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24 novembre 2024
Culture
L’ÉCRIVAIN ET HOMME POLITIQUE HENRI LOPES EST DÉCÉDÉ
Considéré comme un des écrivains ayant fait du Congo "le quartier latin de l'Afrique centrale", l'ancien Premier ministre congolais Henri Lopes a été emporté par la maladie le jeudi 2 novembre à l'hôpital Foch à Suresnes (près de Paris) à l'âge de 86 ans.
AFP - Considéré comme un des écrivains ayant fait du Congo "le quartier latin de l'Afrique centrale", l'ancien Premier ministre congolais Henri Lopes a été emporté par la maladie le jeudi 2 novembre à l'hôpital Foch à Suresnes (près de Paris) à l'âge de 86 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.
Homme à la plume libre ayant écrit l'histoire contemporaine de l'Afrique, il a signé de nombreux ouvrages, notamment des romans: "Le Pleurer-rire", "Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois", "Sans tam-tam", "Il est déjà demain"...
Henri Lopes est né en 1937 à Kinshasa (Léopoldville à l'époque, dans l'ancien Congo belge, actuelle République démocratique du Congo), d'un père portugais et d'une mère originaire des Plateaux, au centre du Congo-Brazzaville.
Après ses études à Brazzaville, Bangui, Nantes (ouest de la France) et Paris, il a enseigné l'histoire à l'Ecole normale supérieure d'Afrique centrale à Brazzaville, actuelle université Marien Ngouabi.
Entré ensuite en politique, il a été Premier ministre du président Marien Ngouabi, sous le régime marxiste-léniniste, entre 1973 et 1975.
Dans les années 1980 et 1990, il a travaillé à l'Unesco comme directeur adjoint pour l'Afrique, avant d'être nommé ambassadeur du Congo en France en 1998, poste qu'il a occupé pendant 17 ans.
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LA POLLUTION PLASTIQUE AU BOUT DE L'OBJECTIF
Georges Yaméogo fait partie des artistes africains qui ont contribué à donner du contenu au concept de "Musée abandonné" de l'artiste argentin Diego Bianchi, à l'occasion de la nouvelle édition de BIENAL SUR
Webmaster de formation et photographe par passion, Georges Yaméogo fait partie des artistes africains qui ont contribué à donner du contenu au concept de "Musée abandonné" de l'artiste argentin Diego Bianchi, à l'occasion de la nouvelle édition de BIENAL SUR, le Festival international d'art contemporain du Sud qui est encore en cours au Sénégal.
L'un des trois projets artistiques de cette BIENAL, "Musée abandonné" est encore en exposition au Centre culturel espagnol, l'Institut Cervantes de Dakar, autour de la pollution marine dû au plastique.
En marge de la cérémonie du vernissage de cette exposition AfricaGlobe Tv a interviewé Georges Yaméogo pour donner ses impressions sur cette expérience, raconter ses débuts dans la photo, etc.
Voir son entretien
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DANS LE CREUX DE LA VAGUE PLASTIQUE
D'origine malienne et de culture dogon, Gadiaba Kodio est un artiste multi tâcheS qui trace sa voie. Il compte parmi les jeunes créateurs qui ont participé au projet « Musée abandonné » de l'artiste argentin Diego Bianchi autour de la pollution marine.
D'origine malienne et de culture dogon, Gadiaba Kodio est un artiste multi tâcheS qui trace sa voie.
Il compte parmi les jeunes créateurs qui ont participé au projet « Musée abandonné » de l'artiste argentin Diego Bianchi autour de la pollution marine, dans la cadre de la Bienal international de l'art contemporain du Sud (Bienal Sur).
Le vernissage de cette exposition a eu lieu le 30 septembre au Centre culturel espagnol de Dakar en présence des plusieurs ambassadrices et de responsables culturels.
Gadiaba explique ses débuts dans l'art, son travail de sensibilisation sur la pollution marine et donne quelques informations sur sa culture dogon.
Voir l'entretien.
LA 2EME EDITION DU FESTIVAL DAKAR EN JEUX, LANCEE DANS L’AMBIANCE DES FESTIVITES CULTURELLES ET DES COMPETITIONS SPORTIVES
Les jeunes étaient venus nombreux pour la cérémonie d’ouverture du Festival Dakar en Jeux. Un évènement organisé autour des valeurs de sport et de la culture et qui se déroule depuis mardi et jusqu’à demain entre Dakar, Diamnadio et Saly.
Sous la présence effective des maires des communes de Dakar, de Ouakam, de Diamanidio et de Saly, du président du Comité d’organisation des JOJ Dakar 2026, Ibrahima Wade, des représentants du Comité international olympique (CIO), des partenaires nationaux et internationaux, le maire de Dakar a procédé, mardi dernier, au lancement officiel de la deuxième édition des festivités du festival Dakar en jeux au monument de la renaissance Africaine prévues du 31 octobre au 04 novembre 2023. Le Sénégal va abriter la quatrième édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2026.
Les jeunes étaient venus nombreux pour la cérémonie d’ouverture du Festival Dakar en Jeux. Un évènement organisé autour des valeurs de sport et de la culture et qui se déroule depuis mardi et jusqu’à demain entre Dakar, Diamnadio et Saly. Pour Abdou Aziz Guèye, le maire de la commune de Ouakam, l’accueil des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en terre africaine par le Sénégal, premier en son genre, démontre la vivacité de notre jeunesse et le rôle primordial que la jeunesse doit jouer dans le rayonnement de la culture, du sport et aussi la promotion de la paix. « Tout en s’épanouissant, la jeunesse africaine montre à la face du monde les facettes de la culture à travers le sport. Il faut que la jeunesse africaine et sénégalaise, en particulier, se fasse le porte étendard de la civilisation africaine », a déclaré l’hôte de la cérémonie d’ouverture du Festival Dakar en Jeux. En rappelant que la culture est au début et à la fin de tout développement, il a soutenu que le sport peut être un levier de développement économique, social et culturel.
Prenant la parole, le parrain du Festival Dakar en Jeux, Paul Tergate, médaillé olympique du Kenya et membre du CIO, a exprimé sa gratitude et son appréciation de l’honneur qui lui est faite pour être le parrain du festival Dakar en Jeux. « Je suis trop content d’être à Dakar. Je remercie la République du Sénégal pour accueillir pour la première fois les JOJ en terre africaine. J’en suis fier et nous ferons tout pour que les JOJ puissent se dérouler normalement. C’est tellement excitant pour un athlète ou un sportif de haut niveau de voir les JOJ se dérouler en terre africaine », a déclaré le parrain.
S’exprimant au nom du Président du Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, le président du Comité d’Organisation Ibrahima Wade a remercié le maire de la ville de Dakar pour sa présence de célébrer la jeunesse et le sport. « Je voudrai vous dire notre fierté de vivre ces moments historiques et de vivre avec vous ces moments à venir qui sont les JOJ Dakar 2026. C’est historique et c’est inédit parce que ça se passera pour la première fois en Afrique et au Sénégal. C’est exactement trois ans qui nous séparent des JOJ Dakar 2026, honneur pour la ville de Dakar, honneur pour le Sénégal et honneur pour l’Afrique. C’est l’occasion de nous plonger dans l’ambiance aussi bien que les festivités culturelles que des compétitions sportives. C’est un moment de communion privilégiée entre les familles de sport et la culture. A partir du 31 octobre jusqu’au 04 novembre, il s’agit de diffuser des disciplines olympiques à travers des initiations et compétitions sportives, des concerts et manifestations culturelles», s’est réjoui Ibrahima Wade.
Dakar sera le centre d’attraction mondiale de sport et de la jeunesse
Le maire de la ville de Dakar a dit son engagement à soutenir et d’accompagner ce merveilleux projet. « J’adresse mes vifs remerciements et mes félicitations au président Mamadou Diagna Ndiaye qui est l’absent le plus présent. C’est grâce à votre dynamisme et votre clairvoyance que Dakar va abriter les premiers jeux olympiques en terre africaine. Ce moment historique est la brillante contribution de mes prédécesseurs, Khalifa Ababacar Sall et Soham El Wardini. Cet évènement démontre l’engagement du comité d’organisation des JOJ, du Comité International Olympique ainsi que les différentes partenaires à concevoir ces olympiades comme un moments de forte communion citoyenne » s’est félicité Barthemy Dias. Qui soutient que les JOJ Dakar 2026 vont aussi nous permettre de changer le visage de la capitale pour faire émerger des compétences peu développées au Sénégal et essentielles à l’épanouissement de la jeunesse. Selon M. Dias, Dakar en jeux constitue un évènement, un enjeu qui doit nous permettre de nous entrainer aux jeux, qui doit nous permettre de nous donner le meilleur de nous-même et de nous convaincre que nous sommes à la hauteur de l’immense honneur qui nous est fait d’accueillir les premiers jeux olympiques en terre africaine.
UN LONG METRAGE ENTRE RESILIENCE ET RESISTANCE DE LA FEMME
Pour l’avant-première de son 5e long métrage, «Sira», la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré a choisi Dakar.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 30/10/2023
Pour l’avant-première de son 5e long métrage, «Sira», la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré a choisi Dakar. La grande salle du Ciné Pathé a d’ailleurs refusé du monde jeudi dernier, en présence de l’ambassadeur du Burkina-Faso au Sénégal, Jacob Ouédraogo, et de celui du Mali au Sénégal. Un film actuel vu le contexte de terrorisme qui hante le Sahel. La réalisatrice qui a pointé sa caméra en mettant en exergue la parole de la femme, sa résistance et sa résilience, a été bien appréciée par les férus du 7e art.
«Sira» est le 5e long métrage de la réalisatrice burkinabè Appolline Traoré. Ce film relate l’histoire d’une «jeune fille peule, violée et abandonnée dans le désert» par un chef terroriste. Elle décide alors de tout donner pour se venger en déjouant les plans macabres des terroristes. Le film a été projeté en avant-première au cinéma Pathé de Dakar, ce samedi. Le public venu en masse a été plongé dans ce drame pendant plus d’une heure, écrit et réalisé par Apolline Traoré, avec des acteurs principaux tels que Nafissatou Cissé, Mike Danon, Lazare Minoungou, Nathalie Vairac et Ruth Werner. L’assistance a vécu le film intensément. On entendait ainsi des chuchotements dans la salle : «Non ils sont cruels !», «Oh le Sahel !»… Certains même, dans le feu de l’action, poussaient un cris : «Wouy, il va le tuer, méchant terroriste». Des réactions qui pouvaient se comprendre, puisque «Sira», l’actrice principale, est une jeune fille peule et sa tribu traversent le désert pour se rendre dans un village où son fiancé, Jean-Sidi l’attend pour l’épouser. Soudain, tous les hommes sont violemment massacrés par une bande qui surgit de nulle part. Violée et laissée pour morte dans le désert, «Sira» se retrouve seule face à son instinct de survie. Elle trouve refuge dans une grotte. Elle découvre dans ce désert que le camp des terroristes est dirigé par Moustapha, le meilleur ami de son père, et Yéré, son violeur. Entre amertume, désolation et désir de vengeance, «Sira», qui va devoir assumer qu’elle est enceinte de son agresseur, décide de tout faire pour déjouer les plans macabres des terroristes. Tandis que sans qu’elle ne le sache, son fiancé est parti à sa recherche… Ce film d’Apolline Traoré, entre résilience et résistance, a remporté l’Etalon d’argent de Yennenga lors du dernier Fespaco au Burkina-Faso. L’Etat du Sénégal a participé à cette coproduction à travers le Fopica.
RÉACTIONS… RÉACTIONS… RÉACTIONS
Nataly Vairac, actrice : «C’est un film qui m’a demandé beaucoup de travail»
«Je me sens sénégalaise, je suis touchée que le film soit présenté à Dakar. J’étais touchée pendant les réactions parce que je voyais la différence entre un public comme le Burkina, comme Adjina qui a été touché par les attaques. Et nous, par la grâce de Dieu, nous sommes encore préservés, donc tout était émouvant, ma famille était dans la salle. C’est un film qui m’a demandé beaucoup de travail, car je ne suis pas peule, je suis originaire de la Guadeloupe. Mais en tant que comédienne noire, femme, on doit se battre, investir nos rôles pour sauver notre humanité».
Pr Magueye Kasse, critique «Ce qui m’a frappé surtout, c’est l’originalité de sa thématique»
«J’ai vu le film pour la 2e fois puisque j’étais à l’édition du Fespaco quand le film a eu l’Etalon d’argent. Mais ce qui m’a frappé surtout, c’est l’originalité de sa thématique. Elle aborde beaucoup de questions de société, de transition dans nos espaces régionaux. Elle constitue pour moi une très bonne relève pour le cinéma africain. Puisqu’on a l’habitude de voir des réalisateurs et très peu de réalisatrices. On a l’habitude de voir des thématiques qui ne nous incitent pas à la réflexion. Dans ce film ‘’Sira’’, il y’a énormément de choses comme la lutte contre l’incroyance, contre toutes les menaces qui pèsent dans la sousrégion ouest africaine. Ensuite, la volonté d’émancipation de la femme, sa prise de parole de la femme. Donc, je salue son courage d’aborder des thèmes qui n’étaient pas évidentes, surtout dans le contexte d’aujourd’hui où il y a le terrorisme, le djihadisme, l’utilisation de la religion pour pervertir les mentalités. Nous avons beaucoup d’espoir en Appolline. Notre cinéma ne peut pas être un cinéma pleurnichard, un cinéma comme on le fait à Hollywood ou ailleurs. Nous devons affirmer notre identité africaine dans un media qui s’appelle le cinéma».
Critique Ces impairs qui troublent la qualité du film
Cependant, aucune œuvre humaine n’étant parfaite, hormis le décor naturel du film tourné dans le désert de la Mauritanie, le thème très intéressant, il y a des hauts et des bas. Il y a un problème de raccord, des détails qui ne passent pas. Par exemple au niveau du costume qui n’est pas bien travaillé. L’autre aspect, c’est un problème d’harmonie, l’idée des tentes étaient trop clean, on ne sentait pas ce côté misérable des terroristes, etc. Aussi, par la manière de faire de Sira, on sent qu’elle n’est pas une actrice. Par exemple, la séquence après le viol, elle se lève pour marcher et on ne sentait pas la véracité de l’action, son regard n’est pas un regard juste. Peut-être une erreur de casting, car c’est son premier rôle. Il y a des maladresses de débutante (…). Il y a aussi la partie dans laquelle un des acteurs se flagelle, sodomise les hommes, l’homosexualité en quelque sorte qui fait tiquer la salle. Peut-être que c’était une manière pour la réalisatrice de montrer que les terroristes ne sont pas des personnes normales, mais on pouvait se passer de cette scène ou le montrer d’une autre manière. Il y a également une scène très dure d’une prisonnière qui montre la cruauté des terroristes.
PRIX CENACLE DU LIVRE, PAPE SAMBA KANE ET FATIMATA DIALLO BA PRIMES
Le jury du Prix Cénacle national du livre a décerné, samedi, le prix du roman à l’écrivaine Fatimata Diallo Ba pour son livre ‘’Rouges silences’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022) et celui de la poésie au journaliste Pape Samba Kane pour son recueil ‘’Je suis
Dakar, 29 oct (APS) – Le jury du Prix Cénacle national du livre a décerné, samedi, le prix du roman à l’écrivaine Fatimata Diallo Ba pour son livre ‘’Rouges silences’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022) et celui de la poésie au journaliste Pape Samba Kane pour son recueil ‘’Je suis un ange’’ (Nouvelles éditions africaines du Sénégal), a appris l’APS des organisateurs.
Les lauréats ont reçu leur prix au Musée des civilisations noires, en présence de plusieurs invités, parmi lesquels le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.
Le roman de Fatoumata Diallo Ba évoque les ‘’secrets qui empêchent les gens d’être ce qu’ils sont’’ et le ‘’silence des secrets de famille’’.
La lauréate a devancé la magistrate Aminata Ly Ndiaye qui était finaliste avec son livre ‘’Solitudes’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022).
Pour la catégorie poésie, Pape Samba Kane a devancé Papa Moussa Sy avec son recueil ‘’D’ombres et d’échos’’ (Al Fàruq Éditions, 2022).
Le jury, présidé par le critique littéraire Abdoulaye Racine Senghor, président du conseil d’administration du Musée des civilisations noires, compte aussi dans ses rangs les journalistes Papa Alioune Sarr (E-Media Invest) et Astou Mbène Thioub (TFM).
L’écrivain Djibril Diallo ‘’Falémé’’ et le professeur de français, Harouna Dior Fanaye, en sont également membres.
Selon le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal qui en est l’initiateur, le but de ce concours littéraire organisé depuis 2021 est d’‘’encourager la communication autour du livre et [de] soutenir la valorisation de l’édition au Sénégal’’.
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MEDAILLE D’HONNEUR POUR L’ÉTAT
Objets de Senghor sauvés des enchères - Des médailles, des objets de grande valeur, reçus par le premier Président Léopold Sédar Senghor dans le cadre de ses fonctions, ont été finalement rachetés par le Sénégal.
Des médailles, des objets de grande valeur, reçus par le premier Président Léopold Sédar Senghor dans le cadre de ses fonctions, ont été finalement rachetés par le Sénégal. La mission de sauvetage conduite par le ministre de la Culture, Aliou Sow, a conclu le rachat pour 244 mille euros, soit près de 160 millions de francs Cfa.
244 000 euros, environ 160 millions de francs Cfa, c’est la somme que les autorités sénégalaises ont déboursée pour prendre acquisition des 41 objets appartenant au premier Président du Sénégal. Ces médailles et décorations, offertes au Président Senghor dans le cadre de ses fonctions, devaient être mises en vente la semaine dernière à Caen. «Des objets diplomatiques rarement en vente», selon l’aveu même de Solène Laine, commissaire-priseur, qui s’est confiée à la presse française. L’indignation suscitée par cette vente d’objets aussi emblématiques, a poussé le Président Macky Sall à intervenir. Une mission conduite par le ministre de la Culture et du patrimoine historique, Aliou Sow, s’est donc rendue sur place pour négocier avec le commissaire-priseur de cette vente.
Avant-hier 23 octobre, Aliou Sow, accompagné de l’ambassadeur du Sénégal à Paris, a rencontré les mandataires de la vendeuse, en l’occurrence Solène Laine, commissaire-priseur, et son associé, pour faire l’inventaire de ces biens issus de la succession du couple Senghor. Il apparait que c’est une descendante de Colette Senghor, une arrière-petite nièce, qui aurait reçu ces objets en héritage et qui souhaitait les mettre en vente. Après l’évaluation des objets donc, le ministre et sa délégation ont pu finaliser l’opération de cession. Le Quotidien a appris que l’offre sénégalaise ne prend en compte que 41 objets sur les 202, le reste n’étant pas nécessairement lié à la personne du Président Senghor. Et les mêmes sources assurent que les biens que le Sénégal vient d’acquérir seront livrés à l’ambassade du Sénégal à Paris dès la finalisation de l’opération de paiement. Il faut dire aussi que dans cette vente, c’est un peu plus de 40 mille euros qui reviennent aux commissaires-priseurs qui perçoivent 22% du coût d’acquisition.
VENTE EN FRANCE DES BIENS DE SENGHOR : FAUT-IL LES ACHETER OU LES RECLAMER ?
Premier Président du Séné¬gal, Senghor avait reçu des décorations décernées par des Etats partenaires du Sénégal. Il s’agit donc d’objets très prestigieux dont certains sont d’ail¬leurs en or massif et de grandes marques. Il s’agit notamment de quatre décorations militaires de prestige : l’Ordre du Nil (Egypte), l’Ordre d’Isabelle la Catholique (Espagne), l’Ordre du Roi Abdul Aziz al Saud d’Arabie Saoudite et l’Ordre de la Rose blanche de Finlande. Si on ne sait pas encore comment ces précieuses médailles se sont retrouvées dans la succession de Colette Senghor, il est heureux de constater que pour cette fois, l’Etat du Sénégal a réagi assez promptement pour éviter que ces objets chargés de symbolisme ne se retrouvent dans d’autres mains. Il faut dire que le ministre Aliou Sow a été ferme et déterminé, allant même jusqu’à faire comprendre aux concernés que le Sénégal était prêt à s’adresser aux tribunaux pour rentrer dans son patrimoine. Les héritiers et le commissaire-priseur ont convenu qu’au vu de l’incertitude et du temps que pouvait prendre un procès, il était de l’intérêt de tous de trouver un terrain d’entente, un mauvais compromis valant mieux qu’un bon procès, comme le dit l’adage.
Il faut le rappeler, c’est le poète Amadou Lamine Sall qui a lancé l’alerte sur les réseaux sociaux. Le tollé suscité par la perspective d’un «bradage» de médailles et objets appartenant au premier Président du Séné¬gal, a poussé l’actuel chef de l’Etat à intervenir. La mission envoyée sur place, avec à sa tête le ministre de la Culture, a réussi à maintenir ces 41 objets dans le patrimoine national. Ils seront d’ailleurs remis au Président Sall au cours d’une cérémonie solennelle dans les jours à venir. Mais si ces objets ont été sauvés d’une vente, combien d’autres, appartenant à la mémoire vive du pays, restent encore à récupérer ? Difficile à dire, mais après cette première réussie, le chemin est balisé pour d’autres opérations de sauvetage et de rapatriement.
«C’EST UNE CHANCE QU’ON ME CELEBRE DE MON VIVANT»
Les 50 ans de pratique artistique de l’artiste-peintre Mouhamadou Mbaye dit Zulu seront célébrés du 27 octobre au 10 novembre 2023 au Musée Théodore Monod d’art Africain et à l’espace Vema.
Les 50 ans de pratique artistique de l’artiste-peintre Mouhamadou Mbaye dit Zulu seront célébrés du 27 octobre au 10 novembre 2023 au Musée Théodore Monod d’art Africain et à l’espace Vema. L’évènement est parrainé par l’Ambassadeur Mohamed Methqal, le Directeur Général de l’Agence marocaine de coopération internationale et sera sous la présidence du Président de la République, Macky Sall. Cette commémoration enregistrera la participation d’artistes de 11 pays africains et sera ponctuée d’animations artistiques et d’expositions.
Après une pratique assidue de la peinture, Zulu évoque avec nostalgie les belles années 80 ponctuées par de belles expositions dans une ambiance féérique qui faisaient courir le public dans les nombreuses galeries de la capitale. Il rappelle que l’art a été boosté par le président-poète, Léopold Sédar Senghor. Mais, il regrette que depuis ces années, il n’y a presque plus grand-chose au niveau des arts, malgré l’organisation tous les deux ans d’une Biennale de l’Art contemporain africain et d’un Salon national.
Absence d’innovation artistique
L’artiste-peintre pense que l’absence d’innovation artistique ne se situe pas au niveau de l’organisation de manifestations, mais dans la production artistique elle-même. Il trouve qu’à part copier ce qui se fait ailleurs, de nouvelles choses ne sont pas proposées. « C’est très dommage ! », dit-il. L’artiste fait ce constat malheureux qui est visible sur le marché des arts sénégalais et un peu partout et dans toutes les disciplines artistiques. « Ce n’est pas que dans les arts plastiques, c’est dans la musique, le cinéma, la littérature. On ne voit plus beaucoup de choses. C’est toujours une certaine latence qui est plutôt constatée. Vraiment, c’est désolant et un peu triste »,se désole Zulu Mbaye.
Interpellé sur l’accompagnement du ministre de la Culture, M. Aliou Sow, pour la célébration de ses 50 ans de pratique artistique, Zulu Mbaye dit espérer qu’il soutiendra ce projet. Il révèle avoir le soutien financier du Président de la République Macky Sall, très enthousiaste par rapport à ce projet et qui l’a reçu et accueilli avec beaucoup de ferveur. Zulu Mbaye précise que l’invitation est déjà remise au Chef de l’Etat et il ne reste que sa confirmation. « C’est moi qui ai invité une trentaine d’artistes au Sénégal et sélectionné les quinze artistes africains pour l’événement. Il y a un catalogue qui est en train d’être imprimé à Rabat, au Maroc. Il sera un document historique de référence. Beaucoup d’auteurs de plusieurs nationalités ont écrit sur ce catalogue. Il sera un document clément », dit-il. L’artiste peintre a estimé que la pratique artistique a marqué ses débuts. Mais, cet événement reste une chance pour lui. Il considère que très souvent, les hommages sont faits à titre posthume. Aussi, dit –il tout son bonheur de se voir célébrer de son vivant.
Evénement à cheval entre la biennale 2022 et celle de 2024
Zulu Mbaye lance un message fort à la population sénégalaise et africaine et du monde entier. Il invite tout le monde à célébrer avec luises 50 ans. C’est l’Afrique qui se retrouve. Pendant longtemps, les artistes africains se sont retrouvés à Paris, Bruxelles ou à Genève. Appartenant au même espace géographique, l’organisation d’événements, permettant de les retrouver ensemble en Afrique est déjà quelque chose. « Je suis partisan du dialogue Sud-Sud et je pense, je ne renie pas. Je ne refuse pas le dialogue Nord-Sud. Mais, j’encourage et participe à un véritable dialogue Sud-Sud. C’est une grande manifestation, une grande exposition internationale. C’est un peu comme une mini-biennale. Et surtout, il va s’organiser dans une année. Il est à cheval entre la biennale 2022 et celle de 2024 », s’enthousiasme Zulu Mbaye.
L’artiste- peintre promet d’associer à cet évènement beaucoup de scénaristes, des amateurs, des critiques, des intellectuels et tout le peuple sénégalais. « Nous célébrons ensemble l’heure des enfants. Tout le monde a toujours essayé de représenter l’innovation à travers sa pratique artistique... Aujourd’hui, c’est une fierté de reproduire cet événement. Et, je pense qu’ils vont adhérer à l’innovation en portant un intérêt particulier à cet événement », a insisté Zulu Mbaye.
Cette célébration constitue pour l’artiste un moment de grâce et de réactivité. D’après lui, les gens font tout dans l’imagination. Il évoque la différence entre l’imagination et l’inspiration et précise que l’inspiration n’est pas contrôlée. Alors que l’imagination est sous contrôle mental. En tout cas, voir les œuvres de Zulu Mbaye, l’un des meilleurs artistes du continent, accrochées sur les cimaises, c’est un pur délice pour les yeux. Un évènement à ne pas rater
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LA FANFARE DE L’ORCHESTRE LANDWEHR DE FRIBOURG SÉJOURNE A NDIOGNICK
Une délégation de quatre-vingt Suisses, composée d’éminentes personnalités et des musiciens de la fanfare de l’orchestre »Landwehr », basé dans la ville de Fribourg, séjourne pour une durée de trois jours, pour la première fois en Afrique à Ndiognick
Ndiognick (Kaffrine) , 24 oct ( APS) – Une délégation de quatre-vingt Suisses, composée d’éminentes personnalités et des musiciens de la fanfare de l’orchestre »Landwehr », basé dans la ville de Fribourg, séjourne pour une durée de trois jours, pour la première fois en Afrique à Ndiognick , une commune de la région de Kaffrine (centre).
Ce séjour entamé lundi dans cette commune se poursuit jusqu’à mercredi dans le cadre d’une future coopération décentralisée envisagée entre les villes de Ndiognick et celle de Fribourg en Suisse.
»Cette visite , une première en Afrique, est le fruit d’une coopération entre la structure Performance Afrique, un bureau d’appui conseil au développement des entreprises et développement socio-économique durable des communautés africaines et son partenaire financier , Nouvelle Planète de Suisse , une organisation d’entraide internationale » , a dit Ibrahima Diallo , directeur général du bureau d’appui Performance Afrique.
Il s’exprimait lundi en marge de la cérémonie officielle organisée en l’honneur de la délégation Suisse, en présence du maire de la commune de Ndiognick, Ndary Loum, du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, ainsi que des autorités administratives et territoriales de la région.
Le maire de la commune de Ndiognick, Ndary Loum, s’est réjoui d’accueillir cette forte délégation Suisse dans sa ville.
»Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir d’accueillir la délégation de Landwehr de Fribourg en Suisse, composée d’éminentes personnalités, de la fanfare de l’orchestre Landwehr, qui joue la musique officielle de la ville de Fribourg. Cette visite sera des moments forts et d’échanges culturelles entre nos deux communautés », a dit l’édile de la commune de Ndiognick, relevant qu’elle entre dans le cadre de la coopération décentralisée entre les deux peuples.
Il a indiqué que la délégation Suisse va au cours de son séjour visiter les périmètres maraîchers réalisés dans les villages de Ngouye, de Bayti et de Mbakoumé , par le bureau d’appui au développement Performance Afrique en partenariat avec Nouvelle planète de Suisse.
Ces périmètres maraîchers, selon lui, contribuent à faciliter l’autonomisation des femmes et améliorer leurs conditions socio-économiques.
Philippe Randin, directeur de Nouvelle planète de Suisse, a signalé que cette visite à Ndiognick a été facilitée par le conseiller d’Etat et député Suisse, Pierre André Page par ailleurs président de la fanfare de l’orchestre Landwehr. C’est lui qui a décidé d’amener pour la première en Afrique , cette fanfare, a-t-il ajouté.
» Ce choix de Ndiognick , dans la région de Kaffrine, au Sénégal , vise à valoriser le monde rural , à travers la production maraîchère , la transformation agricole et les activités génératrices de revenus »’ a dit M. Randin, estimant qu’il y a deux raisons aujourd’hui pour valoriser le monde rural.
»D’abord, il y a beaucoup de potentiels. On sait que dans les villages ruraux il y a beaucoup de jeunes qui partent vers la capitale ou ailleurs, alors qu’on peut trouver du travail sur place. Et la réalisation de jardins maraîchers est un exemple pour freiner les jeunes. L’autre aspect, est lié aux valeurs que regorgent les villages et les richesses , c’est à dire , l’harmonie entre les hommes , la terre, les hommes et les animaux », a-t-il encore soutenu .
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LE RÉCIT DE L'HISTOIRE DE L'AFRIQUE EST ENCORE INVISIBILISÉ
L'historien sénégalais Mamadou Diouf, enseignant à l'université Columbia de New York, vient de publier L'Afrique dans le temps du monde. Un essai dans lequel il montre l'étendue du regard africain et afro-américain sur l'histoire africaine - ENTRETIEN
L'historien sénégalais Mamadou Diouf, qui enseigne à la prestigieuse université Columbia de New York, vient de publier L'Afrique dans le temps du monde. Un essai dans lequel il montre l'étendue du regard africain et afro-américain sur l'histoire africaine. Entretien.