SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 novembre 2024
Culture
VIDEO
KHOL BOU LER, BLUE HEART, COEUR BLEU
Ce single de la Franco-sénégalo-canadienne Alexiane Silla, a été la matérialisation de son engagement auprès de l’ONUDC pour la lutte contre la traite des personnes. La prochaine étape de cet engagement ce sera un concert en novembre en terre africaine
La chanteuse franco-sénégalo-canadienne Alexiane Silla s’est engagée avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour mener la campagne contre la traite des personnes.
La jeune artiste basée au Canada est spécialement venue à Dakar le 30 juillet pour présenter le single « Blue Hearts (cœur bleu,) qu’elle a composé pour prendre la défense des personnes victimes de toutes les formes de traite, mais plus spécifiqment celle qui touche les enfants. Elle pointe du doigt le cas des talibés du Sénégal, son autre pays.
Dans son texte "Blue Heart" en anglais, Alexiane chante aussi des passages en wolof. Elle invite à sauver les enfants de la rue, à leur jeter un regard d'amour et de compassion.
La chanson a été dévoilée pour la première fois, le 30 juillet dernier à Dakar, à l'occasion de la journée mondiale de la utte contre la traite des personnes et le même jour elle sortait officiellement au Canada.
MARIE CABOU MET EN LUMIÈRE LES CÔTÉS SOMBRES DE L’AMOUR
«De toi à moi», c’est le titre de l’ouvrage que l’auteure sénégalaise, Marie Cabou, vient de publier. Entourée d’écrivains et de critiques littéraires, Marie Cabou met à jour nos connaissances sur l’amour.
«De toi à moi», c’est le titre de l’ouvrage que l’auteure sénégalaise, Marie Cabou, vient de publier. Entourée d’écrivains et de critiques littéraires, Marie Cabou met à jour nos connaissances sur l’amour. L’objectif, dit-elle, c’est de permettre à tout homme de comprendre que l’amour est un sentiment respectueux qui, de par la conception qu’on lui donne, définit la grandeur de l’homme. La cérémonie de dédicace du livre s’est tenue ce samedi au Radisson Blue à Dakar.
Il n’est pas étonnant de voir Marie Cabou écrire sur l’amour. Habitée par l’ardente passion d’écrire, Marie écrivait très jeune déjà, des poèmes d’amour pour ses amis et son entourage à l’occasion de la Saint-Valentin. Abonnée aux magazines d’alors, elle a participé aux différents concours de poèmes et a également étalé ses talents de danseuse sur les scènes dakaroises. Mannequin, elle montait sur les podiums, ¬valorisant ainsi des collections de stylistes confirmés. Comme l’indique ¬également son prénom, Marie c’est l’anagramme d’«aimer». Après plusieurs années passées au Sénégal, au Mali, et puis en France où elle vit actuellement avec son fils, cette femme indépendante et dynamique vient de donner naissance à son premier ouvrage, De toi à moi série 1, publié par Baobab Edition.
L’auteure sénégalaise s’est entourée d’écrivains et de critiques littéraires. Ensemble, ils actualisent nos connaissances sur l’amour, un thème classique. De toi à moi, c’est d’abord un ouvrage plaisant à voir par sa page de couverture, et tout au long de ses 110 pages. Que ceux qui cherchent une éducation sentimentale ouvrent ce livre. A travers ces 11 chapitres, Marie Cabou nous demande d’éviter de briser les chaînes humaines, source de déchirements et de drames. Elle titille également les consciences pour mieux percevoir l’importance et la sacralité des relations sentimentales, amicales, fraternelles, familiales, voire humaines. «Ce roman parle d’amour. Un amour qui a fini par une ¬désillusion. Aujourd’hui, ne serait-ce qu’au Sénégal, ¬beaucoup de femmes souffrent en silence de leur désillusion en amour dans leur couple ou même celles qui ne sont pas mariées. J’ai donc choisi de dénoncer, avec un cri du cœur, toute cette souffrance que les femmes et certains hommes subissent… J’ai voulu dénoncer pour montrer que malgré l’amour féérique de «je t’aime, moi non plus», il y a «je souffre, je meurs»», explique l’auteure. Marie Cabou estime qu’on ne peut pas définir l’amour puisque c’est un sentiment que l’on ne peut pas toucher. «L’amour est un état d’esprit. On ne peut pas le définir. Il suffit de vouloir être heureux, être égoïste de son bonheur, vouloir construire son bonheur et respecter les gens qui sont en face ou la personne qu’on a choisie. Et c’est comme ça qu’on cultive l’amour tout simplement», dit-elle, tout en lançant un message fort à la jeunesse sénégalaise. «Instruisez-vous, battez-vous, créez, travaillez et réussissez. Donnez-vous les moyens de réussir», a-t-elle lancé avec fougue.
Dans le domaine de la littérature, l’auteur est différent du héros, de l’héroïne, du protagoniste. Et Marie Cabou, dans son roman, accompagne son protagoniste dans sa douloureuse mais passionnante expérience de l’amour, qui est une grande leçon de vie. Elle cible son lectorat et interpelle les jeunes comme son fils, Momo, âgé de 15 ans, mais aussi et surtout toutes les femmes du monde, toutes celles qui, un jour, ont connu la désillusion en amour. Son lectorat, c’est le genre humain et elle le dit dans son avant-propos. «Cet ouvrage pourra permettre à tout homme de comprendre que l’amour est un sentiment respectueux qui, de par la conception qu’on lui donne, définit la grandeur de l’homme», a soutenu Marie Cabou devant un parterre de personnalités, d’amis et de parents venus assister à cet évènement symbolique. Andrée Marie Diagne, auteure et critique littéraire, a indiqué que ce livre, paru aux Editions Baobab, relate la vie parsemée d’intrigues de Syma et Aladji, une idylle qui se transforme en amour-passion. «Cette liaison finit par nous plonger dans l’atrocité de la séparation, avec en toile de fond la déception et la souffrance», précise-t-elle en faisant la présentation de l’ouvrage.
Très poétique sur l’amour, Pr Diagne, en regardant la composition du livre, souligne qu’il est structuré comme des versets. A chaque paragraphe, elle fait de petites observations très spontanées. «On a l’impression que l’héroïne est une petite fille de 17 ans qui aime pour la première fois et pourtant, elle dit qu’elle a 50 ans. Donc ça veut dire que chaque histoire d’amour est une nouvelle aventure. Mais ce qui est important dans ce livre, ce qu’elle nous dit, c’est comment apprendre à vivre l’amour, à aimer l’autre et surtout à accepter l’issue de l’histoire», a expliqué la professeure de Lettres, Andrée Marie Diagne. De toi à moi, si l’on regarde la couverture, on sent dans ce duo, une sorte de fracture. «Fracture que Marie Cabou s’est permis de regarder, remarquer en disant, ils ne se regardent pas les yeux dans les yeux, l’un à côté de l’autre avec une attitude problématique», a-t-elle expliqué. Cet ouvrage de 110 pages est un vade-mecum qui invite à gérer à la fois les cœurs, mais aussi les peines et la raison car dans la littérature comme dans la vie, le mal est le même et nul n’échappe à la flèche empoisonnée du péril Cupidon.
Une invite à la fidélité, un hymne du vivre-ensemble
Pour Alassane Cissé, directeur de Baobab et par ailleurs directeur de la publication du mensuel Le Patrimoine, ce livre est aussi une invite à la sacralité et à l’importance des relations sentimentales, humaines, parce que les gens négligent beaucoup les relations sentimentales, surtout les hommes. «De toi à moi est aussi une invite à la fidélité, un hymne du vivre-ensemble car, au-delà des relations sentimentales, il y a les relations humaines et c’est ça qui va humaniser le monde», renseigne-t-il, en rappelant que rien qu’en 2015, il y a eu 10 000 cas de divorce enregistrés au Tribunal de Dakar. Il faut préserver les couples et montrer à l’opinion publique l’importance des relations sentimentales, des relations humaines», a-t-il conseillé.
L’auteure, Marie Cabou, a vu le jour à Dakar. Elle passe son adolescence en France jusqu’à sa majorité, avant de revenir ensuite à Dakar pour y vivre ses passions, notamment la danse, le mannequinat, la musique et aussi l’écriture. La rigueur dans le travail lui a valu d’être proposée comme présentatrice-vedette du journal télévisé de Maïsha Tv, la première chaîne de télévision panafricaine, basée au Mali, et dédiée aux femmes. Marie Cabou a également fait les beaux jours de Sud Fm, la première radio privée du Sénégal.
UN THRILLER A LA SAUCE AFRICAINE
« Saloum », le long métrage de Jean Luc Herbulot, produit par la sénégalaise Pamela Diop, a été présenté en avant-première ce jeudi au Canal Olympia.
« Saloum », le long métrage de Jean Luc Herbulot, produit par la sénégalaise Pamela Diop, a été présenté en avant-première ce jeudi au Canal Olympia. En 82 mn, le film explore le cœur des légendes africaines et mêle le récit fantastique au film d’action
C’est en écoutant des jeunes de son village raconter la légende de ce roi Baynouck trahi par son peuple que Pamela Diop commence à construire son film. Dans ce qui est considéré comme l’un des premiers royaumes de la Casamance, le Roi Ngana Sira Banna Biaye décida de faire une offrande sanglante aux esprits. Il fit périr 100 jeunes hommes et 100 jeunes filles. Meurtri par cet acte, son peuple se révolta et complota contre lui. Mais avant de mourir, Ngana Sira Banna lança une malédiction contre son peuple.
C’est sur cette malédiction que se construit le film produit par Pamela Diop et réalisé par Jen Luc Herbulot. Saloum met en scène un groupe de trois mercenaires, Chaka, Rafa et Minuit. Nous sommes en 2003 et ces trois mercenaires sont chargés d'extraire un trafiquant de drogue de Guinée-Bissau. Contraints de se cacher dans la région mystique du Saloum, au Sénégal, ils devront faire face à leurs propre démons mais aussi aux conséquences de cette vielle malédiction.
Le film produit par Lacme Studio, démarre comme un film d’action avec des images de guerres ou des civils sont massacrés dans des luttes de pouvoirs a Bissau. Puis, il prend les allures d’un thriller avant de basculer dans le film d’horreur. Un mélange de genre que le réalisateur appelle «southern», en référence aux westerns produits par Hollywood. Saloum explore ainsi un genre nouveau et hybride que son réalisateur souligne «être le premier à faire sur le continent =».
Dans un entretien avec un média canadien, il soulignait à quelques jours du Toronto film festival (Tiff) ou le film a fait ses débuts, «l’originalité » de son œuvre. «Je ne suis même pas sûr qu’il y ait déjà eu un film comme Saloum fait en Afrique», disait-il. Au final, le film adopte les codes de tous ces genres et le mélange est plutôt bien réussit. Le réalisateur embrasse même quelques causes comme la protection de la mangrove ou la pêche aux explosifs ou les enfants soldats.
Et il ouvre surtout une fenêtre sur les légendes africaines. «Au départ, le film est venu de l’idée de mettre en valeur le Saloum. J’ai appelé le réalisateur et on a écrit la base de l’histoire et il a écrit le scenario. Ce n’est pas quelque chose d’historique, c’est vraiment une fiction», précise Pamela Diop au terme de la première du film qui a eu lieu ce jeudi à Canal Olympia avant une sortie africaine qui a démarré hier dans 17 pays d’Afrique.
Le scenario de Saloum navigue entre les genres et l’histoire est porté par une distribution qui met en vedette Yann Gael, Mentor Ba et Roger Sallah qui incarnent les Hyènes de Bangui. Ce groupe de mercenaires est au cœur du récit et l’histoire personnelle du chef Chaka est au cœur de leur séjour dans cette région du Saloum ou un hasard fabriqué les a portés.
Un film à petit budget
Avec un budget de 600 mille dollars dont les 400 mille pour la post production, effets spéciaux oblige, Saloum s’est fait avec « zéro franc » comme dit la productrice. «Tous les bénéfices de ce que j’ai fait pendant un temps dans la publicité ont servi à financer le film. Et les comédiens et les techniciens ont accepté de venir pour des défraiements et pas forcément des vrais salaires», explique-telle. Côté technique, Pamela Diop se félicite d’avoir pu compter sur une équipe essentiellement locale. «On a tourné avec une équipe quasiment locale, seules deux personnes sont venues de l’étranger et trois acteurs viennent de l’extérieur. J’ai représenté le film en Arabie Saoudite, aux États unies, partout. Mais personne ne s’est douté du fait que c’était leur premier long métrage», salue la productrice.
Après Sakho et Mangane la série produite par Canal, Jean Luc Herbulot marque sa prédilection pour le mysticisme africain. Ses personnages sont bardés de gris-gris et leur parcours passe par la Centrafrique, le Congo ou la Sierra Leone. Une des forces de ce film, c’est sans doute son esthétique. La réalisation s’est appliquée tout le long du film à mettre en valeur le cadre idyllique des Iles du Saloum. L’enchainement des beaux plans arrivent même parfois à faire oublier la tension que vivent les personnages dans leur lutte contre des esprits vengeurs.
Difficiles tournage aux Iles du Saloum
Saloum s’est tourné durant 5 semaines dans une ile du delta du Saloum. Un cadre idyllique mais du point de vue de la logistique, un cauchemar. L’équipe a dû faire face à des problèmes d’eau et d’électricité, à l’ensablement des voitures, l’absence d’internet etc. Mais au moment de présenter le film, toutes ces difficultés sont comme oubliées. Ndiaga Mbow incarne le rôle du policier Souleymane dans Saloum.
Arrivé dans la distribution du film par effraction pourrait-on dire, Ndiaga Mbow a pourtant su tirer son épingle du jeu. « On m’a appelé la nuit à 22h pour remplacer un autre acteur qui devait être là et qui n’a pas pu. Quand on est arrivé sur le plateau, on a tourné avec le cœur malgré toutes les difficultés », raconte-t-il.
Si Ndiaga Mbow reconnait que les conditions de tournage n’étaient pas simples, le comédien indique que l’équipe, était très motivée. « Le tournage était très difficile et compliqué techniquement. Peut-être que sur d’autres plateaux, il y a une certaine opulence mais sur celui de Saloum, il n’y avait surtout l’envie et chacun devait se réadapter, se recréer chaque jour», raconte l’acteur.
DANS LA BOITE SECRETE DE TITI
Titi « La Lionne » revient sur scène après un break de 3 ans. Invitée du groupe Emedia la semaine dernière, dans l’émission « Sama Sénégal » de ItV, elle s’est livrée à quelques confidences sur sa vie privée.
Elle a le vent en poupe actuellement dans le milieu du showbiz. Ce, grâce à son nouvel album intitulé « Live Performance », qui connaît un succès énorme sur la toile, mais aussi sur la bande Fm. Titi « La Lionne » revient sur scène après un break de 3 ans. Invitée du groupe Emedia la semaine dernière, dans l’émission « Sama Sénégal » de ItV, elle s’est livrée à quelques confidences sur sa vie privée.
Surnommée Titi « La lionne », Ndèye Fatou Tine à l’état civil est revenue sur la scène musicale avec punch. Après un break de 3 ans, elle vient de mettre sur le marché un album « Live Performance », avec la maison de production Prince Arts. Un opus qui a été vite adopté par les Sénégalais. Connue pour ses thèmes engagés et instructifs, elle n’a pas dérogé à la règle avec cet album de 8 titres, considéré déjà comme une œuvre musicale de haute facture et caractérisé par des lives. D’où son titre « Live Performance ». Mais tout le reste est sur une sonorité Mbalax.
Ce choix pourrait se justifier, à l’en croire, par ses prestations en live qui séduisent le public. Les mélomanes aiment bien voir Titi sur scène avec sa belle voix et ses belles chorégraphies. D’où sans doute le succès que connaît déjà son nouveau produit sur le marché qui est en train de faire le tour du monde, étant au top sur la plateforme Youtube. La reine du groupe « Bari bagass » a tenu à détailler le contenu de son album lors d’une émission sur Iradio avec Dj Boub’s. Et parmi les thèmes développés, il y a une invitation à la jeunesse pour un retour à nos valeurs. « Nous commençons à les perdre les valeurs qui ont fondé la société sénégalaise. Telles le « Jom », le « Sutura », le « kersa », aujourd’hui en voie de disparition », s’est-elle désolée comme dans le titre « Jikko », alors que « Gen Gui Dekk », « Bul Ma Fire » sont une ode à l’amour. Sur le plan spirituel, elle rend aussi hommage aux érudits sénégalais notamment à travers « Mame Saliou », « Abdou Aziz Dabakh », « Cheikh Mahi Niasse », « Ndindy », (…).
« La jalousie, le mensonge et la méchanceté gagnent du terrain »
Aux flamboyants locaux du groupe Emedia pour la promotion de son album, elle a lancé un appel pour la paix sociale, surtout la tolérance. Et sans langue de bois. « Je ne reconnais plus mon pays, le Sénégal. Les valeurs commencent à disparaître, les gens sont devenus de plus en plus faux. La jalousie, le mensonge et la méchanceté gagnent du terrain, ils sont même devenus un trophée pour certains. Pis, il y en a même qui n’aiment pas voir les gens heureux, ça perturbe même leur sommeil », regrette l’ex-danseuses. « C’est pourquoi, j’ai repris le titre « Jikko » dans l’album. Il faudrait que l’on fasse revenir l’humanisme dans notre société », exhorte la diva.
Au cours de cette émission fun et fluide, « La Lionne » s’est laissée aller en faisant même quelques confidences sur sa vie privée, particulièrement sur son enfance. Ce qui a surpris même les internautes. Car, Titi n’a pas l’habitude de se confier. Ainsi, en répondant à la question de l’animateur sur son amour pour la famille de Serigne Touba, elle s’est évertuée à faire quelques révélations sur son premier mariage. La chanteuse de confesser avoir été victime d’un mariage forcé, alors qu’elle était très jeune.
« Je ne voulais pas de ce mariage à Touba… »
« Quand j’étais jeune, mon père m’a donnée en mariage à un homme qui habitait à Touba. Mais, je ne voulais pas de ce mariage. Je suis restée là-bas contre mon gré. Car, à cette époque, tout ce que le père ou la mère dit, on l’exécute sans broncher », explique-t-elle, avant d’ajouter : « Comme je ne voulais pas rester dans ce mariage, mais que je n’avais pas le choix. Il y avait une photo de Serigne Touba accrochée au mur dans ma chambre, et on dirait que je discutais avec lui. Je lui disais : Mame je suis là contre mon gré, je veux rentrer, mais je n’ai pas de transport, je ne veux pas rester ici », révèle l’artiste.
Toujours face à l’animateur vedette, Dj Boub’s, la chanteuse de revenir sur les péripéties de cette odyssée. « Comme par hasard, il y avait des « talibés » qui venaient faire leur Ziar et qui me donnaient de l’argent. Mais à chaque fois que je quittais mon domicile conjugal, mon père me renvoie chez mon mari. Un jour, j’ai marché de Darou Miname jusqu’au garage tout en jetant un coup d’œil partout pour voir si les gens ne me reconnaissaient pas. J’ai fait la connaissance d’une belle dame, une vraie drianké, je lui ai dit que je veux rentrer à Dakar, mais que je n’ai pas de transport. Elle m’a offert une somme de 20.000 francs CFA », raconte Titi dans un éclat de rires. Avant de poursuivre : « Je n’ai pas l’habitude de parler de ma vie privée. Mais il est bon, de temps en temps, de partager certaines choses. Pour dire nous sommes des personnes comme tout le monde. C’est ce qui explique mon adoration envers la famille de Serigne Touba, ma première chanson lui est dédiée ».
VIDEO
LES OEUFS POURRIS DE L'ANCIEN PALAIS DE JUSTICE
L’artiste égyptien Karem Ibrahim a proposé une installation sur la thématique de l'œuf. Pour l'artiste, l''œuf c'est aussi bien la fragilité que la rigidité. Rigidité en parlant notamment de la membrane qui protège l'ensemble.
Un jour, une création. «Les œufs pourris ». C’est le titre de l’installation proposée, l’artiste égyptien Karem Ibrahim lors de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar, à l'ancien palais de Justice de Dakar.
Un œuf c’est à la fois de la fragilité et la rigidité (de la membrane de protection). Autant le contenu de l'œuf est liquide et visqueux, autant la coquille est solide. Et quand on veut la briser, rien qu’avec sa main on peut le faire. C'est une question de volonté.
C'est là le sens de cette installation. Il en est de même dans la vie. Avec la volonté, on peut faire bien de choses qu'on ne soupçonne pas.
Chaque pièce de l’installation fait de métal dont chaque pièce représente un œuf, est le principal matériau, mais curieusement cassé et l'installation a été aspergée d'œufs frais.
VIDEO
DES OS ET DES SERINGUES D'OBINNA MAKATA
De la matière de récupération comme les os et les seringues, on peut produire une oeuvres d'art attractive. C'est ce qu'a fait l'artiste nigérien, Obinna Makata qui avait pris part à la 14è édition de la biennale de l'art africain contemporain de Dakar
La biennale de l’art africain contemporain de Dakar nous montre chaque année une infinie diversité de créations et d’inspirations des artistes du continent. Ceux-ci peuvent traduire toute sorte de réalités dans leurs créations.
C’est le cas de cette œuvre de l’artiste nigérian Obinna Makata. Un fusils fait d’os et de seringues comme le dit le titre de l’exposition.
L'arme à feu pointée sur un squelette, celui ci s'écroule littéralement au sol sous l'effets nourris des rafalles par les balles. AfricaGlobe vous propose de revoir cette œuvre à laquelle est ajoutée son, le crépitement des armes.
MEXICO ACCUEILLE UNE CONFERENCE MONDIALE SUR LA CULTURE
Selon les chiffres de l’Unesco, le secteur culturel et créatif représente plus de 48 millions d’emplois dans le monde, soit 6,2% du total des emplois existants et 3,1% du Produit intérieur brut (Pib) mondial.
Du 28 au 30 septembre 2022, une centaine de ministres de la Culture seront réunis dans la capitale mexicaine pour la 4ème Conférence mondiale sur les politiques culturelles. Organisée par l’Unesco, Mondiacult 2022 vise à «affirmer la culture comme bien public mondial».
Selon les chiffres de l’Unesco, le secteur culturel et créatif représente plus de 48 millions d’emplois dans le monde, soit 6,2% du total des emplois existants et 3,1% du Produit intérieur brut (Pib) mondial.
Alors que l’humanité est entrain de dépasser la phase délicate de la gestion de la pandémie, la culture a un rôle majeur à jouer dans le développement de nos sociétés, dans la réduction des inégalités, comme dans l’épanouissement et le bien-être des individus.
Après la première Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mondiacult, tenue à Mexico en 1982, et 24 ans après la Conférence mondiale de l’Unesco sur les politiques culturelles pour le développement, qui s’est déroulée à Stockholm en Suède en 1998, c’est à nouveau la capitale mexicaine qui va accueillir la Conférence Mondiacult 2022.
Prévue du 28 au 30 septembre 2022, la Conférence de Mexico visera à répondre aux grands défis contemporains autour de quatre axes de débats : comment renouveler et renforcer les politiques culturelles ? Quelle place pour la culture dans le développement durable ? Comment répondre à la crise du patrimoine et de la diversité culturels ? Quel avenir pour l’économie créative ?
Des sujets comme la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, la restitution d’œuvres à leurs pays d’origine, le statut de l’artiste, la liberté d’expression, la révolution numérique, le tourisme culturel durable ou encore le rôle de la culture pour le climat, seront au cœur des réflexions.
Dans un communique de presse, l’Unesco informe que l’évènement réunira, fin septembre, les représentants de ses 193 Etats membres dont une centaine de ministres de la Culture. Et il est prévu au terme des débats, l’adoption, par les ministres de la Culture, d’une déclaration commune.
Cette Conférence mondiale dédiée aux politiques culturelles, vise à «affirmer la culture comme bien public mondial, en ce qu’elle fonde notre humanité commune, et à définir l’avenir des politiques publiques dans ce domaine», souligne l’organisation internationale.
MUSIQUE ARABE, LA RENAISSANCE DE OUM KALTHOUM ?
«La Dame», «La Voix des Arabes», «L’Astre d’Orient». Autant de surnoms donnés à la mythique Oum Kalthoum. Mais peut-on faire revivre un mythe ?
«La Dame», «La Voix des Arabes», «L’Astre d’Orient». Autant de surnoms donnés à la mythique Oum Kalthoum. Mais peut-on faire revivre un mythe ? C’est le pari de la société dubaïotte NDP, qui a ressuscité la diva, en hologramme, en un concert au Palais des Congrès de Paris le 9 juillet dernier. Rencontre avec le chef d’orchestre égyptien, Mostafa Fahmy, directeur artistique de ce projet.
Pour beaucoup, Oum Kalthoum incarne la fu¬sion avec le public durant des concerts de légende. Le fait de la faire revivre virtuellement peut sembler paradoxal…
C’est vrai, entendre la voix de Oum Kalthoum suffit à nous faire rêver et à nous transporter dans une ambiance de transe. L’hologramme et l’orchestre renforcent cet effet et apportent une dimension humaine réelle. Ce concert permet de voyager dans le temps.
Cela exprime une nostalgie ?
Bien sûr ! Surtout en France, le seul pays d’Europe où Oum Kalthoum s’est produite ! Pour beaucoup d’Arabes, revivre cela en 2022, c’est très important. On reçoit beaucoup de lettres enthousiastes, surtout de femmes, qui disent qu’elles viendront avec leurs parents ou leurs grands-parents.
Pourquoi surtout les femmes ?
C’est un symbole féministe. Oum Kalthoum a été très forte dans une époque très masculine, c’est pourquoi on l’appelait «La Dame». Elle a été présidente du Syndicat des musiciens, côtoyé des Présidents, a chanté pour son pays (notamment en versant tous les cachets de ses concerts à l’Egypte après la défaite de la Guerre des Six jours, Ndlr). Cela a contribué à en faire une idole pour les femmes.
Pourquoi la faire revivre en hologramme ?
Ses concerts étaient un moment sacré dans le monde arabe. Beaucoup ont rêvé d’y assister et n’ont jamais pu le faire. Cela permet aussi de voir le travail technique effectué pour avoir l’impression d’une chanteuse réelle en face de soi. Le visage a été reconstitué à partir de celui de Oum Kal-thoum. Pour son corps, c’est Sabreen, une actrice qui a joué son rôle dans une série à grand succès, qui a mimé sa gestuelle.
Vocalement, comment cela va-t-il se passer ?
La voix originale de Oum Kalthoum est travaillée avec des techniques de son particulières pour être synchrone avec l’hologramme et l’orchestre qui jouera en live. NDP a déjà organisé des concerts avec des hologrammes de Oum Kalthoum et de Abdel Halim Hafez.
En France, la veuve de Johnny Hallyday s’était montrée réticente à l’utilisation de l’hologramme de son époux, déplorant l’absence de jurisprudence sur l’utilisation d’hologrammes de défunts…
Je crois que c’est lié aux intentions. La famille de Oum Kalthoum a donné son accord parce qu’il s’agit d’honorer sa mémoire et de la faire vivre. Il faut utiliser les nouvelles technologies de la bonne manière, en ne faisant revivre que des moments qui ont existé.
Dans Oum Kalthoum, l’âge d’or à Dubaï, vous dirigiez un orchestre et une chanteuse qui l’interprétait. Ici, c’est un hologramme. Qu’est-ce que ça change ?
Ce sont deux missions très différentes. En comédie musicale, c’était très proche de l’opéra. Là, je dirige les musiciens et je fais aussi le lien entre eux et la voix de Oum Kalthoum. Je travaille avec des partitions minutées, très précises pour être en harmonie avec sa voix.
Pourquoi mélanger votre orchestre «Les Cordes croisées» à la vraie voix de Oum Kalthoum ?
Les quinze musiciens des Cordes croisées viennent d’Egypte. Ce sont des spécialistes de la musique de Oum Kalthoum. Une partie du spectacle sera chantée par Sanaa Nabil, son arrière-petite-nièce. C’est un honneur symbolique d’avoir la vraie voix de l’Astre de l’Orient sur scène et celle de son arrière petite-nièce de dix-neuf ans. Elle chantera une chanson de Oum Kalthoum. Elle a une voix et un talent incroyables ! C’est une étoile montante qui a déjà un succès énorme dans les pays arabes. Cela fait quatre ans qu’elle interprète des chansons de Oum Kalthoum, c’est une école très exigeante. C’est son premier concert en France. J’aimerais que cela soit le premier pas pour la découvrir en Europe.
Est-ce qu’elle incarne la vivacité musicale de l’Orient ?
Bien sûr, parce qu’elle a 19 ans, qu’elle chante divinement et ne va pas chanter que des chansons de Oum Kalthoum ! Mais Sanaa fait aussi le lien entre le passé et le présent. J’ai découvert la passion pour la musique arabe en France grâce à celle du public qui a toujours soif de ces musiques classiques égyptiennes. D’où l’idée de créer l’orchestre des Cordes croisées pour faire un lien entre la France et l’Egypte. Pour nous, c’est très important de jouer à Paris. Cet évènement sera musical et magique.
LA SATIRE RENAIT AVEC «LE POLITICIEN»
Après 25 ans d’hibernation, le journal «Le Politicien» est réapparu sur le marché le 29 juillet dernier, relançant ainsi ses activités.
Après 25 ans d’hibernation, le journal «Le Politicien» est réapparu sur le marché le 29 juillet dernier, relançant ainsi ses activités. Couplé à un site internet qui n’est pas la réplique du journal mais son complément, d’après son directeur de publication, Pape Samba Kane, le premier numéro de l’hebdomadaire satirique est déjà en ligne sur Le Politicien.sn mais aussi dans les kiosques.
«La réapparition du Politicien dans l‛espace médiatique à la veille de la fin de la campagne des Législatives du 31 juillet 2022, dans une ambiance rappelant le contexte historique de l‛émergence des précurseurs de la liberté dans les médias populaires, annonce la renaissance d‛un journal qui fut un des organes de presse les mieux informés de son époque, les plus craints des hommes et femmes exerçant le pouvoir, et de franges importantes de l‛opposition », a écrit Mamadou Sy Albert, Conseiller éditorial du nouvel hebdomadaire satirique, dans son numéro 000 du vendredi 29 juillet 2022, qu’il a intitulé «La renaissance du Politicien. Préserver l’héritage.» Ce journal, précurseur de la presse libre, indépendante et de l’analyse du champ de la politique, fondé en 1977 par Mame Less Dia, a connu beaucoup de péripéties avant de s’arrêter définitivement, il y a 25 ans. Aujourd’hui, Le Politicien réapparaît à nouveau dans le paysage médiatique sénégalais.
25 ans après…
L’histoire de ce journal semble être assez singulière. Elle peut se confondre avec la personnalité de son directeur de publication, qui se trouve être aujourd’hui, Pape Samba Kane, journaliste de la presse satirique et politique, écrivain et essayiste. Son nom a été un temps synonyme de portraits corrosifs qu’il brossait des hommes politiques dans les pages du Cafard libéré. Selon lui, ce pays mérite un pareil journal pour animer davantage le débat public. «Nous pensons et nous ne sommes pas les seuls, que ce pays a besoin d’un journal satirique. C’est un pays démocratique, multi-partisan et où la presse est plurielle, libre et indépendante depuis très longtemps», soutien Pape Samba Kane qui a fait ses premières armes de journaliste dans cette rédaction du Politicien à partir de 1980 avant de fonder le Cafard libéré avec des amis.
Hommage à Mame Less Dia
PSK comme on l’appelle familièrement, rappelle qu’au Sénégal, depuis 1977, de nombreux journaux satiriques ont été créés (Le Politicien, Le Cafard libéré, La Vache qui rit), mais ils n’ont pas vécu longtemps. «On s’est retrouvés aujourd’hui avec une démocratie devenue plus vieille et beaucoup plus expérimentée. Comment nous sommes-nous retrouvés avec un pays sans journal satirique depuis plus de 25 ans ?», s’interroge-t-il. Selon lui, la demande existait parce que le manque était là et ce vide-là, dit-il, il fallait le combler.
Reçu sur Le Politicien.sn jusqu’au prochain numéro où il sera crypté en iBook et vendu dans les kiosques en tant que papier, Le Politicien a trouvé son slogan : «La démocratie commence par la liberté de la presse.» Pour le journaliste Pape Samba Kane, le journal est sorti avec l’idée de faire comme le faisait Mame Less Dia. L’esprit demeure le même. «Nous avons la même tonalité satirique ouverte pour faire le même journal dans un contexte différent. Donc nous avons fait recours au passé mais nous ne sommes pas dans un retour au passé. Et le premier signe de cela, c’est que ce journal est couplé à un site internet qui n’est pas la réplique du journal mais qui est son complément», explique-t-il.
A travers ce journal qui est aussi en version électronique, sur internet où les lecteurs peuvent accéder à des dessins, à des textes plus ou moins amusants, PSK rend un hommage à Mame Less Dia. «J’ai autant de raisons que de rendre hommage à Mame Less Dia. Sans lui, je ne serais pas entré dans cette profession qui m’a donné beaucoup de satisfaction», a-t-il évoqué. Ce journal raille les hommes de pouvoir, donc les politiciens. «Ce que nous voulons faire, c’est d’amener dans le débat public, un autre discours que celui qui l’a envahi et qui nous mène à des événements sanglants», témoigne-t-il.
AUDIO
BILL RUSSEL OU LA DISPARITION D'UN GÉANT
René Lake revient au micro de VOA, sur la carrière de basketteur hors pair et le militantisme en faveur des minorités, de l'ancien pivot des Boston Celtics, décédé dimanche à 88 ans
René Lake revient au micro de VOA, sur la carrière de basketteur hors pair et le militantisme en faveur des minorités, de l'ancien pivot des Boston Celtics, décédé dimanche à 88 ans.