SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 novembre 2024
Culture
BABA HAMDY VEND LES RÉALISATIONS CINÉMATOGRAPHIQUES DE SON PAYS
Les acteurs culturels sont la vitrine d’un pays. Des ambassadeurs pour vendre la destination du pays. Surnommé l’homme des innovations et des défis, l’artiste Baba Hamdy Diawara est encore sorti des sentiers battus.
Les acteurs culturels sont la vitrine d’un pays. Des ambassadeurs pour vendre la destination du pays. Surnommé l’homme des innovations et des défis, l’artiste Baba Hamdy Diawara, par ailleurs initiateur du Mouvement du Renouveau de la Culture Sénégalaise (RECUS), est encore sorti des sentiers battus. En effet, il était en Gambie du 16 au 18 mars pour des échanges culturels entre ces deux pays « frères ». Ce, pour mieux mettre en lumière les réalisations culturelles et infrastructurelles du Sénégal.
Les 16, 17 et 18 mars dernier la culture sénégalaise et de la Gambie étaient à l’honneur. C’était à l’occasion des échanges culturels, un projet qui a été mis sur pied l’auteur compositeur, producteur, Baba Hamdy Diawara, également président du Mouvement du Renouveau de la Culture Sénégalaise (RECUS). D’emblée, il précise que ces échanges n’ont rien n’à voir avec les foires, avant de renseigner que c’est des échanges culturels qui doivent relier le Sénégal et la Gambie, « deux pays frères » qui ne sont pas encore touchés par ce qui se passe aujourd’hui dans la sous-région.
« Le Sénégal est un pays en voie de développement sur beaucoup de plan. Et nous acteurs culturels devons jouer le rôle d’ambassadeurs pour montrer la culture, les us et les coutumes de notre pays », explique-t-il dans un entretien téléphonique. Parce que, estime Baba Hamdy, « les acteurs culturels sont des dignes ambassadeurs de leur pays et ça vend la destination du pays. Nous démontrons que la culture est le moyen le plus sûr pour rapprocher les peuples. Les échanges culturels peuvent être compris comme des idées, des valeurs, des coutumes entre les personnes de différents horizons. Et ils offrent à chaque individu la possibilité d’élargir la compréhension des différentes culturelles et de développer une perspective globale ».
L’auteur de « Love of my life » rappelle que les pâtes et les pizzas ont permis de vendre la destination Italie. Du coup, il est important à ses yeux que cela favorise forcement la compréhension et la communication interculturelles pour construire une société « harmonieuse ».
« Vendre la destination Sénégal, l’expertise Sénégalaise... »
« C’est grâce aux échanges culturels que les gens peuvent comprendre les défis et les opportunités qui existent dans chaque pays. Mais si on ne fait pas d’échanges, on ne se comprend pas et ça accentue les risques de malentendus. Les échanges favorisent au moins la connaissance réciproque et le respect mutuel. Et ce respect doit exister entre nous, pays frontaliers, entre nous et le reste du monde », confie-t-il.
Pour lui, cela permet de tisser des liens durables, de coopération entre les professionnels de la culture du Mouvement RECUS et des homologues étrangers à s’enrichir mutuellement. « C’est encourager l’échange d’informations et d’expertises, de favoriser le dialogue des cultures, dans le but de favoriser la compréhension mutuelle, la cohésion sociale et la consécration des principes de tolérance, de solidarité et d’ouverture sur les autres cultures », indique le producteur de 1000 Mélodies.
Ce projet ambitieux est lourd en termes de charges. Mais il estime qu’ils ont ce qu’on appelle « une solidarité volontaire et agissante ». Car, le Mouvement RECUS s’est inspiré du modèle du Mouridisme basé sur l’entraide entre acteurs culturels. « C’est sur fonds propres, nous n’avions aucun sponsor pour nous accompagner. Mais c’est notre rôle en tant qu’acteurs culturels de jouer notre partition pour mieux vendre la destination du Sénégal, l’expertise Sénégalaise, montrer nos infrastructures routières, aéroportuaire, etc… Montrer également le cinéma sénégalais, l’écriture, notre plat national le « Ceebu Jeen », qui vient d’être admis au patrimoine de l’Unesco, entre autres. Car, le Sénégal regorge de potentialités et nous allons également découvrir la culture gambienne dans toutes ces facettes. C’est ça l’intérêt des échanges culturels », conclut-il.
LE THÉÂTRE AU SERVICE DE LA PAIX
Ce lundi 27 mars à hauteur du théâtre Daniel Sorano, les passants et automobilistes ont assisté à un spectacle singulier. Un homme à l’aspect terrifiant, emmitouflé dans une tenue de camouflage malmène une femme sans défense.
"Le théâtre vecteur de paix et de développement". C’est le thème choisi cette année pour célébrer la journée mondiale du théâtre. Pour marquer l’occasion, acteurs, dramaturges, metteurs en scène et passionnés d’art se sont donnés rendez-vous au Théâtre National Daniel Sorano.
Ce lundi 27 mars à hauteur du théâtre Daniel Sorano, les passants et automobilistes ont assisté à un spectacle singulier. Un homme à l’aspect terrifiant, emmitouflé dans une tenue de camouflage malmène une femme sans défense. Tout de blanc vêtue, les traits de son visage expriment une grande terreur. Les larmes aux yeux et la mort dans l’âme, elle fixe sur son bourreau un regard implorant la pitié. Impassible et insensible, cette figure qui semble dénuée d’humanité continue à maltraiter la femme tout en la trainant sur la chaussée. Cette scène poignante est une mise en scène théâtrale destinée à la sensibilisation sur les horreurs de la guerre et les violences infligées aux femmes. Pour le metteur en scène, Ibrahima Mbaye Sopé, ce spectacle est une piqûre d’alerte qui appelle à la préservation de valeurs chères aux sénégalais telles que : lapaix, la compassion et le respect. Des valeurs qui semblent aujourd’hui en péril du fait du contexte socio-économique actuel émaillé de violences.
Plus qu’un moyen de divertissement, le théâtre peut servir d’instrument d’apaisement, d’où le thème choisi cette année pour célébrer la journée mondiale du théâtre : "Le théâtre vecteur de paix et de développement". Le spectacle de rue comporte aussi un volet consacré au dialogue islamo-chrétien. Ainsi, pendant près d’une heure, deux comédiens, l’un déguisé en imam et l’autre en prêtre se sont tenus côte à côte à hauteur de l’arrêt de bus. Près de ces deux personnages, des hommes et des femmes arborant fièrement une tenue traditionnelle pour représenter différentes ethnies du Sénégal. Non loin de là, on note la présence de deux artistes, muets et tout de blanc vêtus, censés symboliser des anges qui répandent la paix dans leur sillage. Plus qu’un moyen de sensibilisation, le spectacle de rue joue le rôle de publicité animée. "Ce spectacle est aussi destiné à amuser les passants et à leur faire savoir que c’est un grand jour pour le théâtre", explique Ibrahima Mbaye Sopé. Le son de la musique instrumentale traditionnelle ainsi que les tenues hautes en couleurs arborées par acteurs et invités viennent compléter ce décor de jour de fête.
Ce 27 mars fut aussi l’occasion de rappeler l’importance de cet art de la mise en scène. "Le théâtre est important pour l’équilibre d’une société. Il sert à véhiculer des messages éducatifs et à répandre différentes émotions", explique un animateur du haut de son estrade. Cependant, déplore-t-on, les personnes évoluant dans le monde du théâtre ne sont pas toujours bien loties. "Nous plaidons pour une meilleure valorisation de notre travail car, malgré tous les efforts fournis, il arrive que certains d’entre nous rencontrent des difficultés économiques", déplore Bousso, comédienne.
Pour Ibrahima Mbaye Sopé, il est urgent de mettre sur pied un fonds d’assistance en faveur des acteurs du théâtre comme cela a été fait pour le monde du hip hop. Cet argent devrait notamment servir à assurer la formation de jeunes aspirant à évoluer dans le monde du théâtre. Il espère que cette journée va aider à rappeler ce plaidoyer aux autorités.
«ON NE MONTRE PAS ASSEZ LES ARTISTES DE L’ECOLE DE DAKAR»
Il y a 4 ans que «La Galerie de mon père» a vu le jour. Pour sa fondatrice, Khady Thiam, l’objectif est de valoriser l’art africain sculptural ainsi que l’art africain moderne et contemporain, particulièrement l’Ecole de Dakar.
Il y a 4 ans que «La Galerie de mon père» a vu le jour. Pour sa fondatrice, Khady Thiam, l’objectif est de valoriser l’art africain sculptural ainsi que l’art africain moderne et contemporain, particulièrement l’Ecole de Dakar.
Cette exposition est consacrée à Mbaye Diop, comment avez-vous découvert cet artiste ?
Mbaye Diop, je l’ai découvert en même temps que la collection de mon père, il y a quel¬ques années de ça. Je l’ai dé¬couvert au travers de ses tableaux et de certains témoignages que j’ai pu avoir de mon père et d’autres amateurs d’art. Son univers, le choix des couleurs, les silhouettes, tout ça m’a captivée. Il a un univers très atypique qui est vraiment hors du commun comparé à d’autres artistes. J’aime parfois le comparer à Abou Ndiaye, je trouve qu’ils ont parfois des similitudes sur certaines œuvres. Ce sont mes deux artistes préférés, d’où le choix de deux expositions qui leur ont été consacrées, l’une à l’Atelier de céramique de Mauro Petroni dans le cadre du Partcours 9 et une à la galerie. Mbaye Diop a un univers qui m’a beaucoup frappée. Très diversifié, prolifique dans le choix des couleurs et pas forcément toujours le même univers. On trouve des choses très différentes dans son travail. Cette rétrospective, c’est justement pour montrer aux gens que de 1994 à 2012, il a eu des univers complètement différents. Maintenant pourquoi ? Est-ce que ce sont des périodes de sa vie ? On voit dans certains de ses travaux qu’il est un peu plus «dark», plus agressif je dirais, et d’autres univers où il est un peu plus doux, avec des oiseaux, des silhouettes de femmes et certaines œuvres qui ont des côtés un peu rituels. Et il se considérait aussi, sur une des œuvres qu’on a ici, qui fait presque 3 mètres de haut, comme «le fils de Dieu», donc je pense qu’il a un lien peut-être avec la divinité, les esprits, les génies, et on arrive à le ressentir dans son travail.
Vous avez un intérêt assez marqué pour l’Ecole de Dakar. Pourquoi ?
Première raison, c’est parce que la collection de mon père est essentiellement composée de l’Ecole de Dakar. J’y ai adhèré et je comprends son choix parce que l’Ecole de Dakar, les artistes qui y sont, ont des univers spécifiques, très particuliers. Et avec le temps, j’aimerais pouvoir continuer à mettre en avant l’Ecole de Dakar, remettre en lumière ces artistes qui, je trouve, on ne les montre pas assez. Alors que justement, pour savoir où on va, il faut savoir d’où l’on vient. Et c’est important de continuer à mettre en avant l’Ecole de Dakar.
C’est une époque importante pour l’art contemporain sénégalais et vous pensez que ce n’est pas assez mis en lumière ?
Pas assez. On parle beaucoup des générations actuelles, mais je ne trouve pas assez de l’Ecole de Dakar, de cette génération des années…, j’ai même remonté à 1949 en parlant de Théodore Diouf, cette génération des années 1950, la première et deuxième générations des artistes de l’Ecole de Dakar qui sont pour moi, des artistes majeurs de l’art contemporain au Sénégal, et qu’il est essentiel de ne pas oublier et à qui il faut toujours rendre hommage.
Une partie de la galerie est consacrée aux mas¬ques, représentations…
La galerie met en avant deux arts, l’art contemporain et l’art sculptural africain qui fait partie d’une passion de mon père, essentiellement composé de pièces qui viennent de la Guinée, du Mali, de la Côte d’Ivoire, d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, avec toute une déclinaison d’objets, de mas¬ques, de tams tams, des objets rituels, d’immenses statues. C’est assez large comme collection. Mais la clientèle, qui est friande d’objets de ce genre, ce sont surtout les Américains, les Asiatiques et les Européens. Beaucoup moins les Sénégalais. Aujourd’hui, mon vœu pour la galerie, c’est déjà de trouver un plus grand espace pour montrer plus de choses et faire de plus grandes expositions.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
MBOUGAR SARR DANS L'ITALOPHONIE
La littérature africaine en général, et sénégalaise, en particulier, a connu le faste en 2021 si l’on en juge par des Prix littéraires qui ont été remportés au cours de la seule année par trois écrivains dont deux Sénégalais.
La littérature africaine en général, et sénégalaise, en particulier, a connu le faste en 2021 si l’on en juge par des Prix littéraires qui ont été remportés au cours de la seule année par le romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah, puis les Sénégalais Boubacar Boris Diop et Mbougar Sarr.
Ce rayonnement mondial de la culture à travers la littérature africaine ne laisse pas indifférents des centres culturels européens. Pour preuve, l’Institut culturel italien de Dakar a décidé d’honorer ces artistes africains et afro descendants, aussi bien ceux connus comme moins connus à travers une exposition dans laquelle Mohamed Mbougar Sarr figure en bonne place.
L’exposition a lieu dans l’enceinte de l’institut cultuel à Fann Résidence. En marge du vernissage de l’exposition en présence de l’artiste, AfricaGlobe a interrogé, Serena Cinquegrana, la directrice de l’Institut culturel sur cette exposition réalisé par qui explique le sens et la portée de cette exposition.
Pour mémoire, le 3 novembre 2021, le prestigieux Prix littéraire Goncourt a été attribué au jeune écrivain Mohamed Mbougar Sarr pour son livre «La plus secrète mémoire des hommes», (448 pages), coédité par Philippe Rey (France) et Jimsaan (Sénégal).
Quelques jours plus tôt le 26 octobre le vétéran Boubacar Boris Diop, journaliste et écrivain a, lui, remporté le prix international de littérature Neustadt, pour son livre-témoignage sur les cent jours du génocide rwandais, «Murambi, le livre des ossements» (220 pages), publié par les éditions Zulma en 2014.
La même année et quelques semaines avant Boris Diop, sur le plan africain, c’est le romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah qui remporte le prix Nobel de littérature, pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents’’. Il est auteur d’une dizaine de romans, dont « Paradise » et « Près de la mer ».
Les Africains ne peuvent que se réjouir de cette performance alors que trop de problèmes minent le contient et que l’on a tendance à penser que tout va toujours mal et partout. C’est pour changer cette approche que Medici con l’Africa l’ONG italienne s’est associé à l’institut italien pour présenter cette exposition en hommage à ces belles plumes d’Afrique, mais aussi des plumes beaucoup moins célèbres, mais pertinentes, voire percutantes.
MON ART EST TOTAL
Écrivain, musicien, professeur de lettres et humoriste, Pape Samba Sow ''Zoumba'' se définit comme un artiste pluriel. Essentiellement conteur, le président du Cocon est l'actuel meilleur conteur international et Prix Unesco. ENTRETIEN
Écrivain, musicien, professeur de lettres et humoriste, Pape Samba Sow ''Zoumba'' se définit comme un artiste pluriel. Essentiellement conteur, le président du Cocon (compagnons-conteurs du Nord/Sénégal), est l'actuel meilleur conteur international et Prix Unesco. Entretien avec ce Très Humain vivant !
Pape Samba Sow, vous êtes poète, conteur, et romancier. Parlez-nous de vos écrits ?
Mes premiers écrits sont de la critique théâtrale. J'ai publié dans les ouvrages anthologiques ''Le théâtre nu: le théâtre se ressource en Afrique''. Le théâtre dévêtu est le théâtre pur. Je parle de ce qui est pratiqué ici. Sans moyen. Pour vous dire que c'est possible. Le slam c'est du théâtre sans moyen. Le conte aussi. Ce n'est pas nécessaire de mettre des milliards comme au cinéma, pour produire une œuvre d'art. C'est le théâtre nu qui peut être très vrai. Après, mon premier roman, je l'ai publié en 2009: “Les anges blessés''. Il parle des phénomènes de société à savoir les accusations de sorcellerie ''Dëm''.
On regarde quelqu'un et dit qu'il est un paria. Ce livre montre que dans toutes les sociétés du monde, il existe des catégories de gens. En Inde, ce sont les intouchables. Ici aussi ça existe. Il y a les femmes qui n'ont pas les mêmes droits que les hommes, des enfants '' talibé'' qui errent dans les rues, etc. Il y a toujours des gens qu'on ne respecte pas. Alors, j'ai monté une fiction romanesque sur ça avec beaucoup de poésies.
Et j'ai aussi écrit un recueil de poèmes, ''Arc-en fleuve, essentiellement centré sur la beauté de la ville de Saint-Louis : la courbe qui fait son fleuve faisant un large arc-en-ciel. Mon livre de contes est titré ''Le petit Filao''. C'est l'image de ma mère qui est le grand filao et moi le petit arbre. Un long conte serti de poèmes. Il me fallait publier un livre de contes. Je suis le meilleur conteur international. L’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture m'a décerné ce prix. Et par la même occasion, j'ai été déclaré Trésor humain vivant.
Moi, j'ai été formé comme comédien et metteur en scène au Conservatoire. Je suis major de la 14ème promotion (1999). J'ai été metteur en scène de la troupe lauréate, championne du Sénégal du théâtre. Donc, c'est le théâtre que je connais le plus. Et je suis humoriste. Ma pièce ''Rêve de France'', je l'ai jouée dans quarante pays différents. Et elle est encore demandée, parce que c'est une pièce qui parle de l'émigration clandestine.
Alors pourquoi avez-vous effectué un virement du théâtre au conte ?
C'est d'abord un souci matériel. Des problèmes de moyens. Parce que, quand je joue au théâtre, j'ai besoin de la musique. Je suis aussi musicien, chef d'orchestre. J'amenais mon pianiste, deux guitaristes, et mon batteur de tam-tam qui a beaucoup voyagé avec moi. Mais c'est de plus en plus difficile. Maintenant, les producteurs donnent un billet d'avion seulement. C'est un cachet et une chambre d'hôtel. Alors, si vous voulez avoir un groupe avec beaucoup de personnes, vous vous créez des problèmes. Donc, j'ai décidé de travailler en solo. Il m'arrive de voyager (en Belgique, en France ou Maroc) et d'amener un musicien. Mais, c'est toujours compliqué. Si je répète avec un musicien et au dernier moment, on me dit qu'il n'y a qu'un seul billet d'avion et une chambre d'hôtel, je suis obligé, sur scène, de mettre de la musique off. Mais ça dénature mon œuvre. Mon art est total. Moi, je fais du théâtre total. J'ai décidé de travailler avec un instrument de musique à tout faire, tout seul, sans l'aide de personne. C'est pour cela que j'utilise le mélodica ou la kalimba. Et je chante et je danse. Je joue du balafon, mais c'est trop grand.
Qu'est-ce qui vous permet de porter toutes ces casquettes ?
Le véritable artiste sénégalais, voir africain, est pluriel. Jules Romain, je le connais danseur. Je suis absolument sûr qu'il n'est pas seulement danseur. En Afrique, c'est ça qui nous définit. Nous sommes comme ça. Au-delà de la circularité de notre art africain, il y a sa pluralité. Donc, je suis obligé de toucher à tous les instruments.
Je suis d'abord fils de musicien. Mon père était un grand musicien du Star Jazz. Un très clarinettiste devant l'éternel. Ma défunte mère était connue comme directrice d'école et comme grande romancière, Amina Sow Mbaye. Elle jouait aussi de la guitare. Elle chantait et dansait. Donc, j'ai grandi dans un environnement où on chante et danse. Tous les dimanches, on joue de la musique. On nous a appris à faire ça. Mais j'ai aussi appris à jouer de la musique au Conservatoire, sans être formé comme musicien. Imaginez : je suis dans une école où je suis formé au théâtre, mais dans les mêmes bâtiments il y a des gens qui apprennent la musique. J'y trouve des instruments de musique. Je les utilise. Je ne sais pas lire et écrire de la musique, mais mes musiciens savent le faire.
Qui sont vos auteurs sénégalais ?
Ma mère est ma première auteure. Ce n'est pas du favoritisme. Elle a une très belle plume. Après, comme auteur Saint Louisien, c'est Louis Camara, quelqu'un qui est habité par la plume. Moi, je suis plutôt poète, ce n'est pas le récit qui m'intéresse, mais la force des symboles. Donc, je suis Senghorien. A l'étranger, je préfère Césaire. Son dynamisme et sa récolte m'habite. Mais la sensibilité et la beauté des textes de Senghor m'interpellent. Senghor c'est un manuel, un peintre. Quand il chante la femme, tu as l'impression qu'il a déshabillé la femme et qu'il la regarde. C'est la force des symboles. Et puisque j'aime Senghor, je suis obligé d'aimer Amadou Lamine Sall qui est vraiment le porteur du message de Senghor. J'aime tout ce qui est écrit par des Sénégalais. Et j'apprécie la plume de nouvelle génération. La Slam, je l'adore. Un conteur ne peut pas ne pas aimer le slam.
VIDEO
NOUS SOMMES APTES POUR TOUTES LES COMPÉPITIONS
S.EM., Sönke SIEMON, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, malgré la cour assidue que font la Turquie, la Chine et la Russie à l’Afrique, estime son pays serein parce que possédant de bons arguments, surtout économique
L’association des professeurs d’allemand du Sénégal (APAS) a tenu la 3è édition des journées pédagogiques de sa discipline les 20 et 21 mars, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en collaboration avec l’Institut Goethe de Dakar, le centre culturel allemand. En prélude à cette rencontre, une réception a été organisée à la résidence de Sönke SIEMON, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Sénégal, en présence desdits professeurs.
En marge de cette réception, AfrocaGlobe Tv a interpellé le diplomate allemand sur diverses questions relatives à la coopération germano-sénégalaises. Son Excellence s'est prêté à toutes nos questions sans détour : du cadre global de la coopération, au point d’orge de la coopération militaire, des opportunités offertes aux germanisants, à la politique éventuel pour dynamiser l’attrait de l’allemand pour les collégiens, en passant par la révision ou non des bases de la coopération allemande dans un contexte où, de nouveaux partenaires tels que la Chine, la Turquie, la Russie se déploient de plus en plus sur le continent avec leur puissance de feu.
Pour le diplomate allemand, c’est une bonne nouvelle pour l’Afrique d’avoir de nouveaux partenaires qui s’intéressent à elle. Il revient à l’Afrique de savoir tirer son épingle du jeu avec chaque partenaire. En tout état de cause, en ce qui concerne l’Allemagne, elle a des arguments de poids de quoi séduire l’Afrique, notamment son économie, dont il faut le rappeler est la première de la zone euro.
Par conséquent, Berlin reste sereine face à l’arrivée de ces nouveaux acteurs qui viennent avec leur puissance de feu, faire des avances la belle Afrique et qui sont prêts à ravir la vedette aux concurrents traditionnels composés de l'Europe et des Etats-Unis. Que le meilleur gagne, c'est le mot d'odrde de Sönke SIEMON sur cette question. Voir son entretien sur AfricaGlobe Tv et Seneplus.
(Nous nous excusons pour la qualité du son de la vidéo)
VIDEO
DANSE : PRÉJUGÉS ET RÉALITÉS D’UNE EXPRESSION ARTISTIQUE
Culturellement qu'un homme danse, cela ne pose problème a personne, mais quand c'est une femme, il y a une certaine méfiance. Préjugés et mauvais procès sont entretenus envers elle.
Culturellement qu'un homme danse, cela ne pose problème àpersonne, mais quand c'est une femme, il y a une certaine méfiance. Préjugés et mauvais procès sont entretenus envers elle.
En effet, malgré la noblesse artistique de cet art, certaines familles, longtemps, ont vu la danse comme une chose de prostituées .
Mais heureusement, le temps passant, cette expression artistique est de plus en plus acceptée pour les femmes et beaucoup en ont fait leur carrière. C'est le cas de chorégraphe Fatou Samb qui a trouvé sa passion depuis des années.
Elle y trace patiemment son chemin dans le métier. Nous l'avons interrogée en marge du Festival Women Arts show qui s'est tenu le 10 mars a Dakar.Elle nous fait part de son experience.
Après diverses formations et des expériences multiples, elle évolue dans le secteur artistique avec de multiples casquettes. Chorégraphe, elle a sa compagnie Diom-Fa avec laquelle elle tourne.
Initiatrice d’un festival, elle prépare la nouvelle édition pour 2024, nous l’avons interrogée le week-end dernier à l’Institut Crevantes, le centre culturel espagnol, lors du Festival Women art show.
Fatou Samb est aussi bien dans l’Artisanat, le théâtre, que dans la formation.
Suivez son entretien sur AfricaGlobe Tv.
ELGAS FAIT SALLE COMBLE À LA GALERIE TALMART
La galerie de poche Talmart, près de Beaubourg à Paris, a fait le plein mardi 21 mars soir pour le lancement du 22e livre de poche de la collection Pépites : Les Bons ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial du sociologue et écrivain sénégalais
La galerie de poche Talmart, tout près de Beaubourg à Paris, a fait le plein mardi 21 mars au soir pour le lancement du 22e livre de poche de la collection Pépites : Les Bons ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial du jeune sociologue et écrivain sénégalais Elgas. Quelque soixante personnes se sont pressées dans l’espace où s’affiche en prévisualisation la belle exposition de photos d’Adama Sylla et ont bu les paroles de l’auteur qui est revenu sur la genèse de cet essai déjà très remarqué.
“Brûlot iconoclaste” selon En attendant Nadeau, “petite bombe dans le monde des idées postcoloniales” selon Le Point. Il s’agit surtout et de façon très argumentée et référencée pour l’auteur de replacer le débat décolonial actuel en France dans l’espace et le temps plus grands de la pensée critique en pointant l’incohérence des anathèmes et la contradiction des censeurs.
Violation des droits et instrumentalisation de la Justice – Des intellos montent au créneau, Fatou Sow, Cornel West, Boubacar Barry, Anthony Appiah, Boris Diop, Sophie Bessis, Boukari-Yabara, Abdoulaye Kane, Aminata Traoré, Mamadou Diouf, Lamine Sagna…
Nous assistons au Sénégal à une continuelle escalade répressive qui préfigure de lendemains incertains. Il est de la responsabilité des intellectuels et de tous les citoyennes et citoyens de bonne volonté, vigies naturelles des libertés en péril, de prendre la défense des valeurs fondamentales dans un État de droit que sont : la liberté d'expression et de circulation, la liberté de manifester pacifiquement et de se rassembler, la liberté de proclamer son adhésion ou son opposition à des actes de gouvernance politique et sociale.
Sous ce rapport, nous constatons une violation flagrante, répétée et disproportionnée des droits des citoyens mais aussi la perpétuation d’un effort constant d’instrumentalisation politique du système judiciaire par l’administration du président Macky Sall.
Par-delà nos divergences et nos différences idéologiques, politiques ou culturelles, nous signataires de tous les pays, condamnons, fermement, les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens et à la continuelle instrumentalisation de la Justice au Sénégal.
Une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays. Il est temps de revenir à la raison.
Il est inacceptable :
- que les droits fondamentaux des citoyens soient bafoués sans suite,
- que la démocratie et l’exercice des libertés d’expression et de circulation soient confisqués,
- que les droits constitutionnels dans l’espace politique ne soient pas respectés
- que la Justice soit instrumentalisée à souhait à des fins politiciennes.
Nous signataires, de cette présente déclaration, appelons le chef de l’État sénégalais à prendre des mesures immédiates pour ramener le calme, assurer la paix sociale et s’éloigner de toutes les remises en cause de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
RETURN TO REASON
“We note a flagrant, repeated, and disproportionate violation of the rights of citizens. We also see the perpetuation of a constant effort of political instrumentalization of the Judicial system by the administration of President Macky Sall” – Some intellectuals are stepping up: Fatou Sow, Cornel West, Boubacar Barry, Kwame Anthony Appiah, Boubacar Boris Diop, Sophie Bessis, Amzat Boukari-Yabara, Abdoulaye Élimane Kane, Aminata Dramane Traoré, Mamadou Diouf, Mahamadou Lamine Sagna…
We are witnessing, in Senegal, a continuous repressive escalation that foreshadows an uncertain future. It is the responsibility of intellectuals and of all citizens of good will, who are natural lookouts of endangered freedoms, to take up the defense of the fundamental values in a State governed by the rule of law. These rules are freedom of expression and movement, freedom to demonstrate peacefully and to assemble, the freedom to proclaim one's support for, or opposition to, acts of political and social governance.
In this respect, we note a flagrant, repeated, and disproportionate violation of the rights of citizens. We also see the perpetuation of a constant effort of political instrumentalization of the Judicial system by the administration of President Macky Sall.
Beyond our ideological, political, or cultural differences, we signatories from all countries strongly condemn the restrictions placed on the freedom of movement of citizens and the continuous instrumentalization of Justice in Senegal.
A real threat weighs on the stability and social peace of the country. It's time to return to reason.
It is unacceptable:
- that the fundamental rights of citizens are flouted without recourse,
- that democracy and the exercise of freedom of expression and movement be stripped away,
- that constitutional rights in the political space are not respected
- that the Judiciary be exploited at will for political purposes.
We, the signatories of this declaration, call on the Senegalese Head of State to take immediate measures to restore calm, ensure social peace, and move away from all challenges to the independence of the judiciary.
Below is the list of the first 104 signatories in alphabetical order. You can sign this petition adding your name and affiliation in the comments window.
Ci-dessous, la liste des 104 premiers signataires par ordre alphabétique. Vous pouvez signer cette pétition, en rajoutant votre nom et votre affiliation dans la fenêtre des commentaires.
Kwame Anthony Appiah, philosophe, écrivain professeur à NYU, New York
Félix Atchadé, médecin, Paris
Hawa Ba, sociologue et journaliste, Dakar
Leona Ba, enseignante Dpt des Relations internationales, Georgetown University, Washington
Mamadou Ba, universitaire, professeur de littérature, Dakar
Maty Ndiaye Sy, coach en développement organisationnel, Institut des études avancées, Saint-Louis
Mamadou Ndoye, expert en Éducation, ancien ministre de l’Alphabétisation, Dakar
Moussa Ngom, journaliste, coordonnateur de la Maison des Reporters, Dakar
Walner Osna, sociologue, University of Ottawa
Marie Louise Eteki-Otabela, écrivaine, essayiste et politologue, Cameroun
Bah Ould Saleck, journaliste, éditeur de presse, Mauritanie
Adam Ouologuem, journaliste, directrice Africa Society, Washington
Gwénola Possémé-Rageau, journaliste, experte en développement international, Paris
Ada Pouye, expert en développement international et urgence humanitaire
Arthur Powel, chercheur, professeur Rutgers University, New Jersey
Tabia Pricewill, journaliste, Lagos
Mahamadou Lamine Sagna, sociologue, universitaire, Worcester Polytechnic Institute, Massachusetts
Alain Sain-Victor, historien et enseignant, Montréal
Moussa Samb, professeur agrégé de droit, expert médiateur, Dakar
Paap Seen, journaliste, Dakar
Lamine Sène, linguiste, expert en transport maritime et assurances
Marilyn Sephocle, professeur de langues à Howard University, Washington
Mame Lika Sidibé, archiviste, journaliste, experte paix et sécurité, Dakar
Carolyn Somerville, professeur sciences politiques, Hunter College, New York
Fatou Sow, sociologue, CNRS, Dakar
Pape Touti Sow, consultant en politique et gestion d’entreprises
Tidiane Sow, mathématicien et coach en communication politique
Mamadou Jean-Charles Tall, architecte, Dakar
Pierre Thiam, chef et expert en gastronomie, auteur et chef d'entreprises, New York
Alvin Thompson, styliste, couturier, designer, Washington
Mahamet Timera, sociologue, Paris
Alioune Tine, administrateur d’Africajom, ancien directeur régional Amnesty International
Diala Touré, historienne de l'Art, Baltimore
Aminata DramaneTraoré, écrivaine, ancienne ministre de la Culture du Mali
Patrice Vermeren, philosophe, professeur émérite, Université de Paris 8
Almamy Mamadou Wane, écrivain, essayiste et poète, Paris
Mamadou Mao Wane, sociologue, expert des questions de protection de l’enfant
Cornel West, philosophe, écrivain, professeur d’universités, New York
Amadou Tidiane Wone, écrivain, ancien ministre de la Culture
NDLR :
- Ce jeudi 23 mars 2023, le lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, premier auteur noir à en être honoré, le Nigérian Wole Soyinka a confirmé son souhait de signer cette déclaration. Étant en voyage, il n’avait pas reçu la demande de signature à temps et ce n’est qu’aujourd’hui qu’il a pu la lire et a immédiatement demandé à être rajouté parmi les signataires de cette tribune. Lire plus ici.
- Ce dimanche 26 mars 2023, l'écrivain kenyan, Ngũgĩ wa Thiong'o, l'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a demandé à être rajouté parmi les signataires de cette tribune. Ecrivain de langue kikuyu et anglaise, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences aux Etats-Unis, Ngũgĩ wa Thiong'o est actuellement professeur et directeur de l'International Center for Writing et Translation à l'Université de Californie à Irvine. Lire plus ici.
- Ce mercredi 5 avril 2023, le grand penseur Noam Chomsky vient d’exprimer son désir de signer cette tribune. Ce geste met clairement en lumière l’universalité de l’appel à la raison pour le respect des droits et de la dignité humaine, y compris celle de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais, au moment où le pays bat des records historiques d’emprisonnement politique. Lire plus ici.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
LA DAME DE BRONZE DE COTONOU
Régiment militaire composé exclusivement de femmes, a la fin du 19e siècle, ces guerrières hors pair que le royaume du Dahomey d’alors se choisissait et se fidélisait par « des méthodes occultes » ont été la terreur des colonisateurs français.
Les Amazones, ce corps d’élite entièrement féminin créé sous le règne de la reine Tassi Hangbe (de 1708-1711) et dénommé « Agoodjie » ou « minons ». La saga de ces guerrières de l’ex-royaume du Dahomey , les manuels d’histoire en parlent certes, mais il n’existait pas jusqu’à récemment un monument qui matérialise peu ou prou cette histoire ô combien glorieuse. C’est désormais chose faite.
Depuis le 30 juillet 2022, une statue en bronze haute de 30 mètres hors socle est sortie de terre dans la capitale économique du Bénin et donne un nouvel éclat à cette ancienne ville coloniale. D'une masse de 150 tonnes, la statue surplombe pratiquement la ville de Cotonou.
Ce vendredi 24 février, c’est avec beaucoup de fierté que des Béninois rencontrés au pied de la statue, ont exprimé leur sentiment concernant cette œuvre.
C’est à proximité du Palais des Congres de Cotonou, à un jet de pierres de la Marina, la présidence de la République, que trône majestueusement l’œuvre en structure métallique, recouverte de bronze et symbolisant ce passé glorieux de l’actuel Benin.
À travers cette œuvre, c'est le rôle joué par les femmes dans la construction de la nation béninoise qui est ainsi mise en avant. Hommages aussi bien a ces femmes marquante de l’histoire, mais aussi a celles d’aujourd’hui qui, jour après jour, se battent dignement avec bravoure et endurance pour que le Benin continue.
C'est in fine une réhabilitation en quelque sorte la femme béninoise en général.
La statue de l’Amazone est désormais le symbole de la capitale économique du pays et la principale attraction pour tout étranger atterrissant à Cotonou.
Créée par la reine Tassi Hangbé, l’armée féminine des amazones sera restructurée par le roi Guézo.
Les amazones avaient donné des sueurs froides aux colons français dans leur ardeur au combat, leur tactique qui impressionnait les envahisseurs. De ce point de vue, leur bravoure et leur détermination à mourir debout, dignes et armes en mains rappelle fort bien l'histoire des femmes de Nder au Sénégal, toujours dans la période coloniale.
Depuis son ouverture au public, la place de l’Amazone dont l’accès est ouvert 24 h/24 presque ne cesse de recevoir des Béninois et des étrangers venant assouvir leur curiosité.
À l'unisson, les visiteurs pensent que cette statue, dite de l'amazone, constitue désormais un passage obligé pour tout étranger qui entre dans le pays. Autrement, ce serait comme aller à Paris pour une première fois et sans voir la Tour Eiffel et prétendre être ellé à Paris. Nous avons recueilli des réactions des visiteurs pour vous.
Pour mémoire, les Amazones du Dahomey font référence à un militaire entièrement féminin qui a existé jusqu'à la fin du XIXe siècle dans le royaume de Danxomè.
La statue rendant hommage aux amazones a été érigée en même temps que la statue de Bio Guerra, un autre grand résistant du nord du pays qui a fait face à l'envahisseur français.