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11 avril 2025
Culture
UN FILM HOMMAGE À BOCANDÉ SERA PROJETÉ À DAKAR ET YAMOUSSOUKRO
Le film ‘’Essamay : Bocandé, La Panthère’’, réalisé en hommage au défunt footballeur sénégalais Jules François Bocandé, sera projeté ce jeudi à l’institut français de Dakar, puis le 16 janvier à Yamoussoukro, la ville ivoirienne qui accueillera les Lions
Dakar, 10 jan (APS) – Le film ‘’Essamay : Bocandé, La Panthère’’, réalisé en hommage au défunt footballeur sénégalais Jules François Bocandé, sera projeté ce jeudi à l’institut français de Dakar, puis le 16 janvier à Yamoussoukro, la ville ivoirienne qui accueillera les Lions durant la Coupe d’Afrique des Nations, annonce un de ses réalisateurs, Maky Madiba Sylla.
‘’Diffuser ce film à Dakar, à quelques jours du coup d’envoi de la 34 ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations puis à Yamoussoukro le 16 janvier, en Côte d’Ivoire, est une façon de se remémorer la belle époque de la génération Caire 86, dont Jules François Boncadé faisait partie’’, a déclaré M. Sylla.
S’exprimant lors d’un point de presse organisé mardi à l’institut français de Dakar, Sylla pense que ‘’ce n’est pas parce que cette génération de Caire 86 n’a pas gagné la Coupe d’Afrique des Nations qu’on doit les oublier ou faire abstraction du travail qu’ils ont accompli’’.
‘’A travers le film, je voulais montrer que gagner la Coupe d’Afrique des Nations a été un long processus et cette génération-là y a joué un grand rôle. Ils ont tout donné pour que le Sénégal puisse avoir cette première étoile’’, témoigne-t-il.
Ce documentaire de 60 minutes est adapté du livre du journaliste Abdoulatif Diop, ‘’Bocandé, l’éternelle légende’’. Un ouvrage qui revisite la vie et la carrière ‘’exceptionnelle’’ de Jules François Bertrand Bocandé.
‘’Quand j’ai commencé à réaliser ce film, je n’avais pas encore eu connaissance du livre d’Abdoulatif Diop. C’est par le biais d’un ami que j’ai su son existence, alors qu’il a été publié depuis 2012. Cet ouvrage m’a beaucoup aidé, parce qu’il m’a permis de mieux comprendre la carrière et le personnage de Jules francois Bonandé’’, a-t-il fait valoir.
Ce film documentaire, en plus d’être un hommage à Jules François Bocandé, est également une façon de rendre un hommage à toute la génération de Caire 86, dit-il.
‘’Jules François Bocandé, c’est quelqu’un qui a marqué l’histoire du football sénégalais. C’est quelqu’un qui nous a tous rendu notre fierté après dix-huit ans d’absence en Coupe d’Afrique des Nations. Et voilà que cette génération qualifie de nouveau le Sénégal’’, insiste-t-il.
‘’Jules Francois Bocandé, c’est une icône du football sénégalais. Donc, il est très important de rendre hommage à ces grandes figures pour montrer au peuple sénégalais mais aussi à la Diaspora tout ce qu’ils ont fait, parce qu’ils font partie de notre histoire’’, souligne à son tour Mama Anne, coproductrice du film.
S’agissant de la disponibilité des archives, Maky Madiba Sylla explique qu’il a été très difficile pour lui de trouver des photos de Jules François Bocandé durant son adolescence. ‘’La seule photo que j’ai pu avoir, c’était lorsqu’il avait 16 ans’’, a-t-il confié.
Il relève que ‘’le véritable problème, c’étaient les archives visuelles, comme par exemple une vidéo où on voit Bocandé ‘’en action’’. ‘’Finalement, c’est en Belgique que j’ai pu avoir une vidéo qui date de 1981. Et dans mon cinéma, sans archives, je ne pourrais pas travailler’’, déclare-t-il.
LE PUBLIC DE SORANO DANS UN VOYAGE HISTORIQUE
Le Théâtre national Daniel Sorano a bouclé sa saison artistique en beauté avec une pièce théâtrale intitulée «Dakar-Niger (10 octobre 1947-19 mars 1948).
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 10/01/2024
C’est par une standing ovation que le public a manifesté son satisfecit de la représentation théâtrale de la compagnie de Daniel Sorano. Une pièce intitulée «Dakar-Niger (10 octobre 1947-19 mars 1948), une adaptation du roman «Les bouts de bois de Dieu» de Sembène Ousmane (1923- 2023) qui entre dans le cadre de la célébration du centenaire de celui qui est surnommé «l’aîné des anciens».
Le Théâtre national Daniel Sorano a bouclé sa saison artistique en beauté avec une pièce théâtrale intitulée «Dakar-Niger (10 octobre 1947-19 mars 1948). Ceci est une chronique d’une lutte contre l’iniquité qui met notamment en exergue le rôle joué par les femmes dans le combat de ces cheminots. C’est une adaptation du livre «Les bouts de bois de Dieu» de Sembène Ousmane. Cette pièce de plus d’une heure d’horloge et mise en scène par Seyba Traoré repose sur un principe qui est celui de l’abstraction scénique, relate l’histoire des vingt mille cheminots de la ligne Dakar-Bamako. Dans un décor minimal, une salle archicomble avec des personnalités politiques, culturelles, des personnes de tous âges, des écoliers et des étudiants, tous étaient très concentrés sur cette histoire, historique. Dans une dissemblance de lumières, les comédiens occupent les planches, les actes se suivent et se succèdent, la fluidité des dialogues entre les acteurs, les danses et les chansons qui percent le cœur séduisent l’assistance en le matérialisant avec des applaudissements. «J’adore leur jeu d’acteur. Cela montre que le texte est bien maîtrisé par les acteurs», murmurent des étudiants qui immortalisent les moments avec leur téléphone portable.
«Le tournant dans les relations entre la population et l’administration coloniale»
Le metteur en scène a choisi de mettre en exergue cet «affrontement très dur qui marque un tournant profond dans les relations entre la population et l’administration coloniale». Ils veulent conserver les traditions et les coutumes, luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail et revendiquent leur dignité. «Les hommes et les femmes qui engagèrent cette lutte pour une vie meilleure ne doivent rien à personne, ni à aucune mission civilisatrice, ni à un notable, ni à un parlementaire. Les acteurs s’infiltrent et jouent certaines scènes comme les assemblées générales dans les allées et on a véritablement le sentiment d’être emporté par le mouvement syndical qui se joue avec le public». En effet, une cinquantaine de comédiens, de comédiennes de talents et de musiciens ont fait revivre ce texte écrit par Sembène Ousmane en 1960 et auréolé du Grand Prix de littérature d’Afrique noire.
Un rendu à la hauteur de la dimension de l’œuvre de Sembène
L’essence du théâtre est de communiquer des émotions, les spectateurs qui ont regardé cette pièce ont frémi avec des scènes très fortes avec un jeu d’acteur extraordinaire pour communiquer des valeurs ancestrales. Audelà des pensionnaires de Sorano, le metteur en scène a fait appel à des comédiens professionnels pour faire un rendu à la hauteur de la dimension de l’œuvre de Sembène. Le ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy, qui présidait la cérémonie note qu’«au-delà du livre ‘’Les bouts de bois de Dieu’’, il faut aussi ces arts scéniques qui permettent de rendre ces œuvres plus présentes avec une dimension que le livre ne peut pas rendre». Il a salué «la belle prestation des chanteuses», «l’âme dans les chansons, la magie, beaucoup de touchant que le livre peut tenter de dire, mais pas de la manière dont c’est déclamé par les artistes». Moussa Sembène, fils de Sembène Ousmane se dit satisfait de cette représentation avec des comédiens talentueux qui ont transmis de l’émotion.
Réaction... Réaction... Réaction...
Pr Maguèye Kassé, président de l’Association Sembène
«Cette pièce est un hommage aux femmes» «Il nous a semblé qu’il aurait manqué une dimension essentielle dans la célébration du centenaire de la naissance Sembène si on n’avait pas ajouté le théâtre. De son vivant avec Hermantier, il avait porté ‘’Les bouts de bois de Dieu’’ à Sorano. Je dois me réjouir de la direction qui a à sa disposition des artistes talentueux, des dramaturges et des metteurs en scène de la trempe de Seyba Traoré. Donc, clôturer le centenaire de la naissance de Sembène avec une pièce aussi magistrale tirée d’un roman qu’on a disséqué, analysé, traduit dans beaucoup de langues ne peut que nous réjouir. Cette pièce est un hommage aux femmes».
Ousmane Barro Dione, Dg de Sorano «L’histoire de cette grève a été bien transmise»
«Sembène Ousmane est un homme de culture, un panafricain accompli qui a beaucoup œuvré pour le rayonnement de la culture dans le monde. Cette représentation était un moyen pour nous de lui rendre un hommage mérité par rapport à la célébration de son centenaire. L’ouverture et la trajectoire dans laquelle nous nous sommes inscrits depuis un certain moment, c’est de faire revisiter les classiques, les pièces mythiques qui méritent d’être connues par le public sénégalais. Je crois que les enseignements tirés de cette œuvre sont d’une importance capitale non seulement pour les citoyens lambadas, mais surtout pour les jeunes. L’histoire de cette grève a été bien transmise et a été perçue par le public venu nombreux. C’est le lieu de remercier le metteur en scène Seyba Traoré qui a fait un travail remarquable en un mois. La valeur mythique et ancestrale qui fonde le Sénégal vaut tous les sacrifices».
Mamadou Seyba Traoré, metteur en scène
«C’est un double hommage à Sembène et aux femmes» «Le but de cette grève était d’obtenir les mêmes droits que les cheminots français et une revalorisation des salaires. Cet affrontement très dur a marqué un tournant profond dans les relations entre la population et l’administration coloniale. A travers cette pièce, il s’agit de mettre en avant le rôle joué par les femmes dans cette lutte et de rendre hommage à l’écrivain cinéaste Sembène Ousmane. C’est un double hommage qu’on a voulu rendre à la fois à Sembène et aux femmes. Car si elles n’avaient pas tenu, les hommes seraient retournés au travail. Elles étaient là avec les enfants et ont assuré le quotidien».
FESNAC FATICK, MACKY DONNE LE DÉPART
Le Président Macky Sall a lancé, lundi, la douzième édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC) au stade Massène Sène de Fatick, sous le thème « Macky, les arts et le patrimoine ».
Le Président Macky Sall a lancé, lundi, la douzième édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC) au stade Massène Sène de Fatick, sous le thème « Macky, les arts et le patrimoine ».
La cérémonie a accueilli des invités tels que le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassane Naciri, et le ministre gambien de la Culture, Hamat Ba.
En présence de la Première Dame Marième Faye Sall, du Premier ministre Amadou Ba et de membres du gouvernement sénégalais, la cérémonie a débuté avec l’exécution des hymnes nationaux du Maroc et du Sénégal. Le livre « Les Mélanges », dédié à la vie et à l’œuvre du président, a été présenté au public.
Le FESNAC se clôture vendredi.
LE STAFF DE YOUSSOU NDOUR ANNONCE UN REMAKE DU GRAND BAL
L’information vient de tomber. Le roi du mbalax Youssou Ndour va organiser un autre Grand Bal ce 20 janvier au Grand Théâtre national avant d’enchainer avec celui de Mbour la semaine suivante.
L’information vient de tomber. Le roi du mbalax Youssou Ndour va organiser un autre Grand Bal ce 20 janvier au Grand Théâtre national avant d’enchainer avec celui de Mbour la semaine suivante. Cette décision fait suite à une réunion d'évaluation de la soirée d'hier, tenue par le comité d’organisation qui affirme avoir apprécié les désagréments divers subis par une frange du public. Youssou Ndour et son staff ont également exprimé leur désolation dans un communiqué reçu à iGFM.
«Le comité d'organisation du Grand Bal s'est réuni pour une évaluation de la soirée du 06 Janvier 2024. Le comité d'organisation remercie le public qui s'est déplacé en masse pour suivre la performance de Youssou Ndour et du Super Etoile.
Vu la très grande affluence, le comité d'organisation se désole vivement des désagréments divers subis par une frange du public. A cet effet, il est d'ailleurs prévu d'organiser un autre Grand bal le 20 Janvier 2024 au Grand Théâtre et un Grand Bal à Mbour le 27 Janvier 2024», lit-on dans le communiqué rendu public par le comité d’organisation du Grand Bal.
LA MÉMOIRE DE MILLIONS D'ESCLAVES HONORÉE
La première pierre du mémorial de Gorée a été posée ce 6 janvier pour honorer la mémoire des victimes de l'esclavage et promouvoir la réconciliation entre les peuples. Ce projet permettra de raconter l'héroïsme des esclaves face à l'horreur de la Traite
La pose de la première pierre du mémorial de Gorée est un symbole qui renvoie à un exercice mémoriel devant contribuer à une réconciliation des peuples, afin que « l’horreur » de la Traite négrière « ne se répète plus jamais », a déclaré, samedi, à Dakar, le chef de l’Etat, Macky Sall.
« En posant ici, face aux berges de l’Atlantique, ce samedi 6 janvier 2024, la première pierre du mémorial de Gorée […], j’accompli au nom du peuple sénégalais, de l’Afrique et des diasporas, un acte d’exercice mémoriel et de réconciliation des peuples », a-t-il dit, en lançant les travaux de ce monument appelé selon lui à devenir « un lieu d’histoire ouvert au monde pour témoigner du passé ».
Les travaux du mémorial de Gorée, dont le site se trouve sur la corniche ouest dakaroise, devraient durer vingt mois avant son inauguration prévue en septembre 2025.
L’édifice, attendu pour être « un carrefour d’échanges et de rencontres », sera dressé sur 3,5 hectares et sera fait d’un tour d’acier de 108 mètres de hauteur, selon Macky Sall.
Il « sera un lieu de rappel de notre histoire pour que l’horreur du passé ne se répète plus jamais », a indiqué le président de la République, selon qui avec ce monument, « on dira enfin : plus jamais ça ! ».
« Comme un miroir, il sera le reflet et le témoin de la mémoire collective de la nation, de l’Afrique et de ses diasporas, un foyer ardent de notre culture », a-t-il ajouté, en présence du ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, et d’autres personnalités.
Macky Sall a évoqué « les horreurs de l’esclavage », soulignant qu' »à quelques encablures » du site du mémorial, sur l’île de Gorée, au large de Dakar, « l’innommable s’est produit, des hommes, des femmes et des enfants de tous âges ont été rassemblés, enchainés, torturés, transportés par millions et réduits sans pitié à l’esclavage, génération après génération ».
Le mémorial de Gorée « racontera l’histoire héroïque d’hommes et de femmes qui, par milliers, ont résisté au prix de leur vie, préférant la mort à l’asservissement », a par ailleurs indiqué le président de la République.
Le commissaire général du mémorial de Gorée, le poète Amadou Lamine Sall, a évoqué « un grand moment d’histoire » en parlant de cette cérémonie de lancement.
« Ce n’est ni une pose de première pierre, ni le lancement, mais une inauguration, l’histoire commence et s’achève 30 ans après sa gestation », a dit l’écrivain et poète dont les propos étaient empreints d’une forte émotion. Il a remercié le chef de l’Etat pour avoir « protégé, sécurisé ce chantier de la politique ».
Amadou Lamine Sall, qui porte depuis plus de trente ans ce projet, a qualifié ce mémorial de « phare qui va illuminer Dakar pendant des siècles et des siècles, et fera désormais partie […] de l’histoire ».
Colette Césaire, la fille de l’écrivain martiniquais Aimé Césaire, a assisté également à cette cérémonie, au nom de la diaspora, et des afro-descendants, ainsi que plusieurs artistes et hommes de lettres sénégalais.
Les travaux seront réalisés par la Compagnie sahélienne d’entreprise (CSE) et Suma, avec comme maitresse d’œuvre l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux de l’Etat (APIX).
PLAIDOYER POUR LE RENOUVEAU AFRICAIN
Cartes obsolètes, dépendance intellectuelle, relations déséquilibrées avec l'ancienne puissance coloniale : Mamadou Diouf dénonce les carcans qui entraveraient l'Afrique. L'historien appelle à un profond renouvellement du continent et de sa narration
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 06/01/2024
Dans une importante interview accordée au magazine Jeune Afrique, l'historien sénégalais Mamadou Diouf a esquissé les grandes lignes d'une réinvention politique et intellectuelle du continent africain. Professeur prestigieux à l'université Columbia, il défend depuis longtemps l'idée d'un renouvellement des paradigmes permettant de penser l'Afrique.
Son dernier livre "L'Afrique dans le temps du monde" paru en 2023 jette les bases de cette réflexion. S'appuyant sur une solide analyse historique et scientifique, Mamadou Diouf y souligne les limites des Etats-nations post-indépendance, découpés selon les frontières arbitraires de la colonisation. Ces dernières n'auraient pas permis l'émergence de nations véritablement souveraines et prospères.
Dans son entretien avec Jeune Afrique, l'intellectuel approfondit cette idée. Il estime que les 60 années écoulées depuis les indépendances ont montré les failles des cartes politiques héritées. Les nombreuses crises traversées par le continent sont révélatrices de l'inadéquation entre les territoires définis et les réalités socioculturelles profondes. Mamadou Diouf appelle donc à une remise à plat totale de la carte, afin de dessiner de nouveaux ensembles plus cohérents.
Au-delà de cette refonte territoriale indispensable, l'historien souhaite un changement radical de perspective sur le passé et l'avenir du continent. Il constate ainsi que les relations privilégiées entretenues entre la France et ses anciennes colonies, qualifiées autrefois "d'intimité", ont disparu faute de respect mutuel. Pour Mamadou Diouf, le temps est venu d'une appropriation par les Africains du récit de leur propre histoire.
Avec cette proposition visionnaire d'une réinvention en profondeur, Mamadou Diouf trace un nouvel horizon pour l'Afrique. Ses idées audacieuses pourraient bien inspirer de futures générations d'intellectuels et de dirigeants politiques sur le continent.
GRAND BAL, FATY KOUYATÉ, LA GROSSE SURPRISE DE YOUSSOU NDOUR
Invitée spéciale du Roi du Mbalax, Youssou Ndour, pour le concert du 6 janvier 2024, l’artiste malienne, Faty Niame Kouyaté est arrivée à Dakar jeudi soir. Elle a été accueillie en grandes pompes.
Invitée spéciale du Roi du Mbalax, Youssou Ndour, pour le concert du 6 janvier 2024, l’artiste malienne, Faty Niame Kouyaté est arrivée à Dakar jeudi soir. Elle a été accueillie en grandes pompes à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar par de nombreux fans.
Au micro d’iGFM, l’interprète de la chanson «Nakan» qui cartonne sur les réseaux sociaux et toute les plateformes de streaming a exprimé son honneur d’avoir été choisie par Youssou Ndour pour participer au spectacle du Grand Bal.
DIOR MBAYE, UNE LEÇON DE VIE
Résister à l’adversité, ne pas plier face aux coups du destin. Dans «Gouy Gui», c’est toute une leçon de vie que délivre la chanteuse Dior Mbaye. Prélude à un album national et international à venir
Résister à l’adversité, ne pas plier face aux coups du destin. Dans «Gouy Gui», c’est toute une leçon de vie que délivre la chanteuse Dior Mbaye. Prélude à un album national et international à venir
Dior Mbaye est une artiste chanteuse que la téléréalité Un Café avec a révélée. Auteure du générique de l’œuvre de Boubacar Diallo, c’est ce mois de décembre qu’elle revient en force sur la scène par la sortie du single Gouy Gui, le baobab. «Gouy Gui est le dernier single que j’ai produit en décembre, à l’occasion de la fête de fin d’année, pour mes fans. Gouy Gui est un symbole, c’est l’emblème du Sénégal. Gouy Gui revient à dire que nous devons être fort, robuste, parce que c’est l’arbre qui résiste à toutes les tempêtes, les pluies et les vents, les animaux sauvages. Ce sont ses racines qui lui permettent de bien se tenir. Gouy Gui fait allusion à cet arbre qui symbolise la force. Dans l’art ou dans d’autres secteurs, où que l’on puisse évoluer, il faut pouvoir tenir face aux critiques, contre ceux qui cherchent à ternir votre image», explique Dior Mbaye. L’artiste, qui est l’auteure de 13 singles durant sa jeune carrière, estime qu’il faut adopter la posture du baobab pour résister. «J’ai chanté Gouy Gui pour inciter les gens à résister contre les aléas de la vie», indique-t-elle. Après les singles, Dior Mbaye compte mettre le cap sur la sortie de deux albums, en faisant sienne la déclaration du Président Senghor disant qu’il faut «s’enraciner et s’ouvrir». «J’ai un projet d’album. Je compte produire un album à l’international, mais avant cela, je compte mettre sur le marché un album sur le plan national. Je veux faire d’autres singles pour revenir en force», décline l’artiste chanteuse en parlant de son projet où figure une tournée nationale et internationale qu’elle envisage de faire dans le futur.
Jouer dans des téléfilms constitue une autre possibilité qui s’offre à l’artiste. «J’ai des projets pour jouer dans des téléfilms. Des propositions me sont faites dans ce sens. J’envisage de le faire si le temps me le permet. Mais pour l’instant, le projet, c’est cet album», tient à souligner Dior Mbaye qui a aussi en ligne de mire un projet qui va sortir prochainement et dans lequel elle a travaillé avec une dizaine d’artistes femmes dans le cadre du projet Efor. Une certaine maturité est notée à travers les messages déclinés dans les chansons de Dior Mbaye qui tient cela du milieu dont elle est issue. «Je suis issue d’une famille griotte. J’ai été élevée à l’ombre des anciens. J’ai vécu avec ma grand-mère et mes tantes qui m’ont forgée. Elles m’ont éduquée dans la droiture, dans les bonnes mœurs. Du coup, j’ai appris beaucoup de choses. Je lis beaucoup, j’apprends des mots en wolof à travers Google pour mieux enrichir mon vocabulaire. C’est ce qui explique que mes chansons demandent qu’on fasse des recherches pour en saisir la portée. Je cherche à faire tirer de la connaissance au bénéficie des enfants qui les écoutent, en les poussant à chercher à connaître le sens que revêtent ces chansons», mentionne-telle. L’éducation à travers les chansons est devenue quelque chose qui s’impose vu l’évolution du monde actuel avec le diktat des réseaux sociaux utilisés, selon elle, par même des enfants âgés de deux ans. «Les réseaux sociaux sont même utilisés par des enfants de deux ans. Ils ont des tablettes, des téléphones, leur vie se résume à ces outils des nouvelles technologies. Nous ne pouvons pas extirper ce qui est nocif dans les réseaux sociaux, mais nous pouvons en profiter pour les éduquer, leur apprendre le comportement à adopter à travers nos textes. Nous voulons apporter une influence positive», philosophe l’artiste-chanteuse qui reconnait que le monde est devenu un village planétaire où toutes les générations interagissent.
Née un 1er janvier à Guédiawaye dans la banlieue de Dakar et originaire de Souguère dans la région de Thiès, au cœur du Cayor, Dior Mbaye est une jeune artiste multidimensionnelle et multifacette. Rendue célèbre auprès du grand public grâce à son tube Demna qui a été la bande originale de la série Un Café Avec..., Dior Mbaye a toujours adoré la musique depuis son enfance. Mais c’est en 2008 qu’elle débute sa carrière artistique avec un premier single intitulé Pédophile. Tout en alliant sa carrière artistique avec les études, elle obtient son Baccalauréat et s’inscrit au Centre culturel Douta Seck de Dakar en 2009 et y poursuit ses études jusqu’à obtenir son diplôme en musique. Un passage dans l’orchestre national, puis en 2012, elle rejoint le label Gelongal avec lequel elle sort plusieurs singles. Toutes ses expériences ont enrichi son bagage musical et ses textes. Le single Mala Fal, une autoproduction, vient confirmer tout le bien et le talent qu’on disait d’elle. Jour après jour, semaine après semaine, Mala Fal n’arrêtait plus de bouleverser la hiérarchie et de battre des records, allant même jusqu’à positionner Dior Mbaye comme la seule chanteuse à atteindre les dix millions de vues sur YouTube. Actuellement Mala Fal dépasse les dix-sept millions de vues et a conquis un public hors des frontières sénégalaises. Nominée aux Afrima Awards, elle était la seule Sénégalaise dans la catégorie meilleure chanteuse de l’année 2020, aux côtés des Yemi Alade, Josey, Tiwa Savage, etc.
NDANDE FALL - KEUR MADAME- SOUVENIRS D’UN ENFANT DU TERROIR
Saliou Mbaye raconte ainsi la vie de cette époque avec notamment les séances de lutte jubilatoires et festives dans Ndande.
Par petites touches, à travers les dédales de la généalogie, des alliances familiales, des amitiés contractées, on pénètre dans l’univers attendrissant de Ndande, petite « escale » dressée sur le chemin de fer Dakar-Saint-Louis, où l’auteur, né à Louga, a passé une bonne partie de sa jeunesse. C’est dans ce « petit bourg rural » de quelque mille à deux mille habitants que son père, représentant des Etablissements Vézia de Bordeaux, officiait comme traitant. Très tôt, les résultats scolaires du petit Saliou étaient prometteurs puisqu’il réussit avec brio à l’entrée en sixième en se classant major de la circonscription regroupant les cercles de Louga, Linguère, Podor, Matam et Dagana. Ce qui augurait de brillantes études qui seront sanctionnées des années plus tard par le diplôme d’archiviste paléographe obtenu à Toulouse et délivré par l’Ecole nationale des Chartes. On était dans les années 1950, une époque florissante car en plein essor économique à cause de la traite des arachides et de tout ce qui tourne autour de cette graine, à savoir les agriculteurs qui la cultivent, les traitants qui l’achètent, les moyens de transport qui émergent.
Saliou Mbaye raconte ainsi la vie de cette époque avec notamment les séances de lutte jubilatoires et festives dans Ndande. Bien loin de la spontanéité qui faisait son charme en milieu rural, elles étaient organisées et codifiées la dernière année de l’autonomie du Sénégal (1958/1959) mais se déroulaient désormais dans une arène, en l’occurrence un espace clos délimité par des palissades. L’entrée était désormais payante et les lutteurs avaient un cachet. Cette narration nous replongeait dans l’ambiance d’une époque révolue : lits picots, lampes torches alimentées à la « pile wonder ». Il s’y ajoutait aussi l’apparition vers les années 50 du camion dans le transport des arachides avec ces « citroën » de 1500 kg de charge utile qui démarraient à la manivelle. Et cette apparition avait changé l’environnement socio-économique avec la survenue de nouveaux métiers, à l’image des chauffeurs, des apprentis, des mécaniciens, lesquels avaient l’opportunité de voyager, de voir du nouveau et qui revenaient au village avec des comportements qui n’étaient pas forcément des meilleurs. Ainsi s’affichaient-ils pendant leurs haltes forcées au « garaas », avec une cigarette à la bouche et peut-être autre chose que le tabac, « souvent mal habillés », casquettes vissées à la tête, parlant « une langue qui est à la limite de la correction ». C’était dans les années 1950/1960. Une période qui selon l’auteur, avait d’ailleurs été immortalisée par Mada Thiam, à travers sa chanson « Laye Niaakh », du nom de son amoureux au volant de sa « Ariane ». C’était une époque où les routes n’étaient pas encore bitumées, où il n’y avait même pas de piste carrossable.
LEGS
L’auteur relate aussi l’avènement et la propagation de la machine à coudre au Sénégal par le biais de la traite des arachides. C’était notamment aux alentours des années 1900 pour la machine à pédale et vers les années 1960 pour la machine à coudre spécialement dédiée aux femmes. L’école n’étant pas érigée partout, on découvre la vie alentour, le rôle prépondérant de la solidarité parentale, voire celle du terroir, autour des enfants de la fratrie, des amitiés, nourris et blanchis, que l’on recueille pour les besoins de leur scolarisation. Dans le déroulé des souvenirs de l’auteur, on apprend que dès le 19è siècle, le Sénégal se dote de mosquées. A l’instar de Dakar, Rufisque, et autres grandes villes de l’intérieur du pays, telle St-Louis où l’administration coloniale française avait autorisé en 1847 la construction d’une mosquée au Nord de l’île. A Diourbel, de retour du Gabon et de la Mauritanie Cheikh Ahmadou Bamba avait fait construire une moquée. L’au teur relate aussi le drame des traitants, victimes de l’économie de la traite arachidière que le gouvernement de Mamadou Dia s’échinait « à démanteler avant de se lancer dans l’aventure exaltante de l’indépendance »
Comme relevé dans la préface signée par son ami et condisciple, le Pr Seydou Madani Sy, « , au-delà de son caractère de récit autobiographique , est le fruit d’un travail scientifique historique , combinant les sciences de l’archivistique, de l’onomastique, de la généalogie, de la linguistique et de la géographie historique, le tout en repositionnant le Ndande des années 1950 dans son terroir »
Bien édité, agréable à lire, « Ndande Fall, Keur Madame, Souvenirs d’un enfant du terroir » est une invite à replonger dans le royaume, en permettant ainsi de de mesurer le décalage qui s’est dessiné entre l’avant et l’après. Non point pour en dessiner les séquences merveilleuses mais plutôt pour faire le tri et tracer de nouveaux horizons gros de ce qu’il y a de meilleur à léguer aux générations futures.
KHADY POUYE EBLOUIT PAR SON TALENT
La chanteuse sénégalaise, Khady Pouye, a été invitée par l’Association Culture Arts Santé et Environnement (CASE), dirigée par M. Pierre Rousseau, dans le cadre de ses activités à l’occasion d’une tournée en France.
La chanteuse sénégalaise, Khady Pouye, a été invitée par l’Association Culture Arts Santé et Environnement (CASE), dirigée par M. Pierre Rousseau, dans le cadre de ses activités à l’occasion d’une tournée en France. Elle s’est produite dans plusieurs endroits et rencontré la communauté sénégalaise installée à Mante la Jolie. Elle a également répondu à l’invitation d’une association qui œuvre en faveur des personnes vivant avec un handicap.
La musicienne a démarré sa tournée le 4 décembre à Paris où elle s’est produite au Château de la Muette, siège de l’Organisation Internationale de la Coopération et du Développement Économique (OCDE), à l’occasion de la journée consacrée à l’amélioration de l’accessibilité sur les lieux de travail. Selon un communiqué du staff de Khady Pouye, cette rencontre fait suite à la journée mondiale des personnes en situation de handicap, célébrée le 3 décembre de chaque année. L’artiste en situation de handicap, chanteuse, auteure-compositrice et guitariste, a servi au public une prestation de haute facture en présence de plusieurs personnalités. Elle était accompagnée de musiciens de talent comme le pianiste Jalil Nekrouf, le batteur Arno Jules, du guitariste Pascal Nowak et du bassiste Bruno Magri. Pour son premier séjour en France, Khady a réussi son baptême de feu. Elle a interprété la plupart des titres de son nouvel album dont « Wonema » en hommage aux handicapés qui ne baissent pas les bras et qui entreprennent à l’instar de ceux de l’association Handi-Afrique qu’elle préside. Pour clôturer cet événement, l’association CASE a décerné à Khady Pouye, le Prix de l’inclusion et du partage culturel en présence de M. Patrick Guedj, président de l’association, « Envolemoi » et du Sénégalais Ibrahima Ly Amath.
Profitant de cette tournée, Khady a aussi dédicacé son album à M. Ulrik Vestergaard Knudsen, Secrétaire Général-Adjoint de l’OCDE. Le 9 décembre Khady a participé au salon du disque des Mureaux où elle a dédicacé son album, après avoir chanté de belles chansons en l’honneur de l’importante communauté sénégalaise qui réside dans cette ville. Le lendemain, elle s’est produite au théâtre de la République lors de l’événement Debout Citoyennes. Une activité organisée par l’association EKLORE.
Rencontre avec la communauté sénégalaise de Mantes La Joli
Accompagnée de sa guitare, elle a conquis le public par sa belle voix en présence de Ryadh Salem, le champion de Basket Handisport, pour avoir créé la relation entre les deux parties. Deux jours plustard, elle assure une belle prestation lors du dîner de Noël d’Eklore, avant d’enregistrer au studio de l’ancien international sénégalais Thierno Youm à Cergy. Le lendemain, 17 décembre, toujours accompagnée de sa guitare, elle fait la première partie du concert de l’harmonie ‘’le vent se lève’’ à Cergy Pontoise. Le lendemain, elle rencontre le club question pour un champion à Saint-Germain en Laye. C’est à Paris qu’elle se rend 24 heures plus tard au siège de l’association, « Femmes pour le Dire et Femmes pour Agir » (FDFA) où elle honore la fête de fin d’année organisée par la structure. A Mantes La Jolie, une ville qui regroupe une forte communauté sénégalaise, elle déjeune dans un restaurant tenue par une compatriote, puis se rend à la communauté Emmaüs Dennemont où elle chante pour les compagnons à l’occasion des fêtes. C’est dans cette même ville qu’elle a rencontré les sénégalais qui y sont établis comme l’ancien lutteur de l’écurie Fass, Boy Nar. Entre le 23 et 25 décembre, elle joue successivement à Paris, au Deux Pianos, à Bobigny pour l’association DEMA.93 avant de retourner sur Dakar, le 26 décembre pour recevoir le Prix Rufisque Music Awards. « Ces événements ont été entrecoupés par des visites Parisiennes : la tour Eiffel au sommet de laquelle elle a pu contempler Paris, les champs Elysées avec l’arc de triomphe, le restaurant le Fouquet’s, le Café de Flore, la place de la république, La place de la bastille’’, informe son staff.