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18 novembre 2024
80% DES TRAVAILLEURS NON INSCRITS A L’IPRES ET A LA CSS
Le secteur horticole qui se développe est encore plombé par de nombreux problèmes, notamment la prise en charge de ses travailleurs qui n’ont accès à aucune structure de prise en charge sociale.
Le secteur horticole qui se développe est encore plombé par de nombreux problèmes, notamment la prise en charge de ses travailleurs qui n’ont accès à aucune structure de prise en charge sociale.
Les travailleurs du secteur horticole, grand pourvoyeur d’emplois, ne sont pas valorisés. Selon une étude faite par la Cnp internationale, le travail dans le secteur n’est pas décent. «Nous avons constaté qu’il n’y a pas de travail décent dans le secteur horticole. Suite à cette restitution, on sait que 80% des travailleurs ne sont pas inscrits à l’Ipres, à la Caisse de sécurité sociale, à une Ipm. Ils n’ont pas de Couverture maladie universelle. S’ils ont des problèmes de santé, ils sont obligés d’aller voir leurs familles», a révélé Mariama Diallo, Secrétaire générale de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (Udts). D’après elle, ils travaillent au-delà des heures que le Code du travail préconise.
A en croire la Secrétaire générale de l’Udts, ces employés qui utilisent des pesticides ne sont pas couverts en dépit des risques encourus. «Ils n’ont pas de chaussures, ni de gants pour se protéger. Ils sont exposés à ces produits nocifs à leur santé», alerte-telle. Elle souligne la présence dans ce secteur d’enfants et de femmes enceintes alors qu’elles sont rémunérées en deçà du Smic. «Les femmes sont aussi confrontées au problème d’accès à la terre. C’est comme si les femmes ne faisaient pas partie du Sénégal. Toutes les terres appartiennent aux hommes qui emploient les femmes. Pourtant, ce sont les femmes qui sont dans les champs et qui travaillent avec leurs enfants du matin au soir, sans répit ni heure fixe de travail et de repos. Elles travaillent de 6 heures du matin à 17 heures», a-t-elle dit. C’est le même constat qui a été fait par Francesca Van Dusseldrop, Coordonnatrice régionale Afrique de l’Ouest de la Cnp internationale. «Nous avons constaté que les conditions des travailleurs ne sont pas des meilleures par rapport au contrat, au paiement, à la protection sociale, à l’assurance maladie. Très peu offrent une assurance maladie aux travailleurs, une protection sociale quasi absente. Même les employeurs reconnaissent que la situation des employés laisse à désirer», a-t-elle déclaré. Elle promet de créer des espaces de dialogue au sein des entreprises ou des appuis aux coopératives pour voir comment améliorer les conditions de travail dans ce secteur. «Il y a de cela deux ans, nous avons choisi une approche chaîne de valeur. C’est le potentiel d’emploi dans le secteur qui nous a poussés à accompagner le Sénégal. Nous voulons que les jeunes aussi restent dans le secteur. Quand on parle d’emploi, on parle de travail décent. Nous voulons que ces emplois apportent de la valeur», a-telle précisé.
Par ailleurs, une étude, qui a permis de déceler ces difficultés dans le secteur, était basée sur 5 produits (oignon, mangue, haricot vert, noix de cajou et tomate industrielle) qui sont choisis en fonction de leur potentiel pour la création des emplois et des exportations. Roger Akin, chef de mission adjoint à l’ambassade des Pays-Bas à Dakar, explique : «C’est un secteur ou le Sénégal et les Pays-Bas se retrouvent. Le secteur horticole est très développé aux Pays-Bas. Nous avons un partenariat avec le Sénégal. La semaine passée, nous avions organisé une journée à la ferme orange. Une activité qui a réuni plus de 15 entreprises hollandaises actives dans le secteur de l’horticulture. Dans le cadre de la coopération, les Pays-Bas aident les producteurs horticoles dans la production de l’oignon et leur octroient aussi des semences au niveau des Niayes, et les pourvoient aussi en techniques et connaissances dont les horticulteurs ont besoin. Cette démarche colle parfaitement avec la vision du gouvernement sénégalais. Nous les aidons aussi dans le stockage.» En dehors de ces appuis extérieurs, les syndicalistes invitent les autorités à œuvrer pour la valorisation de ce secteur et la protection des travailleurs.
Par Hamidou ANNE
MON GENERAL, JE VOUS SALUE
Gouverner, c’est tâcher d’être en toutes circonstances à la hauteur des responsabilités qui s’imposent à nous. C’est se méfier du reflet de sa propre image pour ne sacraliser que l’intérêt général et le culte de l’Etat.
Gouverner, c’est tâcher d’être en toutes circonstances à la hauteur des responsabilités qui s’imposent à nous. C’est se méfier du reflet de sa propre image pour ne sacraliser que l’intérêt général et le culte de l’Etat. La menace, l’outrance et l’intimidation constituent non seulement une perte de temps dans une société ouverte comme le Sénégal, mais elles révèlent surtout une absence de tenue pour ceux-là que le destin a conduits aux responsabilités. Le miracle de notre démocratie, c’est qu’elle peut élever n’importe qui aux stations les plus élevées de l’Etat. C’est charmant, car ainsi s’exprime ce principe sacré de l’égalité devant les opportunités de la République. Mais ce charme, quand les incompétents, en plus d’être incapables, exercent le pouvoir, peut vite devenir une tache, voire une gangrène sur le corps d’un pays. La percée populiste constitue une tache hideuse sur un grand pays comme le nôtre.
Nous sommes en temps de campagne électorale en vue des Législatives anticipées du 17 novembre, les états-majors politiques rivalisent d’ardeur pour convaincre les citoyens. Les candidats investis des 41 listes en compétition sont invités à s’armer non pas de couteaux ou de machettes, mais de programmes et de propositions concrètes pour s’attirer les votes des électeurs. L’animation politique et les propos dits de campagne conduisent à certains excès pardonnables. Ce qui, en revanche, relève d’une pure mesquinerie, et donc est impardonnable, est l’acharnement à salir ses honorables concitoyens devant les foules. Surtout quand on n’a pas le millième de ces personnalités en termes d’éthique, de talent, de tenue, de parcours et de respectabilité. En plus de la lâcheté qui pousse un homme à formuler des propos graveleux vis-à-vis d’un officier militaire, donc astreint au devoir de réserve. Aucune personne sensée ne croira aux allusions répugnantes à l’encontre du Général Souleymane Kandé, car les citoyens, par leur sagacité et par habitude, ont certifié l’autre comme un diseur de contrevérités.
J’ai lu récemment une phrase de Kamala Harris, rappelant qu’elle venait en campagne avec une liste de choses à faire une fois élue, pendant que son adversaire populiste arrivait avec sa liste d’ennemis à abattre. Cette phrase m’a fait automatiquement penser au contexte sénégalais : aucune proposition sérieuse de la tête de liste de Pastef autre que les habituels excès dont nos oreilles sont rebattues. Sur les 41 têtes de liste, il s’agit du seul qui s’acharne à salir les gens, à s’inventer des ennemis et à sortir des énormités quotidiennes comme le compte bancaire à 1000 milliards. «Donnez-nous la majorité pour mettre des citoyens en prison.» «Donnez-nous la majorité pour qu’on aille récupérer les milliards pillés.» Ces gens dirigent le pays depuis sept mois et n’ont formulé aucune proposition sérieuse, ne faisant que persister dans les anathèmes, les vanités et la pollution sonore permanente. Ils agissent comme des enfants, mais s’amusent avec, non pas un ballon de baudruche, mais avec les instruments d’un Etat que des générations de Sénégalais ont bâti, des décennies durant. Pour illustrer mon propos ainsi que le personnage burlesque auquel nous avons à faire, je renvoie au délicieux texte du brillant Serigne Saliou Diagne intitulé «L’enfant gâté de la République et son univers dystopique», publié il y a un an dans ces colonnes.
Je ne développerai pas outre mesure sur la chose militaire, car il faut que nous, citoyens, soyons plus responsables que le Premier ministre. L’Armée doit être enlevée du débat politicien, il s’agit d’un pan essentiel de l’Etat et d’un symbole du prestige de l’Etat. Ce n’est guère un hasard si la tradition de la pratique parlementaire consiste à voter le budget des Armées sans débat. La responsabilité et la précaution obligent à rester muet sur les choses relevant de la Grande Muette. Pour rappel, le Président Sall a remercié dare-dare le directeur de l’Administration générale et de l’équipement de la présidence de la République quand ce dernier avait émis publiquement un curieux avis sur le devoir de réserve des soldats en matière politique. Un homme d’Etat était à l’époque chef de l’Etat et avait ainsi agi en responsabilité et conformément à l’exigence de rester fidèle à nos usages républicains.
Souleymane Kandé, en bon soldat, est réservé et discret. Avant de porter ses étoiles de Général acquises sur les théâtres d’opération, au milieu des coups de feu, il a risqué sa vie en Centrafrique, au Congo, en Côte d’Ivoire, comme il a risqué sa vie au nom de l’intégrité territoriale du Sénégal, à Bamoune-Bilass, à Boussoloum, à Badiong ou à Sikoune. Ce sont ses états de service qui ont fait sa notoriété. Les allusions nauséabondes de certaines personnes ne sont qu’une nouvelle médaille sur une poitrine déjà garnie de distinctions. Souleymane Kandé est un officier digne, un homme d’honneur, un patriote et un républicain. Ceux qui s’en prennent au Général Kandé, avec la lâcheté qui les caractérise et le dégoût qu’ils inspirent, ne renvoient aux Sénégalais que l’expression de leur propre vulgarité. Mais le penseur chrétien Georges Bernanos avait averti : «Les ratés ne vous rateront pas.»
QUALIFICATIONS CHAN : LE SENEGAL AFFRONTERA LE LIBERIA AU SECOND TOUR
Le Sénégal affrontera en fin décembre, le Libéria au deuxième tour des qualifications pour le Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN) 2024 dans la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA-A).
Le Sénégal affrontera en fin décembre, le Libéria au deuxième tour des qualifications pour le Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN) 2024 dans la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA-A).
Le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie vont accueillir conjointement la huitième édition du Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN), prévue du 1ᵉʳ au 28 février 2025.
Le Sénégal vainqueur de la septième édition du CHAN, qui a eu lieu en Algérie (13 janvier-4 février 2023), a été exempté du premier tour. Il devait affrontera au second tour, en aller et retour, le gagnant de l’unique match du premier tour entre la Sierra Leone et le Liberia.
Sept pays étaient engagés dans ces qualifications de la zone A de l’UFOA : Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Liberia, Sénégal et la Sierra Leone.
Les autres matchs du second tour opposeront la Mauritanie au Mali et la Guinée à la Guinée-Bissau.
Ce deuxième tour se déroulera du 20 au 22 décembre et du 27 au 29 décembre 2024.
Le CHAN est une compétition créée par la CAF depuis 2009 pour ‘’servir de vitrine au talent exceptionnel et à la qualité du football africain’’ en évolution.
Dix-neuf nations prendront part à cette compétition au lieu des seize pays qui y participaient habituellement.
Le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie sont qualifiés d’office pour le CHAN.
Chacune des cinq zones du continent à savoir l’Union des fédérations ouest-africaines de football zone A (UFOA-A), l’UFOA-B, l’Union nord-africaine de football, l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale et le Conseil des associations de football en Afrique australe, sera représentée par trois équipes.
La zone du Conseil des associations de football d’Afrique de l’Est et Centrale (CECAFA), ”incluant les trois pays organisateurs, bénéficiera d’une place additionnelle en raison de sa qualification automatique en tant que zone hôte”.
Les pays hôtes prendront part aux éliminatoires et seront rejoints au tournoi final par l’équipe qui obtiendra le meilleur résultat lors des éliminatoires de la zone CECAF
Le Maroc et la République Démocratique du Congo, avec deux trophées, sont les nations les plus titrées de cette compétition.
Le championnat d’Afrique des nations est organisé tous les deux ans en alternance avec la CAN.
LES GROSSIÈRES ERREURS DU FMI
Ndongo Samba Sylla et Peter Doyl pointent des projections d'inflation qui défient non seulement la logique mais aussi l'histoire économique du pays. Une situation qui pourrait avoir des répercussions dramatiques sur l'économie nationale
Pour l'économiste Ndongo Samba Sylla, les prévisions du Fonds monétaire international (Fmi) sur le Sénégal comportent de grossières erreurs. Dans un article co-écrit avec l'économiste américain Peter Doyl, Dr Sylla pense que ces erreurs d'analyse du Fmi peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour l'économiste sénégalaise.
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale sont revenus au-devant de la scène au Sénégal. Mais Dr Ndongo Samba Sylla souhaite attirer l’attention des autorités sénégalaises sur les «erreurs grossières» de ces institutions de Bretton Woods. «Nous souhaitons attirer l'attention sur les erreurs grossières dans les projections du FMI pour le Sénégal, notamment en ce qui concerne l'inflation», soutient l'économiste du développement dans l'article co-écrit avec l'économiste américain Peter Doyl avant d'ajouter : «Comme le montre la base de données du WEO, le FMI prévoit un taux d'inflation moyen d'environ 2% chaque année entre 2025 et 2029. Ces estimations sont globalement conformes à la version d'avril 2024 du WEO bien qu'elles puissent être considérées comme optimistes pour la période 2024-2026, compte tenu de la réduction attendue des subventions à l'énergie».
Cependant, note-t-il, jusque-là, les récentes projections du FMI concernant l'inflation en fin de période sont tout simplement impossibles. Le WEO d'octobre 2024, renseigne Dr Sylla, prévoit une inflation en fin de période de -13,4% en 2025 et de 41,9% en 2026. «Ces projections ne reposent sur aucune base logique ou factuelle. Elles contredisent même les propres projections du FMI concernant l'inflation annuelle moyenne pour les années 2025 et 2026», alerte l'ancien chargé de programme à la Fondation Rosa Luxembourg.
À l'en croire, en effet, la seule fois où l'inflation en fin de période a atteint plus de 20%, c'était en 1994. «L'année où le franc CFA a été dévalué de 50% par rapport au franc français. L'inflation de fin de période s'est élevée à 37,5% au cours de cette année exceptionnelle. Et même alors, le taux d'inflation de fin de période de l’année précédente, c’est-à-dire 1993, n'était certainement pas un nombre négatif au-delà de 10%», précise le chercheur. Connu pour son combat contre l'agenda dit néolibéral, il trouve que des erreurs aussi flagrantes de la part du FMI pour le Sénégal, dans son analyse la plus récente et la plus en vue, sont très préoccupantes. Il craint dans ce cas qu'il existe un risque évident d'imposer au Sénégal des conditionnalités inappropriées.
Et de son avis, il ne s'agit pas d'un risque théorique. Des erreurs, insiste-t-il, dans les conditionnalités résultant d'erreurs de calcul du FMI ont été constatées récemment dans d'autres programmes du FMI en Afrique. Y compris, d'après lui, dans la dernière revue du programme du FMI pour le Kenya. Interpellant le FMI, Dr Ndongo Samba Syllla déclare : «Il est essentiel, ne serait ce que par respect pour la souveraineté de ses pays membres, que le FMI s'assure que ses projections répondent aux normes professionnelles les plus élevées. Dans le cas des projections d'inflation au Sénégal, à l'heure actuelle, cette exigence n'est tout simplement pas respectée.»
L'HEURE TOURNE ET LE DUEL HARRIS-TRUMP RESTE IMPREVISIBLE
Aucun sondage ne parvient à départager Kamala Harris et Donald Trump: à deux jours du scrutin, jamais l'issue d'un duel présidentiel aux Etats-Unis n'avait été aussi imprévisible, entre deux candidats que tout oppose
Aucun sondage ne parvient à départager Kamala Harris et Donald Trump: à deux jours du scrutin, jamais l'issue d'un duel présidentiel aux Etats-Unis n'avait été aussi imprévisible, entre deux candidats que tout oppose.
Et c'est bien parce que l'élection s'annonce très serrée, parce qu'elle se jouera probablement à quelques dizaines de milliers de voix dans l'un ou l'autre des Etats très disputés, que l'ancien président républicain pose déjà les jalons d'une contestation en cas de défaite.
"Ils essaient à toute force de voler" l'élection, a-t-il prétendu, coiffé de sa traditionnelle casquette rouge, pendant un rassemblement en Caroline du Nord dimanche, en remettant déjà en question la fiabilité du décompte des voix.
Le monde attend de savoir si l'Amérique va ouvrir pour la première fois les portes de la Maison Blanche à une femme, la vice-présidente démocrate Kamala Harris. Ou si elle va y renvoyer Donald Trump, à l'issue d'une campagne pleine de convulsions.
Plus de 76 millions d'Américains ont déjà voté, de manière anticipée ou par correspondance. Mardi, lorsque les bureaux de vote de la première puissance mondiale fermeront, c'est une période d'attente fébrile qui commencera. Nul ne sait s'il faudra des heures ou des jours pour que les médias américains, dont c'est traditionnellement la prérogative, attribuent la victoire à l'un ou l'autre.
Le dernier sondage New York Times/Siena, concentré sur sept Etats cruciaux, donne Kamala Harris en tête dans une majorité d'entre eux (dans le Nevada, en Caroline du Nord, en Géorgie, dans le Wisconsin), et à égalité avec Donald Trump dans deux autres (Pennsylvanie et Michigan), quand son rival la devancerait en Arizona.
Dans tous les cas, l'écart est infime, rendant toute conclusion impossible.
Ecart infime
La candidate démocrate fait campagne au centre et compte sur la défense du droit à l'avortement pour mobiliser en masse les femmes.
Donald Trump, loin de viser les électeurs modérés, déploie une rhétorique toujours plus violente.
Dimanche, faisant référence au dispositif de protection déployé autour de lui après deux tentatives d'assassinat, il a dit que pour l'atteindre, "il faudrait tirer au travers" des journalistes, ajoutant: "Cela ne me dérange pas tant que ça."
A l'approche du jour J, les deux rivaux, qui dépensent des centaines de millions de dollars chacun, essaient d'occuper le terrain et de saturer l'espace médiatique.
Samedi, Kamala Harris s'est livrée à un exercice d'auto-dérision dans l'émission humoristique "Saturday Night Live".
La vice-présidente, ancienne procureure de Californie née il y a 60 ans d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, est entrée soudainement en campagne en juillet après le retrait fracassant de Joe Biden, 81 ans.
"Fasciste", "bête"
Dimanche, elle retourne dans le Michigan, Etat pivot industriel au bord des Grands lacs, où il lui faut convaincre un électorat de cols-bleus.
Elle devrait encore appeler à "tourner la page d'une décennie avec Donald Trump", milliardaire new-yorkais de l'immobilier, élu président à la surprise générale en 2016, et qui a autant bouleversé la démocratie américaine que les relations internationales.
Kamala Harris le dépeint en "fasciste" à l'esprit "vengeur" .
Le tribun populiste, sur lequel les condamnations judiciaires et inculpations semblent glisser, est lui passé aux insultes ouvertes, en disant de sa rivale qu'elle est "bête comme ses pieds".
Il se présente en homme providentiel pour des Etats-Unis menacés d'un cataclysme économique et "envahis" par des millions d'immigrés clandestins "meurtriers".
Le mode de scrutin aux Etats-Unis, pays fédéral, est complexe. La présidence est adjugée au suffrage universel indirect: les Américains votent pour un collège de 538 grands électeurs, répartis entre les 50 Etats, sans que le total des voix à l'échelle nationale ne soit décisif.
Une grande majorité de ces Etats sont déjà considérés comme acquis soit à Kamala Harris, soit à Donald Trump. Voilà pourquoi les efforts des candidats et le suspense se concentrent sur les sept "swing states".
L'ancien président n'a jamais reconnu sa défaite de novembre 2020. Il est poursuivi au pénal pour son rôle dans l'assaut de ses partisans contre le Capitole, siège du Congrès à Washington, le 6 janvier 2021.
LES ECLAIRAGES DU FONSIS SUR LE CHOIX DE SINOHYDRO
Le Fonds Souverain d’investissements Stratégiques du Sénégal (FonSiS) se mêle à la polémique sur le choix de Sinohydro pour les études du projet de grand Transfert d'eau
Le Fonds Souverain d’investissements Stratégiques du Sénégal (FonSiS) se mêle à la polémique sur le choix de Sinohydro pour les études du projet de grand Transfert d'eau (gTe). Son Directeur général Babacar Gningue précise qu'il ne s'agit pas d'un marché public passé de gré à gré, mais d'un protocole d'accord entre structures de droit privé pour financer les études de faisabilité avec ses propres fonds.
Le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS) se veut formel sur son partenariat avec l'entreprise Sinohydro. D’après son directeur général, Babacar Gningue, ledit partenariat repose sur un protocole d'accord entre deux entités de droit privé, en l’occurrence le Fonsis et Sinohydro, et non sur un marché public passé de gré à gré ou via une entente directe. Il rappelle en effet que dans un marché de gré à gré ou une entente directe, l'État sélectionne un prestataire financé par des fonds publics. «Cinq candidats internationaux ont été mis en compétition et classés sur la base de sept critères clés», précise le directeur général du Fonsis dans un communiqué reçu à «L’As».
A l’en croire, c'est Sinohydro qui prend en charge tous les coûts des études, sans contribution financière de l'État. «Selon le Code des marchés publics, un marché public implique un contrat onéreux établi par une autorité contractante pour ses besoins de travaux, fournitures ou services. Ainsi, le partenariat Fonsis-Sinohydro n'impliquant aucun fonds public ne s'apparente ni à un marché de gré à gré ni à une entente directe.
La sélection de Sinohydro s'est faite après une compétition entre 5 entreprises internationales, reconnues pour leurs expertises en matière d'infrastructures hydrauliques», ajoute M. Gningue. Il souligne, en outre, que les 7 critères retenus pour leur évaluation incluent la prise en charge complète des études (techniques, financières, environnementales), la capacité technique et financière pour une réalisation rapide du projet, la réalisation de projets similaires en Afrique, la transmission préalable de l'estimation du coût des études, la capacité à proposer un financement pour les phases ultérieures, la disponibilité d'une équipe technique basée à Dakar, et l'engagement d'assistance technique pour les phases ultérieures. «Le Fonsis, en tant qu'instrument stratégique de l'État, mobilise des capitaux privés pour réduire la pression sur le budget public, à travers des schémas de co-investissement avec le secteur privé national et international. La mobilisation de capitaux privés dans des projets stratégiques pour le pays est essentielle pour son développement», affirme Babacar Gningue. Il rappelle que le projet GTE est une ambition que notre pays cherche à concrétiser depuis un peu plus de 40 ans. «Il vise à garantir l'accès à l'eau potable pour plus de 5 millions de Sénégalais vivant dans les villes de Dakar, Mbour, Thiès, Touba, ainsi que l'irrigation de près de 12 000 hectares de terres situées dans la zone des Niayes», soutient le Directeur général du Fonsis.
AMADOU BA LANCE DES PIQUES AU POUVOIR
«Gérer un pays par des paroles en l’air n’existe nulle part «wakh miy dox amoul fenneu» !» C’est par cette pique que la tête de liste nationale de la coalition Jamm ak Njariñ a démarré sa campagne dans le Fouladou.
Le leader de la coalition Jamm ak njariñ était dans le Fouladou ce week-end dans le cadre de sa campagne pour les élections législatives anticipées. Amadou Ba a profité de son passage à Vélingara et médina Yoro Foulah pour lancer des piques au pouvoir avant d’inviter l’opposition à faire bloc pour une large majorité.
«Gérer un pays par des paroles en l’air n’existe nulle part «wakh miy dox amoul fenneu» !» C’est par cette pique que la tête de liste nationale de la coalition Jamm ak Njariñ a démarré sa campagne dans le Fouladou. Amadou Ba qui était à Vélingara samedi dernier estime que le pouvoir actuel a fini de montrer son incapacité à gérer ce pays. Pour lui, on parle beaucoup dans ce pays, alors que le travail ne s’accommode pas de bavardage. «La parole est le lot du Parlement qui reste le lieu par essence du débat démocratique», dit-il à ses adversaires du pouvoir actuel dans une déclaration parvenue à «L’As». L’ancien Premier ministre indique que le gouvernement est attendu sur le terrain de l’action. S’adressant à Ousmane Sonko, il déclare : «les menaces, la violence, l’argument des biceps, les diatribes, les accusations mensongères… ne peuvent pas constituer des solutions aux défis auxquels les gouvernants font face». Au contraire, dit-il, «le progrès résulte de l’unité, du travail bien fait et de l’engagement patriotique de chacun».
Par ailleurs, il invite les populations à sanctionner Pastef en donnant la majorité à l’opposition dont il salue la dynamique unitaire au niveau du département de Vélingara où les leaders locaux sont parvenus à mettre en place une inter-coalition. Une posture qui renseigne, selon le leader de la Nouvelle responsabilité, de leur volonté commune de venir à bout de «l’adversaire». Il renseigne que cette dynamique fera la différence le jour du scrutin. Il a profité de son passage à Vélingara pour tendre la main au premier magistrat de la ville. «Woury Bailo Diallo est un ami de très longue date que j’invite à rallier la coalition de l’avenir pour y jouer un rôle prépondérant», at-il déclaré, avant d’inviter les acteurs politiques à bannir toutes sortes de violences en cette période électorale et à cultiver la paix, la stabilité et la concorde nationale.
Arrivée tard dans la soirée du samedi, la caravane d’Amadou Ba a été accueillie par une foule à Médina Yoro Foulah (MYF). Une mobilisation qui n’étonne guère la tête de file de Jamm ak Njariñ. « Sur les onze maires du département, dix sont toujours avec nous, en plus du président du Conseil départemental», s’est-il félicité. Il ajoute : «A MYF, l’opposition politique a réussi la prouesse de mettre en place une inter-coalition qui présage un triomphe d’Amadou Ba et ses troupes».
MIGNANE DIOUF DU FORUM SOCIAL SENEGALAIS REAGIT FACE AUX PRIORITES HYDRAULIQUES DU SENEGAL
Dans un contexte de changement climatique, Mignane Diouf appelle à reconsidérer les priorités nationales en matière de gestion de l'eau, pointant les récentes crues dans les régions du nord et de l’est du Sénégal
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, a récemment annoncé l’annulation du contrat de l’usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte, signé sous l'ancien président Macky Sall, soulignant que cette installation présenterait des coûts de production élevés et ne constituerait qu'une solution temporaire. Dans un entretien sur 2Stv, M. Dieye a confirmé que, bien que le gouvernement ne soutienne pas ce projet, il avait encouragé ACWA Power à explorer d’autres perspectives d’investissement au Sénégal. Cette décision de renégociation du projet a suscité des réactions vives de la société civile.
Pourtant, à son retour de voyage qui l’a mené en Turquie et en Arabie Saoudite, le président Bassirou Diomaye Faye a surpris en déclarant que le gouvernement va renégocier avec ACWA Power, en vue de relancer ce projet. Invité à s'exprimer sur le sujet, Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social Sénégalais a précisé que cette décision est "une source de confusion". "Nous avons appris par voie de presse cette déclaration du chef de l'État qui affirme que le Sénégal va renégocier avec les Saoudiens ce projet-là de dessalement sur la Grande Côte," a-t-il déclaré. Pour Mignane Diouf, cette initiative suscite des interrogations : "À l'époque, quand le ministre avait déclaré que ce contrat était arrêté, nous avions applaudi de deux mains, car dès le départ, nous étions contre ce projet en raison des risques environnementaux et des dégâts potentiels " renseigne ce dernier.
L’acteur de la société civile exprime des réserves sur le manque de justification de ce type de projet, rappelant qu'un programme de dessalement est déjà en cours au phare des Mamelles. "Il n'y avait pas donc à notre avis la pertinence d'en faire un deuxième," affirme-t-il. Pour lui, le Sénégal dispose d'une quantité abondante d'eau douce se déversant dans l'Atlantique, notamment à partir de Saint-Louis. Selon lui, il serait plus judicieux d'exploiter cette ressource plutôt que d’investir dans un coûteux processus de dessalement. "Est-ce que ce n'était pas mieux de voir comment orienter toute cette quantité là où on en a besoin au lieu de dépenser des milliards et des milliards de dollars pour un projet de dessalement ?" questionne le coordonnateur du Forum Social Sénégalais.
Les critiques portent également sur le coût du mètre cube d'eau dessalée, jugé "très cher" en raison des coûts de production élevés, ainsi que sur l'impact environnemental des résidus salins qui pourraient nuire à l’écosystème marin. "Les spécialistes nous disent que quand vous les entassez en mer, ça crée des situations qui obligent les poissons à fuir," explique-t-il. Enfin, dans un contexte de changement climatique, Mignane Diouf appelle à reconsidérer les priorités nationales en matière de gestion de l'eau, pointant les récentes crues dans les régions du nord et de l’est du Sénégal, qui ont provoqué des inondations à Matam, Ferlo, et Ranérou. "Compte tenu de tout cela, on aurait dû avoir la priorité ailleurs que d'aller vers un projet de dessalement," conclut-il.
Mignane Diouf rappelle que d'autres renégociations, notamment celle du contrat de gestion de l'eau avec Suez, devraient également être priorisées, en raison de la hausse des factures et des fréquentes coupures d'eau. "Notre position n'a pas varié : environnementalement, économiquement et financièrement, nous pensons qu'on ne gagne pas grand-chose avec ce projet," affirme-t-il, renouvelant son opposition au projet de dessalement de la Grande Côte.
Pour rappel, l’ancien président Macky Sall et Acwa Power avaient signé un contrat de construction et d’exploitation d’une usine de dessalement d’une capacité nominale de 400.000 m3/jour. Ce contrat signé à 6 jours de la fin du mandat de Macky Sall va engager l’Etat du Sénégal sur une période de 30 ans.
LES MISES EN GARDE DU CHEF DE L’ÉTAT A LA UNE DE LA PRESSE
Les publications de ce lundi font le point sur les mises en garde du président de la République contre les auteurs de violences électorales notées dans la campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain
Dakar, 4 nov (APS) – Les mises en garde du président de la République contre les auteurs de violences électorales notées dans la campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain font le menu des quotidiens parvenus à l’APS ce lundi.
Affichant à sa Une que ‘’Diomaye brandit le bâton’’, Walf Quotidien cite le chef de l’État, en page intérieur, qui déclare : ‘’La justice fera son travail en toute sérénité, sans parti pris’’.
C’est qu’en effet, ajoute le journal Walf, à l’instar des citoyens, ‘’les observateurs constatent la persistance de la violence qui a pris le dessus sur les programmes’’, après une semaine de campagne.
Face aux tensions notées, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, cité par Le Soleil, a averti que ‘’les responsables vont devoir assumer’’.
‘’De retour de sa visite officielle à Ankara (Turquie)”, après un séjour en Arabie Saoudite, le chef de l’Etat a ‘’condamné ces actes de violence et demandé aux acteurs politiques de prendre leurs responsabilités par rapport aux discours qui alimentent les scènes de violence et qui n’honorent pas le Sénégal’’, poursuit le journal.
Dans la même lancée, Sud Quotidien affiche à sa Une : ‘’Diomaye interpelle les leaders politiques’’ à faire preuve de ‘’maturité et de responsabilité’’. Il a dans le même temps, indique la publication, informé ‘’avoir instruit le ministre de la Justice d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités dans les actes de violence notés au cours de cette première semaine de campagne électorale’’.
Le journal Le Quotidien, titre, quant à lui, sur le voyage du chef de l’État en Arabie Saoudite lors duquel Diomaye Faye a pu rétablir le contrat avec la compagnie Acwa Power, chargé d’installer une usine de dessalement d’eau de mer ‘’que le gouvernement sénégalais, à travers son ministère de l’Hydraulique, avait dénoncé il n’y a pas longtemps’’.
Une ‘’décrispation’’, suite à ‘’l’audience que Ben Salman [le prince héritier d’Arabie Saoudite] a accordée à Diomaye’’, qui fait dire au journal Les Échos qu’‘’Acwa Power revient par le fenêtre’’.
Quasiment et sans surprise, tous les journaux ont fait de la campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain, leurs choux gras.
Yoor-Yoor affiche à sa une les promesses du Premier ministre et tête de liste de PASTEF (pouvoir) aux régions sud et sud-est du pays.
‘’Pour cette année, avec le Plan Diomaye pour la Casamance, on a déjà débloqué une enveloppe de 15 milliards de FCFA destinée à l’accompagnement des populations’’, souligne le journal qui cite Ousmane Sonko, vêtu d’une tenue traditionnelle Diola.
La même publication relaie également les déclarations d’Anta Babacar Ngom de Samm Sa Kaddu (opposition) à Sédhiou, qui dit vouloir ‘’défendre les urgences de la région’’.
L’ancien Premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle du 24 mars dernier, Amadou Ba, dans le journal Direct News, estime que ‘’le travail ne s’accommode pas de bavardage’’. Une raillerie, lancée à Médina Yoro Foula (sud) et adressée à Ousmane Sonko, selon la publication.
L'observatoire électoral panafricain condamne la violence
La mission conjointe de l'observatoire électoral panafricain et l'académie diplomatique africaine dénoncent les actions de violence qui ont marqué le début de la campagne électorale. En effet, le panel de la mission d'observation électorale condamne énergiquement « les actions odieuses de violence d'ici et d’ailleurs mettant en mal le système démocratique sénégalais apprécié en moult circonstances antérieures et qui ont toujours fait la fierté des sénégalais et sénégalaises et l'Afrique en général. Notre monitoring des élections, tout en exhortant chaque acteur dans ce cadre, félicite la direction générale des élections pour les actions entreprises pour une réussite du processus électoral avec le matériel déjà déployé et la concertation communication faite en amont vis-à-vis des acteurs, et se désolidarise de toute action qui peut venir ternir l'image de marque réputée vertueuse du Sénégal en ce qui concerne la réussite d'organisation d'une élection», a indiqué le Dr Touré Dagbara Innocent coordonnateur Général de la Mission conjointe. Selon lui, la violence est à proscrire rapidement par un comportement responsable des citoyens de toutes et de tous. «Le panel appelle à regarder ces aspects et voir comment agir en ce sens pour que pour ces élections législatives, chaque sénégalais puisse avoir un comportement citoyen dans le but de pouvoir aider le pays à aller toujours de l'avant», indique le communiqué reçu à «L’As». Dans cette même dynamique, il recommande au Sénégal de mettre en place une loi concertée pour éviter les transhumances politiques.
Pastef décroche un autre soutien à Thiès
La liste Pastef conduite par le Premier ministre, Ousmane Sonko a décroché un autre soutien à Thiès. Il s’agit de Demba Fall Guèye, président du Parti pour la Concertation et l’Action (PCA) et candidat à la candidature de la présidentielle de mars 2024. « Notre formation politique a décidé de soutenir sans condition la liste du Pastef dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko pour les Législatives du 17 novembre 2024 », a-t-il indiqué lors d’un point de presse tenu hier à Thiès. Il ajoute que cette décision, prise dans l'intérêt supérieur de la nation, a été mûrement réfléchie par les instances de base du parti. Pour lui, soutenir la liste du Pastef, c’est permettre au régime au pouvoir d’obtenir la majorité, pour garantir la stabilité de notre pays et renforcer le pouvoir de gouverner efficacement, sans blocages inutiles, et pour réaliser les grandes ambitions que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a pour le Sénégal. Il a par ailleurs indiqué que sa décision de soutenir Pastef aux Législatives s’inscrit dans une démarche de justice sociale et d’équité territoriale d’autant que, poursuit-il, « la stabilité et la paix sont les conditions de base de tout développement. C’est avec une Assemblée nationale unie et forte que le Chef de l’Etat pourra mettre en œuvre le Référentiel Sénégal 2050».
Saignée de l'opposition à Saint-Louis
La liste Pastef se renforce dans la région de Saint-Louis où les soutiens fusent de partout. Ousmane Sonko est en train d'effriter la base de l'opposition. L'inter-coalition Takku Wallu Sénégal-Samm sa Kaddu connaît une saignée dans tous les départements. A Saint-Louis, c'est la dame Aminata Biyé de Gandiol du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a quitté Takku Wallu Sénégal pour Pastef. L'ancienne adjointe au maire de Gandiol, très imprégnée du mouvement féminin, va laisser un vide réel dans cette commune rurale. Elle soutient la liste Pastef pour, dit-elle, permettre au gouvernement de travailler en toute quiétude. Dans le département de Dagana, Faly Seck maire de la commune de Rosso Béthio qui a rejoint Pastef a décroché Gora Seck, ancien responsable des jeunes du PLD.
Vague de soutiens à Pastef dans le Podor
Restons sur les ralliements à Pastef pour dire que le département de Podor n’est pas épargné. Ce bastion de l’ancien régime va-t-il basculer dans l'escarcelle du parti au pouvoir ? En tout cas, les défections dans les rangs de l’opposition se font à une vitesse fulgurante. La dernière est celle de Djiby Mamadou Diallo, président du Conseil communal de la Jeunesse, délégué national des jeunes du département de Podor, qui a quitté la coalition Takku Wallu Sénégal pour la liste Pastef. Il va soutenir le parti au pouvoir par l'entremise de Dr Seydou Diallo directeur général de SEN-PNA. En attendant l'arrivée d'Ousmane Sonko tête de liste de Pastef dans la région de Saint-Louis, ses partisans occupent le terrain et étouffent petit à petit l’opposition. Reste à savoir si ces soutiens vont se traduire en vote.
La charité des Saoudiens à Diomaye
La rupture brutale du contrat avec Acwa Power avait crispé les relations entre Riyad et Dakar. Mais depuis la visite de Bassirou Diomaye Faye, les choses semblent évoluer. Lors de son séjour dans la monarchie saoudite, le dossier Acwa Power a été au cœur des échanges. «Il m'a été donné d'évoquer le dossier de ACWA Power avec les autorités saoudiennes comme je l'avais commencé en recevant à Dakar, au courant de septembre, le Pdg de Acwa Power afin de rediscuter les termes du contrat», a déclaré le chef de l’Etat dans une courte vidéo diffusée sur la télévision nationale à son retour de voyage. Selon le chef de l’Etat, les autorités saoudiennes sont totalement ouvertes à la perspective de renégocier le contrat. Les Saoudiens sont, en outre, soumis à l’appréciation de la partie sénégalaise d’une nouvelle offre de la renégociation de ce contrat avec Acwa Power. A cet effet, Diomaye a instruit les ministres concernés mais dans un cadre qui dépasse l'hydraulique, de plancher sur cette nouvelle offre. Il est optimiste que les deux parties pourront trouver une convention beaucoup plus rééquilibrée au regard des enjeux du contrat et du secteur.
L’appel d’E-media aux travailleurs en grève
Après deux semaines de grève des employés du Groupe Emedia Invest, le Conseil d’administration a décidé de créer un comité social de bons offices, afin d'instaurer un dialogue social pour résoudre la crise actuelle, afin que les employés puissent regagner leur poste. D’ailleurs, le conseil demande aux employeurs de regagner leur poste surtout en cette période de campagne. «Tout en admettant les difficultés de la conjoncture systémique du secteur des médias, le Conseil d'administration estime nécessaire, opportune et impérative la reprise du travail dans ce contexte politique marqué par la campagne électorale pour le scrutin législatif du 17 novembre prochain», peut-on lire dans le communiqué. Face à l’arrêt de travail, le Groupe de presse note que cette « situation n'est guère réjouissante. Elle dégrade même les positions de l'entreprise acquises au prix d'un effort collectif qui a valu au Groupe la reconnaissance des pairs, le plébiscite des publics agrégés et la satisfaction des partenaires publics et privés qui approuvent ses options éditoriales et sa politique commerciale». Face à l'émoi suscité par ces remous circonstanciés, le Conseil d'administration tient à rassurer les «partenaires, les employés et les publics de son engagement indéfectible en faveur de la sauvegarde des outils de travail, de l'amélioration du climat et de l'urgence d'asseoir de solides bases de performances et de croissance économique.»
Un artiste séquestré
La Police des Parcelles assainies a déféré au parquet cinq personnes pour séquestration et coups et blessures volontaires. Les mis en cause avaient séquestré l’artiste danseur F. Ndiaye qu'ils soupçonnent d'avoir volé leur moto. Selon nos sources, le sieur Ndiaye artiste danseur de profession pour se reposer a eu l'idée de se rendre à la cité Mixta pour louer un appartement. Mais l'artiste danseur aura la surprise de sa vie en recevant la visite inopinée d'un groupe d'individus dirigé par B. Diop. Ils ont réveillé le danseur en l'accusant d'avoir volé leur moto. Et face à ses dénégations, les susnommés ont conduit F. Ndiaye dans un autre appartement en lui faisant passer un sale temps en le brûlant avec du chicha. Ce qui va lui occasionner des blessures au niveau des épaules et de la cuisse droite. Sur ce, le danseur qui a réussi à échapper à la vigilance de ses bourreaux s'est alors rendu à la Police des Parcelles assainies Unité pour les dénoncer. Sans tarder alors, les hommes du Commissaire Kébé effectuent une descente à l'appartement indiqué pour cueillir les mis en cause à savoir B. Diop, B. Mbaye, M .Faye, Y. Cisse et O. Faye. Devant les enquêteurs, B. Mbaye a reconnu avoir participé à l'enlèvement et à la séquestration mais il a nié avoir participé à la torture infligée à F. Ndiaye. O. Faye a, pour sa part, nié parce qu’il dormait dans une autre chambre. Quant à B. Diop, il a aussi nié les faits. Ils sont placés en garde à vue et déférés au parquet pour séquestration, coups et blessures volontaires.
La coalition Nafooré Sénégal à Louga
Cheikh Konaté, investi par la coalition Nafooré Sénégal se veut un député qui va porter à l’Assemblée nationale les doléances des anciens militaires, des blessés de guerre et des agents de sécurité. “Mon combat sera celui des anciens militaires, des blessés de guerre et des agents de sécurité, souvent sans couverture sociale ni contrat de travail digne”, a dit M. Konaté lors d’une tournée de la coalition Nafooré Sénégal dans la région Louga. Investi 5e sur la liste nationale de cette coalition dirigée par l’ancien journaliste Amadou Ba, Cheikh Konaté indique que s’il est élu député, il prévoit de défendre une dérogation d’âge devant permettre aux anciens militaires de passer des concours paramilitaires. ”Ma candidature est une réponse à la demande de dignité et de réinsertion des anciens militaires, des blessés de guerre et des agents de sécurité”, a insisté Cheikh Konaté au terme d’une tournée effectuée à Kébémer, Keur Sam Yabal, Gouladji, Louga et Sakal. Il a promis d’initier, au sein de l’hémicycle, des mesures concrètes pour soutenir ces groupes. ”Nous voulons travailler pour une Assemblée nationale plus attentive aux besoins des citoyens et mieux ancrée dans les réalités locales”, a promis Cheikh Konaté, par ailleurs directeur de campagne et plénipotentiaire de la coalition Nafooré Sénégal.