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21 avril 2025
Éducation
SAYE GUEYE DEFIE LES PREJUGES ET TROUVE SEDHIOU PLUS SECURISEE QUE DAKAR
Le parcours professionnel de Mme Saye Guèye, enseignante en mathématiques et sciences physiques est un modèle assez illustratif de patriotisme à servir partout son pays
Le parcours professionnel de Mme Saye Guèye, enseignante en mathématiques et sciences physiques est un modèle assez illustratif de patriotisme à servir partout son pays. Découragée par ses parents à rejoindre son premier poste d’affectation à Sédhiou, en Casamance, au motif d’un conflit armé en cours, elle a défié ces préjugés pour faire ce voyage. Aujourd’hui, elle déclare que Sédhiou est plus sécurité que Thiaroye à Dakar, sa ville natale. Dans ce portrait que nous lui dressons, elle s’étale sur son séjour ainsi que son parcours pour faire de fortes recommandations à l’endroit des jeunes en ce 5 octobre, décrété Journée mondiale des enseignants.
«Quand je venais ici, à Sédhiou, à ma sortie d’école de formation, même mes parents avaient des inquiétudes et invoquaient des motifs d’insécurité en Casamance, avec la rébellion. Mais, je les ai rassurés en promettant de venir voir la réalité du terrain. Et une fois à Sédhiou, c’était tout le contraire. Sédhiou est une région paisible, où il fait bon vivre». Ces propos sont de Madame Saye Guèye, professeur de mathématiques et sciences physiques au collège Amadou Mapathé Diagne de Sédhiou où elle dispense depuis 2007 des cours de mathématiques et de sciences physiques. A sa sortie d’école de formation à Dakar, Saye Guèye a défié tous les préjugés relatifs à une insécurité ambiante en Casamance, pour venir servir à Sédhiou.
Trouvée assise hier, mercredi 4 octobre, à l’entrée de l’Inspection d’académie (IA) de Sédhiou, elle a accepté, volontier, de nous raconter ses premiers pas à Sédhiou, nonobstant les préjugés négatifs copieusement reçus de Dakar, sa région natale. «Je suis sortie de l’Ecole normale supérieure (ENS), aujourd’hui appelée FASTEF (Faculté des sciences et technologies de l’éducation et la formation, ndlr) et on m’avait affectée à Sédhiou. J’avais vraiment des inquiétudes avec mes parents qui craignaient pour ma sécurité, car ils invoquaient des motifs d’insécurité liée à la rébellion en Casamance. Mais, sachant que nous sommes tous des Sénégalais et chaque citoyen est appelé à servir partout dans son pays, j’ai pris mon courage à deux mains et décidé de venir», explique-elle. Et Saye Guèye de poursuivre sur l’élan d’hospitalité légendaire à Sédhiou qu’elle trouve plus paisible que Dakar. «Vraiment Sédhiou est une ville très calme, paisible et où les gens sont gentils et solidaires. Je trouve que c’est même mieux que ma région d’origine, Dakar, et surtout ma ville de Thiaroye où l’insécurité est ambiante, de jour comme de nuit».
«ENSEIGNER EST UNE ACTIVITE NOBLE»
Du haut de ses 49 ans, de teint clair et le sourire facile, mariée et mère de plusieurs bouts de bois, Saye Guèye se hisse plus haut sur son solide capital d’expériences, pour exhorter les jeunes sortants des écoles de formation à servir partout au Sénégal où le devoir citoyen et patriotique les appellent. «C’est de s’adapter car je vous dis que moi même je ne connaissais personne ici et c’est mon principal d’alors, Moussa Cissokho, qui m’avait logée et n’a jamais voulu que je quitte Sédhiou. J’ai vu le cas d’un enseignant qu’on avait affecté dans le Sud du pays et qui avait refusé de rejoindre et a fini par démissionner. Je trouve que de pareilles attitudes ne sont pas dignes d’un patriote prêt à servir son pays», dixit Mme Guèye. Et de rajouter : «J’exhorte les jeunes à comprendre le sens du patriotisme et à accepter de trimer pour leur pays. Le reste, c’est le comportement qui le détermine. Partout où tu vas, si tu te comportes bien, tout le monde sera solidaire envers toi et tu seras traité au rang de ton honneur. Enseigner est une activité noble car plus tard on rencontre des gens devenus des cadres à qui on a tenu la classe ; c’est une fierté».
MIEUX PROMOUVOIR LES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES
Mme Saye Guèye a fini d’intégrer la cours des femmes leaders car, au-delà de sa parfaite maîtrise des disciplines scientifiques, en tant que femme, elle coordonne la Cellule des professeurs de mathématiques. N’est-ce pas assez illustratif pour encourager les jeunes filles à embrasser les sciences ? «J’encourage les jeunes filles à embrasser les matières scientifiques car c’est juste une option, celle de décider de bien travailler avec abnégation. J’ai l’habitude de leur donner mon exemple, en tant que femme enseignante en sciences. Ma fille a réussi cette année, 2023, au Baccalauréat, en série S1. Donc, avec un peu de volonté, elles peuvent y arriver, avec bien sûr l’accompagnement des parents», précise-t-elle. En ce 5 octobre qui consacre la Journée mondiale de l’enseignant, ce modèle de femme engagée de la trempe de Saye Guèye doit vraiment faire école, pour redonner goût à ceux qui commencent à en perdre, au péril de leur avenir.
UBBI TEY JANG TEY, UN CONCEPT A L’EPREUVE DE MULTIPLES ECUEILS
Le concept »ubbi tay, jang tay » peine à devenir effective à cause de ‘’nombreux facteurs exogènes’’ qui plombent la mise en pratique de ce concept né du constat fait par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique
Dakar, 4 oct (APS) – Le concept »ubbi tay, jang tay » peine à devenir effective à cause de ‘’nombreux facteurs exogènes’’ qui plombent la mise en pratique de ce concept né du constat fait par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) que les enseignements dans les écoles sénégalaises démarrent des jours voire des semaines après la rentrée des classes.
Ce démarrage tardif des cours a pour conséquence une énorme baisse du quantum horaire, en plus du fort risque de voir chaque année l’école perturbée par des grèves d’enseignants ou d’apprenants.
A l’analyse, ‘’beaucoup d’éléments [sont] en cause’’, dont le manque de moyens de certains parents pour le paiement des frais d’inscription de leurs enfants et des fournitures scolaires, le nettoiement tardif des écoles. Il s’y ajoute que le personnel enseignant est souvent tardivement mis à la disposition des établissements scolaires. Ce sont ces facteurs et tant d’autres qui ont d’ailleurs conduit à l’élaboration du concept ‘’ubbi tey jang tey’’.
C’est ainsi donc qu’est née l’idée de travailler à sensibiliser toute la communauté éducative pour que, dans une dynamique unitaire, le Sénégal puisse arriver à faire démarrer les enseignements le jour de la rentrée scolaire.
Pour le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Hamidou Diedhiou, ‘’ubbi tey, jang tey peut bien être une réalité’’.
‘’L’idée n’est pas forcément de démarrer le jour même de la rentrée, mais plutôt de minimiser le temps perdu et faire en sorte que les cours démarrent au plus tard trois à quatre jours après la rentrée’’, défend le syndicaliste.
Il estime que ceci est ‘’absolument faisable si les parties prenantes, au premier rang desquelles l’Etat, les parents d’élèves, les collectivités territoriales, les syndicats, les enseignants et les ONG actives en éducation y croient et que chacun joue pleinement son rôle’’.
‘’Si chaque acteur comprend bien son rôle et l’assume pleinement, affirme-t-il, le Sénégal peut effectivement réaliser cet idéal qui ne peut être que bénéfique pour le système et nous permettra d’atteindre le quantum horaire visé.’’
L’Etat a la mission régalienne de faire fonctionner l’école et de »permettre ainsi aux enfants en âge d’être scolarisé d’y aller et d’y rester, puisque l’école est du domaine de la souveraineté de l’Etat, rappelle le syndicaliste ».
‘’Pour cette rentrée aux allures d’une rentrée à fort enjeu politique, nous attendons principalement la résolution de la situation des enseignants décisionnaires pour garantir un +ubbi tey jang tey+ et une année scolaire stable’’, martèle Hamidou Diedhiou.
Président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), Abdoulaye Fané, pense que c’est »un concept bien à propos et fort novateur qu’il va falloir traduire durant la rentrée en actes concrets sur le terrain ».
‘’Objectif parfaitement atteignable’’
Pour lui, loin d’être une utopie, le démarrage des enseignements dès le premier jour de la rentrée est un objectif parfaitement atteignable, si tous les éléments qui contribuent à sa réalisation sont posés jalon après jalon par tous les acteurs de la chaîne.
L’Etat, les syndicats d’enseignants, les parents, les collectivités territoriales : chaque acteur a une partition à jouer dans la réussite de ce processus, déclare le président de l’UNAPEES.
‘’Nous parents d’élèves, nous œuvrons pour que ça soit une réalité, mais il y a des facteurs exogènes qui font qu’il est difficile (…) que ce concept, dans chaque école, soit effectif’’, a-t-il fait remarquer.
Parmi les ‘’facteurs bloquants’’ figurent, selon lui, l’environnement scolaire avec des écoles sous les eaux ou envahies par les herbes, ou encore sans système d’assainissement, surtout au niveau de la banlieue de Dakar. S’y ajoute la situation de certains départements situés dans le sud du pays, comme Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, où l’hivernage commence très tôt et finit tard. Dans d’autres cas, c’est le nombre important d’abris provisoires qui est en cause.
Il a aussi rappelé que la mise à disposition du matériel didactique pose problème, appelant les collectivités territoriales à s’y mettre très tôt afin d’accompagner les écoles du préscolaire et du moyen secondaire.
»Les syndicats sont [certes] dans leur rôle pour demander les conditions meilleures d’exercice de leur métier, mais ils doivent penser à ces enfants et essayer des fois de lâcher un peu de lest au lieu de faire dans les menaces avec des dépôts de préavis de grève avant la rentrée scolaire. Cela crée une psychose au niveau des parents et des élèves’’, critique-t-il.
Il considère qu’il est possible de continuer les négociations tout en assurant les enseignements-apprentissages, estimant qu’aller en grève dès la rentrée des classes pose problème.
‘’ubbi tay jang tay’’ se heurte également aux dépenses onéreuses qui pèsent sur les ménages pendant la rentrée. Certaines familles ne peuvent pas en effet faire face aux frais liés aux inscriptions, aux fournitures, au transport et parfois à l’habillement. Aussi préfèrent-ils retenir leurs enfants en attendant de réunir l’argent nécessaires, explique Abdoulaye Fané.
Une conjonction de facteurs qui fait que +ubbi tey jang tey+ sera très difficile à réaliser, si certains préalables ne sont posés pour soulager les ménages. Pour Abdoulaye Fané, ‘’si chacun s’y met, l’objectif sera sûrement atteint d’ici quelques années’’.
« Une dynamique qui appelle un changement de paradigme »
Pour le directeur exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow dont l’organisation est l’une des initiatrices du concept à côté du Mouvement du 23 juin (M23), ‘’ubbi tey jàng téy’’ est loin d’être irréalisable.
‘’C’est loin d’être une utopie ! Pas du tout. Au contraire, il s’agit d’une dynamique qui appelle un changement de paradigme’’, martèle-t-il.
»Nos modes de penser et d’agir doivent être radicalement transformés’’, suggère-t-il. De son point de vue, ‘’le problème du retard dans le démarrage des cours est loin d’être une fatalité, car les causes explicatives sont à notre portée (…)’’. Tout au plus faut-il ‘’un peu plus de sens de l’initiative, d’organisation et de méthode’’.
‘’Il est évident que les mauvaises habitudes qui engendrent les énormes pertes sur le quantum ne peuvent être éradiquées par décret. Créer les conditions d’un démarrage des cours dès le premier jour de la rentrée suppose que chaque acteur de l’éducation mesure bien ses responsabilités et les assument correctement et à temps’’, estime-t-il.
En plus, »ubbi tey jang tey’’ ne se pose que dans le public alors que le privé et les « établissements non entièrement sénégalais » ne connaissent pas ce problème, fait-il remarquer.
C’est pourquoi, a indiqué Ckeikh Mbow, ces acteurs suggèrent une »évaluation exhaustive » et »sans complaisance » du concept, laquelle doit être faite chaque année avec toutes les composantes du système éducatif, pour identifier les goulots d’étranglement afin de pouvoir y remédier au fur et à mesure.
MACKY SALL POUR UNE RENTRÉE AVANCÉE
En Conseil des ministres, le président a rappelé au gouvernement ‘’la nécessité de poursuivre ses investissements, déjà très importants, dans le secteur et de renforcer le management global de l’école sénégalaise’
Le président de la République a demandé, mercredi, au Premier ministre et aux ministres concernés de ‘’prendre les dispositions requises pour assurer le bon déroulement de l’année scolaire 2023-2024 sur l’étendue du territoire national’’.
En Conseil des ministres, Macky Sall a, à cet effet, rappelé au gouvernement ‘’la nécessité de poursuivre ses investissements, déjà très importants, dans le secteur et de renforcer le management global de l’Ecole sénégalaise’’.
L’objectif, étant, selon lui, ‘’d’asseoir la transformation, la stabilité sociale et les performances durables du système éducatif, gages de l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal Emergent (PSE)’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Le chef de l’Etat a, en outre, indiqué au gouvernement, ‘’l’impératif du renforcement de la vocation républicaine de l’Ecole à former, dès le cycle élémentaire, des citoyens modèles avec la généralisation dans les programmes des cours d’instruction civique et de promotion de la citoyenneté’’.
Il a, dans cette perspective, a invité le gouvernement à accentuer ‘’l’amélioration du cadre de vie dans les établissements scolaires (avec une architecture, des bâtiments et équipements modernes et adaptés) et la maitrise stratégique de la carte scolaire (en relation avec la carte universitaire)’’.
Macky Sall a également insisté sur ‘’la transformation digitale intensive du système éducatif national ; la formation professionnelle et technique (avec le renforcement notable de l’orientation des jeunes vers des formations et métiers conformes aux besoins de de la Nation) ; le développement du Sport à l’école et de l’éducation artistique et culturelle ; l’émergence et la consolidation académique des lycées d’excellence et des classes préparatoires’’.
Il a invité le gouvernement à accentuer ‘’la plan de réforme des examens et concours (notamment le Baccalauréat et le BFEM) en cohérence avec le calendrier scolaire et universitaire ; l’évaluation de la mise en œuvre des onze (11) décisions issues du Conseil présidentiel du 06 août 2015 sur les conclusions des Assises de l’Education et de la Formation’’.
L’ASSOCIATION DES ETUDIANTS MUSULMANS DENONCENT L’ACCORD SUR LA POURSUITE DES ENSEIGNEMENTS EN LIGNE
L'association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) est préoccupée par l'accord récemment conclu entre les autorités universitaires et le collectif des amicales de l’UCAD pour la poursuite des enseignements en ligne
L'association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) est préoccupée par l'accord récemment conclu entre les autorités universitaires et le collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) pour la poursuite des enseignements en ligne.
«Nous reconnaissons en tant que structure estudiantine l'importance de préserver un environnement académique sain et sécurisé pour tous les étudiants, mais nous estimons que la décision d'opter pour un enseignement en ligne généralisé est précipitée et inadéquate», soulignent-ils dans un communiqué reçu à «L’As». «L’accès inégal aux ressources numériques :tous les étudiants ne disposent pas d'un accès équitable à internet et aux équipements informatiques nécessaires pour suivre efficacement des cours en ligne. Cela crée une disparité flagrante dans les opportunités d'apprentissage», indique l’Aeems. Toujours parmi leurs motifs de désaccord, l’Aeems ajoute que «la qualité de la formation, les cours en ligne ne peuvent pas toujours offrir la même qualité d'enseignement que les cours en présentiel, surtout pour les séances de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP).
Les interactions physiques avec les enseignants et les camarades de classe sont essentielles pour une formation complète». L’autre aspect non moins important est l’isolement social. «L'isolement social causé par l'apprentissage en ligne peut avoir un impact négatif sur la productivité des étudiants. L'absence d'interaction sociale régulière peut entraîner des sentiments d’abandon et de déconnexion. Ainsi que la perte de la valeur de l'enseignement supérieur : en optant pour une éducation en ligne à grande échelle, nous risquons de dévaloriser l'enseignement supérieur, ce qui pourrait nuire à la réputation de nos institutions académiques et aux résultats académiques», souligne-t-on dans le document.
Considérant les risques et les limites de cet accord, la section universitaire de Dakar (SECUD) lance un appel aux autorités universitaires à reconsidérer cette décision et à travailler en collaboration avec les représentants des associations estudiantines et les enseignants pour trouver des solutions équilibrées qui tiennent compte de ces préoccupations légitimes. L’association appelle les autorités de l'UCADà déployer les moyens nécessaires pour une ouverture du campus dans les plus brefs délais.
UNE RENTRÉE SOUS HYPOTHÈQUE
4.200.044 élèves, dont 2.749.164 dans le public, vont démarrer les apprentissages jeudi 5 octobre 2023. Mais à 24h de l’effectivité de cette rentrée, la majorité des écoles risque de ne pas pouvoir accueillir leurs apprenants
Le Sénégal a tenu son Conseil interministériel sur la rentrée scolaire 2023 le 22 septembre dernier. Une rencontre qui a réuni tous les acteurs de l’éducation et qui a abouti à la prise de plusieurs décisions pour une rentrée sans faille. Seulement, malgré ces mesures du Premier ministre, cette rentrée scolaire qui aura lieu demain, jeudi 05 octobre, pour les élèves, les personnels enseignants et administratifs étant dans les établissements scolaires depuis le lundi 2 octobre, risque d’être compliquée à cause de moult facteurs dont l’impraticabilité de plusieurs réceptifs en raison des eaux pluviales, le déficit d’enseignants ou autres menaces des syndicats.
4.200.044 élèves, dont 2.749.164 dans le public, vont démarrer les apprentissages demain, jeudi 5 octobre 2023. Cependant, à 24h de de l’effectivité de la rentrée scolaire 2023-2024, la majorité des écoles risque de ne pas être à même de les accueillir. Des sites ont été envahis par les eaux pluviales. Il s’y ajoute que la pluie enregistrée hier, mardi 3 octobre, dans la capitale sénégalaise et d’autres régions, rend la tâche difficile aux acteurs.
Dans plusieurs écoles de Dakar, les enseignants ont déjà rejoint le chemin de l’école, le lundi 2 octobre. L’heure est à la préparation et au retrait des emplois du temps et la répartition de l’effectif des écoliers. Seulement, avec le prolongement de l’hivernage, ces derniers craignent que les parents ne laissent pas leurs enfants aller à l’école, le premier jour de la rentrée. Dans cette dynamique de préparation de la rentrée scolaire, dans la commune des Hlm, le désherbage s’est fait ; les salles de classes retrouvent leur lueur scolaire. Certaines salles ont déjà fait leur toilette. Dans la cour de l’école, plusieurs tables bancs sont parquées, pour les besoins de la réparation. Les acteurs de cette commune comptent accueillir les élèves, dès le premier jour. «La commune des Hlm est en train de faire le nécessaire pour une bonne rentrée. Plusieurs actions ont été entamées dans la commune dont le nettoyage des sites, la réparation de divers matériels scolaire», a lancé Ibrahima Ndiaye de la mairie des Hlm. Et de poursuivre : «nous avons la chance d’être dans des zones non inondables. Malgré la quantité importante des eaux pluviales, la sol retrouve toujours son état habituel».
Au niveau du corps enseignant, les instituteurs sont sceptiques, quant à l’attente des effectifs des classes dès le premier jour de l’école. «La rentrée n’a plus cet engouement, comme elle l’était avant, pour les élèves. Aujourd’hui, elle est banalisée par les pa rents et les élèves qui ne démarrent les cours qu’une à deux semaines voir un mois après la rentrée. Cette situation ne rend pas l’apprentissage facile. On est toujours obligé, en tant qu’enseignant, de faire un pas en arrière pour permettre aux élèves qui viennent d’arriver d’être à niveau, avec les autres», a déclaré la maîtresse Ndeye Fatou Ndiaye. Si au niveau de la commune des Hlm, le tempo est bon, à côté, dans celle voisine de Colobane, certaines écoles sont envahies par les eaux. La pluie d’hier (mardi) a rendu certains sites inaccessibles, accompagnés de routes impraticables. Dans ces zones qui longent le marché, la rentrée risque d’être compromise, tout comme dans certaines zones de la banlieue Dakaroise telles que Guédiawaye, Keur Massar et encore Pikine. Pour rappel à la date du 22 septembre dernier, lors du Conseil interministériel sur la rentrée scolaire 2023-2024, le ministre de tutelle, Cheikh Oumar Hanne, avait fait savoir que 318 écoles sont pratiquement sous les eaux dont 235 écoles élémentaires, 59 collèges et 24 lycées, sur 14.325 écoles et établissements scolaires que compte le Sénégal. Sur cet effectif, 13.529 établissements sont dans le public, répartis dans 16 académies et 59 Inspections de l’éducation et de la formation (IEF). Avec le prolongement de l’hivernage et malgré les campagnes de pompage initiées dans certaines zones comme Pikine et Keur Massar, le problème semble loin d’être réglé notamment dans la région-capitale sénégalaise.
DEFICIT D’ENSEIGNANTS ET MENACES DES SYNDICATS
Qui plus est, le manque/déficit d’enseignants dans le public est devenu la règle, depuis plusieurs années. Pour le personnel, on constate un déficit important. Une situation qui conduit à un effectif pléthorique d’élèves dans des salles de classe. Nonobstant le recrutement des 5 mille enseignants dans le public, pour résorber le gap, l’écart reste toujours important, à tel point que les syndicalistes l’ont inscrit dans leur plateforme revendicative. Hamidou Diedhiou, secrétaire général du SELS, lors d’un point de presse, a avancé : «il y a certes des efforts, mais le gouvernement doit s’activer à recruter d’avantage d’enseignants, d’atteindre les objectifs. Car, chaque année, il y a des enseignants qui vont à la retraite et qui ne sont pas remplacés ; la demande d’apprenants augmente aussi d’année en année. L’Etat doit prendre en charge tous ces paramètres car, si on augmente des salles de classes, on doit aussi recruter l’enseignant pour instruire ces élèves. Mais non ! On se débrouille avec les moyens du bord»
Aujourd’hui, le ministre de tutelle semble être en phase avec lui, car il a déclaré, lors du Conseil interministériel sur la rentrée, que «pour le personnel, on constate un déficit cumulé qui prend en compte les sorties temporaires, détachements, disponibilités et mises en position de stage, les sorties définitives, les retraités et les décès et les nouvelles créations d’établissement», a fait comprendre le ministre Hanne. Il faut aussi noter que parmi les chapes qui pourraient plomber la rentrée scolaire figurent également les menaces brandies par certains syndicats d’enseignants, en croisade contre les lenteurs et autres retards notés dans l’application des points d’accords signés avec le gouvernement, en février 2022. A l’instar du Saemms et du Cusems qui ne cessent d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les conséquences prévisibles de la non-exécution des accords sur l’année scolaire.
RENTRÉE UNIVERSITAIRE : L'UCAD TOUJOURS EN ATTENTE
Alors que les étudiants de Ziguinchor et de Saint-Louis ont la possibilité de reprendre leurs activités pédagogiques, l'UCAD, située à Dakar, reste fermée malgré les multiples appels à sa réouverture
Après une fermeture prolongée des campus universitaires au Sénégal, les étudiants de l'université de Ziguinchor et de Saint-Louis se préparent à retrouver les bancs de l'université cette semaine. Cependant, la situation demeure incertaine pour les étudiants de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD), qui attendent avec impatience la réouverture de leur campus.
Depuis juin 2023, les universités sénégalaises ont été confrontées à des émeutes et à des manifestations de l'opposition, entraînant la fermeture des campus pendant quatre mois. Alors que les étudiants de Ziguinchor et de Saint-Louis ont la possibilité de reprendre leurs activités pédagogiques, l'UCAD, située à Dakar, reste fermée malgré les multiples appels à sa réouverture.
Sur la page Facebook de l'UCAD, les étudiants expriment leur frustration et exigent la réouverture immédiate de leur université. Chaque publication est accompagnée de commentaires réclamant l'ouverture de l'UCAD dès le mois d'octobre. Les étudiants soulignent que l'enseignement à distance ne permet pas de mener à bien les examens ou les travaux pratiques, mettant ainsi en péril la validation de leur formation.
Ndoye Ibrahima, membre du collectif des amicales des étudiants de l'UCAD, déclare à RFI que la fermeture prolongée du campus universitaire est inacceptable. Il affirme que les activités politiques des politiciens ne devraient pas entraver les activités pédagogiques des étudiants et des professeurs. Selon lui, il est essentiel de revenir à la réalité et de permettre aux étudiants de poursuivre leurs études normalement.
Le principal syndicat universitaire, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur, soutient également la reprise des enseignements en présentiel dans toutes les universités publiques du pays. Dans un communiqué, le syndicat souligne l'importance de garantir des conditions optimales pour les examens et les travaux pratiques, ce qui n'est pas possible avec l'enseignement à distance.
Alors que les universités de Ziguinchor et de Saint-Louis ont déjà rouvert leurs portes, les étudiants de l'UCAD de Dakar attendent toujours une décision. Le conseil académique de l'université Cheikh-Anta-Diop se réunira ce vendredi 6 octobre pour déterminer si les campus universitaires de la capitale peuvent être rouverts.
Le campus de l'UCAD accueille actuellement 93 000 étudiants et constitue un lieu de vie pour entre 30 000 et 40 000 personnes. La décision qui sera prise lors de la réunion du conseil académique aura un impact considérable sur la vie étudiante et l'achèvement des programmes d'études. Les étudiants de l'UCAD espèrent que la réouverture sera annoncée afin qu'ils puissent reprendre leurs études et poursuivre leur formation académique sans plus de retard.
LA FATWA DE SERIGNE MOUNTAKHA
Désormais, le seul enseignement islamique permis à Touba est celui qui s’inspire des recommandations du fondateur du mouridisme, Serigne Touba. C’est ce qu’a indiqué hier le khalife général des mourides dans une déclaration.
Désormais, le seul enseignement islamique permis à Touba est celui qui s’inspire des recommandations du fondateur du mouridisme, Serigne Touba. C’est ce qu’a indiqué hier le khalife général des mourides dans une déclaration. Serigne Mountakha Mbacké a également expliqué que cette directive est valable pour les mosquées implantées dans la cité religieuse.
Ceux qui veulent pratiquer un autre islam ou enseigner des connaissances islamiques différentes de ce qu’a recommandé Cheikh Ahmadou Bamba ne sont pas les bienvenus à Touba. C’est ce qui ressort de la déclaration du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké qui semble prendre cette mesure pour barrer la route à ceux qui ont implanté des mosquées dans la cité religieuse et qui sont hostiles au mouridisme, et à certains maîtres coraniques de la ville sainte qui enseignent des doctrines contraires à celle du fondateur du mouridisme
«Touba est une localité qui marche en fonction du ndigël. Donc les gens qui ont appris l’Islam et qui veulent l’enseigner ici dans la cité religieuse doivent d’abord chercher à connaître Serigne Touba et ses recommandations. Parce que le seul enseignement religieux qu’on accepte à Touba est celui de Cheikh Ahmadou Bamba. L’enseignement de Serigne Touba englobe tout. Il ne laisse rien au hasard. Ça suffit largement pour suivre le chemin tracé par Dieu», a-t-il déclaré, invitant les mourides et ceux qui viennent à Touba pour ouvrir des écoles coraniques ou construire des mosquées à s’en tenir à sa directive. Le patriarche de Darou Miname a précisé qu’il est prêt à tout, même à y laisser sa vie, pour que cela soit respecté. Face aux récalcitrants, Serigne Mountakha promet de travailler en étroite collaboration avec les autorités étatiques pour le respect de sa directive. «La tenue des mosquées répond aussi à des exigences. Nous attachons du prix au respect de ces prescriptions. Et ce sera au prix de nos vies. Nous prévoyons d’agir face aux contrevenants avec l’aide des sévices de l’État.Nous ne badinerons pas», a-t-il ajouté
Avertissement d’Antoine Diome Cette déclaration du khalife général des mourides intervient quelques jours après celle du ministre de l’Intérieur expliquant que l’Islam confrérique est en danger au Sénégal. Représentant de l’Etat à la cérémonie officielle du Gamou à Tivaouane, Antoine Diome avait fait savoir : «Il y a des menaces qui pèsent sur l’Islam confrérique. Il y a certaines personnes qui critiquent les familles religieuses. Et pourtant s’il n’y avait pas ces illustres hommes comme El Hadj Malick Sy, l’Islam n’aurait pas connu cette expansion et son succès éclatant qu’on connait. S’il n’y avait pas ce modèle de pratique de l’Islam, on n’aurait sans doute pas développé le culte de la compréhension, de la tolérance et de paix au Sénégal. Sans cet Islam confrérique, on n’aurait pas ce sens d’acceptation des différentes religions existantes»
Le premier flic du Sénégal avait estimé qu’il est possible de défendre ses convictions religieuses sans pour autant blesser autrui et que l’Etat doit veiller à ce que chacun puisse librement exprimer sa foi. «Il est du devoir de l’Etat mais également de chaque Sénégalais de défendre sa foi par la connaissance, l’abnégation et le sens de l’engagement. L’enseignement d’El Hadj Malick Sy nous a permis de connaître le Prophète. L’université de Maodo est reconnue de tous. Il s’agit d’un grand homme de Dieu qui a participé de manière remarquable à l’expansion de la religion musulmane en implantant ses Muqadams partout», a-t-il dit.
Selon lui, les Sénégalais doivent puiser dans les enseignements des guides religieux pour acquérir des connaissances et que pour cela, le gouvernement a fait des investissements dans les cités religieuses. «Pour appuyer les villes religieuses, il faut les doter d’infrastructures destinées au savoir, de logements, entre autres où ils peuvent se retrouver pour échanger et pratiquer leur religion ; c’est dans ce sens que ces édifices ont été construits», a-t-il indiqué.
LA QUESTION DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE
La question du réchauffement climatique, ses facteurs et conséquences est à l'heure actuelle un défi pour le monde et un phénomène global. L'Afrique semble être en somnolence sur l'interrogation, comparée au réveil du reste du monde
La question du réchauffement climatique, ses facteurs et conséquences est à l'heure actuelle un défi pour le monde et un phénomène global. L'Afrique semble être en somnolence sur l'interrogation, comparée au réveil du reste du monde. Sans doute dormirait-elle sur ses lauriers à cause de sa structure géographique confortable. Disons confortable jadis, car aujourd'hui poussant des menaces sur son aisance.
C'est une lutte et un engagement pour un avenir durable. L'urgence à trouver des solutions adaptées au réchauffement climatique en Afrique est signalée depuis fort longtemps. Maladroitement la question n'a souvent pas été tenue en compte et malheureusement quand on parle de réchauffement ou changements climatiques, de ses conséquences dangereuses pour notre planète, l'on croit que l'organisation de sommets ou de fora est un détail peu sérieux.
C'est en fait un débat à prendre avec rigueur surtout avec la présence d' industries pétrolières et gazières fréquente en Afrique qui ne s'avère pas sans conséquences néfastes et sans oublier d'autres questions qui s'en détachent comme la déforestation, la surpopulation...
Cependant, l’accent doit être mis sur la participation citoyenne en ayant comme objectif au-delà de la sensibilisation, d'explorer comment les Africains peuvent initier et conduire des projets en ce sens visé.
Il ne faudra seulement pas s'accentuer sur la sensibilisation, mais aussi raffermir l’échange mutuel d’informations et de connaissances peu, comme profondes entre les coopératives, les municipalités, les organisations de la société civile etc.
Ceci en organisant des webinaires animés par des consultants à la hauteur, organiser des forums, des plaidoiries dans les écoles et des tournées culturelles avec des artistes choisis comme ambassadeurs en partenariat avec les ministères de l'Éducation et de la Culture de chaque État.
C'est dans cette optique de fédération d'idées, de capacités qu'on peut espérer en venir à des solutions et mieux cerner les bouts, en attendant à chaque étape de mieux percer le mystère de ce phénomène de réchauffement climatique.
Ceci étant, une alerte est lancée à la jeunesse africaine à se mobiliser pour œuvrer en harmonie et prévenir tous les risques qui peuvent s'imposer à nous en appui avec les ONG et corps remuant dans le même sillage pour préserver notre planète.
La région de Sédhiou (sud) totalise pour l’ensemble des cycles d’enseignement 673 salles de classe en abris provisoires dont 498 dans un « mauvais état », a révélé lundi l’inspecteur d’académie de la région de Sédhiou Papa Gorgui Ndiaye.
Sédhiou, 2 oct (APS) –La région de Sédhiou (sud) totalise pour l’ensemble des cycles d’enseignement 673 salles de classe en abris provisoires dont 498 dans un « mauvais état », a révélé lundi l’inspecteur d’académie de la région de Sédhiou Papa Gorgui Ndiaye.
Interrogé par l’APS pour faire le point sur l’état des salles de classes dans la région, M. Ndiaye a précisé que le nombre d’abris provisoires est ‘’important dans la région’’ aussi bien à l’élémentaire, au moyen secondaire qu’au collège.
“Pour l’ensemble des cycles d’enseignement, la région comptabilise 673 salles de classe en abris provisoires dont 498 dans un, mauvais état, 150 plus ou moins acceptable et seulement 25 d’entre en bon état’’, a poursuivi l’inspecteur d’académie de Sédhiou.
Le département de Goudomp compte le plus d’abris abris provisoires avec 305 classes non bâties, suivi de Sédhiou avec 231 abris provisoires puis le département de Bounkiling qui compte 137 classes également non construites, selon Papa Gorgui Ndiaye.
C’est à l’élémentaire, a-t-il souligné, qu’on dénombre plus d’abris provisoires dans la région avec 489 classes, le collège avec 140 abris provisoires et le moyen secondaire qui compte 80 salles en abris provisoires.
“Pour le primaire à travers la région, 93 salles en abris provisoire sont acceptables, 10 en bon état et 386 en mauvais état’’, a précisé l’IA.
“Au moyen les 49 salles en abris provisoires sont dans un état de délabrement très avancé, 28 dans un état acceptable et seuls trois abris sont en bon état’’, a-t-il fait observer.
Au secondaire, la région compte 63 abris provisoires en mauvais état, 29 abris acceptables et 12 dans un bon état’’, a renseigné l’autorité accadémique.
LE SAES DÉNONCE LE NON-RESPECT DU PROTOCOLE D'ACCORD ET ANNONCE DES ACTIONS DE PROTESTATION
Toutes les activités administratives et réunions seront suspendues les 11 et 12 octobre 2023. Des assemblées générales de campus seront tenues en présentiel le 11 octobre 2023 pour évaluation
Dakar, le 1er octobre 2023 - Le Bureau National (BN) et le Secrétariat National (SN) du Syndicat Autonome de l'Enseignement Supérieur (SAES) se sont réunis les 29 et 30 septembre 2023 à Dakar afin d'évaluer la situation universitaire et le respect du protocole d'accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023. À l'issue de cette réunion, le SAES constate le non-respect du protocole d'accord et décide d'entreprendre des actions de protestation.
Le SAES déplore notamment que les veuves et veufs du personnel d'enseignement et de recherche ne bénéficient toujours pas d'une pension de réversion conformément à la loi, malgré les prélèvements supplémentaires effectués sur les salaires des enseignants-chercheurs et chercheurs en activité. De plus, certains blocs scientifiques et pédagogiques, entamés depuis 2015, n'ont toujours pas été livrés ni équipés, malgré l'augmentation du nombre de bacheliers. Le projet des « 100 laboratoires » est également bloqué, malgré une cérémonie de remise d'une partie du matériel qui n'a toujours pas été réceptionné par les universités.
Le SAES déplore également l'absence de réponse concrète du Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation quant à la finalisation du programme de recrutement 2022-2026 d'enseignants-chercheurs et chercheurs demandé par le président de la République. De plus, le MESRI tergiverse sur la question de la gouvernance et du financement de la recherche ainsi que celle du CAMES, alors que les travaux de commission ont déjà été restitués depuis le 8 avril 2021.
Les budgets non sincères et non équilibrés entraînent également des conséquences néfastes, telles que le non reversement des cotisations sociales du personnel d'enseignement et de recherche au Fonds National de Retraite, des retards dans le paiement des salaires et des sommes dues, ainsi que l'impossibilité pour les enseignants-chercheurs et chercheurs d'effectuer leurs missions de recherche. De plus, l'audit du foncier des universités n'a pas été effectué et l'acte annulant l'affectation d'une partie de l'assiette foncière de l'ESEA à un promoteur privé n'a pas été pris.
Face à ces constats, le SAES décide d'agir en guise d'avertissement. Ainsi, toutes les activités administratives et réunions seront suspendues les 11 et 12 octobre 2023. Des assemblées générales de campus seront tenues en présentiel le 11 octobre 2023 pour évaluation. De plus, une conférence de presse se tiendra le 12 octobre 2023 à 10h au restaurant du SAES du campus de l'Université Cheikh Anta Diop de Diop afin d'éclairer l'opinion publique.
Le SAES exige la réouverture immédiate de toutes les universités publiques pour une reprise des enseignements en présentiel, ainsi que la sécurisation des personnes et des biens au sein des établissements. Le syndicat demande également l'arrêt de l'arrimage du calendrier académique au calendrier électoral et le respect du protocole d'accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023.
Le SAES tient à informer les parents d'étudiants et l'opinion publique que malgré sa bonne volonté, sa disponibilité et ses alertes, le MESRI fait preuve d'une certaine inertie.