SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 novembre 2024
Culture
LES TRAVAUX DU MÉMORIAL DE GORÉE VONT DÉMARRER AVANT LA FIN DU MANDAT DE MACKY SALL
Aliou Sow a réaffirmé, jeudi, à Dakar, la volonté de l’État d’ouvrir le chantier du mémorial de Gorée avant la fin du mandat du président de la République, Macky Sall.
Dakar, 23 nov (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a réaffirmé, jeudi, à Dakar, la volonté de l’État d’ouvrir le chantier du mémorial de Gorée avant la fin du mandat du président de la République, Macky Sall.
C’est ‘’un projet qui tient à cœur le chef de l’État’’, qui souhaite lancer les travaux de cette infrastructure avant de transmettre le pouvoir à son successeur en avril prochain, à la suite de l’élection présidentielle du 25 février, a assuré M. Sow.
Il a fait cette promesse aux députés, lors de l’examen du budget alloué par le gouvernement au ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour l’année 2024.
‘’Les services de l’État sont mis à contribution pour trouver les voies et moyens de démarrer au plus vite ce chantier’’, a répondu Aliou Sow lorsqu’il a été interrogé par les députés sur le mémorial de Gorée.
Le poète Amadou Lamine Sall est le commissaire général du mémorial de Gorée qui, initialement, devait être construit sur la corniche ouest de Dakar.
C’est un important projet culturel, dont on parle depuis plusieurs décennies.
Les autorisations d’engagement du ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour 2024 s’élèvent à 21 milliards 244 millions 470 mille 137 francs CFA.
Le gouvernement a prévu 20 milliards 748 millions 470 mille 137 pour les crédits de paiement de ce département pour l’année prochaine.
ECLATS DE SOI DANS «SOUVENIRS ET PERSPECTIVES» DE IBRAHIMA BRICE KOUE
Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «
Bés Bi le Jour |
Par El Hadji THIAM |
Publication 22/11/2023
Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «l’essai subjectif»
Vivre, penser et écrire constitue en effet pour lui le triptyque de l’entière réalisation personnelle, humaine et intellectuelle. Le lien entre sa vie et celle des autres étant le fil rouge qui parcourt avec régularité ce beau récit.
Ainsi les pages sur les péripéties de sa vie (qu’il aborde souvent sur le versant de la mélancolie, de l’angoisse parfois, ou sur son rapport avec sa famille biologique, ou de son passage bien utile au Village SOS) forment un tissu de «biographèmes» (pour reprendre le terme de Roland Barthes. Se dire et se connaître ne peuvent idéalement s’exonérer de la connaissance intime des amitiés discrètes : Samba Bokoum, Maman Cyrille Kampale, Wagane, Maman Brigitte, Aly, Souleymane, Serge, le frère jumeau...
L’exemple de Maman Cyrille est emblématique : cette femme nourricière des autres a, durant toute sa merveilleuse vie, marqué l’auteur du livre ; elle a immensément contribué à son éducation et à sa réussite. Une maman empathique. Son départ l’a tout de même hanté par ce qu’il suggérait d’affreux : sa vie morale et scolaire était du coup réduite soit à un pari risqué, soit à un bout de chair cérébrale. Ibrahima Brice Koué ne perd jamais son empathie, ses affects, son équilibre, ses vertus : «il est possible de faire des merveilles, de vivre, de faire vivre, de rendre heureux, même après qu’on a souffert» (avant-propos).
A la recherche de son «moi idéal», mais aussi de ses facettes et réalités, il reste conscient du fait que «nous devenons les créatures de notre milieu». La simplicité d’un décor stimule en effet sa santé psychique et l’envahit de plein fouet depuis sa tendre enfance jusqu’à l’âge adulte. Ce qui justifie naturellement son sens de l’honneur dans toutes les situations. Non sans s’interroger sur la contradiction au sein de sa propre famille biologique, il note avec justesse, comme par ironie, l’idée qu’il se fait de la vie en général : «le partage, cette richesse qui augmente et ne diminue jamais».
L’auteur rappelle, dans son livre, son passage symbolique aux Parcelles assainies, ainsi que son départ forcé pour la ville de Louga pour le compte des études ; en sa langue élégante et accessible, il nous plonge avec bonheur dans cette mosaïque de micro récits et de pensée réflexive qui dresse mieux que son autoportrait, parcourant ainsi, au travers de scènes parfois burlesques, son propre moi idéalisé. L’identité est-elle alors plus biologique que culturelle ? Nous pouvons affirmer les deux à la fois. Avec finesse et modestie, Brice confronte au livre son expérience familiale des deux rives, observant sa propose progression, rythmée à la fois de bonheur et de facéties.
L’auteur est pour ainsi dire un simulacre d’individu forgé dans la tourmente des contextes. En conséquence, les éléments qui composent cet essai subjectif sont évidemment irrésistibles : par leur force documentaire, leur réalisme, et par le don de conteur de l’auteur lui-même sur ses propres expériences personnelles. Voici qu’il tente de pactiser avec des émotions durement ressenties, en conscience que nous devons ensemble sourire malgré la souffrance «aux belles perspectives qui s’annoncent à l’horizon».
De même, entre déterminisme et liberté, il pourrait par ailleurs se poser la question : A quel point sommes-nous prisonniers de la souffrance ? «Cette grande intelligence a su s’adapter aux situations et persévérer», pour reprendre l’auteur de la préface de son livre, Son ami Samba Bokoum. Sa curiosité est insatiable. Répondant alors : «la passion pour la lecture et du journal télévisé lorsqu’il était au Village SOS».
A la recherche des mystères de sa personnalité, il sait (vivre, penser, regarder, cette fois-ci) dans la tourmente avec l’écriture comme catharsis. Par ailleurs, la vocation de conteur qu’on lui prête ne se satisfait pas de raconter des histoires, si elles ne sont pas accompagnées d’une pensée sur leur nécessité. En toute logique, ce livre est le lieu où il faut tout exposer, quitte à se méprendre sur la personne : «à travers les lignes qui suivent, j’expose ma vie, mon parcours, tout mon être…» C’est pourquoi il n’hésite pas à mêler fiction et réalité, voire textes poétiques et écriture autobiographique. Ibrahima Brice Koué a également reçu autant de prix de différents concours organisés au sein des écoles qui ont façonné sa vie en tant qu’apprenant. Il a découvert d’autres horizons avant de revenir au bercail, notamment le Maroc. (dernier chapitre du livre).
A travers ce beau chef-d’œuvre, il rend un hommage mérité à tous ses parents et amis qui l’ont porté jusque-là. Eclats de soi dans «Souvenirs et perspectives» de Ibrahima Brice Koué Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «l’essai subjectif».
PLAIDOYER POUR UNE INDUSTRIE DE LA MODE AU SÉNÉGAL
La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo a plaidé, mardi, pour l’avènement d’une véritable industrie de la mode au Sénégal estimant qu’en dépit de la »créativité » et »la qualité’’, les créateurs peinent à vendre et exporter leurs produits.
Dakar, 22 nov (APS) – La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo a plaidé, mardi, pour l’avènement d’une véritable industrie de la mode au Sénégal estimant qu’en dépit de la »créativité » et »la qualité’’, les créateurs peinent à vendre et exporter leurs produits.
L’industrie de la mode est vierge en Afrique et non pas seulement au Sénégal, a déploré Mme Sow, rappelant que le Sénégal comptait jadis des entreprises de textiles telles que Icotaf, Sotiba-Simpafric, la Sodéfitex (une agro-industrie cotonnière créée en 1974 et implantée dans les régions agro-écologiques du Sénégal oriental et en haute Casamance), entre autres.
‘’Nous devons nous mettre ensemble pour travailler dans ce domaine pour qu’on ait des industries culturelles créatives de la mode. Cela on ne l’a pas, pour dire qu’il y a beaucoup à faire’’, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse animée, mardi, à son showroom espace Valy Sakhir sur la corniche ouest de Dakar.
Elle a aussi défendu son secteur en invitant les pouvoir publics à soutenir la mode devant la directrice des arts Khoudia Diagne
‘’Chacun travaille dans son atelier, on ne vend pas assez, il est difficile de faire dix modèles par jour, on ne peut pas faire face à certaines commandes faute d’une industrie. Il y a beaucoup de créativité au Sénégal et ailleurs en Afrique, la qualité est là. Il faut qu’on ait cette industrie’’, a lancé Collé Sow Ardo.
Elle estime que ‘’la mode est oubliée’’ par les pouvoirs publics.
La styliste note ‘’un manque de respect’’ vis-à-vis de ce secteur de la mode qui n’a bénéficié que de 25 millions de francs CfA pour faire face à la Covid-19 au moment où d’autres secteurs de la culture ont reçu 1 milliard ou 500 millions de francs CFA.
‘’J’ai refusé de prendre cet argent. J’ai confectionné des masques que j’ai offerts. Il faut rectifier cela’’, a-t-elle dit en estimant que la mode est une niche de 40 métiers.
La styliste va commémorer les 40 ans de sa marque du 25 novembre au 3 décembre sous le signe de la transmission.
La directrice des arts Khoudia Diagne a promis que la nouvelle Lettre de politique sectorielle prendra en compte les industries culturelles et créatives.
Elle a conseillé aux stylistes d’écrire leurs projets et de les soumettre au ministère de la Culture et du Patrimoine Historique.
SALVE DE CRITIQUES SUR LE DOYEN DE LA FASEG
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion (FASEG). Ce qui a provoqué l'ire des étudiants et des professeurs qui ont du mal à comprendre qu'un espace pédagogique fermé pour des raisons sécuritaires, peut être transformé en un lieu de divertissement.
Un défilé de versions. Au sujet du défilé de mode organisé au sein de la Faculté des sciences économiques et de gestion, le Doyen et l’Assesseur ne parlent pas le même langage. Selon nos informations, l’Assesseur de la Faculté des sciences économiques et de gestion s'est retrouvé devant le fait accompli. Car, dans sa discussion avec le styliste Alioune Guèye, ce dernier lui a clairement dit qu’il avait déjà obtenu l’autorisation du Doyen. Le vendredi, peu avant l'après-midi, Alioune Guèye est venu au bureau de l’Assesseur pour l'informer de la tenue de son défilé de mode. Le styliste ajoutera, par la suite, qu'il a déjà obtenu l'autorisation du Doyen. Dans sa réponse, le Pr Abou Kane lui a fait comprendre que toutes les manifestations, en présentiel, sont censées être interdites sauf si le Doyen les autorise. Mais avec la fermeture de l'université, cela ne relève plus des attributs du Doyen.
Face au tollé, le doyen de la Faseg, Pr Chérif Sidy Kane s'est défendu à travers une note. Il explique que ce défilé de mode ne le dérange pas. Le défilé, dit-il, est une preuve que l’UCAD n’est pas fermée. Qui plus est, il ajoute que depuis deux semaines, la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire occupent les amphithéâtres de la Faseg pour les besoins de leur concours. C'est pourquoi le Doyen de la Faseg dit ne pas comprendre la réaction du Saes sur le défilé de mode. Car l'organisation syndicale est restée aphone sur le concours de la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire. Ainsi, le Pr Chérif Sidy Kane est convaincu, à la suite de ces échanges avec les syndicalistes, que ces derniers veulent profiter de la situation pour tirer sur la Faseg. Mais le SUDES et le SAES ne peuvent pas lui donner des instructions sur sa manière de gérer son espace, a-t-il dit. Les édifices publics, se défend le doyen, doivent être mis à la disposition de la société à chaque fois que cela est nécessaire. À ce titre, il ne trouve pas l'intérêt de refuser l’espace de la Faculté à un étudiant de la FASEG, entrepreneur dans le stylisme, d’organiser une manifestation de 2h de temps, un samedi soir. En outre, le Pr Chérif Sidy Kane a révélé que la demande de cette manifestation a été validée bien avant le mois de juin c'est-à-dire avant même la fermeture de l'Ucad. Selon le Doyen, l’activité devait se tenir à l’IFACE. Finalement, les organisateurs du défilé, Coumba Ndoffène et Alioune Guèye, les ont sollicité. C'est par la suite qu'il a donné son accord pour que la manifestation se tienne à la FASEG.
SAES/DAKAR DEMANDE QUE LES RESPONSABILITES SOIENT SITUEES
Dans un communiqué reçu à «L'As», la section campus Dakar du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur s'est offusquée de l'autorisation par le doyen de la Faseg de ce défilé de mode au sein de l'Université alors que les cours en présentiel sont suspendus pour des raisons de sécurité. Ainsi, le Saes campus de Dakar demande aux autorités de prendre la mesure de l'ampleur desdits actes qui, écrit-il, contrastent gravement avec le discours servi lors du Conseil Académique du 08 novembre 2023. « Il ressort de cet état de fait que l'argument sécuritaire brandi par les autorités est fallacieux. La coordination du SAES campus de Dakar condamne la transformation de l'espace académique dédié à la pédagogie en un lieu de divertissement au moment où plus 100 000 étudiants sont privés d'accès aux enseignements en présentiel», s'offusque le Saes qui, par conséquent, exige des autorités de prendre les dispositions nécessaires pour situer les responsabilités sur ce fait inédit et autoriser une reprise effective et immédiate des enseignements en présentiel.
QUID DU RECTORAT ?
Ce méli-mélo entre le Doyen et l’Assesseur de la Faseg révèle une chose. L'activité s'est tenue sans l'aval du Recteur. Toutefois à première vue, un simple défilé de mode organisé à l'Ucad ne devrait pas susciter un tollé. Juste qu'il s'est tenu dans un contexte où le Rectorat avait, lors d'un Conseil académique du 8 novembre dernier, décidé de reconduire la fermeture de l'espace universitaire pour des raisons liées à l'environnement sécuritaire. Face à la fermeture de l'Université, les étudiants comme les professeurs n'ont eu cesse de réclamer la reprise des enseignements en présentiel. C'est pourquoi les étudiants font état de leur colère sur les réseaux sociaux pour dénoncer une décision qui contraste avec l'esprit qui a conduit à la fermeture de l'Ucad.
UNE EXPOSITION D’ART POUR ÉVOQUER UNE AUTRE FACETTE DE CUBA
Une exposition d’art dont l’objectif est de montrer une autre facette de la culture cubaine a été inaugurée, lundi, à l’Institut Cervantes de Dakar, dans le cadre du 504e anniversaire de La Havane, en présence de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal.
Dakar, 21 nov (APS) – Une exposition d’art dont l’objectif est de montrer une autre facette de la culture cubaine a été inaugurée, lundi, à l’Institut Cervantes de Dakar, dans le cadre du 504e anniversaire de La Havane, en présence de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton.
‘’L’objectif de cette exposition est de montrer la culture cubaine dans une autre facette’’, a souligné la diplomate en précisant que les Sénégalais connaissent plus la danse et la musique cubaine.
Cette exposition est une manière, dit-elle, de montrer que les beaux-arts font aussi partie de la culture cubaine..
Les relations culturelles entre le Sénégal et Cuba sont ‘’très anciennes’’ et ‘’très sincères’’, a fait valoir Mme Hilton.
L’ambassadeur de Cuba au Sénégal a ainsi magnifié la visite à Cuba du ministre sénégalais de la Culture et du Patrimoine Historique, Aliou Sow, à l’occasion de la Foire internationale du Livre de La Havane tenue au mois de février dernier.
‘’D’ailleurs au mois d’août dernier, nous avons célébré le 49e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Cuba et le Sénégal’’, a-t-elle rappelé.
»Nous avons l’intention de célébrer les arts cubains dans d’autres localités du Sénégal telles que Gorée et Saint-Louis », a annoncé la diplomate.
LA 13E ÉDITION DU FESTIVAL MÉTISSONS PROGRAMME POUR LES 24 ET 25 PROCHAIN
La ville de Saint-Louis (nord) va accueillir les 24 et 25 novembre la treizième édition du festival Métissons, un évènement culturel qui va rassembler des artistes locaux et du monde, a appris l’APS des organisateurs.
Saint-Louis, 20 nov (APS) – La ville de Saint-Louis (nord) va accueillir les 24 et 25 novembre la treizième édition du festival Métissons, un évènement culturel qui va rassembler des artistes locaux et du monde, a appris l’APS des organisateurs.
‘’La 13e édition du festival aura lieu à Saint-Louis les 24 et 25 novembre 2023. Métissons va maintenir la formule essayée avec succès comme toutes les années’’, lit-on dans un dossier de presse transmis à l’APS.
‘’Le festival Métissons de Saint-Louis est un évènement qui célèbre la richesse de la diversité musicale. Chaque année, le festival rassemble des artistes locaux et du monde entier pour offrir une expérience musicale fusionnant les genres et les cultures’’, ajoute le même document précisant que l’Institut français va être le principal lieu du festival avec des concerts prévus le vendredi et le samedi.
Il est prévu dans le cadre de ce festival un carnaval avec la participation d’artistes musiciens mais également un »Takussanu Ndar » en calèche pour montrer la culture saint-louisienne.
Créé en 2010, le festival Métissons de Saint-Louis s’est ancré dans l’agenda culturel de la capitale du nord.
L’AUTEUR ALY SILEYMANE LY VEUT DONNER AUX JEUNES L’ENVIE DE RÉUSSIR
Aly Sileymane Ly, co-auteur, avec Ndiassé Samb, journaliste sportif à Radio France international (RFI), du livre « Diambars une école de la vie », récemment publié aux éditions « Saaraba », entend offrir sa »trajectoire emblématique » aux jeunes
Dakar, 20 nov (APS) – Aly Sileymane Ly, co-auteur, avec Ndiassé Samb, journaliste sportif à Radio France international (RFI), du livre « Diambars une école de la vie », récemment publié aux éditions « Saaraba », entend offrir sa »trajectoire emblématique » aux jeunes afin de leur donner envie de réussir dans la vie.
‘’Pourquoi j’ai écrit ce livre ? Pour partager mon parcours et donner à tout le monde cette envie de vouloir réussir’’, a-t-il dit lors de la cérémonie de dédicace de son ouvrage de l’ouvrage dans le cadre du premier Salon ‘’Dakar-livres’’ dédié à la jeunesse et aux enfants (15 au 18 novembre).
L’ouvrage de 125 pages préfacé par Patrick Vieira, ancien capitaine de l’équipe de France de football membre fondateur de l’Institut Diambars, décrit le parcours inspirant d’Aly Sileymane Ly fait « de résilience, de travail et de force mental insoupçonné ».
Ancien talibé (élève à l’école coranique), il est devenu aujourd’hui ingénieur-informaticien à Arras au nord de la France, après avoir manqué de devenir un footballeur professionnel de l’institut Diambars.
« J’ai voulu raconter mon parcours, le plus simplement possible, pour montrer à de jeunes frères talibés ou non, que rien n’est impossible si on a le courage, l’envie, l’abnégation, la détermination et la foi qui m’ont accompagné durant tout mon parcours », a estimé Aly Sileymane Ly.
Il s’est aujourd’hui engagé dans le combat pour l’amélioration des conditions de vie des talibés dans l’association ‘’L’arbre de l’espoir’’ basée en France et porte le projet ‘’Daara’s school’’ dont la vocation est de montrer que l’éducation religieuse n’est pas incompatible avec l’éducation moderne.
Il s’agit, a-t-il expliqué, de transformer les daaras en espace d’éducation où les enfants pourront s’épanouir et vivre décemment dans un espace sain, où ils vont bénéficier de soins médicaux, manger varié, équilibré et à suffisant et suivre une formation complète qui leur permettrait de préparer leur avenir.
Le natif de Thialma, un village du département de Podor, dans le nord du Sénégal, qui a fréquenté à l’âge de 8 ans, une école coranique des Parcelles assainies de Dakar, estime que « faire du football uniquement ne suffit pas ».
L’auteur qui a eu le Bac avec mention estime puiser son énergie des conditions difficiles de sa vie de talibé où il fallait se réveiller à 6 heures pour apprendre le Coran et ensuite aller mendier dans les rues des Parcelles assainies pour pouvoir manger.
Ndiassé Samb souligne que la co-signature avec Aly Sileymane Ly s’explique par le fait que c’est un travail à deux, et chacun a rempli sa part.
‘’L’idée était qu’il raconte sa vie et que moi je mets en situation tout cela pour en faire un livre qui puisse se lire facilement’’, renseigne le journaliste qui a déjà publié il y a plus de dix ans, « El Hadji Diouf footballeur et rebelle ».
Le »destin unique »et l’histoire ‘’fabuleuse, incroyable et singulière’’ de Aly, explique, selon lui, l’intérêt accordé à ce récit à côté d’autres rencontrées dans son parcours de reporter.
«L’ADHESION DES JEUNES AUX GROUPES TERRORISTES EST PLUS ECONOMIQUE QUE RELIGIEUSE»
Le journaliste Mouhamadou Mouth Bane se signale avec un troisième ouvrage. Apres Le crime organisé dans le Sahel et Les Sénégalais de Boko Haram, il a présenté Lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel : la nouvelle stratégie du Sénégal.
«Lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel : la nouvelle stratégie du Sénégal» est le nouvel ouvrage du journaliste Mouhamadou Mouth Bane. L’auteur, avec une recherche fouillée, retrace les faits sur lesquels il s’est basé pour inviter à redoubler de vigilance pour que le Sénégal ne soit contaminé par la situation vécue dans le Sahel.
Le journaliste Mouhamadou Mouth Bane se signale avec un troisième ouvrage. Apres Le crime organisé dans le Sahel et Les Sénégalais de Boko Haram, il a présenté Lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel : la nouvelle stratégie du Sénégal. Un 3e ouvrage qui s’inscrit dans la même perspective que les précédents. «La question du terrorisme et de la criminalité au Sahel est un problème complexe et qui ne se pose pas de la même façon dans cet espace sahélien où chaque pays a ses réalités propres, que ce soit sur le plan économique, politique, sécuritaire, militaire et sociologique. Sans compter que sur cette même problématique, surgissent de nombreuses questions : l’utilisation du numérique dans la propagande djihadiste, sujet de mon premier livre, et quand on a vu des Sénégalais dans les rangs de Boko Haram, je me suis intéressé à eux, ce fut le thème de mon deuxième ouvrage», annonce Mouhamadou Mouth Bane lors d’une cérémonie de dédicace il y a quelques jours. Il soutient ainsi que le Sénégal a pris, dès le départ, la question très au sérieux en impliquant toutes les composantes utiles «pour assurer à nos concitoyens et autres personnes vivant sur notre territoire, quiétude, sécurité et paix». Sans langue de bois, M. Bane tire la sonnette d’alarme. «Disons-le très clairement, le terrorisme frappe à nos portes», prévient-il. Même si le législateur sénégalais ne dégage pas le profil du terroriste et parle plutôt de «l’acte terroriste» et des délits connexes, l’auteur donne sa propre définition du terrorisme : «c’est une idéologie galvanisée par un discours qui se traduit par un comportement qui aboutit à des actes violents», tient-il à souligner. Il poursuit : «Dorénavant, il faut détacher le terrorisme de l’islam, car des non-musulmans sont souvent jugés pour terrorisme. Par ailleurs, notre proximité avec le Mali, contaminé par l’Algérie et plongé dans une crise politique née des offensives terroristes sous le régime de Amadou Toumani Touré, fait du Sénégal, un pays exposé à l’expansion terroriste au sudest, sans négliger sa partie nord, vers la Mauritanie. Des déplacements de populations entre le Sénégal et le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, le Sénégal, le Niger et le Nigeria, le Sénégal, le Niger et la Libye, exposent notre pays aux infiltrations d’individus ou de groupes suspects», indique l’auteur. Seulement, prévientil, ces «terroristes» sont «des compatriotes sénégalais qui adhérent à l’idéologie extrémiste, dans une posture inoffensive, mais dynamique», affirme-t-il. «D’ailleurs, récemment, à Wouro Himatou, dans le département de Kidira, trois hommes ont été arrêtés par les éléments du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi).» Le Sahel connait une propagation de la menace terroriste qui a touché aujourd’hui le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Cameroun, la Libye et le Mali.
Les régions pauvres, cibles privilégiées
Les groupes terroristes ne s’installent que dans les régions où les populations sont pauvres. Dans ces localités démunies, la frustration et la colère des jeunes inspirent le discours des leaders radicaux et de certains acteurs politiques, souligne Mamadou Mouth Bane en estimant qu’il urge de déconstruire les discours religieux et politiques violents. Le Sénégal compte des milliers de jeunes sans emploi et sans formation, rappelle l’auteur qui indique que «dans le Sahel, l’adhésion des jeunes aux groupes terroristes est plus économique que religieuse». «Un jeune qui gagne bien sa vie en Afrique, ne rejoindra jamais les groupes terroristes. Des enquêtes effectuées au Niger, au Nigeria, au Tchad ont démontré que tous les jeunes terroristes repentis sont issus de familles démunies. La majeure partie de ces jeunes n’ont aucune activité durable productrice de revenus. Une enquête réalisée par les autorités nigériennes sur les jeunes repentis de Boko Haram a révélé que 9, 50% des jeunes étaient couturiers, 2, 5% coiffeurs, 8% chauffeurs taxi-moto, 12, 25% maraîchers, 15% pêcheurs, 13% dans le petit commerce, 15% chômeurs, 5% dans la boucherie, 8% boutiquiers, 2, 5% chauffeurs, 5, 5% éleveurs de bétail, 3, 75% autres», renseigne-t-il. «La meilleure manière de détacher les jeunes des cercles extrémistes, c’est de leur offrir de meilleures conditions de vie», recommande-t-il tout en précisant que le Sud-est du Sénégal est menacé.
Des efforts de l’Etat
Face à cette menace, l’Etat du Sénégal a engagé des réformes juridiques et sécuritaires. «Par l’anticipation, les Fds ont réussi à déjouer tous les plans des groupes terroristes, intramuros et au niveau des frontières. En matière de lutte contre le terrorisme, le Sénégal a réussi des prouesses importantes. L’acquisition d’équipements militaires de dernière génération et en quantité, les recrutements massifs, la formation continue, le maillage sécuritaire territorial, la coopération interétatique par les échanges de renseignements avec des pays partenaires ont permis aux Fds d’endiguer la menace», souligne-t-il. Toutefois, estime le journaliste, il faut également encourager l’alerte précoce en créant un lien entre la police, la gendarmerie et le citoyen. «Les confréries, dans leur mission d’éducation, d’éveil des consciences, de sensibilisation, ont un rôle central à jouer dans la prévention et l’anticipation», prône-t-il. Il souligne que «les médias, la Société civile, les chefs de villages situés au niveau des frontières, les transporteurs et les conducteurs de motos Jakarta dans les zones frontalières, les orpailleurs dans le département de Kidira, de Saraya, les «Badienu gox», les imams, les associations des jeunes et les femmes, les prêcheurs et animateurs religieux, etc, doivent également être impliqués dans la stratégie de lutte contre cette menace. Au plan idéologique, des formations politiques comme les Frères musulmans en Egypte, le Tawassul en Mauritanie, Ennahda en Tunisie, le Hezbollah au Liban, les Frères musulmans au Soudan fondé par le défunt tuteur de Oussama Ben Laden, Hassan Al Turabi, ont réussi à influencer plusieurs jeunes Sénégalais. L’existence des tarikha au Sénégal heurte leur doctrine religieuse. Or, le Sénégal sans ces tarikha est comme le drapeau national sans son étoile verte au milieu», fait-il savoir.
LE CARNAVAL DE DAKAR 2023 SOUS LE SIGNE DE LA VALORISATION DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE
La 4ème édition du Carnaval de Dakar, prévue du 24 au 26 novembre prochains, dans la commune de Yoff, à Dakar, va s’articuler autour de la diversité culturelle des terroirs sénégalais, ont annoncé les organisateurs, vendredi.
Dakar, 17 nov (APS) – La 4ème édition du Carnaval de Dakar, prévue du 24 au 26 novembre prochains, dans la commune de Yoff, à Dakar, va s’articuler autour de la diversité culturelle des terroirs sénégalais, ont annoncé les organisateurs, vendredi.
« C’est un retour aux sources qui est fait à partir de ce carnaval, c’est un honneur pour nous de pouvoir revivifier tout ce patrimoine culturel légué par les anciens’’, s’est réjoui le maire de Yoff, Issa Laye Samb.
Selon lui, il est important et nécessaire de protéger le patrimoine touristique national.
‘’Nous prions qu’à l’instar du carnaval de Rio, ce carnaval de Dakar puisse prospérer et être un des évènements culturels majeurs de l’Afrique noire’’, a-t-il affirmé.
Il déclare que sa commune ‘’tend la main’’ à l’ensemble des acteurs culturels de Yoff, afin qu’ils puissent saisir cette opportunité.
Issa Laye Samb a également plaidé pour que le partenariat avec les organisateurs du carnaval puisse perdurer.
‘’Je souhaiterais avoir des activités culturelles propres à Yoff’’, a-t-il ajouté. L’idée est que, ‘’lors des périodes de festivités comme les fêtes de fin d’année, Yoff puisse avoir un agenda culturel autonome’’, a-t-il précisé.
‘’A chaque édition ses défis, à travers l’incarnation de la diversité ethnique et culturelle et, cette année, le défi c’est d’inaugurer notre démarche de partenariat des terroirs’’, a estimé Fatou Kassé Sarr, directrice du « Label com » et organisatrice du carnaval de Dakar.
‘’Pour la première fois, on a ce partenariat avec une commune locale pour travailler autour de la culture du terroir, pour parfaire cet ancrage local à travers le carnaval, car Yoff est une commune extrêmement riche culturellement’’, a-t-elle souligné.
Elle a rappelé que la ville avait réussi une participation « extraordinaire’’ et « massive’’ au Carnaval de Dakar 2022 avec une volonté de l’accueillir.
LE RECIT DE QUATRE FEMMES PARTAGE SANS TABOU
L’écrivaine et scénariste Amina Seck, Kalista Sy productrice scénariste, Nathalie Vairac, comédienne, directrice artistique et la productrice turque, Zeynep Özbatur Atakan, animaient une table ronde intitulée «Créer au féminin au cinéma»
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 17/11/2023
Dans le cadre de la célébration du centenaire de la République de Turquie, le Centre culturel turc Yunus Emre de Dakar a organisé une table ronde intitulée «Créer au féminin au cinéma». Elle a été animée par quatre femmes qui ont mis le curseur sur les opportunités offertes dans l’industrie cinématographique.
Elles sont quatre femmes aux profils différents certes, mais elles ont la même passion, l’amour du métier, dans leurs domaines respectifs. Il s’agit de l’écrivaine et scénariste Amina Seck, Kalista Sy productrice scénariste, Nathalie Vairac, comédienne, directrice artistique et la productrice turque, Zeynep Özbatur Atakan. Elles animaient une table ronde à l’espace culturel turc Yunus Emre, dans le cadre des activités du centenaire de la République Turquie. La rencontre, modérée par la journaliste Oumy Ndour, a duré plus d’une heure. Ces dames se sont relayées au pupitre pour animer le thème «Créer au féminin au cinéma». Et sans gants, ni tabou, elles ont partagé des expériences, des témoignages, les uns plus émouvants que les autres, des récits de vie et leur vision sur la problématique par rapport au travail des femmes, surtout dans le cinéma. Elles ont fustigé la discrimination, l’injustice, les pesanteurs sociales, mais ont mis également en lumière les opportunités qui leur sont offertes dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle.
Nathalie Vairac : «Il n’y a rien qui puisse m’arrêter»
Avec une voix douce, empreinte d’émotion, la comédienne Nathalie Vairac constate que le cinéma est un moyen de résistance et d’émancipation, et les femmes s’y font de plus en plus de place. «Ce n’est pas un chemin facile parce que, dans mon cas, il s’agit d’être femme et d’être une femme noire. Ce besoin-là était tellement plus fort que tout dans ma vie», a-t-elle souligné. Elle qui vient d’obtenir son premier rôle grâce la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré, pour son long métrage «Sira» dont l’avant-première a été projeté à Dakar et relate la résilience et la résistance de la femme. «Il n’y a rien qui puisse m’arrêter. Il n’y a personne sur cette terre qui vit déjà et qui a un pouvoir de me donner l’autorisation d’exister ou pas. Donc, aujourd’hui, en tant que comédienne, je considère que c’est un acte politique d’exister, c’est un acte de soulèvement, avoir la chance de dire des mots», peste cette métisse de père guadeloupéen et de mère indienne, qui adore le Sénégal où elle «s’épanouie» depuis une décennie. Cependant, Nathalie estime que la faible présence des femmes s’explique aussi par le manque de formation de celles-ci aux métiers du cinéma. «Le cinéma pour moi est un métier que l’on apprend. Et le métier d’acteur, c’est un travail», insiste l’artiste qui a bouclé plus 30 ans de carrière dans le théâtre.
«Ne pas surestimer les acquis que nous avons»
Pour sa part, la réalisatrice de la série «Maîtresse d’un homme marié» Kalista Sy souligne qu’au Sénégal, il y a des acquis, même si le chantier reste immense. «Il ne faut pas surestimer les acquis que nous avons. Nous, on n’assume de porter à l’écran des femmes qui ne sont pas forcément dans des stéréotypes. On est vraiment à l’ère où la femme se raconte par rapport à ses problématiques et à la réalité sociale», explique-t-elle avec fierté et aisance. Poursuivant sa communication, l’auteure de «Yaye 3.0» est convaincue que de la douleur naissent les plus belles créations, les différences aussi. «Je pense que ma différence, c’est ce qui m’a construite et a construit ma trajectoire. Je ne suis pas victime, je ne suis pas conventionnelle. Je m’assume et j’assume la personne que je suis», fulmine l’ex journaliste de la 2sTv qui s’est reconvertie en scénariste. Elle précise, cependant, qu’on ne peut pas écrire aujourd’hui le cinéma sans inclure les femmes. Pour elle, il est impératif qu’au aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent s’asseoir à la même table. «Le regard masculin sur le corps féminin n’est pas le même que le regard féminin sur le corps masculin ou sur un corps féminin», fait-elle remarquer. Amina Seck, elle, a déclaré : «Plus jamais la dévalorisation des femmes. Pour moi, on ne peut pas se battre dans la vraie vie pour que les femmes puissent retrouver leur dignité et les combattre aussi dans la fiction. On ne se lamente pas pour raconter nos histoires. C’est ce qu’on vit qu’on raconte.» Venue présider la rencontre totalement féminine, l’ambassadrice de la République de Turquie à Dakar, Hatice Nur Sağman, a proposé plusieurs idées concrètes qui pourraient servir de leviers à une meilleure représentation des femmes dans le septième art.