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24 novembre 2024
Culture
DES SPECIALISTES DONNENT LA CLE AUX JOURNALISTES CULTURELS
Se départir des simples comptes-rendus et faire des papiers de fond telle que la critique. Tel est le plaidoyer de l’Association de la presse culturelle du Sénégal (Apcs).
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 16/11/2023
Se départir des simples comptes-rendus et faire des papiers de fond telle que la critique. Tel est le plaidoyer de l’Association de la presse culturelle du Sénégal (Apcs). Cette association, en partenariat avec le groupe «Nous aimons lire», a organisé un panel sur le thème : «Critique littéraire : pluralité des perspectives et place dans la chaîne du livre». Samedi dernier, d’éminents professeurs ont, tour à tour, animé au Musée des civilisations noires des panels dans ce sens.
Au sortir du panel organisé par l’Association de la presse culturelle du Sénégal (Apcs), en partenariat avec le groupe «Nous aimons lire», les journalistes culturels sont désormais outillés pour étoffer leurs articles. La rencontre s’est tenue, samedi dernier, au Musée des civilisations noires (Mcn) autour de la thématique centrale «La critique littéraire : Pluralité des perspectives et place dans la chaine du livre». Elle a été animée par des professeurs de lettres, des éditeurs, des journalistes et écrivains. Dans sa communication, Pr Andrée Marie Diagne, formatrice à la Fastef, a d’emblée poser une question : «Je me demande si cette critique est un devoir pour l’écrivain ou le journaliste ? Est-elle un besoin pour le public ? Enfin, estelle une exigence pour nous tous pour pouvoir maintenir l’Afrique dans le concert des nations ?». Elle ajoute : «Critiquer c’est porter un jugement de valeur. Un jugement souvent subjectif, d’où l’ambivalence de ce mot «critique». Le critique construit son point de vue à partir de sa lecture de l’œuvre. Attention ! Si un critique se permet d’émettre (critiquer) un texte sans l’avoir lu, c’est le plus gros péché qu’on ne pardonne pas. Ne parlez pas de ce que vous n’avez pas lu. On n’a pas le droit de critiquer ce qu’on ne connaît pas.»
«Critiquer un texte sans l’avoir lu, c’est le plus gros péché»
Elle souligne aussi que le plagiat est un drame qu’on peut rencontrer dans la critique littéraire. Mais la critique entremêle trois types d’éléments, dont le narratif, des faits informatifs et argumentatifs. «Donc, cette critique est une étude sérieuse, une discussion, une évaluation, voire une interprétation du livre que vous avez à présenter. C’est dire que le critique doit être formé et informé. Il doit avoir une formation pour pouvoir aborder ce métier. Mais n’est pas critique littéraire qui veut», explique la professeure de lettres. Revenant à «Batouala», pour tirer des éclairages intéressants sur ce qu’elle appelle «les remous provoqués» par l’attribution du Goncourt à René Maran, elle indique que son livre ne valait pas mieux que les centaines de livres qui sont publiés et oubliés à la fin de l’année. Par conséquent, pour elle, «le jury du Goncourt s’était trompé de cible en donnant à René Maran ce « Prix Goncourt. Donc, voyez la critique, elle peut aller très loin. (…) Critique littéraire, nous avons besoin de vous pour que la porte de l’immortalité ne ferme pas à nos livres», déclare-telle. Pour Abdoulaye Racine Senghor, «il nous faut une critique littéraire, une critique journalistique. Il nous faut également dans la presse, la présence du livre. Si certains nous aident à penser, la critique aide à choisir et, par conséquent, à penser, disait Mame Less Camara. C’est aussi dire la responsabilité du critique littéraire. Il nous faut une critique littéraire honnête. Mais pour être honnête, celui qui est l’auteur de la critique littéraire doit s’entourer de toutes les garanties, qu’il se forme, qu’il sache de quoi il parle», conseillet-il.
«L’art est aisé, c’est la critique qui est difficile»
Son souhait est qu’on continue à assister les journalistes culturels, à leur donner les moyens pour qu’ils puissent constituer une équipe dynamique. «Les rédactions doivent leurs accordent les meilleures places dans les pages journaux, les meilleurs créneaux horaires à la radio et à la télé», plaide-t-il. Dans le même sillage, Abdoulaye Diallo, directeur de «L’Harmattan» estime que l’un des pires obstacles se trouve au niveau du nonrespect quelque part du cahier de charges des groupes de presse. «On constate très peu de présence de texte de compte rendu de critique littéraire au niveau de la presse écrite. La presse à cette lourde responsabilité de donner la place qui doit être la sienne aux livres. Il y a ce défi de l’autoformation à faire», insiste-t-il. Quant à Waly Ba de la Maison d’édition «Nuit et Jour», il estime que «l’art est aisé, c’est la critique qui est difficile».
DE TALIBÉ À INGÉNIEUR, L’EXTRAORDINAIRE PARCOURS D’ALY SILEYMANE LY
Le livre « Diambars, une école de la vie » est paru mardi 07 novembre au Sénégal, trois semaines après sa sortie en France. Le journaliste Ndiassé Sambe raconte l’histoire d’Aly Sileymane Ly, ancien talibé, pensionnaire qui n’a pas été retenu par Diambars
Le livre « Diambars, une école de la vie » est paru mardi 07 novembre au Sénégal, trois semaines après sa sortie en France. Le journaliste Ndiassé Sambe raconte l’histoire d’Aly Sileymane Ly, ancien talibé, pensionnaire qui n’a pas été retenu par l’Institut de football Diambars, et aujourd’hui ingénieur dans le Nord de la France.
« Pour ceux qui se posent la question, ce n’est pas un livre sur l’institut Diambars qui forme des jeunes footballeurs, mais un livre sur un Diambars, Aly, un guerrier de la vie, explique d’emblée Ndiassé Sambe, journaliste à RFi. Aly, c’est un destin exceptionnel, une force mentale extraordinaire, une leçon de vie, qui pourrait inspirer beaucoup de jeunes sénégalais. »
Dans cet ouvrage, Aly Sileymane Ly raconte sa vie, son parcours à Ndiassé Sambe avec qui il a coécrit le livre. Les deux compères ont partagé beaucoup d’heures de travail durant lesquelles Aly se confiait, et Ndiassé écrivait. C’est un aboutissement pour les deux amis surtout pour l’ex-talibé qui tenait à partager ce parcours, si particuliers. « Je voulais adresser un message aux jeunes sénégalais pour leur dire : « lorsqu’on a un objectif, on se donne les moyens de l’atteindre. Avec l’envie, la détermination, rien n’est impossible », confie aujourd’hui Aly Sileymane Ly, le natif de Thialma, dans la région de Saint-Louis.
Pour Patrick Vieira, un des fondateurs de Diambars, Aly est une fierté, un exemple. « Partir de si loin pour accomplir tout ce qu’il a accompli révèle son intelligence, mais surtout sa volonté, sa foi et son désir ardent d’aller toujours plus haut. Il faut tout ça pour se (re) construire sur les ruines d’un rêve brisé de devenir footballeur professionnel, plus encore quand on n’a pas fréquenté l’école jusqu’à l’âge de 13 ans », écrit l’ancien capitaine de l’équipe de France de football qui signe la préface du livre.
Pour les besoins de la promotion de l’ouvrage, les deux auteurs seront à Dakar au salon du livre Jeunesse, du 15 au 20 novembre, au stand Saaraba qui a édité le livre disponible dans les librairies sénégalaises au prix de 5 000 FCfa.
VIDEO
AU COEUR DE LA CULTURE JOOLA
Depuis des années, à l'occasion de la fête des moissons de l'église du christianisme céleste du Sénégal, les femmes battantes se mobilisent pour apporter leur grain de sel à travers leur champs et danse du terroir.
Composé en majorité des femmes joola, le groupe des femmes battantes s'illustrent par leur musique et leur danse typique de la Casamance (Sud du Sénégal).
Depuis des années, à l'occasion de la fête des moissons de l'église du christianisme céleste du Sénégal, les femmes battantes se mobilisent pour apporter leur grain de sel à travers leur champs et danse du terroir.
Démonstration dans cette vidéo.
FESTIVAL LES BLUES DU FLEUVE PLUSIEURS INVITES ATTENDUS A PODOR
De nombreux invités, dont l’artiste malienne Inna Modja, ambassadrice de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), sont attendus au festival ‘’les Blues du fleuve’, prévu du 8 au 10 décembre prochain
Nouakchott, 15 nov (APS) – De nombreux invités, dont l’artiste malienne Inna Modja, ambassadrice de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), sont attendus au festival ‘’les Blues du fleuve’’, prévu du 8 au 10 décembre prochains à Podor (nord), a annoncé l’initiateur de l’évènement, Baaba Maal, lead-vocal du Daande Leñol (La voix du peuple en Peul).
‘’Nous nous acheminons directement vers le festival +les Blues du fleuve+, qui reste chaque année une étape pour conclure l’année en beauté au niveau de Podor. Si jamais nous pouvons le faire dans d’autres localités au bord du fleuve Sénégal, nous le ferons’’, a-t-il dit.
Le chanteur sénégalais s’adressait à des journalistes au lendemain des festivités des 38 ans de son orchestre, célébrées du 11 et 12 novembre à Nouakchott (Mauritanie).
‘’En tout cas, cette année-ci, ce sera à Podor les 8, 9 et 10 décembre et nous nous attendons à recevoir beaucoup d’invités, pas seulement sur le plan culturel mais aussi pour parler de beaucoup de sujets sur le plan du développement’’, a précisé Baaba Maal.
L’artiste sénégalais, dont l’orchestre s’est produit à Denver aux Etats-Unis en août dernier, a indiqué que des Noirs américains ont dit considérer le festival ‘’les Blues du fleuve’, comme ‘’une porte d’entrée’’ pour venir au Sénégal et avoir des échanges avec des associations de développement.
Comme d’habitude, il y aura de la musique et d’autres facettes de la culture pulaar, mais aussi des rencontres intellectuelles sur les choses qui interpellent le monde, le changement climatique, la désertification, la protection de l’environnement, a-t-il fait savoir.
Ambassadeur de bonne volonté du système des Nations unies, il a évoqué la conception de slogans pour voir comment ‘’nous pouvons mettre la lumière sur certaines actions de développement, en l’occurrence les associations de femmes’’.
Il a souligné que cette année-ci, son engagement sur la désertification sera, à l’instar de tous les ambassadeurs du système des Nations unies, de mettre en lumière ce que font les femmes, de même que les aspirations des jeunes dans la vallée du fleuve Sénégal.
‘’Nous nous attendons à recevoir beaucoup de personnalités du Système des Nations unies, qui viendront pour rencontrer et discuter davantage avec des associations de développement’’, a déclaré le chanteur sénégalais, nommé ambassadeur de bonne volonté de la CNULCD, le 17 avril 2023.
Comme d’habitude, ce sont les trois pays avec lesquels le Sénégal partage le fleuve—Guinée, Mali, Mauritanie—qui seront les invités de cette édition.
‘’Nous voudrons accueillir des artistes, comme par exemple ma sœur Inna Modja, une artiste très talentueuse qui fait beaucoup de choses’’, a informé l’initiateur du festival ‘’les Blues du fleuve’’.
Il a expliqué que la chanteuse malienne, actrice et militante du Sahel viendra surtout pour rencontrer les associations de femmes. En tant qu’ambassadrice de bonne volonté du système des Nations unies, elle compte se rendre dans dix ou quinze pays pour s’enquérir de la situation des femmes dans le monde rural, et surtout, participer au festival, a souligné Baaba Maal.
Mais en même temps, a-t-il fait relevé, ‘’une très bonne page du festival des blues du fleuve sera connue par le public au fur et à mesure que les artistes invités confirment leur participation. Un autre site basé à Londres en Angleterre l’accompagne aussi pour connaitre les artistes qui viendront de l’extérieur, a-t-il dit.
PAUL DAKEYO REMPORTE LE PRIX INTERNATIONAL DE POÉSIE LÉOPOLD-SÉDAR-SENGHOR
La Maison africaine de la poésie internationale (MAPI) a attribué le prix international de poésie Léopold-Sédar-Senghor au poète camerounais Paul Dakeyo, en récompense de son ‘’immense travail’’.
Dakar, 13 nov (APS) – La Maison africaine de la poésie internationale (MAPI) a attribué le prix international de poésie Léopold-Sédar-Senghor au poète camerounais Paul Dakeyo, en récompense de son ‘’immense travail’’ consacré à ce genre littéraire.
Lundi, à Dakar, M. Dakeyo a reçu des mains du ministre sénégalais de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, le trophée et la récompense financière constitutifs du prix.
La remise de la distinction a eu lieu à l’occasion de l’ouverture de la 10e édition des Rencontres poétiques internationales de Dakar (13-17 novembre), au musée Léopold-Sédar-Senghor.
‘’Paul Dakeyo est un aîné qui fait beaucoup de choses pour la poésie depuis les années 1970’’, a témoigné le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, président du jury du concours de poésie organisé par la MAPI.
‘’Son travail est immense’’, a souligné M. Sall, ajoutant que le lauréat, un sociologue de formation, est en même temps ‘’un poète engagé’’.
Paul Dakeyo est le fondateur de la maison d’édition Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud, basée à Dakar. Il est l’auteur des recueils de poèmes ‘’Les barbelés du matin’’ (1973) et ‘’Chant d’accusation’’ (1976).
Le prix de poésie Gérard-Chenet et Charles-Carrère de la MAPI, qui récompense et encourage la jeune poésie sénégalaise, a été attribué à Nfally Diaïté Kaba, considéré par le président du jury comme ‘’un jeune poète merveilleux’’.
Le jury des Rencontres poétiques internationales de Dakar a décerné aussi son prix Coup de cœur à la jeune poétesse Marie Désirée Diène.
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique s’est réjoui de l’‘’engagement patriotique et panafricain’’ d’Amadou Lamine Sall, le fondateur et président de la MAPI.
RESISTANCE ET EMANCIPATION
Dans le cadre de la célébration du centenaire de la République de Turquie, le Centre culturel turc Yunus Emre de Dakar a organisé une table ronde intitulée «Créer au féminin au cinéma»
Dans le cadre de la célébration du centenaire de la République de Turquie, le Centre culturel turc Yunus Emre de Dakar a organisé une table ronde intitulée «Créer au féminin au cinéma». Une rencontre qui a permis de mettre en lumière les différents métiers exercés par les femmes dans le milieu du cinéma, et les opportunités qui leur sont offertes dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle.
Quatre femmes au profil différent, mais animées par la même passion de leur métier, se sont relayées sur l’estrade de l’espace culturel turc Yunus Emre pour briser le silence, vaincre l’invisibilité des femmes dans le monde de l’audiovisuel, du cinéma en particulier. Cette table ronde, qui rentre dans le cadre des activités du centenaire de la République de Turquie, a été animée par Nathalie Vairac, comédienne, directrice artistique, Amina Seck, écrivaine scénariste, la productrice turque, Zeynep Özbatur Atakan, et Kalista Sy, productrice scénariste, et modérée par la journaliste Oumy Ndour.
Durant plus d’une heure, ces femmes intervenantes ont, sans tabou, fait passer leur message, partagé des expériences, des récits de vie et leur vision sur la problématique actuelle dans le monde par rapport au travail des femmes, surtout dans le cinéma. Un partage d’expérience riche en témoignages émouvants avec de nombreuses anecdotes. Ecrivaine, metteure en scène, scénariste, réalisatrice, productrice, ces femmes ont fustigé la discrimination, l’injustice, les pesanteurs sociales, mais ont mis également en lumière les opportunités qui leur sont offertes dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle. Et de leurs différents échanges ont germé, sous l’impulsion de l’ambassadrice de la République de Turquie à Dakar, Hatice Nur Sağman, plusieurs idées concrètes qui pourraient servir de leviers à une meilleure représentation des femmes dans le septième art.
Aujourd’hui, le cinéma est un moyen de résistance et d’émancipation, et les femmes s’y font de plus en plus de place. «Ce n’est pas un chemin facile parce que, dans mon cas, il s’agit d’être femme et d’être une femme noire…Ce besoin-là était tellement plus fort que tout dans ma vie», a souligné Nathalie Vairac, comédienne française, rappelant qu’elle a choisi ce métier par la grâce de Dieu, mais aussi qu’elle était en quête de vouloir exister comme toutes les autres comédiennes qui ont commencé. Née d’un père guadeloupéen et d’une mère indienne, Nathalie Vairac, qui a fait 30 ans de théâtre dont 20 ans en Europe, s’épanouit depuis 10 ans au Sénégal. Celle qui a lu en avril 2019 au Panthéon, les écrits politiques de Aimé Césaire et interprète un des premiers rôles du film «Sira» de Appolline Traoré, a décidément le vent en poupe ces dernières années. «Il n’y a rien qui va m’arrêter. Il n’y a personne sur cette terre qui vit déjà et qui a un pouvoir de me donner l’autorisation d’exister ou pas. Donc aujourd’hui, en tant que comédienne, je considère que c’est un acte politique d’exister, c’est un acte de soulèvement, avoir la chance de dire des mots», a-t-elle déclaré avec aisance. A l’en croire sûrement, la faible présence des femmes s’explique aussi par le manque de formation de celles-ci aux métiers du cinéma. «Le cinéma pour moi est un métier que l’on apprend. Et le métier d’acteur, c’est un travail», a-t-elle révélé.
Affirmation de soi, créer pour résister
Au Sénégal, il y a des acquis, même si le chantier reste immense. «Aujourd’hui, il y a des acquis, des choses qui sont posées. Il ne faut pas surestimer les acquis que nous avons…On assume de porter à l’écran des femmes qui ne sont pas forcément dans des stéréotypes. On est vraiment à l’ère où la femme se raconte par rapport à ses problématiques et à la réalité sociale», soutient Kalista Sy, réalisatrice et scénariste sénégalaise, connue pour avoir écrit et produit la série télévisée Maîtresse d’un homme marié et Yaay 2.0. A l’en croire, de la douleur, naissent les plus belles créations, les différences aussi. «Et je pense que ma différence, c’est ce qui m’a construite et construit ma trajectoire. Je ne suis pas victime, je ne suis pas conventionnelle. Je m’assume et j’assume la personne que je suis», fait-elle savoir avant de préciser qu’on ne peut pas écrire aujourd’hui le cinéma sans inclure les femmes. Et sur ce, dit-elle, il est important que les femmes fassent des témoignages et accompagnent d’autres femmes et des hommes à comprendre cette importance du vivre-ensemble. «Au quotidien d’aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent s’asseoir à la même table», a-t-elle lancé, soulignant que le regard masculin sur le corps féminin n’est pas le même que le regard féminin sur le corps masculin ou sur un corps féminin.
Journaliste de formation, Kalista aime raconter des histoires de femmes, traitant par là des sujets de société tels que la sexualité, l’émancipation des femmes, les violences basées sur le genre, entre autres. A sa suite, Amina Seck, scénariste, réalisatrice et comédienne, déclare : plus jamais la dévalorisation des femmes. «Pour moi, on ne peut pas se battre dans la vraie vie pour que les femmes puissent retrouver leur dignité et les combattre aussi dans la fiction», a-t-elle martelé. Féministe, aujourd’hui, Amina Seck oriente toutes ses activités dans le sens de cette lutte, notamment sur le plan de la promotion des droits des femmes dans et par les arts et la culture.
Elle ne fait pas qu’écrire et faire écrire les autres femmes, elle promeut la création artistique féminine. «Pour moi, on ne se lamente pas pour raconter nos histoires. C’est ce qu’on vit qu’on raconte», argue-t-elle. Amina Seck a déjà fondé une agence pour la promotion des arts et des cultures au féminin. Celle-ci lui a permis de mettre sur pied le premier salon du livre féminin du Sénégal.
L’INDUSTRIE DU LIVRE CHERCHE SON SOUFFLE
À l'occasion d'une réunion organisée par l'Association de la presse culturelle sénégalaise, un panel a été organisé pour examiner les multiples facettes de la critique littéraire.
''La critique littéraire : pluralité des perspectives et place dans la chaîne du livre''. À l'occasion d'une réunion organisée par l'Association de la presse culturelle sénégalaise (APCS), un panel composé de journalistes, d’universitaires, de critiques, de professeurs de français et de lecteurs s'est réuni, ce samedi, pour examiner les multiples facettes de la critique littéraire.
La critique littéraire, traditionnellement, s'effectue après la sortie d'un livre. Cependant, l'écrivain Idrissa Sow Gorkoodio propose de rompre avec cette approche.
Selon lui, pour donner toute sa dimension à la critique, il est essentiel de l'intégrer dès la phase de création de l'ouvrage. "Il est souhaitable, dit-il, d'avoir une diversité de textes littéraires et que la critique littéraire ne se limite pas à une évaluation finale, mais qu'elle intervienne dès le stade initial". Selon lui, en intégrant la critique dès le processus de fabrication, cela permettrait une meilleure compréhension et appréciation de l'œuvre, tout en offrant aux auteurs l'opportunité de bénéficier des retours et des perspectives variées dès les premières étapes de leur travail.
Il donne l'exemple d'un de ses travaux avec une maison d'édition. ''Avec les éditions Aminata Sow Fall, nous avons en chantier une anthologie qu’on a titré : ‘3 juin 2023, l’appel de Rabat pour un Sénégal de paix et de prospérité.’ On a fait d’abord la couverture. On a envoyé la maquette à une dizaine de critiques littéraires et à tous les auteurs de l'anthologie pour qu'en amont, ils critiquent cette couverture'', a-t-il révélé, hier, lors d'un panel organisé par l'Association de la presse culturelle sénégalaise sur le thème "La critique littéraire : pluralité des perspectives et place dans la chaîne du livre".
Le retour qu'il a eu a permis d'améliorer le projet. ''On est en train de poursuivre la même chose avec le texte. Le comité scientifique est en train d'y travailler. Moi, je suis pressé, en tant qu'éditeur, mais on me dit qu’il faut attendre qu’on corrige le texte'', dit-il. L'approche adoptée consiste d'abord à solliciter les critiques littéraires et les auteurs de l'anthologie pour évaluer en amont la couverture.
Selon lui, si la critique littéraire est intégrée à ce stade, cela permet à l'éditeur de résoudre de nombreux problèmes, de sorte que, lors de la sortie du livre, moins de défauts seront soulignés. L'auteur pourrait également adopter une approche similaire, en soumettant son texte à des proches ou à des professeurs de langue. De même, l'imprimeur pourrait solliciter des retours sur les épreuves, avant même la parution de l'ouvrage. Enfin, le libraire pourrait impliquer le critique littéraire dans la sélection des ouvrages, contribuant ainsi à une meilleure qualité de choix.
Ainsi, en intégrant la critique littéraire à différents niveaux du processus, tous les acteurs de la chaîne du livre pourraient bénéficier d'une amélioration continue, favorisant une plus grande qualité et une meilleure réception des œuvres littéraires.
L'écrivain Idrissa Sow Gorkoodio souligne que la critique littéraire occupe une place importante dans le domaine de la littérature, tout comme l'évaluation joue un rôle clé dans la pédagogie de l'intégration. Selon lui, en pédagogie de l'intégration, l'évaluation est une démarche systématique visant à évaluer le niveau de connaissance acquis par l'élève. Cette démarche comprend plusieurs étapes telles que la collecte, l'organisation et l'interprétation des données. Ensuite, l'enseignement et l'apprentissage se déroulent de manière globale, où une évaluation est effectuée après un certain nombre d'apprentissages globaux.
En effet, M. Sow propose que la littérature et la critique littéraire adoptent une approche similaire à celle de la pédagogie de l'intégration. Cela signifie que l'évaluation et l'analyse critique des œuvres littéraires devraient suivre une démarche rigoureuse et systématique, permettant de mesurer et d'apprécier le niveau de qualité et d'impact d'une œuvre. Cette approche favoriserait une compréhension approfondie de la littérature et permettrait aux auteurs et aux critiques de développer leurs compétences et leurs connaissances de manière plus holistique.
"La première démarche consiste à envisager la critique d'un texte littéraire dans une perspective transversale et disciplinaire. Cela signifie que, au-delà du champ littéraire, on peut faire appel à l'histoire, à la sociologie, etc. Le critique littéraire pourrait emprunter le regard du metteur en scène Pape Faye, de l'historien comme Alioune Diop, du sociologue, etc. S'il ne possède pas cette compétence, il pourrait demander à des spécialistes d'éclairer ces perspectives", soutient l'écrivain.
La pluralité des perspectives, un merveilleux facteur d'enrichissement des œuvres''
De son côté, le critique littéraire et fondateur de la maison d'édition Nuit et Jour, Waly Ba, a souligné d'emblée que "l'art est aisé, c'est la critique qui est difficile". Selon lui, le critique littéraire, logiquement, s'appuie sur des bases théoriques élaborées par un courant critique et il ne doit pas perdre de vue que son propos sur l'œuvre doit faire autorité. Et pour être autoritaire, il doit se distinguer d'une manière ou d'une autre.
Pour Waly Ba, pour que la diversité soit efficace, elle doit nécessairement reposer sur le socle de l'originalité. ''La pluralité des perspectives en matière de critique est un merveilleux facteur d'enrichissement des œuvres et de leurs auteurs. Des œuvres, parce qu'elles leur révèlent des valeurs ou des failles dont elles ne se savaient pas porteuses et des auteurs, parce qu'elles les promènent comme des touristes venus de loin sur des sites qu'ils ont eux-mêmes créés'', indique le critique.
''Par ailleurs, poursuit-il, nous ne devons jamais oublier que la quête d'originalité en matière de critique littéraire a presque toujours un coût ; un coût qui peut bien être en défaveur de l'agent critique. Un critique littéraire, qui connait bien son métier, s'il pense qu'il a raison par rapport à un travail précis, ne doit pas hésiter à nager à contre-courant et à se soustraire à toutes les tutelles critiques connues. Il doit négliger les risques encourus et rester fort devant les attaques pour sécuriser définitivement sa position''.
Waly Ba de souligner que sur une même œuvre, celle de Camara Laye, ‘’L'enfant noir’’, Mongo Béti et Senghor ont eu des positions diamétralement opposées et se sont laissés entrainer dans une mémorable guerre des mots. ''Chacun a eu ses pro et ses anti. Aujourd'hui, plus de 60 ans après, que retenons-nous de cette querelle ? Une seule chose : Béti et Senghor ont eu tous les deux raisons !'', a indiqué le fondateur de la maison d'édition Nuit et Jour.
Qu'en est-il maintenant de la place de la critique littéraire dans la chaine du livre ? ''Récemment, il m'a été donné d'entendre Abou Thioubalo se plaindre auprès du célèbre animateur Sidate Thioune que si les résurrections qu'il a tentées ces dernières années n'ont pas abouti, c'est parce que des animateurs comme lui n'ont pas parlé des opus qu'il a sortis. La même plainte pourrait légitimement être portée par tous les auteurs qui sortent à longueur d'année des livres qui meurent dans le plus triste anonymat'', soutient Waly Ba, soulignant qu'un livre a besoin d'être jugé.
A ses yeux, c'est un impératif esthétique et éthique.
Selon M. Ba, puisque le critique littéraire fait métier d'interpréter, d'analyser, il peut, par son aventure herméneutique, arriver à polariser les attentions autour du produit. Il invite à faire attention : ''La responsabilité du critique littéraire n'est pas forcément de faire aimer l'œuvre. Elle consiste essentiellement à susciter l'intérêt à son encontre. Il en est ainsi, même si le discours critique cherche à détruire l'œuvre ciblée, à la rejeter dans ce grand Néant d'où elle vient.''
Il note que les grandes aventures littéraires ont été accompagnées par de prodigieuses initiatives critiques, soit pour les soutenir ou pour les dénigrer. Pour s'en convaincre, fait-il remarquer, ''il suffit de se demander ce que serait le 'Nouveau roman' sans Gérard Genette, Jean Ricardou et tant d'autres figures de proue du structuralisme. Ce que seraient les créations des poètes de la Négritude sans Wolé Soyinka, Jean Baptiste, Tati Loutard et autres Stanislas Adotevi, avec son fameux 'Négritude et négrologues'. Ce que serait la littérature africaine de façon générale sans les contributions bienveillantes de Jacques Chevrier, George Ngal, Lilyan Kesteloot, Locha Mateso, Pius Ngandu Nkashama''.
A noter qu'en marge de ce panel dont l'objectif a été, entre autres, de promouvoir la première édition de la rentrée littéraire au Sénégal, l'APCS a eu à remettre des diplômes d’honneur et des écharpes aux parrains et conseillers spéciaux : Fatimatou Diallo Ba, Gacirah Diagne, Baba Diop, Sada Kane, Pape Faye, Alassane Cissé, Alioune Diop, Kalidou Kassé, Lamine Ba, Aboubacar Demba Cissokho et Fadel Lô.
VIVIANE CHIDID TRIOMPHE AUX ÉTATS-UNIS AVEC DEUX DISTINCTIONS
Viviane Chidid, a vient ajouté ce samedi 11 novembre deux nouveaux lauriers à son palmarès déjà impressionnant.
iGFM – (Dakar) L’étoile de la musique sénégalaise, Viviane Chidid, a vient ajouté ce samedi 11 novembre deux nouveaux lauriers à son palmarès déjà impressionnant. Lors d’une prestigieuse cérémonie aux États-Unis, la talentueuse artiste a été récompensée par deux distinctions significatives.
Lors de cette soirée, qui a vu la participation de célébrités telles qu’Aya Nakamura et Soul Bang’s, Viviane Chidid a été honorée du « Grand Prix de Best Francophone Female Artist » et du « Prix Icône Female of the Year », témoignant de son influence et de son impact dans l’univers musical. Cette reconnaissance vient peu de temps après son succès aux Trace Awards à Kigali, confirmant son ascension sur la scène internationale.
Viviane Chidid, actuellement à New Jersey, a dédié ces prix non seulement au peuple sénégalais mais également au monde entier de la musique.
Ces récompenses ont été décernées dans le cadre des African Entertainment Awards USA (AEA-USA), un événement annuel célébrant l’excellence dans les domaines de l’entrepreneuriat et du leadership communautaire au sein de l’industrie du divertissement africain et de sa diaspora. La cérémonie, qui s’est tenue au New Jersey.
ON A DIT BEAUCOUP DE MAL ENTRE YOUSSOU NDOUR ET MOI
Alioune Mbaye Nder vient de boucler ses 30 années dans la musique avec des hauts et des bas. Pour marquer cela, le leader de Setsima Groupe a mis sur le marché une nouvelle production de 6 titres intitulée «30 ans déjà».
Alioune Mbaye Nder vient de boucler ses 30 années dans la musique avec des hauts et des bas. Pour marquer cela, le leader de Setsima Groupe a mis sur le marché une nouvelle production de 6 titres intitulée «30 ans déjà». Mais mardi, à l’occasion d’une séance d’écoute de cet album, avec la participation des artistes de la jeune génération, le chanteur et danseur préfère ajouter «30 ans, ensemble». Dans cet entretien qu’il a accordé lors de la présentation à Thiossane, il a fait un plaidoyer pour le rayonnement des artistes, le problème de migration, entre autres.
Pouvez-vous nous décortiquer le contenu de cet album «30 ans déjà» ?
30 ans, c’est une vie, je rends grâce à Dieu. C’est vraiment beau, mais j’aimerais ajouter «30 ans ensemble», puisque cela fait plus de 30 ans je suis avec les Sénégalais. C’est un album inédit de 5 nouveaux titres plus un medley intitulé «30 ans déjà» où je suis accompagné de jeunes artistes très talentueux qui sont mes enfants : Wally Seck, Sidi Diop, Dieyla, Ngaka Blindé, Momo Dieng, avec mon grand frère aussi, Fallou Dieng. Et nous avons revisité les chansons phares qui étaient des hits et qui ont marqué la carrière de Nder, mais aussi les mélomanes. Il y a des titres comme «Yamal» qui parle d’humilité. Dans «Sey yi», je traite la question du mariage car nous avons constaté qu’il y a beaucoup de divorces au Sénégal. Dans la chanson «Positiver», j’invite au dépassement. Par contre, il y a le titre «Africa» car on a une richesse en Afrique qu’on doit exploiter. Nos enfants affrontent la mer alors que nous avons d’énormes potentialités. Et enfin le morceau «Marième» (la voix tremblote) un hommage à ma défunte épouse.
Justement, vous avez versé des larmes en écoutant le morceau dédié à votre défunte épouse, est-ce que c’était difficile d’enregistrer ce titre en studio ?
Effectivement, j’avais d’énormes difficultés pour interpréter le titre Marième. Je suis entré deux, voire trois fois en studio, pour pouvoir chanter ce morceau. Nous avons fait plus de 30 ans de vie de couple, une brave dame. Paix à son âme ! C’était très difficile, (il le répète) ses yeux baissés larmoyants, noyés dans ses lunettes correctrices.
Revenons sur le choix des jeunes artistes qui vous ont accompagnés. Est-ce votre choix ou celui du label ?
Le choix a été tellement facile et beau, et surtout naturel, avec leurs feelings. Chacun a chanté comme il le souhaite, ils l’ont fait avec générosité et avec le cœur. Ils sont de très bons chanteurs qui aiment et adulent Nder, il faut l’accepter.
Pourquoi pas un duo avec Youssou Ndour et pourquoi le choix des titres ?
C’est juste un choix. Dans la vie, il y a deux choses qui sont fondamentales en l’homme, c’est le choix et le comportement. Tout comme vous avez choisi votre métier de journaliste qu’on doit respecter. Ce n’est pas la première fois que je fais des duos de ce genre. Vous vous souvenez de l’hommage à feue Awa Mbaye (Ndlr : animatrice à Rfm décédée). J’ai eu à la chance d’en faire avec tous les chanteurs de ce pays, y compris mes grands frères, Ismaël Lo, Oumar Pene, Youssou Ndour, Ouza Diallo, Fallou Dieng, Mapenda Seck, Titi, Frères Guissé, Mada Ba, Viviane, Abdou Guitté Seck, Fatou Laobé, Fatou Gueweul, Ami Mbengue, etc., parce qu’il fallait partager. Pour ces 30 ans, j’ai choisi une jeune génération qui adore Mbaye Nder sans complexe. Les Sénégalais portent Nder dans leur cœur. Car il y avait des artistes qui rêvaient de chanter avec Nder. Pour Fallou Dieng, c’est pour symboliser le Lemzo Diamono, car on ne parle pas de notre album, on parle de l’album de Nder, ceux sont les 30 ans de Nder. C’était difficile de faire un choix sur les morceaux, il y a des personnes qui m’ont interpellé pour me dire pourquoi je n’ai pas mis tel ou tel autre titre. Mais on prie Dieu de fêter les 40 ans, comme ça on pourra satisfaire les uns et les uns.
Je vous assure que j’ai de très bonnes relations avec tous mes ainés. Nous nous vouons un respect mutuel. Pourtant on a dit beaucoup de mal entre Youssou Ndour et moi mais «dara meussoul niaw», sinon aujourd’hui je ne serai pas à Princes Arts. Cet album ne serait pas non plus possible. Un ami m’a dit : «Nder, tu es un bien commun.» J’ai ajouté : «A ne pas jeter.» (Fou rire). C’est pourquoi je demande à la jeune génération de faire très attention, de savoir distinguer la part des choses. Que les gens le veuillent ou pas, je suis un artiste, ce n’est pas pour me vanter, je chante bien, j’aime les belles choses. J’accorde également beaucoup d’importance à ma mise, à la tenue, quoi qu’il en coûte. Je peux avoir une chaussure, la garder pendant 2 ans parce que je n’ai pas encore trouvé une tenue adéquate. «Dama beug sama bop».
Vous êtes resté autant d’années pour sortir un nouveau produit. Qu’est-ce qui explique cela ?
C’est vrai qu’on est resté un petit peu longtemps sans faire quelque chose. C’est parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas dire pour le moment. Mais je vais faire certainement une émission pour partager, les raisons avec le Sénégal et les fans, ce que j’ai vécu entre-temps. Je vais aussi expliquer dans les détails. Je suis un artiste qui respecte beaucoup son public, les Sénégalais en général. Je ne veux pas sortir n’importe quoi. Pour cet album, il y a un titre qu’on a eu à mixer 24 fois. Parce que nous avons un public de connaisseurs, pas méchant, mais trop exigeant. C’est le lieu de remercier Ndiaga Ndour qui m’a compris. Je suis pour une musique de qualité, travailler, retravailler chaque morceau. Et aujourd’hui, le résultat est là, tous les Sénégalais ont adopté l’album, c’est une marque de considération.
Vous avez prévu aussi une tournée internationale pour promouvoir l’album. Est-une manière de reconquérir cette scène-là ?
C’est très important. On a eu la chance de sillonner le monde, de jouer dans de grands festivals. Imaginez une scène que doivent partager Youssou Ndour, Wally Seck, Alioune Mbaye Nder, entre autres. Les gens sont stressés. Ce qui fait qu’en Occident, ce budget est prévu chaque année. Des gens viennent de partout pour suivre ces festivals. Il y a tellement de scènes. Ce genre de rendez-vous doit se tenir au moins une fois dans l’année, ici. Il faut le faire. Cela n’a rien à voir avec les soirées. On ne peut pas parler du Sénégal sans se rappeler Léopold Sédar Senghor. C’est un pays de culture. Cela doit s’accompagner d’une volonté politique culturelle. J’insiste. Je demande solennellement aux autorités, surtout aux collectivités, d’accompagner les artistes. Les festivités doivent reprendre au Sénégal. Cela participe à apaiser les tensions. Il faut utiliser les chanteurs contre le phénomène de l’émigration irrégulière pour sensibiliser la jeunesse. Les artistes jouent un rôle important au sein de la société. On ne doit pas minimiser cet aspect.
NOUAKCHOTT AUX COULEURS DES FESTIVITES DU 38E ANNIVERSAIRE DU DANDE LEÑOL DE BAABA MAAL
Des festivités dédiées au 38e anniversaire de l’orchestre Dande Leñol (La voix du peuple), de Baaba Maal, se tiennent ce week-end à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie
Nouakchott, 11 nov (APS) – Des festivités dédiées au 38e anniversaire de l’orchestre Dande Leñol (La voix du peuple), de Baaba Maal, se tiennent ce week-end à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, a appris l’envoyé spécial de l’APS du manager du musicien, Oumar Wade.
Le chanteur sénégalais va donner des concerts, samedi et dimanche, dans deux lieux de spectacle de cette ville, selon M. Wade.
‘’Dans le cadre de la consolidation des relations historiques entre les peuples mauritaniens et sénégalais, l’orchestre Dande Leñol fête doublement son anniversaire, depuis trente-huit ans, au Sénégal et en Mauritanie’’, a-t-il rappelé.
Le groupe de musique souhaite, par la célébration de ses 38 ans à Nouakchott, contribuer à ‘’consolider les rapports de bon voisinage entre les deux États’’, la Mauritanie et le Sénégal, a expliqué Oumar Wade.
C’est la raison pour laquelle les festivités prévues dans la capitale mauritanienne sont placées ‘’sous le haut patronage des deux chefs d’État, Macky Sall et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani’’, a-t-il dit.
Pour le 38e anniversaire du Dande Leñol, Baaba Maal a donné un concert, le 7 octobre, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, à Dakar.
Les festivités dédiées aux 38 ans du groupe de l’artiste sénégalais ont pour thème : ‘’Unité dans la diversité culturelle africaine’’.
Baaba Maal et ses collaborateurs disent vouloir rendre hommage aux communautés de pêcheurs (les Soubalbés, les Lébous et les Niominkas), pour leur ‘’contribution inestimable’’ à la cohésion nationale.