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23 avril 2025
Éducation
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CONVERSATION ENTRE MAMOUSSÉ DIAGNE ET SOULEYMANE BACHIR DIAGNE
Le travail de la lecture. La langue comme outil de décentrement. La condition des femmes dans une société patriarcale. Le nécessaire pluralisme des langues - ENTRETIEN
Pape Alioune Sarr reçoit Souleymane Bachir Diagne et Mamoussé Diagne dans un grand entretien.
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L'AFRIQUE, CAPTIVE DE SES SYSTÈMES ÉDUCATIFS
Pourquoi faut-il brûler nos systèmes éducatifs? L'Afrique peut-elle faire abstraction de l’intelligence économique pour son décollage ? Pourquoi il n’existe pas réellement de pays développés tel que certains le pensent? - GDH ANGONE A. répond
L’avenir de l’Afrique se pense aujourd’hui quand on sait qu’en 2050 sur les 10 milliards d’âmes que comptera l’humanité, 2 seront africaines ou d’origine africaine. Cette dynamique démographie du continent induit et impose des urgences sur tous les plans pour l’Afrique. C’est à la lumière de cette perspective que l’on peut comprendre le colloque international qui s’est tenu la semaine dernière à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à l’initiative des autorités de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines.
Intitulé l’Afrique en devenir, ce thème principal aussi vaste soit-il est décliné en différents ateliers pour que les universitaires venus de différents pays du continent et de l’étranger puissent réfléchir, chacun selon sa discipline de recherche.
C’est en marge de cette rencontre qu’AfricaGlobe Tv a interviewé un GDh ANGONE ANGONE, jeune chercheur indépendant et ingénieur des mines d’origine gabonaise qui réfléchissait déjà sur la problématique et qui a d'ailleurs produit des ouvrages y afférents.
Précédemment étudiant à Dakar , puis en France, il est de retour au pays de la téranga. Dans sa réflexion GDH a pu remettre en question ou plutôt relativiser ce que les pays occidentaux considèrent comme développement, c’est-à-dire leur modèle avec toutes ses vertus et ses tares.
Pour cet ingénieur des mines, non seulement l’Afrique doit trouver son propre chemin de développement, mais elle doit surtout revoir de fond en comble le contenu de ses programmes académiques qui ne forment à l’état actuel que des serviteurs du mauvais système. Or, un chemin de développement adapté devrait, selon toute vraisemblance, prendre en compte l’identité et la culture des Africains
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L'AFRIQUE VICTIME ET PRISONNIÈRE DE SES SYSTÈMES ACADÉMIQUES ?
Est-ce que l'Afrique est-elle capable de prendre en charge son développement? Pourquoi le concept de développement doit-il être relativisé?
L’avenir de l’Afrique se pense aujourd’hui quand on sait qu’en 2050 sur les 10 milliards d’âmes que comptera l’humanité, 2 seront africaines ou d’origine africaine. Cette dynamique démographie du continent induit et impose des urgences sur tous les plans pour l’Afrique. C’est à la lumière de cette perspective que l’on peut comprendre le colloque international qui s’est tenu la semaine dernière à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à l’initiative des autorités de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines.
Intitulé l’Afrique en devenir, ce thème principal vaste soit-elle est décliné en différents ateliers pour que aux universitaires venus de différents pays Sénégal du continent et de l’étranger puissent réfléchir, chacun selon sa discipline de recherche.
C’est en marge de cette rencontre qu’AfricaGlobe Tv a interviewé un GDh ANGONE ANGONE, jeune chercheur indépendant et ingénieur en mine d’origine gabonaise qui réfléchissait déjà sur la problématique et qui a déjà produit des ouvrages y afférents.
Précédemment étudiant à Dakar , puis en France, il est de retour au pays de la téranga. Dans sa réflexion GDH a pu remettre en question ou plutôt relativiser ce que les pays occidentaux considère comme développement c’est à dire leur modèle avec toute ses vertus et ses autres.
Pour lui, non seulement l’Afrique doit trouver son propre chemin de développement, mais doit revoir du fond en comble le contenu des programme académique qui ne forment à l’état actuel des choses que serviteurs du système. Or un chemin de développement adapté devrait selon toute vraisemblance prendre en compte l’identité, et la culture de l’Afrique.
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SIRIFO KOUYATÉ : HISPANO, JE SUIS D'ICI ET DE LA-BAS
Prophète en Espagne, je veux aussi l'être au Sénégal - Je n'ai aucune goutte de sang espagnol, mais je me sens profondément d'Espagne -
Né à Kolda et basé en Espagne depuis des décennies, Sirifo est un griot doublé d’artiste qui a réussi à faire adopter sa musique aux Européens. De la péninsule ibérique à la Scandinavie en passant par l’Allemagne et la Suisse, ce griot traditionnaliste nous reparle de son aventure en Espagne, de sa vie d’ici et d’ailleurs. En tant qu’artiste, Sirifo Kouyaté est bien plus connu en Espagne et en Europe en général que dans son Sénégal natal. Sirifo Kouyaté se sent profondément espagnol sans rejeté aucune part de sa sénégalité.
Dans la deuxième partie de l'entrevue accordée à AfricaGlobe, ce "griot fondamental" parle de son départ en Espagne en 1994, revendique son espagnolité qui n'a rien à voir avec sa couleur de peau ou quoi que ce soit. Le pays de Cervantes a eu une influence certaine sur lui qui était juste parti jouer pour ensuite revenir sur ses pas.
Voir l'entrevue ci-dessus.
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LE MAL DES UNIVERSITÉS AFRICAINES À L'INDEX
Y-a-t-il un conflit intergénérationnel dans les universités ? Les jeunes doivent-il faire profil bas dans le débat intellectuel du simple fait de leur âge ? Est-ce que vieillesse rime systématiquement avec sagesse ? L’enseignante Odome Angone tranche
Le débat serait menacé dans des universités africaines. Et pour cause ! Certains devanciers, certes compétents, se considéreraient comme étant la projection orthogonale de Dieu le Père sur terre au point ou encore se croient être tirés de la cuisse de Jupiter au point de ne pas supporter la contradiction. C’est le constat relevé par l’enseignante Odome Angone lors d’un colloque tenu récemment à l’UCAD. Nous l’avions interrogée pour comprendre davantage de quoi il est question.
Par essence, l’université devrait être l’espace de contradiction par excellence. Paradoxalement, en Afrique, ces espaces seraient de plus en plus infectés par un fantôme qu’il serait urgent de l’enrayer. Il s’agit de la tendance de certains ainés à dogmatiser leur science et de percevoir toute contradiction venant surtout des jeunes, comme un affront ou une agression. Ce phénomène se fait visible dans un contexte où la population africaine est incontestablement constituée en majorité de jeunes que les autres continents convoitent. C’est le constat que fait Odome ANGONE, enseignante chercheure au département de langue romane de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Elle a été interrogée lors du colloque. ( Voir la vidéo ci-dessus)
Intervenant dans un atelier lors du colloque international sur le devenir de l’Afrique organisé par la Faculté des Lettres et Sciences humaines, cette spécialiste de la gouvernance scientifique regrette la tendance des devanciers à vouloir écarter les jeunes alors qu’ils ont aussi droit au chapitre en dépit de leur jeunesse et que les savoirs ne sont pas figés.
En marge du colloque, elle a accepté de répondre à nos questions où elle expose davantage le constat qu’elle fait sur cette propension des ainés à vouloir à étouffer tout débat dans les espaces universitaires africains. Mais pour cette universitaire, il n’en est pas question parce que les savoirs ne sont pas « caporalisables» et il n’y a pas de raison de sacraliser certaines figures universitaires tout simplement du fait de leur ancienneté. Il faut que le débat ait toute sa place et cela n’a rien des attaques personnelles.
D’ailleurs, elle rappelle fort à propos qu’en 2050 sur les dix milliards d’âmes que comptera la planète terre, une personne sur deux sera africaine ou d’origine africaine, et ce sera une population jeune comme c’est le cas aujourd’hui. Sous ce rapport, il est insensé de déconsidérer la parole des jeunes. A contrario, il urge de commencer à compter sur et avec eux pour développement du continent.
In fine , la chercheure met de l’eau dans le vin de ceux qui, en Afrique, pensent que vieillesse rime toujours et en tout temps avec sagesse. Utopie ! Même le grand intellectuel, l’historien et ethnologue malien Amadou Hampaté Ba a la même position que Mme Angone.
Dans une interview diffusée en 1969 parlant de la tradition orale et de la transmission du savoir Hampathé Ba disait : « Le vieillard ce n’est pas celui qui a le grand âge. C’est celui qui connaît. Alors vous avez des vieillards de 20 ans et vous avez des enfants de 72 ans. C’est une question de savoir. Le vieillard est un homme qui connaît. Il ne faut pas croire que ça veut dire absolument le vieillard en âge. Mais comme ce sont les vieillards en âge qui généralement ont le plus vécu, ont le mieux vu, ils sont considérés comme les grands initiateurs ».
Voilà qui devait calmer ceux qui sont tentés de caporaliser les savoirs du simple fait de leur âge.
L'UCAD SE SOUVIENT DE BASSIROU DIENG, UN SAVANT GÉNÉREUX DE SON SAVOIR
Quelle meilleure place pour les œuvres de la collection privée du professeur Bassirou Dieng qu’à la bibliothèque ? Aucune. C’est ainsi qu’a répondu sa famille en faisant don de sa bibliothèque personnelle au département de Lettre Modernes de l’Ucad
Quelle meilleure place pour les œuvres de la collection privée du professeur Bassirou Dieng qu’à la bibliothèque ? Aucune. C’est ainsi qu’a répondu sa famille en faisant don de sa bibliothèque personnelle au département de Lettre Modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Par la voix de sa fille, 720 livres dont ses propres œuvres et des livres issus de sa bibliothèque personnelle, des œuvres qu’il gardait précieusement et jalousement, sont rendus à qui de droit. « Aujourd’hui, ce legs vous revient de droit. De là où il est, il ne peut être que comblé. Comblé de savoir que le partage du savoir et la générosité qui le caractérisait n’ont pas été rompus par ses familles. Comblé de savoir que sa famille reste attachée à ce qu’il avait de plus cher, c’est-à-dire le monde universitaire », a déclaré madame Astou Dieng lors de la cérémonie d’hommage qui coïncidait avec la présentation du douzième numéro de la Revue Sénégalaise de Langues et de Littérature « Science et Tradition » qui lui a été dédié.
Une cérémonie marquée par des témoignages de personnes qui ont eu à pratiquer l’intellectuel hors pair qu’il était. Sa dimension humaniste à travers les relations qu’il entretenait aussi bien avec ces collaborateurs qu’avec sa famille biologique est ressortie durant la manifestation. Parlant justement de ses relations professionnelles, le corps professoral du département de Lettre Moderne est revenu sur ce qui a retenu du Pr Dieng. C’est le cas de son ami et collègue, le Professeur Amadou Ly affirme que Bassirou était un érudit du savoir. « Un grand travailleur, un maître plus qu’un professeur, qui a élaboré du savoir et contribué à un approfondissement de ce qu’on lui a appris en en tirant des thèses et théories propres à lui . Il était un chercheur remarquable, bien pénétré des structurations et du fonctionnement du texte oral ou écrit et doté d’une connaissance parfaite de la société. Il était un savant généreux de son savoir, disposé à aider les étudiants à améliorer leurs recherches », a fait savoir le professeur Ly. Ce qui lui a valu sans doute d’être l’un des rares enseignants à qui on a rendu hommage après avoir tiré leur révérence a laissé entendre Pr Ly. Il reste convaincu que l’œuvre de Bassirou Dieng continuera d’être perpétuée par sa famille universitaire et celle biologique pour revivifiée l’amour qu’il avait du travail.
« Un savant généreux de son savoir »
C’est dans le domaine des sentiments, de l’intelligence, que nous sentons quelle perte terrible signifie sa mort pour l’Ucad – Ils ne sont pas légion les hommes de son expérience, de son envergure a déclaré le Professeur Diamé Signaté dans un vibrant hommage à son ami Bassirou Dieng. « Généreux jusque dans l’âme, le professeur Bassirou Dieng, dans ses rapports avec autrui, a toujours été attentif au fait que la différence nécessite la tolérance, qu’elle exige aussi courage et effort ; car il est plus facile d’imiter que de créer, de succomber à la passivité que de se vouloir responsable, de se laisser guider, que de se frayer soi-même un chemin, de répondre à des mots d’ordre que de conserver son intégrité et son indépendance. C’est en cela que l’on reconnaît l’Homme et c’est finalement la plus grande leçon de sagesse que nous retiendrons du Professeur Bassirou Dieng », a écrit le professeur titulaire d’université, ancien ministre et ancien ambassadeur.
Dans la même foulée, d’autres témoignages de ce type ont fusé. « Bassirou Dieng a choisi d’être au service de l’Université Cheikh Anta Diop et de son pays. Plus d’une fois, il a eu l’opportunité d’aller monnayer ses compétences dans des universités plus nanties. Il a cependant choisi de demeurer dans son pays, à l’université, pour contribuer à la formation de sa jeunesse », dira Mamadou Ndiaye directeur de l’Ecole doctorale +Arts, culture et civilisations.
Bassirou Dieng (1956-2016) a écrit de nombreux ouvrages dont « L’épopée de Cheikh Ahmadou Bamba » de Serigne Moussa Ka (Jasaa u sakÓor u géej gi, Jasaa u sakÓor u jéerj ji), Dakar, PUD, 2006 (en collaboration avec D. Faye), « Du Tiédo au talibé », « Les épopées d’Afrique noire », « Les épopées du Kajoor », « Contes et mythes wolof » « L’épopée de Cheikh Ahmadou Bamba ».
L'UNIVERSITE DU SENEGAL ORIENTAL EST UNE AUBAINE POUR LA REGION DE TAMBA
La volonté du gouvernement de créer l’Université du Sénégal oriental (USO) devrait contribuer à renforcer un ''maillage'' de la carte universitaire , dans une perspective ''d’élargir'' l’égalité des chances
Tambacounda, 23 déc (APS) - La volonté du gouvernement de créer l’Université du Sénégal oriental (USO) devrait contribuer à renforcer un ''maillage'' de la carte universitaire , dans une perspective ''d’élargir'' l’égalité des chances, a estimé le président de l’association Action pour le développement du Sénégal oriental (ADESOR), Sidiki Kaba, parlant d'une ''aubaine'' pour la région de Tambacounda .
Recevant une délégation de l’Agence de presse sénégalaise (APS) conduite par son directeur général, Thierno Amadou Sy, Sidiki Kaba, par ailleurs ministre des Forces armées a notamment insisté sur l'égalité des chances que cette université va apporter aux ressortissants de cette région orientale du Sénégal.
‘’La création de l’USO est une aubaine pour la région de Tambacounda et toutes les localités qu’elle polarise. Nos enfants pourront étudier chez eux du préscolaire à l'université ‘’, s’est-t-il réjoui.
Le président de ADESOR a également salué la décision du chef de l’Etat de désigner un coordonnateur du projet de l'Université du Sénégal Oriental en vue d’accélérer le ‘’processus'' de sa mise en œuvre.
Me Sidiki Kaba s’est également félicité du choix porté sur la région de Tambacounda pour abriter la célébration de la journée nationale de l’élevage prévu le 29 décembre en présence du chef de l’état Macky Sall.
Le président de la République, Macky Sall, va inaugurer des infrastructures, lancer des travaux publics et s’entretenir avec divers acteurs de la région de Tambacounda (est), avant le Conseil des ministres qu’il va y présider mercredi 28 décembre
‘’En choisissant la région de Tambacounda pour abriter la journée de l’élevage, le président de la République a voulu faire un clin d'œil à cette catégorie qui joue un rôle important dans le processus de développement de notre pays’’, a-t-il relevé.
Kaba dit avoir rencontré toutes les associations d'éleveurs de la région de Tambacounda en vue d’une ‘’célébration dans la concorde, la joie et la fraternité’’.
‘’Nous avons rencontré un certain nombre d'acteurs pour préparer la visite du président de la République et la journée nationale de l’élevage. Il fallait délivrer un message de fraternité et prendre les décisions importantes pour sa réussite’’, a expliqué Me Sidiki Kaba.
Le ministre des Forces armées a aussi rappelé les engagements pris par le gouvernement dans la perspective de la relance du chemin de fer, le port sec pour le transport du matériel vers le Mali et la gare des gros porteurs ainsi que la réhabilitation de l'aéroport régional pour le développement du tourisme.
‘’Nous avons beaucoup d'espoir pour une région qui a besoin de connaître le bonheur de ses populations. Elles (populations) sont prêtes pour accueillir le président de la République à la hauteur du choix qu'il a porté sur Tambacounda et pour les actions qu'il compte y mener’’, martèle-t-il.
CE QUE DEMANDE LE SUDES
Le Syndicat unique des enseignants du Sénégal/Enseignement préscolaire et élémentaire (SUDES/EPE) exige du gouvernement l’application de la “préscolarisation obligatoire” d’une année pour les enfants de cette tranche d’âge
Dakar, 21 déc (APS) - Le Syndicat unique des enseignants du Sénégal/Enseignement préscolaire et élémentaire (SUDES/EPE) exige du gouvernement l’application de la “préscolarisation obligatoire” d’une année pour les enfants de cette tranche d’âge, conformément à la recommandation de l’Objectif de développement durable 4 (ODD).
Dans un communiqué transmis à l'APS, le SUDES/Enseignement Préscolaire et Élémentaire ‘’exige du Gouvernement l’application de la préscolarisation obligatoire d’une année pour les enfants de cette tranche d’âge, conformément à la recommandation de l’ODD4’’.
La section syndicale ‘’exige également du gouvernement le développement et la rationalisation de la carte scolaire de la petite enfance, de même que l’équipement des établissements pour de meilleures conditions de travail et la réouverture de l’école de formation des enseignants du Préscolaire en vue d’une spécialisation et offrir au personnel un centre de perfectionnement''.
Elle plaide ainsi ‘’la hausse significative du budget alloué au sous-secteur de la petite enfance qui doit impérativement évoluer, se basant sur les démonstrations des neurosciences qui disent que : +tout se joue à cet âge+''.
La qualité de l’éducation ‘’dépend aussi en grande partie des investissements importants à faire dans ce sous-secteur en vérité stratégique’’, souligne le syndicat, demandant au gouvernement de ‘’hâter le processus d’intégration dans la fonction publique de tous les anciens animateurs polyvalents des cases des tout-petits devenus maîtres contractuels''.
Se félicitant de l’institutionnalisation de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, le SUDES/EPE a cependant fait part de ‘’certains de ses regrets''.
Il s’agit du faible taux de préscolarisation qui est de l’ordre de 17%.
Ce taux résulte, d’après le SUDES du financement dérisoire accordé à la petite enfance avec moins de 1% du budget de l’éducation alloué au sous-secteur.
‘’Il s’y ajoute la formation au rabais et le manque de perspectives de formation continue du personnel de la petite enfance. En effet, dans le cadre de la formation polyvalente des maîtres dans les CRFPE, les modules sur la petite enfance représentante la portion congrue en tout’’, regrette le syndicat.
Le Sénégal célèbre du 15 au 21 décembre la 16ème édition de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, sur le thème ''l'éducation au civisme dès la petite enfance pour bâtir ensemble un capital humain de qualité’’.
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE PRONE L’OUVERTURE DES BIBLIOTHEQUES COLONIALES À L’ÉVALUATION ET À LA CRITIQUE
L’universitaire a insisté sur la complexité de cette tâche qui ne doit pas selon lui consister à faire table rase des classiques de philosophie ou d’histoire, rappelant le sens étymologique du classique
L’universitaire et philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a prôné, mardi, à Dakar, l’ouverture des bibliothèques dites coloniales à ‘’l’évaluation et à la critique’’ plutôt que de les ‘’brûler’’, dans le cadre du mouvement de décolonialisation des savoirs actuellement en cours dans la plupart des universités africaines. “(…)
L’on doit ouvrir les bibliothèques coloniales à l’évaluation et à la critique plutôt que de les brûler’’, a martelé M. Diagne, agrégé de philosophie et spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique. Il prononçait une leçon inaugurale, dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Dakar, devenue Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF).
Cette institution qui forme les enseignants du moyen et du secondaire ainsi que les inspecteurs de l’éducation est rattachée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le mouvement de la décolonisation des savoirs est né à l’université du Cap, en Afrique du Sud, en 2015, avec le déboulonnage de la statue de Cécil Rhodes, ancien Premier ministre de la colonie du Cap (1890- 1896), a rappelé le conférencier.
La campagne, menée par des étudiants de gauche dans certaines universités notamment africaines, appelle à “décoloniser” les programmes et les curricula enseignés dans les écoles africaines postcoloniales. Selon Souleymane Bachir Diagne, Professeur de philosophie et de français à l’université Columbia (New York), décoloniser les sciences humaines et sociales reviendrait à “sortir du ‘canon eurocentrique’’ de production des savoirs.
L’universitaire sénégalais a insisté sur la ‘’complexité’’ de cette tâche qui ne doit pas selon lui consister à faire ‘’table rase’’ des classiques de philosophie ou d’histoire, rappelant qu’un classique veut dire étymologiquement “ce qui est digne d’être enseigné dans les classes’’. S’inscrivant dans une perspective universaliste, il a donné l’exemple du philosophe René Descartes, qui, pour révolutionner la science algébrique, avait su “puiser dans le savoir oriental’’ (arabe et persan), à travers notamment l’influence d’Al-Khawarizmi dont le nom, de déformation en déformation, a donné l’algorithme. “Cataloguer une science sociale comme l’anthropologie serait […] ignorer une de ses dimensions les plus essentielles’’, a relevé le professeur Diagne.
A contrario, « relativiser » cette discipline permettrait de prendre en compte ses deux facettes, le côté colonial et celui postcolonial, que l’enseignant du futur doit, dit-il, intégrer. Eduquer est un ‘’devenir épistémologique’’ qui allie ‘’ouverture’’ et ‘’décentrement’’, note le philosophe sénégalais. En cela, il est d’avis que l’université africaine du futur, dans sa conception, devra nécessairement prendre en considération “les langues africaines et les langues d’Afrique’’, qui incluent le français, l’anglais, l’arabe et le portugais. “Le monolinguisme occidental devra évoluer vers un plurilinguisme’’, martèle-t-il, ajoutant que l’enseignant du futur est aussi appelé à ”enseigner des choses qu’il n’a pas lui-même forcément apprises’’.
En cela, “il (l’enseignant) sera appelé à sortir de chez soi pour mieux revenir chez soi’’, dit-il en citant une maxime arabe attribuée à l’Imam Ali, le quatrième calife de l’islam. Souleymane Bachir Diagne, à l’image de ses concitoyens Mamadou Diouf (historien) et Felwine Sarr (économiste), a intégré les universités américaines après avoir enseigné de 1982 à 2002 la philosophie à l’université Cheikh-Anta Diop de Dakar.
L’ŒUVRE DE SAFI FAYE ET KHADY SYLLA
MULTIPLE PHOTOS
LE MONOLOGUE DE LA MUETTE OU L’HISTOIRE DU TRAVAIL DE SOINS DOMESTIQUE INVISIBILISÉ AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - À travers ce film, Sylla et van Damme attirent notre attention sur tous les travailleurs migrants y compris des lavandières et des ouvriers agricoles saisonniers, ces surgas dont regorge Dakar
Série de revues sur l’oeuvre des réalisatrices Safi Faye et Khady Sylla
Co-éditrices de la série : Tabara Korka Ndiaye et Rama Salla Dieng
Khady Sylla et Safi Faye, des noms qui devraient résonner dans notre imaginaire collectif tant elles ont été pionnières, dans leur art et dans leur vie parce que pour elles, l’art, c’est la vie. Leur vie et leur œuvre nous ont particulièrement ému. Pourtant, elles semblent porter en elles, la marque de celles vouées à être des égéries en avance sur leur temps! Le tribut en est lourd. Si lourd! Et si dramatique. On demeure sur sa faim. Sur la promesse d’un potentiel. On reste sur le regret de ce qu’elles auraient pu être, auraient dû être, si célébrées comme le monstrueusement gigantesque Sembène. On reste sur les si…sur la fleur de toute l’œuvre dont elles étaient fécondes.
Safi Faye a en tout réalisé treize films : La Passante (1972), Revanche (1973), Kaddu Beykat (Lettre paysanne) (1975), Fad’jal Goob na nu (La Récolte est finie) (1979), Man Sa Yay (1980), Les Âmes au soleil (1981), Selbé et tant d’autres (1982), 3 ans 5 mois (1983), Ambassades Nourricières (1984), Racines noires (1985), Tesito (1989), Tournage Mossane (1990) et Mossane (1996).
Elle s’est surtout intéressée au monde rural, à l’émancipation de la femme comme à l’indépendance économique et au poids des traditions, le tout en pays sérère.
Khady Sylla pour sa part, a été une férue de l’auto-exploration, pour théoriser depuis l’expérience propre. D’abord celle des marginalisés de la société avec Les bijoux (1998), Colobane Express (1999) qui capturent l’expérience du transport urbain avec un chauffeur de car rapide et son apprenti, puis la sienne avec Une fenêtre ouverte (2005) dans lequel elle parle de la santé mentale et enfin Le monologue de la muette (2008) qui parle des conditions de travail des ‘bonnes’. Auparavent, en 1992, Khady Sylla a publié chez L’Harmattan un superbe roman : le jeu de la mer. Les mots, Khady les jongle comme elle s’y accroche car ils la maintiennent en vie. Ainsi qu’elle le reconnaît dans Une fenêtre ouverte : ‘on peut guérir en marchant’.
Dans cette série, nous vous proposons nos regards croisés sur l’oeuvre de Safi Faye et de Khady Sylla, ceux d’une curatrice, créative et chercheuse Tabara Korka Ndiaye dont le projet s’intitule ‘Sulli Ndaanaan’ et celle d’une auteure, créative et universitaire, Rama Salla Dieng, passionnée de documenter la vie et l’oeuvre des oublié.e.s, marginalisée.e.s et silencié.e.s, toutes les deux férues de film, de musique et de littérature.
Le monologue de la muette (2008) ou l’histoire du travail de soins domestique invisibilisé au Sénégal
Autrice : Rama Salla Dieng
Le Monologue de la muette est un film de 45 minutes réalisé par la sénégalaise Khady Sylla (1963-2013) et le belge Charlie van Damme (1946-). Tourné à Dakar, le film s’interroge sur la condition des travailleuses domestiques communément appelées, ‘les bonnes’. Avec elles, Sylla et van Damme attirent notre attention sur tous les travailleurs migrants y compris des lavandières et des ouvriers agricoles saisonniers, ces surgas dont regorge Dakar. Si leur travail rend la vie quotidienne de tous et de toutes possible car elles tiennent à bras le corps notre économie domestique, leur présence est à peine tolérée et leur destinée ne semble ni intéresser ni émouvoir. D’où la question centrale de Khady Sylla qui nous interpelle tou(te)s : ‘Pourquoi faut-il que l’émancipation des unes se paie aux prix de la servitude des autres ?’
Après plusieurs années à suivre et traquer à distance les pépites que constituent le travail cinématographique de Khady Sylla, c’est finalement à Saint-Louis, ville mythique que j’ai eu l’occasion de regarder le film puis de modérer un débat avec des syndicalistes sur le film lors d’une session de cinéma organisée par l’Institut d’Études Avancées (IEA) de Saint-Louis, à l’Institut Français de la ville éponyme. Cette projection organisée par Mme Maty Ndiaye Sy, ma collègue de l'IEA, institut dirigé par le Professeur Babacar Fall à la riche production académique sur le travail au Sénégal, se tenait dans le cadre de conférence internationale de l’histoire du travail à Saint-Louis en décembre 2022. Quel cadre plus adapté pour parler des conditions des travailleuses domestiques que cette conférence qui portait sur les mutations sociales et les recompositions spatiales du travail ?
Le film
Amy, le personnage principal du film est une jeune femme dans la vingtaine qui a migré de son village natal à Dakar la capitale, pour offrir ses services de travailleuse domestique dans une famille de classe moyenne. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de Diouana dans La Noire De…(1966) d’Ousmane Sembène qui migre avec une famille française et est contrainte à devenir leur servante à Antibes en France. Le parallèle est aussi possible à établir entre le destin d'Amy et celui de Ngor dans Kaddu Beykat (1975) de la réalisatrice Safi Faye qui quitte son Fadial natal dans sa quête de travail à Dakar.
Au début du film, personne ne parle, la caméra se contente de suivre Amy, ombre silencieuse levée aux aurores et déjà à l’ouvrage. Puis on nous la montre en train de balayer le trottoir de la maison tout aussi silencieusement, nous permettant de saisir à travers sa solitude, la terrible condition humaine qui unit ces milliers de travailleuses dont le labeur indispensable maintient les foyers dakarois ensemble alors que dans le même temps, ce travail de soins qui s’inscrit dans le travail de care, est invisibilisé et se produit souvent sans contrat. Informelles ou plutôt informalisées, ces travailleuses vivent dans la précarité et sont parfois soumises aux pires abus et maltraitances dans nos foyers…y compris aux violences sexuelles.
Dans le film, tout d’un coup surviennent des chuchotements qui augmentent comme un frémissement d’une foultitude de conspirations, pour libérer Amy et ses semblables du joug de la servitude.
‘…Nous sommes minoritaires,
Nous sommes marginales mais Spartacus est avec nous !
…Il paraît que ce n’est pas pour nous que tourne ce monde
Que ce n’est pas pour nous que brille le soleil et que luit la lune
Mais ce printemps sera pour nous
Pour toi Amy,
Pour nous.
…
Le temps est notre allié.’
Puis la voix s’évanouit aussi lentement qu’elle était apparue, prometteuse d’une révolution à venir pour libérer la masse silencieuse qui œuvrent et veillent dans de piètres conditions de travail. Amy ne parle que lorsque c’est nécessaire, préférant le silence ; d’où la suggestion d’un monologue de la muette. Amy que l’on nous présente comme sans-voix, travaille en silence, sa voix confisquée et rendue obsolète par le trop-plein d’ordres, de demandes et de mouvements de la dame aux ordres de qui elle obéit, et qui surveille ses moindres faits et gestes. C’est que Amy a la tête remplie de rêves et de désir d’ailleurs, si habitée par les lieux de son enfance qu’elle se recrée magiquement en les imaginant, s’est retirée du monde alentour. Comme par un effet de dissociation, Amy survit grâce à ses souvenirs du jardin de son père, de la case de sa mère, du parfum des eucalyptus, du souvenir du goût des mangues dans sa bouche comme dans son enfance, la présence des bougainvilliers.
Seulement le jardin qu’elle voit n’est pas celui de son enfance. Aux frontières de l’onirisme, le jardin se situe en réalité à la périphérie de Dakar et est peuplé de travailleurs agricoles migrants qui se déversent dans la ville à la recherche d’emploi salarié. Femmes, hommes et enfants, personne n’est en reste dans cette quête darwinienne du mieux et du minimum. Des filles aussi jeunes que 8 ans font partie de l’aventure, suivant leurs parents, parce qu'il n’y a guère le choix.
Deux jeunes adolescentes témoignent : l’une a abandonné ses études car sa mère ne voulait pas qu’elle étudie la battant même lorsqu’elle s'épanche sur son désir d’éducation scolaire. Elle finit par suivre la trajectoire maternelle, en devenant ‘bonne’ par héritage, pour se soumettre aux lois de la reproduction sociale. La deuxième elle devient bonne après avoir abandonné ses études suite au décès de son père et pour lutter contre le désœuvrement et le déclassement social.
Amy, fait comme elles, le choix de se taire et de courber l’échine pour pourvoir aux besoins de la famille restée au village. Elle ne répond pas face aux menaces et invectives de celle qui la suit comme son ombre, lui faisant des reproches et lui donnant des ordres. D’où ma préférence pour le terme de ‘silenciée’ à celui de ‘sans-voix’.
'Comme Ngor dans Kaddu Beykat (Lettre Paysanne de Safi Faye) qui partage une chambre avec sept autres travailleurs, Amy, elle, dort dans un étroit réduit infesté de moustiques avec cinq autres jeunes filles. Comme Ngor aussi qui fut renvoyé le premier jour de son embauche à un travail pour faire le linge d’une dame nantie, le film représente une scène de theatre qui se produit dans des conditions similaires justifiant l’intervention des proches de la domestique maltraitée et impayée, puis celle de la police qui préférera croire l’employeuse plutôt qu’au prédicament de la travailleuse domestique. Un clin d’oeil de Khady Sylla à Safi Faye?'
Amy a pourtant une idée fixe, son projet de restaurant, qui ne verra pas le jour. Elle cessera de travailler comme ‘bonne’ après son mariage à Omar, ce mécanicien, migrant lui aussi, qui lui rappelle être la seule chance d’Amy de ‘sortir de la servitude’, lui fait miroiter un ‘mariage heureux et des enfants scolarisés.’ Elle cumule les postes et devient alors tour à tour lavandière, femme de ménage et travailleuse agricole sans que cela ne lui donne un salaire décent. Malgré tout, Omar, son mari, n’envoie pas d’argent à elle et son enfant. Cette situation illustre comment l’entrée ou la sortie du travail domestique de ‘bonne’ est déterminée par le truchement de l’intervention des hommes comme l’a si bien montré Dr. Absa Gassama, dans sa recherche sur les travailleuses domestiques à Dakar. Résolument, Amy décide alors de repartir à Dakar pour reconquérir son autonomie financière et une plus grande émancipation sociale. Car au village, il n’y a plus de jeunes hommes ou de jeunes filles, que des vieux, des enfants et des mères. Elle se sait condamnée à devenir comme eux si elle restait, ‘passant la saison sèche à attendre la saison des pluies’, ne vivant que pour le moment où elle enverrait ses enfants à la ville pour qu’ils la nourrissent. Amy décide de retourner à Dakar pour rompre le cycle de la reproduction sociale.
La voix qui chuchotait une promesse de révolution hurlait alors que le film se clôt. Les impatientes ne veulent plus attendre. Spartacus est avec elles et leur printemps n’attendra pas.
Cet appel à la conscience collective est prononcé par Khady Sylla pour qui : Il faudra plus que des bons sentiments pour que la servitude et la subjugation des travailleuses domestiques appartienne définitivement au passé.
Nous sommes coupables.
Pour Mariama Sylla, la sœur de la défunte Khady Sylla et réalisatrice comme elle, ‘ce film est un ‘manifeste’ pour la condition des femmes au Sénégal. Car au-delà de la représentation de la travailleuse domestique qui est muette dans ce film, on retrouve comment les femmes sont muselées et asservies. Le droit à la parole et à des conditions de travail décentes est une lutte qui n'est pas encore gagnée au Sénégal.
La métaphore de cette voix intérieure nous interpelle tous, hommes et femmes, à revoir nos propres comportements et notre vision de la vie.’
Au Sénégal, l’arrêté qui réglemente le travail domestique date du 23 janvier 1968. Il définit les conditions générales d’emploi des domestiques et gens de maison du Sénégal dans son article premier : « Est réputé gens de maison ou domestique, au sens du présent arrêté, tout salarié embauché au service d’un foyer et occupé d’une façon continue aux travaux de la maison. » L’arrêté ne couvre pas le personnel à temps partiel embauché pour une durée inférieure à 20 heures de présence par semaine laissées aux seules négociations entre parties prenantes, laissant entrevoir le risque de surexploitation pour ces personnes pour la plupart vulnérables et sans force de négociation.
Les travailleuses domestiques évoluent dans un cadre juridique à réformer. En effet, il y a un besoin de légiférer car le socle minimum de garanties d’un travail décent ne leur est pas acquis, ni même du reste, une (bonne) protection sociale. Au niveau de l’Organisation Internationale du Travail, la convention 189 concernant le travail décent définit le travail domestique comme ‘ travail effectué au sein de ou pour un ou plusieurs ménages’ et le travailleur ou la travailleuse domestique comme ‘toute personne de genre féminin ou masculin exécutant un travail domestique dans le cadre d'une relation de travail’. Pourtant les représentants syndicaux avec qui j’ai dialogué à la fin de la projection du film avouent avoir tout le mal du monde à faire appliquer cette convention et les autres textes y relatifs.
Le changement est possible mais il commence d’abord par une prise de conscience individuelle, puis collective. Ce film pourrait en être un déclencheur. Comme en témoigne Mariama Sylla : ‘je connais des femmes qui, après avoir vu le film, ont porté un autre regard sur la condition des ‘bonnes’.’
Le monologue de la muette constitue en définitive un puissant outil de plaidoyer.