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2 avril 2025
Cheikh Anta Diop
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DISCOURS DE VÉRITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - On ne peut pas construire un pays dans le mensonge - Et il y a très longtemps que la parole du politicien au Sénégal est discréditée - Les soutiens de Sonko se veulent apôtres de la vérité
"Nous avons un devoir de vérité parce que nous ne cherchons pas coute que coute à accéder à la magistrature suprême.
Nous portons une ambition pour le Sénégal et nous avons le devoir de dire la vérité’’, précise Bassirou Diomaye Faye. Ce militant des premières heures du Pastef est formel pour ce qui concerne la communication de son leader. Selon Bassirou, le candidat Ousmane Sonko et les siens s'érigent contre la tromperie bien enveloppée dans les promesses de campagne.
Un combat qu’il matérialise dans leur discours pour permettre aux sénégalais lassés de la politique, de s’y intéresser à nouveau. ‘‘ On ne peut pas faire un pays dans le mensonge. Et il y a très longtemps que la parole du politicien au Sénégal est discréditée à cause des promesses démagogiques’’, a t-il déploré.
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LE PROCUREUR FAIT LE POINT : 24 MEMBRES DU PUR ARRÊTÉS, 26 JOURNALISTES AUDITIONNÉS
Demba Traoré, procureur de Tribunal de Grande Instance (TGI) Tambacounda fait le point sur les affrontements survenus hier, lundi 11 février, à Tambacounda. Vingt quatre membres de la sécurité du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) ont été interpellés par la compagnie de gendarmerie de Bakel. Et ont été déférées au parquet de Tambacounda.
Selon les informations du Procureur qui tenait un point de presse, des armes blanches, des gourdins et des machettes ont été retrouvées dans leurs véhicules après des fouilles. L’enquête de la mort de Ibou Diop est confiée à la police. Quant à la mort du second, Cheikh Touré, 25 ans, marié et père d’un enfant, elle est entre les mains de la gendarmerie. Pour les besoins de l’enquête, 27 journalistes ont également été auditionnés.
Demba Traore a promis que toute la lumière sera faite sur ces crimes et que leurs auteurs seront punis conformément aux dispositions de la loi.
Les échauffourées entre militants de Benno Bokk Yaakaar et ceux du Parti de l’Unité et du rassemblement (Pur) ont occasionné deux morts officiellement. Obligeant le candidat Issa Sall a suspendre sa campagne. De retour à Dakar, il a promis de faire une déclaration publique, demain mercredi, 13 février.
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LES CANDIDATS DOIVENT S’INSPIRER DU MODÈLE POLITIQUE CHEIKH ANTA DIOP
EXCLUSIF SENEPLUS - Les étudiants de l'Ucad demandent aux acteurs politiques de se remémmorer les préceptes de l'homme multidimensionnel que fut le natif Thieytou, lors de la commémoration de sa disparition
Fanseyni djitté et Omar Niane |
Publication 08/02/2019
Le 7 février 2019 marque la célébration de la disparition de Cheikh Anta Diop. Les étudiants qui se sont réunis au pavillon A de l’université ont tenu à rendre un vibrant hommage à leur parrain, à travers une conférence débat. Un moment de partage et d’information sur les œuvres de l’illustre scientifique, une référence pour tous les étudiants du Sénégal et d'Afrique. Au micro de SenePlus, Saliou Papa Diop, Oumar Tamba et leurs amis, reviennent sur les grandes œuvres du professeur Cheikh Anta Diop, dans un contexte politique de grande tension.
Malgré l’importance capitale de ses contributions, Cheikh Anta Diop disait toujours qu’il n’a fait que défricher un champ ; et ce champ, il faut le cultiver aujourd’hui
Le 07 Février 2019, à la suite du Grand KEEMAAN DIOUF, auteur du fameux single « HOTEP » (ou « HOTIB » ou « AMITIE ») et de ses compagnons « CheikhAntaDiopistes », qui vont rejoindre le village de Caytou, après cinq jours d’une « Longue Marche » de 150 km, qu’ils organisent annuellement, depuis près de cinq ans, le Sénégal, l’Afrique et le Monde entier, commémoreront l’anniversaire de la disparition de l’illustre fils d’Afrique, qu’est le professeur Cheikh Anta Diop (Paix à son âme).
De prime abord, Cheikh Anta Diop, « le savant africain, qui a vaincu, à lui seul, l’idéologie coloniale », apparait comme un phénomène singulier, qui semble relever du hasard. En vérité, il est le produit d’une rencontre entre une langue (la langue wolof, sa langue maternelle) et une histoire (celle de l’Egypte antique). Baignant, en profondeur, dans la culture wolof et, très tôt, heurté par le phénomène colonial (français notamment), Cheikh Anta Diop découvre l’Egypte antique.
Par l’Egypte antique, l’Afrique noire (berceau de l’Humanité) avait non seulement créé la première et la plus merveilleuse civilisation humaine (qui a inspiré toutes les autres civilisations) ; elle avait également outillé cette humanité d’une vision qui lui donnait une claire conscience de son passé, de son présent et de son futur, à travers une cosmogonie tôt élaborée par l’Egypte antique. Par l’Egypte antique, l’Afrique noire avait dépassé le stade de l’Homo Sapiens (celui de la rationalité, de la science et de la technique), pour entrer dans celui de l’Homo Humano (celui de la spiritualité, de la philosophie et du don de soi). C’est ce stade qui avait permis à l’Egypte antique d’élaborer le « Livre des Morts », qui est le vivier de toute la spiritualité humaine, de construire la Grande Pyramide, à mains nues, que la science occidentale actuelle (malgré les moyens technologiques dont elle dispose) s’avoue incapable de reproduire. Certains endroits, de la pyramide, ont été réalisés, avec des précisions de l’ordre du millimètre, là où la science moderne n’autorise encore que des précisions de l’ordre du centimètre.
Il est aujourd’hui prouvé que c’est grâce à cinq ou six mouvements migratoires, que des populations de l’Egypte antique sont venues occuper, habiter et peupler l’Afrique de l’Ouest (Yoro Dyao), en transportant, jusque dans la vallée du fleuve Sénégal et le Waalo, l’égyptien ancien qui est devenu la langue wolof. Tout en ignorant tout cela, Cheikh Anta Diop, grâce à la langue wolof, a « senti » les merveilles et les mystères de l’Egypte antique ; et il était en train de s’y engouffrer, lorsque la mort l’a surpris. Son dernier livre, inachevé, était une profonde comparaison (sinon une identification) entre l’égyptien ancien et le wolof. Si Cheikh Anta Diop avait connu les écrits de Yoro Dyao, que ses professeurs français lui ont caché, qui connaissaient très bien Maurice Delafosse et ses publications (et donc celle des « Cahiers de Yoro Dyao »), il aurait pu faire l’économie de beaucoup d’efforts éprouvants, pour se consacrer directement au déchiffrement des hiéroglyphes et à la redécouverte de la voie égyptienne et noire africaine, de l’Homo Humano.
Néanmoins, grâce au wolof et à sa connaissance de l’Egypte antique, Cheikh Anta Diop a pu élaborer ses trois thèses fondamentales, qui restent toujours inattaquables, à savoir que (i) l’Afrique est le berceau de l’Humanité, (ii) l’Egypte antique est noire africaine et (iii) l’Egypte antique a civilisé le reste de l’Humanité. Ce ne sont pas les Gaulois qui étaient les ancêtres des Noirs Africains, ce sont les Noirs Africains qui ont enfanté l’occident, puis ont cherché à le civiliser, en vain. Ce n’est pas, par hasard, que les Egyptiens anciens appelaient les occidentaux par le nom de « NIETH » ou « REFUS » ; car, ils refusaient la vraie civilisation. C’est ce mot de « NEITH », lu à l’envers (comme RÊ et ER, HËPËRA et ORPHE, etc.), qui a donné « ATHEINA » ou « ATHENES » des Grecs anciens. Aujourd’hui encore, l’occident refuse toujours la vraie civilisation ; et ils n’ont toujours pas décidé de « refuser ».
C’est pourquoi, Cheikh Anta Diop rappelait sans cesse, à qui voulait l’entendre, que l’avenir de l’Afrique n’est ni en occident, ni en orient, ni ailleurs que dans son propre passé ; car c’est dans son passé, que l’Afrique doit aller puiser les matériaux qui lui permettront de construire son futur ; et ce passé, le professeur le situait en Egypte antique. Par l’Egypte antique, l’Afrique (jugée anhistorique, sensée n’avoir pas d’histoire précoloniale et insuffisamment entrée dans l’histoire) possède, en vérité, un passé vieux de près de 20 000 ans. En aucune autre contrée humaine, le passé ne remonte pas à plus de 5 000 ans.
Malgré l’importance capitale de ses contributions, Cheikh Anta Diop disait toujours qu’il n’a fait que défricher un champ ; et ce champ, il faut le cultiver aujourd’hui. Ainsi, assumer l’héritage de Cheikh Anta Diop, ne consiste pas à seulement rappeler ses hauts faits, ses exploits ; c’est surtout de plonger directement et intensément dans le passé de l’Egypte antique (dont la période pharaonique des 30 Dynasties royales, n’est que l’étape de décadence et non de gloire), pour y puiser les matériaux de construction du futur de l’Afrique, voire de toute l’Humanité (actuellement en déclin). Mais un obstacle de taille, se dresse sur ce chemin : ce passé africain est rendu dans une écriture hiéroglyphique, que personne n’était encore parvenue à déchiffrer. Or, il se trouve que la « Këllë-Basse du Pharaon », un Magazine qui sortira bientôt, est en train de réussir ce déchiffrement, de rendre les textes hiéroglyphiques, de l’ancienne Egypte, à nouveau lisibles, compréhensibles et exploitables. La « Këllë-Basse du Pharaon », un Magazine bimestriel, a décidé de paraître avec pour objectifs de :
(+) Assurer une large diffusion des résultats du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens, pour que les Africains (au moins) puissent, à nouveau, accéder au savoir et à la sagesse, de leurs ancêtres, pour y puiser les matériaux de construction d’un futur meilleur et véritablement humain ;
(+) Faire connaître la voie de l’Homo Humano, l’expliquer et la justifier, afin que les Africains puissent quitter la voie de l’Homo Sapiens (et ses avortons que sont l’Homo Sapiens-Sapiens et l’Homo Robot), pour reprendre la voie de l’Homo Humano et y tirer le reste de l’Humanité. Les êtres humains ne peuvent plus se limiter à la seule satisfaction de leurs besoins animaux (nourriture, voiture, parures) et à la satisfaction de leurs plus bas instincts humains (homosexualité, pédophilie, masturbation, accouplement avec des animaux, inceste, transgenre, etc.) ; une animalité à laquelle l’Occident (complètement déboussolé, aujourd’hui) ne cesse de nous entraîner. Les êtres humains (parce qu’étant humains) doivent chercher à surtout satisfaire leurs besoins humains (rationalité, savoir, spiritualité, sagesse, don de soi, mâat, etc.) et à aller vers leur divinisation progressive, comme l’avait amorcé l’Egypte antique, à travers la voie de l’Homo humano. Etre divin, c’est tout savoir, c’est tout pouvoir, c’est être tout (Xam Lèpp, Man Lèpp, Doon Lèpp) !
Le 07 Février 2019, nous irons nous recueillir, physiquement (par le corps), en pensée (par le cerveau) ou en sentiment (par le cœur), sur la tombe de Cheikh Anta Diop, dans son village de Caytou. A Cheikh Anta DIOP, l’Afrique et l’Humanité toute entière, reconnaissantes. Puisse le Bon Dieu l’accueillir et le placer dans les sphères les plus élevées du Paradis, pour les services qu’il a rendus à l’Humanité.
PAR ARAM FAAL
DES IDÉES REÇUES SUR LES LANGUES AFRICAINES
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L’Afrique, berceau de l’écriture ne doit pas se complaire dans cette station d’oralité - La translittération des textes initiée à l’Ifan devrait être poursuivie dans toutes les universités du pays
#Enjeux2019 - Au cours des années, on a pu comprendre à travers certains écrits de philosophes qu’il y aurait « des insuffisances et des manquements » qui selon eux, pourraient constituer des entraves à la conception de traités de philosophie en langues africaines. On a ainsi parlé de l’absence de verbe être, de l’étroitesse du vocabulaire, en particulier la pauvreté en noms abstraits, de l’oralité etc. Dans ce contexte, l’annonce du philosophe Souleymane Bachir Diagne de préparer avec ses collègues un ouvrage en langue wolof constitue une rupture hautement appréciable. Une telle réalisation devrait contribuer efficacement à la démocratisation du savoir. Dans les lignes qui suivent, il s’agira de voir où en est le wolof à propos de ces questions de prétendus manquements et insuffisances.
Le problème du verbe être
On peut dire que le wolof a plusieurs verbes être.
am : verbe d’existence
li nga wax am na / li nga wax amul : « ce que tu dis est/ ce que tu dis n’est pas »
am na gaynde guy nelaw ci nit ku nekk ci yéen « il y a (il existe) un lion qui dort dans chacun d’entre vous»[1]
am na ñu yor kurus, ñee di waxtaan « il est des gens qui ont un chapelet, d’autres sont en train de causer[2]»
b) di et ses variantes y ~ doon : verbe d’identification
- mëneefu laa ñàkk, yaa dig noo, yaa di ndox, di dugub, « on ne peut pas être en manque de toi, tu es le souffle vital, tu es l’eau, tu es le mil[3]»
- nekk : peut être synonyme de am et di et variantes dans certains cas : yàgg nañu leen wax ne pàrti politig pas-pas la jëkk a nekk, door a nekk kayitu juddu[4].
- li ko njaatigeem tuumaal nekkul « ce dont son patron l’accuse n’est pas (n’existe pas).
Précision sur di et ses variantes
Di et ses variantes peuvent être des verbes ou des marques d’une action inachevée. Lorsqu’ils sont verbes, ils sont suivis d’un nom, comme dans les exemples yaa dig noo, yaa di ndox, di dugub. Lorsqu’ils marquent une action inachevée, ils sont suivis d’un verbe comme dans : mu di dox, di dox. Doon peut être le passé de di, marque d’une action inachevée comme dans : Xeet wi la doon dajale[5] « il rassemblait le peuple », mais il peut être aussi un verbe, variante de di dans certaines conditions, notamment en fin de phrase : lii nga boq lu mu doon ? ; sa doom jigéen lay doon.
Les prétendus manquements au niveau du vocabulaire et des noms abstraits
Les moyens d’élargissement de la langue sont nombreux, avec une très grande productivité : alternance consonantique, affixes, composition de mots etc. Quelques exemples : sàcc /càcc, liggéeykat, xel-ñaar… L’utilisation massive du wolof dans la presse a ramené à la surface ou généré des formations comme jàmmoo « faire la paix, taskatu xibaar « journaliste », daw-làqu « réfugié », jaa-jëfal « remercier ». S’y ajoute que des suffixes comme -in, -aay, -te, -eel, -aange … forment essentiellement des noms abstraits : mbégte « plaisir », weexaay « blancheur », doxin « démarche », pastéef « détermination », nobeel « amour », naataange « prospérité », door « commencer », ndoorte « commencement ».
Pour ce qui concerne le langage scientifique, il appartient au spécialiste concerné de proposer des traductions appropriées à sa discipline, sur la base de la langue générale. C’est ce qu’a fait Cheikh Anta Diop avec son article : "Comment enraciner la science en Afrique[6]". Le vocabulaire scientifique que l’illustre savant a utilisé a été collecté et publié dans Lexique scientifique bilingue français-wolof / wolof-français[7].
L’oralité
Au début elle était là pour tous, mais au fil du temps, avec les progrès technologiques certains peuples sont vite passés à l’écrit. L’Afrique, berceau de l’écriture ne doit pas se complaire dans cette station d’oralité. C’est d’ailleurs ce qu’avaient compris certains foyers religieux et aussi des érudits de toutes confréries du Sénégal, en produisant une abondante littérature avec les caractères arabes ou wolofal. C’est vrai que la translittération de ces textes, initiée à l’Ifan Cheikh Anta Diop avec des auteurs comme Moussa Ka et Serigne Mbaye Diakhaté devrait être poursuivie dans toutes les universités du pays pour les mettre à la disposition des utilisateurs francophones. Il y a aussi les auteurs utilisant les caractères latins regroupés sous l’aile des pionniers qui ont créé en 1958, à Grenoble, le premier syllabaire de langue wolof Ijjib wolof. Parmi eux on trouve des intellectuels francophones mais aussi des personnes non instruites en français mais formées à l’alphabétisation. Les productions répertoriées sont d’une qualité et quantité grandissantes. Au vu de tout cela, on peut dire que la littérature écrite ne se porte pas mal.
En conclusion, le wolof n’est pas concerné par ces prétendus manquements.
Précédemment linguiste à l’I’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) Cheikh Anta Diop, Aram Faal est membre fondatrice de l’Organisation sénégalaise d’Appui au Développement (OSAD), une ONG qui travaille dans le domaine de l’alphabétisation. Elle a participé dans ce cadre, à la realisation de plusieurs manuels didactiques, relatifs à la lecture-écriture, à la santé, au calcul, etc.
Deux ensembles M et N sont équivalents si à un élément de M correspond un élément et un seul de N, et réciproquement. Le caractère commun à tous les ensembles équivalents est leur nombre cardinal (leur cardinal), leur puissance, c’est-à-dire le nombre de leurs éléments.
Ñaari mboole M ak N weccikoo nañu, su fekkee ne doom boo jël ci M mën koo méngale ak benn doom kott ci N, te boo tukkee ci doomi N wuti yoy M, ba tey muy noonu. Màndarga mi mboole yu weccikoo bokk mooy seen limub dayo (seenub dayo), seen kàttan, maanaam seen doom yi, menn mu nekk ci ñoom.
[8] Comment enraciner la Science en Afrique p.154-233.
[9] Page 156 et début p.158, Xët 157 ak ndoorte 159.
PAR LAMINE NIANG
SE RÉCONCILIER AVEC NOUS-MÊMES D’ABORD !
EXCLUSIF SENEPLUS - L’ancrage décomplexé à la culture de notre pays passe indéniablement par une réappropriation de notre propre histoire, écrite et enseignée comme une science
Vous demandez-vous souvent pourquoi, pris individuellement, nous sommes toujours prompts à financer volontairement et massivement les grands projets infrastructurels issus des familles religieuses et peinons à sortir un rond de nos poches lorsqu’il s’agit de soutenir un projet politique ?
Pourquoi sommes-nous toujours réticents à donner de notre temps pour travailler bénévolement dans des œuvres sociales alors qu’un simple appel du marabout suffit à drainer les foules pour nettoyer un espace public ou pour œuvrer dans des travaux agricoles ?
Au même moment, dans les grandes démocraties, les partis politiques comptent sur leurs militants et d’autres bailleurs pour lever des fonds astronomiques. Également, le bénévolat est une culture ancrée dans les habitudes des citoyens depuis le bas âge. Ces derniers peuvent s’engager délibérément dans des causes communautaires et humanitaires sans rien attendre en retour.
En effet, au-delà de l’autorité morale des guides confrériques qui crédibilise leurs demandes auprès des populations et de la reconnaissance spirituelle recherchée par les bénévoles, l’explication tient en partie de notre relation avec l’élite politique actuelle à laquelle nous ne nous identifions pas réellement et à la conception biaisée que nous avons de la politique telle que nous la reproduisons.
Nous continuons de croire dur comme fer, selon le modèle politique occidental hérité et enseigné, que l’État et la religion doivent être impérativement distingués alors que nous avons des sociétés culturellement différentes et que la trajectoire historique qui a façonné la société occidentale diverge radicalement de la nôtre.
Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Elhadj Malick, Mame Baye Niass et les autres illustres personnalités historiques de notre pays n’ont pas eu besoin de prendre les armes ou de contraindre les disciples à adhérer à leur cause. Et pourtant, nous sommes encore des millions, peu importe notre niveau d’instruction, notre origine sociale et nos affinités confrériques, à nous réclamer fièrement et ostensiblement de leur héritage.
C’est parce qu’au-delà de leur appel spirituel sur lequel la plupart des disciples préfèrent (sciemment on ou naïvement) les cantonner, il y a toute une stratégie politique murement réfléchie qui a permis l’expansion dans le temps de la cause qu’ils défendaient.
Notre école refuse de se pencher sur ce modèle politique qui a fait ses preuves (organisation urbaine, orientation agricole, culte du travail, etc.) et nous l’enseigner.
Au même moment, le colon blanc a fait couler beaucoup de sang de nos compatriotes, torturer nos dignes fils et piétiner notre honneur afin de nous soumettre de façon coercitive à sa cause. Nous avons ainsi cultivé des champs pour le nourrir, cotisé de l’argent comme impôt colonial pour l’enrichir et vider notre sueur pour participer à son développement. L’éducation aidant, il a pu formater les cerveaux et y semer les graines de la subordination afin de poursuivre malicieusement son entreprise même à son absence.
Si depuis 1960 nous tournons continuellement en rond en baignant dans une illusion d’indépendance c’est que nous n’avons pas encore fait le bon choix des vrais hommes politiques qui réfléchissent par eux-mêmes, pensent uniquement pour le bien collectif et conçoivent leurs actions sur la base des valeurs et des croyances socioculturelles de leurs semblables.
Notre système éducatif prépare notre élite dirigeante inéluctablement au suivisme, au mimétisme et à la reproduction continue des pratiques apprises. Il nous prépare à acquérir de grandes compétences dans des domaines spécifiques, mais il ne fait pas de nous des hommes et des femmes capables de s’engager dans un idéal transformationnel de nos sociétés. Un défi impossible à relever en l’absence d’esprit prédisposé à la critique, à la remise en cause du système établi et, surtout, au réveil de l’estime soi.
C’est la raison pour laquelle vous trouverez dans l’élite les plus grands défenseurs du statu quo actuel.
Ils crient au changement, mais n’osent pas se séparer de la monnaie coloniale. Ils font miroiter le progrès mais n’osent pas introduire l’enseignement de Cheikh Anta Diop et des langues nationales dans les écoles. Ils régurgitent avec éloquence les théories marxistes et capitalistes, mais se remplissent de gêne et de complexe lorsqu’ils doivent citer le culte du travail mouride et le modèle agricole des familles religieuses qui avait tant épargné les populations de la famine en pleine crise économique suite au Krach boursier de 1929.
Les pouvoirs politiques peuvent dépenser des millions dans des campagnes de sensibilisation diverses sans obtenir l’effet recherché alors qu’une simple déclaration d’une autorité confrérique aurait suffi pour soulever les foules. Quel paradoxe !
La promotion de l’enseignement technique et professionnel est importante pour préparer la jeunesse plus facilement aux besoins du marché et assurer plus rapidement son employabilité. Cependant, l’impératif d’assouvir ultimement la soif insatiable d’un système capitaliste ne doit pas nous pousser à la fabrication d’humains robotisés dont la seule compétence se limite à exécuter des tâches professionnelles spécifiques.
L’ancrage décomplexé à la culture de notre pays passe indéniablement par une réappropriation de notre propre histoire, écrite et enseignée comme une science, ainsi que par l’existence et la valorisation des sciences sociales et humaines, également révisées et magnifiées par nous-mêmes. Bref, retrouver notre culture nationale. Comme le disait Cheikh Anta Diop dans son article Vers une idéologie politique africaine : « Les puissances colonisatrices ont compris dès le début que la culture nationale est le rempart de sécurité le plus solide que puisse se construire un peuple au cours de son histoire, et que tant qu’on ne l’a pas atrophiée ou désintégrée, on ne peut pas être sûr des réactions du peuple dominé.»
ET L'ÉGYPTE RETROUVA SA BOUSSOLE AFRICAINE
Le samedi 29 décembre dernier, Cheikh Anta Diop aurait eu 95 ans - L'occasion de revenir sur le parcours de cet Africain hors du commun
Le Point Afrique |
Bernadette Tudieshe |
Publication 01/01/2019
Avec Cheikh Anta Diop, l'Afrique, terre des premiers hommes, a retrouvé sa place dans l'histoire antique de l'humanité, notamment dans l'histoire de l'Égypte. Toute sa vie, Cheikh Anta Diop a œuvré pour une meilleure connaissance de la culture de l'Égypte antique, et notamment de son imprégnation africaine. Et son message n'était pas seulement à destination des Africains, qu'il invitait à prendre conscience de cette réalité, mais aussi à tous ceux qui, par méconnaissance ou par calcul, ont voulu nié ce qui lui est apparu comme une réalité, une vérité historique incontournable. Autant dire pour paraphraser le grand écrivain et ethnologue malien Amadou Hampâté Bâ qu'à sa disparition, le 7 février 1986, c'est plus qu'une bibliothèque qui a brûlé. Mais quel a été son parcours de vie ?
Naissance et évolution au cœur du Sénégal
Cheikh Anta Diop naît le 29 décembre 1923 à Caytu, un village à une centaine de kilomètres à l'est de Dakar. Il est le fils unique de Massamba Sassoum Diop, qui décède peu de temps après sa naissance, et de Magatte Diop, une mère qui a laissé la trace d'une femme droite, courageuse et généreuse. Le petit garçon qu'il était tient son nom de « Vieux Cheikh Anta », son oncle maternel par alliance. Et pour la petite histoire, c'est un autre de ses oncles, Cheikh Amadou Bamba, qui a fondé en 1883 au Sénégal la confrérie des Mourides avant de porter sur les fonts baptismaux la ville sainte de Touba. Envoyé dès 5 ans auprès de celui qu'on appellera Serigne Touba ou Khadimou Rassoul, il quitte sa mère pour le village de Koki, fief des Diop. À l'école coranique, le petit garçon apprend la vie selon l'éthique mouride.
L'étude d'abord, car un bon mouride doit avoir une bonne connaissance des textes sacrés ; le travail ensuite, « comme si tu ne devais jamais mourir » ; et aussi, la prière « comme si tu devais mourir demain ». Dans cette famille d'érudits mais aussi de résistants à l'occupation française (ces 2 oncles seront exilés au Mali et au Gabon par l'administration coloniale qui redoute le succès de leurs idées nationales auprès du peuple), il apprend à connaître et à aimer sa culture, à confronter son intelligence à la logique, à s'imprégner d'une certaine morale, de théologie, de philosophie, de grammaire et de mathématiques.
Une approche précoce du fait culturel africain
Au collège, le jeune Cheikh Anta est sur une orbite originale. Le voilà qui s'emploie à créer un alphabet à destination de toutes les langues africaines, à rédiger une histoire du Sénégal, à traduire des philosophes européens en wolof... Autant dire que le jeune Cheikh Anta met à l'épreuve sa soif de connaissances et de communication.
Après son bac en mathématiques et philosophie obtenu à Saint Louis et à Dakar, il se destine à une carrière d'ingénieur en aéronautique. C'est ainsi qu'il arrive en France en 1946. Il se retrouve en classe de mathématiques supérieures au lycée Henri-IV de Paris. Parallèlement inscrit à la Sorbonne, il y obtient une licence en philosophie dans la classe de Gaston Bachelard tout en poursuivant ses travaux en linguistique, et chimie dont il obtient deux certificats et une spécialisation en physique et chimie nucléaire. Il est alors maître-auxiliaire de physique-chimie au lycée Claude-Bernard à Paris.
Après les maths, la chimie, la linguistique... l'histoire
Bien qu'adossé à sa culture wolof à laquelle il est très attaché, le jeune homme ressent un « vide culturel ». Son désir de se réaliser en tant qu'être humain le mène tout naturellement à l'histoire, la sienne, et non celle apprise dans les manuels scolaires, une histoire qu'il qualifiera de « falsifiée » parce que partant dans une logique inacceptable à ses yeux, celle où la « race noire » est dominée, et la « race blanche » dominante.
En 1954, il publie son ouvrage Nations nègres et culture, somme anthropologique dans laquelle il s'emploie à démontrer l'antériorité négro-africaine de la civilisation égyptienne et son apport à la civilisation helléniste. Une approche qu'il soutient d'autant plus facilement que les Grecs eux-mêmes ont reconnu avoir puisé nombre de leurs connaissances en philosophie (Aristote, Platon), en histoire (Hérodote), en mathématiques (Pythagore, Thalès) dans l'Égypte antique. Dans ses travaux, il s'applique à démontrer la continuité historique de cette civilisation dans toute l'Afrique autour de la spiritualité (le culte des ancêtres), l'écriture (les hiéroglyphes, pères des alphabets Bamoun du Cameroun et Vaïs de la Sierra Leone), des coutumes (matriarcat prédominant dans l'Égypte antique, chez les Bambara et les Kongo) ou de l'art (statuaire, poésie, musique). « Pour recréer un corps de sciences humaines africaines, il faut repartir de l'Égypte, renouer avec les Antiquités égyptiennes, seule façon de réconcilier les civilisations africaines avec l'histoire », disait-il.
En 1960, Cheikh Anta Diop rentre définitivement au Sénégal. Il est assistant à l'Institut français d'Afrique noire (Ifan) alors dirigé par Théodore Monod. Avec son accord, il crée et dirige un laboratoire de datation par les méthodes radioactives. La datation au carbone 14 lui permet de poursuivre ses recherches en histoire (égyptologie), archéologie (inventaire archéologique du Mali), linguistique. Inlassablement, le voilà qui parcourt l'Afrique et le monde, de colloques en conférences, continuant d'écrire. Parmi ses chantiers, une commande de l'UNESCO : L'Histoire générale de l'Afrique et Civilisation et barbarie.
Au-delà du chercheur, l'homme politique
Si beaucoup savent que Cheikh Anta Diop est un chercheur émérite, peu connaissent le combat politique de celui qu'on appelle aussi le « Pharaon noir ». Dès 1946, le jeune Cheikh Anta Diop milite dans les associations estudiantines afro-parisiennes soutenant les indépendances africaines. Il tisse le trait d'union entre Afrique francophone et anglophone, prône l'instauration d'un État fédéral et exhorte les Africains à se libérer du clivage ethnique. Parmi ceux qu'ils côtoient, deux futurs présidents, l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny et son compatriote, Léopold Sédar Senghor, qui deviendra un adversaire idéologique et politique. Alors que le chantre de la Négritude fait l'apologie de la langue et de la civilisation française, Cheikh Anta Diop souligne l'urgente nécessité d'enseigner dans les langues africaines, l'un des moyens les plus sûrs d'obtenir une véritable indépendance à ses yeux.
De fait, lorsqu'il est définitivement rentré au Sénégal, les portes de l'université de Dakar ne lui furent pas ouvertes et il faudra attendre le départ de Senghor en 1980 pour qu'il soit nommé professeur d'histoire ancienne aux facultés de sciences et lettres de Dakar.
Une œuvre qui a fait l'objet de controverses
Loin de faire l'unanimité, l'œuvre de Cheikh Anta Diop lui a très tôt valu de nombreuses critiques au sein de la communauté scientifique internationale. Il faut se rappeler que Cheikh Anta Diop naît, étudie et travaille dans un contexte socio-historique précis, celui de la colonisation. Cette dernière soutient une vision qui fait de l'Afrique un continent à civilisation anhistorique et atemporelle auquel l'administration coloniale et la civilisation qui l'accompagne portent secours. Son affirmation de l'africanité du passé antique égyptien lui a valu un rejet violent de ses pairs. Ainsi, lorsqu'en 1951, il tente une première fois de soutenir sa thèse sur l'Antiquité et l'unité culturelle en Afrique, il ne trouve aucun directeur de thèse. Neuf ans après, c'est chose faite mais Cheikh Anta Diop n'obtient pas la mention « très honorable », sésame pour enseigner à l'université.
Engagé en politique, Cheikh Anta Diop crée et dirige le Rassemblement national démocratique (RND) en 1977. Son combat pour l'instauration d'un multipartisme au Sénégal le mènera en prison et aussi à voir son passeport confisqué.
Et l'homme tout court ?
Proche de ses racines, Cheikh Anta Diop est le père d'une famille qu'il a eue avec une Française Louise-Marie Maes Diop, professeur certifiée d'histoire et de géographie, docteur d'État en géographie humaine, disparue en mars 2016 et enterrée à côté de son défunt mari à Caytu, au cœur du Sénégal. Si Cheikh Anta a donné comme prénom à ses deux premiers enfants celui de ses oncle et père, il a donné à ses deux derniers enfants des prénoms de résistants africains : Candace en hommage à une mythique reine soudanaise qui résista à l'envahisseur romain et envahit une partie de l'Égypte, et Kenyatta en hommage à Jomo Kenyatta, le père de l'indépendance kényane. Cheikh Mbacké Diop, son aîné, est physicien nucléaire. Il travaille à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar ainsi qu'au laboratoire de physique nucléaire de Gif-Sur-Yvette en France où son père avait été formé. Il a écrit une biographie de son père en 2003 et a participé à la publication posthume de Nouvelles Recherches sur l'Égyptien ancien et les langues négro-africaines modernes (Présence africaine 1988).
Que reste-t-il de Cheikh Anta Diop ?
31 ans après sa mort, que reste-t-il de l'œuvre de celui que nombre d'Africains considèrent comme un colosse ? Chercheur humble et constant, révolutionnaire, créateur des sciences africaines modernes, Cheikh Anta Diop est avant tout un humaniste. La vérité historique qu'il a (r-)établie a permis de démontrer scientifiquement que le continent à l'origine de l'humanité est d'égale valeur historique que les autres. De quoi nourrir l'idée que les peuples africains doivent, avant tout, connaître leur histoire mais aussi que l'humanité, une fois débarrassée du concept de « race », pourra mieux appréhender l'homme dans sa globalité et se réconcilier enfin avec elle-même.
Théophile Obenga, philosophe, linguiste, égyptologue et historien congolais fut élève puis chercheur associé à l'Ifan. Il est aujourd'hui l'héritier de Cheikh Anta Diop. Il a écrit plusieurs ouvrages en relation avec les thèses de Cheikh Anta Diop et dirige la revue d'égyptologie ANKH. Des écoles d'égyptologie existent en Afrique, notamment à Yaoundé, au Cameroun, où des chercheurs continuent le travail d'exploration des civilisations noires antiques. Des historiens sénégalais comme Boubacar Lam (spécialiste des migrations), Babacar Sall (origine des Égyptiens noirs) ou les linguistes camerounais Gilbert Ngom et Oum Ndigila assurent la relève du travail entamé par Cheikh Anta Diop. Khadim Ndiaye, chercheur et philosophe sénégalais, œuvre pour que l'ouvrage Nations nègres et culturesoit enseigné dans les écoles africaines.
En 1986, l'Institut fondamental d'Afrique noire (Ifan) est rebaptisé Ifan-CAD. Depuis 1987, l'université principale de Dakar porte son nom. En France, Anse-Bertrand en Guadeloupe possède une avenue, une rue, une bibliothèque, un centre culturel qui portent le nom de Cheikh Anta Diop. Andrew Young, l'un des compagnons de lutte de Martin Luther King, et ancien maire d'Atlanta, a décrété le 4 avril 1985, jour Cheikh Anta Diop. La même année, l'université noire Morehouse d'Atlanta lui a décerné un diplôme docteur honoris causa. Côté musique, le pianiste et compositeur de jazz, Randy Weston lui a dédié son album Khepera (1998 Universal Music). Dans la mythologie égyptienne, Khepera est la manifestation vivante du Dieu-Soleil. Dans cet album, Randy Weston s'est entouré de Pharaoh Sanders (on ne peut pas l'inventer !) et Talib Kweli, musiciens africains américains, saxophoniste de jazz et hip-hop MC qui ont embrassé leur héritage africain.
À KOKI, MACKY INAUGURE UN MUSÉE ET UN CENTRE DE RECHERCHE
"Le nouveau CRE que le chef de l’Etat a inauguré appartient au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui l’a fait construire dans le cadre de sa politique de transfert de technologies".
Le président de la République, en visite dans les régions de Louga et Saint-Louis (nord), a inauguré, dimanche, à Koki, un musée et un centre de recherche et d’essai (CRE), a constaté l’APS.
Macky Sall est arrivé vers 2 h du matin à Koki, où il a été accueilli par une foule nombreuse.
L’ancienne gare de cette ville a été transformée en musée par le ministère de la Culture.
Le nouveau CRE que le chef de l’Etat a inauguré appartient au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui l’a fait construire dans le cadre de sa politique de ‘’transfert de technologies‘’.
Le centre de recherche et d’essai va permettre aux bénéficiaires d’‘’utiliser les résultats de la science pour améliorer leurs conditions de vie’’, a expliqué le ministre de tutelle de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane.
Selon M. Niane, le CRE a déjà formé plus de 300 personnes, dont quelque 250 femmes, à divers métiers, dont la sérigraphie, la transformation des céréales, la fabrication de produits cosmétiques, l’informatique et la bureautique.
Des imams de Koki ont bénéficié de la formation en informatique offerte par le CRE, dit-il.
Macky Sall a rendu ‘’une visite de courtoisie’’ aux chefs religieux de Ndiagne et Gueth Ardo, dans le département de Louga.
Il a promis de ‘’réhabiliter’’ la route qui va de Warak, dans le département de Louga, à Ndoyene, un village du département de Kébémer.
Un forage sera construit à Ndiagne par le Programme d’urgence de développement communautaire, pour approvisionner ses habitants en eau potable, selon le chef de l’Etat.
Rokhaya Diallo-Hamidou Anne-Penda Mbow-Alymana Bathily-René Lake
SÉNÉGAL, ENJEUX 2019
EXCLUSIF SENEPLUS - Jusqu'à l'élection présidentielle de février, publication d'une série d'articles d'analyse de fond des défis qui se posent au développement du pays - La conversation est dès à présent ouverte et tout le monde peut y prendre part
#Enjeux2019 - A partir de cette semaine, SenePlus.com lance un projet de publication d'une série d'articles d'analyse de fond des principaux défis qui se posent au développement du Sénégal.
"Enjeux 2019", titre de cette série de publications que vous retrouverez sur SenePlus.com et dans les colonnes de quelques uns de ses partenaires de la presse écrite, a pour objectif de susciter, de mener, d'entretenir et de prolonger dans le fond et dans la durée des débats nationaux d'ici au 24 février 2019, date de la prochaine élection présidentielle.
Avec le soutien de la fondation Open Society Initiative for Africa (OSIWA), SenePlus a sollicité plusieurs contributions écrites auprès d'experts, d'activistes, et de leaders d'opinion représentants un groupe de citoyens divers en tous points : âge, genre, ethnie, religion, opinion ou engagement politique, école de pensée philosophique ou idéologique, et spécialité professionnelle notamment.
Les discussions, les conversations et les débats autour des "Enjeux 2019" seront menés sous un angle non-partisan. L'intention est sous-tendue par l'idée selon laquelle, quelle que soit l'administration qui sera aux affaires après la prochaine présidentielle, nous devrons tous ensemble, malgré nos approches différentes, voire divergentes, sinon trouver des solutions, au moins faire des progrès significatifs dans certains domaines. Car, cela relève d'une exigence populaire et bien souvent également, une exigence de bon sens.
Tous les sujets de fond seront abordés. Ensemble, nous réfléchirons aux questions de gouvernance, d'éducation, de formation, de la place de nos langues nationales, de celle des femmes dans toutes les sphères de la société, du rôle des médias, des défis d'Internet et des réseaux sociaux, de la santé publique, de la monnaie, de la gestion des ressources naturelles, de la politique africaine et internationale, de la défense et de la sécurité, de l'environnement, du sport, etc.
Les points de vue des femmes et des jeunes seront transversaux à toutes ces questions.
Il s'agira de rendre compte des défis qui se posent de manière spécifique aux femmes qui représentent la majorité de la population du Sénégal. Où en sommes-nous par rapport à l'égalité en droit entre hommes et femmes ? Quelles mesures et quelles réformes pour faire face à la violence sur les femmes dans la sphère domestique ? Comment discuter et agir face à la mendicité infantile ? Les questions sont bien nombreuses.
Quant aux jeunes, les textes de SenePlus et ses partenaires refléteront la maturité politique d'une partie de cette jeunesse et son appropriation des enjeux immenses qui se posent à un pays à bâtir ensemble. Les contributions des jeunes femmes et des jeunes hommes auront ce sens profond qu'elles proviennent du cœur social d'un pays jeune. Elles constitueront le propos de celles et de ceux sur qui le pouvoir à venir en février 2019 s'exercera.
Pour prolonger, étendre et diversifier les conversations, SenePlus.com interpellera régulièrement, sur des plateformes multimédia, des citoyens dans les rues du pays et ailleurs pour avoir en diola, en pulaar, en wolof et en français, leurs perspectives sur les "Enjeux 2019".
Après l'élection, plusieurs formules pour poursuivre les discussions sur les "Enjeux 2019 - 2024" seront proposées à tous les acteurs sociaux. D'un ouvrage aux conférences et autres espaces de discussion, il s'agira de poursuivre cette réflexion endogène sur le développement du Sénégal.
Tous ceux qui souhaiteront contribuer ou réagir aux articles publiés dans cette série "Enjeux 2019" sont invités à nous contacter par email à l'adresse : article@seneplus.com.
Rokhaya Diallo, Hamidou Anne, Penda Mbow, Alymana Bathily et René Lake