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2 décembre 2024
Éducation
«AVEC L’EDUCATION, ON EST DANS L’ECHEC»
Il se fait rare dans les médias, mais il reste Gadio. Il garde l’éloquence des années Wade, continue de cultiver son jardin du panafricanisme. L’ancien ministre des Affaires étrangères expose, sans protocole, son programme. Education, jeunesse, élection..
Bés Bi le Jour |
Dié BA & SYLLA |
Publication 24/11/2023
Il se fait rare dans les médias, mais il reste Gadio. Il garde l’éloquence des années Wade, continue de cultiver son jardin du panafricanisme. L’ancien ministre des Affaires étrangères expose, sans protocole, son programme. Education, jeunesse, élection présidentielle…, l’invité de l’Entretien spécial des rédactions de E-Media est convaincu que c’est son tour. Que Luy jot jotna !
Invité des rédactions du Groupe E-Media, ce jeudi 23 novembre, le président de la Coalition Gadio 2024 a donné quelques points saillants de son programme. Dr Cheikh Tidiane Gadio a fait un diagnostic du secteur de l’Education. «On est dans l’échec», a-til constaté. D’ailleurs, a-t-il rappelé, «en 2012, on m’avait proposé le poste de ministre de l’Éducation. Je ne l’avais pas décliné parce que je doutais de mes capacités à pouvoir relever le défi. Si j’ai refusé, et je l’ai dit au Président Macky Sall, c’est parce que depuis les indépendances jusqu’à présent, on ne parvient pas à régler le problème de l’Éducation».
Pour le Président du mouvement panafricain citoyen Luy Jot Jotna, «la seule raison, c’est le fait d’avoir saucissonné le département pour, de façon politicienne, avoir trois postes ministériels à pourvoir». Or, dit-il, «je vois un seul grand département de l’Education qu’on doit diviser en sous-départements (Enseignement supérieur, recherches, formation professionnelle, etc.)», explique le VicePrésident de l’Assemblée nationale.
L’ancien ministre des Affaires étrangères préconise, par conséquent, «qu’un seul homme occupe le fauteuil» pour «gérer toute l’Education», et mettre en œuvre une seule vision. Il a donné l’exemple de la France où «un million d’employés dans le ministère de l’Éducation sont dirigés par un seul ministre», appuyé par ses collaborateurs dont des Secrétaires d’État.
«Un candidat de la continuité n’aura rien»
C’est ce qu’on appelle la «petite phrase». Et Gadio sait en donner en tant que spécialiste de la matière Communication. «Un candidat de la continuité- je n’ai cité personne (rires)- n’aura rien» dans cette élection présidentielle. Une pique à Amadou Ba et son mentor, Macky Sall, avec qui, pourtant, le député de Benno qu’il est, a collaboré jusqu’au mois de juillet dernier. C’est que pour Gadio, aujourd’hui, les jeunes pensent à autre chose. «Il faut se réconcilier avec la jeunesse de ce pays», a-t-il suggéré
LA SETER PREOCCUPEE PAR L'AVENIR DES ETUDIANTS
La Société d’exploitation du Train Express régional (SETER) a organisé, aujourd’hui à la gare de Diamniadio, un Forum de l’étudiant. Une première qui se tient du 22 et 24 novembre offre un cadre d’échanges entre les étudiants et les meilleures écoles.
La Société d’exploitation du Train Express régional (SETER) a organisé, aujourd’hui à la gare de Diamniadio, un Forum de l’étudiant. Cette première édition qui se tient du 22 et 24 novembre 2023 offre un cadre d’échanges entre les étudiants et les meilleures écoles de Dakar.
« Ces journées seront l’occasion de développer des partenariats structuraux entre les systèmes du Train express régional et les écoles et institutions partenaires. Ce qui va renforcer la coopération pour avoir les meilleures pratiques et opportunités », a déclaré Abdou Ndéné Sall, Directeur de la SEN-TER lors de la cérémonie d’ouverture.
Ce forum, ajoute M. Sall, permet aux jeunes de mieux connaître le fonctionnement du Train express régional qui est une école . Parce qu’explique le directeur général de la SEN-TER SA « dans le cadre du TER, il y a près de 143 métiers.
Donc, il faut pousser les écoles à connaître la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régionale (Seter) à connaître le TER et à former leurs étudiants sur ces métiers- là, pour permettre d’avoir des débouchés très rapidement, parce que c’est une école de formation et de travail ».
Abdou Ndéné Sall a rappelé que le TER et le BRT sont des infrastructures de transport de masse modernes qui vont améliorer le déplacement des populations. En plus, elles sont des transports sécuritaires, confortables, capacitaires.
Une entreprise aux énormes débouchées
« Ce forum va se tenir chaque année pour intéresser les étudiants sur les débouchés, sur ces métiers ferroviaires, de la mobilité urbaine, pour qu’on puisse assurer un débouché après la formation », explique M. Sall. Selon lui, le transport offre actuellement des débouchés importants.
Un point de vue partagé par Charles Civreis. Celui-ci renseigne qu’une entrée libre a été offerte à tous les étudiants. Ceci, pour leur permettre de rencontrer plus d’une douzaine d’écoles et d’universités afin de pouvoir choisir leur orientation et organiser leur avenir.
La Seter a noué des partenariats avec les meilleurs instituts de formation du pays et propose ainsi des stages à leurs apprenants. « Parmi les étudiants de ces écoles, certains ont intégré la Seter. D’autres sont en stage chez nous ou ont été embauchés.
La SETER qui exploite le TER, un projet d’avenir, permet aux élèves de s’organiser, de découvrir le monde du travail dans le cadre d’un projet magnifique, moderne qui est le TER et qui va leur permettre d’organiser leur avenir », atteste le directeur général de la SEN-TER.
Pour Charles Ndiaye Guèye, directeur général de l’Ecole des techniques internationales du commerce, de la communication et des affaires (Eticca), ce forum est d’une importance capitale pour les étudiants.
« Il entre dans la dynamique de pouvoir faire vivre ce qu’on appelle la relation école-entreprise. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, les étudiants qui sont en manque de renseignement et la formation ont besoin d’être accompagnés par des structures nationales ou privées.
Aujourd’hui, cette initiative de pouvoir inviter les écoles comme la nôtre nous permet de pouvoir valoriser ce partenariat, de mettre devant la scène des éléments pratiques, concrets, de passerelles entre l’employeur et l’employée.
Aujourd’hui, l’école, si elle finit d’enseigner, si elle finit de former, elle donne le relais à l’employeur comme l’assistante qui va se permettre de pouvoir donner un métier, une qualification, des compétences, de l’expérience et contribuer au final au développement du pays, de l’économie et de toute l’Afrique », magnifie M. Guèye.
PLAIDOYER POUR LE RENFORCEMENT DES THÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES À L’ÉCOLE
Les thématiques environnementales doivent être renforcées dans les programmes scolaires et universitaires pour éduquer et sensibiliser les apprenants sur un mode de vie plus respectueux de l’environnement.
Dakar, 23 nov (APS) – Les thématiques environnementales doivent être renforcées dans les programmes scolaires et universitaires pour éduquer et sensibiliser les apprenants sur un mode de vie plus respectueux de l’environnement, a indiqué jeudi, le directeur du Centre d’éducation et de formation environnementale (CEFE), Dr Gora Niang.
‘’Il nous faut passer aujourd’hui à l’action. Il nous faut passer à des actions véritablement de grande envergure sur les programmes scolaires et universitaires ’’, a-t-il dit.
M. Niang s’exprimait lors d’un forum national axé sur les défis et les opportunités de promotion de l’initiative nationale sur l’Education au développement durable (EDD) à l’horizon 2030 au Sénégal.
‘’Il faut que les décideurs politiques s’engagent dans la préservation de cette planète pour les générations futures’’, a-t-il ajouté, relevant que ‘’l’éducation l’environnementale et le renforcement de capacités restent des piliers essentiels pour un changement de comportement’.
‘’La planète, a-t-il rappelé, souffre à cause de la pollution plastique et d’autres facteurs’’. ‘’Raison pour laquelle, l’homme doit prendre ses responsabilités et se souvenir que cette planète n’est pas sa propriété’’, a déclaré Dr Gora Niang.
La doyenne de l’Inspection générale de l’Education et de la formation (IGEF) du ministère de l’Education nationale, Aïssatou Léna Sène a plaidé pour »une montée en puissance des thématiques environnementales et de développement durables dans les programmes scolaires ».
‘’Ce qu’il faut maintenant, c’est de monter en puissance, en révisant les curricula des programmes scolaires, pour faire plus simple’’, a-t-elle suggéré.
‘’Nous allons, au cours de la révision des programmes scolaires identifier un socle de compétences en allant du secondaire au préscolaire en passant par l’élémentaire’’ a promis Mme Sène.
La cheffe d’équipe Développement durable du bureau régional de l’UNESCO, Yoshie Kaga a relevé que »le moment est venu d’agir dans les programmes scolaires vu l’urgence environnementale qui se présente au Sénégal et sur l’international ».
Pour elle, ‘’ l’éducation est une stratégie fondamentale pour apporter aux enfants et aux adultes les compétences, les comportements, et connaissances utiles à un changement de mode de vie, et de comportement au quotidien vis-à-vis de la planète ’’.
Organisé par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique en collaboration avec ministère de l’Education nationale, et l’Unesco, ce forum national a permis aussi de recueillir des propositions d’actions à inclure dans l’initiative nationale sur l’éducation au développement durable (EDD) à l’horizon 2030 au Sénégal.
VERS L’INTRODUCTION DU FONIO DANS LES CANTINES SCOLAIRES À KOLDA
Le PAM, en partenariat avec l’inspection d’académie de Kolda (sud), expérimente le projet ‘’Initiative insertion professionnelle’’ (DIP) pour introduire le fonio dans sept établissements scolaires dudit département.
Kolda, 24 nov. (APS) – Le Programme alimentaire mondial (PAM), en partenariat avec l’inspection d’académie de Kolda (sud), expérimente le projet ‘’Initiative insertion professionnelle’’ (DIP) pour introduire le fonio dans sept établissements scolaires dudit département, dans le but d’améliorer les conditions d’apprentissages des élèves, à travers les cantines scolaires.
L’introduction de cette ‘’céréale nutritive pour accompagner les cantines scolaires dans l’alimentation des élèves, va contribuer à améliorer les conditions d’apprentissages de ces derniers et accroître leurs performances’’, a dit l’inspecteur d’académie de Kolda, Samba Diakité, ce jeudi, lors du lancement du projet.
William Diatta, le chef du PAM de la zone sud-est, précise que cette phase expérimentale va toucher sept des quatre-vingt-quatre écoles de la région de Kolda dans lesquelles intervient le PAM.
‘’Nous avons ciblé pour la phase expérimentale sept écoles du département de Kolda où le fonio va être introduit dans le programme des cantines scolaires’’, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que le PAM intervient ‘’dans 84 écoles de la région’’. Il a souligné que ‘’l’objectif, c’est d’abord de mettre en connexion les acteurs qui interviennent dans la production et la transformation des céréales, à travers ce partenariat avec le projet +Initiative insertion professionnelle (…)’’.
L’introduction du fonio dans les établissements scolaires est un moyen de booster les performances des élèves, dont la grande majorité s’alimente à l’école, mais aussi de diversifier l’alimentation des élèves bénéficiaires du Programme alimentaire mondial, indique-t-on.
REMETTRE LES ASSISES NATIONALES AU CENTRE DE LA PRÉSIDENTIELLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un séminaire citoyen d'experts et de militants veut souligner l'actualité des Assises et des recommandations de la CNRI face au péril démocratique. Leur esprit de consensus représente une boussole pour une meilleure gouvernance
À trois mois de l'élection présidentielle sénégalaise de février 2024, la société civile s'empare des Assises nationales de 2009 et des conclusions de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) pour alimenter le débat politique, dans un contexte national tendu marqué par des entraves à la liberté, la répression des voix dissidentes, les arrestations de militants, le refus d’exécution des décisions de justice.
C'est l'objet du séminaire citoyen d’une journée organisé ce samedi 25 novembre 2024 dans les locaux de l’éditeur L’Harmattan, à l’entrée de la VDN à Dakar par le site d’information SenePlus, les organisations de la société civile Sursaut Citoyen et Demain Sénégal. Ces acteurs entendent notamment mettre en lumière les conclusions issues d'un processus participatif et consensuel qui a réuni de manière tout à fait historique l'ensemble des forces vives du pays.
Au programme, des sessions animées par d'éminentes personnalités telles que l'ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, la juge Dior Fall Sow, l’économiste Jean-Louis Corréa, l’universitaire Abdoulaye Dieye et le leader de la société civile Moussa Mbaye. Il s'agira d'analyser en profondeur la méthodologie, les approches et le contenu des Assises et du travail remarquable de la CNRI, afin d'en diffuser une compréhension commune au sein des forces vives de la société.
Cette initiative se propose ainsi de réactiver l'esprit et la lettre des Assises face aux défis actuels de l'État de droit, en fournissant aux citoyens des éléments permettant d'exiger des engagements concrets des prétendants à la magistrature suprême sur ces questions cruciales.
Au-delà de la présidentielle à venir, les organisateurs du séminaire entendent promouvoir dans la durée, les valeurs démocratiques de consultation, de participation et de redevabilité mises en avant par cet acquis majeur du débat national sénégalais.
En un mot, il s’agit de mettre la démocratie participative au centre de la gouvernance au Sénégal. Certainement le meilleur moyen pour sortir le pays d’un hyperprésidentialisme décrié depuis plus de six décennies par de bien nombreux acteurs de la vie publique.
PLUS DE 303 MILLIARDS FCFA ALLOUÉS AU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait face aux parlementaires pour l’examen du budget. Pour l’année 2024, ledit budget est arrêté à 346 711 832 357 FCFA
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait face aux parlementaires pour l’examen du budget. Pour l’année 2024, ledit budget est arrêté à 346 711 832 357 FCFA en Autorisations d’engagement et à 303 431 815 229 FCFA en Crédits de paiement.
Le ministre des Finances et du Budget a souligné l’importance de ce ministère et les grands défis à relever. Selon Mamadou Moustapha Ba, « le budget du ministère de l’enseignement supérieur, à certains égards, se révèle insuffisant et ce, nonobstant les moyens substantiels à lui affecter depuis quelques années ».
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le budget de ce département est passé de 102, 3 milliards FCFA en 2012 à 346 711 832 357 de FCFA.
VALIDATION D’UN GUIDE DE LA SANTÉ MENTALE À L’ÉCOLE
Plusieurs structures de l’Etat ont validé mercredi à Thiès un guide de la santé mentale à l’école, fruit de plusieurs mois d’un travail inclusif, initié par l’ONG Enda Jeunesse action.
Thiès, 23 nov (APS) – Plusieurs structures de l’Etat ont validé mercredi à Thiès un guide de la santé mentale à l’école, fruit de plusieurs mois d’un travail inclusif, initié par l’ONG Enda Jeunesse action, a appris l’APS.
Toutes les directions pédagogiques du ministère de l’Education étaient représentées, au même titre que le ministère de la Justice à travers l’AEMO, à la rencontre de validation de ce module qui devra être introduit dans le système éducatif.
L’atelier organisé par Enda jeunesse action en collaboration, avec le Centre national d’orientation (CNOSP) s’est tenu dans un hôtel de la capitale du rail.
Le guide de la santé mentale à l’école cherche à booster les résultats scolaires, en prenant en compte l’aspect bien-être de l’enfant.
Selon Aliou Diop, directeur du centre académique de l’orientation (CAOSP) de Thiès qui représentait l’inspecteur d’académie de Thiès et le CNOSP, certains éléments du guide comme l’apprentissage émotionnel, permettent à l’apprenant d’être “équilibré“ et d’être “en pleine possession de ses compétences et ressources“. Pour ce faire, il doit avoir un “état mental, biologique, social normal“.
“Nous devons l’introduire dans notre système (éducatif). On ne peut pas imaginer un système efficient si l’apprenant qui est au centre (…) n’est pas épanoui“, a-t-il relevé.
“Nous de Enda dès la sortie de cette rencontre, nous allons commencer à l’appliquer dans les écoles des 12 départements du Sénégal où nous intervenons“, a dit à l’APS, Mbagnick Birame Ndiaye, coordonnateur de projet à Enda Jeunesse action.
Quant à sa généralisation, dans le système, elle devrait prendre beaucoup plus de temps, a-t-il dit. Des enseignants devront auparavant être formés à ces outils.
Enda a travaillé pendant deux décennies sur l’accès à l’école, en mettant un accent particulier sur le maintien des élèves dans le système éducatif, grâce à des appuis aux parents pour l’achat de fournitures scolaires ou en frais d’inscription, a dit Mbagnick Birame Ndiaye.
Selon lui, l’ONG qui met en œuvre 12 départements du pays un programme dénommé “A l’école en toute sérénité“, a remarqué que malgré tous efforts fournis, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous.
Une réflexion engagée avec les partenaires a alors mis en évidence un “certain mal-être des enfants à l’école“. Un aspect qui a été “négligé, mais qui en réalité a impacté la progression dans les apprentissages“.
Avec des partenaires techniques et financiers et un consultant, Enda a conclu à la nécessité de prendre en compte la santé mentale à l’école.
C’est de là qu’est née l’idée d’élaborer des outils qui permettront aux acteurs de l’éducation, y compris les enfants, d’améliorer leur connaissance sur la question, ainsi que leurs performances à l’école.
Pour Ibrahima Giroux, docteur en psychologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui est le consultant dans le cadre de cette étude d’un peu moins d’un an, il s’agit de “doter le pays de compétences techniques pour pouvoir prendre en charge les besoins des familles, des enfants et du peuple en matière de bien-être“.
Ce programme devant permettre à notre pays de “se projeter et d’avoir sa place dans le concert des nations“, a-t-il ajouté, non sans souligner que “le bien-être est important pour la créativité technique, artistique et scientifique“.
Dans monde où les pays rivalisent aux plans scientifique et technique, le Sénégal a une “partition à jouer, avec ses 7 millions d’apprenants, a-t-il dit. Cela signifie sept millions de destins à faire, de génies, d’ingénieurs, de personnes épanouies qui vont s’occuper du (pays)“.
Soulignant l’importance de réussir le pari de l’épanouissement intellectuel et scientifique des apprenants du système éducatif sénégalais, il a noté qu’au-delà de l’ “intention“ que le pays a “toujours eu“ de garantir le bonheur de ses enfants, il dispose pour la première fois d’un outil à cet effet.
L’universitaire estime que c’est une bonne santé mentale qui permettra de “gagner les derniers kilomètres de la malnutrition qui, après être passé de 27 à 17¨%, peinent depuis longtemps à descendre en-deçà.
Le guide préconise l’usage de la langue maternelle dans le préscolaire, l’apprentissage dans une langue autre que celle parlée et comprise par l’enfant étant, selon le psychologue, une “violence institutionnelle“ exercée sur lui.
Ibrahima Giroux a noté que vu la puissance du cerveau humain qui peut établir “3 600 millions de connexions par heure“, “l’échec (scolaire) est si improbable qu’il est un miracle“, car aucun programme scolaire ne doit pouvoir bloquer un enfant.
Toutefois, “la parole inhibitrice, les violences psychologiques peuvent rendre le cerveau vulnérable, comme un petit caillou peut faire gripper une machine“, tout comme des “signaux négatifs“ issus de l’’entourage peuvent faire échouer un enfant, a-t-il dit.
D’où l’importance de prendre en compte les interactions familiales et l’accueil à l’école dans les performances scolaires. Dans ce cadre, il est prévu de former les gardiens, les enseignants, même les vendeuses au sein des écoles, pour créer un sentiment de sécurité chez l’enfant.
Le docteur Giroux conduit déjà une expérience similaire dans le domaine de la santé, dénommée “Poste de soins“ dans une pédiatrie, avec l’implication de toute la chaîne du personnel d’accueil, du vigile au médecin, en passant par la réception et la salle d’attente, où un clown est préposé pour une animation ludique.
L’idée est d’agir sur le bien-être de l’enfant pour espérer plus de chances de guérison.
DES DÉPUTES PRÉOCCUPÉS PAR LA FERMETURE DES UNIVERSITÉS PUBLIQUES
Plusieurs députés ont invité mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à faciliter la réouverture des universités publiques, en vue de la reprise des enseignements en présentiel.
Dakar, 22 nov (APS) – Plusieurs députés ont invité mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à faciliter la réouverture des universités publiques, en vue de la reprise des enseignements en présentiel.
Les députés réunis en séance plénière, pour l’examen et le vote du budget de ce département ministériel pour l’exercice 2024, ont réclamé la réouverture des universités publiques.
Le projet de budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour l’année 2024 est arrêté à 303 milliards 431 millions 815 mille 229 francs CFA.
Il est défendu par le ministre Moussa Baldé, en présence de ses collègues Mamadou Moustapha Ba et Samba Sy, respectivement en charge du Budget et des Relations avec les institutions.
Les débats débutés en début d’après-midi sont dirigés par Mamadou Lamine Diallo, l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale.
La reprise des enseignements en présentiel dans les universités publiques a été une préoccupation du député Bassirou Goudiaby, de Yewwi Askan Wi (YAW, opposition) qui a invité la tutelle à réfléchir sur “les mécanismes devant permettre la réouverture des universités’’.
Enseignant dans le supérieur, le parlementaire a aussi plaidé pour l’intégration de modules portant sur “les premiers secours’’ et l’installation d’incubateurs dans les établissements d’enseignement supérieur pour encourager l’entrepreneuriat chez les étudiants.
Déplorant les violences qui ont précédé la fermeture des universités notamment celle de Dakar, le député Mohamed Ayib Daffé (YAW) a noté que l’Etat a procédé à une “réponse institutionnelle violente’’, en procédant à une “punition collective’’.
“Le gouvernement n’a pas de problèmes avec les étudiants de Dakar, mais avec les auteurs d’actes de vandalisme’’, lui a répondu son collègue de la majorité Cheikh Seck.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY, majorité) Abdou Mbow insiste sur la question de la réouverture, ajoutant qu’il faudra au préalable assurer “les conditions de sécurité et de quiétude des étudiants’’.
Décrivant l’université Cheikh Anta Diop comme une “bombe à retardement’’, le député Woury Bailo Diallo (BBY, majorité) a insisté sur la nécessité de procéder à une “dépolitisation de l’espace universitaire’’.
Son collègue Ndary Loum (BBY) s’est aussi félicité de l’élargissement de la carte universitaire au Sénégal, à travers notamment les “nouvelles créations et l’ouverture des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel, des espaces numériques ouverts’’.
Le ministre a été également interpellé par les députés sur le “foisonnement’’ d’établissements privés d’enseignement supérieur, en s’interrogeant sur leur habilitation et la nécessité “d’effectuer des audits aux fins de garantir à la fois la transparence et la qualité’’.
Répondant à cette question posée par le député Cheikh Seck (BBY), le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a indiqué que la liste “des établissements agréés par l’État est disponible et sera publiée dans les journaux’’.
En termes de perspectives, Moussa Baldé a annoncé que son département ambitionne de mettre en place un “système interconnecté entre la plateforme de l’Office du baccalauréat et de la plateforme Campusen, afin que le basculement s’opère dès le lendemain’’ de la proclamation des résultats du baccalauréat.
Moussa Baldé a aussi parlé d’un plan stratégique doté d’un fonds d’impulsion de la recherche d’un montant de 600 milliards de FCFA pour une période décennale.
Cette stratégie, dont le lancement, est prévue lors de la première biennale sur la recherche et l’innovation du 28 au 30 novembre prochain devrait permettre d’insuffler une dynamique à travers l’impulsion d’un système d’autofinancement de la recherche.
La question du financement de la recherche a été notamment évoquée par le président de la commission Education, Jeunesse, Sports et Loisirs, Oumar Sy, du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
HAUSSE DE PLUS DE 130 MILLIARDS FCFA SUR LE BUDGET DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION
Le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à 909 323 430 797 F CFA pour l’année 2024.
Le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à 909 323 430 797 F CFA pour l’année 2024. En comparaison au budget de l’année en cours qui est de 778 549 450 268 F CFA, il est noté une hausse de 130 773 980 529 F CFA, en valeur absolue et 16,8%, en valeur relative. En effet, les autorisations d’engagement (AE) sont évaluées à 944 959 363 377 CFA.
Le ministre de l’éducation nationale a signifié que ce budget est élaboré dans un contexte particulier marqué par une volonté de bâtir un système éducatif de plus en plus performant. « Le budget 2024 s’articule autour des principes fondamentaux du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 3A) du PSE. Cela, à travers quatre stratégies que sont : le renforcement de capacités à tous les niveaux, le pilotage de la qualité à travers le dialogue de gestion aux niveaux central et déconcentré avec un accent particulier sur le Contrat de Performance unique (CDP-U), le renforcement du partenariat avec les Collectivités territoriales et les départements transversaux pour une approche systémique et inclusive et le développement des systèmes d’information », a expliqué Cheikh Oumar Anne.
Cette hausse s’explique par la prise en compte de l’impact financier issu des accords entre l’Etat et les syndicats d’enseignants estimé 109 194 954 FCFA, la mise à jour du personnel et l’impact des décisionnaires d’un montant de 381 099 492 FCFA, la mise en solde des corps émergents pour un montant de 35990457 771 FCFA, le paiement des rappels d’un montant de 75 000 000 000 FCFA, la dotation des collèges et lycées d’un montant de 169 000 000 FCFA, le renforcement des crédits de fonctionnement de l’Ecole Sénégalaise Internationale de Djeddah d’un montant de 104 551 152 FCFA, la prise en charge des constructions et équipements scolaires pour la réduction des abris provisoires et le déficit de tables-bancs d’un montant de 11 145 198 257 FCFA.
LES COMMUNAUTÉS ET LES PARENTS INVITÉS À ENCOURAGER LES ENFANTS À RESTER À L’ÉCOLE
L’inspecteur de l’enseignement Maguette Diop, en service à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine (banlieue de Dakar) a exhorté, lundi soir, les parents et les communautés à encourager les enfants à rester à l’école
Pikine, 21 nov (APS) – L’inspecteur de l’enseignement Maguette Diop, en service à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine (banlieue de Dakar) a exhorté, lundi soir, les parents et les communautés à encourager les enfants à rester à l’école au lieu de se lancer dans l’émigration irrégulière au prix de leur vie.
»Quand des enfants de moins de 15 ans prennent des pirogues pour l’émigration clandestine, c’est un risque majeur. Nous appelons les parents, les communautés mais aussi les autorités à veiller à ce que les enfants restent à l’école et renoncent à cette aventure risquée. Il faut faire en sorte que nos enfants puissent rester à l’école », a-t-il déclaré.
L’Inspecteur Diop intervenait en marge du Forum populaire d’éducation et de sensibilisation sur les droits des enfants en lien avec les services sociaux de base dans les départements de Pikine et Guédiawaye (banlieue de Dakar). L’activité était organisée par International Budget Partnership (IBP) en collaboration avec Save the Children.
Selon lui, »ce forum communautaire sur les droits des enfants est une occasion qui vise à créer une synergie autour de l’éducation et la promotion des droits des enfants dont la place des enfants est à l’école ».
»Nous intervenons à Pikine et Guédiawaye, où l’on note une précarité. On note qu’un ménage sur deux vit dans la précarité avec un tiers d’entre eux qui ont un faible accès eux services sociaux de base », a pour sa part déclaré Binetou Diagne, cheffe de projet et de plaidoyer pour le renforcement de capacité sur les Droits des enfants à International Budget Partenarship.
Plusieurs acteurs communautaires et du système de l’éducation, des parents d’élèves et divers acteurs ont pris part à cette mobilisation communautaire dont l’objectif était de créer un cadre de dialogue et d’échanges sur les questions de la petite enfance.