Les sables du désert malien ont été les témoins muets des nombreuses souffrances qu’y ont vécues les migrants. Parfois, ils s’en sortent et font le récit de leurs calvaires. D’autres fois, ce sont des parents meurtris par la perte de leur enfant qui crient leur souffrance. Par-delà les frontières du Sahel, la romancière et journaliste sénégalo-malienne, Mame Diarra Diop, se fait l’écho de cette peine. Elle raconte le récit du voyage de Badu, Djibril, Mor et Lady dans son premier ouvrage, «Retour à Ceuta et Melilla».
D’où est venue l’idée de ce roman ?
L’idée de ce roman est venue après les assauts de Ceuta et Melilla il y a quelques années, en 2006 je crois. Plusieurs migrants ont trouvé la mort en tentant le passage. Ensuite, en 2009, il y a eu un jeune sénégalais, Alioune, le fils de Yayi Bayam Diouf, qui a embarqué dans une pirogue avec 80 jeunes et ils sont tous morts. Ces deux évènements m’ont vraiment marquée et m’ont donné envie d’écrire cette histoire de migrants qui tentent l’aventure, qui quittent leur pays et es¬saient d’arriver jusqu’en Eu-rope. D’abord, ils tentent par les Îles Canaries et ils échouent, ensuite, ils prennent la route du désert. L’idée du roman était de raconter leur périple de Dakar jusqu’à ces deux enclaves.
Une partie des bénéfices a été donnée à Yayi Bayam Diouf à qui le roman est dédié. Quels liens avez-vous avec elle ?
Effectivement, on a décidé de remettre une partie des bénéfices à Yayi Bayam Diouf. Parce que d’abord le roman lui est dédié et c’est aussi une façon de lui reconnaître son action autour de cette association qu’elle a montée, le Collectif des femmes contre la migration clandestine (Coflec) et qui emploie des jeunes et des femmes dans la transformation du poisson local, qui fait des formations dans des activités génératrices de revenus. Je n’ai aucun lien particulier avec elle si ce n’est que son histoire m’a profondément marquée et que j’ai suivi son parcours, et comment elle se bat au quotidien pour retenir les jeunes en Afrique. Ça m’a tellement émue que j’ai décidé de lui dédier le livre et de donner une partie des bénéfices pour soutenir son association. Une partie lui a été reversée pendant mon séjour à Dakar et nous reviendrons lui remettre encore une autre partie de la vente des livres. C’est simplement une manière de la soutenir et c’est purement symbolique.
Le roman a été écrit à la manière d’une enquête journalistique. Avez-vous suivi vous-même le parcours de ces migrants ?
C’est vrai que c’est écrit comme une enquête journalistique avec une sorte de road trip. Les quatre personnages quittent Dakar et prennent la route. On a Alain qui est journaliste, qui est un peu le fil conducteur. Il les suit pendant un moment et raconte son périple avec son carnet de notes. C’est une manière de comprendre le trajet que ces migrants font d’un pays A à un pays B avec tous les risques que cela comporte. Je n’ai pas suivi des migrants dans le désert, mais j’ai été aux Iles Canaries où j’ai rencontré beaucoup de migrants et j’ai essayé de comprendre comment ça se passait à leur arrivée là-bas dans les pirogues. J’ai aussi rencontré pas mal d’organisations comme la Croix-Rouge, des migrants sur place qui m’ont raconté comment ils ont réussi à arriver sur place en Espagne et pour le désert, j’ai interrogé beaucoup de rapports, fait de la documentation et parlé avec des journalistes, lu des articles de presse, appelé des organisations comme l’Oim, le Croissant-Rouge mauritanien et Médecins sans frontières. J’ai vraiment fait un travail de documentation très poussé et la géographie des pays, les villes que je mentionne, je les ai étudiées. Je me suis basée sur des faits et des chiffres pour pouvoir écrire et habiller la trame du roman.
Particularité de vos personnages, tous avaient une activité professionnelle avant d’aller à l’aventure. Que dit ce choix sur les motivations des jeunes migrants ?
Tous ces migrants avaient effectivement un métier. Il y a Badu qui était tailleur, Djibril qui travaillait comme mécanicien dans un garage, Mor qui travaillait dans les décharges publiques. Et il y a Lady qui est une jeune artiste qui rêve de se fixer à l’étranger. Ils ont tous des motivations personnelles. C’est pour dire que le profil des migrants est variable. Nous avons toutes sortes de gens qui un jour, ont envie de changer d’horizon, en ont marre de leur condition et rêvent à un mieux-être. Et ils se disent pourquoi ne pas tenter notre chance en Europe. Je pense qu’ils ne sont pas conscients des risques et même ce qu’ils voient à la télé et dans les médias, ne les démotive pas. Mais jusqu’où peut-on risquer sa vie pour atteindre cet eldorado quand on sait à quel point c’est difficile et comment les gens sont refoulés. Dans le désert, il y a des rapports effrayants de migrants qui sont rejetés, qui sont emprisonnés. Des migrants qui subissent des souffrances, des femmes qui sont violées. Quelque part, est-ce que cette jeunesse est consciente du danger qu’il y a à traverser un désert ou essayer d’embarquer dans une pirogue ? Les choix des migrants sont variables, les motivations sont variables et donc, je voulais un peu élargir à tout ça et aussi avec la forme, romancer mon récit parce que les personnages ont d’autres motivations. Et c’est un choix que je fais en tant qu’écrivaine. C’est moi qui dicte le destin de mes personnages.
Quelle leçon avez-vous apprise sur la migration dans nos pays en écrivant cet ouvrage ?
La leçon que j’apprends, c’est que ce phénomène migratoire n’est pas encore bien maîtrisé. Et par nos Etats et par les jeunes eux-mêmes. Je pense qu’il y a beaucoup de «on-dit», beaucoup de non-dits. Des non-dits de la part de ceux qui sont partis et qui sont revenus ou bien de la part de ceux qui sont en Europe et qui peut-être, ne décrivent pas assez la réalité. Il y a aussi beaucoup de «on-dit» sur les passeurs, les conditions. Ceux qui vous racontent comment il faut y aller, qui il faut contacter. C’est véritablement un phénomène qui doit être mieux compris par la jeunesse. Et les Etats doivent s’en saisir parce qu’en dessous de tout ça, il y a des problèmes de gouvernance, de pauvreté, de chômage, de perspectives d’avenir pour les jeunes. Parce que si on se sentait bien là où on était, on n’aurait pas envie d’aller voir ailleurs. Aujourd’hui, il faut créer le débat davantage et ne pas laisser ce débat aller sur les sphères internationales. Ce débat doit aller dans les quartiers, dans les télévisions, partout. Les journalistes doivent s’en saisir, même s’ils le font déjà, mais ce débat doit arriver dans l’oreille des plus jeunes. On a des petits frères qui sont tentés de partir et il faut leur expliquer ce phénomène migratoire et quels sont ses composantes, dangers et risques. Il est important que chacun se saisisse de ces questions pour éviter ces drames qui surviennent davantage.
Il y a quelques semaines, au moment où votre ouvrage sortait au Mali, il y a encore eu des évènements tragiques à Ceuta et Melilla ! Que faut-il en penser ?
J’ai moi-même été surprise par ces évènements de Ceuta et Melilla. Et je me dis que plus que jamais, la question est d’actualité. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces migrants sont terrés depuis des mois et des mois autour de Ceuta et Melilla en attendant le moment propice pour passer. Les autorités marocaines et espagnoles sont débordées. La question mérite d’être posée sur la table. Si ça s’est produit et qu’aucun de nos Etats ne réagit, il y a un problème. Cela veut dire que ces jeunes ne se sentent pas soutenus. Il y a vraiment un problème et les causes n’ont pas été attaquées. Il y a eu plusieurs assauts ces dernières années. Et il faut espérer que ça ne se reproduise pas. Mais que faut-il faire ? Il faut espérer que les pays africains se saisissent de cette question de la migration. De tout temps, les hommes ont migré mais il faut donner un visage plus humain à l’émigration et la rendre moins clandestine.
Quels espoirs avez-vous pour votre pays le Mali qui vit une situation compliquée ?
Mon espoir, c’est que le Mali retrouve sa stabilité très vite. Nous sommes dans une période de transition et qui dit transition, dit changements. Je prie pour que le pays retrouve sa stabilité parce que le Mali fait partie des pays sahéliens qui sont confrontés à beaucoup de défis. Défis sécuritaires, de gouvernance mais aussi pour les jeunes parce que parmi les migrants, il y a beaucoup de Maliens. Mon vœu, c’est que cet ensemble qui constitue le Sahel, retrouve sa stabilité. Mais les grands défis du Mali, ce sont la sécurité, la paix et le développement. Et c’est ce que je souhaite à ce pays qui est celui de ma mère.
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CES SOMPTUEUSES TOILES DE KONATÉ
La magnificence de ses toiles ne laissaient personne indifférent lors de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Abdoulaye Konaté est selon toute vraisemblance un génie parmi les génies. Regardez ces toiles
Un jour, une création. Nous vous proposons de revoir les splendides toiles de l’artiste malien Abdoulaye Konaté, quelques semaines après la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
Les organisateurs de la biennale lui avaient réservé un espace à la dimension de la grandeur de son art à l’ancien palais de justice de Dakar. Ainsi Abdoulaye Konaté, l’artiste malien, dit « le maitre » avait pu exposer ses somptueuses toiles dans l’enceinte de la cour suprême aux allures d’une imposante cathédrale et au silence bruyant. C’était majestueux !
Ses différentes pièces auront marqué les esprits de beaucoup de visiteurs de l'un des grands sites d’expo de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar. La plupart des personnes interrogées sur leur coup de coeur, n'hésitaient pas à donner son nom.
Ces toiles de grandes tailles faites de textile, notamment du Bazin et d’une rare beauté, exposent diverses thématiques comme le fanatisme religieux, au couple dogon du Mali, en passant par un couple royal Ashanti du Ghana. Lauréat de plusieurs prix dans son pays comme sur le plan internationale Abdoulaye Konaté est un des poids lourds de l’art africain
CEEBU JËN À L’ÉCRAN CE 12 AOUT
Papis Niang, artiste, producteur et réalisateur est encore sorti des sentiers battus. Il dévoile toutes les facettes de ce plat à travers son film documentaire, intitulé « Ceebu jën l’art de Penda Mbaye
Un nouveau plat culinaire fait son entrée au patrimoine immatériel de l’Unesco le 14 décembre dernier. Il s’agit du ceebu jën, un plat typique du Sénégal. Pour mieux expliquer ce plat tant convoité, Papis Niang, artiste, producteur et réalisateur est encore sorti des sentiers battus. Il dévoile toutes les facettes de ce plat à travers son film documentaire, intitulé « Ceebu jën l’art de Penda Mbaye ». Ce long métrage dont la marraine est la Première Dame Marième Faye Sall, sera porté à l’écran le 12 août prochain à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar.
En effet, l’animateur de Itv/ Iradio présente une image assez explicite montrant déjà toute la culture sénégalaise, avec une Penda Mbaye (Saint-Louisienne) qui faisait si bien plat d’où le nom de « Ceebu Jën Penda Mbaye ». Ce qui veut dire d’après lui, que « le Ceebu jën est une spécialité sénégalaise qui nous est propre, et très envié par les autres pays ».
Ainsi, le promoteur dudit évènement appelle les Sénégalais à suivre ce film- documentaire qui va nous édifiera davantage sur la manière de faire du cordon bleu Penda Mbaye qui a beaucoup fait jaser avec cette si précieuse spécialité sénégalaise. Pour la campagne de com, le monde de l’art et de la culture appelle à la mobilisation, à travers des vidéos. Il s’agit des artistes comme Wally Seck, Pape Diouf, Roumba Seye, Abdou Guité Seck, etc.
L’ARTISTE META DIA, DISQUE D’OR
La belle voix du reggae sénégalais vient consacrer son disque d’or. C’est garce à sa participation dans l’album reggae à succès, intitulé « Paradise », qui lui vaut cette distinction.
La belle voix du reggae sénégalais vient consacrer son disque d’or. C’est garce à sa participation dans l’album reggae à succès, intitulé « Paradise », qui lui vaut cette distinction. Elle été décerné par l’Union des producteurs phonographiques français indépendants (Upfi), le site spécialisé, Music in Africa.
Le Sénégal est encore à l’honneur garce à la musique. Meta Dia brandissant un disque d’or, c’est l’image qui est à la une sur les médias sociaux depuis plus de 24 heures, selon musicinafrica. Après la consécration en France, du disque « Paradise » (2013) du groupe stéphanois Dub Inc’, sur lequel le reggaeman sénégalais a participé. Album reggae à succès, « Paradise » a été certifié disque d’or par l’Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants (Upfi), pour avoir franchi le cap très honorable des 50 000 ventes cumulées.
Un important succès d’après la source auquel a participé un certain Meta Dia, le phénoménal reggaeman sénégalais qui a posé sa voix sur le titre « Enfants des ghettos », avec son collègue burkinabé Alif Naaba. Dans le morceau, dont le clip totalise plus de 7 millions de vues sur YouTube, Meta Dia et le Dub Inc’ saluent la bravoure de tous ceux qui, à travers le monde, sont oubliés des systèmes politiques et ne comptent que sur eux-mêmes pour réussir. Leur message, chargé de positivité et d’espoir, a atteint et impacté plusieurs milliers d’auditeurs autour du globe et surtout dans l’Hexagone, où « Paradise » a connu un accueil favorable du grand public.
Natif de Dakar au Sénégal, Meta Dia a baigné dans la musique pendant sa tendre enfance. C’est par le rap qu’il s’introduit sur la scène musicale de son pays, avant de rejoindre New York, aux États-Unis. Dans son pays d’accueil, il est épris d’une forte passion pour le roots rock reggae en côtoyant la communauté Jamaicaine, et bien vite, il y perçoit le style le plus adapté à son projet artistique.
Il se lance dans le reggae et forme l’orchestre The Cornerstones, avec lequel il enregistre l’album Forward Music en 2008. L’opus, salué par la critique, est suivi de Ancient Power, en 2013. En 2017, Meta Dia signe un nouvel album, Hira, le troisième de sa carrière, qui est enregistré, mixé et masterisé entre l’Angleterre, les Pays-Bas, la Jamaïque, la France et les États-Unis. Avec sa nouvelle distinction, l’artiste sénégalais prouve aux plus sceptiques, qu’il peut être compté parmi les meilleurs reggaemen au monde.
L’UPF ET LA FIJ LANCENT LE PRIX SHIREEN ABU AKLEH
Hommage – Préservation de la liberté de la presse- Shireen Abu Akleh ! Assassinée dans l’exercice de ses fonctions par une balle de l’Armée israélienne, elle restera éternelle ! La journaliste palestinienne d’Al Jazira va donner son nom à un prix
Malick GAYE (Envoyé spécial au Maroc) |
Publication 29/07/2022
Shireen Abu Akleh est certes morte assassinée, mais son œuvre va perdurer. L’Union de la presse francophone (Upf) et la Fédération internationale des journalistes (Fij) ont décidé de lui consacrer un prix destiné aux femmes journalistes. L’objectif est de donner sa vie en exemple à celles qui pensent qu’un monde égalitaire est possible.
Shireen Abu Akleh ! Assassinée un soir de mai 2022 dans l’exercice de ses fonctions, atteinte par une balle de l’Armée israélienne, elle restera éternelle ! La journaliste palestinienne d’Al Jazira va donner son nom à un prix. L’annonce a été faite jeudi à Benguerir lors de la cérémonie de clôture des 49èmes Assises de la presse francophone. «Shireen, qui a été tuée en mai dernier, est un exemple pour nous. Elle est le symbole de tous les journalistes qui risquent leur vie et meurent dans le cadre de leur fonction. L’Afrique paie un très lourd tribut pour la liberté de la presse. Shireen est le symbole de ce courage. Nous avons souhaité remettre, chaque année, en collaboration avec la Fij, un prix en l’honneur des femmes journalistes et qui porte le nom de notre collègue assassinée», a déclaré Anne-Cécile Robert, la nouvelle présidente de l’Union de la presse francophone.
Pour matérialiser ce prix, une convention a été signée avec la Fédération internationale des journalistes (Fij) le même jour. «Shireen Abu Akleh sera probablement heureuse de savoir qu’un prix portera son nom. Elle a été tuée le 11 mai 2022 d’une balle tirée par l’Armée israélienne», a affirmé Dominique Pradalié, présidente de la Fij, qui a profité de la fenêtre médiatique des Assises de la presse francophone pour rappeler la nécessité de garantir la liberté de la presse. «Quatre confrères au Yémen sont dans le couloir de la mort. Il faut qu’on les aide. La Fédération internationale des journalistes fait tout pour que l’Assemblée générale des Nations unies adopte une convention contre l’impunité des assassins de journalistes et les commanditaires. Il faut que ce texte soit soutenu par chaque pays. Il faut que chaque pays le soutienne publiquement», a-t-elle ajouté.
A en croire la présidente de la Fij, cette volonté de préserver la liberté de la presse n’est pas une demande exagérée. «Défendre partout et en tout temps la liberté de la presse, c’est notre objectif. Nous ne demandons que la possibilité de pouvoir correctement informer. Nous estimons que la libération de Julian Assange est urgente. Ce journaliste australien est privé de liberté depuis 10 ans par la seule volonté des Américains et des Britanniques. Son seul tort est d’avoir révélé des crimes de guerre de l’Armée américaine en Afghanistan et en Iraq. C’est extraordinaire ! Nous voyons aujourd’hui les crimes de guerre de l’invasion russe en Ukraine dénoncés par le Président des Usa et en même temps, il poursuit le journaliste qui a publié des actes de crime de guerre. C’est paradoxal. Il est actuellement dans une prison de haute sécurité où il est menacé d’extradition aux Usa où il risque 175 ans de prison pour espionnage. C’est tout le problème des journalistes dans le monde», a-t-elle déclaré devant les 200 experts des médias venus de 30 pays pour échanger sur les enjeux de l’heure.
Place des femmes
Cette année, la place de la femme a été le fil conducteur des débats. S’il y a une convergence de vues sur la nécessité de placer la femme au centre du monde, le chemin, par contre, demeure difficile pour atteindre ce but. Entre le malheur de l’imposture, la misogynie et la volonté impératrice du patriarcat, ce n’est pas demain que les mentalités vont changer. Fortes de ce constat, elles, du moins celles qui étaient présentes sont désormais outillées pour ne pas répéter les erreurs de leurs prédécesseurs.
CINEMA A PORTEE DE MAIN
Le festival ’’Les Téranga" a été lancée en 2019 par l’association cinéma 221, regroupant des professionnels du secteur. La troisième édition a été délocalisée "à Gandiaye pour amener le cinéma vers les populations
Kaolack, 26 juil (APS) - La troisième édition du festival "Les Téranga" s’est tenue lundi à Gandiaye, une commune rurale de la région de Kaolack (centre), avec l’ambition d’amener le cinéma vers les populations et faire participer ces dernières à la professionnalisation du 7e art au Sénégal.
"Culture et développement territorial" est l’un des deux thèmes au menu de cette édition également aussi axée sur "La place de la femme dans le cinéma".
Le festival ’’Les Téranga" a été lancée en 2019 par l’association cinéma 221, regroupant des professionnels du secteur.
La troisième édition a été délocalisée "à Gandiaye pour amener le cinéma vers les populations, afin d’échanger avec elles et les faire participer à la professionnalisation du secteur", a expliqué la réalisatrice et productrice Fatou Jupiter Touré, une des initiatrices du festival.
"Nous voulons contribuer à créer un environnement favorable au développement du cinéma dans cette localité" de la région de Kaolack, a ajouté Fatou Jupiter Touré.
L’initiative de ce festival vise par ailleurs à contribuer "à la professionnalisation du secteur", pour "faire en sorte que le Sénégal soit un lieu annuel de rendez-vous de l’Afrique et de la diaspora autour du cinéma et autour de projets structurants et de collaboration qui amènent un développement", a-t-elle insisté.
Elle note que l’un des objectifs de ce festival consiste également à "faire rayonner la destination Sénégal dans le monde".
Parlant d’un des thèmes de ce festival, Fatou Jupiter Touré estime que "la place de la femme dans le cinéma est aujourd’hui à l’image de la place de la femme dans la société", d’autant que "la culture fait partie de ce qui représente réellement l’essence d’un peuple".
"On ne peut pas parler de culture sans développement et de développement sans la culture", a relevé Fatou Jupiter Touré, appelant la jeune génération à davantage se tourner vers la formation pour "une meilleure culture au Sénégal".
Elle signale que la tenue de la 3e édition du festival ’’Les Téranga’’ à Gandiaye devrait "permettre de réfléchir sur les actions de l’association qui ont pu se passer antérieurement, faire le bilan et établir des perspectives pour le développement de la culture au Sénégal".
"La culture rime avec le développement. On ne peut se développer sans la culture, et on ne peut pas se développer avec uniquement la culture de l’autre. On doit se développer en s’appuyant sur nos spécificités culturelles", a pour sa part déclaré le maire de Gandiaye, Pape Songué Diop.
Il s’est félicité de la tenue de la troisième édition du festival ’’Les Téranga’’ dans la commune de Gandiaye, qu’il présente comme "une terre de culture".
"A Gandiaye, nous avions Yandé Codou Sène, Babou Ngom entre autres acteurs qui ont fait les beaux jours de la culture sénégalaise", a-t-il indiqué, avant d’inviter les jeunes à s’imprégner de leur propre culture pour leur développement et épanouissement personnel.
LES ARTISTES SAISISSENT MACKY SALL ET L’OFNAC
Le collectif des indignés de l’organisation de cette Biennale du Dak’Art 2022 a décidé d’adresser un courrier à la présidente de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, et au président de la République
Après treize éditions à succès, la 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, qui s’est tenue du 19 mai au 21 juin dernier, devait être un succès. Mais hélas !, au terme d’une rencontre cet après-midi, le collectif des indignés de l’organisation de cette Biennale du Dak’Art 2022, une initiative de l’artiste et sculpteur, Ousmane Dia, a décidé d’adresser un courrier à la présidente de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, et au président de la République.
«Nous avons osé vous adresser ces quelques lignes pour d’abord nous indigner sur les nombreux manquements notés au cours de l’organisation de la 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Ensuite, solliciter de votre service, un audit du Secrétariat général qui avait la charge de l’organisation et la gestion de cette biennale», a déclaré Ousmane Dia, au terme de la session qui a réuni de nombreux artistes.
Un courrier sera également adressé au chef de l’Etat Macky Sall, informe M. Dia. Artiste invité et exposant du Doxantu, Ousmane Dia ne mâche pas ses mots pour dénoncer les «graves» manquements de cette édition. «Pour nous, c’est juste inacceptable que tout ce travail fourni par ses prédécesseurs puisse être foulé aux pieds par une nouvelle équipe», indique M. Dia qui réclame le départ du Secrétaire général de la biennale.
Il faut noter pour cette 14ème édition, près de 2 milliards de F Cfa ont été engloutis dans cet évènement en sus des 93 sponsors pour se retrouver au finish à donner une «symphonie vaudevillesque aux allures de fiasco inédit», selon M. Dia.
ANNE CÉCILE ROBERT S’INSCRIT DANS LA CONTINUITÉ
C’est désormais officiel ! L’Union de la presse francophone (Upf) est dirigée par une femme. Anne Cécile Robert a été officiellement installée dans ses nouvelles fonctions de présidente de l’Upf lors de la cérémonie d’ouverture des 49èmes Assises de Upf
Malick GAYE - Envoyé spécial au Maroc |
Publication 26/07/2022
Anne Cécile Robert a remplacé Madiambal Diagne à la tête de l’Union de la presse francophone (Upf). Si le Sénégalais s’est évertué à redorer le blason de cette organisation, son successeur dit s’inscrire dans la continuité. Elle l’a fait savoir hier lors de la cérémonie d’ouverture des 49èmes Assises internationales.
C’est désormais officiel ! L’Union de la presse francophone (Upf) est dirigée par une femme. Anne Cécile Robert a été officiellement installée dans ses nouvelles fonctions de présidente de l’Upf lors de la cérémonie d’ouverture des 49èmes Assises internationales de la presse francophone à Benguerir au Maroc. Si l’équipe sortante a été félicitée pour avoir repositionné l’Upf dans une dynamique de renouveau avec le retour des partenaires internationaux, Anne Cécile Robert compte poursuivre le chemin tracé par Madiambal.
«Je vais essayer de faire vivre les grandes missions de l’Upf. Nous allons continuer à défendre la liberté de la presse et la liberté d’expression. Nous allons aussi défendre la langue française d’une manière dynamique, ouverte, pas défensive en étant claire sur les principes et fraternelle avec l’ensemble de la profession. L’objectif est de faire de l’Upf le lien et le lieu de tous les journalistes pour échanger et s’aider mutuellement. On veut faire vivre cette diversité culturelle linguistique qui nous caractérise», a expliqué Anne Cécile Robert tout juste après le discours de Madiambal Diagne, le président sortant. Celui-ci qui aura inscrit le Sénégal dans «l’histoire de l’Upf d’aussi belle manière».
Selon le président sortant, «la volonté avait été que je prolonge un mandat de plus, mais je pense qu’il faut renouveler les énergies, les équipes. Et donner un nouveau challenge à de nouvelles compétences. Je pars rassuré et confiant dans l’esprit que l’Upf atteindra encore des sommets».
Avant d’ajouter ceci : «Je pense que cette équipe va insuffler une nouvelle énergie. Nous sommes rassurés de placer l’Upf entre des mains aussi crédibles et aussi respectées à travers le monde. Mon statut de président international me donne l’honneur et le privilège de siéger au Comité international et c’est déjà une façon d’accompagner l’équipe.»
«NOUS AVONS RÉUSSI À FAIRE RENAÎTRE L’UPF»
Après huit années passées à la tête de l’Union de la presse francophone (Upf), Madiambal Diagne a passé le témoin à Anne Cécile Robert. Le désormais ex-président de l’Upf dresse un bilan satisfaisant de sa présidence.
Propos recueillis par Malick GAYE - Envoyé spécial au Maroc |
Publication 26/07/2022
Après huit années passées à la tête de l’Union de la presse francophone (Upf), Madiambal Diagne a passé le témoin à Anne Cécile Robert. Le désormais ex-président de l’Upf dresse un bilan satisfaisant de sa présidence.
Après 8 ans à la tête de l’Union de la presse francophone, vous venez d’achever votre mandat. On imagine que vous quittez le poste avec le sentiment du travail accompli…
On peut le dire. J’ai quitté la présidence avec beaucoup de gratitude, de reconnaissance pour les membres de cette organisation qui m’ont fait confiance de me confier les destinés de ce grand mouvement des médias pendant 8 bonnes années, avec une équipe compétente, dévouée, engagée. Nous avons réussi à faire renaître l’Upf qui était dans une situation assez délicate. Aujourd’hui, elle compte parmi les organisations les plus fortes, les plus dynamiques et les plus crédibles de l’environnement des médias au niveau international. On ne peut qu’en être satisfait. Et la reconnaissance qui m’a été témoignée par mes pairs, provenant de plus de 50 pays à travers le monde, me va droit au cœur. Je ne saurais les remercier pour cette marque d’amitié, de fidélité et de solidarité.
A votre arrivée, l’Upf était endettée. Aujourd’hui, la page est tournée. Quels sont vos regrets ?
Effectivement, l’Upf avait des ardoises partout. Nous avions des dettes de loyer, de personnel. Par l’engagement, l’initiative de toute une équipe, nous avons réussi à restaurer la situation. Nous avons réussi, par moments, à engranger tellement de ressources que des placements financiers ont été opérés pour sécuriser l’Upf. C’était un bon choix stratégique parce qu’ils ont permis pendant la pandémie du Covid-19 où il n’y avait pas d’activité, de continuer notre mission et de fonctionner correctement. C’est une réussite. Aujourd’hui, nous passons le flambeau en laissant dans les caisses de l’Upf l’équivalent de deux ans de fonctionnement. C’est une prouesse saluée par le Comité international. La plus grande réussite, c’est d’avoir marqué le retour de l’Upf sur la scène internationale auprès des organisations faîtières des médias. C’est non négligeable parce qu’aujourd’- hui, toutes les organisations des systèmes des Nations unies, le gouvernement français qui avait effacé l’Upf de ses tablettes, sont revenus pour des plages de collaboration avec notamment le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères. Ils nous ont appuyés pour ces 49èmes assises. Ce que le gouvernement français avait arrêté depuis 2006. Nous avons engagé des chantiers pour la défense et la protection des journalistes, pour le renforcement des libertés des médias. Ce chantier est éternel. Tous les jours, ces acquis peuvent être remis en cause dans différents pays du monde. Nous avons fait un travail de veille, de vigilance et de protection des droits des journalistes. Nous nous attèlerons à le continuer. Il est heureux que l’Upf soit confiée à Anne Cécile Robert. Elle est une journaliste reconnue et une universitaire. Elle a une aura et une crédibilité qui rassurent les partenaires et les journalistes. L’Ufp ne pouvait être confiée en de meilleures mains que celles de Anne Cécile Robert. Je suis heureux d’avoir pour successeur une personne que j’admire et que j’apprécie.
Ombre au tableau, vous avez trouvé des sections locales qui avaient pris l’Upf pour «des camps de vacances». Qu’avez-vous fait pour les contraindre au travail ?
Nous avons enclenché une dynamique de rénovation de l’Upf. Des gens pensaient que l’Upf, c’était pour des vacances. Mais on joint l’utile à l’agréable. Nous nous rencontrons, nous faisons des visites touristiques, des découvertes et de l’animation culturelle. Mais il y a un travail scientifique qui est là. Les thèmes des Assises répondent à des préoccupations des médias. A chaque fois, nous proposons des thématiques d’actualité à nos participants. Nous avons voulu encourager nos sections nationales à davantage de rigueur dans le fonctionnement, renforcer la crédibilité, les compétences et les ressources humaines qui s’y trouvent. C’est cet élan de renouveau et de rénovation qui a été un moment assez difficile que nous avons réussi à mettre en œuvre. Nous avons prêché par l’exemple en nous imposant des exigences de transparence. Pour la première fois, nous avons institué un commissaire au compte agrégé en France pour certifier nos comptes. Nous avons voulu que cette exigence soit répercutée aux sections nationales pour une transparence absolue sur chaque euro dépensé. Nous avons réussi ce pari. Nous avons fait en sorte que l’Upf s’ouvre à des jeunes journalistes, des étudiants en journalisme et insufflé du sang neuf pour redonner du dynamisme. Nous avons aussi fait en sorte que la place de l’Upf au niveau institutionnel puisse êtr e renforcée afin qu’elle soit reconnue par les institutions internationales et par les différents gouvernements des pays dans lesquels on opère. Depuis, les pays se bousculent pour organiser des rencontres de l’Upf. Nous sommes cette année au Maroc, deux autres pays sont candidats pour abriter les Assises l’année prochaine. En octobre prochain, nous avons un symposium à Bari consacré aux pays européens et méditerranéens.
Au Cameroun, le gouvernement n’a pas respecté ses engagements de financer à hauteur de 152 mille euros la rencontre de l’année passée. Comment éviter ce genre de désagrément à l’avenir ?
C’est une situation regrettable que le gouvernement camerounais n’ait pas respecté ses engagements. Nous ne désespérons pas de recouvrer cette dette. Mais cela arrive. C’est la première fois qu’un gouvernement nous doit une ardoise après avoir pris des engagements. La difficulté économique a fait que cette dette n’a pas été recouvrée mais c’est un passif que nous constatons, nous ferons en sorte que l’Upf continue de fonctionner. Je dois dire que c’est un épiphénomène cette histoire. Je ne sais pas pourquoi c’est souvent agité, mais si on peut la recouvrer, on le fera. Autrement, l’Upf continuera de plus belle manière. La section du Cameroun est dynamique et engagée. Vous avez pu constater la présence de la section du Cameroun en grand nombre comme toutes les années. La section camerounaise a été très engagée pour que je reste à la tête de l’Upf. Mais je crois qu’il faut trouver le temps et l’heure de partir. Je les rassure que je resterai avec l’Upf car mon statut d’ancien président me donne droit à être membre d’office du Comité international.
JOUR DE FÊTE POUR LES RÉGATES DE SAINT-LOUIS
La régate se déroule chaque année dans l'ancienne capitale coloniale française de l'Afrique de l'Ouest, à 250 km au nord de Dakar. Cette compétition existe depuis plus d'un siècle mais ce n'est que dans les années 50 qu'elle a pris sa forme actuelle
Koutayé Niang participe à "la régate de Saint-Louis" depuis 20 ans, mais samedi, jour de compétition dans l'ancienne capitale sénégalaise, il a vécu "le plus beau jour de sa vie".
Ce pêcheur du quartier de Guet N'dar - comme tous ses coéquipiers - est le capitaine de l'une des trois pirogues victorieuses de cette course traditionnelle, qui fait la fierté de la ville côtière et de ses habitants depuis des générations.
"Tous ceux qui vivent dans ma communauté, Dak, se sentent comme des rois aujourd'hui", savoure l'homme de 43 ans, enveloppé dans un drapeau aux couleurs rouge et verte de son équipe.Il a mis fin aux cinq ans de règne de l'équipe rivale.
La régate de Saint-Louis se déroule chaque année dans l'ancienne capitale coloniale française de l'Afrique de l'Ouest, à quelque 250 km au nord de Dakar.Des centaines d'hommes s'y affrontent dans une course de deux kilomètres et demi à bord de longues pirogues en bois, sur l'estuaire où le fleuve Sénégal vient se jeter dans l'océan Atlantique.
Cette compétition existe depuis plus d'un siècle mais ce n'est que dans les années 50 que l'événement a pris sa forme actuelle, explique à l'AFP le président du comité d'organisation, El Hadj Moctar Gueye.
"Il y a beaucoup plus de monde maintenant, et c'est plus officiel", explique N'Deye Seck, 75 ans, couturière au marché de N'dar et mémoire vivante du quartier.
Elle se rappelle avec nostalgie du jour où son père et ses frères y avaient participé en 1959, sous les yeux de l'ancien président français Charles de Gaulle venu au Sénégal à la veille de l'indépendance du pays.
- Effervescence -
Vendredi, un jour avant la grande course de l'année, le quartier de Guet N'dar bourdonnait d'une énergie nerveuse.
Des hommes en boubous traditionnels pour la prière du vendredi et des femmes enveloppées d'élégants foulards cherchaient à se frayer un passage dans les rues pleines d'enfants joyeux, de charrettes et d'animaux.
Plus loin sur la berge, un vieil homme écaillait des planches de bois pour en faire des rames.A ses côtés, des plus jeunes les peignaient en rouge et blanc.
Les pêcheurs de Saint-Louis sont répartis en trois équipes représentant chacune une partie géographique du vieux quartier.Des groupes de 50 à 70 personnes de chaque équipe s'affrontent ensuite dans l'une des trois catégories de course.
Younouss Dieye pense déjà à sa course du lendemain."Je suis stressé – je ne dormirai pas ce soir", confie-t-il à l'AFP.Il est rameur de l'équipe de Pondou Kholé et cela fait dix jours qu'il s'entraîne pour l'événement.
Au lever du jour, l'effervescence grimpe encore.C'est jour de fête.Des jeunes hommes jouent des percussions, les spectateurs dansent et soufflent dans des sifflets quand les minces bateaux de pêche, de 15 à 20 mètres, sont mis à l'eau.
Les boubous de la veille ont été remplacés par des maillots de sport colorés, notamment le maillot numéro 23 du basketteur américain des Los Angeles Lakers, Lebron James, omniprésent dans la communauté de Pondou Khole, dont les couleurs de l'équipe sont aussi le jaune et le bleu.
Plus bas sur la berge, dans la communauté Dak, des chefs spirituels brûlent de l'encens et brisent des paquets de glace là où les bateaux sont mis à l'eau.
- La fierté d'une ville -
Cette course de pirogues est une fierté à Saint-Louis."C'est le seul sport vraiment local ici", s'enthousiasme Assane Diaw, un ancien compétiteur qui affirme qui sa famille participe à la course depuis un siècle.
Au temps de son grand-père, les bateaux pour la course étaient les mêmes que ceux utilisés pour la pêche.A présent, ils sont spécialement conçus pour l'occasion.
L'après-midi, quand commence la compétition, des dizaines de milliers de spectateurs se rassemblent sur les bords du fleuve.
Pour mieux voir le spectacle, des jeunes se massent sur le pont Faidherbe, monument historique qui relie l'île de Saint-Louis et son quartier des pêcheurs.
La tension monte.Les supporters s'excitent quand les champions en titre de Pondou Kholé commencent à invectiver les rameurs de l'équipe Dak.
Quand cette dernière finit par l'emporter, certains spectateurs sont transportés de joie.Ils se jettent à l'eau.Les vainqueurs hurlent leur bonheur en se frappant sur la poitrine avant de retourner leur embarcation.
Samedi soir, Koutayé Niang, le capitaine, était au paradis.
"Guet N'dar est un village où tout le monde vit ensemble - nous partageons tout", explique-t-il.Le soleil se couche derrière ses épaules. L'appel à la prière du soir retentit."Nous sommes un et indivisible - les trois équipes sont vraiment une famille", se réjouit-il.