SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 novembre 2024
Culture
YOUSSOU NDOUR DOCTEUR HONORIS CAUSA DE L'UNIVERSITÉ BERKLEE
A travers cette distinction, l'université espagnole témoigne des contributions significatives du chanteur sénégalais à la scène musicale mondiale, notamment pour avoir partagé le riche patrimoine musical du Sénégal avec le reste du monde.
L'université Berklee Valencia en Espagne a attribué ce lundi 8 juillet 2024 un doctorat honorifique en musique à Youssou Ndour, magnifiant ainsi l'extraordinaire réussite de la carrière de l’artiste.
«Vous êtes un modèle de l’industrie vraiment inspirant qui a consacré sa vie et sa carrière à la musique, tout en faisant preuve d'un engagement envers la société et les droits de l'homme au niveau international.
Au cours de votre impressionnante carrière, qui s'étend sur cinquante ans, vous avez exercé diverses fonctions, notamment en tant qu'interprète, auteur-compositeur, acteur, propriétaire d'une maison de disques, entrepreneur et homme politique. Grâce à votre travail, qui comprend des dizaines d'albums acclamés, vous avez été un pionnier du mbalax - un genre qui mélange les voix et les instruments traditionnels wolofs avec la musique latine - et vous avez joué un rôle de premier plan dans l'introduction de ce genre dans le monde», témoigne David Bogen, Président et Doyen par intérim.
A travers cette distinction, l'université Berklee Valencia en Espagne témoigne des contributions significatives de Youssou Ndour à la scène musicale mondiale, notamment pour avoir partagé le riche patrimoine musical du Sénégal avec le reste du monde.
Nommé pour six Grammy Awards, Youssou Ndour a également reçu le prix du meilleur album de musique du monde contemporaine en 2004 pour l'album Egypt. Outre ses réalisations musicales et ses contributions durables à la culture mondiale, il a eu un impact significatif sur la politique dans son pays d'origine, le Sénégal, en tant que candidat à la présidence et en tant que ministre de la Culture et du Tourisme. Son engagement social s'est étendu au-delà du Sénégal, grâce à son travail avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'UNICEF.
Il a su exploiter le pouvoir de la musique en participant à des concerts de collecte de fonds, tels que la série Live 8, et en travaillant sur des chansons, notamment la reprise de "Biko" de Peter Gabriel avec Lou Reed au profit d'Amnesty International, et la chanson "Wake Up (It's Africa Calling)" de 2009 au profit d'IntraHealth International. Grâce à ces projets créatifs et bien d'autres, il a contribué à définir la musique de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle et à faire connaître la musique et les traditions sénégalaises à un public international.
Par sa musique, sa philanthropie et son activisme politique, Youssou Ndour a influencé des générations de musiciens.
Ce sont ces réalisations, son éthique de travail, son intégrité et son dévouement extraordinaire, incarnant les objectifs d'une éducation à Berklee, qui ont présidé à son choix pour recevoir un doctorat honorifique.
Youssou Ndour rejoint ainsi le cercle des personnalités renommées qui ont reçu le titre de Docteur honorifique de l’Université de Berklee, telles que Duke Ellington, B.B. King, Paul Simon, Edge, Aretha Franklin, Quincy Jones, Sarah Vaughan, Al Jarreau, Herbie Hancock, Count Basie, Chaka Khan, Natalie Cole, Carole King, Oscar Peterson, Smokey Robinson, Patti Austin, Missy Elliott, Burt Bacharach, Billy Joel, Mavis Staples, John Legend, Steven Tyler, Sting, Céline Dion, Lionel Ritchie, Gloria Estefan, Sheila E., George Benson, Joni Mitchell, Gilberto Gil, Ringo Starr et bien d'autres.
MULTIPLE PHOTOS
PLONGEE AU CŒUR DES «MASKS»
Exposition - Tampidaro à la Galerie Art Box - «Masks» est une série de toiles que l’artiste sénégalais Tampidaro expose à la Galerie Art Box de Dakar.
«Masks» est une série de toiles que l’artiste sénégalais Tampidaro expose à la Galerie Art Box de Dakar. Connu pour ses panoramas colorés de la capitale sénégalaise, Tampidaro plonge cette fois dans l’univers des masques, mais selon le style bien particulier qu’est le sien. Cet article a été réalisé dans le cadre d’un programme de Noocultures et a été encadré par la critique d’art Hanou Amendah.
Par une rencontre avec le masque africain, Picasso bouleversa le monde de l’art. Sur les pas du maître, Tampidaro, le peintre autodidacte. Mais là où le maître espagnol s’est intéressé à l’esthétique des masques africains, le jeune artiste sénégalais, lui, en fait une interrogation sur la nature profonde de l’homme. La série «Masks» est une réflexion sur l’état psychologique de l’homme. Tampidaro, Ibrahima Bocoum de son vrai nom, pose son regard sur l’homme, la nature et le monde animal. Pour cette exposition à la Galerie Art Box des Almadies (Dakar), il revisite les masques, ces objets singuliers de l’art africain. Et ici, ils prennent des formes inhabituelles comme souvent dans le travail de l’artiste : couleurs vives, figures caricaturées, formes déjantées aux têtes plus carrées que rondes avec des bouches énormes, des visages avec des inscriptions et incrustations à profusion. Forêt enchantée (2023) représente un visage d’homme à la forme triangulaire qui émerge d’une sorte de masque aux contours réguliers. Les yeux, peints en orange, ainsi que la bouche énorme se détachent d’une touffe de cheveux et sont surplombés par une petite tête d’oiseau. Les yeux aux grosses orbites fixent l’horizon. Des plumes grises, striées de noirs, sont enfoncées dans les cheveux de l’homme. Pour comprendre les œuvres de Tampidaro, ses choix esthétiques singuliers ainsi que son attachement à une vision psychologique de son environnement, il faut remonter dans son passé et son parcours de vie.
Artiste autodidacte
Tampidaro est un artiste autodidacte. Dans le quartier de la Médina où il est né, la vie est faite de solidarité et d’entraide. La croissance démographique aidant, la Médina est devenue trop exiguë pour les milliers de gens qui y vivent. Mais les relations humaines en sortent plus renforcées. C’est dans cette atmosphère exaltée, survoltée et totalement désordonnée que Tampidaro grandit au sein d’une famille d’artistes. Son père et ses frères sont artistes, et sa mère teinturière. Aux côtés de cette dernière, naissent les premières tentatives. L’artiste utilise d’abord les matériaux de sa mère pour bricoler ses toiles. Décidé à réussir dans cette passion qui l’a écarté très tôt de l’école, il trouve tout de même le moyen de se former à l’espace «Car Rapide» pendant 7 ans, auprès de Mamadou Sadio, un artiste autodidacte connu pour ses peintures aux couleurs vives et d’inspiration «Pop Art». Entre les journées à l’atelier et la nécessaire recherche d’un travail salarié, il met au point sa technique : une vision de la réalité de son quartier, la Médina, conforme à ses fantasmes d’artiste, ses sentiments et son ressenti. Les routes prennent alors des couleurs vives et les bâtiments semblent danser. Et quand il fait le portrait de ses «Fous», il leur donne les attributs que l’imaginaire collectif leur prête. Des yeux qui voient tout, des bouches qui renferment une sagesse intrinsèque. Loin de rechercher l’exactitude dans la représentation de son environnent urbain, il cherche à exprimer fondamentalement, à la manière de Van Gogh avec The Stary Night (1889), un ressenti, des impressions.
Derrière les couleurs vives et les formes déjantées, Tampidaro pose une véritable réflexion sur l’homme et son interaction avec son environnement. Cette réflexion est le fruit d’une rencontre fortuite avec un malade mental. De cet échange, naissent de vraies interrogations qui ne vont plus le quitter sur la nature profonde de l’être humain, ses motivations et la notion de folie. Sommes-nous plus sains d’esprit que ces malades mentaux qui nous entourent ? Être bien habillé et avoir des aptitudes sociales suffisent-ils pour dire notre humanité ? Ses pinceaux traduisent ces questions sur la toile, ainsi que les réponses qui nourrissent son imaginaire. Avec la série les «Fous» produite en 2022, l’artiste examinait alors la face cachée de l’être humain à travers des portraits aux frontières de l’humanité et de la folie. Chacun des personnages représentés y arbore un sourire énorme, comme pour rire de nos certitudes de mortels qui se disent sains d’esprits. Cette série, où il fait siennes les réflexions que ce malade mental a partagées avec lui, est devenue d’ailleurs l’une des plus populaires de l’artiste et l’a amené à poursuivre l’exploration des facettes cachées de l’être humain. La série avec les masques est une continuation naturelle de cet examen psychologique des humains.
Un miroir révélateur
Les toiles de la série «Masks» sont des portraits pour la plupart. Ils représentent des visages sous des masques. Chez Tampidaro, les masques ne servent ni à cacher ni à occulter. Ils servent plutôt à révéler la nature profonde de l’homme. On est comme face à un miroir révélateur, comme le démontre si bien Forêt enchantée (2023). Derrière le visage souriant des hommes, se cachent souvent les pensées les plus effrayantes. L’âme humaine est capable des pires atrocités, et elles sont commises par l’homme sur ses semblables, mais aussi sur la nature et les animaux. Les squelettes d’animaux évoquent ces innombrables espèces disparues, détruites par la folie de l’homme, ses débordements et excès. L’homme, cet animal qui se transforme en prédateur, n’a pas qu’un seul visage. Et les toiles de Tampidaro sont un voyage au cœur de cette dualité entre l’homme et l’animal. Derrière chaque masque, transparaissent des pulsions bestiales. A l’intérieur de chaque masque, des signes et des symboles sont gravés. Des cercles ou des lignes qui se rejoignent pour former des figures géométriques. Parfois en noir ou en couleurs vives, ces signes pointent vers l’existence d’un monde parallèle que l’artiste explore constamment dans ses œuvres. Esprits du visage (2023) représente un double visage sur lequel le nez est tracé en blanc ainsi que le contour des yeux. Alors que l’un des yeux a une forme normale, l’autre est formé d’un globe énorme, au fond duquel brille un iris orangé. Un deuxième visage pousse dans l’arrière du crâne, avec des excroissances en forme de corne. L’ensemble est certes effrayant, mais l’harmonie des couleurs vient tempérer la peur. Ici, l’humanité semble s’être effacée. Elle a laissé la place à la nature bestiale de l’homme dans son entreprise de prédation.
Lâcheté de l’homme ?
Au-delà de la pure prédation et de la rapacité des hommes, l’artiste s’émeut également de la façon dont les animaux deviennent des objets de négociation spirituels, sacrifiés parfois sur l’autel de l’irresponsabilité des hommes. Le calice présent dans le portrait Forêt enchantée (2023), qui permet de recueillir le sang des bêtes lors de sacrifices rituels ou de séances de libations pour implorer les mânes des ancêtres, indique comment les humains se servent des animaux pour expier leurs fautes ou rejeter toute responsabilité. Quand une série d’accidents survient sur une route, les conducteurs évoquent très souvent la responsabilité des génies et des esprits qui peuplent la brousse. Pour Tampidaro, il s’agit là d’une fuite de responsabilité. «Ce ne sont pas ces choses qui nous font du tort, mais bien le fait que les humains eux-mêmes ne sont pas très éduqués. Ils prennent de l’alcool, ne dorment pas assez, ne prennent pas soin de leurs véhicules. Alors quand il y a un accident, ce ne sont pas les êtres surnaturels. Je veux que les gens comprennent qu’ils sont les responsables de tout ce qui se passe, pas la nature qu’on se plaît à accuser toujours.» Dans l’univers de Tampidaro, les animaux sont très présents et ils crient leurs souffrances face aux mauvais traitements qu’ils subissent. Dans les rues de Dakar, les chiens errent et vivent en bandes sauvages. Ils sont souvent maltraités et chassés à coups de pied. Ces traitements, Tampidaro ne les accepte pas. «Ici au Sénégal, les animaux sont marginalisés. Les chiens et les chats errants sont persécutés alors qu’ils font partie de nous», explique l’artiste.
Peintre du chaos urbain
Le regard sur les animaux de rue à Dakar n’est pas un élément isolé dans les thématiques qu’aborde Tampidaro. De la même façon qu’il étudie avec minutie l’âme humaine, il décortique également les mouvements de la ville. L’artiste est bien connu pour ses représentations du chaos urbain de Dakar, lui donnant une touche artistique unique. Sous sa palette, la ville prend un autre visage. Elle est folle, elle est dynamique, elle est décousue, mais elle déborde de joie. Sous les pinceaux de Tampidaro, les visiteurs découvrent une ville surréaliste où les bâtiments sont penchés, voire courbés, les routes ne sont pas noires, elles arborent des couleurs vives et sont parfois rouges, parfois jaunes ou même vertes. Les personnages sont toujours dessinés dans des proportions exagérées. Ils sont souvent d’un noir profond et portent des vêtements colorés. Leurs bouches énormes sont peintes d’une couleur fluorescente. S’il s’inspire de scènes de rue qu’il observe, son œil d’artiste nous rend les scènes dans une représentation à la fois caricaturale et joyeuse. «Dans la rue, les gens se saluent, partagent les mêmes bancs autour des gargotes», raconte-il. Les personnages de cette ville sont des êtres chaleureux qui rendent ce chaos très attractif. Tampidaro décrit en somme une communauté de citadins qui se donnent la main, s’épaulent et dont la rue, l’espace public, est le lieu de fraternité et de bien-être.
Cette convivialité caractérise fortement le quartier de sa naissance, la Médina, et donne ce ton de joie et de bonne humeur à ses toiles. Tout comme lui, Ndoye Douts, un artiste plasticien récemment décédé et dont l’atelier était installé au cœur de la Médina, s’inspirait beaucoup de l’univers chaotique de la ville dans ses toiles. Mais Ndoye Douts dépeignait surtout le foisonnement des maisons qui se chevauchent et se superposent. Les villes africaines, souvent capturées dans les photos et décrites uniquement sous le signe du chaos, prennent une dimension humaine dans l’œuvre de ces artistes. Ils ne cherchent d’ailleurs jamais à le cacher. Ils en bouleversent le sens, en montrant la vie foisonnante qui en est issue et comment toutes les espèces, humains, animaux et plantes, y trouvent une place.
En peul, sa langue maternelle, Tampidaro signifie «s’arrêter quand on sera fatigué». Alors Tampidaro continue encore et encore de tracer sur ses toiles, les tares de la société et de l’homme. Tampidaro continue de s’inspirer du «Pop Art», en ce sens qu’il produit à l’infini les mêmes scènes de vie quotidienne et les mêmes personnages en utilisant les couleurs les plus violentes et les plus gaies. Qu’il s’agisse de masques ou de représentations de la ville, Tampidaro inscrit son œuvre inlassablement dans l’expression des sentiments, des désirs et des fantasmes cachés.
LAMINE SONKO, PREMIER SÉNÉGALAIS NOMMÉ MEMBRE HONORAIRE DE L’UNIVERSITÉ DE MELBOURNE
Le réalisateur et metteur en scène a été nommé honoré en reconnaissance de sa contribution et de son engagement à transmettre des connaissances interculturelles et intergénérationnelles à travers les domaines interdisciplinaires de sa pratique artistique.
Le réalisateur et metteur en scène Lamine Sonko a été nommé membre honoraire de l’Université de Melbourne en reconnaissance de sa contribution et de son engagement à transmettre des connaissances interculturelles et intergénérationnelles à travers les domaines interdisciplinaires de sa pratique artistique. Il devient ainsi le premier Sénégalais à recevoir cet honneur en Australie.
Un Fellow Honoraire est un titre prestigieux décerné par les institutions académiques à des individus ayant apporté des contributions significatives à leur domaine ou à l’institution elle-même.
Ce titre est conféré en reconnaissance des réalisations exceptionnelles, de l’expertise ou du service de l’individu. Il est souvent accordé à des érudits ou professionnels distingués qui ont eu un impact substantiel sur le milieu académique ou leur discipline spécifique. Cette nomination reconnaît les personnes qui ont démontré un leadership et un impact exceptionnels dans leurs domaines respectifs.
« Je suis profondément honoré d’être nommé membre honoraire à l’Université de Melbourne, en reconnaissance de mes contributions en tant qu’artiste et chercheur interdisciplinaire intégrant les connaissances traditionnelles et les épistémologies africaines à travers les formes multi-art », a-t-il déclaré sur sa page Facebook.
Il se dit impatient de collaborer avec les membres de la Faculty of Arts at the University of Melbourne et la communauté en général.
Artiste interdisciplinaire, Lamine Sonko est un compositeur, multi-instrumentiste, metteur en scène de théâtre et cinéaste qui s’appuie sur les connaissances traditionnelles africaines pour créer des expériences multiformes inspirées de son origine culturelle en tant que guewel du clan Sing Sing et des Korings du Kaabu, ainsi que membre des communautés culturelles sérère, wolof et mandingue du Sénégal. Il y a quelques mois, Lamine Sonko a présenté au Sénégal « Guewel », une œuvre théâtrale qui explore les domaines interconnectés de l’humain, du naturel et du spirituel à travers des rituels culturels sacrés. Cette pièce a été jouée en grande première à Sorano.
Pour rappel, Lamine Sonko est un musicien représentant le Sénégal en Australie. Ses entreprises artistiques tirent une profonde inspiration du riche savoir traditionnel africain, donnant vie à des expériences multi-artistiques qui trouvent leurs racines dans ses origines culturelles.
En 2018, Sonko a fondé 13.12, un projet international qui rassemble des artistes, des anciens culturels, des communautés et des universitaires pour explorer comment les expériences artistiques multisensorielles alignées sur le savoir traditionnel sacré peuvent enchanter, activer et inspirer à travers diverses formes d’art.
La pratique artistique et la recherche de Sonko sont profondément ancrées dans son rôle culturel de guewel – descendant du clan Sing Sing et des Korings de Kaabu, et membre des communautés culturelles sérère, wolof et mandingue du Sénégal.
À travers son travail, il a réuni des créatifs, des aînés culturels, des communautés et des universitaires pour mettre en valeur les dimensions métaphysiques anciennes et les systèmes de connaissances incarnés qui transcendent les frontières artistiques, éclairant de nouvelles façons de comprendre notre place dans le cosmos.
Cette nomination reconnaît son rôle de leader culturel qui a facilité des partenariats collaboratifs entre disciplines, nourrissant une communauté d’artistes et de collaborateurs et promouvant l’apprentissage interculturel comme pont entre les pratiques créatives incarnées traditionnelles et les épistémologies et pédagogies occidentales.
Tout au long de sa carrière, Sonko a exprimé des récits complexes, suscitant des conversations vitales qui promeuvent les modes de connaissance autochtones mondiaux tout en préservant l’authenticité et l’intégrité culturelle. Il a présenté ces perspectives à travers un art autodéterminé et sans compromis, qui se connecte avec le public, favorisant de nouvelles perceptions et remettant en question les normes.
En tant que membre honoraire, Lamine Sonko continuera de partager son expertise sur les modes de connaissance interculturels, incarnés et immersifs, et de proposer de nouvelles perspectives sur la façon dont nous nous comprenons nous-mêmes et le monde qui nous entoure à travers les arts.
À propos de cette nomination, Sonko se dit « ravi de poursuivre l’échange d’idées, d’expériences et de pratiques artistiques, qui intègrent une pensée innovante dans un modèle basé sur la pratique, promouvant de nouvelles façons de connaître, de faire et d’être ».
L'ARGENT ET LA LIBERTÉ, L'ÉNIGME DU FRANC CFA
De la création du franc CFA sous le régime de Vichy à sa pérennité controversée aujourd'hui. La réalisatrice Katy Lena Ndiaye dissèque avec brio l'évolution de cette monnaie qui lie encore l'Afrique à la France
(SenePlus) - La réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye s'est lancée dans un ambitieux projet cinématographique : réaliser un documentaire retraçant toute l'histoire du franc CFA de 1945 à nos jours. Intitulé "L'argent, la liberté, une histoire du franc CFA", ce film présenté au dernier Fespaco a pour objectif de donner des clés de compréhension sur cette monnaie encore utilisée dans 14 pays d'Afrique de l'Ouest, souvent décriée mais méconnue du grand public.
Comme le rapporte un article de RFI, ce projet a germé il y a 10 ans après une discussion avec l'économiste camerounais Thierry Amougou. "Le franc CFA, c'est vraiment une question sur laquelle il faudra bien un jour qu'on s'arrête", avait-il lâché. Cette déclaration a poussé Katy Lena Ndiaye à se plonger dans les livres et les archives pour retracer le passé colonial de cette devise. Pendant 7 ans, elle a collecté témoignages et images pour donner corps à sa narration.
Son documentaire adopte un ton pédagogique pour présenter de manière accessible les rouages économiques et politiques qui ont présidé à la création du franc CFA en 1945. En s'appuyant sur des intervenants de renom comme l'économiste sénégalais N'Dongo Samba Sylla ou l'écrivain sénégalais Felwine Sarr, le film décrypte avec justesse les relations asymétriques qui unissent encore la France à ses anciennes colonies utilisatrices du franc CFA.
Pour illustrer de manière poétique les liens qui unissent les pays concernés, la réalisatrice a choisi de filmer des images de tisserands, évocatrices du tissage de liens économiques et humains. Son documentaire passionnant parvient à la fois à dresser un récit historique précis tout en interrogeant de manière pertinente les enjeux actuels liés à cette monnaie souvent décriée.
Présenté au Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain, "L'argent, la liberté" a reçu une mention spéciale du jury, récompensant la qualité de ce travail de mémoire et de pédagogie sur un sujet d'importance pour le continent. Un documentaire majeur, qui devrait être diffusé plus largement dans les mois à venir pour faire mieux connaître cette thématique stratégique qu'est le franc CFA.
VIDEO
J'AVAIS UNE PROFESSION, MAIS J'AI CHOISI MA PASSION
Analyste programmeuse de formation, après plusieurs années d’exercice, Huguette Diatta a opéré un virage à 180 pour se lancer dans la mode. Après deux ans de formation, elle lance une école qui capte entre autres des professionnels passionnés de mode
Il est des passions dont on ne réussit pas à s’en débarrasser facilement. Même quand elles sont mises en veilleuse ou négligées, ils finissent toujours par reprendre le dessus et s’imposent. C’est selon toute vraisemblance ce qui a dû se produire avec Huguette Coly Diattta, cette styliste-modéliste qui a enfin trouvé son chemin, sa passion dans la mode.
Analyste programmeuse de formation, après plusieurs années d’exercice, elle a opéré un virage à 180 pour se lancer dans la mode où elle se sent plus épanouie.
Son parchemin en poche, elle n’eut même pas besoin d’aller faire un stage de perfectionnement avant de commencer sa carrière. Elle n’eut non plus besoin d’aller se faire employer par un tiers dans le domaine.
Huguette décide de s’établir illico presto à son propre compte.
Mieux, l’idée de lancer une école va vite germer sur la base de la suggestion d’un collaborateur. Elle tente de résister avant de céder, et ce, au plus fort de la pandémie de Covid- 19 où tout le monde était dans la plus grande incertitude.
Tenace, elle finit par réussir son projet d’école avec des matières plus que complètes pour ce secteur. Toute chose qui ouvre de facto beaucoup de perspectives pour ses apprenants.
Aussi curieux que cela paraisse, son école capte aussi des personnes qui comme elle avaient une carrière professionnelle bien remplie, mais qui décident d’investir le secteur de la mode et du stylisme.
C’est le cas de cet expert financier qui a travaillé 20 ans dans la finance et décide de virer vers sa passion de la mode ou encore de cette ingénieure en génie civil ou cette autre diplômée en hôtellerie entre autres profils.
VIDEO
CHRISTIAN DIATTA, FUTUR SOUVERAIN PONTIFE DE LA MODE ?
Après 20 ans dans la finance, Christian Fostin Diatta met en veilleuse sa profession pour mettre en lumière sa passion. Étudiant en première année de mode, il rêve de devenir un manitou de la mode africaine.
Les chemins de la passion sont insondables et comme le dit si bien le philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770 - 1831), « rien de grand dans ce monde ne s’est accompli sans passion ».
La passion pousse à l’action et à la création. La passion nourrit et entretient la création. Sans la passion, les créateurs de mode ne feraient certainement pas ce qu'ils font et être des ambassadeurs de leurs pays.
Fostin Christian Diatta, l’invité d’AfricaGlobe Tv qui veut être une élite de la mode africaine l’a fort bien compris, lui qui veut défendre l’Afrique de demain à travers la mode. En effet, la mode est un métier noble qui n’est pas toujours vu comme tel en Afrique.
D’aucuns, incultes, la perçoivent, à tort, comme un choix de désespoir. Et pourtant, c’est un domaine artistique, de créativité, de culture et surtout pourvoyeur d’emplois quand on sait que plus d’une quarantaine de métiers gravitent autour de ce secteur.
Dans un contexte où l’emploi se faire rare, la mode est une niche au même titre que l’agriculture qui est souvent perçue comme telle.
Fort heureusement, de plus en plus de diplômés de l’enseignement supérieur ou autre domaine de la formation professionnelle ont compris toute la noblesse du modélisme et s’y sont engagés, guidés par leur passion. Car oui le stylisme et le modélisme, c’est avant tout une question de passion avant que ce ne soit une profession. Christian Fostin Diatta en est l’illustration parfaite.
Diplômé en finance, il a exercé comme comptable pendant 20 bonnes années avant de décider de repartir à l’école pour étudier cette fois-ci la mode tout en restant consultant dans sa formation première.
En première année de mode, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Christian parle de sa passion pour la mode ainsi que ses ambitions dans ce domaine.
Pour lui, la mode devrait être un outil de soft power pour le continent africain en étant premier à l’échelle la plante puisque c’est le continent premier de tous. Afrique, berceau de l’humanité et berceau de la mode ?
Très clairement, si Christian s’est lancé dans la mode, poussé par sa passion, l’objectif est clair, c’est de faire partie de l’élite qui va positionner l’Afrique dans le monde à travers la mode. Ainsi, le comptable rêve d’être une sorte de souverain pontife de la mode africaine.
D’ailleurs, de son point de vue, le fait que le cinéma mondial commence à mettre la mode africaine au-devant de la scène, devrait interpeller les Africains de ce point de vue à prendre au sérieux ce secteur d’activité qui véhicule de toute évidence la culture des créateurs, leur vision du monde et leurs perspectives.
BOUBACAR MOHAMED RACINE SY SORT UN NOUVEAU LIVRE
Après le livre le Sénégal sous laser politique, le juriste-écrivain et conseiller municipal à la commune de Patte D’oie revient cette fois ci avec un nouveau ouvrage intitulé "Élections présidentielles 2024 au Sénégal, Échec et Mat"
Après le livre le Sénégal sous laser politique, le juriste-écrivain et conseiller municipal à la commune de Patte D’oie, Boubacar Mohamed Racine SY revient cette fois ci avec un nouveau ouvrage très intéressant.
Le livre a pour titre : Élections présidentielles 2024 au Sénégal, Échec et Mat.
Il se penche sur les élections présidentielles sénégalaises de 2024, un moment crucial pour la démocratie du pays.
Le récit détaille les rivalités politiques intenses, notamment entre le camp du président Macky Sall, représenté par le Premier Ministre Amadou Ba, et le Pastef, un parti en ascension rapide soutenu par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Malgré la présence d'autres candidats, l'élection prend des allures de référendum entre le pouvoir en place et son opposition la plus ferme.
Le livre célébre la résilience de la démocratie sénégalaise qui a brillé malgré les défis.
Il loue également le rôle vital des institutions judiciaires, notamment le Conseil constitutionnel et la Cour suprême, qui ont joué un rôle déterminant dans la tenue des élections en dépit des tentatives de perturbation.
Le jeune auteur explore en profondeur la figure de Macky Sall, questionnant s'il est un génie politique ou un machiavélique. Il aborde également la montée du phénomène politique Ousmane Sonko, ainsi que le destin présidentiel du nouveau président, illustrant la main divine derrière son ascension.
Enfin, Boubacar Mohamed Racine SY, membre du mouvement Alsar, analyse les résultats des autres candidats et discute des implications de leurs performances électorales, concluant sur une réflexion sur les changements politiques et le futur du Sénégal après ces élections tumultueuses.
Cet ouvrage, pour paraphraser Mamadou Lamine Diatta, spécialiste en communication et intelligence économique, dans la préface, est aussi un précieux legs pour les générations futures en ce qu’il constitue un matériau inoxydable qui va alimenter éternellement la réflexion stratégique sur le Sénégal, un pays assez minuscule par sa superficie, mais qui s’est toujours révélé comme une grande nation, un lion diplomatique ouvert aux souffles du monde par sa position géographique privilégiée, la qualité de son capital humain, la résilience et la capacité d’adaptation de son personnel politique.
Bruno D’erneville, a pour information, fait l’avant-propos.
«L’EAU EST UN FACTEUR DE PAIX QUI UNIT LES ETRES HUMAINS», SELON FADEL NDAW
Fadel Ndaw ne s’est visiblement pas reposé après sa retraite, il y a un an, jour pour jour. Il s’est très tôt mis dans le bain de l’écriture pour partager son expérience avec la jeune génération.
Fadel Ndaw a présenté, samedi dernier, son ouvrage intitulé « Un parcours au fil de l’eau ». Dans ce livre, l’auteur raconte sa trajectoire et partage son expérience des grands projets hydrauliques qu’il a eu à piloter. Il a fait le point sur les défis de cette ressource qu’il qualifie de « facteur de paix qui unit les êtres humains sur terre ».
Fadel Ndaw ne s’est visiblement pas reposé après sa retraite, il y a un an, jour pour jour. Il s’est très tôt mis dans le bain de l’écriture pour partager son expérience avec la jeune génération. C’est désormais chose faite. Samedi dernier, c’est dans une salle remplie d’invités, d’anciens collaborateurs et de parents que son ouvrage, « Un parcours au fil de l’eau », a été présenté au public en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye. Une occasion pour les acteurs du secteur hydraulique de magnifier le parcours de l’auteur.
Pour Fadel Ndaw, l’ouvrage invite à plonger dans les pages de « sa vie ». « C’est un récit qui coule comme l’eau, source de toute existence », a déclaré l’auteur. Le livre n’est pas, selon lui, son histoire mais le miroir d’une ressource qui unit tout le monde. « L’eau est d’abord un facteur de paix qui met en relation les êtres humains comme le prouve l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) qui est une référence mondiale dans la gestion partagée de l’eau », explique-t-il. Pour l’auteur, le récit du livre est ponctué d’accords et de compromis. Il évoque, en guise d’exemple, le cas de Ndiaya Ndiaye et Ndiokou Ndiaye, deux villages du département de Dagana, qui « ont su partager un forage pour le bien commun contribuant à mettre fin à un conflit entre deux villages voisins »
Diplômé de l’école de génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg en 1984, Fadel Ndaw a servi au Sénégal, en Egypte, au Burkina Faso, en Côte d’ivoire et à la Banque mondiale.
Le spécialiste de l’eau et de l’assainissement a expliqué que son plus grand souhait est de susciter des débats autour des principaux thèmes abordés dans le livre. Pour lui, cela va faciliter le partage d’expérience entre les anciens et les plus jeunes. « Mon parcours de quarante ans m’a appris que l’eau doit être protégée, maitrisée, stockée avec sagesse, traitée avec soin et mieux réutilisée afin d’assurer le bien-être et la santé », fait-il savoir. Les nouvelles technologies, selon l’auteur, sont à promouvoir pour résoudre certaines questions relatives à l’eau et prévenir les crises, notamment les inondations.
« J’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi »
L’auteur s’est aussi préoccupé de la dégradation du fleuve Falémé qui, d’après lui, « se meurt petit à petit ». Ce cours d’eau alimente jusqu’à hauteur du quart le bassin versant du fleuve Sénégal. « J’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi qui est la seule solution durable et que les Etats mènent une lutte farouche contre l’orpaillage clandestin qui est en train de tuer ce fleuve », a-t-il déploré.
Dr Abdoulaye Diallo de « L’Harmattan », éditeur du livre, a magnifié le travail de Fadel Ndaw, qui, selon lui, s’inscrit dans « la préservation de la mémoire nationale ». « L’ouvrage est utile dans la mesure où il permettra aux chercheurs et doctorants d’apprendre de l’expérience de Fadel Ndaw sur les questions relatives aux enjeux qui tournent autour de la problématique de l’eau », a-t-il détaillé.
De son côté, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a soutenu que l’ouvrage est un legs pour la génération actuelle et celle du futur. « Je me félicite de ce livre qui est pour la postérité un outil très important. Lorsqu’on écrit un ouvrage en partageant son savoir, on se fait plus utile », affirme-t-il.
ET DE TROIS POUR NGONE NDOUR
La nouvelle société du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), est devenue une belle dame que tout le monde veut courtiser. Ah cette structure couvée par la présidente du Conseil d’administration sortante, Ngoné Ndour, suscite tant d’intérêt ...
La nouvelle société du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), est devenue une belle dame que tout le monde veut courtiser. Ah cette structure couvée par la présidente du Conseil d’administration sortante, Ngoné Ndour, suscite tant d’intérêt pour des artistes. Mais la directrice du label « Pince art », n’est pas prête à lâcher le morceau. Elle souhaite récolter les fruits qu’elle a semés.
Ainsi, à l’occasion de l’Assemblée générale de la Sodav, jeudi dernier, elle était candidate à sa propre succession. Pour cette année, le duel opposait Mme Ngoné Ndour et Ousmane Guissé alias Djibi Guissé des « Frères Guissé ». Et à l’issu de l’élection au poste du président du Conseil d’administration (Ca) tenu ce lundi matin dans les locaux de ladite structure culturelle, Ngoné Ndour a été réélue avec la manière. Puisqu’elle a obtenu 33 voix contre 3 pour son challengeur. Ainsi, elle rempile pour la 3e fois pour un mandat de 3 ans.
« On a fait un bon travail. Comme chaque année, le rapport a été certifié par notre commissaire au compte. Et les chiffres également au niveau des perceptions des droits qui ont été collectées dans le territoire sénégalais, on a eu une augmentation de 6,89% » a-t-elle déclaré.
Pour elle, ce qui est important sur les perspectives, c’est la nouvelle plateforme digitale intégrée « qu’on va mettre en place d’ici sous peu. On a une mission. Et cette mission, je veux la terminer avec les nouveaux et les anciens membres du Conseil d’administration. Les acteurs culturels sont très intéressés aujourd’hui par la gestion de la Sodav parce qu’elle est devenue une jolie fille. Quand on a démarré ce projet-là, il y a beaucoup qui n’y avait pas cru. Aujourd’hui, il y a un excellent travail qui a été abattu par le Ca et la direction gérante et ses agents. J’appelle tous les artistes et acteurs culturels au tour de l’essentiel pour le devenir de la culture », a-t-elle déclaré. Avant de remercier les membres qui lui ont renouvelé sa confiance « mais c’est grâce à mon travail que j’ai été réélue pour diriger le Conseil d’administration ».
SODAV, LES REPARTITIONS AUX AYANTS DROITS EN BAISSE DE 5,98% EN 2023
Les répartitions globales qui reviennent aux ayants droits de la société sénégalaise du droit d’auteur et droits voisins (SODAV) ont connu une légère baisse de 5,98% comparées à 2022, a indiqué, jeudi, son directeur gérant, Aly Bathily.
Dakar, 27 juin (APS) – Les répartitions globales qui reviennent aux ayants droits de la société sénégalaise du droit d’auteur et droits voisins (SODAV) ont connu une légère baisse de 5,98% comparées à 2022, a indiqué, jeudi, son directeur gérant, Aly Bathily.
”Les répartitions globales en 2023 sont de 578 millions 116 mille 418 FCFA, et ont connu une baisse légère de 5,98% comparées à 2022 qui a enregistré un montant de 614 millions 896 mille 033 FCFA”, a-t-il déclaré lors de l’assemblée générale annuelle ordinaire de la SODAV.
M. Bathily présentait le rapport annuel 2023 de la SODAV, en présence du Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine, Bakary Sarr.
Il a relevé plusieurs aspects contenus dans ce rapport, notamment les répartitions, les charges, la subvention de l’Etat, le fonds de l’action sociale, etc.
Selon lui, comparé à l’exercice 2022 par exemple, les charges de la SODAV ont connu également, une légère baisse de 3,46%, soit 515 millions.460.807 FCFA en 2023, contre 533 millions 302.720 FCFA.
Le montant des créances des usagers à l’exercice 2023, s’élève quant à lui, à 499 millions 310 018 FCFA contre 499 millions 310 018 FCFA en 2022, soit une baisse de 54,5%.
Concernant les endettements des sociétaires et le personnel, il a noté qu’ils s’élèvent à 302 millions 980 155 FCFA, dont 271 millions 104 949 FCFA par les sociétaires et 31 millions 875 206 FCFA par le personnel.
‘’On note une baisse de 18,8% en 2023’’, a-t-il précisé.
Il a noté qu’au cours des années 2021 et 2022, les taux de frais de gestion étaient nuls grâce à l’appui considérable de la subvention.
‘’En 2023 par contre, la hausse du taux se justifie d’abord par l’irrégularité et la faiblesse du montant reçu au titre de la subvention étatique et la non effectivité de la Rémunération pour copie privée, qui empêche l’autonomie de la SODAV’’, a-t-il expliqué.
Il a toutefois relevé quelques contraintes rencontrées au cours de l’exercice 2023, notamment le sous-effectif du personnel de la SODAV, le manque de moyens adéquats, le faible taux appliqué dans la perception de la rémunération équitable, entre autres.
Il a cité quelques objectifs à atteindre au cours de cette année, notamment, la mise en œuvre urgente de la rémunération pour copie privée.
La SODAV prévoit également la mise en œuvre du droit de reproduction par reprographie par des conventions et de contrats avec les utilisateurs, le lancement de la plateforme intégrée de sa gestion, etc.
Cette assemblée générale a été également une occasion de procéder au renouvellement du tiers des membres du Conseil d’administration, à l’exception du groupe producteur musique et celui audiovisuel et de chorégraphe, qui n’ont pas eu des candidats, les autres sièges à pourvoir ont été octroyés.
Voici la liste de nouveaux membres du Conseil d’administration :