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24 novembre 2024
Culture
LE BASSISTE CHARLIE NDIAYE TIRE SA REVERENCE
Le mythique groupe de musique Orchestra Baobab a perdu un autre de ses membres. Charlie Ndiaye est décédé à l’âge de 75 ans, samedi matin à l’hôpital Fann de Dakar.
Le mythique groupe de musique Orchestra Baobab a perdu un autre de ses membres. Charlie Ndiaye est décédé à l’âge de 75 ans, samedi matin à l’hôpital Fann de Dakar.
L’Orchestra Baobab est encore secoué par une perte. Charlie Antoine Ndiaye, bassiste et membre depuis 1974, a rendu l’âme. « Grand Charlie nous a quittés ce matin » des suites d’une longue maladie, a regretté le manager du groupe, Badou Bèye, actuellement en tournée en Europe. Il ajoute dans la foulée. « La tournée se passe bien à part cette mauvaise nouvelle ». C’est la maladie qui avait éloigné Charlie Ndiaye des scènes. Natif de Karabane, Casamance, Mouhamed Charlie Ndiaye est un pan du groupe, avec Médoune Diallo (voix) et Ndiouga Dieng (voix), Issa Sissokho (sax ténor), Rudolph Clément «Rudy» Gomis (voix), Peter Udo (clarinette), Mountaga Koité, de la deuxième vague de musiciens qui a intégré l’Orchestra Baobab après la création de celui-ci en 1970 autour d’Oumar Barro Ndiaye, le premier chef d’orchestre et saxophoniste, Cheikh Sidath Ly (guitare basse), Balla Sidibé (chant et timbales), entre autres. Avant d’intégrer le groupe en 1974, Mouhamed Charlie Ndiaye venait remplacer de temps à autre Cheikh Sidath Ly, le premier bassiste de la bande qui prenait de l’âge.
Le groupe de musique tire son nom du club Baobab où il a joué pendant les huit premières années de son existence. L’orchestre s’est disloqué en 1987 avant de reprendre ses activités en 2001 avec le soutien d’un producteur anglais et de Youssou Ndour. Le mythique Orchestre qui a ainsi recouvert la scène, après un long silence, fête depuis quelques mois les cinquante ans de sa création. Apportant un témoignage empreint d’émotion, l’artiste chanteur Iba Guèye Massar se désole d’une perte inestimable pour la musique, même si le bassiste a arrêté de jouer. « Le Sénégal a perdu, le monde a perdu, et nous acteurs culturels mais surtout, au-delà de sa famille propre, ceux qui ont suivi le Baobab depuis ses débuts. Cet orchestre est une institution, les gens du Baobab ont formé des musiciens ». Il rassure, in fine, que la relève est déjà prise en charge par les fils des membres de l’orchestre. « Nous avons vu nombre des fils des fondateurs rejoindre le Baobab. Le fils de Mountaga chante. Malick Sy a remplacé feu Charlie Ndiaye. La section des vents est aussi renforcée par des fils et petit frères... Ce qui est sûr, c’est que leBaobab ne mourra jamais », souligne le secrétaire général de l’Ams.
REIMAGINER L'INTERDEPENDANCE A L'ERE POST-CAPITALISTE
Dans la série "Faire-Pays", Patrick Chamoiseau évoque une vision qui, selon lui, dépasse les "nationalismes des années 50" et les "revendications d’autonomie-indépendance restées inefficientes"
Les notions d'identité, de nation et d'appartenance ont longtemps été façonnées par le prisme du nationalisme, des revendications d'autonomie et des aspirations à l'indépendance. Toutefois, le monde d'aujourd'hui, un monde d'interdépendance et de connexions globales, exige de nous une reconfiguration radicale de ces conceptions.
Dans la série "Faire-Pays", Patrick Chamoiseau évoque une vision qui, selon lui, dépasse les "nationalismes des années 50" et les "revendications d’autonomie-indépendance restées inefficientes". Il envisage un remaniement de notre rapport à la notion de pays non pas dans des "exclusives nationalistes ou des indivisibilités républicaines", mais dans une "intensification tous azimuts de nos systèmes relationnels". Il plaide pour une ouverture totale : une mobilité accrue, un multilinguisme babélique, un abandon des normes centrées, et la création de partenariats trans-mondiaux.
Pour Chamoiseau, la clé réside dans l'intensification des relations – la création de ponts plutôt que de murs, l'ouverture vers l'extérieur plutôt que l'enfermement. Tout cela, dit-il, suppose une "entrée en responsabilisation post-capitaliste" pour tous. La richesse d'une présence collective ne peut se réaliser que si elle est "riche de ses sources, de ses racines, de ses alliances géographiques et historiques multiples". Plutôt que de se fondre dans un mélange globalisé, il s'agit de puiser dans nos propres histoires, d'innover à partir de nos traditions et de nos cultures.
Parallèlement à cette idée, il est essentiel d'aller de l'avant, de projeter cette présence collective innovante dans les défis changeants de notre époque. En d'autres termes, il ne s'agit pas simplement de préserver le passé, mais de l'utiliser comme tremplin pour aborder l'avenir. Cette vision se cristallise également autour d'un désir de "démocratie économique nouvelle, résolument sociale, culturelle, écologique et solidaire". Une intention holistique qui valorise non seulement l'économie, mais aussi le social, la culture, l'environnement et la solidarité. C'est un appel à stimuler notre créativité collective, à imaginer de nouvelles façons de vivre, de travailler et de coexister.
Mais l'exploration de Chamoiseau va au-delà des solutions et des innovations. Il touche également à la profonde mélancolie qui peut émaner d'une telle réflexion. En évoquant les figures emblématiques de Frantz Fanon, Aimé Césaire et Édouard Glissant, il rappelle le drame de vivre "jour après jour dans la splendeur des paysages, mais sans jamais dépasser l'effrayante condition du pays". Ces penseurs, bien que profondément ancrés dans leurs paysages caribéens, étaient toujours aux prises avec la quête d'une véritable autonomie, d'une véritable indépendance.
En conclusion, "Faire-Pays" selon Chamoiseau, c'est redéfinir notre appartenance à un lieu, une culture et une histoire. C'est embrasser l'interdépendance tout en célébrant nos racines uniques. C'est, en fin de compte, une invitation à imaginer un monde où l'identité est fluide, ouverte et résolument tournée vers l'avenir
LA DIVA COUMBA GAWLO SECK SANS TABOU
Après, Oumar Pène, Wally Ballago Seck, entre autres, Boubacar Diallo alias Dj Boub’S a déroulé le tapis rouge dans la magnifique suite de l’hôtel Radisson Blues de Dakar pour un entretien exclusif avec la diva à la voix d’or, Coumba Gawlo.
Après, Oumar Pène, Wally Ballago Seck, entre autres, Boubacar Diallo alias Dj Boub’S a déroulé le tapis rouge dans la magnifique suite de l’hôtel Radisson Blues de Dakar pour un entretien exclusif avec la diva à la voix d’or, Coumba Gawlo.
C’est une artiste multidimensionnelle, double disque d’or et double disque de platine, qui est revenue, sans tabous, sur sa vie, sa carrière, sa maladie, son retour triomphal sur la scène musicale sénégalaise.
Face à l’animateur, l’auteure de « Sant rek », une chanson sortie il y a quelques semaines qui a déjà dépassé le million de vues, est également revenue sur la dimension de l’art, des témoignages et des confidences qui ont fait couler des larmes. Bref, l’intégralité de l’interview sera diffusée sur toutes les plateformes du groupe Emedia-Invest et dans Bes bi, ce samedi. À suivre.
TASSINIÈRE FIÈRE DE SES TRADITIONS
La localité fut la porte d’entrée des colons via l’embouchure du fleuve. Aujourd’hui, elle garde les vestiges du temps colonial, tout en restant fidèle à sa longue tradition d’apprentissage et de maîtrise du Coran
Maguette Ndong et Arame Ndiaye et Assane Sow |
Publication 17/08/2023
Dans le Gandiole, le village de Tassinère reste un symbole du passé. La localité fut la porte d’entrée des colons via l’embouchure du fleuve. Aujourd’hui, Tassinère garde les vestiges du temps colonial, tout en restant fidèle à sa longue tradition d’apprentissage et de maîtrise du Coran.
À quelques mètres de la mosquée de la localité, la boutique de Baye Ba est le lieu de rassemblement des gens du village. En quête de fraîcheur et de quiétude, en cette matinée de grande chaleur, plusieurs personnes sont assises à l’ombre d’un arbre. De temps à autres, quelqu’un passe et distribue des salamalecs. À Tassinère, l’un des trente villages qui composent la commune de Ndiébène Gandiole, dans le département de Saint-Louis, tout le monde se connaît. La plupart des familles se sont installées ici depuis des générations. « Tassinère est la capitale du Gandiole. La plupart des localités qui sont dans la zone des Niayes sont issues du Gandiole, notamment Lompoul, Fass Boye et Potou », explique Diadji Sarr, pêcheur de métier et grand historien de cette contrée du Nord du Sénégal. Selon lui, Tassinère était la porte d’entrée des Blancs (Portugais et Français) à Saint-Louis. « La plupart des localités n’avait pas de port d’attache et ici comme nous sommes frontaliers avec la mer et l’embouchure du fleuve Sénégal, les bateaux venaient accoster sur la côte », fait savoir Diadji Sarr.
Le lieu était aussi un grand comptoir de commerce où acheteurs et traitants se donnaient rendez-vous pour échanger des marchandises. De célèbres traitants y séjournaient. « La maison où j’habite actuellement faisait partie des comptoirs de commerce ainsi que d’autres places du village », rapporte Youssou Diop, assis à même le sol.
Les vestiges de la présence des Blancs sont bien visibles dans ce village. Notamment l’école primaire qui reste une fierté des populations. « C’est la première école rurale de l’Afrique occidentale française. Elle a vu le jour en 1927 », rappelle quelqu’un avec assurance. Signe de cette présence prématurée de l’école française, les Gandiolais sont toujours fiers de rappeler que le premier inspecteur noir, Mapathé Diagne, est issu de la contrée. « Lui, c’est mon grand-père », coupe un vieil homme à la calvitie naissante dès qu’il a entendu ce nom. En plus de l’école, le phare qui fait face à la mer fait partie des symboles de Tassinère. L’édifice, toujours fonctionnel, avec ses 25 mètres de longueur serait le plus ancien phare d’Afrique de l’Ouest. « Ce phare continue de guider les bateaux et autres embarcations parce qu’à partir de 19 heures, il commence à clignoter et il est visible sur 30 à 40 kilomètres d’ici », signale Souleymane qui fait office de gardien de ce lieu de mémoire. De temps à autre, selon lui, le service des phares et balises du port de Dakar effectue des entretiens et autres réparations.
Dans ce village paisible, situé au cœur du Gandiole, les wolofs vivent en parfaite harmonie avec les maures et les peulhs. Même si la pêche et l’agriculture restent les deux principales activités, ce village dispose d’atouts touristiques non exploités. « Le parc de la Langue de Barbarie et la réserve de Gueumbeul se trouvent ici en plus des marées où on peut faire de la pisciculture, mais tout cela ne nous profite pas beaucoup », regrette Diadji Sarr, ajoutant qu’aucun projet d’envergure n’est installé à Tassinère. « Nos élites nous considèrent comme un vivier électoral rien de plus. Tassinère ne dispose pas de ministre ou de directeur national », dénonce avec amertume le bonhomme.
SUR LES TRACES DE KOCC BARMA
Plongée dans un anonymat presque total, Ndiongué Fall est pourtant chargée d’histoires. Elle a vu naître, grandir et mourir l’un des plus grands penseurs, moralistes, poètes et philosophes du Sénégal : Birima Makhourédia Demba Kholé Fall
À beaucoup de Sénégalais, l’évocation de Ndiongué Fall, village situé à 7 km de Ndande (département de Kébémer), en venant de Dakar, ne dirait pas grand-chose. C’est dans cette localité qui a joué un rôle important dans l’histoire du Cayor, en particulier, du Sénégal en général, que s’est écrite la légende de Kocc Barma Fall, de son vrai nom, Birima Makhourédia Demba Kholé Fall. L’un des plus grands penseurs, poètes et philosophes du Sénégal. Le sage aux quatre touffes de cheveux devenues célèbres a marqué son époque par ses maximes légendaires et son discours éloquent qui ont influencé le cours de l’histoire. À Ndiongué Fall, l’héritage de Kocc Barma a survécu à l’oubli et la valorisation de son œuvre constitue un défi pour ses descendants.
Ndiongué Fall. Difficile de placer ce village du département de Kébémer sur la carte du Sénégal. Plongée dans un anonymat presque total, cette localité est pourtant chargée d’histoires. Elle a vu naître, grandir et mourir l’un des plus grands penseurs, moralistes, poètes et philosophes du Sénégal : Kocc Barma, de son vrai nom Birima Makhourédia Demba Kholé Fall. Depuis 1665, le célèbre penseur repose dans ce village fondé par son arrière-grand-père Ma Ndiongué Fall. Plus de quatre siècles après sa disparition, ses pensées sont toujours d’actualité. Ses maximes métaphoriques continuent toujours d’inspirer les penseurs contemporains.
Pour cerner le personnage de Kocc Barma et connaître l’empreinte qu’il a laissée dans l’histoire du Cayor et du Sénégal en général, il faut se rendre à Ndiongué Fall, en connexion avec pas moins d’une centaine de villages du Cayor, et écouter les récits empreints d’émotions de ses petits-fils, de ses descendants directs.
Difficile de ne pas succomber aux charmes de ce village plusieurs fois séculaires, et de son environnement verdoyant. L’harmonie entre l’homme et la nature y est à son apogée et le charme traditionnel préservé avec fierté. L’atmosphère est tranquille, loin de l’agitation urbaine.
À l’ombre des flamboyants et eucalyptus, jeunes et vieux, qui ne sont pas partis aux champs ou en ville, se laissent bercer par le gazouillement d’oiseaux, le chant aigu des cigales. Une véritable invitation au calme et à la sérénité. Pour ceux qui recherchent une immersion dans le temps, Ndiongué Fall est l’endroit rêvé pour plonger dans l’histoire, s’immerger dans la nature et s’émerveiller devant sa beauté intemporelle.
Chaque période a vu passer des philosophes et penseurs de renom. Dans chaque pays, des hommes, de par leur sagesse, leur vision, ont marqué leur temps. Si la Grèce a eu Socrate, le Sénégal a connu Kocc Barma. Ces deux hommes n’ont pas vécu la même époque, mais ont en commun leur sagesse, partagent une passion : l’art de la parole. Ils ont un talent oratoire exceptionnel.
Plus de quatre siècles après sa disparition, celui que l’imaginaire populaire assimilait à une légende continue d’inspirer les penseurs contemporains. Et c’est avec fierté que ses descendants parlent aujourd’hui de ses prouesses. En l’absence de Ndongo Fall, chef du village, par ailleurs gardien du temple, l’imam, Mouhamadou Fall, est la personne indiquée pour parler du philosophe parce que de la sauvegarde de l’histoire de son arrière-grand-père, il en a fait un sacerdoce. Sur la base de ses recherches et enquêtes, il a su constituer une bonne documentation.
La fondation de Ndiongué Fall remonte à plus de cinq siècles, selon les estimations de l’imam Fall. Le peuplement, renseigne-t-il, s’est fait en plusieurs étapes depuis que par Ma Ndiongué Fall s’est installé à Gent bi ci bey gi, premier emplacement du village. Les feux de brousse et la sécheresse ont ensuite obligé les populations à se déplacer à Ndiandia, à quelques encablures de l’emplacement actuel du village. Elles y vécurent 62 ans, avant de se déplacer encore à Gent ga sa guy ga. Elles y restèrent 120 ans. Ce n’est que le 1er janvier 1976, qu’elles ont rejoint Penthioum khay gui, emplacement actuel du village. Serigne Ousmane Fall fut le chef de village jusqu’en 1994. Son frère, Mbaye Absa Fall, prit le relais jusqu’en 2005. Ce dernier a passé le flambeau à Serigne Mbaye Awa en 2014. Après son décès, la charge est revenue à Serigne Modou Fall Ngoura qui s’est éteint en 2021. Depuis, c’est Ndongo Fall qui assure la fonction de chef de village, renseigne l’imam Fall, non sans rappeler que tous les Fall de Ndiongué sont des descendants de Kocc Barma Fall. « Les autres qui portent les patronymes Ndiaye, Niang, Wade, Ba sont les neveux, petits-fils du sage de Ndiongué », affirme-t-il, en dressant l’arbre généalogique de Kocc Barma Fall dont l’ancêtre, Gnouk Fall, serait venu de Famcounda, au Mali.
Très jeune, nous apprend-on, Kocc Barma Fall se révéla à ses parents et à son entourage. Il avait montré des signes d’intelligence extraordinaires qui avaient fasciné son monde. On lui prédit un avenir radieux.
Le fils de Makhourédia Fall Demba Khoulé et Nguéné Khéwé était issu d’une famille noble, mais le pouvoir ne l’intéressait pas. Doté d’une culture exceptionnelle, il fut le créateur de concepts philosophiques et, à l’époque, ses idées n’avaient pas été accueillies comme elles auraient dû l’être. Dans son livre « Lat Dior, Damel du Cayor : vie de combats d’un héros sénégalais », Magatte Wade décrit Kocc Barma Fall comme un « esprit-lumière ». Selon l’auteur, la pensée féconde du philosophe et son imagination fertile doublée d’une grande vivacité d’esprit ont fait de lui « une référence pour plusieurs générations de Sénégambiens voire d’Africains ».
MISS SÉNÉGAL RENAÎT
Le concours de beauté ‘’Miss Sénégal nouvelle vision’’ sera lancé d’ici à septembre à Kaffrine, a annoncé à l’APS la présidente de son comité d’organisation, Aminata Badiane.
Dakar, 15 août (APS) – Le concours de beauté ‘’Miss Sénégal nouvelle vision’’ sera lancé d’ici à septembre à Kaffrine, a annoncé à l’APS la présidente de son comité d’organisation, Aminata Badiane.
‘’Le Lancement officiel est prévu d’ici au mois de septembre, on n’a pas la date exacte parce qu’on attend le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow qui doit nous donner la date exacte. Cela ne va pas tarder, il va bientôt annoncer la date’’, a-t-elle déclaré dans un entretien téléphonique.
La présidente du comité d’organisation, rentrée récemment des Jeux de la Francophonie organisée à Kinshasa en République démocratique Congo, informe que ‘’Miss Sénégal nouvelle vision’’ sera co-organisée avec le ministère de la Culture et de la Communication.
‘’Le ministre de la Culture a institutionnalisé l’évènement. +Miss Sénégal nouvelle vision+, ce sera une co-organisation entre le comité et le ministère de la Culture. Nous allons organiser cela ensemble. Nous avons choisi Kaffrine où se fera le lancement officiel. Tout dépend de l’agenda du ministre. Il va bientôt nous annoncer la date. On est en collaboration maintenant », fait valoir la présidente.
Elle a expliqué qu’elle était venue à Kinshasa dans le but de »faire la promotion culturelle du pays et de vendre sa destination ».
‘’Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique nous avait donné cette opportunité de pouvoir partir avec la délégation pour représenter le Sénégal. Nous, en tant que comité d’organisation de Miss Sénégal, notre mission était de faire la promotion culturelle, vendre la destination de notre pays. C’est la raison pour laquelle nous étions en RDC », dit-elle
L’édition 2023 de »Miss Sénégal nouvelle vision », qui va ‘’célébrer la beauté de la femme sénégalaise’’, sera organisée en partenariat avec les ministères de la Jeunesse, de la Femme et du Tourisme.
Elle a pour thème »Culture et patrimoine historique vecteur de paix et levier de développement socio-économique », a précisé Mme Badiane.
Le comité d’organisation de Miss Sénégal revient sur le devant de la scène deux ans après le scandale qui l’a éclaboussé à la suite d’une affaire de viol suivi de grossesse.
Les faits remontent à 2020. La gagnante de cette édition-là avait déclaré avoir été victime de violences sexuelles. Elle avait ajouté qu’elle s‘était retrouvée enceinte à la suite de cette agression lors d’un voyage organisé par le comité, mettant en cause le rôle joué dans cette affaire par la présidente du comité d’organisation Aminata Badiane.
Lors d’une conférence de presse, Mme Badiane avait balayé ces allégations d’un revers de la main. ‘’Si on te viole, c’est que tu l’as bien cherché’’, avait-elle rétorqué à son accusatrice. Une sortie dénoncée par les organisations féminines qui l’avaient accusée de faire ‘’l’apologie du viol’’. L’affaire avait été classée sans suite par la justice.
‘’A cause des polémiques, nous avions fait un break de 1 an et demi ou 2 ans, et là nous comptons reprendre nos activités. Le ministère de la Culture va donner à cet événement un contenu exceptionnel et les castings vont bientôt démarrer », a indiqué Mme Badiane, à la tête du comité d’organisation de Miss Sénégal depuis six ans.
Elle a promis des innovations sur l’international pour attirer les jeunes de la diaspora et des touristes au Sénégal, à travers le concours de beauté, comme l’année dernière à Porto Rico, aux Etats-Unis.
Aminata Badiane est ambassadrice d »’African tourisme board » et présidente directrice générale du groupe Service événementiel communication Badiane (SECOBA). Cette ex miss et mannequin a reçu environ 30 trophées dans le monde, depuis le début de sa carrière en 2008, en Italie.
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DE L'IDENTITÉ POST-COLONIALE
L'analyse honnête de l'héritage colonial est essentielle, sans se cantonner à une identité de victime perpétuelle. La colonisation a toujours vocation à échouer - ENTRETIEN AVEC ELGAS
Dans son essai Les Bons ressentiments, essai sur le malaise post-colonial, le sociologue sénégalais analyse ce discours disqualifiant écrivains et intellectuels africains accusés d’allégeance à la France. Une urgence: sortir de ce malaise post-colonial, qui paralyse la vitalité des débats. Et bâtir enfin une histoire nouvelle.
L'ART DE LA PENSEE LIBRE
L’artiste peintre sénégalais Zulu Mbaye estime que sa non-fréquentation – pas voulu de sa part – d’une école des Beaux-Arts lui a permis de ne pas être »formaté » par un académisme »qui liait l’artiste à des règles établies, des codes ».
Dakar, 10 août (APS) – L’artiste peintre sénégalais Zulu Mbaye estime que sa non-fréquentation – pas voulu de sa part – d’une école des Beaux-Arts lui a permis de ne pas être »formaté » par un académisme »qui liait l’artiste à des règles établies, des codes » et de garder une certaine démarche de création.
Prié de dire, dans un entretien exclusif accordé à l’APS en prélude à la célébration de ses cinquante ans de carrière, s’il n’avait jamais voulu faire l’école, il a lancé : »Ce n’est pas que je n’ai pas voulu faire l’école. C’est ma trajectoire qui a été ainsi ».
»Je dois dire que j’avais quatre à cinq ans de peinture. Je nourrissais un petit complexe par rapport aux jeunes de mon âge qui sortaient de l’Ecole des Beaux-Arts, mais c’est aujourd’hui que je réalise – et je remercie le ciel pour cela – que je n’ai pas été formaté par cet académisme qui liait l’artiste à des règles établies, des codes », a-t-il expliqué.
»Tout ce que je sais, je l’ai appris dans la rue, sur le tas comme on dit. Je n’ai pas fait d’études supérieures. Dieu merci d’ailleurs. Je trouve quelque part que ça peut être un handicap pour la sensibilité dans la création. Je vois que les artistes très +intellos+ sont tellement dirigés par ce côté qu’ils perdent un peu de leur spontanéité, de leur originalité », a-t-il insisté.
Zulu Mbaye rappelle qu’il a eu comme ‘’professeur’’, Pierre Lods, qui le suivait, ‘’qui avait beaucoup plus d’expérience, un vécu dans la peinture’’, relevant que Lods, venu au Sénégal sur invitation du président Léopold Sédar Senghor, était ‘’un très bon peintre’’.
‘’J’ai eu cette trajectoire. D’ailleurs, ces trente ou quarante dernières années, les artistes sénégalais les plus connus – je ne dis pas les meilleurs – sont sortis de cette école. Ça veut dire quelque chose. C’est ceux qui sortaient des ateliers libres de Lods. Parce que l’art est d’essence libre’’, a-t-il souligné.
Revenant sur l’environnement de création et de formation dans lequel il a baigné, Mbaye rappelle que l’Institut des arts – devenu Ecole nationale des arts – était contigu au premier villages des arts. ‘’Pierre Lods lui-même était professeur aux Beaux-Arts, mais il jugeait que l’enseignement qu’il dispensait dans son atelier était plus en accord avec sa philosophie artistique que l’enseignement académique qu’on lui demandait à l’Ecole des Beaux-Arts, explique le peintre. Je n’ai pas été dans cette formation où il restait quatre heures par jour.
« J’étais avec des aînés, Khalifa Guèye, Ibou Diouf, Théodore Diouf, Chérif Thiam, entre autres, et c’était extraordinaire. Chaque jour, à 18h, chacun des élèves présentait son travail de la journée et on en discutait. Ça a été beaucoup plus créatif, stimulant et inspirant que le caractère carré des enseignements de l’école’’, a indiqué Zulu Mbaye.
Le peintre a signalé que presque rien ne le prédestinait à une carrière dans l’art, rappelant que dans son enfance, il ne savait pas ce que c’était qu’une œuvre d’art, un tableau ou une sculpture. ‘’Je suis né dans un village, Ndiakhaté, qui se trouve entre Thiès et Tivaouane. C’est là que j’ai grandi. Mon homonyme, qui était le meilleur ami de mon père, m’a inscrit à l’école de la Mission catholique de Lam-Lam. Je ne connaissais pas la ville’’, a-t-il raconté, précisant que ce n’est pas le fait d’arriver en ville qui va lui faire connaître l’art.
Il ajoute : ‘ »Quand j’ai réussi au concours d’entrée en sixième, j’ai été orienté au lycée Malick-Sy de Thiès. J’ai arrêté mes études en classe de quatrième. Je ne peux pas même revendiquer la classe de quatrième parce que j’étais tellement turbulent que, après un conseil des professeurs, on m’a exclu’’.
« Je n’ai pas les Beaux-Arts et Dieu merci pour ça. D’ailleurs, les Beaux-Arts c’est très récent. Il ne faut pas croire que les artistes ont toujours fait des académies pour devenir artiste. Non ! Ça fait moins de deux siècles que les académies existent’’, poursuit Zulu Mbaye, soulignant que ‘’les gens ont toujours travaillé sous l’aile d’un maître’’.
« Je trouve que pour un créateur, le fait de penser à une note que l’on va recevoir après un contrôle ou un examen, ça bloque quelque part’ », a-t-il dit avant d’ajouter qu’il a fréquenté les ateliers libres du professeur Pierre Lods, ‘’le fer de lance, celui qui a accompagné ce qu’on a appelé l’Ecole de Dakar, qui était beaucoup apprécié par Senghor (Le premier président du Sénégal) dont il rencontrait la poésie négro-africaine’’.
« Beaucoup ont pensé que c’était une illustration de la poésie négro-africaine de Senghor, ce n’est pas le cas. C’était une rencontre, note Zulu Mbaye. Senghor s’inspirait de sa négritude et les artistes de cette période, quand ils ont commencé a touché à la toile, au pinceau, se sont référés aux objets qui les entouraient. »
JEUX DE LA FRANCOPHONIE, POWER CREW DANSE DECROCHE SA PREMIERE MEDAILLE
Les b-boys (hip hop) sénégalais du groupe »Power crew danse » ont remporté, mercredi, la première médaille d’argent pour la team culture du Sénégal, aux 9èmes jeux de la francophonie.
Kinshasa, 3 août (APS) – Les b-boys (hip hop) sénégalais du groupe »Power crew danse » ont remporté, mercredi, la première médaille d’argent pour la team culture du Sénégal, aux 9èmes jeux de la francophonie.
»Power Crew », éliminé de façon précoce lors des Jeux d’Abidjan (2017), a livré une belle prestation devant un public nombreux de plusieurs nationalités.
Ce groupe, classé deuxième devant la team Léopard de la RDC, offre ainsi à la team culture du Sénégal sa première médaille.
Après avoir éliminé en quart et en demi-finale le Canada et la fédération Wallonie Bruxelles, le groupe ‘’Power crew danse’’, qui s’est donné à fond dans cette compétition, est tombé face aux Léopards, lors d’un ‘’Battle’’ en solo, devant partager les deux équipes.
En présence d’une foule en liesse venue soutenir les candidats de la RDC, le groupe ‘’Power crew’’, a joué la carte du fair-play au résultat final.
Le groupe Léopard qui a remporté la médaille d’or succède aux Camerounais tenant du titre des Jeux de la francophonie en hip hop.
La troisième place revient aux Amazones de la fédération Wallonie-Bruxelles.
»Nous sommes numéro 1, mais il arrivent que les membres du jury ne se mettent pas d’accord sur un point ou un autre », a commenté le capitaine du groupe, Mohamed Xavier Goudiaby.
Il s’est toutefois félicité de leur prestation, tout en insistant sur le fait que les règles du hip hop doivent être respectés en toute circonstance.
»Cette situation, c’est un peu comme en 2017. Nous avons fait l’international et connaissons les règlements et c’est difficile pour nous d’accepter cette défaite. Mais nous sommes quand même contents, car nous sommes le premier groupe de la team culture à remporter une médaille », fait-il valoir.
Les neuvièmes jeux de la francophonie qui se tiennent à Kinshasa depuis le 28 juillet prendront fin le 6 août.
JEUX DE LA FRANCOPHONIE, LE COMITE MISS SENEGAL AU CONGO
Le Comité Miss Sénégal est actuellement à Kinshasa, en République démocratique du Congo, où sont ouverts, ce vendredi, les Jeux de la Francophonie.
Le Comité Miss Sénégal est actuellement à Kinshasa, en République démocratique du Congo, où sont ouverts, ce vendredi, les Jeux de la Francophonie.
La présidente dudit Comité national Aminata Badiane et la miss Sénégal 1ere dauphine Maimouna Gladys ont fait le déplacement, faisant partie de la délégation du ministère de la Culture et du Patrimoine historique. Dt Aliou Sow et le Premier ministre, Amadou Ba, par ailleurs en charge des Sports, ont conduit la délégation sénégalaise composée d’environ 165 membres dans ces activités sportives et culturelles qui vont de tenir jusqu’au 6 août prochain.
La présidente du comité national Miss Sénégal tient à féliciter son ministre de tutelle pour « la réussite de cette belle organisation internationale » à laquelle le Sénégal est dignement représenté, mais aussi pour la « prise en charge dans de très bonne conditions » de la délégation.
« Nous sommes très bien accueillis à l’aéroport par son excellence ambassadeur du Sénégal au Congo Kinshasa, Doro Sy, et la directrice des arts, Mme Diagne », s’est réjouie Aminata Badiane.