La Cour suprême a confirmé la décision de la Cour d’appel de Saint-Louis qui avait condamné Luc Nicolaï à5 ans dont 1 avec sursis, avec mandat d’arrêt. Le promoteur mbourois va-t-il encore continuer à jouir de sa liberté avec cette succession de revers judiciaires ?
Il était à 4 appuis. Il s’étale définitivement. La Cour suprême a confirmé la peine du promoteur de lutte, Luc Nicolaï, quia été condamné par la Cour d’appel de Saint-Louis à 5 ans de prison dont 1 avec sursis pour détention de drogue, association de malfaiteurs et complicité de tentative d’extorsion de fonds. La Cour suprême a néanmoins infirmé le jugement sur les intérêts civils. Il devrait allouer, en compagnie de Djibrine Diop et de Abdou Khadir Kébé, à Bertrand Touly et à l’hôtel Lamantin Beach 300 millions FCfa. En prime, la Cour suprême a décerné un mandat d’arrêt contre le Mbourois.
Est-ce un coup d’arrêt de la carrière du promoteur de lutte qui reste sous la lumière, malgré la décision de la Cour d’appel de Saint-Louis qui avait pris son verdict le 24 octobre 2017 ? Jusque-là, il ne s’est rien passé. Comme si Luc bénéficiait d’un totem d’immunité qui l’épargnait d’un retour en prison. Son avocat va-t-il introduire un nouveau recours dans la même juridiction pour le sortir de ce nouvel étau ? Wait and see ! En tout cas, c’est une succession de revers pour Luc qui a perdu ses attributs de sainteté à cause de ce dossier.
En première instance, il a été condamné par le Tribunal correctionnel de Dakar à 5 ans dont 2 ferme et à payer 500 millions de dommages et intérêts. Non satisfait de cette décision, il avait fait appel devant la Cour d’appel de Dakar dont les juges qui avaient eu la main plus lourde avaient décidé de le condamner à 5 ans dont 2 avec sursis. Luc Nicolaï, qui devait alors passer 3 ans de prison ferme, s’était pourvu en cassation, même s’il était sorti de prison grâce à une libération conditionnelle. Il obtint d’ailleurs gain de cause parce qu’en 2013, la Cour suprême avait cassé le verdict de la Cour d’appel de Dakar pour ensuite renvoyer le dossier devant la Cour d’appel de Saint-Louis. Mais là aussi, le promoteur de lutte n’était pas au bout de ses surprises pour avoir vu sa peine encore une fois alourdie par les juges d’appel qui l’ont condamné à 5 ans dont 1 avec sursis et à payer 100 millions et 200 millions F Cfa, respectivement à Bertrand Touly et au Lamantin Beach, en guise de dommages et intérêts. C’est l’épilogue d’une affaire qui rythme l’actualité judiciaire depuis plus de 5 ans.
Accablé par son coaccusé Abdou Khadir Kébé
Si Luc Nicolaï en est arrivé là, le témoignage de son coaccusé Abdou Khadir Kébé, ancien chef de la Sous brigade des douanes de Mbour, en est certainement pour beaucoup. Le 11 octobre 2017, lors de leur jugement, l’exgabel ou avait en effet soutenu devant la barre que c’est Luc Nicolaï qui lui avait remis la puce de téléphone avec laquelle ils communiquaient. Il avait ensuite, avec beaucoup de détails, expliqué les circonstances dans lesquelles les faits se sont déroulés dans le bureau du directeur du Lamantin Beach où la drogue avait été découverte. «C’est Luc qui m’a informé de l’existence de la drogue. C’est lui qui m’a indiqué l’endroit où elle se trouvait dans le bureau de Bertrand Touly. J’ai feint de chercher un peu partout pour éviter qu’il se rende compte que je savais déjà où se trouvait le produit. Puis, je me suis dirigé à l’endroit indiqué», avait déclaré M. Kébé. Luc Nicolaï qui n’avait pas pu battre en brèche ce témoignage qui l’avait confondu se contentait de déclarer : «Tout cela est une cabale. M. Kébé a certainement reçu de l’argent pour me charger.» Les juges n’ont pas à nouveau eu la même lecture que le promoteur qui se retrouve encore à terre, alors qu’il se bat depuis septembre 2012 pour sortir victorieux de ses différents procès.
L’affaire de la drogue du Lamantin Beach est un feuilleton qui dure depuis septembre 2012, pratiquement 7ans. Condamné pour détention de drogue, association de malfaiteurs et complicité de tentative d’extorsion de fonds, Luc Nicolaï a poursuivi sa carrière professionnelle dans le monde de la lutte où il est roi. Comme si de rien n’était.
LEVÉE DU CORPS MERCREDI, INHUMATION À NGUENIENE
C’est la décision du président de la République qui veut des obsèques de dimension nationale à son allié
La dépouille de Ousmane Tanor Dieng quittera Paris pour Dakar ce mardi 16 juillet 2019 et sera acheminé par vol spécial pour «arriver tard dans la soirée ou au plus tard mercredi matin».
C’est la décision du président de la République qui veut des obsèques de dimension nationale à son allié. D’ailleurs, Macky Sall a décidé de renoncer à son voyage en Egypte pour assister à la finale de la Can qui opposera le Sénégal à l’Algérie.
D’après des sources proches de la famille mortuaire, la cérémonie de levée du corps sera présidée par le chef de l’Etat ce mercredi 17 juillet 2019 à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar. Elle sera suivie de l’enterrement à Nguéniène, localité dont le disparu est le maire et située dans le département de Mbour
LE SUDES INDEXENT DE L’UCAD ET MARY TEUW NIANE
Le Syndicat unique des Enseignants du Sénégal/Enseignement Supérieur et recherche (Sudes/Esr) s’est offusqué de l’effondrement de la dalle sur une femme à l’ENEA.
Le Syndicat unique des Enseignants du Sénégal/Enseignement Supérieur et recherche (Sudes/Esr) s’est offusqué de l’effondrement de la dalle sur une femme à l’ENEA. dans un communiqué parvenu à «L’As», les syndicalistes accusent le recteur ibrahima thioub et l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Mary teuw niane pour personnellement responsables du sort de la dame «actuellement entre la vie et la mort».
Une dalle des toilettes de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA) s’est affaissée mardi dernier sur une femme de ménage. Grièvement blessée, la victime a été évacuée dans un hôpital de la place pour des soins. Hier, dans un communiqué parvenu à «L’As», le Sudes/Esr a tenu, d’abord avant toute chose, à compatir au sort de cette travailleuse et prier pour qu’elle se rétablisse au plus vite. Toutefois, les syndicalistes ont indiqué que cet effondrement était malheureusement prévisible. Parce que, disent-ils, non seulement la Direction de l’ESEA avait fait le diagnostic technique de la situation des bâtiments de l’École, mais le Sudes/Esr avait également attiré l’attention du Recteur de l’Ucad Ibrahima Thioub et du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de l’époque Mary Teuw Niane sur la situation de l’ESEA.
Le constat, à les en croire, c’est que le campus social se délabrait et ne recevait plus de budget de fonctionnement depuis des années. De ce fait, le Sudes pense que l’effondrement d’une dalle est la conséquence logique de l’incurie de nos dirigeants qui se sont renvoyé la balle au lieu de veiller à ce que l’ESEA, qui est un des fleurons de notre système éducatif et un levier de développement important, continue à fonctionner. Ceci étant, le Sudes/Esr tient le Recteur Ibrahima Thioub et l’ancien ministre Mary Teuw Niane pour personnellement responsables du sort de cette dame qui est actuellement entre la vie et la mort. Il en appelle à la réaction du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur pour qu’il prenne ses responsabilités, d’une part en faisant restituer à l’ESEA son budget de fonctionnement et d’autre part en mettant en œuvre, d’urgence, un programme de réhabilitation du patrimoine immobilier de l’ESEA afin de sécuriser les personnels enseignants et de service.
Le syndicat se réserve aussi le droit d’appeler ses membres à exercer leur droit de retrait si la situation d’insécurité actuelle perdurait. Il prévoit enfin de porter plainte et d’engager la responsabilité intuitu personae des autorités si jamais un de ses membres était blessé dans de pareilles circonstances
PAS DE TÉLÉPHONE AU BAC, LES CANDIDATS ACCOMPAGNÉS MÊME AUX TOILETTES
L’examen édition 2019 a commencé sur l’ensemble du territoire national. Sur les deux centres à savoir Lycée Seydou Nourou Tall et Blaise Diagne que nous avons visités, le fait marquant est qu’il y a un fort taux d’absentéistes
L’examen du baccalauréat édition 2019 a commencé sur l’ensemble du territoire national. Sur les deux centres à savoir Lycée Seydou Nourou Tall et Blaise Diagne que nous avons visités, le fait marquant est qu’il y a un fort taux d’absentéistes.
Plus de 155 000 candidats sont à la quête de leur premier diplôme universitaire avec le début de l’examen du baccalauréat. Un tour aux Lycées Seydou Nourou Tall et Blaise Diagne, nous a permis de constater le bon déroulement des épreuves. En effet, pour parer aux sempiternelles fuites et fraudes, l’Office du Bac a mis en place des garde-fous pour un bon déroulement de l’examen. Au lycée Seydou Nourou Tall de Dakar, l’entrée est surveillée par un élément de la police. A l’intérieur, un calme plat règne dans l’enceinte de l’établissement. On n’entend que le gazouillement des oiseaux. Les élèves sont concentrés sur leurs épreuves alors que les surveillants sont à l’intérieur des salles pour veiller au grain. Le président du jury 1106, Ibou Dieng a fait le point de cette première journée du Bac général. Selon lui, le lycée Seydou Nourou Tall abrite 3 jurys de 3 séries à savoir la série L1, L2 et S2. «Au total, nous avons 403 candidats. En S2, nous avons 183 candidats présents, en série L1, il y a 31 candidats présents et en L2, nous avons 156 candidats présents. Les séries littéraires ont composé en Langue vivante 1(Lv1), soit en Arabe ou Anglais et les scientifiques ont composé en Physique-chimie. Au total, nous avons noté 33 absents dont on ne connaît pas encore les raisons. Il y a un seul qui était venu nous fournir des justificatifs et nous allons les transmettre à l’Office du baccalauréat. Il sera admis à la session d’octobre certainement», dit-il.
BEAUCOUP D ABSENTS
Pour sécuriser le Bac, il y a des mesures qui ont été prises parmi celles-ci il y a l’interdiction du téléphone portable. «Aucun élève n’a le droit de venir avec son téléphone portable. Le matin, il y’a un gardien qui est devant la porte pour dire aux élèves de ne pas entrer avec leurs portables et de présenter leurs convocations», explique M. Dieng, ajoutant qu’ils ont convoqué tous les surveillants pour les mettre à niveau par rapport à ces mesures. Un incident a été noté avec deux élèves, d’après le du centre. «Il y a deux élèves qui ne se sentent pas bien et qui ont été amenés à l’infirmerie. Si ça va, ils vont retourner avec les surveillants sinon ils vont rentrer et nous allons essayer de récupérer les documents nécessaires», souligne-t-il. Dans ce lycée, des surveillants et des élèves sont arrivés en retard.
«Beaucoup d’élèves et de surveillants sont venus en retard et nous avons démarré tardivement, mais nous avons mis les points sur les i. Il y a aussi des surveillants qui ne sont pas venus, et ils sont au nombre de 6. Nous allons saisir l’Ief pour leur demander des explications», assure M. Dieng. Par contre un fait a attiré notre attention. Les élèves sont accompagnés par les surveillants jusque devant la porte des toilettes.
RETARD à BLAISE DIAGNE….
Après le lycée Seydou Nourou Tall, cap sur le lycée Blaise Diagne. A ce niveau, le président du jury 1099, Pr Omar Sy indique que pour l’essentiel, les élèves sont venus relativement à l’heure. «Nous avions prévu de démarrer à 7h30, mais avec les retards cela nous a empêché de démarrer à l’heure prévue. Pour l’instant, il y a pas d’incidents majeurs à signaler. D’après le Pr Oumar Sy, quelques cas avérés de malades. «Il y’a cas d’absents pour cause de maladie pour l’instant. Par contre, ce qui est à noter c’est le nombre important de candidats individuels dans ce jury.
Je crois que ce n’est pas une bonne idée de mettre beaucoup de candidats individuels dans un seul jury», regrette-t-il. Assis dans la cour de l’école, ce candidat de la série L1, répondant au nom de Mohamed Moustapha Guèye, nous dit qu’ils ont débuté avec l’épreuve d’anglais. «Je pense que chacun a fait de son mieux. Le sujet était abordable dans l’ensemble et nous avons espoir», dit-il. Pour Soumaila Badji, élève en terminale L1, c’est l’épreuve de Français qui était au menu. «Cela a été abordable et facile même on peut dire. Si cela continue comme cela, nous allons décrocher le Bac sans problème», jure-t-elle.
L’UMS SERT UNE RÉPLIQUE CINGLANTE AU BATONNIER
L'Union des magistrats du Sénégal juge inacceptable qu'une personne, futelle bâtonnier, puisse s'ériger en censeur des magistrats et brandir contre eux des menaces
L’Union des magistrats Sénégalais (Ums) a apporté une réplique énergique, suite aux commentaires du bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mbaye guèye, sur les affaires Khalifa Sall et Thione Seck, concernant le règlement5de l’Uemoa qui exige la présence de l’avocat dès les premières heures de garde-à-vue.
«Le 22 mai 2019, le Bâtonnier de l'Ordre d’avocats a fait de graves déclarations à l'encontre des magistrats du parquet qu'il accuse d'arrestations illégales. Par ailleurs, il a fait des menaces de déballages et a accusé le Procureur de la République de Dakar d'avoir instruit la violation délibérée du Règlement n°5/CM/UEMOA dans l'affaire Khalifa Sall », a rappelé l’Union des Magistrats Sénégalais (Ums). Il n’en fallait pas plus au juge Souleymane Teliko et Cie pour condamner « avec la plus grande fermeté ces attaques personnelles en déphasage avec les règles les plus élémentaires de courtoisie et de respect qui doivent prévaloir entre avocats et magistrats, et qui sont d'autant plus injustifiées qu'elles sont faites sur la base de considérations fondées sur une opinion personnelle du déroulement d'une procédure ».
L’Union rappelle qu'aucune disposition légale n'interdit une arrestation devant la prison et qu'en tout état de cause, les divergences de vues qui sont le propre du débat judiciaire doivent trouver leur solution à travers l'exercice des voies de recours. Mais elle juge inacceptable qu'une personne, futelle bâtonnier, puisse s'ériger en censeur des magistrats et brandir contre eux des menaces. L’Ums en appelle au sens de la retenue et de la responsabilité de tous », réagit le Bureau exécutif dans un communiqué signé hier.
Pour rappel, lors de la prestation de serment de 18 avocats stagiaires, jeudi dernier, 23 Mai 2019, le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mbaye Guèye, interpellé sur le sujet, n’y est pas allé par quatre chemins pour dire qu’il y a eu deux poids deux mesures dans les dossiers Khalifa Sall et Thione Seck, concernant l’application du règlement 5 de l’Uemoa. A l’en croire, l’ancien ministre de la Justice et le procureur de la République avaient reçu des instructions pour ne pas appliquer le règlement numéro 5 de l’Uemoa à Khalifa Sall. «Me El hadji Diouf, qui était l’avocat de Khalifa Sall, m’a dit qu’on lui a refusé de voir Khalifa Sall », a-t-il fustigé.
En réalité, ce que voulaient Me Kaba et le Procureur, selon l’avocat, c’était de « gagner du temps dans l’application de ce règlement, prétextant vouloir introduire une réforme du code de procédure pénale ». Or, a insisté Me Mbaye Guèye, « ne pas dire à l’accusé qu’il a droit à un avocat entraîne la nullité de la procédure, à plus forte raison ne pas lui commettre un avocat »
LA POLICE RACONTE LE FILM DU DRAME
Le samedi 18 Mai 2019, vers 22 heures, le Commissaire Baldé, Chef du Commissariat Urbain de Tambacounda, a été informé d’un cas de meurtre commis dans un domicile sis au quartier Saré Guilèle de la commune de Tambacounda.
La police a donné sa version dans l’affaire Bineta camara, confirmant des versions déjà relayées par la presse. Le suspect Pape Alioune Fall avait troué son matelas pour y cacher le téléphone portable de la victime.
Le samedi 18 Mai 2019, vers 22 heures, le Commissaire Baldé, Chef du Commissariat Urbain de Tambacounda, a été informé d’un cas de meurtre commis dans un domicile sis au quartier Saré Guilèle de la commune de Tambacounda. Le déplacement vers le lieu indiqué lui a permis de constater, dans une chambre, le corps sans vie de Binta Camara, née en 1996, qui vivait seule. Informe le Bureau des relations publiques (Brp) de la Police nationale, dans un communiqué. Il est ressorti des premières observations que la victime aurait été étranglée par un foulard, trouvé serré autour de son cou. Dans un premier temps, les investigations menées sur la scène de crime et autour de l’environnement immédiat ont débouché sur l’arrestation du gardien de la maison. L’intervention des éléments de la Police Technique et Scientifique (Pts) de Kaolack, qui ont effectué des prélèvements sur la scène de crime et relevé tout indice susceptible de concourir à la manifestation de la vérité, a été déterminante dans l’enquête.
L’exploitation des résultats des réquisitions faites a conduit les limiers chez Pape Alioune Fall, né en 1986 à Tambacounda, menuisier, domicilié au quartier Saré Guilèle. Les égratignures trouvées sur sa poitrine et sur ses parties intimes ainsi que la découverte d’un caleçon tacheté de sang qui, selon les analyses de la Pts, s’est révélé être celui de la victime, ont mis dos au mur Fall, qui a fini par avouer son crime odieux. La perquisition effectuée dans la demeure du mis en cause, qui ne vit pas seul, a permis de découvrir le téléphone portable de la victime soigneusement dissimulé à l’intérieur du matelas qu’il a troué pour la circonstance. Il a déclaré avoir attendu la sortie du gardien avant de s’introduire dans la demeure et ajouté avoir escaladé, après son acte, le mur de la clôture à l’aide d’une échelle trouvée sur place, relève le Brp.
L’AUDIO SCANDALEUSE DU SUSPECT APRES SON ACTE ODIEUX
Dans une audio de 2 mn 20 secondes sur whatsapp, qui circule dans les réseaux sociaux, après avoir salué tous les membres du groupe, Pape Alioune Fall accepte leurs condoléances et présente à son tour les siennes à toute la famille, à tous les habitants de Tamba, à tout le Sénégal, au monde entier pour la perte de Bineta Camara, au nom du mois béni de Ramadan. Son père a dit devant une assistance que Bineta est la meilleure de ses enfants.
Je me réjouis de toutes les interventions sur la perte de notre sœur. Que la terre lui soit légère et qu’Allah l’accueille dans son paradis. Le coup est déjà parti, comme on l’a dit. Je vous communiquerai toute information relative à l’enterrement. Les policiers sont sur l’enquête. Le corps a été remis à la famille, il y a peu de temps. C’est ça l’utilité des groupes. Que la paix vous accompagne»
PAPE ALIOUNE FALL AVOUE SON CRIME
Le meurtrier de la jeune Bineta Camara à Tambacounda a été démasqué - La Police scientifique a confondu Alioune Badara Fall, proche du père de la victime
Alea jacta est. Le meurtrier de la jeune Bineta Camara à Tambacounda a été démasqué. La Police scientifique a confondu Alioune Badara Fall, militant de l’Apr et proche du père de la victime. Cuisiné par les limiers conduits par le commissaire Alioune Fall, le mis en cause est passé aux aveux. Il sera présenté dès aujourd’hui devant un juge d’instruction qui se fera le plaisir de l’écrouer.
Un crime n’est jamais parfait et un criminel retourne toujours sur les lieux du crime. Ces vérités ressassées à longueur de journée dans les films ou romans policiers se sont confirmées dans le cas du meurtre de Bineta Camara à Tambacounda. En effet, c’est à la maison mortuaire que la Police a interpellé le suspect confondu par les éléments d’enquête. Alioune Badara Fall, réputé proche du Directeur général de l’Agence de Développement Local (Adl), étaitloin de s’imaginer que son forfait allait être découvert sitôt. Mais c’est sans compter avec la dextérité etla perspicacité des enquêteurs qui ont réussi, à partir des traces de sang et du sperme trouvées sur les habits de la victime, à le confondre. Devant les preuves scientifiques irréfutables qui lui ont été présentées, le jeune homme n’avait d’autre choix que de passer à table.
Cerise sur le gâteau, le téléphone portable de la défunte Bineta Camara a été retrouvé à son domicile situé non de lui de la demeure de son leader Malal Camara. Pape Alioune Fall ou Badara Fall, comme l’appellent ses proches, est âgé de 33 ans. Jeune militant de l’Alliance pour la République (Apr), il était un des lieutenants du père de la victime. Peu avant son arrestation, la famille a fait face à la presse pour balayer la thèse du viol et retenir que le certificat de genre de mort qui a été établi fait état de coup de poing reçu au niveau de la tempe ; et que la victime a été étranglée. Ce qui justifie la présence de sang au niveau des poumons de Bineta Camara. D’après la famille, le document en question indique que la fille est morte sans être sexuellement pénétrée. « Elle a gardé sa virginité jusqu’ à la mort», confirme Abdoulaye Diouf qui portait la parole de la famille Camara. Mais elle a reçu un coup de poing au niveau de la tempe, ce qui explique la présence de sang au niveau des poumons de la victime. En outre, explique M.Diouf, la victime a effectivement été étranglée. Mais elle est morte avec ses habits. C’est dire que Bineta Camara s’est battue avec son meurtrier, plus fort qu’elle.
LES TRACES DE SPERME ET DE SANG ONT CONFONDU LE MEUTRE TRIER
d’une tentative de viol qui a tourné au drame. Car d’après des sources sûres, ce sont les traces de sperme et de sang du bourreau qui ont permis à la police scientifique d’établir le profil du tueur. Selon une source policière, c’est pendant la bagarre que la victime, qui se débattait pour se tirer de l’étau, a blessé légèrement son bourreau avec ses ongles. C’est donc la combinaison des deux traces qui a permis de le démasquer. Du coup, le premier suspect Malick Diop dit Acko a été mis hors de cause et libéré après 48 heures de garde à vue. Un coup de maître de la Division de la Police technique et scientifique de la Direction de la Police judiciaire (Dpj). Alioune Badara Fall sera déféré au parquet après la reconstitution des faits, pour être présenté devant un juge d’instruction qui se fera le plaisir de l’envoyer pour un long séjour à la citadelle du silence.
Indignées par une telle cruauté sur une pauvre innocente, des voix s’élèvent pour appeler au retour de la peine de mort, abolie au Sénégal depuis plus d’une décennie. Si l’Ong Jamra appelle à un référendum autour de cette question, les organisations de défense des droits de l’homme s’opposent farouchement au recours à la peine de mort. Quant à Bineta Camara, elle sera inhumée ce mardi 21 Mai à partir de 10 heures au cimetière musulman de Saré Guilèle, dans la commune de Tambacounda.
HORREUR À TAMBACOUNDA
Binta Camara, la fille du directeur général de l'Agence de Développement Local (Adl) Malal Camara, a été retrouvée étranglée dans sa chambre, dans la maison familiale située au quartier Sarré Guilèle samedi 18 Mai 2019
Fansou SADIO et Hadja Diaw GAYE |
Publication 20/05/2019
Binta Camara, la fille du directeur général de l'Agence de Développement Local (Adl) Malal Camara, a été retrouvée étranglée dans sa chambre, dans la maison familiale située au quartier Sarré Guilèle dans la commune de Tambacounda, samedi 18 Mai 2019 vers 22 h. Des traces de sperme ont été relevées sur son bas-ventre et sur le pantalon du principal suspect Malick Diop, garde du corps de son père, qui faisait aussi office de vigile. Ce dernier a été arrêté par la Police. Mais d’après des sources médicales, l’auteur de ce crime crapuleux n’a pas, du reste, réussi à déflorer la jeune fille qui a soufflé ses 23 bougies le 14 Mai dernier.
Le réveil a été triste et la consternation se lisait sur tous les visages au quartier Sara Guilèle dans la commune de Tambacounda. Bineta Camara, 23 ans, fille du directeur général de l'Agence de Développement Local (Adl) Malal Camara, a été retrouvée tuée et abandonnée chez elle, dans sa chambre. Le drame s’est produit peu après 21 heures le samedi 18 Mai 2019. Après constat du médecin, le corps de la jeune fille a été déposé à la morgue de l’hôpital régional par les éléments des Sapeurs-pompiers en présence du procureur de la République, près le Tribunal de grande instance de Tambacounda.
Selon certaines sources, l’autopsie a été réalisée dimanche 19 mai par le médecin légiste de l’hôpital régional de Tambacounda. L’homme de l’art a transmis le certificat de genre de mort au procureur de la République. Le vigile de la maison, Malick Diop dit Acko, a été interpellé. Garde du corps de Malal Camara, il faisait office de gardien et veillait au grain, lorsque le maître des lieux était absent de la maison. Ce qui était le cas au moment des faits. La maman de Binta Camara n’était pas non plus à Tambacounda. Commerçante de son état, elle se trouvait en Chine.
LA VICTIME N’A PAS ETE DEFLOREE, SON TELEPHONE INTROUVABLE
La Division de la Police technique et scientifique a été envoyée en renfort pour relever tout élément qui pourrait éclairer la lanterne des enquêteurs. A en croire nos sources, c’est le suspect, un «monsieur muscles» qui a lui-même signalé la découverte macabre aux policiers. Il a soutenu qu’arrivé sur les lieux vers 21 h, il a sonné à la porte d’entrée et appelé sur le téléphone portable de la victime en vain. De guerre lasse, il a fait la courte échelle à quelqu’un qui a escaladé le mur et ouvert la porte à partir de l’intérieur. C’est ainsi qu’ils ont pu accéder à la chambre où ils ont trouvé Binta Camara inerte. Cependant, le mis en cause est décrit par ses proches comme un homme gentil, dévoué à la famille Camara. Ces derniers ont du mal à croire qu’il soit capable de tuer Binta Camara.
Au sujet des traces de sperme trouvées sur son pantalon, il a répondu qu’après la coupure du jeûne, il a fait l’amour avec son épouse. Une version que la Police scientifique et technique n’aura aucun mal à vérifier. Ce qui fait dire à nos interlocuteurs que l’enquête va être bouclée dans les prochaines heures. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas avoué le crime. En attendant, le père de la victime Malal Camara, inconsolable, a débarqué à la morgue de l’hôpital régional de Tambacounda hier vers 7 h du matin et réclamé que la justice fasse son travail. La famille attend toujours l’autorisation du procureur pour procéder à l’inhumation.
LE TELEPHONE PORTABLE DE BINTA CAMARA INTROUVABLE
Le député-maire de Tambacounda Mame Balla Lô a exprimé son indignation, suite à la mort de Binta Camara. «Nous compatissons au malheur qui vient de frapper la famille Camara. J’en profite aussi pour inviter l’Etat et les services de sécurité à redoubler d’efforts pour la sécurisation des personnes et de leurs biens. La police est en train de faire son enquête. Pour le moment, on ne peut rien dire. Ce qui s’est passé dans la commune de Tambacounda s’étend sur l’ensemble du territoire national», affirme t-il. D’après nos informations, le portable de la victime n’a pas été retrouvé
PAR Fatimatou Zahra DIOP
MULTIPLE PHOTOS
POUR FADILOU DIOP !
Ce mardi 14 mai 2019, mon père aurait fêté ses cent ans s’il avait vécu ! Galass comme nous aimions affectueusement l’appeler, était un homme bien ; un homme de foi, d’honneur et de conviction - Je suis fière d’être sa fille, et il me manque tant
Ce mardi 14 mai 2019, mon père aurait fêté ses cent ans s’il avait vécu !
Beaucoup ont magnifié l’homme de foi, le fervent musulman, l’homme épris de justice, l’homme politique, l’avocat défenseur des faibles et des opprimés, etc.
Aujourd’hui, ce qui me vient en mémoire et que je voudrais célébrer, c’est le père extraordinaire qu’il a été ! Un père qui chérissait ses enfants au-dessus de tout, tout en étant intransigeant sur leur éducation. Il nous a inculqués les valeurs de droiture et d’honnêteté, le respect de l’autre qu’elle que soit sa condition, le culte du travail et de l’effort, sans jamais lever la main sur nous.
Je me souviens encore de sa voix me récitant chaque matin, moi sa fille, qu’il avait nommée Zahra (« la fleur »), ces vers de Ronsard :
« Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil »
Je veux célébrer ce père féministe sans l’admettre, qui n’a jamais fait de différence entre moi et mes quatre frères. Ainsi, il m’emmenait chez le coiffeur me couper les cheveux en même temps que mes frères tous les 15 jours parce que je ne supportai ni le peigne, ni les tresses. Il a toujours encouragé chez moi le dépassement de soi pour être indépendante. Les restrictions qu’ils nous imposait dans nos sorties étaient valables pour tous, filles et garçons. Ce père a concilié féminisme et conviction religieuse. Ainsi, fervent musulman, il n’en était pas moins un monogame convaincu.
Je suis fière d’être sa fille, et il me manque tant. En ces temps troubles, où les repères deviennent flous et les fondations vacillent si facilement, heureusement que je garde les valeurs qu’il m’a laissées. Elles me servent de bouclier au quotidien pour affronter les vicissitudes de la vie.
Fadilou Diop, Galass comme nous aimions affectueusement l’appeler, était un homme bien ; un homme de foi, d’honneur et de conviction. Il fut un époux aimant, un père tendre, un militant acharné et un avocat passionné.
Je prie pour lui et sollicite de la famille, des amis et proches des prières pour que le paradis soit sa dernière demeure.
DÉCÈS DU PÈRE DE RAMA YADE
L'ancienne ministre française qui depuis quelques mois travaille à la Banque Mondiale à Washington est attendue à Dakar ce samedi matin pour participer aux différentes cérémonies familiales
L’ancienne ministre française du gouvernement de Nicolas Sarkozy, Rama Yade a perdu son père Djiby Yade dans la nuit de jeudi à vendredi. Le défunt sera inhumé ce vendredi 3 mai 2019 à Ouakam.
Djiby Yade était membre du cabinet de Senghor puis de Diouf. Il avait suivi Senghor en France après la retraite du premier Président du Sénégal.
Rama Yade qui depuis quelques mois travaille à la Banque Mondiale à Washington est attendue à Dakar ce samedi matin pour participer aux différentes cérémonies familiales liées au décès de son père.