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29 novembre 2024
Culture
BAABA MAAL ANNONCE LA CREATION D'UN CENTRE DE FORMATION DES METIERS DES ARTS
Le chanteur Baaba Maal a déclaré, samedi, à Dakar, vouloir créer un centre de formation aux métiers des arts, un projet pour lequel il va solliciter le président de la République, Macky Sall.
Dakar, 8 mai (APS) - Le chanteur Baaba Maal a déclaré, samedi, à Dakar, vouloir créer un centre de formation aux métiers des arts, un projet pour lequel il va solliciter le président de la République, Macky Sall.
‘’L’idée de créer un centre de formation, nous l’avions depuis le gouvernement du président Abdoulaye Wade. Mais nous ne l’avons pas abandonnée. Nous irons vers le président Macky Sall pour qu’il nous aide à réaliser ce projet’’, a-t-il dit lors d’une rencontre avec la presse, en prélude à son concert du 28 mai prochain à Paris.
La mission du futur centre de formation sera notamment de venir en aide aux jeunes musiciens sénégalais, a précisé le chef du groupe ‘’Daande Leñol’’ (la voix du peuple).
Le concert du 28 mai est un rendez-vous qu’il a pris avec les ressortissants des pays d’Afrique vivant en France, a dit Baaba Maal. ‘’Ce sera un cadre de promotion des jeunes artistes, avec une musique acoustique et traditionnelle’’, a-t-il promis.
Invité à commenter l’actualité politique au Sénégal, il a appelé les politiciens à privilégier les intérêts des populations sur les leurs. ‘’Les hommes politiques ne doivent pas mettre en avant des intérêts particuliers. Chaque homme, dans le champ politique, doit travailler pour l’intérêt général des populations’’, a lancé le chanteur.
Baaba Maal a promis de continuer à travailler et à prier pour une paix définitive dans le sud du Sénégal et dans le monde entier.
‘’Lorsqu’il y a conflit au Sénégal, en Afrique ou ailleurs dans le monde, les acteurs impliqués doivent s’asseoir autour d’une table et discuter pour arriver définitivement à la paix’’, a-t-il-dit.
Interrogé sur les coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, il affirme que le continent gagnera à renforcer sa démocratie. ‘’En Afrique, nous avons besoin d’une démocratie dynamique. A mon avis, les coups d’Etat ne sont pas une solution. Au contraire, ils retardent les pays.’’
9 FINALISTES DÉSIGNÉS PAR LE JURY POUR LE CONCOURS NATIONAL DU LIVRE
Les finalistes de la première édition sont connus. Les organisateurs ont rendu publique hier une liste de 9 finalistes, 3 par genre.
Les finalistes de la première édition du Concours national du livre sont connus. Les organisateurs ont rendu publique hier une liste de 9 finalistes, 3 par genre.
Ainsi dans la catégorie roman, Ken Bugul pour Aller et Retour, paru aux Neas, Tabara Niang pour Calèche d’une demoiselle, paru à l’Harmattan, et Idrissa Sow Gorkodio pour Le nid de la torture, paru aux Editions Aminata Sow Fall, sont présélectionnés. Pour les nouvelles, Boubacar Ndiaye, Sokhna Fatou dieng et Maguèye Touré sont les finalistes. Tandis que pour la poésie, le jury devra juger les œuvres de Elaz Ndongo Thioye, Anna Ly Ngaye et Salif Niokhor Diop.
LES FRÈRES GUISSÉ SE RACONTENT
Parcours – Invités du «Pencum Yaraax» - c’est pour jeter un œil dans le rétroviseur et dérouler le film d’une carrière née d’une passion qu’un père muezzin n’a jamais souhaitée pour ses enfants.
Leur nom est Guissé. Ils sont frères et les notes acoustiques qui sortent de leurs instruments leur ont forgé une réputation dans la musique sénégalaise. Après plusieurs décennies de carrière, Djiby et Cheikh Guissé se sont posés, le temps d’un après-midi, à «Pencum Yaraax». Et c’est pour jeter un œil dans le rétroviseur et dérouler le film d’une carrière née d’une passion qu’un père muezzin n’a jamais souhaitée pour ses enfants.
La compagnie théâtrale Kaddu Yaraax est en plein dans le déroulement de sa saison culturelle 2022, avec la tenue mercredi dernier de Pencum Yaraax, qui est une tribune offerte aux personnalités qui ont marqué la vie sociale du quartier de Yaraax. Pour cette fois, ce sont les frères Guissé qui étaient à l’honneur. Aliou Guissé étant en voyage, ce sont Djiby et Cheikh Guissé qui ont tenu à partager la longue marche qui les a menés au sommet de la musique sénégalaise. Une réussite qui s’est faite au prix de gros sacrifices, selon ces natifs de Yaraax. Déjà, fils du muezzin de la mosquée, les Frères Guissé n’étaient pas destinés à une carrière musicale. En ce temps-là, le showbiz était loin de figurer dans le modèle de réussite des parents sénégalais. Et les frères Guissé ont dû convaincre leur père par de bons résultats scolaires, avant de pouvoir vivre leur passion. «Nous étions très bons à l’école. Mon père m’avait promis que j’aurai tout ce que je voulais une fois que j’aurais réussi à l’examen. Ce que j’ai fait, avec un 17 en maths. Je lui ai donc rappelé la promesse qu’il m’avait faite. Et il m’a demandé ce que je voulais. Je lui ai répondu que j’avais un concert et que j’avais besoin qu’il m’offre le billet pour y aller. Mon père n’en revenait pas. C’est ainsi que j’ai eu mon billet. Je suis allé animer un concert à Gorée. C’était la première fois que j’y mettais les pieds. C’était en 1984 et la deuxième fois que je montais sur scène», se rappelle Djiby Guissé, qui souligne que son père ne prenait pas trop au sérieux la musique, qu’il considérait comme «un jeu». «Mon père a cherché à brider notre passion sans y parvenir.» Pour brouiller les pistes, donner l’impression qu’il s’est détourné de la musique, Cheikh Guissé dit avoir pris l’option de la mécanique. Et c’est à partir du garage où il exerçait qu’il partait pour faire ses prestations avec son frère. «Je le prenais à son garage. Il y a une photo où Cheikh était en tenue de mécanicien. Il reste toujours un bon mécanicien. C’est le réparateur de ma voiture», témoigne son frère, Djiby Guissé. Et ce dernier de se remémorer l’époque où il enjambait le pont de Yaraax pour rejoindre les Hlm en vue de se former à la musique. C’était du temps où il évoluait à l’époque dans l’orchestre de l’Udp, un parti politique maoïste. «J’étais jeune à cette époque, on m’a fait intégrer cet orchestre. C’est là où j’ai commencé ma carrière en tant que chanteur», dit Djiby Guissé, qui soutient avoir été encadré par Lamine Faye Docteur, bassiste, et Moustapha Diop, guitariste. «On a fait comprendre à notre père que nous voulions réussir dans la musique», soutiennent les frères Guissé, qui ont fini par laisser tomber les études pour se consacrer à leur carrière musicale.
Surmonter les réticences du père
S’offrant en exemples à la jeune génération, les frères Guissé disent n’avoir jamais cédé aux pièges des tentations du showbiz. Au contraire, leur propension à se limiter aux boissons sucrées à un concert «open bar» ne cessait de surprendre. «On ne peut pas travailler en n’étant pas lucide. On n’a jamais touché à l’alcool. C’est dans la lucidité qu’on peut réussir», relèvent les frères Guissé, qui incitent les jeunes à se détourner des «mauvaises pratiques» souvent liées à la musique.
Le groupe reçoit aujourd’hui les éloges des habitants de Yaraax, pour avoir contribué à faire connaître le quartier partout dans le monde à travers les tournées qu’ils ont eu à faire dans le cadre de leur carrière musicale. 3e membre de la fratrie, Aliou Guissé, qui assurait les percussions dans le groupe, vit désormais au Canada et y poursuit sa carrière avec d’autres musiciens. Mais il n’hésite pas, à l’occasion, à rejoindre ses frères durant leurs tournées au Canada ou aux Etats-Unis. «On a joué ensemble, avec lui, il y a cinq ans de cela aux Etats-Unis», fait savoir Djiby Guissé.
Une enfance baignée dans la musique
«A l’âge de 11 ans, j’étais dans le théâtre, je chantais dans la troupe de Dolé Mbolo, devenue Kassanga. C’est à l’âge de 16 ans que j’ai commencé à pratiquer de la musique. Beaucoup de griots et de Bambado défilaient chez nous. Et cela nous a beaucoup forgés. Nos grandes sœurs, mariées en Côte d’ivoire, ramenaient des musiques maliennes comme celles de Amy Koïta», indique Djiby Guissé pour expliquer la connexion des frères Guissé avec la musique. «La culture est une identité. Nous sommes les défenseurs de notre identité culturelle», se targuent les frères Guissé, qui ont enregistré deux albums avant Covid-19 et n’ont pas encore de titre. Parlant des œuvres musicales à leur actif, les frères Guissé disent avoir réalisé beaucoup d’albums de collaboration à l’international. «On a ciblé des pays, collaboré avec des musiques slovène, hollandaise très connues et on vient de finir une collaboration avec un musicien français, un ancien militaire», que Djiby Guissé dit avoir connu depuis 1992.
Elève au lycée Blaise Diagne, contraint de se séparer de ses amis d’enfance tous partis à l’extérieur, Djiby Guissé fréquentait d’autres localités comme les Hlm. «Tous mes amis sont partis à l’extérieur, j’étais seul donc tout ce que j’ai appris, je l’ai appris en dehors de Yaraax», indique celui qui a joué au football, dans le championnat national populaire, avec l’équipe de Som. Après avoir titillé la chanson, Djiby Guissé a pris la décision d’ajouter une corde à son arc en se proposant de découvrir les secrets de la guitare. C’est ainsi qu’il quittait Yaraax pour se rendre aux Hlm afin de se forger à cet instrument. «Je rejoignais la chambre d’un ami aux Hlm qui avait mis sa guitare à ma disposition. J’attendais qu’il soit à l’université pour répéter mes gammes. Lorsqu’il rentrait, je revenais à la maison pour déjeuner avant de revenir l’après-midi poursuivre ma formation», poursuit Djiby Guissé. En 1982, alors qu’il faisait la classe de 5e, un artiste du nom de Mamadou Guissé le trouve au lycée Blaise Diagne entrain de chanter.
Profitant de l’arrivée de Nelson Mandela au Sénégal, Djiby Guissé dit avoir réussi à trouver un modus operandi pour faire partie des artistes qui devaient animer le show organisé à cette circonstance. «Lorsque j’élevais la voix, les gens jubilaient. A cette époque, les gens écoutaient de la musique», fait-il savoir avec une pointe de nostalgie. Aujourd’hui, leur nom est associé au quartier qui les a vu naître et leurs voisins ne cessent de leur exprimer leur fidélité tout en louant leur engagement dans les questions environnementales, avec en toile de fonds la baie de Hann, à travers surtout l’organisation de Festivert, un festival centré sur l’environnement.
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IMAGES D'UN RETOUR AU PAYS NATAL
Trois mois après réception des trésors culrurels rendus par la France, les autorités béninoises ont monté une exposition grandeur nature pour permettre aux Béninois de renouer avec leur histoire. Nous avons recueilli les impressions des visiteurs
Depuis le 19 février 2022, les 26 œuvres d’art volées par les troupes coloniales en 1892 et restituées, fin 2021, au Bénin sont exposées au palais de la Marina (présidence de la République du Bénin) depuis février. L’exposition intitulé «Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui : de la restitution à la révélation» se poursuit jusqu’au 22 mai prochain.
Quelques mois après la restitution de ces trésors culturels, les autorités béninoises n’ont pas tardé à monter cette expo afin de permettre aux citoyens de renouer avec une part importante de leur histoire. C’est ainsi une grande expo grandeur nature vers laquelle affluent de nombreux citoyens béninois et étrangères vivant ou en séjour dans le pays.
Depuis le vernissage, le site de l’exposition ne désempli du monde notamment les soirs de weekend. Béninois et expatriés se bousculant pour prendre leur pass pour la visite. Enfants, jeunes, et personnes du troisième âge, tous affluent vers la présidence pour assouvir leur curiosité. Experts et profanes se côtoient également dans le même dessein.
A côté de ses mythiques œuvres d’art, composés (de trônes des rois Glèlè, Ghézo encore les statues à leurs images, des récades, etc) la principale attraction, les autorités ont profité pour mettre en lumière des œuvres d’art contemporaines. Occasion de mettre un coup de projecteur sur les créateurs actuels du pays dont les œuvres sont peu ou prou mieux connues à l’étranger qu’à l’intérieure du pays.
Sur place, AfricaGlobe Tv a pu recueillir les impressions de quelques visiteurs. Presque tous expriment un sentiment de fierté de pouvoir renouer avec une partie de leur histoire, que ce soit pour la raison patrimoniale, pédagogique ou autres, ils trouvent nécessaire que ces biens culturels soeint revenus au pays.
Pour mémoire, à la demande expresse du président béninois, Paris a accepté de restituer seulement 26 des centaines d'œuvres qui avaient été volées plus d'un siècle plus tôt. Le Bénin est l'un des rares pays à pouvoir entrer en possession de quelques-unes de ses œuvres.
AFRIQUE, ENCORE MAÎTRESSE DU MONDE
Ce nouveau livre de notre confrère El hadji Diagola est un éveil de conscience pour que la jeunesse africaine puisse s’en inspirer
Notre confrère El hadji Diagola vient de paraître aux éditions PUBLIBOOK le 15 avril 2022 dernier son dernier roman dont le titre est : Afrique, encore maîtresse du monde (Les EtatsUnis d’Afrique). C'est un récit qui parle du continent africain devenu en un seul pays qu'on appelle LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'AFRIQUE et qui va devenir un pays très puissant, très développé et très dominant dans la scène internationale. Ce pays Afrique a complètement remplacé les USA D’AMERIQUE et l'ONU et l'Union européenne. Ce pays Afrique unie contrôle l'exploitation totale de ses matières premières et de son économique au point que les pays européens et occidentaux sont devenus très pauvres et se font la guerre entre eux pour survivre. Ce pays Afrique puissant et dominant va imposer son NOUVEL ORDRE MONDIAL africain et également son armée va devenir le maintien de la paix en remplaçant celui de l'ONU dans les siècles passés. Autrement dit, c'est une fiction qui met en évidence la puissance et la domination de l'Afrique dans la scène mondiale.
Au moment où nous entrons dans la guerre de l’énergie, à travers la guerre en Ukraine que l’Otan a poussé la Russie à envahir la République de l’Ukraine via la géostratégie et politique dans l’Europe de l’Est, le monde Occidental, en particulier l’Union européenne, est en train de connaître les conséquences négatives de ce conflit. Les conséquences négatives sur le gaz et le pétrole. Alors, l’Union européenne est en train de chercher par tous les moyens, à travers le monde, en particulier le continent Africain, d’autres ressources d’approvisionnement de gaz et de pétrole. L’Afrique dont son sous-sol en regorge tellement, l’Union européenne vise ce continent pour s’approvisionner gratuitement afin de remplacer le gaz et le pétrole russe.
S’approvisionner gratuitement, cela veut dire acheter trop moins cher ce gaz et pétrole venant d’Afrique au point que cela ne pourra pas en profiter le peuple Africain. Ce qu’on appelle la néo colonisation économique de l’Afrique. C’est exactement dans le nouveau livre de Diagola qu’il interpelle aux dirigeants Africains de s’unir pour bien contrôler l’exploitation totale de ses ressources minières, gazières et pétrolières face aux prédateurs occidentaux, en particulier l’Union européenne.
Pour bien s’unir, Diagola propose dans ce roman la création de la République fédérale d’Afrique, la seule solution pour repousser ces prédateurs occidentaux hors du continent. Ce nouveau récit de Diagola nous donne également beaucoup d’informations sur l’histoire vraie de l’humanité. Par exemple, Diagola nous plonge dans l’histoire réelle des vrais Arabes originels et la vraie couleur de peau de tous les prophètes de l’humanité.
Selon l’œuvre de Diagola, les premiers Arabes étaient des Noirs. Qu’on les appelle les Arabes originels. Les Arabes Blancs que nous avons maintenant sont tous des convertis en islam. Après leur conversion dans la religion musulmane et surtout après avoir remplacé et exterminé les Arabes Noirs autochtones au fil du temps, ces nouveaux Arabes Blancs se sont progressivement intégrés dans le territoire musulman de l’Arabie jusqu’en Afrique du Nord. De la même manière que les premiers juifs et chrétiens étaient des Noirs. Les juifs et chrétiens blancs que nous avons aujourd’hui sont tous des convertis.
Dans ce roman de Diagola, nous découvrirons que tous les prophètes de l’humanité étaient des Noirs. Il n’y a jamais eu des prophètes blancs. Du premier prophète Adam en passant par Abraham, Moïse et Jésus jusqu’au prophète Mohamed (psl), étaient tous de peau noire. C’est une falsification de cette vraie histoire de l’humanité de la part des Arabes Blancs convertis en islam et des Blancs occidentaux convertis au judéo-christianisme pour blanchir ces prophètes en leur faveur afin de pouvoir bien dominer l’homme noir qui est le premier homme sur terre durant des millions d’années avant l’apparition de l’homme blanc. Ce nouveau récit de notre confrère El hadji Diagola trouve son importance lorsqu’il met en évidence le continent africain en un seul pays, très puissant, très développé et très dominant dans la scène mondiale.
Pour lui, il est grand temps que les dirigeants Africains se réveillent pour prendre leur responsabilité vis-à-vis de leur population. Car l’Union européenne ou l’Occident d’une manière générale ne souhaite jamais que le continent Africain se développe ou s’unisse en un seul pays. Ils savent très bien que le développement des Africains ou le continent devient un seul pays, cela rendra leurs Etats respectifs en déclin et pauvres. Voilà tous les enjeux de la géostratégique et politique dans le continent. Ce nouveau roman de Diagola nous pousse à un éveil de conscience autour de tout ça.
En somme, ce nouveau livre de notre confrère El hadji Diagola est un éveil de conscience pour que la jeunesse africaine puisse s’en inspirer.
LES ACTEURS RENOUVELLENT LEURS DOLEANCES
Journée mondiale de la danse - Les acteurs sénégalais de la danse, par la voix de Bayano Mohamed Touré, ont profité de la journée de célébration de leur art pour exprimer leurs doléances à l’autorité et donner un nouveau souffle à leur secteur.
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, a célébré la Journée internationale de la danse sur le thème : «Quel levier pour une meilleure structuration du sous-secteur.» Célébrée dans la sobriété à cause du Ramadan, les acteurs ont profité de cette commémoration pour solliciter, auprès du président de la République, un fonds de développement de la danse afin de permettre l’éclosion d’un sous-secteur encore trop souvent «négligé».
Les acteurs sénégalais de la danse, par la voix de Bayano Mohamed Touré, ont profité de la journée de célébration de leur art pour exprimer leurs doléances à l’autorité et donner un nouveau souffle à leur secteur. «Au Sénégal, grâce au professionnalisme de plus en plus affirmé par les acteurs, la danse démontre son potentiel économique, sa capacité indéniable à impacter les communautés dans l’éducation, la santé, l’inclusion sociale, sans oublier sa capacité à favoriser le rayonnement du Sénégal à l’international car nous détenons un patrimoine de valeur entre nos mains si nous savons le sauvegarder et l’exploiter», a-t-il dit.
Et de poursuivre : «Nous attendons votre soutien, par l’impulsion de changements systémiques profonds qui permettront l’éclosion d’un sous-secteur encore trop souvent négligé, mais aussi la mise en œuvre effective du plan de relance sectorielle.» Il s’exprimait lors de la célébration de la Journée internationale de la danse, à la Maison de la culture Douta Seck. En parallèle, Bayano Mohamed Touré d’ajouter : «Monsieur le directeur, il nous importe qu’un fonds dédié soit mis en place.»
Pour rappel, cette recommandation, dit-il, était sortie en 2017, lors des travaux de la Lettre de politique sectorielle, mais aussi à l’issue de leur séminaire de trois jours à Toubab Dialaw. «Aujourd’hui, cinq ans après, il est nécessaire d’installer une commission qui s’attèlera au suivi. La danse a longtemps fait partie des enfants pauvres de la culture, en comparaison avec le cinéma ou encore les arts visuels. Un fonds dédié permettrait de rectifier ces inégalités», note-t-il. Selon lui, les inégalités se traduisent également entre les régions. «L’ambition que nous soumettons à votre soutien, c’est de continuer cette décentralisation dans les mois et années à venir à travers le Sénégal, car la culture, et en particulier la danse, appartient à tous», a dit Mohamed Touré dit Bayano, qui estime que la danse, parce qu’elle appartient à tous, il est fondamental de sensibiliser le grand public sur ses bienfaits physiques, mentaux, émotionnels et sur le quotidien de ceux qui ont choisi d’en faire un métier.
A côté de ce fonds de développement de la danse, les acteurs ont également plaidé en faveur d’un Conseil national pour la danse, mais aussi l’introduction de la danse dans les écoles, comme discipline scolaire. «Imaginez un Sénégal où la jeunesse est sensibilisée aux bienfaits de la danse et formée à en comprendre les enjeux dès le bas âge. Ce serait un Sénégal où la sauvegarde de ce patrimoine, l’approche professionnelle et l’existence d’un public de consommateurs ne seraient plus des inquiétudes», a-t-il démontré.
En ouvrant officiellement le panel de cette célébration, le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, Demba Faye, dira : «Malgré cette sobriété, je vous demanderais de mettre à profit votre panel de discussion «Waxtaan sunu biir» pour nous faire parvenir des recommandations qui nous serviront de balises pour la mise en œuvre de vos programmes d’action.» Il a rappelé la qualité et la pertinence du message de l’Organisation mondiale pour les arts de la scène de cette année, proposé par Madame Kang Sue-Jin, danseuse, directrice artistique du Ballet national de Corée, qui rappelle selon lui, le caractère fugace de la danse et l’impact de la pandémie sur son expression originelle.
Le directeur de Cabinet informe que les résultats des travaux tenus à Toubab Dialaw restent toujours d’actualité au niveau du département ministériel. M. Faye de noter également que les préoccupations des acteurs, qui tournent autour du triptyque formation, production et diffusion, recoupent parfaitement les recommandations de la Lettre de politique sectorielle de développement de la culture (Lpsd). Cette commémoration de la Journée mondiale de la danse, chaque 29 avril, a été instituée en 1982 par le Comité de danse international, en relation avec l’Unesco, en vue de sensibiliser et partager, avec les professionnels de la danse, sur les différentes problématiques du sous-secteur.
SAINT-LOUIS ACCUEILLE DES «ETATS GENERAUX» DU DOCUMENTAIRE
Sur les quelque 160 films reçus cette année, seuls 4 films sénégalais étaient candidats à la sélection. Une situation qui interpelle sur la fabrication des films
D’année en année, le Festival international du film documentaire de Saint-Louis grandit. Et de nouvelles innovations viennent se greffer à un programme déjà inscrit dans l’agenda de la vieille ville. Cette année, en plus des projections, Saint-Louis accueille des «Etats généraux du documentaire».
La 13ème édition du Festival international du film documentaire de Saint-Louis aura lieu du 10 au 14 mai prochain. Un changement de date dans la programmation de cet évènement, qui se tient habituellement en décembre. Ce que les organisateurs expliquent par le désir de renforcer la communion avec un public saint-louisien devenu accro à ce genre cinématographique. Outre le climat pas trop clément à cette période de l’année pour des projections en plein air, le StLouis’docs devait aussi faire avec la concurrence d’autres festivals.
En conférence de presse hier, Souleymane Kébé de Sunuy films et Sébastien Tendeng de Krysalide diffusion ont insisté sur le parcours de ce festival, qui en est à sa 13ème édition. «Le festival a une histoire. Il y a d’abord eu le Tenk avec Africadoc. Quand cela s’est arrêté, on a décidé, avec Dominique Olier, de créer une autre version du festival, avec les projections dans les quartiers. On a commencé par 4 quartiers et ensuite, on a rajouté les écoles, le Centre Hahatay de Gandiol. Depuis deux ans, on fait des formations pour les jeunes dans ce centre et maintenant, nous voulons faire une rencontre professionnelle pour permettre aux jeunes de pitcher leurs projets devant des professionnels», explique Souleymane Kébé.
Il faut dire que sur les quelque 160 films reçus cette année, seuls 4 films sénégalais étaient candidats à la sélection. Une situation qui interpelle sur la fabrication des films. Pour cette nouvelle édition, le festival se projette avec l’organisation «d’Etats généraux du documentaire».
La rencontre qui réunira les acteurs du documentaire, sera un moment de prospection et de réflexion sur les enjeux du documentaire. Des écoles de formation comme Ciné banlieue, Kour¬trajme et Media centre prendront part à ces assises.
13 films en compétition
Cette année, la programmation du festival StLouis’docs va se réunir autour d’une sélection de 35 films documentaires en provenance de 17 pays dont l’Algérie, le Benin, la Belgique, le Canada, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire ou la France, présentés entre plusieurs programmes. Pour la compétition officielle, ce sont 13 films, courts, moyens et longs métrages, qui seront soumis au jury que dirige le cinéaste sénégalais, Joseph Gaï Ramaka.
Seront également dans ce jury l’écrivaine Sokhna Benga, Martine Ndiaye, la directrice du festival Film femme Afrique, le cinéaste Pape Badara Seck et François Lioret, le directeur des programmes du Fipadoc. Cette année, un panorama permettra de valoriser la production documentaire sénégalaise. Aussi bien des films d’auteurs émergents que de cinéastes sénégalais expérimentés mettront en lumière des premiers films documentaires produits au sein d’écoles de cinéma ou d’ateliers de formation. «StLouis’docs est avant tout un rendez-vous public qui permet de favoriser la création d’espaces de débats citoyens ouverts à tous. Une action qui contribue à la démocratisation du cinéma et la lutte contre les exclusions en favorisant l’accès à la culture cinématographique pour tous», soulignent les organisateurs qui prévoient 20 lieux de projection pour des séances de cinéma en plein air dans les quartiers, entre Saint-Louis et Gandiol, sur la Place Faidherbe, au Centre culturel le Château à Ndar Toute, au cinéma de l’Institut français de Saint-Louis, au Centre culturel Aminata de Gandiol, à la Maison de quartier de Diama¬guène et dans une dizaine d’établissements scolaires pour des séances jeune public.
Pendant 5 jours, Saint-Louis va donc vibrer au rythme du cinéma documentaire entre projections-débats, master-class, cafés-rencontres, séances scolaires et rencontres professionnelles dédiées à la création documentaire au Sénégal. La cinéaste franco-sénégalaise, Laurence Gavron, est l’invitée d’honneur et présentera quelques-unes de ses œuvres.
L’ASSOCIATION DES CINESEAS EXIGE SON IMPLICATION
Moussa Touré et ses camarades ne sont pas contents de la gestion des fonds alloués au cinéma. Ils décrient avec la dernière énergie la mise à l’écart des cinéastes dans la gestion du secteur du 7e art.
L’Association des cinéastes sénégalais et associés, sous la présidence de Moussa TOURÉ, a fait hier face à la presse pour dénoncer la gestion opaque du cinéma sénégalais. Ecartés des instances de décision du cinéma sénégalais, ces cinéastes réclament leur place et posent sur la table la question de l’existence du cinéma local.
Moussa Touré et ses camarades ne sont pas contents de la gestion des fonds alloués au cinéma. Ils décrient avec la dernière énergie la mise à l’écart des cinéastes dans la gestion du secteur du 7e art.
Selon eux, le Fonds de Promotion de l'Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica) qui a été multiplié par deux par le président de la République (passant de 1 à 2 milliards de Fcfa) n’est pas bien distribué. Très remontée contre le ministre de la Culture et le directeur de la cinématographie, l’association des cinéastes a décidé de s’élever contre cette «forfaiture». Ce, après moult tentatives pour rencontrer la tutelle, afin de poser sur la table la question de la gestion des ressources, en vain. «L’association des cinéastes a essayé de rencontrer les autorités qui dirigent notre cinéma. Ce cinéma nous appartient. C’est nous qui devrons décider de comment il doit être. Mais nos tentatives de rencontrer ces autorités qui pensent détenir ce cinéma, depuis fait 07 mois, sont restées vaines. Or, il y a des décisions qui sont prises. Le président de la République a alloué une enveloppe de 2 milliards Fcfa au cinéma. Ces dernières années, cette enveloppe s’élevait à 1 milliard Fcfa.
Toutefois, depuis 2017, il n’y a eu qu’un seul appel d’offres et personne n’a reçu de résultats. Et puis les cinéastes devront être au cœur des commissions de prises de décisions», clame Moussa Touré, le président de Cineseas avant de crier à une gestion nébuleuse du secteur. «C’est un ministre, une direction de la cinématographie et le Fopica qui dirigent le Fonds du cinéma. On nous ignore alors que cet argent est dédié aux cinéastes. Nous avons des décisions à prendre pour que ça avance. Ils doivent nous dire où est-ce qu’ils ont mis cet argent», indique Monsieur Touré. Institué par la loi 2002-18 du 15 avril 2002, le Fonds de Promotion de l'Industrie Cinématographique et Audiovisuelle vise à organiser des activités de production, d'exploitation et de promotion cinématographiques et audiovisuelles. Macky Sall a, lors de la cérémonie de clôture du Fespaco, annoncé l’augmentation du fonds à 2 milliards en 2022.
CINEMA LOCAL
En outre, les cinéastes ont abordé la question du cinéma local qui peine à s’affirmer sur le plan national et international. Pour Moussa Touré, «il n’y a pas de cinéma local. Le cinéma est inexistant, parce qu’il n’y a pas d’industrie. Tous les films qui ont été pris en charge depuis 2017 ne sont pas nos produits. Donc depuis lors, il y a des cinéastes qui ne bougent pas. C’est un blocage total», se désole-t-il. Et Moussa Touré de clore : « Nous avons une feuille de route. On a mis sur pied des commissions. Ce qu’on demande, c’est d’être reçus et écoutés afin qu’on décide des directions. Le Président a demandé qu’on dialogue mais il n’y a pas de dialogue. C’est un ministre qui décide à qui on donne, à qui on ne donne pas. Il y a certes une commission mais il y a des choses qui ne passent pas par ledit comité. Depuis 2017, il n’y a pas eu de commission. Comment peut-on distribuer de l’argent ? Pour dispenser des ressources dans un cinéma, il faut qu’il y ait une commission ; c’est pareil dans le monde entier. Mais nous ne sommes pas impliqués. Dans le nouveau comité, il n’y a qu’un seul cinéaste valable, les autres ne sont pas des cinéastes. Or, on ne peut pas diriger le cinéma sans les cinéastes. Si rien n’est fait, on va manifester».
DES COURS GRATUITS POUR L'ÉCRITURE ET LA LECTURE WOLOF
Ces cours organisés par le laboratoire de linguistique de l’IFAN en collaboration avec le groupe Fonk Sunuy làmmiñ, se dérouleront en ligne du 18 mai au 11 juin 2022 et sont ouverts à toute personne désireuse d’améliorer son niveau - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous l'annonce de l'organisation par l'Ifan, des cours de lecture et d'écriture wolof gratuits du 18 mai au 11 juin prochain, à destination du public.
"Le Laboratoire de linguistique de l’IFAN Ch. A. Diop, en collaboration avec le groupe Fonk Sunuy làmmiñ, organise des cours pour l’écriture et la lecture du wolof.
Ces cours, gratuits, se dérouleront en ligne du 18 mai au 11 juin 2022 et sont ouverts à toute personne désireuse d’améliorer son niveau d’écriture et de lecture en wolof.
Deux possibilités sont offertes :
- les mercredis de 16h à 18h
- les samedis de 10h30 à 12h30
Les personnes intéressées peuvent contacter l’équipe enseignante aux numéros et e-mails ci-dessous et préciser le jour qui leur convient.
OUZA INCITE LES SENEGALAIS A CULTIVER DAVANTAGE LA PAIX
A travers ce single, l’artiste Ouza Diallo cherche à inviter les Sénégalais à un retour à certaines valeurs. La chanson est une incitation à la culture de la paix, à la consolidation de la cohésion sociale.
A travers ce single, l’artiste Ouza Diallo cherche à inviter les Sénégalais à un retour à certaines valeurs. La chanson est une incitation à la culture de la paix, à la consolidation de la cohésion sociale.
Un des poids lourds de la scène musicale sénégalaise voire internationale signe son retour. Il s’agit de l’artiste Ouza Diallo. Ce n’est pas un inconnu de l’univers du show-biz. L’artiste musicien se démarque des autres par ses chansons enveloppées dans des paroles et messages qui tranchent avec la langue de bois. Il s’est aussi distingué par ses chansons qui célèbrent les étudiants, les femmes et les enfants.
Cette fois-ci, il revient avec un nouveau single intitulé Sant Yalla. La composition sera officiellement disponible le 4 mai 2022.
Contacté par Seneweb, l’artiste confie qu’à travers ce single, il cherche à inviter les Sénégalais à un retour à certaines valeurs. Autrement dit, la chanson est une incitation à la culture de la paix, à la consolidation de la cohésion sociale. Selon ce dernier, la Coupe d’Afrique des nations remportée par nos Lions du football doit nous pousser à nous prévaloir de l’adage qui dit : «L‘union fait la force.»
De son vrai nom, Ousmane Diallo, affectueusement ap¬pelé Ouza, il est à la fois auteur, compositeur, arrangeur, guitariste, saxophoniste, claviériste et chanteur sénégalais. Artiste engagé, avec une touche particulière et très respecté dans le paysage culturel sénégalais, on lui reconnaît une approche singulière de la musique. Ses prises de position dans le domaine politique sont aussi sans équivoque.
Rappelons que la chanson sera disponible le 4 mai sur la chaîne Youtube de l’artiste.