvette des élections législatives, dans des conditions tenues secrètes, en rupture avec les traditions de concertation et de consensus qui font la force de notre démocratie depuis 1993.
Le Bloc appelle tous les partis et mouvements de la mouvance libérale et démocratique à rejoindre ses rangs et au regroupement, partout dans le pays et au niveau de la diaspora, de toute l'opposition et du peuple, dans toutes ses composantes, en vue de la préservation d'un Sénégal démocratique et prospère."
UNE COALITION XXL EN GESTATION
Des tractations sont en cours entre des acteurs comme Amadou Ba, Khalifa et Bougane en perspective de potentielles législatives anticipées. Ce front commun pourrait redéfinir les équilibres au sein de l'Assemblée et poser un sérieux défi à la mouvance
L’heure est aux tractations pour former de solides coalitions en vue des élections législatives prochaines. Du côté de l’opposition, des discussions sont ouvertes pour la création d’une grande coalition avec des têtes de pont comme Amadou Ba, Khalifa Sall et Bougane Gueye Dany.
Le rapprochement Barth-Bougane, ennemis jurés par le passé, ne fait que conforter l’adage selon lequel“l’ennemi de ton ennemi est ton ami”. Le responsable de Taxawu Sénégal, a rencontré la semaine dernière le patron du groupe de presse D-Média, Bougane Guèye Dany.
Cette visite de “Dias-fils” a été effectuée en marge du lancement des travaux d’assainissement de la Cité Keur Gorgui que l’édile de la capitale était venu présider.
D’aucuns soutiennent que cette rencontre était une occasion de discuter d’une éventuelle alliance en vue des prochaines échéances électorales. En effet, selon nos sources, Bougane devenu trop radical contre le régime Diomaye, a eu à discuter de politique avec Barthélémy Dias afin de nouer une alliance qui permettrait à Gueum Sa Bopp d’avoir des députés au sein de l’hémicycle.
Mais, à vrai dire, cette rencontre n’est que la partie visible de l’iceberg. De fortes tractations sont en cours pour la création d’une coalition plus large qui, en plus de Bougane, regrouperait Khalifa Sall et Amadou Ba en vue des élections législatives de 2025 en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. “On exclut pas de nouer une coalition de l’opposition avec Amadou Ba”, disent dans les coulisses certains proches de Khalifa Sall.
Autre chose, selon nos sources, Taxawu Sénégal envisage de puiser au sein de Yewwi Askan Wi (YAW) afin de faire adhérer certains de leurs anciens compagnons à son projet. Certains partis, mouvements et entités, membres de Yewwi, proches de Khalifa Sall ou frustrés par le régime, seront certainement approchés pour rejoindre cette nouvelle coalition.
En tout cas, la mouvance présidentielle est avertie. Elle risque d’avoir en face trois leaders qui s’ils joignent leurs forces peuvent faire mal aux prochaines élections. En effet, Bougane Gueye Dany dispose d’un appareil médiatique fort qui pourrait être, facilement, mis à la disposition de cette coalition. Khalifa Sall est un ténor avec une grande expérience politique électorale. Charismatique, très respecté en politique, le leader de Taxawu Sénégal n’a pas encore dit son dernier mot même s’il a subi un grand revers lors de la dernière présidentielle en arrivant à la quatrième position avec 69 760 voix soit 1,56% de l’électorat. Ce revers ne signifie pas pour autant que Khalifa est mort en politique et qu’il ne dispose plus d’un appareil qui peut faire mal. Enfin, Amadou Ba est un homme du système, qui connaît bien les rouages de l'État et ses démembrements.
Arrivé deuxième à la dernière présidentielle avec 35,79% des voix ; Amadou Ba devient inéluctablement une force politique non négligeable. Surtout qu’il était seul contre tous; attaqué d’une part par la coalition Diomaye Président et saboté de l’autre par le président sortant Macky Sall et compagnie. En quête de renaissance aujourd’hui, il pourrait se refaire une nouvelle virginité politique avec cette nouvelle coalition. Bien entendu, il devrait au préalable se démarquer de l’Alliance pour la République (APR) et créer sa propre formation qui, bien sûr, sera composée en majorité d’anciens apéristes.
LE CDEPS DÉNONCE DES MANIPULATIONS DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION
Selon le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse, il s’agit d’une opération de manipulation et de diabolisation à des fins politiques pour organiser la disparition d’entreprises pour en créer d’autres totalement acquises à des causes partisanes.
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a tenu un point de presse pour faire le bilan de sa « Journée sans presse » du 13 août mais encore apporter un rectificatif aux informations fournies par le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique lors du lancement de la plateforme de déclaration des organes de presse.
Dans une note, le CDEPS dénonce la fausseté des annonces faites et estime qu’il s’agit «d’une opération de manipulation et de diabolisation à des fins politiques pour saper la crédibilité de la presse et/ou pour organiser la disparition d’entreprises pour en créer d’autres totalement acquises à des causes partisanes ».
Concernant la fiscalité des entreprises, le communiqué indique « les montants dues par les entreprises de presse et annoncés par le ministre sont inexacts et le chiffre décliné est fourre-tout de 40 milliards F CFA qui agrège droits simples, taxation d’office et pénalités » et déplore la publication de données de la presse en violation totale du secret de la situation fiscale.
Sur la situation sociale des entreprises de presse, le CDEPS est d’avis que des efforts restent à faire mais n’accepte pas qu’un échantillon de 217 journalistes soit pris en compte pour prouver une précarité des reporters.
Sur le Fond d’Appui et de Développent à la presse (FADP), le CDEPS veut la mise en lumière des 800 millions d’aide à la presse détournés et récuse «tout insinuation tendant à impliquer les représentants de la presse au FADP ».
ALIOUNE TINE PROPOSE UN DÉBAT ENTRE OUSMANE SONKO ET BOUGANE
"Je suis prêt à débattre avec tout le monde. Un débat sur les politiques publiques, sur l'État, sur nos ressources naturelles, nos finances publiques. Je suis prêt à en débattre avec tous ceux qui le désirent", a affirmé le Premier ministre.
Alioune Tine souhaite organiser un débat entre Ousmane Sonko et Bougane Gueye Dany. Il a formulé cette proposition suite à la déclaration du Premier ministre, qui s'est dit prêt à débattre avec l'opposition.
Ousmane Sonko, quant à lui, s'est déclaré ouvert à un débat. « Moi, je suis prêt à débattre avec tout le monde. Un débat sur les politiques publiques, sur l'État, sur nos ressources naturelles, nos finances publiques. Je suis prêt à en débattre avec tous ceux qui le désirent », a-t-il affirmé ce mardi, alors qu'il recevait des artistes. Alioune Tine a alors saisi l'opportunité.
Le président de l'Afrikajom Center propose un débat opposant Ousmane Sonko à l'un de ses principaux rivaux. « Une première. Un grand débat entre Sonko et Bougane serait intéressant. Pape Alé pourrait l'organiser avec des journalistes de leur choix », a-t-il suggéré. Bougane Gueye Dany a réagi en déclarant : « Rendez-vous après le Magal, tontou dou forokh », faisant allusion à la récente déclaration du Premier ministre qui l’avait qualifié d'« opposant sac à main ».
Certains opposants ont déjà commencé à réagir à la proposition du Président de Pastef. Thierno Bocoum, par exemple, évoque une diversion. « Le Premier ministre Ousmane Sonko a osé demander un débat sur des secteurs précis alors qu'aucune vision n'a été déclinée jusque-là. Débattre sur l'agriculture, précise-t-il, entre autres. Mais avec quelle vision ? Quelle déclinaison ? » s'interroge le leader du mouvement Agir.
lettre d'amérique, par rama yade
INDUSTRIES CULTURELLES CRÉATIVES, LE SOFT POWER AFRICAIN
Du cinéma à la mode, en passant par la musique et les arts visuels, l'Afrique affirme son identité et change le narratif global sur le continent
Le soft power est le nouveau hard power. Selon l’Unesco, le secteur créatif pourrait créer 20 millions d’emplois et générer 20 milliards de dollars de revenus par an en Afrique. Le continent a besoin de la création de 18 millions d’emplois par an pour combler le déficit d’emploi qui ne cesse de s’aggraver suite à l’explosion démographique. Les industries culturelles et créatives, devenant un marché économique en plein essor, pourraient y prendre une part précieuse. Le patrimoine culturel africain était déjà partout, influençant le blues, la salsa, le rap, le reggae et même le disco. Son influence était visible dans la peinture de Picasso, les pyramides d’Egypte et les sculptures de la Grèce antique. Ce qui est plus nouveau, c’est la reconnaissance croissante du public. Une nouvelle visibilité et des opportunités économiques émergent.
Aux sources de l’essor des industries culturelles et créatives
Deux phénomènes sont à l’origine de cette révolution. D’abord, la croissance démographique sur un continent qui, en engageant le doublement de sa population d’ici 2050, voit arriver une classe moyenne plus éduquée, consommatrice, et surtout une jeunesse innovante dont les moins de 15 ans constituent 40% de la population africaine. Nés avec l’internet, le mobile et les plateformes telles qu’Instagram, Twitter, TikTok, Youtube, Facebook, et Snapchat où ils peuvent euxmêmes créer et promouvoir leurs propres contenus, ces jeunes ne regardent pas le monde de la même manière que les générations précédentes.
Ensuite, la plus grande révolution digitale de ces vingt dernières années qui s’est produite en Afrique s’est traduite par une croissance exponentielle du marché de la téléphonie mobile. Selon l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile (Gsma), le taux d’adoption des smartphones devrait passer de 51 à 87% entre 2022 et 2030, avec un quadruplement du trafic des données mobiles en Afrique subsaharienne. Ces changements s’opèrent dans tous les secteurs, dans la banque à distance, les cryptomonnaies, les paiements et, bien sûr, l’arrivée de l’Intelligence artificielle accélèrent ces phénomènes. La culture de l’entrepreneuriat, déjà présente en Afrique, s’en trouve considérablement encouragée à travers le phénomène croissant des startups.
La conjonction de ce double phénomène démographique et technologique a fortement impacté le secteur culturel.
Nollywood plus fort qu’Hollywood
Prenons l’exemple du Nigeria, qui est devenu la plus grande économie africaine après l’inclusion de Nollywood dans la mesure de son Pib en 2016. Aujourd’hui, le marché du divertissement au Nigeria est devenu l’industrie culturelle la plus dynamique au monde. Chaque année, 150 millions de téléspectateurs regardent plus de 2500 films produits au Nigeria, dépassant de loin Hollywood si bien que, selon la Nigerian Entertainment Conference, le marché du divertissement et des médias du Nigeria devrait atteindre un chiffre d’affaires de 14, 82 milliards de dollars en 2025, contre 4 milliards de dollars de revenus enregistrés en 2013. Dans les cinq années qui viennent, l’organisation annonce une croissance annuelle de 16, 5% du secteur grâce à une connectivité en hausse et une hausse des abonnés.
Et il n’y a pas que Nollywood : le nombre de sociétés de production au Kenya, en Afrique du Sud, au Maroc, en Côte d’Ivoire n’a jamais été aussi important. Au Sénégal, à quelques semaines de la Biennale de Dakar, le succès se renforce à chaque édition avec, selon les organisateurs, «ses 250 000 visiteurs dont plus de 50 000 proviennent de l’étranger, 11 000 professionnels, plus de 3000 créateurs, artistes de la matière, manufactures, galeries, maisons d’excellence, fondations et institutions», et que le New York Times qualifiait de «l’un des plus grands -et certainement le plus vibrant événements d’art contemporain sur le continent africain» dans un article de juin 2022.
Comme souvent, en particulier dans un continent où les enjeux de développement sont massifs, artistes et créateurs déploient une réflexion qui, faisant écho aux défis de l’époque, évoque le changement climatique, la résolution des conflits ou encore les questions de gouvernance.
Un nouveau récit africain
Avec la mode, le cinéma, les arts visuels, les sites culturels, les médias, le design, les jeux vidéo, la musique, les livres et même le sport, les industries créatives changent le récit africain. Au-delà des opportunités économiques croissantes, c’est sans doute leur plus grande force. Enfin, les Africains parlent d’eux-mêmes, décrivent leur réalité comme dans la série à succès Maîtresse d’un homme marié et leur vision de l’avenir avec le joyeux et futuriste Iwaju. La diaspora a aussi un rôle important dans ce nouveau narratif partagé avec le reste du monde, à l’image du succès mondial de Black Panther : Wakanda Forever, qui mettait en vedette des acteurs africains primés à Hollywood comme Lupita N’yongo ou Daniel Kaluuya. Dans ce film, les Dora Milaje rappelaient les Amazones du Benin, les boubous violet des membres de la famille royale la tenue des Touaregs et la coiffure de Ramonda celle des femmes Mangbetu du Congo.
Ce secteur sert également à amener le monde en Afrique. Fidèle à une vieille tradition qui a vu les films de Hitchcock jusqu’à la série Mission impossible y être tournés, le Maroc, par exemple, accueille de nombreux studios de cinéma hollywoodiens à Casablanca et Ouarzazate, et su faire de ses événements culturels comme le Marathon des Sables ou le Festival de Fez des musiques sacrées du monde, des rendez-vous internationaux.
Entraînées par ces succès, les plateformes occidentales ont considérablement enrichi leurs portefeuilles africains : la comédie musicale Black is King, produite par Disney, célébration de l’Afrique par Beyonce, produite par Disney, tandis que Netflix et Amazon développent à la fois des licences et du contenu original de sociétés de production locales africaines ayant l’ambition d’une distribution mondiale. Les services de streaming africains sont également en plein essor, comme Boomplay et ses 60 millions. Côté luxe, des maisons telles que Dior et Louis Vuitton, qui se sont toujours inspirées des créations africaines, organisent des défilés dans les capitales africaines désormais. Les marques de prêt-àporter comme H&M et Zara intègrent des inspirations africaines aussi. Les Fashion Week, de Johannesburg à Lagos, sont fréquentées par des célébrités internationales. Dans l’industrie musicale, le lauréat nigérian d’un Grammy Award, Burna Boy, a été le premier artiste africain à faire salle comble dans un stade américain après la sortie de son album en 2022, et le premier artiste nigérian tête d’affiche du Madison Square Garden. Il a été nommé parmi les 100 personnes les plus influentes de 2024 par le Time.
Des artistes africains laissés à eux-mêmes
Cependant, en dehors de quelques artistes africains cotés, les artistes africains ne vivent pas bien de leurs créations. Ils sont laissés à eux-mêmes. Pour des Irma Stern, Marlene Dumas, Mahmoud Said, William Kentridge, y compris des crypto-artistes reconnus comme la Franco-Sénégalaise Delphine Diallo ou le Nigérian Osinachi qui vend ses NFT à plus de 200 000 dollars chez Christie’s, combien d’artistes africains, peintres, sculpteurs, danseurs ne bénéficient d’aucune reconnaissance et vivent même dans la pauvreté ?
Un coup d’œil rapide sur le prix auquel se vendent les peintures des artistes dans les rues des capitales africaines pour réaliser à quel point leur travail ne fait l’objet d’aucune reconnaissance, et d’abord financière. Dans la musique, les artistes africains tirent beaucoup moins de valeur de leurs créations que leurs homologues occidentaux. Par exemple, sur Spotify, alors que le paiement moyen pour 1000 streams aux Etats-Unis se situe entre 5 et 10 dollars, il est inférieur à 0, 5 dollar dans les pays africains. Malgré quelques événements phares tels que le Fespaco de Ouagadougou et la Biennale de Dakar qui, elle-même, a dû être reportée cette année pour des problèmes de financement, les industries créatives africaines ne sont pas beaucoup soutenues par les gouvernements en Afrique : seulement 1, 1% du Pib africain leur est consacré et elles constituent moins d’1% de l’économie créative mondiale évaluée à 2, 2 milliards de dollars. La plupart des gouvernements africains n’ont pas ratifié la Charte pour la renaissance culturelle africaine adoptée en 2006, dans le but de préserver et de promouvoir le patrimoine culturel africain. Les quelques bourses qui existent proviennent des instituts français, Goethe, ou du programme Acp-Union européenne. Les banques d’Etat chinoises sont de plus en plus impliquées, participant au financement de l’Opéra d’Alger et du Palais des Congrès de Yaoundé. Du côté africain, il n’y a guère que la Banque panafricaine d’import-export (Afreximbank) qui a pris la première initiative d’envergure avec une enveloppe de 500 millions de dollars destinée à soutenir les industries créatives et culturelles en décembre 2020. Malgré quelques déclarations d’intention regroupées dans l’aspiration numéro 5 de l’Agenda de l’Union africaine promettant «une Afrique dotée d’une forte identité culturelle, d’un patrimoine commun et de valeurs et d’éthique partagées» et quelques projets à concrétiser comme le Grand Musée de l’Afrique à Alger, l’organisation panafricaine n’a pas encore pu faire coïncider ses ambitions avec les engagements constatés de la part des Etats.
L’enjeu crucial de la propriété intellectuelle
Les besoins sont énormes : le manque d’infrastructures (espaces de production, salles de cinéma et de concerts), le faible nombre de maisons d’édition et la faible capacité de formation (administrateurs, managers, techniciens, experts numériques etc.). Néanmoins, la vulnérabilité des industries créatives africaines n’est pas que financière, elle est aussi légale et tient à la faiblesse de la réglementation en matière de droits de propriété intellectuelle. Cette question affecte considérablement la protection des créateurs, notamment les droits d’auteur, la négociation des contrats, la production, la distribution et l’accès aux marchés internationaux et, au final, la rentabilité financière des créations.
De nombreuses institutions financières et investisseurs n’étant pas familiers du secteur créatif, ils ne comprennent pas comment évaluer et tarifer les risques, ce qui rend l’accès au capital difficile et coûteux malgré les opportunités pour les investisseurs. En plus de cela, la piraterie, les pratiques de contrebande et le trafic illicite rendent le marché africain difficile à lire. D’une certaine manière, ces enjeux font écho à la question de la restitution des œuvres d’art africain spoliées. Il s’agit encore et toujours d’avoir la pleine souveraineté sur la création africaine.
Une réflexion stratégique sur les droits de propriété intellectuelle est la première mesure urgente à laquelle les Etats devraient s’atteler. La monétisation d’un secteur économiquement prometteur est la seconde. De l’économie du textile au tourisme, ce sont des chaînes de valeur qu’il convient de créer tout en démocratisant l’accès à cette industrie. Le terreau est fertile : en Côte d’Ivoire, les femmes possèdent 80% de l’économie du textile.
L’Afrique a toujours été une terre de création dont l’influence a essaimé partout, mais sans la reconnaissance qui aurait dû aller avec. Le bouleversement technologique actuel, en redistribuant les cartes, offre une occasion unique aux artistes de briller sans se cantonner aux limites de leurs frontières nationales. Cette révolution culturelle est en train de modifier considérablement le paysage créatif mondial. Il revient désormais aux Etats de prendre les mesures règlementaires qui s’imposent pour faire de cette industrie une véritable politique publique et même un puissant outil de politique étrangère.
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.
BAH DIAKHATÉ ET IMAM CHEIKH TIDIANE NDAO LIBÉRÉS
L'activiste et le prêcheur ont été condamnés pour diffusion de fausses nouvelles.
iGFM - (Dakar) Condamnés à trois mois de prison ferme, Bah Diakhaté et l'Imam Cheikh Tidiane Ndao ont déjà purgé leur peine.
L'activiste "républicain" et le prêcheur ont été élargis de prison, a appris Seneweb de Me Alioune Badara Fall.
Pour rappel, ils ont été condamnés pour diffusion de fausses nouvelles. En plus de la peine de prison, ils devaient payer une amende de 100 000 F CFA chacun.
L’activiste Bah Diakhaté avait été interpellé par la Division des investigations criminelles (DIC) après avoir publié une vidéo attaquant Ousmane Sonko. Ces attaques faisaient suite à une déclaration de ce dernier sur le thème de l’homosexualité, prononcée à l’occasion de la visite de l’opposant de gauche français Jean-Luc Mélenchon.
De son côté, le prêcheur Cheikh Ahmed Tidiane Ndao avait critiqué dans une autre vidéo le Premier ministre pour ce qu’il qualifiait de complaisance vis-à-vis de l’homosexualité.
PIKINE TECHNOPOLE, DEUX CORPS SANS VIE RETROUVÉS DANS UN APPARTEMENT
Le célèbre danseur Abdoul Aziz Ba, alias Aziz Dabala, a été retrouvé mort mardi dans un appartement, où une second victime a également été découverte.
Stupeur ! Le danseur Abdoul Aziz Ba a été retrouvé mort hier mardi. Dans le même appartement, où a été faite la découverte macabre, un autre second corps sans vie a été trouvé. La police qui a ouvert une enquête, a relevé certains indices.
Deux corps sans vie, dont celui de Abdoul Aziz Ba, dit Aziz Dabala, ont été retrouvés hier mardi dans un appartement à Pikine Technopole. Selon L’Observateur l’un des corps a été retrouvé dans la salle de bain de l’appartement, et le second, «enveloppé dans un drap», gisait dans le salon.
Un autre indice a retenu l’attention des enquêteurs, selon L’Obs : la porte principale de l’appartement était fermée de l’extérieur. Et sur la serrure de celle de l’une des chambres, également fermée, pendait une clé. S’agit-il d’un double homicide ? Une enquête a été ouverte pour élucider l’affaire.
MAGAL, DÉPLOIEMENT DE 560 SAPEURS-POMPIERS ET PLUSIEURS VÉHICULES
Ce détachement engagé dans la ville sainte de Touba et ses abords a effectué jusqu’à ce jour mardi 20 août 2024 à 19h, 60 interventions de toutes natures avec un bilan estimé à 92 victimes dont 92 sauvées et assistées.
Touba, 21 août (APS) – La Brigade nationale des sapeurs pompiers (BNSP) a mobilisé 560 agents et plusieurs engins et véhicules pour la sécurité des millions de pèlerins prenant part à la 130e édition du Grand Magal de Touba, a indiqué à l’APS le capitaine Yatma Dièye, chef de sa division informations et relations publiques.
”Pour le compte de l’édition 2024, la Brigade a engagé un effectif de 560 sapeurs-pompiers et 93 véhicules, dont 34 ambulances et véhicules secours routiers, 31 engins d’incendie et autres engins spéciaux, judicieusement déployés dans la ville sainte et sur tous les grands axes qui mènent vers Touba”, a-t-il déclaré.
Selon lui, ”la Brigade nationale des sapeurs-pompiers est présente dans la ville sainte de Touba et ses abords, depuis ce lundi 19 août 2024, avec un détachement précurseur engagé le jeudi 15 août”. Ce détachement est déploté pour ”les besoins de la couverture sécuritaire et médicale du Grand Magal de Touba”, a-t-il précisé.
Depuis lors, dit-il, son détachement engagé dans la ville sainte de Touba et ses abords, pour les besoins de la couverture sécuritaire et médicale a ”effectué jusqu’à ce jour mardi 20 août 2024 à 19h, 60 interventions de toutes natures avec un bilan estimé à 92 victimes dont 92 sauvées et assistées.”
”Sur les 60 sorties, les 27 sont relatives à des accidents de la circulation routière ayant occasionné 83 victimes, toutes sauvées et assistées. Forts des efforts de prévention, nous avons enregistré jusqu’à ce jour zéro cas de décès et zéro cas d’incendie”, a précisé le capitaine Dièye.
En ce qui concerne la gestion des inondations, il a indiqué que ”la situation est sous contrôle avec l’engagement de moyens conséquents au niveau des treize sites inondés enregistrés, parmi lesquels huit ont été traités et libérés, dont la mosquée Serigne Saliou et l’hôpital Dianatou.”
”Pour ce qui est du ravitaillement en eau au profit des populations et des pèlerins, 18 citernes, dont 14 de 30.000 litres et 4 de 12.000 litres, ont été déployées judicieusement dans la ville sainte de Touba”, a-t-il informé.
Il a par ailleurs invité tous les usagers de la route ”au strict respect du Code de la route et des règles de conduite pour réduire considérablement le fléau des accidents.”
À ce propos, il a rappelé que lors du Grand Magal de Touba 2023, ”la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a effectué 256 interventions relatives à des accidents de la circulation routière” et ayant occasionné ”919 victimes, dont 23 décès”. ”Cette situation assez alarmante, ne devrait pas se reproduire”, a-t-il affirmé.
Le chanteur Sidy Diop envoyé en prison -
L’artiste chanteur Sidy Diop a été déféré au parquet hier. Il a été placé sous mandat de dépôt par le procureur pour défaut de permis de conduire et d’assurance. Il a passé hier sa première nuit à la citadelle du silence. L’artiste fera face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar lundi prochain. Pour rappel, Sidy Diop a été arrêté le lundi 19 août 2024 par la gendarmerie de Hann pour défaut de permis de conduire et défaut papier d’assurance de sa voiture
Autorisation de l’avortement en cas de viol et d’inceste
Pour mieux outiller les journalistes sur l’autorisation de l’avortement en cas de viol et d’inceste, l’association des journalistes en santé, en collaboration avec Taskforce, a tenu un atelier sur l’avortement médicalisé. D’après la présidente, Madjiguène Sarr Bakhoum, cet atelier aidera les journalistes à avoir une meilleure compréhension de la problématique de l’avortement ainsi que du protocole de Maputo qui met à la charge des États parties l’obligation de donner accès à l’avortement médicalisé aux femmes et aux filles enceintes suite à un inceste, un viol ou toute autre forme d’agression sexuelle ou lorsque la santé mentale ou physique de la femme ou de la fille enceinte est en danger, ou encore lorsqu’il y a risque sur la vie de la femme, de la fille enceinte ou du fœtus. Le rapport sur la situation des droits des femmes dans les lieux de détention au Sénégal en 2015 révèle que 16% d’entre elles sont incarcérées pour infanticide et 3% pour le délit d’avortement. Le crime d’infanticide est souvent la conséquence de situations discriminatoires ou de violences préexistantes, notamment de grossesses issues d’actes de violences sexuelles (viol, inceste pédophilie).
Plainte de Thierno Alassane Sall contre les deux Cheikh
A la suite du jeu de ping-pong entre le ministre de l’Hydraulique et l’ancien directeur général de l’Onas, le député entre dans la danse. Thierno Alassane Sall qui veut la lumière dans cette affaire qui pue la corruption va déposer officiellement aujourd’hui une plainte contre X auprès du procureur de la République, afin qu’il édifie le peuple sénégalais. Selon le leader de la République des Valeurs, au moment où «nous pataugeons dans les eaux nauséabondes qui polluent notre environnement et contaminent nos aliments, le ministre en charge de l’Assainissement et l’ancien Directeur de l’Onas continuent d’enfoncer la république dans les caniveaux, en se lançant des accusations de corruption par presse interposée ». A l’en croire, dans cette affaire d’eaux troubles, une chose est certaine : «l’un des deux, le ministre ou le DG, ne dit pas la vérité. Seule la Justice peut faire la lumière sur cette affaire»
Bras de fer entre la Cbao et les travailleurs
Le bras de fer entre la CBAO et ses travailleurs est loin de connaître son épilogue. L’affaire qui a été évoquée hier à la barre du tribunal du Travail a été renvoyée au 3 septembre prochain pour la mise en état du demandeur du procès opposant la CBAO aux travailleurs licenciés. Il faut souligner qu’Amadou Lamine Diack, Ali coumba Nael, Jean-Claude Husband et Idy Watt avaient saisi le tribunal du travail suite à leurs licenciements pour motif de grève.
L’audit de la SN HLM bouclé
L’audit de la Sn Hlm est bouclé. Les auditeurs ont fini de fouiller la gestion du Directeur général sortant, Mamadou Diagne Sy Mbengue. L’annonce est de l’actuel Directeur général de la SN HLM, Bassirou Kébé qui a d’ailleurs reçu le rapport d’audit le 20 août 2024. Les auditeurs ont examiné toutes les divisions et procédures de la société. Selon Bassirou Kébé, ce bilan est essentiel pour orienter les choix futurs. Il va transmettre le rapport aux autorités compétentes pour une évaluation détaillée de la situation de la SN HLM. La direction s’engage à mettre en œuvre les recommandations afin de renforcer l’efficacité et la crédibilité de l’organisation.
Une commission pour renégocier les contrats d'hydrocarbures
Le gouvernement est déterminé à renégocier les contrats d’hydrocarbures. Il a fait un pas supplémentaire pour revoir les contrats pétroliers, gaziers et miniers pour que le Sénégal en tire davantage de bénéfices. Le Premier ministre Ousmane Sonko a mis en place une commission d'experts. Elle est composée de hauts cadres de l'administration sénégalaise, des experts dans les domaines pétrolier, minier, fiscal et économique. Selon Sonko, l’installation de la commission découle de la volonté du chef de l’Etat de respecter son engagement. « Nous avions eu à regretter et dénoncer vigoureusement la manière dont les accords et les conventions ont été conclus au détriment de la plupart du temps des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple», a déclaré le chef du gouvernement lundi. A l’en croire, le gouvernement a pris l'engagement ferme de revenir sur ces différents accords, de les réexaminer et de travailler à les rééquilibrer dans le sens de l'intérêt national. Le premier exercice consiste à passer en revue ces conventions à l'aune des différentes bases juridiques qui les fondent.
Pastef Keur Massar au front
Les militants du parti Pastef du département de Keur Massar (sages, jeunes, femmes) ont tenu hier un point de presse pour dénoncer les vagues d’attaques contre des responsables de la mouvance présidentielle dont Waly Diouf Bodian. Ils promettent désormais de s’ériger en bouclier contre les détracteurs du régime dont le communicateur traditionnel Bécaye Mbaye à qui ils promettent l’enfer sur le terrain politique.
Colère des ex travailleurs de Icotaf
Revoilà les travailleurs de l’ex usine Icotaf qui continuent de réclamer leurs droits à leur ancien employeur, Oumou Salamata Tall. Selon eux, elle refuse d’appliquer les décisions de justice sur la liquidation de la société. Ces anciens employés de Icotaf qui ont adressé une lettre au Chef de l’État et au Premier ministre espèrent que leurs doléances seront entendues. Jointe au téléphone, Oumou Salamata Tall déclare ignorer ces protestataires.
Escroquerie au foncier
Promoteur immobilier à Pikine Icotaf, Ch. Mbengue est dans de beaux draps. Âgé de 52 ans, le mis en cause a vendu au sieur Ch. Ndiaye un terrain litigieux. Car après avoir remis une avance de 4,800 millions francs sur les 6 millions pour l’achat du terrain, Ndiaye a eu la surprise de sa vie en se rendant sur le site à Tivaouane-peulh pour démarrer les travaux de construction de la parcelle. Une autre personne se présente et dit être le propriétaire du terrain. Les gendarmes de la Dscos se sont rendus sur les lieux pour sommer Ndiaye d’arrêter les travaux. Sachant qu’il a été roulé dans la farine, Ndiaye s’est rendu à la Division des investigations criminelles pour porter plainte contre le promoteur indélicat Ch. Mbengue. Ce dernier a reconnu les faits avant de solliciter un moratoire. Ce que le plaignant Ch. Ndiaye a refusé. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour escroquerie au foncier.
Grogne des boulangers
Le regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs) est en colère contre l’État du Sénégal qui a imposé les prix du pain en lieu et place d’une homologation. Ils estiment que le Gouvernement a fixé la baguette à 150 francs sans tenir compte de la cherté des intrants comme la levure, le sel, les améliorants mais aussi du coût de l’eau et de l’électricité. Ils ont, d’ailleurs, tenu un point de presse à Guédiawaye pour annoncer la fermeture d’une dizaine de boulangeries, la réduction de leurs personnels. Ils exhortent l’État à engager des discussions pour éviter la mort programmée de leur secteur.
Coup de gueule des ferrailleurs
La fédération nationale des ferrailleurs, recycleurs et brocanteurs (Fnfrb) dit halte aux lobbies qui veulent s’approprier leur secteur. Pour le président, Assane Bischichi, des lobbies sont en train de manœuvrer pour s’accaparer des licences d’exportation de la ferraille. Ils pensent que cela ne passera pas au regard de la volonté des autorités, notamment du ministre du Commerce, d’assainir leur secteur
Proparco alloue 6,5 milliards à Acep Sénégal
Proparco, une filiale du groupe Agence française de développement (AFD) a alloué à Acep Sénégal une ligne de crédit senior de 6,5 milliards de francs CFA. Ce financement vise à stimuler l'expansion des prêts de cette structure, en particulier auprès des micro-agriculteurs et micro-entrepreneurs opérant dans la chaîne de valeur agro-alimentaire locale. Selon un communiqué reçu à «L’As», ce financement vise à soutenir les très petites et moyennes entreprises (TPE/PME) en mettant un accent particulier sur celles détenues ou dirigées par des femmes. D’après la même source, ce partenariat devrait permettre au minimum de doubler l'activité de prêts d'ACEP Sénégal, renforçant ainsi l'autosuffisance alimentaire du Sénégal. Grâce à cette ligne de crédit, Acep Sénégal pourra créer près de 7 500 emplois et soutenir environ 2 300 TPME, dont au moins la moitié est impliquée dans le secteur agricole. Cette approche intégrée vise à renforcer toute la chaîne agricole locale, à accroître l'échelle des opérations, et à contribuer significativement à la souveraineté alimentaire du Sénégal. Àce jour, 49 % des sociétaires et 46% des clients d’ACEP Sénégal sont des femmes, tandis que les prêts qui leur sont accordés ne représentent que 23% de l’encours. Afin de développer l’entrepreneuriat féminin, ACEP a mis en place des dispositifs permettant de favoriser l’inclusion financière des femmes.
L’APPEL invite à une mise à jour du CNRA
En voulant appliquer à la lettre le code de la presse, les autorités doivent commencer par la mise à jour du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Le rappel est de l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL), qui a appris à travers un communiqué que le CNRA rappelle aux éditeurs, distributeurs et diffuseurs que selon l’article 94 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse, que l’exercice de toute activité est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation. L’association est surprise que le CNRA attende maintenant pour rappeler cette importante disposition. Et pourtant, ajoute-elle, le régulateur a eu le temps d’organiser des concertations avec les radios et télévisions traditionnelles en février 2021 jusqu’à signer des conventions et cahiers de charges avec leurs directions. Pourquoi les éditeurs de la presse en ligne, notamment des WebTV et WebRadio, n’étaient pas conviés à ces pourparlers, s’interrogent-ils. L’association a toujours rappelé aux autorités que le CNRA est caduc et qu’il ne peut plus assurer la régulation d’un secteur où le numérique a fini par s’imposer. Elle le réitère et demande ainsi à tous ses membres et acteurs de l’écosystème digital média de ne pas donner suite à cette injonction du CNRA. Les éditeurs de la presse appellent les nouvelles autorités à rouvrir les discussions sur l’avant-projet de la HARCA qui est au secrétariat général du gouvernement pour opérer les mises à jour nécessaires.