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27 novembre 2024
Culture
NOUS TRAVAILLONS D’ARRACHE-PIED SUR LA REMUNERATION POUR COPIE-PRIVEE
Venue présider la cérémonie d’ouverture de la Fête de la musique à Blaise Senghor, Khady Diène Gaye, la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture a donné des gages et rassuré les artistes sur la copie privée.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 25/06/2024
C’est un rêve qui pourrait devenir réalité dans les prochains jours. Les nouvelles autorités font de la rémunération pour copie privée une super priorité. Et la ministre en charge de la Culture, Khady Diène Gaye, a assuré en marge de la Fête de la musique que ces équipes travaillent d’arrache-pied pour la réalisation de cette forte demande des artistes.
Venue présider la cérémonie d’ouverture de la Fête de la musique à Blaise Senghor, la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture a donné des gages et rassuré les artistes sur la copie privée. «Nous travaillons pour que l’artiste sénégalais puisse vivre de son art. Notre département a érigé la culture au rang des politiques urgentes et prioritaires», a dit Khady Diène Gaye, sous les ovations des artistes. «Vous avez travaillé pour le Sénégal, à travers vos mots, vos travaux, en plus d’être des vecteurs de développement. Nous voulons faire de la culture un levier de développement économique au Sénégal. Il est temps de réaliser ce vœu», insiste-t-elle.
Selon la ministre, les choses doivent se faire maintenant, sans attendre. «Nous travaillons aussi avec toutes les équipes d’arrache-pied sur la rémunération pour copie-privée. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso par exemple, l’ont mise en œuvre. Pourquoi pas nous !», se demande-t-elle. Avant de révéler que son vœu est de transposer cette directive de l’Uemoa dans leurs directives internes. Elle indique que les nouvelles autorités ambitionnent de rentrer dans l’histoire du monde de la culture au Sénégal. «Nous nous sommes fixés comme mission de faire en sorte que les ressources publiques soient davantage mobilisées pour la culture», a-t-elle conclu sur cette note d’espoir. Et les artistes ont murmuré en chœur : «C’est rassurant, nous l’attendons avec impatience.»
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MARDI 25 JUIN 2024
Baadoolo – Baadoolo
Aka deugeur bopp ! Corona, ce sournois, ne lâche pas le Sénégal. Il n’y a pas à s’alarmer selon les autorités. Mais on sonne l’alarme rek. Ce petit invisible nous a valu des larmes. L’arme du masque n’a jamais été efficace. Hana pour diaay kat yi. Ce sera encore leur traite. Ils vont faire comme gni yokk paass Tabaski. Tey nguen dé. Mbaadou les soldats vont récupérer et vendre un masque à 25 francs. Lol. Ce retour du covid va déterrer un cas grave : 1000 milliards de peur. Je n’ai rien dit.
Ce que le Représentant du Fmi à Dakar a dit à Madiambal sur l’Eurobond «Le Fmi n’était pas informé en amont de cette opération»
«Les Lundis de Madiambal» dans le journal Le Quotidien de ce 24 juin perce la déclaration intrigante, mais diplomatique de Edward Gemayel, chef de la Mission du Fmi, lors de sa conférence de presse la semaine dernière à Dakar. Ce dernier, parlant de l’eurobond de 450 milliards de FCFA obtenu par les nouvelles autorités, avait relevé un «surfinancement». Madiambal Diagne rapporte sa conversation avec le Représentant résident du Fmi à Dakar qui va plus loin que Gemayel. «Question à Mesmin Koulet-Vickot : ‘’en langage plus clair, le Sénégal avait-il un besoin vital de faire ce nouvel emprunt ?’’ ‘’Réponse plus ou moins embarrassée : ‘’Véritablement pas.’’ ‘’Pourquoi le Fmi, conseiller du gouvernement, a-t-il pu alors laisser faire ?’’ Le représentant résident à Dakar consent à lâcher : ‘’Non, le Fmi n’était pas informé en amont de cette opération.’’»
Cure de désintoxication Plus de 4 mille drogués pris en charge dans les structures de santé
Sur le territoire national, Plus de 4 000 patients ont bénéficié de soins au niveau des structures en charge des usagers de drogues. Cette révélation faite hier par le chef de la division de la santé mentale au ministère de la Santé et de l’Action sociale renseigne aussi sur une hausse de centaines de cas comparés à l’année précédente. «En 2022, on avait enregistré 3683 cas qui sont accompagnés dans nos structures. En 2023, on a eu 4253 cas, soit une augmentation de plus de 800 cas dont 7% de femmes», a chiffré Jean Augustin Tine rapporté par l’Aps lors de la conférence de presse organisée par le Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge clinique (Crcf) de Fann. D’après lui, ces données ne sont que la face visible car la majeure partie des usagers ne viennent pas dans les structures, compte tenu de la stigmatisation qui tourne autour de la problématique. M. Tine suggère ainsi à l’Etat «de faire une enquête nationale sur la consommation de drogue, pour aller vers l’élaboration d’un cadre politique et législatif devant encadrer cette consommation de drogue» dans le pays secoué par une série d’impressionnantes saisies de cocaïne.
Viol sur son élève à Diourbel - Le prof de maths condamné à 20 ans de réclusion criminelle
Le verdict est tombé après le jugement du 29 mai passé. Le professeur Mamadou Wade Gueye, enseignant au Centre de formation professionnelle (Cfp, ex-Cretef) de Diourbel a été reconnu coupable de viol sur son élève F. B. La chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Diourbel a condamné le professeur de mathématiques à a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et 5 millions de dommages et intérêts à la victime. Le tribunal poursuivait le professeur pour «viol commis par un fonctionnaire ayant autorité sur la victime et chargé de son éducation». L’enseignant a été placé sous mandat de dépôt le 23 février 2022.
Saraya L’Armée démantèle un important site d’orpaillage clandestin, 58 individus interpellés
Dans le cadre de la lutte contre l’exploitation irrégulière d’or, les unités de la Zone militaire n°4 ont démantelé un important site clandestin d’orpaillage, Sayansoutou, dans le département de Saraya, ce 23 juin 2024, informe la Dirpa. Qui indique que cette saisie entre dans le cadre de l’Opération Sentinelle Est. «58 individus ont été interpellés ; 23 sont en garde à vue. 35 autres personnes interpellées (femmes et enfants) ont été libérées. Plusieurs matériels ont aussi été saisis et consignés à la Gendarmerie : 13 motopompes, 2 groupes électrogènes, 28 motos, 38 concasseurs d’or, 64 pelles et 05 panneaux solaires», précise la Dirpa sur X.
Journée mondiale de la Fonction publique Les agents de l’administration rappellent au régime ses revendications
A l’occasion de la célébration, ce 23 juin 2024, de la Journée mondiale de la Fonction publique, le Collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise a demandé la satisfaction de sa plateforme revendicative. Dans un communiqué, Omar Dramé et ses camarades soulignent que celle-ci s’articule autour «de la généralisation de l’indemnité de logement, du paiement intégral de la prime de prudence des chauffeurs, de la signature des habilitations restantes par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la création de nouveaux corps dans la fonction publique, de la suppression du décret statuant le corps des décisionnaires, de l’intégration des contractuels dans la fonction publique». Ils appellent aussi les nouvelles autorités à procéder à la «généralisation de la retraite à 65 ans pour tous les travailleurs de l’administration à l’image des magistrats, des médecins, à l’amélioration des conditions de transport et de restauration des travailleurs au niveau des sphères ministérielles de Diamniadio».
REFLEXIONS ET NOTES DE MUSIQUE
Le 21 juin, le monde résonne de notes musicales. Mais la Fête de la musique, c’est aussi un moment de réflexion pour les professionnels de ce secteur.
Le 21 juin, le monde résonne de notes musicales. Mais la Fête de la musique, c’est aussi un moment de réflexion pour les professionnels de ce secteur. Ce vendredi, le Centre culturel Blaise Senghor a accueilli un panel autour de la protection des œuvres à l’ère du numérique.
Le 21 juin de chaque année, la musique est célébrée de diverses façons. Des scènes poussent un peu partout, jusque dans les coins les plus invraisemblables. Mais c’est aussi un moment de réflexion pour les acteurs. «Exploration, défis et solutions liés à la protection des droits d’auteur à l’ère du numérique», c’est autour de ce thème que le Centre culturel Blaise Senghor a invité les artistes et les professionnels de l’écosystème musical à réfléchir avant la grande soirée de concert du soir.
Moussa Ndiaye, de la plateforme de streaming Musik bi, a estimé qu’il fallait bien étudier les modes de consommation des mélomanes sénégalais. Et pour l’avoir fait, il relève que le Sénégalais est avant tout à la recherche de musique gratuite. «Le Sénégal doit changer de manière de faire et comprendre que nos réalités de consommation sont différentes. Ici, la musique s’écoute et se consomme, mais elle ne se vend pas. Raison pour laquelle TikTok et YouTube prospèrent, c’est gratuit.»
Selon M. Ndiaye, les dispositions règlementaires que le Sénégal a adoptées ces dernières années pour la rémunération des artistes, notamment les lois sur la copie privé et les droits voisins, privent quand même les artistes d’une partie de leurs droits. «La copie privée fait perdre beaucoup d’argent au numérique», dit-il, avant de proposer sa solution. «Il faut réfléchir sur le nombre de personnes qui utilisent ce mode gratuit et voir comment on peut faire de l’argent avec. Déjà avec la publicité, on peut faire énormément d’argent. Ça s’est fait visuellement et on peut voir des panneaux publicitaires partout. Et on doit faire pareil pour la consommation de la musique afin que les artistes puissent vivre de leur art.»
Seulement, une telle option nécessite des innovations technologiques. «Derrière, il y a beaucoup de créneaux et de technologies qu’on doit mettre pour récupérer les droits et les mettre à la disposition des sociétés de droit de gestion comme la Sodav», ditil. Techniquement, il propose la mise en service d’un serveur où toutes les œuvres seront mises et dotées d’un code unique, le Code international normalisé des enregistrements (Isrc). «On doit mettre en place une société d’exploitation. La société serait là pour dire aux sociétés de droits d’auteur que telle musique de tel artiste a été mise sur telle ou telle plateforme par telle personne et dans tel pays. Allez récupérer votre argent.» Juridiquement, la bataille pour la protection des droits est encore loin d’être gagnée.
Selon le représentant de la Direction des arts, Louis Ndione, à l’ère du numérique, «la protection des œuvres est devenue plus difficile». M. Ndione relève ainsi que malgré les avancées juridiques, «l’industrie de la musique n’est pas au meilleur de sa forme». Faiblesse du statut des producteurs et artistes, et manque de formation sont quelques-uns des problèmes que le secteur musical devra vaincre pour exister pleinement. Et pour bien clôturer cette matinée de réflexion, la nouvelle œuvre du journaliste et poète Ibrahima Benjamin Diagne, Morceaux de vers, a été déclamée par de jeunes artistes, Kryspa, Aziz Emart et Al Samir
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LE TABLEAU SOMBRE D'UNE FRANCE SOUS MARINE LE PEN
Journalistes, sociologues et experts dressent un scénario noir en cas d'accession au pouvoir du RN, mettant en garde contre les menaces pour la démocratie et les plus vulnérables
Dans une émission spéciale aussi captivante qu'alarmante, Médiapart a réuni un panel d'experts pour décrypter les conséquences potentielles d'une arrivée au pouvoir du Rassemblement National (RN) en France. Journalistes, libraires, psychiatres, réalisateurs, sociologues et économistes ont uni leurs voix pour mettre en garde contre ce qu'ils considèrent comme une menace imminente pour la démocratie française.
À dix jours d'échéances électorales cruciales, l'émission a brossé un tableau sombre de ce que pourrait devenir la France sous un gouvernement d'extrême droite. Au cœur des débats : la remise en cause du droit du sol et l'instauration d'une "préférence nationale", deux mesures phares du programme du RN qui, selon les intervenants, menaceraient directement le tissu social du pays.
Les experts ont souligné les impacts potentiellement dévastateurs sur le plan économique et social, avec une attention particulière portée aux populations les plus vulnérables. La suppression de l'Aide Médicale d'État (AME) et la restriction des droits des femmes et des minorités ont été citées comme des exemples concrets des dangers qui guettent.
L'émission a également mis en lumière la stratégie médiatique du RN, pointant du doigt une couverture jugée trop complaisante par certains médias mainstream et l'utilisation habile des réseaux sociaux par le parti pour diffuser ses idées. Les intervenants ont appelé à la vigilance face à ce qu'ils considèrent comme une manipulation de l'opinion publique.
NGUGI WA THIONG'O À L’HONNEUR À ATLANTA
Écrivain, dramaturge, pédagogue, ce géant de la littérature continue d'inspirer les nouvelles générations à travers un héritage fait de romans cultes et d'essais visionnaires
(SenePlus.com) - L'article intitulé "Why we are celebrating Prof Ngugi wa Thiong'o," publié dans The Weekend le 22 juin 2024, rend hommage à l'écrivain de renommée mondiale Ngugi wa Thiong'o lors d'un événement spécial organisé par la communauté kenyane en Amérique à Atlanta, en Géorgie.
Contexte et enfance : Ngugi wa Thiong'o a grandi dans le comté de Baringo, où son enfance a été marquée par la colonisation et les luttes pour l'indépendance du Kenya. Son amour pour la littérature a été nourri par les histoires racontées par ses proches et ses lectures d'enfance, y compris les œuvres de Barbara Kimenye et Cynthia Hunter.
Carrière littéraire : Ngugi a fait ses débuts littéraires en tant qu'étudiant à l'université de Makerere en Ouganda, où il a publié son premier roman, "Weep Not, Child". Son deuxième roman, "The River Between", a confirmé son talent et l'a établi comme une voix importante dans la littérature africaine. Il a poursuivi avec des œuvres emblématiques comme "A Grain of Wheat" et "Petals of Blood", qui explorent les thèmes de la lutte pour l'indépendance, la corruption et les désillusions post-coloniales.
Théâtre et engagement politique : Ngugi a également été un pionnier dans le domaine du théâtre, utilisant cette forme artistique pour aborder des questions sociales et politiques pressantes. Son œuvre théâtrale "Ngaahika Ndeenda" (I Will Marry When I Want), coécrite avec Ngugi wa Mirii, a critiqué la corruption et l'injustice, ce qui lui a valu d'être emprisonné par le gouvernement kényan. Pendant son emprisonnement, il a écrit "Detained: A Writer's Prison Diary", un témoignage puissant de ses expériences.
Exil et contributions académiques : Après sa libération, Ngugi a été contraint à l'exil, d'abord au Royaume-Uni, puis aux États-Unis, où il a continué à enseigner et à écrire. Il a occupé des postes académiques prestigieux, notamment à l'Université de New York et à l'Université de Californie, Irvine. Ses essais, recueillis dans des ouvrages comme "Decolonising the Mind" et "Moving the Centre", ont eu un impact profond sur les études postcoloniales et la critique littéraire.
Hommage et reconnaissance : L'événement à Atlanta célèbre non seulement la contribution littéraire de Ngugi, mais aussi son engagement inébranlable pour la justice sociale et la préservation des langues africaines. Des personnalités de la communauté kenyane et des universitaires du monde entier se sont réunis pour honorer son héritage et son influence durable.
Impact et héritage : Ngugi wa Thiong'o est reconnu comme l'une des voix les plus importantes de la littérature africaine contemporaine. Son travail a inspiré des générations de lecteurs et d'écrivains, et son engagement envers la culture et la langue africaines continue d'être une source de motivation et de fierté pour de nombreux Africains et autres à travers le monde.
Cet hommage à Atlanta est une reconnaissance bien méritée de ses contributions significatives à la littérature et à la société, et souligne l'importance de ses œuvres dans le paysage littéraire mondial.
ROKIA TRAORÉ ARRÊTÉE EN ITALIE
L'artiste malienne interpellée suite à un mandat d'arrêt international émis par la Belgique, est poursuivie pour enlèvement de sa propre fille
(SenePlus) - La célèbre chanteuse malienne Rokia Traoré a été arrêtée à son arrivée en Italie vendredi 21 juin, la veille de la Fête de la Musique qu'elle devait célébrer sur scène. Selon RFI, "lors de son contrôle à la frontière, les carabiniers italiens ont rapidement décelé que la chanteuse malienne était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen."
Cette arrestation fait suite à un conflit de longue date entre Traoré et son ex-compagnon belge Jan Goossens, un homme de théâtre et ancien directeur du festival de Marseille. "Au centre de leur conflit figure la garde de leur fille, mineure, qui réside avec sa mère au Mali et qui vaut à Rokia Traoré d'être poursuivie par la justice belge, sous le chef d'enlèvement, séquestration et prise d'otage," rapporte RFI.
Les démêlés judiciaires remontent à 2019, lorsque la justice belge a accordé la garde exclusive de l'enfant à son père. Rokia Traoré a fait appel de cette décision, mais elle est accusée de ne pas l'avoir respectée. "La justice lui reproche de ne pas avoir respecté un jugement accordant la garde exclusive de sa fille à son père belge, une décision dont a fait appel Rokia Traoré," précise le média.
Depuis ces poursuites, la chanteuse de renommée internationale a considérablement réduit ses voyages en Europe, se produisant principalement en Afrique. Son arrestation en Italie, où elle était attendue pour un concert intitulé "Vénus en musique" au Colisée, illustre les conséquences juridiques auxquelles elle fait face.
XALAM 2 A DAKAR : LES NOTES D’UN RETOUR
Il xalame depuis un peu plus d’un demi-siècle. Il continue d’explorer la musique. Entre «retour aux sources» et célébration d’un génie qui a traversé les décennies, on a discuté du Xalam 2.
Il xalame depuis un peu plus d’un demi-siècle. Il continue d’explorer la musique. Entre «retour aux sources» et célébration d’un génie qui a traversé les décennies, on a discuté du Xalam 2.
Il n’y a pas de texte vraiment personnel. Tout ce qui se chante par le groupe est passé par relecture et validation par tous. Cette rigueur explique le succès des textes de cette bande de potes. Projection vidéo sur un mur du Centre culturel Douta Seck, explication faite par l’un d’eux, Dakar, un 21 juin de l’an 2024.
De la même manière que chacune des cordes de ce luth sénégalais dit xalam participe à donner un sublime son d’ensemble, à Xalam 2 aussi, toutes les plumes participent à l’architecture du texte. Avant que tous les doigts, toutes les cordes vocales et toutes les sensibilités ne se mélangent en un rendu qui ravit. De ça, vit l’art de Xalam 2. Depuis plus d’un demi-siècle. Depuis 1969.
Devoir de mémoire alors : au Centre culturel Douta Seck, le jour choisi étant celui de la Fête de la musique, on revisite 55 ans d’histoire dans un moment de «retour aux sources». Et comme pour coller au titre du nouvel album de la bande de potes… Saut en arrière, dans une capitale sénégalaise qu’ont connue des jeunes devenus aujourd’hui papys : «A l’époque de la création de Xalam, il y avait trois écoles, musicalement parlant. Il y avait l’école de feu Ibra Kassé qui a donné naissance à Youssou Ndour et tout le reste.» Mbalax. Binaire. Beaucoup de rythmes. «Puis, il y avait l’école du Super Diamono», en plus de celle dont il est question ce 21 juin. Ainsi Abdou Ba d’Agit’Art partitionne-t-il le Dakar musical, pour donner un aperçu de l’environnement qui a vu le Xalam distiller ses premières notes. Des notes du vingtième, on se remémore au vingt-et-unième siècle avec des voix qui font écho dans la salle qui accueille la conférence. Celle du journaliste Alioune Diop revêt quelque chose de particulier. Lourde, sans doute comme la musique que son magnétophone de voix repêche dans les souvenirs du témoin qu’il est. Le Xalam, pour lui, est «un groupe avec un caractère sonore exceptionnel». Et, «c’était le groove, le son lourd, les notes graves, y compris même dans la guitare». Le Xalam, pour lui, ce sont les langues locales, les groupes socio-ethniques du pays qui tissent de particulières sonorités une fois fois fini le travail d’alchimie de la bande de potes. «Originalité» alors, le trait caractéristique de ce Xalam joué par plusieurs langues et plusieurs influences.
Le Xalam n’est pas mythique qu’au Sénégal : son génie participera à donner plus de corps à des mythes musicaux des temps modernes. A côté des metalleux du groupe… Metallica, à côté du l’éclectique Bob Dylan et autres, à l’occasion des 25 ans du Festival de Woodstock, il y avait du «ayoo léelée», du «nay dëgër», du «mbasaa saay, ni saay, ni saay, ni saay», du «tawrasa gindang, tawrasa gindang Ibnou Mbaye»… quelque chose de sénégalais, d’ouest-africain et qu’un public d’ailleurs appréciait. Quelque chose qui, finalement, était universel. Est universel. Et à un rendez-vous du donner et du recevoir, il faut au préalable avoir pour prétendre au don…
«Voilà, c’est ça qu’il nous fallait»
Un tel principe a depuis longtemps été compris par ce qui deviendra avec le temps un baobab indéboulonnable de la musique au Sénégal. Abdou Ba. Rembobinage. 1968. «La philosophie d’un retour vers notre propre culture avait envahi tous les segments de la société sénégalaise et le groupe Xalam s’engouffra sans attendre dans cette fouille de notre patrimoine musical (…)», et s’est ainsi fait l’écho musical de l’approche enracinement-ouverture de Senghor. Fouille, a dit Abdou, exploration a-t-il en outre exposé. Aussi, si le Xalam a réussi à se constituer un répertoire qui subjuguera Walt Disney et les Rolling Stones, c’est qu’il a, dans son Adn, solidement inscrit le refus des cases. Le groupe a captivé l’attention sur plusieurs prestigieuses scènes à travers le monde. Il a aussi captivé l’attention et indiqué une direction… à des plus jeunes qui rêvaient musique sur les bancs de l’école. «A l’époque, nous étions de jeunes écoliers et on avait des groupes qui faisaient autre chose. Et c’était vraiment un bouillonnement sur le plan intellectuel, on était des jeunes qui voulaient changer le monde, on était des révolutionnaires.»
Un homme sur le panel décrit un poing bien désolé en disant les précédentes phrases. Moustapha Diop, son nom. «On se disait qu’il fallait une musique qui reflète vraiment nos cultures, qui représente les différentes ethnies. On voulait s’affirmer, on voulait vraiment faire une musique qui était la nôtre.» «A l’époque» déjà, les «grands» xalamaient. Ils apportaient la révélation aux petits qui, les voyant dérouler, se disaient : «Voilà, c’est ça qu’il nous fallait.» Moustapha replonge dans l’ambiance de ces mélodies autres que celles salsa. Dans l’ambiance de ces chants avec des mélodies claires, structurées. «Et c’était vraiment inspirant.»
L’une des choses que M. Diop aura apprises de ceux-là qu’il vénérait avec ses amis, est l’exigence de virtuosité. N’être pas dans la demi-mesure : travailler l’instrument ! Dans son oreille d’ailleurs, se rejoue encore et au moment du témoignage, un solo de Samba Yigo Dieng. Xalam 2, 55 ans de musique, devoir de mémoire : certes ! Xalam 2, plus d’un demi-siècle d’exploration musicale, devoir de transmission : oui, on veut ! Lui, veut : Moustapha Diop du groupe Jàmm, qui a reçu des grands, qui est devenu grand, demande aux grands de penser aux petits d’aujourd’hui pour demain. Xalam 3…
MÉDINA GOUNASS, VILLE MORTE
Fantôme de sa splendeur passée, Médina Gounass erre dans un calme inquiétant. Ses rues vidées, ses boutiques closes et son économie exsangue témoignent des séquelles des violents affrontements survenus le jour de la Tabaski
Médina Gounass donne l’image d’une ville morte. Les habitants sont terrés chez eux. Il y a une paralysie de tous les secteurs d’activités économiques et les menaces sur la sérénité sociale sont toujours latentes. Bref, la cité religieuse est à la croisée des chemins au lendemain des affrontements sanglants de la Tabaski. Dans la ville, il y a les Fds qui font des patrouilles pour prévenir d’éventuels troubles. Le Quotidien s’est rendu hier dans la cité religieuse qui sonne vide.
Il règne un silence absolu dans la cité religieuse. Loin de l’image d’une ville enfiévrée, qui vit à un rythme frénétique où se confondent activités économiques et religieuses. A l’entrée de Médina Gounass, au centre de santé de la ville communément appelé «Régional», le chauffeur du car est catégorique : «Descendez. Je m’arrête là. Pas question que je rentre dans la ville.» Pourtant, il est l’un des rares à avoir accepté de faire la navette entre Manda Douane et Médina Gounass, situé dans département de Vélingara. Il ne veut prendre aucun risque à cause de la volatilité de la situation, avec une tension toujours en latence. Bien que non habitués à être «déchargés» à l’entrée, les passagers semblent comprendre l’inquiétude du conducteur et de son apprenti. Les voyageurs descendent du véhicule. Mais un autre problème se présente : le moyen de transport pour rallier le centre-ville situé à quelques deux kilomètres de là. Car, à l’instar de bon nombre de travailleurs, les conducteurs de tricycles, qui assurent généralement le transport intra-urbain à Gounass, n’ont pas voulu non plus prendre de risque, au vu des évènements de la journée du mercredi où des véhicules et motos ont été pris pour cible par des fauteurs de troubles, des magasins et boutiques de commerce vandalisés. Ne trouvant pas de moyens de transport, les passagers se voient obligés d’emprunter le «train onze». Une ligne que certains d’entre eux ne veulent pas emprunter, du fait notamment du climat d’insécurité qui règne à Médina Gounass. Mais, la situation oblige tout le monde à se réajuster.
Les populations terrées chez elles
Les commerces sont fermés, les services à l’arrêt. Ça prendra le temps que ça prendra, mais Médina Gounass panse ses blessures à huis clos et pense aux jours d’après-crise. Il faut dire que les habitants de la ville de Médina Gounass ont pris avec beaucoup de sérieux les menaces de violences que se livrent les deux camps à la suite des épisodes du jour de la Tabaski. Depuis les évènements malheureux de lundi, mardi et mercredi derniers, à travers la violence exercée sur des personnes et la destruction de biens, la quasi-totalité de la population de cette cité religieuse s’est retranchée dans les habitations afin de se mettre à l’abri d’éventuelles scènes de violences. Sur les rues autrefois bondées, où les échanges commerciaux notamment sont parmi les plus dynamiques de la région de Kolda, le décor donne l’image d’un désert. C’est le calme absolu. Un silence ! La plus grande démographie et plus grande économie du département de Vélingara est devenue une ville fantôme où seules les Forces de défense et de sécurité font des rondes.
Pour le moment, malgré les appels au calme et à la sérénité du gouvernement, à travers son ministère de l’Intérieur, et les deux guides religieux, et les tentatives de médiation, la bombe n’est pas totalement désamorcée à cause de la peur de représailles.
Paralysie de l’activité économique
Médina Gounass, ce n’est pas qu’une cité religieuse. Il existe un écosystème économique, et depuis les affrontements du jour de la fête de Tabaski, toutes les activités économiques sont paralysées. L’économie florissante de la ville risque d’être mise à mal du fait de la fermeture des boutiques, magasins et autres centres de commerce. Une situation qui ne devrait point perdurer au point d’éprouver les ménages. «Certains appellent même au niveau des boutiques pour se faire livrer des provisions. C’est une situation intenable», note un interlocuteur. Pour l’instant, il n’y a que les chants d’oiseaux et le vent pour animer cette ville à l’arrêt depuis les évènements de la Tabaski qui ont fait un mort et plusieurs blessés.
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ISREAL-PALESTINE : CETTE CROYANCE QUI COMPLIQUE LA CRISE
Gaza est sous la pluie des bombes de l’armée israélienne depuis 8 mois. Unis par la foi au-delà d’innombrables particularités, malgré sa démographie, sa géographie et ses immense richesses, la Oumma peine à donner de la voix sur la scène internationale et surtout à aider la Palestine, un de ses membres.
Dans la deuxième partie de cette entrevue accordée à AfricaGlobe Tv, l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, écrivain et conférencier, analyse les contours de ce conflit qui mêle croyances, histoire et géopolitique.
Ahmadou Makhtar Kanté vient très précisément de faire paraitre son onzième ouvrage qui éclaire davantage sur l7asppect religieux de son conflit qui dure depuis plusieurs décennies.
Regardez l’entrevue sur AfricaGlobe Tv.
PRÈS DE 500 MOUTONS DISTRIBUÉS PAR LA FAMILLE DE SERIGNE BABACAR SY
Cette action vise à partager la joie de la fête avec les plus vulnérables. Hommes, femmes et enfants reçoivent tous les bienfaits de cette tradition solidaire.
La famille de Serigne Babacar Sy a distribué près de 500 moutons pour la Tabaski à des membres de la descendance maraboutique de Tivaouane (ouest), des dignitaires de la confrérie tidjane et des personnes vulnérables.
Cette traditionnelle distribution de moutons pour la Tabaski, qui remonte à 1953, s’est déroulée cette année en trois jours, du mercredi au vendredi, dans la cour de Serigne Babacar Sy, au profit des membres de la famille Sy et des “moukhadams”, représentants de la confrérie dans différents coins du pays.
Cette action de solidarité a été élargie à des personnes nécessiteuses.
En plus des petits-fils de El Hadji Malick Sy et des “moukhadams”, des femmes qui s’activent dans les cuisines de Sokhna Oumou et Sokhna Aïda Kane font partie des bénéficiaires.
Selon Khalifa Niang, maître d’oeuvre des grands évènements de la communauté de Tivaouane, “la liste des bénéficiaires avoisine les 500 personnes, car beaucoup de nécessiteux profitent également de la légendaire bonté de Serigne Babacar Sy, disparu le 25 mars 1957”.
Selon Serigne Babacar Sy Cissé, actuel khalife du précurseur de cette initiative, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine déboursait chaque année des dizaines de millions pour perpétuer cette tradition.
Lors de la première édition, Serigne Aladji Cissé, un fervent disciple de Serigne Babacar Sy, avait offert au premier khalife de Maodo Malick Sy un mouton qui coûtait à l’époque 30.000 FCFA. Le joli bélier était alors une attraction au domicile Serigne Babacar Sy à Tivaouane, raconte-t-il.
Après le rappel à Dieu de Serigne Babacar Sy, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine avait repris le flambeau, en supervisant la distribution des animaux à l’approche de chaque Tabaski ou Aid el-adha.
Après le rappel à Dieu de Serigne Abdoul Aziz Al Amine, c’est son aîné Serigne Babacar Sy dit Papa Aïda qui supervise cette initiative depuis 2018, avec Serigne Moustapha Sy Al Amine et Serigne Babacar Sy Cissé.