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24 novembre 2024
Culture
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QUATRE TRÈS JEUNES ENFANTS SURVIVENT PLUS D'UN MOIS DANS LA JUNGLE
POINT DE MIRE SENEPLUS - Quatre frères et sœurs colombiens, âgés de 1 à 13 ans, ont survécu pendant 40 jours dans la jungle après un crash d'avion - L'aînée, Lesly Mucutuy, 13 ans, a été félicitée pour avoir assuré la survie du groupe grâce à son courage
Quatre jeunes frères et sœurs colombiens, âgés de 1 à 13 ans, ont survécu pendant 40 jours dans la jungle après un crash d'avion. Malgré leur périple, les enfants étaient impatients de jouer et demandaient des livres à lire seulement un jour après leur sauvetage, selon des responsables.
L'avion transportant les enfants, membres de la communauté indigène Huitoto, s'est écrasé le 1er mai alors qu'ils voyageaient avec leur mère et un chef indigène de la petite communauté d'Araracuara, en Amazonie colombienne, vers San José del Guaviare. Les corps des trois adultes ont été retrouvés sur le site de l'accident, mais les enfants étaient introuvables.
Après des semaines de recherches, les enfants ont finalement été retrouvés le 9 juin. Le pays a célébré leur survie et leur découverte avec une grande joie. Malgré leur apparence décharnée à leur découverte, le médecin militaire, Carlos Rincón, a indiqué qu'ils n'avaient que de légères coupures et égratignures et qu'ils pourraient sortir de l'hôpital dans deux à trois semaines.
L'aînée, Lesly Mucutuy, 13 ans, a été félicitée pour avoir assuré la survie du groupe grâce à son courage et à sa connaissance de la jungle. Sa sœur de 9 ans, Soleiny, est décrite comme très bavarde, tandis que Tien, 5 ans, demande des livres à lire. L'enfant d'un an s'est montré étonnamment serein avec les infirmières. Les quatre enfants sont actuellement en convalescence dans un hôpital militaire de Bogotá et ont reçu la visite du président Gustavo Petro et d'autres responsables.
MOHAMADOU NDOYE, DIT «NDOYE DOUTS» RAPPELE A DIEU
Le monde de la culture en deuil. L'artiste plasticien, Mohamadou Ndoye, dit "Ndoye Douts " né le 1er mai 1973 à Sangalkam est mort avant-hier, mercredi 7 juin 2023, à l'hôpital " Dalal Jam" de Guédiawaye
Le monde de la culture en deuil. L'artiste plasticien, Mohamadou Ndoye, dit "Ndoye Douts " né le 1er mai 1973 à Sangalkam est mort avant-hier, mercredi 7 juin 2023, à l'hôpital " Dalal Jam" de Guédiawaye. Il venait juste de boucler ses 50 ans. Un demi-siècle de vie que l'on pressentait pourtant pleine de promesses. Sauf que la faucheuse s'est invitée dans la brutalité dont elle a le secret, pour en briser l'élan. Douts faisait partie de la 3e génération de l'Ecole de Dakar.
Son travail était centré sur l'univers chaotique de la ville. Plusieurs toiles de Mouhamadou Ndoye portent des noms de quartiers de Dakar : Plateau, Djily Mbaye, Mermoz, Yoff, Diamalaye, Fann, Thiaroye, Ngor, etc. Il y décrit son univers. La Médina était une de ses sources d'inspiration. En clin d'œil à ce quartier plein de vie et d'ingéniosité, il avait imprimé sur ses tableaux sa densité, sa turbulence, son énergie. Le chaos de Dakar était là, bien visible à travers ses bâtiments et ses cars rapides qui flottaient dans la ville.
Son ancien directeur de mémoire, Viye Diba, reconnaissait en ce " maître de la couleur", le chef de file de la " nouvelle génération ". A ses 40 ans, il lui disait à l'occasion de sa fête d'anniversaire, qu'il fallait confirmer d'ici ses 50 ans, avant que les pesanteurs de la société sénégalaise ne s'invitent à lui. Ce qui ne semblait pas lui faire peur, car « Ndoye Douts » était un exemple d'artiste au service de sa communauté. Il n'oubliait pas de lui rendre hommage. Il s'était investi dans la construction d'un lycée et d'une résidence hôtelière dans son village de Diender. « Ndoye Douts » avait acquis une renommée internationale. Il y a à peine deux mois, il revenait du Japon, où ses œuvres sont exposées en ce moment. A sa fille. A ses parents. A la communauté artistique. Le groupe Sud communication présente ses condoléances. Paix à son âme. Qu'il repose en paix.
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MAGUETTE FAYE, AUTHENTIQUE FILS DE SOULEYMANE
Deuxième Prix de Stereo Africa, Maguette Faye marche résolument sur les pas de son père, le célèbre chanteur Souleymane Faye. L’héritage se trouvera donc préservé et la relève fort bien assurée puisque la jeune pousse semble très prometteuse.
Artiste, auteur-compositeur, Maguette Faye marche résolument sur les pas de son père, le célèbre chanteur Souleymane Faye. L’héritage se trouvera donc préservé et la relève fort bien assurée puisque la jeune pousse semble très prometteuse.
La scène musicale sénégalaise devra compter avec ce jeune artiste dès maintenant. Très à l’aise à la guitare, Maguette Faye a gagné le 2e Prix du concours de musique acoustique Stéréo Africa Festival, 2e édition cette année.
Les 3 lauréats ont pu donner un concert live le 24 mai dernier dans un hôtel huppe de la capitale devant des invités triés sur le volet compose en majorité des acteurs du showbiz. C’est à l’issue de ce beau concert qu’ ils ont pris leur attestation de participation.
AfricaGlobe Tv vous laisse vivre quelques instants la prestation de Maguette Faye qui nous a confié ses impressions après sa prestation.
«Dès que j'étais sur scène j'étais dans un autre monde où je suis moi-même, ou je suis libre mais en même temps présent pour partager ma passion avec le publique qui a beaucoup apprécié ma musique.
Certains y ont même beaucoup dansé. C'était un moment extraordinaire et inoubliable », a s’est félicité Maguette Faye a AfricaGlobe Tv.
par Jean Pierre Corréa
LA DICTATURE DE L'IGNORANCE
Que Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mbougar Sarr soient passés à côté de leurs rôles, n'ayant pas eu en tant qu'intellectuels et diffuseurs de contenus liés au savoir, un seul mot pour condamner cet autodafé barbare est sidérant
"Là où on brûle des livres, on finira par brûler des Hommes".
Heinrich Heine
Faire un tour sur le campus universitaire de Dakar est édifiant sur cette crise que notre pays, notre Sénégal est en train de traverser, et dont la violente survenue semble plus être l'aboutissement d'un processus savamment déroulé, qu'une subite éruption claquant comme un coup de tonnerre dans un ciel serein...
Ce crime terroriste est signé, légendé, assumé, presque revendiqué par ceux qui pensent que ça doit continuer à cramer, pour montrer leur courage par procuration ... "na boye !" intiment-ils à leurs partisans écervelés et bouffés par la haine qui a certes pris source dans le désespoir d'une jeunesse invisibilisée par un pouvoir kleptocrate qui a, depuis 20 ans cannibalisé leurs rêves et leurs aspirations à vivre heureux dans notre pays. Leurs vulgaires courses à s'enrichir sans causes a fait le lit des opportunistes populistes aux solutions simplistes, débitées cyniquement à l'encontre d'un ordre établi, estampillé occidental, souillé par l'universalisme, forcément corrompu, accessoirement maçonnique pour valider l'opprobre infamante, et justifier l'isolement qui feront de nous les proies des fondamentalistes au front bas.
Je suis dévasté par ce que j'ai pu voir dans l'enceinte de notre université, naguère siège de tant de destins libérateurs et d'aventures faisant parts belles à la prééminence et à la célébration de l'esprit et de la connaissance... Annihiler toute la mémoire pédagogique de la Faculté des Lettres, détruire et incendier des centaines de milliers de documents, casser les instruments qui servent à dispenser de la connaissance, brûler notre majestueuse bibliothèque, coeur vibrant de la sauvegarde de notre patrimoine historique, culturel, qui a offert au Sénégal ce leadership que l'Afrique de l'ignorance nous envie, pulvériser le lieu où des générations entières de grands journalistes africains ont été formés aux rigueurs exigeantes de l'information, ne relève nullement du sporadique. Ce crime est signé.
Le savoir et l'information sont toujours les premières cibles des obscurantistes et des ignorants. Ce que j'ai vu n'a pu être fait que par des talibans et des affidés de Bokko Haram dont les soi-disant adversaires d'un troisième mandat sont de fait que leurs idiots utiles... Les autodafé ont toutes les mêmes stigmates de la haine et de l'ignorance crasse.
Oh ! Les intellos sur le retour, qui osent comparer Ousmane Sonko à Mamadou Dia, à Cheikh Anta Diop et à Thomas Sankara, ça suffit les postures... Prenez donc position. Au-delà de Macky Sall, de son bilan et de l'alibi du troisième mandat, c'est le particularisme Sénégalais qui est attaqué et même, que dis-je, ce sont surtout ceux qui s'autoproclament patriotes qui auraient dû être à l'avant garde de ce combat.
Que Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mbougar Sarr soient passés à côté de leurs rôles, n'ayant pas eu en tant qu'intellectuels et diffuseurs de contenus liés au savoir, un seul mot pour condamner cet autodafé barbare est sidérant. Que l'on puisse appeler à l’insurrection, demander à des jeunes de sortir dans la rue et de se battre contre les forces de l’ordre, envoyer ses troupes brûler une université, et se faire applaudir, soutenir, approuver par des écrivains et des professeurs d’université, montre le degré de compromission et de lâcheté de certains hommes qui regardent notre nation se faire bouffer par des apprentis sorciers qui pour une fois valident leurs errances politiques toutes en "ismes", est proprement navrant et consternant.
L'écrivain Hady Ba résume ainsi la situation surréaliste de notre Sénégal : "Des écrivains, professeurs, des hommes de culture, affiliés à un parti qui appelle à une révolution qu’ils veulent populaire, mais qui ne dénoncent ni ne déplorent la destruction d’une vénérable université qui sert en majorité les enfants des classes sociales les plus défavorisées, tel est le triste état de notre pays." Fermez le ban, la coupe est pleine !!
Comment des "Patriotes" authentiques et cohérents, peuvent-ils sincèrement, face au désarroi d'une population majoritairement désemparée et choquée par la mise à sac de villes entières, par la prise en otages de citoyens qui depuis une semaine ne peuvent ni circuler, ni produire et générer ce qui leur permet de faire vivre leurs familles, ni se soigner, dont les biens durement acquis ont été pulvérisés par des hordes sauvages, comment peuvent-ils encore attiser ce gigantesque incendie, qui n'est que le fait visible et sensationnel qui cache en fait une attaque en règle du Sénégal et de son modèle de démocratie et de stabilité, qui commence à énerver et à déranger les visées des chacals et des vautours qui se repaissent encore et toujours des ressources d'une Afrique, qu'ils souhaitent voir éternellement dans le besoin, malgré le fait d'être assise sur 75% des richesses mondiales et des terres rares, si prisées dans l'avenir du monde qui se dessine devant nous.
Que les véritables patriotes, sans majuscule prétentieuse, travaillent à disséminer l'idée que l'ère des hommes providentiels est terminée, et que le Sénégal est au-dessus de chacun des hommes et femmes, qui aspirent à le diriger. L'avenir de nos filles et fils est plus important que la démesure de leurs ambitions, et les dangers qui guettent et qui nous entourent, commandent à leurs intelligences et à leur empathie, de s'asseoir, de discuter comme nous avons su si bien le faire tout le long de notre riche histoire, et d'enrichir encore ce qui est au coeur de notre génie, à savoir notre indestructible cohésion sociale, ethnique et religieuse. Ceux qui refusent d'en discuter pour assouvir leurs hubris insignifiants, et qui sont persuadés que leur petite histoire doit se confondre avec la grande histoire de notre nation seront par leur entêtement qui leur sert d'intelligence, responsables de la destruction d'un pays qui longtemps aura été un phare pour notre continent tellement résilient...et résistant.
Ces criminels manipulateurs à la solde des fondamentalistes sont juste les petits hommes gris d'un plan ourdi par des "cons qui sont loin d'être des imbéciles". C'est à nous, tous ensemble, de leur opposer notre génie et notre dignité. Sinon, après qu'ils ont brûlé nos livres, ils n'hésiteront pas à nous brûler vifs sur leurs "improbables autels" qui rendent tellement triste notre si miséricordieux bon dieu.
DIALOGUE ENTRE PENDA MBOW ET ABDOUL AZIZ DIOP
UNE CHANCE (NON CACHÉE) À LA VÉRITÉ SCIENTIFIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - De quoi les événements en cours sont-ils le nom ? Révolte ou révolution ? Le modèle islamo-wolof à bout de souffle ? Quid de l'individuation ?
Penda Mbow et Abdel Aziz Diop |
Publication 06/06/2023
Le 4 juin 2023, tard le soir, j’envoie au Professeur Penda Mbow un court message dont voici la teneur : « Auriez-vous dit que ce qui se passe sous nos yeux est une révolution ? Peu importe ! J’attends celle que vous dirigez vous-même pour me déterminer. »
L’historienne, très peu volubile dans les réseaux sociaux, me répond immédiatement : « Oui, c'est ce que j'ai dit. Des révolutions, je les mène depuis toujours sous différentes formes : le set setal, la lutte contre les castes (lisez mon article sur le net) - ma lutte a fait avancer des choses dans ce domaine -, le Mouvement citoyen, les forums de quartiers, les Assises nationales, l'interprétation féministe de l'islam…
Chez moi, la révolution est pacifique. Tandis que ce qu'on vit est violent et peut mener à une situation inédite si on ne trouve pas de solution. Je ne parle pas en l'air. On en reparlera dans quelques semaines.
Je te donne le lien et tu pourras m'écouter en toute quiétude. »
A cela je réagis immédiatement : « “Je ne parle pas en l’air”. C’est bien ce que je me disais. Je vais suivre le lien pour vous écouter attentivement. Merci de votre réactivité. »
A travers l’élément dont elle m’indiqua le lien, Penda Mbow ne me donna aucune chance de différer le dialogue. Me revoici : « J’ai écouté et bien écouté jusqu’à la fin sur “l’enfant unique” en Chine. Vous avez été on ne peut plus claire. Deux éléments essentiels :
Vous parlez d’une révolution sans équivoque. Le mot est revenu plusieurs fois. Le doute n’est plus permis ;
L’état des lieux exemplaire de la société sénégalaise est un élément clé pour l’investissement massif dont tous les secteurs sociaux ont besoin tous en même temps…
Questions :
Qui sont les révolutionnaires de la révolution dont vous faites état avec force ? Les révolutionnaires indiquent une direction à prendre en cas de succès ;
Pensez-vous que les attaques contre nos universités soient des actes révolutionnaires qui ont, eux, pour vocation de promouvoir l’émancipation à travers l’accès aux connaissances dont les universités sont les véritables creusets ?
Ne serions-nous pas plus fondés de parler de révolte dont la perspective de l’élection présidentielle est le déclencheur ?
L’invocation d’une révolte est d’autant plus convaincante que vous préconisez des mesures intelligentes susceptibles de convaincre les jeunes - parmi eux de nombreux enfants - à retourner à la maison avec l’espoir d’un mieux-être à court et moyen terme. En même temps, les infiltrations par des éléments étrangers à la solde de l’opposition dite radicale sont traitées avec toute la rigueur que cela demande. Dieu vous garde en très bonne santé. Nuit paisible. »
Ma brillantissime interlocutrice ne pouvait se résoudre à me souhaiter une nuit paisible sans répondre à chaud à mes questions :
« Abdoul Aziz,
Cela fait très longtemps que ma réflexion transcende le jeu politique. Il faut bien suivre mes différentes sorties. Il y a beaucoup de choses sur YouTube.
La société bâtie sur le modèle islamo-wolof avec des élites assimilées formées à l'école française est à son terme. Elle ne peut plus fonctionner. Les cadres créés pour contenir cette société, explosent et ne sont plus opératoires.
Ce que nous vivons dépasse la révolte. L'ampleur de la violence, le caractère synchronisé, les atteintes contre les symboles de l'État, les lieux de savoirs, de mémoire sont les résultats d'un long processus. On rejette l'ordre établi !
Les cadets de famille confrérique contestent de plus en plus la hiérarchie. Touba en est un exemple et est très politisé. On pourra revenir sur les causes.
Après, il y a les contingences, les sujets que vous évoquez comme la manipulation, et les infiltrations. Là, je n'ai aucune compétence pour déterminer cela.
Par contre les tendances lourdes d'une société écartelée, je peux me prononcer.
Nous devons impérativement réorienter nos priorités, revoir les rapports de l'État avec les différents segments de la société, aller résolument vers un système d'individuation...
J'ai beaucoup de choses à dire mais on pourra continuer le débat.
A demain Inch Allah. »
Que dire d’autre sinon « Bonne nuit ». Mais non sans tenter quelque chose pour voir ce que cela donne : « *Individuation*. Un vrai sujet !
À demain.
In Shaa Allah. »
La nuit fut longue. Le lendemain matin, je provoque à nouveau la discussion en le poursuivant :
« Professeur,
Personne au Sénégal et à l’étranger ne met en doute la profondeur de votre pensée du fait de votre largeur de vue et de votre hauteur d’esprit. Le fait est que votre production est sous-exploitée dans un pays où en chacun de nous on ne voit qu’un client dont l’étoffe et la générosité ne sont presque jamais prises en compte, le médiocre se prévalant d’une malléabilité qui ouvre les portes qui se referment sitôt derrière lui.
Impossible de ne pas retourner à la source politique - une parmi plusieurs autres - du mal sous nos yeux qui fait que nous échangeons pour savoir ce qui nous arrive vraiment. Le « modèle islamo-ouolof » a-t-il jamais existé ? Que reste-t-il du « ouolofo-centrisme » depuis que la forme républicaine de l’État a fait succéder au pouvoir un Senghor, un Diouf, un Wade puis un Sall de « culture sérère » comme aime le rappeler celui à qui on prête une mansuétude orientée pendant les castings gouvernementaux ? Quid du ouolof tout court ? Il semble avoir vécu aussi dès lors que parler ouolof, juste pour être compris, cesse d’être une perte d’identité tant que l’État ne touche pas à la diversité dont le métissage est l’ultime facteur de régulation. Le ouolof (discret) unifie là où le tout ouolof (officiel) fragmente.
Que reste-t-il au « modèle islamo-ouolof » si ce n’est l’islam dont le texte fédérateur - le Coran - est d’une extrême sévérité pour tout profane qui pense pouvoir en user pour dominer la femme dans tous les rapports sociaux où les hommes et les femmes sont ensemble pour 36 raisons.
Cet état de fait montre les limites de « l’interprétation féministe de l’islam » dont vous avez parlé au tout début de notre échange. Le Coran reconnaît au « courage moral » d’un époux un statut égal à celui de son « courage physique » en cas d’impérieuse nécessité. Le détour est capital :
« Si vous avez de l'aversion envers [vos femmes] (…), il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. » (4:19).
Ce que les activistes et les médias disent être des « violences faites aux femmes » est révélateur d’un manque de « courage moral » d’un époux qui attend que sa conjointe fasse le premier geste pour le retour à la normale dans une vie de couple momentanément tendue. Au conjoint le premier geste, moralement courageux, qui élève plutôt que d’affaisser. L’obsolescence du désir de dominer promeut l’égalité homme-femme dans une relation où le « grand bien » est du côté du sexe dit faible. Plus qu’un honneur fait aux femmes : un rappel à l’ordre fait aux hommes.
Professeur Penda,
Je n’ai pas de problème avec « l’ampleur de la violence, le caractère synchronisé, les atteintes contre les symboles de l'État » pour dire après vous que « ce que nous vivons dépasse la révolte » orientée contre « l’ordre établi ». Quant aux attaques ciblées des « lieux de savoir, de mémoire », elles sont, ailleurs en Afrique de l’Ouest - au Mali spécifiquement - de type jihadiste. Les motivations réelles des auteurs d’attaques de « lieux de savoir » brouillent les pistes qui mènent aux révolutionnaires - pas aux signataires, tous membres de Pastef, d’un tract électoraliste - d’une révolution digne de ce nom. Partant de là, « les contingences, la manipulation et les infiltrations » méritent une attention particulière.
« Nous devons impérativement, écrivez-vous, réorienter nos priorités, revoir les rapports de l'État avec les différents segments de la société, aller résolument vers un système d'individuation...» Vous avez raison Professeur. J’ai néanmoins une idée sur l’individuation - fait d’exister en tant qu’individu différent au sein d’un groupe - que j’exprimerais mieux après la vôtre.
Penda : « Merci Aziz pour ce texte fort intéressant. Je suis en voyage et suis très bouleversée en ce moment par tous ces jeunes qui périssent. Je reprendrai le débat. »
Abdoul Aziz : « Excellent voyage… Excellent séjour à l’étranger. Excellent retour chez vous au Sénégal, le pays que vous chérissez tant et pour lequel vous vous battez comme personne d’autre ou presque. »
À suivre.
LA MORT D’OUSMANE SEMBENE SERA COMMEMOREE A THIES, VENDREDI
L’association ‘’Daaray Sembène’’ et la Maison de la pédagogie et de l’image vont tenir la 16e édition de la cérémonie de commémoration de la disparition du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène (1923-2007), vendredi à 10 heures, aux Manufactures sénégalaise
Dakar, 5 juin (APS) – L’association ‘’Daaray Sembène’’ et la Maison de la pédagogie et de l’image vont tenir la 16e édition de la cérémonie de commémoration de la disparition du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène (1923-2007), vendredi à 10 heures, aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès (ouest), selon un communiqué parvenu à l’APS.
La directrice de ‘’Daaray Sembène’’, Hadja Maï Niang, précise que diverses activités sont prévues pour cet événement, notamment un marathon de lecture sur le roman historique ‘’Les bouts de bois de Dieu’’ (1960) de Sembène Ousmane.
Ce livre reconstruit par la fiction les étapes de la grève des cheminots du rail Dakar-Niger en 1947-1948.
Quatre candidats sont en lice pour ce concours de lecture.
Il s’agit de deux Sénégalais, un licencié de l’université Iba-Der-Thiam de Thiès et une sortante de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, et de deux Burkinabè, une enseignante et un docteur de l’université Joseph-Ki-Zerbo.
‘’Les bouts de bois de Dieu : l’histoire et le social’’ est le thème de la leçon inaugurale, qui sera donnée par Pape Massène Sène, un ancien fonctionnaire du ministère de la Culture et professeur associé à l’université Senghor d’Alexandrie (Egypte).
Le Maroc est le pays invité d’honneur de la manifestation, selon le communiqué.
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IL Y A DES VALEURS UNIVERSELLES
POINT DE MIRE SENEPLUS - Dame Babou rejetette cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires - Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays
Il y a un peu plus d'un an, Dame Babou rejetais cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires. Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays.
Le journaliste et analyste politique mettait en lumière les dangers du sectarisme religieux qui prend de l'ampleur au Sénégal. Il metait également l'accent sur le fait que le gouvernement participe de facto à l'expensioins de ce terrorisme sectariste.
Aujourd'hui cette intervention de Dame Babou est bien d'actualité. Ecoutez le au micro d'Alassane Samba Diop
Le label Stéréo Africa a officiellement remis, le mercredi 24 mai, des prix aux 3 finalistes de la deuxième édition de son concours de musique acoustique intitulée «Unplugged sessions » , dans un hôtel chic du centre-ville de Dakar,, devant un public trié sur le volet, dont les acteurs du showbiz. Les lauréats ont reçu leur prix après avoir joué au moins 30 min chacun devant un public médusé et admiratif devant le talent indiscutable de ces jeunes artistes.
Après la sélection de ses trois talents, le label Stéréo Africa Festival a honoré son trio gagnant issu du concours « Unplugged Session », le 24 mai 2023, dans un hôtel chic de Dakar sur une estrade montée en bordure de mer et face au restaurant de l’hôtel. C’est dans un cadre idyllique presque paradisiaque que le trio gagnant s’est exprimé en toute sérénité. Ce concert live et acoustique d’environ deux heures de temps est en quelque sorte une confirmation, voire une validation et une autopromotion pour ces jeunes artistes très promoteurs.
Pour cette deuxième édition du festival, les trois talents retenus sont Lion Fox, Maguette Faye du Sénégal et Abda, originaire des iles Comores, respectivement premier, deuxième et troisième prix.
Les trois artistes ont joué mercredi soir devant un public de moins de deux ans personne manifestement triée sur le volet et vraisemblablement composé du gotha du showbiz dont auront besoin ces artistes pour mener à bien leur carrière respective.
En tant que finaliste, ils auront « droit à des sessions d'enregistrement dans des studios professionnels ainsi qu'un accompagnement artistique sur un an minimum », nous a confié Lion Fox, le premier Prix. Un coup de pouce inestimable pour ces jeunes pousses qui en ont bien besoin pour faire exploser tout leur talent dans un showbiz ou rien n’est donné même quand le talent est incontestable.
Ce concert devant le gotha du showbiz est une opportunité pour ces artistes de faire des contacts utiles pour la suite de leurs carrières respectives. « L'avantage, c'est qu'on est en face de grands professionnels de la musique sénégalaise. Il y a des échanges de contacts, des opportunités de contrat de production, et tant d'autres », s’est félicité Lion Fox.
Pour mémoire, cette deuxième édition du festival Stéréo Africa s’est tenue du 9 au 13 mai 2023. Après la qualification, ce sont 13 artistes sur une cinquantaine qui ont été retenus pour prendre part à la finale tenue au Clos Normand, a Dakar.
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ABDA, DE LA PERCU A LA GUITARE EN PASSANT PAR LE MICRO
Pourquoi islam et musique ne feraient-ils pas bon ménage? Ce que je recherche de la collaboration avec des artistes sénégalais...Pourquoi certains producteurs sont si gourmands ? Interview d’AfricaGlobe Tv avec un finaliste de Stéréo Africa Festival
Stéréo Africa a organisé ce 25 mai un concert live dans un hôtel chic de Dakar qui a permis à ses 3 lauréats de monter une fois de plus leur talent d’artiste devant un public select compose en majorité du gotha du showbiz. Abda, l’un des lauréats, a été interviewé ultérieurement à ce concert par AfricaGlobe Tv.
Percusionniste, auteur-compositeur d’origine comorienne, Abda fait partie des 3 lauréats du concours Unplugged Sessions organisé dans le cadre de la deuxième édition du festival Stéréo Africa au Sénégal. Troisième dans le classement final c'est pourtant sur un coup de tête pour ne pas dire un pur hasard qu’il a eu vent de ce concours, lui qui était à Dakar pour tout autre chose.
Dans cette entrevue exclusive, il nous parle de sa carrière et lève un coin de voile sur ses projets, notamment celui d’enregistrer un album au Senegal avec des artistes du pays afin d'y ajouter quelaue chose a sa musique qu'il definit comme de l'afro-comorien. La prestation de ce soir, prouve que le jury ne s’est pas trompé. Extrait en fin d’entrevue.
Percussionniste ayant accompagné beaucoup d’artistes, le temps passant et les conseils de l’entourage aidant, il a décidé de se lancer en solo. Il s’ est mis à fond dans le chant le tout agrémenté de la guitare. Donc au commencement étaient les percussions. Celles-ci prirent chair. Abda vut que tout ceci était bon et décide d'y ajouter le chant et la guitare.
C’EST PARTI POUR LE FESTIVAL JAZZ DE SAINT-LOUIS
Après un retour en force en 2022, le Festival de Jazz de Saint-Louis réitère l’expérience. La cérémonie d’ouverture de la 31e édition a eu lieu hier, jeudi 25 mai 2023, sur le bateau Bou El Mogdad, en présence de plusieurs autorités de la ville
C’est sur le bateau Bou El Mogdad que le coup d’envoi de la 31e édition du Festival de Jazz de Saint-Louis a été donné hier, jeudi 25 mai. Pour ce rendez-vous incontournable dédié au jazz, qui est une tradition bien inscrite dans l’agenda culturel de la ville, on retrouve encore une affiche exceptionnelle réunissant les plus grands talents du jazz.
Après un retour en force en 2022, le Festival de Jazz de Saint-Louis réitère l’expérience. La cérémonie d’ouverture de la 31e édition a eu lieu hier, jeudi 25 mai 2023, sur le bateau Bou El Mogdad, en présence de plusieurs autorités de la ville tricentenaire. Tout comme les précédentes éditions, le festival a pour objectif de promouvoir la culture et de favoriser le développement touristique, culturel dans la localité.
Pour cette année, l’évènement culturel rendra un vibrant hommage au compositeur et pianiste américain Randy Weston, décédé en 2018. «Nous voilà réunis pour une édition encore une fois singulière : Tribute to Randy Weston. Nous autres africains, rendons hommage à un autre africain né à Brooklyn et qui, durant toute son existence s’est battu pour la reconnaissance de la civilisation noire, postulat de départ du concert des nations», a déclaré le président de Saint-Louis Jazz, Me Ibrahima Diop. Il s’agira ainsi, selon les organisateurs, d’un «beau prétexte pour présenter aux mélomanes des créations artistiques inédites retraçant ces belles collaborations avec des musiciens partageant ce même idéal ainsi que la projection de vidéos témoignages chargées d’émotion sur l’African Soul pianist».
Selon Me Ibrahima Diop, «l’originalité des découvertes sur le plan esthétique, l’intensité des interactions entre artistes et professionnels, la qualité des rapports entre interprètes et spectateurs concourent à faire du Festival International de Jazz de Saint-Louis un haut fait légitime, un récit de la ville où, nous tous réunis, sommes les fiers acteurs d’une histoire commune».
Prenant la parole, le gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, qui a salué le «succès» du Festival de Jazz de Saint-Louis, a invité la population de Saint-Louis à s’engager dans l’organisation. Selon lui, «la ville doit tirer le meilleur du festival». «Il faudra voir en quoi le Festival de Jazz doit contribuer au développement économique et social de Saint-Louis», a-t-il fait savoir.
Cette année encore et pendant cinq jours, la capitale du Nord va renouer avec les musiques du monde. Côté programmation, le Festival de Jazz de Saint-Louis, qui prendra ses marques à la place Baya, propose à son public un contenu riche, unique et inédit. Des musiciens reconnus, de renommée internationale, et des stars en devenir sont à l’affiche. On peut en citer Anne Paceode de la France, Ismaïla Lo du Sénégal, Claude Diallo de la Suisse, Antoio Lizana d’Espagne, Daniel Migliosi de Luxembourg, De Liz MC Comb des Etats-Unis. Ils donneront des concerts intégrant la touche africaine, à travers plusieurs collaborations avec des artistes locaux.
Tout au long des soirées, des artistes se succéderont donc sur scène en apportant, chacun, sa couleur musicale unique et en proposant des fusions musicales dans le cadre d’une création où chacun s’enrichit de l’autre. La programmation musicale dont les concerts de minuit avec le virtuose de la kora, Ablaye Cissoko, est accompagnée par un masterclass du groupe Jamm et orchestre du Prytanée militaire de Saint-Louis.