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24 novembre 2024
Développement
HARRIS DOMINE TRUMP
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreux thématiques clés de la campagne
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreuses thématiques clés de la campagne.
L'invité de VOA Afrique estime que Kamala Harris a dépassé les attentes avec cette performance, à tel point que son équipe de campagne s'est dite prête pour un second round.
À 56 jours des élections, les stratégies se dessinent. Pour Trump, Lake conseille de rester focalisé sur l'économie et l'énergie. Quant à Harris, il recommande de continuer à mettre en avant l'avortement et l'inclusion, tout en soulignant le contraste avec "le chaos des années Trump".
QUAND LE FOUTA INVENTAIT LA DÉMOCRATIE
Une révolution oubliée refait surface sur les écrans sénégalais. Le docufiction de Moe Sow sur la révolution Toorodo de 1776 ébranle les consciences à Dakar et suscite un vif débat sur l'identité politique du pays
(SenePlus) - Le cinéma sénégalais s'apprête à offrir au public une plongée dans un pan méconnu de son histoire. Comme le rapporte Le Monde, le docufiction "1776, Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta", réalisé par Moe Sow, a fait l'objet d'une avant-première très remarquée le 3 septembre au cinéma Pathé de Dakar.
Le film, qui doit sortir en salles en octobre au Sénégal et en novembre en Mauritanie, retrace un épisode historique d'une grande portée symbolique : la révolution Toorodo dans le Fouta, région à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette révolution, menée par Thierno Souleymane Baal vers 1776 à la création de l'Almamiyat, est une forme de théocratie islamique dotée de garanties démocratiques avant-gardistes.
Le réalisateur Moe Sow explique sa démarche dans les colonnes du Monde : "Ce que je voulais, c'était rétablir une vérité : nos sociétés n'ont pas attendu une modernité occidentale pour accoucher de systèmes politiques précurseurs de nos démocraties." Cette volonté de réappropriation historique a trouvé un écho favorable auprès de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles présentes à l'avant-première.
Parmi les spectateurs de marque, on notait la présence de l'ancienne premier ministre Aminata Touré, du conseiller mémoire du président Dialo Diop, et même du Premier ministre Ousmane Sonko. Le député panafricaniste Guy Marius Sagna a réagi avec enthousiasme, désincarné sur sa boucle WhatsApp : "Nous avons chez nous nos modèles qui n'ont rien à envier à personne", soulignant que cet épisode historique peut "constituer une boussole politique" pour l'avenir.
Le film mêle reconstitutions historiques et entretiens d'intellectuels, offrant différentes perspectives sur cet événement. Certains y voient un fait démocratique inscrivant le Sénégal dans une modernité globale, d'autres l'analysent comme un phénomène islamique et abolitionniste.
Cheikh Tidiane Gadio, député et descendant d'un dirigeant de l'Almamiyat, affirme : « Il y a une fierté qui s'exprime lors de la découverte par le grand public d'un événement comme la révolution Toorodo."
Malgré son importance historique, cette révolution reste peu connue au Sénégal. Absente des manuels scolaires, elle commence elle cependant à susciter l'intérêt, selon Le Monde. Ousmane Kane, président de l'Association Thierno Souleymane Baal, a appelé lors de l'avant-première à "célébrer nos héros" et a proposé l'érection d'une statue à Dakar en l'honneur du leader révolutionnaire.
Le film pourrait bien jouer un rôle éducatif important. Le ministre de l'éducation, Moustapha Mamba Guirassy, s'est engagé à le diffuser dans les écoles du pays, ouvrant ainsi la voie à une meilleure connaissance de cet héritage historique et démocratique.
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DUEL ÉLECTRIQUE HARRIS-TRUMP
Dans un contexte politique incertain, les deux candidats ont croisé le fer sur tous les sujets brûlants de la campagne. À 50 jours du scrutin, ce face-à-face pourrait bien rebattre les cartes de la course à la Maison Blanche
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre 2024, à seulement 50 jours du scrutin présidentiel américain, Kamala Harris et Donald Trump se sont livrés à un duel électrique sur le plateau d'ABC News à Philadelphie. Ce face-à-face, tant attendu par les électeurs, a tenu toutes ses promesses en matière d'intensité et de confrontation.
Dès les premières minutes, l'atmosphère s'est électrisée. La vice-présidente Harris, visiblement bien préparée, a adopté une posture offensive, martelant son programme et n'hésitant pas à qualifier son adversaire de menteur à plusieurs reprises. Face à elle, Donald Trump, inhabituellement sur la défensive, a tenté de contre-attaquer en accusant l'administration actuelle d'incompétence et de mener le pays au désastre.
Les échanges ont couvert un large éventail de sujets brûlants, de l'économie à l'immigration, en passant par l'avortement et la politique étrangère. Chaque thème a été l'occasion d'une passe d'armes féroce, révélant deux visions diamétralement opposées pour l'avenir des États-Unis.
Particulièrement remarquée, l'intervention de Harris sur l'avortement avec un Trump en difficulté, ce dernier peinant à clarifier sa position. De son côté, l'ancien président a tenté de reprendre la main sur les questions économiques, martelant le thème de l'inflation.
Au terme de ces 90 minutes d'affrontement, les deux camps ont, sans surprise, revendiqué la victoire. Cependant, de l'avis de nombreux observateurs, Kamala Harris semble avoir marqué des points précieux dans cette première manche cruciale de la course à la Maison Blanche.
Alors que les sondages annoncent un examen serré, ce débat pourrait bien s'avérer décisif dans la dernière ligne droite de la campagne.
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LE FRÈRE D'ISSA SALL ET L'ODYSSÉE FATALE
L'ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation a révélé que son frère, loin d'être dans le besoin, était aux commandes de l'embarcation qui a sombré au large de Mbour, faisant au moins 26 morts
(SenePlus) - Le naufrage d'une pirogue au large de Mbour le 8 septembre 2024, qui a coûté la vie à au moins 26 personnes, a pris une tournure inattendue avec les révélations d'Issa Sall, ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation et actuel maire de Mbour. Lors d'une intervention sur la chaîne TFM le 11 septembre, il a dévoilé un lien personnel bouleversant avec cette tragédie.
"Le capitaine présume du bateau, récemment arrêté, est mon propre frère", a déclaré Issa Sall. Cette révélation jette rappelle la complexité du phénomène de l'émigration clandestine au Sénégal, montrant qu'il ne touche pas uniquement les plus démunis.
Sall a exprimé son incompréhension face à l'implication de son frère dans cette traversée périlleuse. "Il gagne des millions", a-t-il affirmé, décrivant son frère comme un pêcheur expérimenté depuis 1998, possédant un équipement moderne et une pirogue de grande valeur. "Il exerce régulièrement dans des pays voisins comme la Guinée-Bissau et la Gambie, voire jusqu'à Dakar. Il a même réussi à construire sa propre maison", a ajouté le maire de Mbour.
Le drame prend une dimension encore plus tragique lorsque Sall révèle que son frère avait embarqué avec ses quatre enfants et 12 de leurs neveux et nièces. «Je m'apprête à assister à l'enterrement de l'un d'entre eux», a-t-il confié, soulignant l'étendue du deuil qui frappe sa famille.
Malgré l'ampleur de la tragédie, Issa Sall a exprimé un soulagement partiel : "Deux des enfants de mon frère ont été retrouvés vivants", a-t-il annoncé. Cependant, la famille reste dans l'attente d'informations concernant les autres passagers, dont plusieurs sont toujours portés disparus.
LA JEUNESSE ENTRE CHÔMAGE ET NAUFRAGE
26 vies fauchées en mer, c'est le prix cruel d'un système qui peine à offrir des perspectives. Ce nouveau drame jette une lumière crue sur les défis auxquels fait face le pays. Il rappelle que derrière les statistiques se cachent des destins brisés
(SenePlus) - Le phénomène de l'émigration clandestine continue de faire des victimes au Sénégal, malgré l'alternance politique et les promesses du nouveau gouvernement. Le dernier naufrage en date, survenu le dimanche 8 septembre 2024 au large des côtes sénégalaises, a coûté la vie à au moins 26 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe à bord d'une pirogue.
Dans une interview accordée à DW Afrique, Momar Ndao, président de l'Association de consommateurs du Sénégal, analyse les raisons profondes de la persistance de ce phénomène. Selon lui, le manque de perspectives professionnelles est au cœur du problème : "Beaucoup de jeunes ici n'ont pas de métier ou de formation qui leur permettent de trouver un emploi facilement", explique-t-il.
Le faible niveau d'éducation des candidats à l'émigration est également pointé du doigt. "Ce ne sont pas des personnes qui ont un niveau d'instruction élevé, souvent supérieur au secondaire", précise Ndao. Cette situation les pousse à sous-estimer les risques encouragés lors de la traversée : "Ils n'ont pas une idée précise du danger qu'ils courent en prenant une embarcation pour plusieurs jours dans des conditions effroyables."
Malgré les promesses de campagne du nouveau gouvernement, le phénomène persiste. Momar Ndao explique cette situation par l'absence de solutions immédiates : "Il n'y a pas de solution immédiate pour les jeunes sans métier, sans éducation ou sans compétences. Il n'y a pas non plus de marché de l'emploi pour ceux qui ont des compétences." Face à ce manque de perspectives, l'émigration clandestine apparaît comme la seule option pour de nombreux jeunes : "Les gens se disent que la seule option est de jouer au loto ou de risquer leur vie pour trouver une situation meilleure de l'autre côté."
Le phénomène touche particulièrement les régions côtières du Sénégal, où la proximité avec la mer et la tradition de la pêche ont facilité l'essor de ces départs. "À l'origine, beaucoup de départs avaient lieu dans le nord du Sénégal, vers Saint-Louis, Louga, etc. Il y a eu aussi de nombreux départs du côté de Mbour, et ensuite également du côté de Ziguinchor", détaille Ndao.
L'évolution du profil des candidats à l'émigration est également notable. Si initialement, les départs concernaient principalement "des marins, des pêcheurs, des gens de la mer, qui n'ont pas peur de l'océan", le phénomène s'est progressivement étendu à d'autres catégories de la population.
par Abdoulaye Thiam
MONSIEUR LE MINISTRE, VOUS AUSSI
La sortie médiatique de Monsieur Ibrahima Sy, en contradiction flagrante avec le discours de rupture du nouveau pouvoir, ravive les fantômes d'un passé qu'on croyait révolu. Des mesures s’imposent pour rassurer les Sénégalais face à une telle dérive
Nous avons à plusieurs reprises rappelé dans ses mêmes colonnes que trois irrédentismes sont à éviter pour ne pas brûler notre cher Sénégal. Il s’agit de l’irrédentisme régional. L’irrédentisme religieux. Enfin, l’irrédentisme ethnique. Notre pays a frôlé le chaos avec le premier. Comme si cela ne suffit pas, des politiques y ajoutent la discrimination et/ou le favoritisme dans le recrutement des agents au sein de l’administration publique. Toute honte bue, dans une vidéo devenue virale, sur les reseaux sociaux, Monsieur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’action sociale, annonce qu’il privilégie toujours des militants du Pasfef quand des CV arrivent dans son cabinet.
« Les gens sont libres. Ils n’appartiennent à personne. Nous devons donc adopter une démarche pour qu’ils reviennent dans notre camp, pour qu’ils adoptent notre projet, qu’ils épousent notre vision, qu’ils acceptent de voter pour nous. J’y accorde une importance capitale. Au sein de mon ministère, à chaque fois qu’on me remette un CV, la première chose que je demande, c’est de savoir si la personne est membre du Pastef ou pas ? Parce que ma priorité, c’est de placer des membres du Pasfef», a-t-il déclaré en langue nationale peul. Tenir de tels propos dans une République est d’une extrême gravité. Surtout que le Premier ministre, Ousmane Sonko et le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye incarnent une certaine rupture afin que les Sénégalais soient tous d’égale dignité devant la loi et que la «méritocratie» devienne une réalité. C’est d’ailleurs le lieu de relever la cinglante réponse du président du Pastef à un « journaliste » qui a eu l’outrecuidance de soutenir que les cadres de Matam ne sont nommés dans son gouvernement. Une question certainement sur commande des hommes politiques de cette région qui ne sont mus que par leurs propres intérêts et qui agitent toujours la fibre régionaliste voire ethnique pour semer la zizanie, dans les têtes des populations.
Dans sa réponse, Ousmane Sonko, a rappelé que le directeur de l’ARTP, Dahirou Thiam est certes originaire de la région de Matam. Pourtant autant, il n’a pas été nommé pour s’occuper des Matamois, mais plutôt de tous les Sénégalais. Il devrait en être ainsi dans une République digne de son nom. Malheureusement, son ministre de la Santé et de l’action sociale, ne voit pas les choses ainsi. Sa malheureuse sortie tranche d’avec le discours de Sonko, jette l’opprobre sur le Projet du Pastef et va inquiéter plusieurs jeunes diplômés qui ne sont d’aucune obédience politique et/ou qui seraient même, membres d’autres partis. Monsieur Sy théorise tout simplement le parti à la patrie. Autrement dit, pour pouvoir travailler au sein du département de la Santé et de l’action sociale, il faut disposer de la carte du Pastef. C’est tout simplement inacceptable. Osons espérer d’ailleurs qu’il ne pousse une telle folie jusque dans nos hôpitaux en intimant l’ordre aux médecins de soigner en priorité des patients pastefiens.
Nul n’ignore toutefois qu’il y a toujours eu malheureusement dans ce pays, des recrutements politiques, mais qu’un ministre de la République en parle avec une certaine désinvolture comme Ibrahima Sy, l’a fait devant ses militants, c’est quand même inquiétant. Il vient tout simplement de franchir le Rubicon. Et des mesures s’imposent pour rassurer les Sénégalais face à une telle dérive qui n’honore pas notre pays.
Par Vieux SAVANE
HERMES T. OU L’ULTIME SECRET D’AKHENATON
Dans son premier roman, Abdoul Edouard Dia nous embarque dans une quête mystique inattendue au cœur du Sénégal. L'auteur transforme le quotidien d'un vendeur de charbon en une porte vers l'extraordinaire, mêlant habilement réalité et mysticisme
Bien des années plus tard, l’enclos de Seck Baraya était toujours là avec son monticule de charbon qui surplombait sa palissade en « crintin ». Aussi, les deux mains calleuses remplies de morceaux de charbon exposés comme une offrande sur un fond sombre troué par un petit éclat lumineux qui font la page de couverture du livre de Abdoul Edouard Dia, ne laissent-elles pas indifférent. Cette couverture accroche d’emblée par sa beauté plastique en même temps qu’elle intrigue. Au-delà de son titre insolite, «Hermès T. ou l’ultime secret d’Akhenaton », on devine qu’il ne saurait s’agir de n’importe quel vendeur de charbon. Que derrière cette présence banale se cacheraient certainement quelques pouvoirs mystérieux voire mystiques dont on dit le continent africain si friand. A l’image de ces gens de peu qui ne payent pas de mine, d’une simplicité émouvante, sans épaisseur matérielle et qui seraient dépositaires de certains dons voire de savoirs ésotériques capables de changer le cours normal des choses.
Aussi, Thierno Amadou Hill, personnage central du roman, se trouvait-il à cet endroit, assis dans l’enclos à charbon, alors qu’il était sorti très tôt de chez sa tante Racky, sis le quartier Kasnack à Kaolack, à la recherche d’air frais, abruti par une nuit d’insomnie après un long vol qui l’avait débarqué la veille à l’aéroport Blaise Diagne. Quelques souvenirs lui revenaient, se rappelant enfant, l’avoir vu souventes fois assis au coin de la rue, concentré sur la vente de son charbon, sans lui prêter pour autant une attention particulière. Et aujourd’hui, suite à son invite, il est venu aux aurores s’asseoir à ses côtés pour apprendre à écouler du charbon de bois, soumis toutefois à l’exigence de ne poser aucune question et de se contenter d’observer, l’esprit libéré, en toute décontraction. Lui, le professeur émérite de mathématiques de renommée internationale, se retrouvait désormais à devoir écouter et boire les paroles d’un vieil illettré dépenaillé et tout crasseux. Il y avait de quoi interroger son entourage qui se posait moult questions, d’autant plus que c’était un drôle de gus celui-là. Nul ne savait où il habitait. Nul ne connaissait sa famille, sa femme, ses enfants. Que s’était-il donc passé pour que ce mystérieux personnage se retrouvât tout d’un coup à le convier à une conversation, même si bizarrement, suite à son acceptation, il retrouvera le sommeil d’une nuit calme et reposante. Drôle d’échange mutique tout de même. C’était sans paroles. Son entourage s’inquiétait de le voir ainsi dans l’enclos de Seck Baraya, tout sale, pieds nus, à vendre du charbon. Un esprit malin lui aurait-il jeté un sort ou aurait-il tout simplement perdu la tête à la suite d’éprouvantes et brillantes études de mathématiques ? A moins que ce foutu charbonnier ne soit un suppôt du diable. Au bout de ces trois jours de dialogue improbable, il était à observer son interlocuteur qui n’en finissait pas de raccommoder son boubou. Au quatrième jour, plus de Seck Baraya, en lieu et place un jeune talibé qui demande de l’aumône. Il réapparaitra bien plus tard, complétement métamorphosé, « vêtu d’une djellaba couleur bleu nuit dont le tissu était d’une riche étoffe entre le cachemire et l’astrakan ». Ah si ces couleurs tant chantées, bleu comme l’azur, jaune comme l’or, vert comme l’émeraude n’étaient que des révélateurs de traces ! Qui donc était Seck Baraya ? Mystère et boule de gomme. Il apparaissait alors soudainement à Thierno que tout était signe, en somme des signifiants renvoyant à des signifiés à décrypter. Et au centre, ce fameux geste dessinant un cœur dans l’espace. Rien n’était décidément le fruit du hasard, jusqu’à son nom qui en annonçait le destin exceptionnel. Thierno faisant référence dans l’univers peul à des leaders spirituels ou des personnes de grande sagesse. Amadou ou Ahmad étant le prénom du Prophète. Tout était donc écrit, de sorte que les évènements qui se déroulent ne font que manifester ce qui était caché. L’inéluctable. A l’image d’un désir dont la manifestation passe par une tierce personne qui en accouche le narratif, il apparaissait par petites touches à Thierno Alassane, au fil de ses pérégrinations, qu’il était l’élu choisi pour retrouver et fusionner trois parchemins disséminés à travers le monde en un seul pour le plus grand bonheur de l’humanité.
Par une écriture suggestive et toute en finesse, titillant une imagination pouvant s’en donner à cœur joie, l’auteur arrive à nous entraîner dans les méandres d’une intrigue haletante dont on s’évertue vaille que vaille à démêler l’écheveau. Banquier international, ingénieur diplômé des grandes écoles, Abdoul Edouard Dia signe avec « HERMEST. Ou l’ultime secret d’Akhenaton » un premier roman étonnant de fraîcheur qui sonne comme un évènement, par son originalité et la profondeur de ses réflexions existentielles.
LE BURUNDI CRIE AU SCANDALE APRÈS SA DÉFAITE CONTRE LE SÉNÉGAL
La Fédération de Football du Burundi dénonce auprès de la CAF, non seulement un pénalty litigieux, mais aussi des irrégularités dans la désignation des arbitres
(SenePlus) - Le match de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025 entre le Sénégal et le Burundi continue de faire des vagues. Selon des informations rapportées par le journal L'Équipe, la Fédération de Football du Burundi (FFB) a déposé une plainte officielle auprès de la Confédération Africaine de Football (CAF) suite à sa défaite 1-0 contre les Lions de la Téranga.
Au cœur de cette controverse se trouve un penalty accordé au Sénégal à la 66e minute et transformé par Ismaïla Sarr. La FFB conteste vivement cette décision de l'arbitre égyptien Mohamed Maarouf Eid Mansour, estimant qu'elle a injustement influencé l'issue du match. Dans un communiqué publié sur la plateforme X, la fédération burundaise n'a pas mâché ses mots : "La FFB estime que l'arbitre a faussé le résultat du match car il était à moins de cinq mètres de l'action."
Elle soulève également des questions sur un changement de dernière minute dans la composition de l'équipe arbitrale. "La FFB s'interroge également sur la modification des arbitres du match", peut-on lire dans le communiqué. "Alors que des arbitres marocains étaient désignés pour la rencontre, aucune notification de la raison de leur remplacement n'a été portée à la connaissance des parties liées au match, contrairement aux usages de la CAF."
Cette défaite place les Hirondelles du Burundi en deuxième position du groupe L, juste derrière le Sénégal. Malgré une victoire prometteuse 3-2 contre le Malawi le 5 septembre, cette controverse vient assombrir leur parcours dans ces éliminatoires. Du côté sénégalais, cette victoire, bien que contestée, apporte un soulagement après un match nul inquiétant (1-1) face au Burkina Faso lors de la première journée des qualifications.
LA GOUVERNANCE DE L'UCAD FAIT PEAU NEUVE
Aminata Niane Diène, professeure chevronnée, prend les rêves de l'institution en tant que rectrice par intérim. Cette nomination fait suite à une période de turbulences, marquée par la contestation de la reconduction du précédent recteur
Le communiqué du Conseil des ministres de ce mardi 10 septembre a annoncé la nomination d’Aminata Niane Diène, professeure titulaire des universités, aux fonctions de rectrice par intérim de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.
Mme Diène, vice-rectrice de l’UCAD auparavant, remplace le professeur Ahmadou Aly Mbaye.
Des syndicats d’enseignants ont dénoncé la récente reconduction de M. Mbaye à ce poste. Il était recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop depuis 2020.
La section enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES/ESR) a invité les autorités sénégalaises à ‘’rétablir l’ordre et le respect des textes’’.
‘’Comment comprendre la reconduction tacite du recteur […] pour un autre mandat de trois ans, durée qui n’est nulle part mentionnée dans les textes en vigueur ?’’ s’interrogeait le SUDES/ESR dans un communiqué parvenu le 26 août à l’APS.
HARO SUR LES INTERDICTIONS CIBLÉES DE SORTIE DU TERRITOIRE
La reddition des comptes peut-elle justifier toutes les mesures ? C'est la question que pose la société civile face aux récentes restrictions de déplacement imposées à certains citoyens, dont des personnalités de l'ancien régime
L’interdiction faite à certains Sénégalais de sortir du territoire national, ‘’en dehors de toute décision administrative ou judiciaire’’, risque de ‘’miner la confiance dans les institutions’’ du pays et de ‘’porter atteinte’’ aux droits des personnes concernées, soutiennent des organisations de la société civile.
Des personnalités proches de l’ex-président de la République, Macky Sall, auraient été renvoyées de l’aéroport Blaise-Diagne de Diass (ouest), lorsqu’elles tentaient de se rendre à l’étranger.
Les nouvelles autorités du pays ont déclaré vouloir ordonner des enquêtes judiciaires sur la manière dont M. Sall et ses collaborateurs ont gouverné le pays, la gestion des deniers publics notamment.
‘’Des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire préalablement notifiée aux intéressés’’, affirment 13 organisations de la société civile dans un communiqué.
Afrikajom Center, l’organisation non gouvernementale Démocratie, droits humains et développement, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et le Dialogue citoyen font partie des auteurs du communiqué.
Même si des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux sont prises, elles ‘’risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées’’, selon ces organisations.
Elles appellent ‘’toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable en garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux’’.