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25 novembre 2024
Culture
HALIMA GADJI RETOURNE À L'ÉCRAN
La chaine cryptée française Canal+ a lancé une nouvelle série intitulée : ‘’Le Futur est à nous’’ qui sera diffusée à partir de lundi, marquant ainsi le retour sur le petit écran de l’actrice principale, la Sénégalaise Halima Gadji
La chaine cryptée française Canal+ a lancé une nouvelle série intitulée : ‘’Le Futur est à nous’’ qui sera diffusée à partir de lundi, marquant ainsi le retour sur le petit écran de l’actrice principale, la Sénégalaise Halima Gadji.
‘’C’est le grand retour, une nouvelle production, un nouveau personnage. C’est grâce à Samantha Biffot (la productrice) et à mon art qui m’a amenée ici’’, a déclaré l’actrice, vendredi, lors d’une projection, en avant première, devant un public de trois épisodes de cette série à la salle Canal Olympia Téranga.
Dans cette nouvelle série, Halima Gadji interprète le rôle de Aby Ndiaye Konan, une journaliste sénégalaise, partie à Abidjan (Côte d’Ivoire) avec son époux Henri Konan (l’Ivoirien Mahoula Kane, assassiné à leur arrivée) et son fils Milel Konan.
Cette série qui relate l’histoire de trois familles met en scène 15 acteurs principaux venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
‘’C’est une très belle expérience vécue et un challenge bien relevé’’, a raconté Halima Gadji.
‘’J’ai commencé les tournages avec beaucoup d’enthousiasme, d’amour, avec une très belle équipe panafricaine de production composée que de jeunes, une équipe panafricaine des acteurs formidables et c’est la première fois que je joue avec des acteurs étrangers hors de chez moi’’, a-t-elle expliqué.
L’actrice a été revelée au grand public avec la série sénégalaise ‘’Maitresse d’un homme marié’’ de la Maison de production ‘’Marodi Tv’’, dans laquelle, elle a interprété le rôle de Marième Dial.
La nouvelle série ‘’originale’’ de la chaine française ‘’Le Futur est à nous’’ sera diffusée pour la première fois quotidiennement du lundi au vendredi, selon le nouveau directeur général de Canal+ Sénégal, Cheikh Ahmadou Bamba Sarr.
‘’C’est de la responsabilité de tout un chacun de travailler à ce que les artistes puissent y vivre, des investisseurs comme nous puissent continuer à investir dans cet écosystème de sorte que tout le monde puisse s’y retrouver et en bénéficier’’, a-t-il estimé.
Cette série ‘’Le futur est à nous’’ créée en 2019 regroupe 15 acteurs principaux, 40 personnages secondaires et plus de 1000 figurants. Elle a été entièrement tournée en Côte d’Ivoire.
Selon sa productrice Samantha Biffot, 60 épisodes ont été tournées pour cette première saison, 120 épisodes seront tournés en 2023 et 260 sont prévues à l’horizon 2025.
SEPTEMBRE MANDINGUE, L'IMPLICATION DE MINISTERE DE LA JEUNESSE SOLLICITÉE
Le coordonnateur du centre conseil pour adolescents (CCC) de Mbour, Mbacké Diouf, invite le ministère de la Jeunesse à s’impliquer dans l’organisation du ‘’Septembre mandingue’’, une manifestation qui, selon lui, mobilise beaucoup de jeunes
Le coordonnateur du centre conseil pour adolescents (CCC) de Mbour, Mbacké Diouf, invite le ministère de la Jeunesse à s’impliquer dans l’organisation du ‘’Septembre mandingue’’, une manifestation qui, selon lui, mobilise beaucoup de jeunes qu’il faut encadrer.
Le "Septembre mandingue’’ mobilise plus de jeunes que d’adultes’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS, rappelant que compte tenu de cet état de fait, sa position a toujours été de dire que ‘’le ministère de la Jeunesse devait s’impliquer’’ dans l’organisation de cet évènement,.
La communauté mandingue, qui organisait durant chaque mois de septembre des circoncisions et la sortie du Kankourang (génie protecteur), a choisi désormais de célébrer ses traditions, à travers le ‘’septembre mandingue’’.
Un évènement pendant lequel une série d’activités sont déroulées, justifiant ainsi la nécessité d’un encadrement des jeunes s’impose.
‘’Il y a les nuits blanches, le suivi des kankourang tout le week-end. Il y a aussi l’occupation des plages. Ce sont des activités à encadrer, pour éviter que cela soit des moments de vulnérabilité pour les jeunes’’, a-t-il fait valoir.
Il a précisé que c’est dans ce sens que le CCA, partenaire de cet évènement culturel, a décidé d’appuyer la collectivité mandingue, à travers le projet ‘’Santé de la reproduction des adolescents et jeunes du Sénégal’’ (Sansas).
Cet appui va consister en l’organisation d’activités d’information et de prévention, et la distribution de préservatifs.
Mbacké Diouf dit avoir adopté une stratégie d’anticipation pour éviter des ruptures dans la distribution des préservatifs durant les grandes vacances.
Il rappelle qu’avant l’avènement de ce nouveau concept, sa structure avait lancé une campagne dite zéro grossesse liée aux grandes vacances scolaires.
Il a révélé que grâce aux différents programmes déroulés dans le département de Mbour, il a été noté une baisse considérable des cas de grossesses chez les jeunes filles, en comparaison avec la situation qui prévalait il y a une décennie.
LE SÉNÉGAL À LA CONQUÊTE DU TROPHÉE AFRICAIN AU MAROC
Les 9 et 10 septembre prochains, le Sénégal participera au concours « Bocuse d’or Africa 2022 ». Un tournoi des chefs gastronomes du continent qui se tiendra au Maroc.
Les 9 et 10 septembre prochains, le Sénégal participera au concours « Bocuse d’or Africa 2022 ». Un tournoi des chefs gastronomes du continent qui se tiendra au Maroc.
La gastronomie sénégalaise sera à l’honneur les 9 et 10 septembre prochains. Le prestigieux concours de Gastronomie « Bocuse d’Or Africa 2022 », qui regroupe 9 pays d’Afrique dont le Sénégal, sera en effet disputé au Maroc. Un concours qui va permettre de promouvoir la gastronomie et l’art culinaire sénégalais. Face à la presse, jeudi 1er septembre, la Team Sénégal a présenté son meilleur chef gastronome 2020, chef Mbaye Samb de l’hôtel Radisson Blu, lequel va représenter le Sénégal.
Il ne sera pas le seul, puisqu’il sera accompagné des deux meilleurs chefs pâtissiers 2020 qui représenteront fièrement les couleurs du Sénégal. « C’est un événement d’envergure, un événement mondial. Nous demandons à la presse et aux populations de leur apporter leur soutien total. Ce concours sera aussi une occasion pour mettre en valeur les produits locaux, les plats culturels et secrets culinaires du pays », a dit le président du concours « Bocuse d’or Sénégal », Youssoupha Diémé.
En réalité, le candidat sénégalais pour la rubrique gastronomie, qui sera accompagné par une dame, devra se pencher sur deux épreuves : la première est axée sur le poisson et la seconde sur l’agneau. Ce sont des thèmes imposés, mais pour la garniture, les candidats auront le libre choix. Seulement, il faut noter qu’ils devront impérativement utiliser les produits locaux de leurs pays respectifs.
Encadré par le Chef Sagbo, qui l’avait coaché pour remporter le « Bocuse d’or Sénégal », Chef Mbaye Samb, le candidat, qui va représenter le Sénégal, travaille au Radisson Blu de Dakar comme sous-chef de cuisine. Très confiante, la Team sénégalaise devra gagner ce concours continental pour aspirer frapper un coup à la « Coupe du monde de la gastronomie et de la pâtisserie » qui se tiendra les 22 et 23 janvier 2023 à Lyon (France).
SACS CONFECTIONNES PAR LES ARTISANS LOCAUX, SIMON KOUKA PRONE LA PREFERENCE NATIONALE
Faire la promotion du consommer local, c’est l’objectif de la campagne lancée, mardi dernier, par l’artiste Simon Kouka. «Jangi jee saaku fi» est un volet du concept «Solo fi» (s’habiller local) que l’artiste mène depuis deux ans.
Faire la promotion du consommer local, c’est l’objectif de la campagne lancée, mardi dernier, par l’artiste Simon Kouka. «Jangi jee saaku fi» est un volet du concept «Solo fi» (s’habiller local) que l’artiste mène depuis deux ans. L’objectif étant d’inciter les Sénégalais à acheter les sacs d’écolier confectionnés par les artisans locaux.
Depuis quelques années, il est devenu le porte étendard du «Made in Sénégal». Le rappeur Simon Kouka a lancé, en début de semaine, une campagne na¬tionale pour inciter les Sé¬négalais à se tourner vers les sacs d’écolier confectionnés par les artisans locaux. «Jangi jee saaku fi», le nom de la campagne, renvoie à une autre qui, elle, s’intitule «Solo fi».
Ces deux concepts ont cela de commun qu’ils appellent à la consommation locale et à tendre la main aux artisans locaux. «Cette campagne «Jangi jee saaku fi» (Aller à l’école avec des sacs confectionnés par nos artisans) est un volet du concept «Solo fi» (S’habiller local) que je développe depuis 2 ans. Il s’agit d’inciter les parents d’élèves à acheter des sacs made in Sénégal, plutôt que des sacs importés», explique-t-il. Entouré d’artisans venus des régions du Sénégal, Simon a lancé un cri du cœur : «Comme vous le voyez autour de moi, il y a des artisans venus de partout qui confectionnent des sacs difficilement et qui veulent dire aux Sénégalais qu’ils sont capables de produire des sacs de qualité, des sacs solides, avec lesquels leurs enfants pourraient aller à l’école.»
Pour cette année, le message est clair. «Je ne peux pas comprendre qu’on ait des frères et sœurs sénégalais qui confectionnent des sacs, qu’on les laisse ici pour aller acheter ailleurs des sacs qui ne sont pas de qualité et qu’on doit remplacer plusieurs fois dans l’année», s’insurge le chanteur et activiste. Selon Simon, en achetant des sacs confectionnés par des artisans locaux, les Sénégalais participeront à booster l’économie nationale. «Acheter chez les artisans locaux, c’est booster l’économie locale et c’est le Sénégal qui gagne parce que cet artisan paie ses charges avec ce qu’il gagne et il paie aussi la scolarité de ses enfants.»
Simon appelle ainsi les autorités à montrer l’exemple et à participer à installer ce réflexe de la Préférence nationale pour tout ce qui est habillement ou maroquinerie. «Nous avons fait le tour du Sénégal pour voir les artisans et nous voulons installer ce reflexe chez les Sénégalais, d’aller vers les artisans locaux quand ils ont besoin de sacs, de vêtements, etc. La campagne a été lancée aujourd’hui (mardi 30 aout). Que chacun s’intéresse à l’artisan qui travaille à côté de lui», lance comme un leitmotiv l’activiste. Saliou Baldé est un maître maroquinier venu de Tam¬bacounda. Formé en Italie, il donne l’assurance que les produits confectionnés au Sénégal sont de qualité.
En attendant, les sacs locaux déjà confectionnés par ces artisans ont été exposés. Et selon Simon, il est possible de se les procurer très facilement. En effet, en relation avec la Ville de Dakar, des boutiques-conteneurs vont être installées dans certains quartiers de la capitale. Des boutiques destinées à vendre du Made in Sénégal uniquement.
LES MAUX DU LIVRE
Au Sénégal, il est difficile de parler d’une rentrée littéraire. Un environnement assez peu organisé et l’absence d’un véritable marché autour du livre sont avancés comme explications
En cette période de l’année, la France a les yeux rivés sur ses librairies. La rentrée littéraire étant un moment très attendu, le milieu des lettres entre en effervescence. Quels auteurs paraîtront ? Quels livres seront les plus vendus ? Lesquels auront les faveurs du public et ou des jurys littéraires ? Des questions qui accompagnent chaque année ce moment particulier de la vie littéraire du pays de Marianne. Les éditeurs s’affairent à organiser le meilleur départ possible pour leurs auteurs et les librairies réorganisent leurs étals. L’effervescence est perceptible dans tous les médias et on attend avec impatience la nouvelle cuvée. Au Sénégal, force est de constater que tout au long de l’année, le milieu littéraire n’arrive que rarement à se mettre en effervescence. Les raisons sont à chercher dans un monde de l’édition et du livre assez peu organisé. «Au Sénégal, le niveau d’organisation, l’absence d’un vrai marché, du reste concentré à Dakar, et encore !, d’un bon circuit de diffusion, font qu’on en est encore loin», explique le journaliste culturel Aboubacar Demba Cissokho. Une rentrée littéraire est, dit-il, «une expression, un mot générique qui désigne une séquence de temps essentiellement commerciale, qui concentre un important nombre de publications/parutions de nouveaux livres, tous genres confondus».
A l’origine, on parlait plutôt de rentrée théâtrale à la fin du 19e siècle. Et c’est en 1874 que le poète et critique d’art français, Stéphane Mallarmé, en parle pour désigner au sens large, la rentrée culturelle. En effet, au mois de septembre, de nouvelles pièces faisaient leur apparition sur les planches. Mais l’apparition des récompenses littéraires, comme le célèbre Goncourt en 1903, contribue à structurer le phénomène. Et les éditeurs comprennent peu à peu que les désignations de prix stimulent les ventes de livres. Ils en publient donc davantage en septembre et la notion de «rentrée littéraire» s’impose naturellement dans la presse. Le terme se fige en 1975 grâce à Apostrophes, le magazine littéraire de Bernard Pivot, explique Michel Dufranne, un critique littéraire belge.
En Afrique, au Mali voisin, une rentrée littéraire officielle est organisée depuis plus d’une dizaine d’années. Mais il faut souligner tout de même que la rentée malienne se rapproche plus du Salon national du livre du Sénégal puisqu’elle s’étale sur plusieurs jours, plusieurs lieux, et s’achève par une remise de prix.
Une rentrée aux objectifs commerciaux
Au Sénégal, on enregistre beaucoup de sorties chaque année, mais voilà, le niveau d’organisation du milieu littéraire ne permet pas encore de tenir un tel évènement. «Cela suppose une organisation et une entente implicite des maisons d’édition qui savent que le public attend cette période, et font donc paraître les livres à cette période-là», indique M. Cissokho. La rentrée littéraire a des objectifs clairement commerciaux. Il s’agit en effet de vendre et d’assurer la meilleure promotion possible aux nouvelles parutions. Et les médias et les critiques littéraires y jouent un grand rôle. D’ailleurs, en France, la chronologie est bien ficelée. «Il y a la rentrée d’octobre-novembre, réservée aux jeunes écrivains, et celle de janvier, réservée aux écrivains confirmés», note Abdourahmane Mbengue, journaliste et critique littéraire. Cette chronologie s’explique, selon Michel Dufranne, parce qu’«aujourd’hui, la survie d’un bouquin en librairie, c’est trois semaines». «Grâce à ce phénomène artificiel où la presse, les libraires, les critiques en parlent, vous tenez vos livres jusqu’aux prix, vous les faites survivre, et puis comme les prix arrivent, cela continue à créer une forme d’actualité et cela tient jusqu’à Noël», poursuit-il. On le voit donc, il s’agit d’opérations commerciales bien pensées. Mais il n’empêche qu’autant les lecteurs que les libraires et les éditeurs peuvent en tirer profit. Aussi, souligne Abdourahmane Mbengue, au Sénégal, «si tous les activistes du livre s’organisent et réunissent leur forces, ils peuvent créer cet engouement et provoquer une rentrée littéraire». Il y a une dizaine d’années, une maison d’édition avait tenté l’aventure. Mais elle ne fera pas long feu face aux réactions négatives de certains acteurs de l’écosystème du livre.
SANDINIÉRY À L'ÉPREUVE DE LA MODERNITÉ
Elle fait partie des rares localités qui n’ont pas été vaincues par les colons français. Cette prouesse, Sandiniéry la doit à son marabout résistant, Almamy Fodé Fossar Souané. Grâce à ses « soldats », des abeilles, il a dérouté l’armée coloniale en 1861
Samba Oumar Fall et Souleymane Diam Sy, Ndèye Seyni Samb |
Publication 31/08/2022
Située sur l’autre côté de la rive droite du fleuve Casamance, à hauteur du département de Sédhiou, Sandiniéry a la réputation d’être une terre de refus ou un village « rebelle ». Elle fait partie des rares localités qui n’ont pas été vaincues par les colons français. Cette prouesse, Sandiniéry la doit à son marabout résistant, Almamy Fodé Fossar Souané. Grâce à ses « soldats », des abeilles, il a dérouté l’armée coloniale en février 1861. Celle-ci a essuyé une cuisante défaite au débarcadère de Sandiniéry.
Sandiniéry. À Dakar, ce nom renvoie à la fameuse rue située au marché Sandaga, là où les ressortissants guinéens vendent des fruits. D’où vient cette appellation ? Pour en savoir plus, il faut remonter le temps, l’histoire. Sandiniéry est une localité située dans la commune de Karantaba, département de Sédhiou. Pour rallier cette bourgade, il faut traverser le fleuve Casamance, soit par pirogue soit par bac à partir de Sédhiou, donc une distance de trois kilomètres.
En ce dimanche 22 août 2022, le débarcadère de Sédhiou grouille de monde. Le bac étant en panne depuis des lustres, les pirogues ont pris le relais. Le rythme des navettes est incessant. Il faut un quart d’heure pour atteindre l’autre bout. Chauffeurs de taxis-brousse et conducteurs de motos « Jakarta » guettent la moindre arrivée des passagers et autres visiteurs pour leur proposer leurs services. Au cœur de ce village de Sédhiou, les activités vont bon train. À côté des maisons en dur ou en paille, les femmes, assises devant leurs étals garnis de quelques légumes et de tas de poissons, attendent la clientèle. Sandiniéry baigne dans un grand calme qui contraste d’avec son histoire agitée, son passé guerrier. Différentes péripéties conflictuelles avec le colon lui ont valu la réputation de « village rebelle ».
Le Fort Pinet Laprade et Sandiniéry sont deux grandes pages du passé colonial de Sédhiou. Le premier site abritait l’arsenal militaire du colon, avec trois pièces de canons orientés vers le village pour bombarder et surveiller les différents mouvements de l’ennemi.
Selon Amor Souané dit Dioutou, chef du village, Sandiniéry est fondé vers 1800 par des Baïnoucks, notamment par le couple Sandi. La fusion du nom de l’époux (Sandi) et celui de la femme (Niéry) a donné Sandiniéry.
Avec l’islamisation du Pakao, renseigne-t-il, Almamy Fodé Fossar Souané a quitté Diannah Ba, village situé à une cinquantaine de kilomètres de Sédhiou, pour s’installer à Sandiniéry. Sur place, le marabout a invité les premiers habitants du village, notamment les Baïnoucks qui étaient des païens, à embrasser la religion musulmane. Ces derniers lui ont opposé un niet catégorique. L’érudit a alors engagé la bataille pour la propagation de l’Islam. Les Baïnoucks ont fini par abandonner le village pour aller s’installer ailleurs, précise le chef de village.
LA RIPOSTE DE L’ARMÉE DES ABEILLES
Sandiniéry est réputé être « village de refus, une localité rebelle ». Tout serait parti de la fameuse bataille ayant opposé l’armée coloniale au marabout guerrier Almamy Fossar Souané en février 1861. Celle-ci découle, d’après Massy Dabo, notable du village, de la volonté des colons de « chasser » le marabout et Sounkar Yéri Camara, résistant qui s’était réfugié à Sandiniéry. Ce dernier s’était opposé à l’installation des colons à Sédhiou en 1854. N’y étant pas parvenu, il avait fini par traverser le fleuve Casamance pour se réfugier à Sandiniéry, auprès de son oncle, Almamy Fodé Fossar Souané, car sa maman était originaire de ce village. Après l’avoir contraint à l’exil, les colons ont voulu le poursuivre à Sandiniéry. Mais, c’était sans compter avec la détermination de l’Almamy. La confrontation était inévitable. C’est le début du déclenchement de la guerre entre colons et autochtones.
Très mystique, Almamy Fodé Fossar Souané avait déjà « sécurisé » son fief, selon le chef de village. Depuis le Fort de Pinet Laprade de Sédhiou, les colons déclenchèrent les hostilités en larguant une bombe sur Sandiniéry. Ils avaient malheureusement raté leur cible, selon Amor Souané. Leur engin explosif avait atterri à sept kilomètres derrière le village qui était mystiquement protégé par Almamy Fodé Fossar Souané. N’ayant pu localiser l’emplacement de la localité avec leurs outils de guerre, explique le chef de village, les colons décidèrent de traverser le fleuve Casamance pour en découdre avec les combattants de Sandiniéry et leur chef, Almamy Fodé Fossar Souané. À leur débarquement, ils seront attaqués par une colonie d’abeilles, considérées comme les « soldats » du marabout guerrier. Selon nos interlocuteurs, la guerre n’a pas duré plus d’une demi-heure ; les abeilles ayant réussi à dérouter les envahisseurs. Sandiniéry n’a pas capitulé.
Aujourd’hui, le baobab, lieu de refuge des « soldats » de l’Almamy Fodé Fossar Souané, attire la curiosité du fait de la présence mythique des abeilles dans cet arbre. Selon les autochtones, elles sont toujours présentes et prêtes à faire face à toute velléité d’attaque contre le village. Ces abeilles, informe le chef de village, jouent toujours leur rôle. Ce sont, d’après Amor Souané, les « protectrices » de Sandiniéry, des anges gardiens. Depuis lors, aucun incident n’a été noté entre elles et les habitants.
L’engin explosif retrouvé en 1992 par l’Armée
Mis en difficulté par les autochtones, les militaires français se repliaient dans les souterrains du Fort, selon une autre version de la bataille de Sandiniéry. Combattant à armes inégales, les guerriers de la rive droite, venus de Karantaba et Tanaff pour épauler leurs camarades de Sandiniéry, en fins stratèges, prenaient les pirogues, traversaient le fleuve et se cachaient dans les mangroves pour essayer d’atteindre le Fort Pinet Laprade, explique une autre version. Défaite, l’armée coloniale s’est retirée. Elle sera suivie, d’après Massy Dabo, par les commerçants blancs qui détenaient des comptoirs au débarcadère de Sandiniéry. Par ailleurs, révèle le notable du village, l’engin explosif, que les colons avaient largué et qui pèse 15 tonnes, a finalement été retrouvé. Il a été déterré en 1992 par l’Armée sénégalaise dans la forêt, à sept kilomètres du village.
LE CONCOURS DE POÉSIE POUR LE PRIX INTERNATIONAL LÉOPOLD-SÉDAR-SENGHOR LANCÉ
Le concours annuel de poésie en vue de l’attribution du Prix international Léopold-Sédar-Senghor s’est ouvert récemment, a annoncé mardi son promoteur, le poète sénégalais Cheikh Tidiane Gaye
Dakar, 30 août (APS) – Le concours annuel de poésie en vue de l’attribution du Prix international Léopold-Sédar-Senghor s’est ouvert récemment, a annoncé mardi son promoteur, le poète sénégalais Cheikh Tidiane Gaye
Le but de cette compétition organisée chaque année depuis 2015 est de ‘’faire connaître la vision et diffuser les œuvres du grand poète Léopold Sédar Senghor’’, premier président du Sénégal, a expliqué M. Gaye dans un communiqué parvenu à l’APS.
Le concours sert également à ‘’promouvoir la culture de la paix, la solidarité et l’amour entre les peuples, par le biais de la poésie’’.
Le concours est ouvert aux candidats des pays francophones d’Afrique, des Caraïbes, d’Europe et d’Amérique âgés de 18 ans au moins, a précisé Cheikh Tidiane Gaye, président de l’association Africa Solidarieta basée en Italie.
Les candidats écrivant en français et en italien peuvent faire acte de candidature jusqu’au 20 novembre prochain et participer aux différentes catégories du concours, selon le communiqué du promoteur.
Le meilleur recueil de poèmes de langue italienne publié dans les quatre dernières années et le meilleur recueil de 40 à 80 poèmes inédits en langue italienne, ‘’avec des thèmes libres’’, seront récompensés.
Pour cette catégorie, le lauréat pourra publier gratuitement ses poèmes aux éditions Kanaga Edizioni (Italie), selon le communiqué.
Chaque candidat peut présenter un ou deux poèmes inédits et n’ayant pas déjà été récompensés d’un prix ou n’ayant pas été présentés à d’autres concours.
La section ‘’Poésie inédite’’ du concours est réservée aux auteurs de poèmes de langue française ‘’sans limite de vers’’ et consacrés à l’environnement et à l’émigration.
‘’La dégradation de l’environnement et les changements climatiques posent des problèmes importants sur le plan de la sécurité humaine et du développement économique et humain durable’’, souligne le communiqué.
Il annonce que le jury sera présidé par le journaliste et écrivain Pap Khouma, directeur de la revue littéraire ‘’El Ghilbi’’, qui est consacrée à la migration.
‘’Les premiers lauréats de chaque section recevront une récompense de 500 euros (environ 325.000 francs CFA)’’, affirme l’organisateur du concours.
La cérémonie de remise des distinctions aura lieu le 29 avril 2023 à Milan, en Italie.
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Y'EN A MARRE, DE LA MUSIQUE À LA MOBILISATION
Un nouveau film documentaire dresse le portrait d'un mouvement social inspirant au Sénégal et de l'artiste hip-hop montante Nara P.
Un nouveau film documentaire en français dresse le portrait de l'artiste hip-hop sénégalaise Nara P. et du mouvement Y'en a Marre
LE KANKURANG, RICHESSE ET SYMBOLE D'UNITÉ
Classé patrimoine immatériel par l’Unesco depuis 2005, le Kankurang, masque et rite d’initiation originaire du Gabou, du Woyi et du Pakao, continue de jouer un rôle de cristallisation de l’identité du groupe mandingue
Classé patrimoine immatériel par l’Unesco depuis 2005, le Kankurang, masque et rite d’initiation originaire du Gabou, du Woyi et du Pakao, continue de jouer un rôle de cristallisation de l’identité du groupe mandingue. A Mbour qui figure parmi les villes gardiennes, à côté de Sédhiou et Banjul, cette pratique mystique se perpétue à travers le « Septembre mandingue ». Plombé en 2020 par la Covid-19, ce grand évènement culturel reprend ses activités ce 4 septembre. L’édition de cette année est placée sous le thème « la diversité culturelle, gage de la stabilité et de la cohésion ».
Chaque peuple à ses coutumes, ses croyances et ses pratiques qui se perpétuent à travers le temps. À Mbour, le Kankurang, considéré comme le génie protecteur de ce terroir et de toutes les contrées attachées à ce symbole, a toujours été et reste un moment central dans la transmission des valeurs qui fondent l’historique de la Collectivité mandingue, une entité regroupant les Mandingues du Gabou, du Woyi et du Pakao. La richesse et l’originalité de ce masque d’initiation des Mandingues de la Sénégambie qui joue un rôle essentiel dans le rétablissement de l’ordre social lui ont valu un classement au patrimoine culturel immatériel mondial par l’Unesco en 2005. Dans la capitale de la Petite Côte, la culture mandingue est présente dans les grands foyers regroupant cette communauté localisés dans les quartiers de Thiocé-Est, Thiocé-Ouest, Santassou, « 11 Novembre ».
Chaque année, au mois de septembre, ce rituel associé à l’initiation permet aux plus jeunes de recevoir des anciens certaines valeurs et d’acquérir les comportements d’un homme mûr prêt à affronter la vie adulte. Pendant tout le mois du Kankurang, la Collectivité mandingue fera étalage de son patrimoine culturel. Mbour vibrera alors au rythme du « Sowrouba », du « Kutiiroo », du « Junkurado » et du « Sabaroo », mais aussi du « diambadong », danse sacrée qui accompagne les initiés de toutes les classes d’âge et prend départ de la brousse vers les différents « leuls » sur les sites du Woyinka, de Thiocé Est et Ouest, de Diamaguène, de Santessou et Mboulème. Pendant un mois, ils seront encadrés, formés et éduqués à leur future vie d’adulte.
Cette année, la circoncision démarre le 4 septembre. La cérémonie officielle est prévue le 2 septembre, renseigne Aïdara Diop, secrétaire général de la Collectivité mandingue. Pour cette édition, le nombre de circoncis va passer à 700. De l’avis de M. Diop, la prise en charge de ces derniers dans les différents sites du point de vue sanitaire et de la restauration, de la sécurité et de l’impact au niveau des familles, constitue un gros problème auquel il faudra forcément trouver solutions. « Nous avons fait l’évaluation de l’édition de l’année dernière. Elle nous a permis d’avoir globalement un sentiment de satisfaction du point de la sécurité où quelques cas ont été vite gérés grâce à la vigilance et la détermination des forces de sécurité », indique le secrétaire général de la Collectivité mandingue qui soutient que le Service d’hygiène a été d’un apport considérable dans la gestion de la pandémie de la covid-19 ; ce qui a permis d’avoir zéro cas.
Une séance de saupoudrage, de désinsectisation et de désinfection sera organisée avant le 4 septembre, de Saly à Mboulème. La visite médicale gratuite se tiendra les 23 et 24 septembre ; un village sera érigé sur l’esplanade du Stade, a fait savoir Aïdara Diop.
OUVERTURE AUX AUTRES CULTURES
Depuis 1904, les Mandingues organisent les rites initiatiques avec la sortie du Kankurang dans un cadre restreint. L’édition de 2021 s’était organisée avec une innovation. Il en sera de même cette année, selon le secrétaire général de la Collectivité mandingue. « Nous avons décidé de nous ouvrir aux autres. Mbour étant devenu un melting-pot. Dans chaque famille mandingue, on trouve maintenant des Diolas, des Maures, des Lébous », a-t-il déclaré. Ce métissage a donné, selon lui, naissance à un Mandingue de type nouveau. M. Diop s’est félicité que les populations aient accepté cet état de fait ; parce qu’ayant bien compris que la partie ésotérique est gérée par les anciens, mais celle exotérique peut être partagée avec elles. Ainsi, le concept « Septembre Mandingue » a été pensé avec les soutiens des éléments des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, de la France, de l’Italie et de l’Espagne. Refusant d’avoir une « perception scolastique » de la notion de cadre, Aïdara Diop a intégré tous ceux qui ont une bonne connaissance dans leurs domaines d’activité. « Faire de la culture un élément structuré dans le domaine économique et social a été un objectif majeur à atteindre », a avancé le secrétaire général de la Collectivité mandingue.
FORT IMPACT ECONOMIQUE
Pour les Mbourois d’origine ou d’adoption, le Kankurang est une occasion de se ressourcer. Ainsi, le mois de septembre constitue une période d’effervescence populaire. Chaque week-end, la sortie du Kankurang, en plus de drainer une foule monstre. Un monde fou venu des autres localités se déverse sur Mbour ; ce qui rend encore plus dynamique la vie économique et sociale. Selon Aïdara Diop le « Septembre mandingue » a une dimension économique sur tous les plans, qui impacte sur la comptabilité publique locale. « Nous avons sous ce rapport, contracté une convention avec l’Université de Thiès. L’échantillonnage et le questionnaire ont été stabilisés en se fondant sur l’Agence nationale de la statistique et de la démographie », a indiqué Aïdara Diop. Selon lui, l’Université de Bambey qui avait fait l’étude d’impact du Magal de Touba a rapporté que ce grand évènement pèse 250 milliards de FCfa sur notre économie a été contactée pour avoir la même perception du « Septembre mandingue ». Etayant son propos, il a donné l’exemple des chauffeurs de clandos qui versent quotidiennement 7.000 FCfa en temps normal et qui, pendant le « Septembre Mandingue », les vendredi, samedi et dimanche multiplient par dix leur versement. Les boutiques fonctionnent 24h sur 24 les week-ends, tout comme les opérateurs de téléphone.
Comment toute cette manne est utilisée, est-ce que la population en bénéfice ? C’est la grande question qui se pose et Aïdara Diop est d’avis qu’il faut, à partir d’une étude d’impact, avoir des données scientifiques, calibrées et validées pour connaitre ce que le mois de septembre génère comme richesse et, à partir de ce moment, discuter avec les acteurs économiques sur ce qu’ils doivent reverser en services à la population, à la Collectivité mandingue qui organise en terme de contributions à l’éducation et à la santé.
L’autre perspective rentre dans l’objectif stratégique de faire du « Septembre mandingue », un évènement culturel de dimension mondiale, structuré et organisé, à l’image de ce qui se fait au festival de Rio. Et la Collectivité mandingue, rassure son secrétaire général, est en train d’y travailler. Après avoir rencontré des partenaires, le Syndicat d’initiative et autres acteurs pour faire du « Septembre mandingue » une offre de tourisme culturel « qui permet de faire converger chaque année et de manière organisée la Diaspora vers la ville de Mbour ». « Nous avons envie de structurer une offre qui retrace le parcours migratoire des Mandingues à partir de la bataille du Kansala, des Mandingues qui ont migré en passant par la Petite Côte ; ce qui a généré le métissage entre Mandingues et Sérères. Ils sont passés par Fadiouth, Nianing, Fadial, Dioffior et Niodior qui sont des appellations mandingues », a souligné le secrétaire général de la Collectivité mandingue.
PATRIMOINE IMMATERIEL ET PROJET D’ECOMUSEE
Depuis 1995, l’Etat du Sénégal a octroyé à la Collectivité mandingue un terrain d’un hectare à l’entrée de Saly. Il est temps, de l’avis d’Aïdara Diop, de le rentabiliser pour en faire un patrimoine de la Commune et du département. Selon M. Diop, le Kankurang est classé patrimoine immatériel par l’Unesco depuis 2005 et parmi les villes gardiennes, figure Mbour, à côté de Sédhiou et Banjul. Aujourd’hui, fait-il savoir, il s’agit de faire voir et savoir ces multiples facettes à travers la mise en place d’un écomusée et d’un centre d’interprétation dans le site où un comité de gestion a été mis en place. De même, croit-il savoir, un partenariat avec la ville de Bastum, en Italie, se traduira par un jumelage qui « permettra de capter les fonds nécessaires à l’édification de cet écomusée qui sera un point de convergence des touristes qui viendront pour connaître les facettes de la Collectivité mandingue et de la culture mandingue ». Dans ce centre, il sera érigé un centre de fabrication de balafons, de djembés, de sowrouba, bref, d’instruments qui symbolisent les diverses facettes de la Collectivité mandingue. « Le ministère de la Communication et de la Culture et celui du Tourisme ont été saisis pour travailler à la mise en place d’un projet avec un budget ficelé qui va être partagé avec la ville et plus tard avec le département, la région et le Sénégal », assure M. Diop.
À Mbour, la tradition est toujours conservée malgré les nombreuses mutations. Les garants de la mémoire collective de la communauté mandingue ont su garder intacts l’esprit et la lettre du Kankurang. Ces derniers ont compris la nécessité de protéger ce patrimoine culturel immatériel de l’humanité et d’assurer sa conservation efficace et sa transmission aux générations futures. Car, convaincus que sa disparition signerait la fin de l’identité mandingue.
1632 personnes consultées dont 900 femmes
Des séances de consultation gratuite ont été organisées avec 7 spécialités. Avec le soutien de la Fondation Sonatel, de la mairie partenaire leader du « Septembre mandingue », du notaire Me Moustapha Ndiaye et d’autres personnalités. Ainsi, un budget de plus de 20 millions de FCfa a été mobilisé pour consulter près de 1632 personnes dont 900 femmes. Le dépistage du cancer du col et du sein a aussi effectué avec 328 femmes dépistées dont 30 ont été référées. Des randonnées pédestres, des tournois d’amitié entre les différentes organisations de base de la collectivité, des expositions dans le village du septembre et des manifestations culturelles toutes les nuits qui ont été au programme. Selon Aïdara Diop, l’appui du président de la République a permis de soutenir les 7 cellules de la collectivité, le conseil des sages pour préparer leur Gamou annuel et le comité des femmes.
Dimension sociologique et anthropologique
L’une des ambitions de la nouvelle équipe de la Collectivité mandingue était de mettre une touche novatrice dans la prise en charge des activités. Malheureusement, elle a été bloquée par la pandémie de la Covid-19. Cet impair a amené les acteurs à mettre le focus sur la gestion de la pandémie. La première réaction de la Collectivité, précise Aïdara Diop, a été son implication dans la gestion en accompagnant la municipalité et les autorités sanitaire. Des opérations de distribution de gel, de masques, de produits de lavage des mains, de détergents et de riz ont été menées. Ainsi, le Conseil des sages, après son conclave, a décidé, compte tenu de l’impact de la Covid-19 et de sa propagation rapide, de ne pas organiser de « Septembre mandingue » en 2020. Etant les gardiens du patrimoine de la collectivité, toute décision émanant des sages est acceptée et appliquée. C’est ainsi que l’organisation du rite initiatique a été suspendue en parfaite collaboration avec les autorités administratives et gouvernementales, a informé M. Diop. La pandémie ayant baissé d’intensité en 2021, « nous avons eu l’avantage de bénéficier d’une autorisation », renseigne-t-il, précisant que c’est le Préfet Mamadou Lamine Mané qui venait de prendre service qui a annoncé la bonne nouvelle. Une bonne nouvelle qui a été bien accueillie, connaissant la dimension sociologique et anthropologique du « Septembre mandingue » qui permet des retrouvailles des familles et le développement d’une dimension économique.
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Si son modèle économique principal demeure la publicité comme la plupart des sites d’information mais depuis 2017, Senenews initié un service premium pour abonnés. Invité d’AfricaGlobe tv, Massamba Kane, explique
Son média, lancé en 2010, a été l’un des rares à oser lancer un service premium consultable sur la base d’abonnement depuis quelques années, sachant que cette option n'est pas ancrée dans les habitudes. Dans le contexte africain et sénégalais, un tel service a-t-il son public ? En d’autres termes, quel est le profil d’internautes qui acceptent de payer pour avoir de l’information ? Quelle information est-elle proposée aux abonnés ?
Dans cette émission, Massamba Kane, le président-fondateur du groupe SeneNews qui a aussi acquis les sites Metrodakar.net, onzedafrik.com et Sunubuzzsn.com répond à nos questions et décrypte l’environnement de la presse digitale au Sénégal. Aussi, rappelle-t-il les conditions dans lesquelles il a lancé son projet et quelles étaient ses motivations alors que les sites d'information, à l'époque, il n'y en avait pas à foison dans le paysage médiatique.