SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 novembre 2024
Culture
640 MILLIONS F CFA AUX ACTEURS CULTURELS ET TOURISTIQUES
Barthélemy Dias ambitionne d’accompagner durablement la communauté culturelle comme il l’avait décliné dans son programme de campagne «Dakar bi niou bokk», lors des élections locales de janvier 2022.
L’édile de la Ville de Dakar a alloué aux acteurs culturels et touristiques, une subvention de 640 millions de francs Cfa, au titre de l’exercice budgétaire 2022. Le nouveau maire de Dakar, Barthélemy Dias, appelle ses collègues à mutualiser dans ce sens, pour mieux soutenir les projets culturels innovants.
Le nouveau maire de Dakar incarne une génération de responsables politiques qui séduisent les acteurs culturels et qui veulent booster leur création, production et pallier le déficit de soutien institutionnel.
Barthélemy Dias ambitionne d’accompagner durablement la communauté culturelle comme il l’avait décliné dans son programme de campagne «Dakar bi niou bokk», lors des élections locales de janvier 2022. Ce mardi, il a alloué aux acteurs culturels et touristiques, une subvention de 640 millions de francs Cfa, au titre de l’exercice budgétaire 2022. La cérémonie de remise de subvention s’est déroulée dans la Salle des délibérations de l’Hôtel de ville de Dakar. Le jury du Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées, qui a procédé publiquement à la proclamation des résultats, dit avoir reçu au total, 600 projets. Après triage, puisqu’il y a des critères à respecter après le principe de territorialité, il s’est retrouvé avec 100 bénéficiaires sur l’ensemble des expressions artistiques concernées dont 21 projets livres et édition retenus sur les 39 projets présentés, 15 projets retenus sur les 16 projets en mode, 17 projets sélectionnés en arts scéniques sur les 27 projets présentés, 26 sélectionnés en audiovisuel sur les 59 projets présentés et enfin, dans la section art visuel, sur les 30 projets présentés, 21 ont été sélectionnés.
Globa¬lement, explique Barthélemy Dias, ce sont 640 millions de F CFA qui sont consentis par le Conseil municipal de la Ville de Dakar pour soutenir les acteurs culturels et contribuer à un développement autonome et durable. Et sur les 640 mil¬lions, précise-t-il, 150 millions sont alloués au Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées, les 60 millions aux projets labélisés, les 40 millions destinés à la participation de la Ville de Dakar à la Biennale, les 20 millions à la ville créative, c’est-à-dire art numérique, réseau Unesco. Et aussi, il y a 100 millions de francs Cfa, dit-il, qui sont alloués à l’appui à l’animation culturelle de la Ville de Dakar, 30 millions aux Rencontres internationales de la culture, de l’artisanat et du tourisme de Dakar, 120 mil¬lions aux projets placés en délégation de service public, 25 millions à la Fête de la musi¬que, 75 millions au Ribidion et enfin, 20 millions de francs Cfa alloués à l’animation culturelle du Réseau des centres socio-culturels de la Ville de Dakar.
«Rapprocher les services culturels de la ville avec les populations»
«Mon ambition est de doubler, voire tripler même le budget de 150 millions alloué au Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées. Et avec l’appui financier des 19 communes, j’appelle mes collègues à mutualiser dans ce sens pour mieux soutenir les projets innovants», a-t-il déclaré sous les applaudissements des acteurs culturels venus en masse. Maire de Dakar et député à l’Assemblée nationale, il dit être plus à l’aise en politique que dans le domaine culturel. «J’invite les acteurs culturels de l’artisanat et du tourisme à s’approprier cette politique culturelle de la Ville de Dakar et à y contribuer individuellement et collectivement», a-t-il lancé. A l’en croire, toutes les subventions octroyées dans le cadre du soutien institutionnel de la Ville de Dakar sont non remboursables, mais aux bénéficiaires, il faut une bonne exécution des projets.
En rendant un vibrant hommage au maire honoraire de la Ville de Dakar, Khalifa Sall, et par ricochet à Mme Soham El Wardini qui, dit-il, a continué cette dynamique à soutenir toutes les actions culturelles et artistiques, Barthélemy Dias annonce également que la redynamisation des centres socio-culturels, avec leurs réseaux de bibliothèque et d’espace d’expression artistique, occupera une place importante dans la politique culturelle pour rapprocher davantage les services culturels de la ville avec les populations cibles. Aussi, dit-il, bientôt la Maison des arts visuels, construite sur l’Avenue Malick Sy, sera réceptionnée et mise à la disposition des acteurs culturels. «Le pôle musique, prévu aux Parcelles Assainies, a déjà un site dédié sur l’emprise de l’ancien Centre culturel et les procédures des marchés sont en cours», a indiqué le maire de Dakar, Bar¬thélemy Dias, qui promet de placer l’humain comme priorité «absolue» et la culture comme «levier» fondamental vers le progrès et la cohésion sociale.
GERMAINE ACOGNY FETEE A SORANO CE VENDREDI
La famille culturelle sénégalaise se réunit ce vendredi au Théâtre national Daniel Sorano pour rendre un hommage mérité à Germaine Acogny, pionnière de la danse africaine contemporaine.
La famille culturelle sénégalaise se réunit ce vendredi au Théâtre national Daniel Sorano pour rendre un hommage mérité à Germaine Acogny, pionnière de la danse africaine contemporaine. Pour sa carrière riche et fructueuse, la fondatrice de l’Ecole des sables de Toubab Dialao recevra l’hommage de ses pairs.
Le nom de Germaine Acogny a résonné sur les plus grandes scènes du monde. Et c’est sur la scène du Théâtre national Daniel Sorano que son nom va sonner avec ardeur ce vendredi. L’hommage qui lui est rendu par les acteurs culturels sénégalais est le signe d’une reconnaissance à nul autre pareil. Germaine Acogny a porté la danse africaine à des sommets jamais atteints. En atteste la consécration qu’elle a reçue en 2021 au Festival de Venise qui lui décerna son Lion d’or, sa plus haute distinction. Mais pour arriver au sommet, le parcours de Germaine Acogny s’est fait avec des défis et challenges. Diplômée en éducation physique sportive et gymnastique harmonique, la chorégraphe enseigne d’abord à Ziguinchor puis au lycée Kennedy de Dakar. Et c’est par l’entremise de Leopold Sédar Senghor qu’elle rencontre Maurice Béjart, alors à la recherche «de sa fille africaine». C’est ainsi que naquit Mudra Afrique en 1977, le fameux ballet qu’elle dirigera avec son mari pendant de longues années. C’est dans cette institution que seront formés de grands danseurs du Sénégal et du continent.
Selon Jean Tamba, chorégraphe et directeur de la Compagnie 5e Dimension, Mudra Afrique accueillait des élèves boursiers de tout le continent. Logés dans des immeubles aux Hlm, leur prise en charge était assurée par les cotisations de leurs pays respectifs. Mais en 1982, les pays ne s’acquittant plus de leurs cotisations et le Sénégal étant incapable d’assurer à lui seul les frais de fonctionnement de l’école, Mudra Afrique ferme ses portes. «Cet hommage est une nécessité. Il faut célébrer les vivants et on veut fêter Germaine Acogny et lui dire merci. C’est grâce à elle que j’ai un métier», confie Jean Tamba, chorégraphe et directeur de la Compagnie 5e Dimension. Ils sont nombreux à avoir profité de ses connaissances. Et le fils de Doudou Ndiaye Rose, Moustapha, se rappelle encore que c’est avec Mudra qu’il découvre pour la première fois le Nigeria lors du 2e Festival mondial des arts nègres. «Germaine Acogny nous a tous inspirés et a formé une centaine de jeunes. Il faut continuer à accompagner ce genre de personne et valoriser ces patrimoines», salue Gacirah Diagne, présidente de Kaay Fecc.
Il faut dire que la carrière de la chorégraphe est digne de cet hommage. Quand Mudra a fermé ses portes, Germaine Acogny dépose ses bagages à Bruxelles et organise des stages de danse internationaux partout dans le monde et aussi dans la région sud du pays. Mais les évènements de la crise casamançaise l’obligent à quitter cette région. Avec les événements, il fallait tout laisser sur place parce que les ambassades ne voulaient plus que leurs ressortissants aillent là-bas. Germaine et Helmut Vogt, son mari, sont alors allés voir Gérard Chenet, poète haïtien installé à Toubab Dialao. Les quelques hectares octroyés par les notables de la zone serviront de point de départ à la concrétisation de ce rêve d’ériger une école dédiée à la danse africaine contemporaine. Un rêve dont la réalisation aura pris des dizaines d’années, mais Germaine Acogny peut aujourd’hui transmettre aux jeunes générations, les arcanes de son art. Face à la presse ce lundi, quelques-uns des danseurs et chorégraphes, qui ont eu l’opportunité de travailler avec elle, ont révélé le projet d’hommage qu’ils veulent lui réserver ce vendredi soir au Théâtre national Daniel Sorano. «Cette initiative est celle de Abdoulaye Koundoul et Jean Tamba. Le projet existait depuis que Germaine a reçu le Prix Cedeao de la meilleure artiste», indique Sada Kane, coordonnateur du comité d’organisation de l’hommage organisé par les pairs de la «Mère» comme l’appellent certains.
Une immense carrière
Chevalière de la légion d’honneur en France, Officier des arts et lettres au Sénégal, lauréate Awards de la danse contemporaine à New York, Prix d’excellence de la Cedeao, Lion d’or à Venise, Prix de Sacd et Patrimoine vivant au Benin, Germaine Acogny aura reçu tous les honneurs pour sa belle carrière. Et c’est justement en reconnaissance de cette carrière longue et fructueuse que la famille artistique sénégalaise se donne rendez-vous au Théâtre national Daniel Sorano. Le 9 septembre, l’hommage sera à la dimension de l’artiste. Et déjà, les meilleurs chorégraphes du pays, Jean Tamba, Gacirah Diagne et Marianne Nioox, promettent un spectacle de haute facture.
LA DIFFICILE SURVIE DE L’ECOLE DES SABLES
Ces dernières années, l’Ecole des sables, créée par Germaine Acogny à Toubab Dialao, traversait des zones de turbulence
Ces dernières années, l’Ecole des sables, créée par Germaine Acogny à Toubab Dialao, traversait des zones de turbulence. A un moment, de sérieuses craintes de fermeture ont pesé sur l’établissement, qui avait perdu certains de ses financements. Aujourd’hui, après une structuration et le retrait de Germaine Acogny de la tête de l’école, celle-ci continue à fonctionner. «On survit. Le combat est permanent et perpétuel», informe le Directeur administratif de l’école, Paul Sagna.
«Comme tout le monde, on réfléchit à des stratégies sur comment rendre cette industrie pérenne et viable», assure pour sa part le Directeur technique, Didier Delgado. Mais les problèmes que vit l’Ecole des sables sont les mêmes pour les autres compagnies confrontées à un manque de financement, un déficit d’offres de formation et des carences en gestion d’entreprises culturelles. Autant de questions qui interpellent les professionnels du secteur et qui devraient être l’objet d’une réflexion plus approfondie.
FELWINE SARR DÉVOILE SON NOUVEL ALBUM NAÏSSAN
L'opus est produit par le label Woti Production qui fait partie de la maison des humanités fondée par l'artiste. La sortie digitale de l'album est prévue ce vendredi 9 septembre 2022
Il est l'un des brillants intellectuels sénégalais. L'économiste Felwine Sarr est très connu dans le paysage culturel sénégalais grâce à ses écrits et ses pensées profondes. Dans la famille Sarr, la musique n'a pas de secret. Parmi les membres de famille, on trouve des auteurs, des compositeurs et des interprètes reconnus dans des styles très divers.
L'aîné, Felwine Sarr, vient de sortir son nouvel album avec des titres magnifiques à vous couper le souffle.
L’album ‘’Naïssan’’ est composé de titres intimistes composés dans la pure tradition du songwriting. Les textes et les mélodies y sont d’une grande puissance évocatrice. S’y côtoient et fusionnent l’afro-folk, la chanson à texte et les accents reggae. Les sels marins s’y mêlent aux rosées des mille collines et aux artères des bolongs. Dans cet album, résonnent ses langues de prédilection que sont les traces sensibles de la poésie et de la spiritualité.
L'album est produit par le label Woti Production qui fait partie de la maison des humanités imaginée et fondée par l'artiste Felwine Sarr. La sortie digitale de l'album est prévue ce vendredi 9 septembre 2022.
TIKTOK AWARDS, LES RATÉS D’UNE ORGANISATION
La salle de spectacle du centre culturel Douta Seck de Dakar a abrité le vendredi 02 septembre dernier la 1ère édition de Sénégal Tik-Tok Awards qui récompense les meilleurs contenus par catégorie de ce réseau social.
La salle de spectacle du centre culturel Douta Seck de Dakar a abrité le vendredi 02 septembre dernier la 1ère édition de Sénégal Tik-Tok Awards qui récompense les meilleurs contenus par catégorie de ce réseau social. Un événement qui a connu des ratés sur le plan organisationnel.
Pour cette première édition organisée par Habib Ndiaye, CEO de la Start-up Bibocom digital, une agence Webmarketing et événementiel, sept catégories (Sargal, humour et court métrage, éducation et motivation, miss, cuisine, révélation et danse) étaient en lice.
Dans la catégorie Sargal, il a été ainsi rendu hommage à Fah Aidara, l’ambassadrice de cette édition 2022, de même que Dudu Faits des vidéos, Fallu et ses vidéos, Rafet Djikho, Elément Bath, PGSKING1 et Paco Komé.
Sylla humoriste, Cheikhou le Roi et Mayakama4 sont montés respectivement sur la plus haute marche du podium dans la catégorie Humour et Court métrage. Dans la catégorie Education et motivation les finalistes étaient par ordre Pass, Freestyle7, Moussaiphone et Gaydel2 alors que dans la catégorie Miss, le trio de tête est composé par Bbei Binta, Kiné de la Série Virginie et DachouDieng4.
Pour la catégorie Cuisine, les distinctions ont été remises à Cuisine avec Fifi, Saveurs planétaires et Cocoscooking.
Les Tiktokers les Jumelles 002, Delejrlepro et Mnodia ont été primés dans la catégorie des Révélations.
Et enfin pour la catégorie Dance, la palme est revenue au trio composé par Helenita410 l’officiel, Fatou Sarr danseuse et Charminnebella.
Déception des lauréats
Il faut noter qu’à l’issue de la cérémonie, la déception était la chose la mieux partagée chez les différents lauréats qui s’attendaient, au vu des efforts multiples fournis notamment le travail de sensibilisation pour inciter les internautes à voter et favoriser la venue de sponsors sans compter la mobilisation du public pour acheter les tickets payants de la cérémonie à des récompenses plus conséquentes qu’un simple trophée. Pour l’un des lauréats que nous avons interpellés, il y a beaucoup de non-dits et de manquements dans cette organisation. D’abord notre interlocuteur, CheikhouLeRoi, classé deuxième dans la catégorie Humour et Court métrage, au-delà de sa déception quant aux récompenses attendues, dénonce des magouilles dans le classement final. «Au moment de l’arrêt des votes, j’avais devancé mon principal rival de plus de 700 votes. Mais, à ma grande surprise, au moment de désigner le vainqueur, celui-ci est passé devant moi. J’ai dû faire preuve de fair-play pour laisser passer cette tricherie surtout que celui qui a été désigné est un collègue et je ne voulais nullement porter ombrage à son sacre», fulmine-t-il.
Alors que l’organisateur soutient avoir distribué 28 trophées, des permis de conduire et des bourses de formation professionnelle, les lauréats s’inscrivent en porte à faux.
Fort de plus de… 806000 abonnés, Cheikhhou leRoi a toujours en travers de la gorge cette participation à un tel évènement. « Quand un organisateur camerounais m’a appelé le lendemain pour me demander de prendre part à un même type d’évènement encore au Sénégal, j’ai automatiquement refusé en rétorquant que tout cela ne relevait que d’une simple arnaque destinée à enrichir les organisateurs alors que les lauréats se retrouvent qu’avec de simples trophées. Mais l’organisateur camerounais m’a rassuré pour me dire qu’avec lui les choses allaient se passer autrement et que les trois lauréats de chaque catégorie seront récompensés. Finalement j’ai donné mon aval et attends de voir comment cela va se passer».
Mic mac autour d’un partenariat
Même son de cloche chez la candidate Dachou Dieng4 qui a terminé 3e au classement de la catégorie des Miss alors qu’elle était 2e au moment de l’arrêt des votes. C’est d’ailleurs grâce à cette candidate que les organisateurs de la cérémonie ont décroché l’évènementiel camerounais Golden Night Expérience des Africréa qui rassemble les créateurs de contenus et entrepreneurs les plus influents en Afrique dans le domaine digital et événementiel. «J’ai mis en rapport ce partenaire camerounais qui avait un projet similaire au Sénégal avec Habib Ndiaye qui, au début était réticent et ne voulait pas faire confiance à des étrangers comme ça.
Par la suite, il a reçu des invitations accompagnées de deux billets d’avion aller-retour pour prendre part à la cérémonie du partenaire, organisée au Cameroun. J’étais au courant de tout cela mais Habib s’est gardé de me faire part de l’invitation et des billets. C’est au dernier moment, le jour du vol qu’il a tenu à m’informer pour me dire qu’il allait répondre à l’invitation en compagnie de Fah Aidara. C’est au cours de cette cérémonie que Fah Aidara a été distinguée comme invitée», nous confie DachouDieng qui fêtait son anniversaire, ce même vendredi 2 septembre avec sa jumelle Mame Saye Dieng.
VIDEO
MOR FAYE ALIAS MURF, ARTISTE PAR DÉCRET DIVIN
Il n’est le produit d’aucune École des Beaux-Arts, mais ses créations défient celles des grands-maîtres de l’art. Comptable de formation, artiste par vocation, Mor Faye rêvait très tôt de diplomatie, donc de médiation et de représentation. ENTRETIEN
Il n’est le produit d’aucune École des Beaux-Arts, mais ses créations défient celles des grands-maîtres de l’art. Comptable de formation, artiste par vocation, Mor Faye rêvait très tôt de diplomatie, donc de médiation et de représentation. Mais le décret divin en a décidé autrement.
Cependant, accepter sa vocation n’est-ce pas être en paix avec soi-même ? C’est justement le choix qu’il a opéré.
Artiste plasticien, Mor Faye se sent investi d’une mission divine.
Fort de cela, ses œuvres prêchent un monde pacifique, tolérant, un monde de brassage et d’inclusion où les peuples quels qu’ils soient, ne sont ni côte à côte, ni face à face, mais ensemble les uns avec les autres. D’où sa collection de tableaux intitulée INTERCULTURALITE.
Mor se fait l’avocat défenseur des femmes dans un monde où elles demeurent victimes de toutes sortes de violences, d’injustices et de contraintes alors que lui MURF connaît la préciosité de la femme.
D’où sa thématique sur l’INTERSECTIONNALITE. Est-il de ce point de vue féministe ? Non plus que féministe, Mor se veut humaniste. Allons à la découverte ou à la redécouverte pour certains de cet artiste très demandé en Occident.
TROISIÈME ÉDITION DU "FESTIVAL INTERNATIONAL POUR L’ÉVEIL DES CONSCIENCES", EN DÉCEMBRE À KAOLACK
L’association Saloum Rapatak organise du 1-er au 20 décembre prochain la troisième édition du "Festival international pour l’éveil des consciences", "un rendez-vous annuel qui participe à la vie socio-culturelle de la région"
Dakar, 5 sept (APS) - L’association Saloum Rapatak organise du 1-er au 20 décembre prochain la troisième édition du "Festival international pour l’éveil des consciences", "un rendez-vous annuel qui participe à la vie socio-culturelle de la région", annonce un communiqué transmis mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Le festival, suivant le slogan "osons rester et réussir chez nous", offre "des cadres de formations, de réflexions, d’échanges et d’expressions dans l’objectif de conscientiser et de motiver la jeunesse kaolackoise et africaine à croire en leurs potentiels et aux richesses locales", précise le texte.
Il relève que ces activités, en plus des spectacles avec des artistes locaux et internationaux, "contribuent au développement personnel de sa cible et les incite à l’entreprenariat."
"Cette année, en plus de l’émigration clandestine notre principale combat, une brèche est ouverte sur la paix vu les conflits qui envahissent le monde et qu’on retrouve à quelques pats de la région de Kaolack (Mali, Burkina....)", indique le communiqué.
L’objectif du festival est de "participer à la valorisation du potentiel de la jeunesse kaolackoise par le développement personnel et l’esprit d’entreprenariat, proposer divers cadres de formation, d’information et d’expression pluridisciplinaire, contribuer à l’animation culturelle de la région de Kaolack" à travers des conférences, tables rondes, caravanes et spectacles.
«LE CHOCOLAT QU’ON UTILISE N’EST PAS BON POUR LA SANTE»
C’est un homme du sérail qui a coaché l’Equipe nationale de pâtisserie qui doit représenter le Sénégal au Bocuse d’or Africa au Maroc. Mohamed Hussein, qui a fini de faire ses preuves dans ce domaine, est un précurseur dans l’utilisation des produits locaux en pâtisserie et glace. Avec des résultats probants vite certifiés, le Chef pâtissier du Mims croit à la victoire de ses protégés et à la vertu des produits locaux qui peuvent soulager beaucoup de patients.
En tant que coach de Amadou Badji et Salomon, les deux candidats sénégalais au Bocuse d’or Africa, qu’est-ce qui expli¬que votre confiance en la possibilité de gagner ce concours ?
Ma confiance réside dans les produits locaux. Je les ai transformés, je les ai fait tester aux gens qui nous entourent. C’est quelque chose d’innovant et aujourd’hui, nous allons à une compétition internationale où chaque pays apporte les produits de son terroir. En tant qu’Afri¬cains et Sénégalais, nous allons apporter les produits de notre terroir. Ce sont des recettes validées et qui sont extraordinaires. Je ne veux pas trop en parler parce qu’il faut garder le secret.
De quoi sont composés ces produits ?
C’est un mélange de tout. Nous avons utilisé le pain de singe ou bouye, le néré ou Oule, le nebédaye, la patte d’arachide ou tigua dégué, le bissap, le maïs. Nous avons utilisé tous les produits qui sont dans le terroir, à part le gingembre. C’est la saison. Le souci au Sénégal est que les produits du terroir sont saisonniers. Nous encourageons les producteurs à cultiver ces produits hors saison.
Est-ce que ces produits s’adaptent bien aux thèmes choisis pour ce concours ?
Bien sûr. Le thème choisi c’est «Notre main glacée». Donc libre à nous de montrer notre main glacée, que ce soit conventionnel ou pas. Moi j’ai toujours été pour un jugement non conventionnel. Mais on suit les bases internationales de la pâtisserie. Je n’ai rien inventé, la seule chose que j’ai inventée, c’est la transformation des produits locaux en produits pâtissiers et glaciers. Tous les intrants sont cent pour cent sénégalais. La main glacée et l’assiette glacée font partie des thèmes choisis où on a demandé d’utiliser les produits du terroir. Moi j’ai travaillé à cent pour cent avec les produits du terroir. J’ai dépassé la demande.
Peut-on réellement faire des glaces avec ces produits locaux ?
Oui, des glaciers existent déjà. Je suis l’initiateur des premiers gâteaux et glaces sénégalais.
Avec quels produits vous les avez expérimentés ?
Bouye, café Touba, gingembre, petit cola, tool, Oule, solome, nebeday, soumpe, danke. Avec tout ça, j’ai fait des gâteaux et glaces qui ont été certifiés et validés et ils sont même au Mims dont je suis le Chef pâtissier.
Vous cherchez à faire la promotion des produits locaux en utilisant ceux du terroir ?
C’est vrai, nous cherchons à faire la promotion des produits locaux pour valoriser nos terroirs. On a une richesse inestimable dans nos terroirs. Avec ces produits, nous avons une vertu qu’on ne peut même pas imaginer. Je le dis aujourd’hui que si on pouvait faire valoir ces vertus, on réglerait beaucoup de problèmes d’artères, de diabète et de santé en général. Il faut dire que c’est un peu contradictoire de parler de pâtisserie et de diabète. Mais en utilisant ces produits, je suis sûr qu’on peut régler ces problèmes-là.
En quoi faisant ?
Par exemple, en utilisant le nebadaye sans sucre, on peut lutter contre le diabète. En utilisant le pain de singe ou bouye, on règle les problèmes gastriques, le bissap fait monter un peu la tension et le soumpe la fait baisser. Et pour le viagra, on utilise le petit cola.
Quels sont les inconvénients des glaces faites à base de chocolat ?
Le chocolat qu’on utilise en pâtisserie contient des sucres et du sucre ajouté. C’est transformé. Le chocolat vient du cacao dont on utilise la graine qui est séchée et torréfiée, avant d’être cuite dans un four spécial et broyée. Au fur et à mesure, on y ajoute du lait pour faire du chocolat au lait, du beurre de cacao ou du sucre. Ce n’est pas bon pour la santé. Mais le chocolat cent pour cent est bon. Seulement on ne le mange pas comme ça parce qu’il est amer.
Vous encouragez l’agroalimentaire dans le pays ?
Oui, nous sommes dans l’ère du Bio, du Healthy et il faut prendre soin de soi. Les autres pays utilisent les richesses de l’Afrique pour développer leur Real Healthy. Et pourquoi pas nous ? Pourquoi ne pas imposer notre Real Healthy pour que les autres nous copient. En tant que Sénégalais, nous sommes capables de montrer ce que nous nous valons. Nous sommes capables de montrer ce qui est sur notre terroir et développer notre système agricole, nos plantes et tous les produits qui sont issus de la brousse. Car beaucoup de produits sont des fruits sauvages. Si aujourd’hui on pouvait imposer cette agriculture et que l’agro-industriel mette ça au niveau de la scène internationale, cela permettrait de créer une économie parallèle par rapport à ce que nous avons déjà.
Maintenant, comment développer cette politique de l’agro-industriel dans le pays ?
Il faudrait que nos politiques nous soutiennent en tant qu’artisans, qu’ils s’intéressent à la manière dont on transforme ces produits pour les amener à une échelle industrielle. Il faut cultiver ces produits aussi hors saison avec des techniques sous serre, créer des conditions pour cela. Pour l’arachide par exemple, il ne faut pas seulement attendre la saison des pluies pour la cultiver. On peut la cultiver hors saison, créer une dynamique qui va permettre de développer la pâte d’arachide.
Sur le plan économique, qu’est-ce que cela pourrait rapporter aux producteurs ?
C’est un produit qui, quand il est hors saison, coûte cher. Si aujourd’hui l’industriel impose un cahier des charges que l’agriculture a les moyens de suivre, c’est le jackpot pour tout le monde. Il n’attend plus la saison des pluies pour cultiver. Il va cultiver des choses qui vont être à l’échelle mondiale. Aujourd’hui notre mangue est cultivée pour être exportée. Celle que nous utilisons dans nos assiettes, c’est limite du deuxième choix, parce que le premier choix est envoyé à l’export. Nous pourrions transformer ces mangues ici et envoyer le reste à l’étranger.
Vous êtes quasi certain de votre victoire au Bocuse d’or Africa ?
Nous n’y allons pas pour rien. Nous sommes prêts mais je ne veux pas trop épiloguer là-dessus.
VIDEO
VALENTIN-YVES MUDIMBE, SORTIR L'AFRIQUE DU REGARD COLONIAL
Le philosophe congolais est l'auteur d'un ensemble de textes, de récits sur lesquels s’est construite l’image du continent. Il défend le principe d’un savoir africain à travers le principe de la gnose et une forme d’indiscipline intellectuelle
L'œuvre de Valentin-Yves Mudimbe, philosophe congolais né en 1941, a déconstruit le regard de l’Occident sur l’Afrique, notamment dans The invention of Africa (L’Invention de l’Afrique, 1988), devenu un classique des études africaines.
Il a forgé le concept de bibliothèque coloniale, un ensemble de textes, de discours et de récits sur lesquels s’est construite l’image du continent. Il défend le principe d’un savoir africain à travers le principe de la gnose et défend une forme d’indiscipline intellectuelle. Il est l’auteur de textes romanesques et poétiques qui prolongent son œuvre théorique.
HALIMA GADJI RETOURNE À L'ÉCRAN
La chaine cryptée française Canal+ a lancé une nouvelle série intitulée : ‘’Le Futur est à nous’’ qui sera diffusée à partir de lundi, marquant ainsi le retour sur le petit écran de l’actrice principale, la Sénégalaise Halima Gadji
La chaine cryptée française Canal+ a lancé une nouvelle série intitulée : ‘’Le Futur est à nous’’ qui sera diffusée à partir de lundi, marquant ainsi le retour sur le petit écran de l’actrice principale, la Sénégalaise Halima Gadji.
‘’C’est le grand retour, une nouvelle production, un nouveau personnage. C’est grâce à Samantha Biffot (la productrice) et à mon art qui m’a amenée ici’’, a déclaré l’actrice, vendredi, lors d’une projection, en avant première, devant un public de trois épisodes de cette série à la salle Canal Olympia Téranga.
Dans cette nouvelle série, Halima Gadji interprète le rôle de Aby Ndiaye Konan, une journaliste sénégalaise, partie à Abidjan (Côte d’Ivoire) avec son époux Henri Konan (l’Ivoirien Mahoula Kane, assassiné à leur arrivée) et son fils Milel Konan.
Cette série qui relate l’histoire de trois familles met en scène 15 acteurs principaux venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
‘’C’est une très belle expérience vécue et un challenge bien relevé’’, a raconté Halima Gadji.
‘’J’ai commencé les tournages avec beaucoup d’enthousiasme, d’amour, avec une très belle équipe panafricaine de production composée que de jeunes, une équipe panafricaine des acteurs formidables et c’est la première fois que je joue avec des acteurs étrangers hors de chez moi’’, a-t-elle expliqué.
L’actrice a été revelée au grand public avec la série sénégalaise ‘’Maitresse d’un homme marié’’ de la Maison de production ‘’Marodi Tv’’, dans laquelle, elle a interprété le rôle de Marième Dial.
La nouvelle série ‘’originale’’ de la chaine française ‘’Le Futur est à nous’’ sera diffusée pour la première fois quotidiennement du lundi au vendredi, selon le nouveau directeur général de Canal+ Sénégal, Cheikh Ahmadou Bamba Sarr.
‘’C’est de la responsabilité de tout un chacun de travailler à ce que les artistes puissent y vivre, des investisseurs comme nous puissent continuer à investir dans cet écosystème de sorte que tout le monde puisse s’y retrouver et en bénéficier’’, a-t-il estimé.
Cette série ‘’Le futur est à nous’’ créée en 2019 regroupe 15 acteurs principaux, 40 personnages secondaires et plus de 1000 figurants. Elle a été entièrement tournée en Côte d’Ivoire.
Selon sa productrice Samantha Biffot, 60 épisodes ont été tournées pour cette première saison, 120 épisodes seront tournés en 2023 et 260 sont prévues à l’horizon 2025.