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24 novembre 2024
Développement
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LE MINISTRE DE LA SANTÉ AU COEUR D'UNE POLÉMIQUE SUR LE RECRUTEMENT
Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux le montre affirmant privilégier les membres de son parti, Pastef, dans l'examen des CV. Face à la controverse, il a rapidement réagi, clamant que ses paroles ont été sorties de leur contexte
(SenePlus) - Le ministre de la Santé Ibrahima Sy se retrouve au cœur d'une polémique après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans ces images filmées lors d'une intervention publique, on entend le ministre déclarer donner systématiquement sa priorité aux candidatures issues du parti Pastef lorsqu'il reçoit des CV. Il évoque également sa stratégie politique pour recruter des militants.
Ces propos ont rapidement suscité une vague d'indignation. Face à l'ampleur prise par l'affaire, Ibrahima Sy a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. Il affirme ce mardi 10 septembre 2024 que ses propos ont été sortis de leur contexte, la vidéo ne reprenant qu'une portion de sa discussion avec des militants de Pastef à Kanel.
Dans sa mise au point, le ministre rappelle son parcours d'universitaire et de cadre sénégalais guidé par des valeurs transcendant les considérations politiques. S'il est ministre aujourd'hui, c'est grâce à son engagement au sein de Pastef. Toutefois, il clarifie que dans son cabinet, les recrutements reposent uniquement sur les compétences, l'expérience et les aptitudes des candidats.
Ibrahima Sy nuance néanmoins qu'à compétence égale, il ne voit pas d'inconvénient à promouvoir un cadre de Pastef méritant. Il assure que les nominations au ministère ont toujours privilégié les compétences, au bénéfice également de cadres extérieurs au parti.
Lors d’une tournée politique, j’ai eu des discussions avec nos militants à Kanel dans un cadre purement politique. Une portion de cette vidéo a été savamment extraite et partagée avec une volonté de nuire et de dévoyer le fond de ma pensée.
EXCLUSIF SENEPLUS - L'économiste, dans sa dernière sortie, trahit les principes de la politique comparée. Son analyse du "Premier ministre qui gouverne" pèche par manque criant d'objectivité et de méthode
Dans un long soliloque de politique comparée sans la méthode et la rigueur scientifique qu’impose la branche de la science politique dont l’objet principal est de mettre en relation des pratiques politiques permettant d’établir des ressemblances et des différences entre pays, l’économiste rigoureux et prolixe - plusieurs ouvrages publiés dont le dernier « Afrique, voies de développement (Neas, Dakar 2023)») - applaudit sans réserve le « Premier ministre qui gouverne ». Mais celui qui aime criminaliser la politique en rappelant sans cesse qu’il n’est d’aucun parti politique aurait-il réussi le pari de faire taire les primo-opposants aux « primo-élus » Diomaye et Sonko ? Rien n’est moins sûr quand on se donne la peine de penser l’actualité plutôt que de la commenter comme Makhtar Diouf.
« Un Premier ministre qui gouverne »
En rappelant les dispositions constitutionnelles, maintenant anciennes, qu’il ne découvre que si tardivement et dont peut se prévaloir le Premier ministre Ousmane Sonko, le Professeur Diouf met au défi quiconque peut « citer un seul acte pris par l’actuel Premier ministre en dehors des attributions que lui confère la Constitution ». En mettant de côté le fait que très peu d’actes pris par les hommes politiques au pouvoir sont connus du grand public, personne ne comprend qu’un chef de gouvernement si gâté par la loi fondamentale de son pays tente de faire chanter l’Assemblée nationale en la sommant de mettre à niveau son règlement intérieur sous peine de se voir supplanter par un groupe de citoyens installés sur la voie publique pour la réception du discours de politique générale en violation démentielle de l’article 55 de la Constitution dont le libellé simplissime se passe de commentaires. Pour rappel, « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance ».
Qu’il gouverne donc le Premier ministre en commençant par dire aux Sénégalaises et aux Sénégalais de quoi est faite la politique définie par le président de la République et comment il entend s’y prendre de manière générale pour la mettre en œuvre. Ça, Makhtar Diouf s’en moque !
Concernant la France citée en exemple, il aurait suffi au Professeur Diouf de retarder de quelques heures seulement la publication de son article pour s’affranchir de son complexe pathologique de colonisé qui fait qu’il voit du bien dans tout ce qui se fait en France et rien que du mal s’agissant du Sénégal qui l’a vu naître, éduqué, instruit, employé, logé, nourri et adulé comme universitaire de haut rang. En France, encore huée par le « primo-élu » Sonko au nom du souverainisme, la cohabitation a vécu après la nomination par le président Emmanuel Macron d’un Premier ministre issu de la droite laminée et en dépit de l’arrivée en tête, le 7 juillet 2024, du Nouveau front populaire (NFP) à l’issue des dernières élections législatives anticipées avec lesquelles Macron prit de court, sans dire pourquoi, les états-majors politiques et les citoyens français dont le vote n’a finalement servi à rien.
Diouf contrarie Makhtar
« [Les] détracteurs [de Sonko] n’acceptent pas qu’il prenne l’avion de commandement pour représenter Diomaye à l’investiture du président du Rwanda, invoquant l’impératif de rationaliser les dépenses », fulmine Diouf, bien « content » de contrarier Makhtar sur ce coup.
Voici Makhtar, in extenso, dans les colonnes du portail d’informations sur le Sénégal SenePlus :
« Une des premières mesures d’économie d’argent du nouveau régime devrait être la location de l’avion présidentiel à une compagnie aérienne. En 1982, au siège de la compagnie ‘’Air Afrique’’ à Abidjan, lors d’une visite de travail, le directeur commercial m’avait dit qu’ils avaient demandé à Abdou Diouf de prendre en location l’avion de commandement, quitte à le lui rétablir lorsqu’il doit voyager. Abdou Diouf avait refusé.
Les déplacements de cet avion coûtent extrêmement cher en carburant. L’actuel avion Airbus 320 consomme en moyenne 3 000 litres de kérosène par heure de vol, soit près de 2 millions de francs cfa l’heure, sans compter le décollage qui consomme 10 pour cent du stock de carburant.
Diomaye Faye n’est certainement pas candidat à ces pérégrinations en palais volant de ses prédécesseurs à longueur d’année. Cet avion qui nous a coûté plus de 57 milliards francs cfa à l’achat devrait enfin rapporter pour ne pas être ce que les économistes appellent éléphant blanc. »
No comment.
Diouf applaudit maintenant le passager Sonko à bord du même avion. Aucun Premier ministre ne le fit avant Ousmane Sonko. Quand la proposition avait été faite à un chef de gouvernement par le chef de l’État, le patron du protocole d’alors dissuada le Premier ministre d’accepter avant de demander au président en exercice de ne plus y penser.
Diouf fâché avec la rigueur scientifique
Premièrement, nous ne reviendrons pas ici sur les suppressions annoncées des assemblées consultatives que sont le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCTT). Notre conviction est qu’elles n’ont pas de prix lorsqu’elles jouent le rôle qui leur est vraiment dévolu : conseiller, à travers leurs avis et rapports, le président, le gouvernement et l'Assemblée nationale plutôt que les laisser faire comme bon leur semble. C’est notre opinion vraie à côté de celle respectable du Professeur d’économies de bouts de chandelles qui ne dit rien sur les fonds politiques destinés à devenir secrets sous le duo Diomaye-Sonko.
Deuxièmement, les indices de développement humain (IDH) du Sénégal et de la Mauritanie pour l’année 2023 ne suffisent pas pour faire le tour de la comparaison ainsi que nous l’impose la méthode en politique comparée. En ayant à l’esprit que le Sénégal est quatre fois plus peuplé que la Mauritanie voisine, l’évolution de l’IDH des deux pays sur une période bien plus longue est beaucoup mieux cernée à travers la courbe ci-après de Human development reports (HDR). (voir le graphique en illustration de l’article).
De 0,37 seulement en 1990, c’est-à-dire au sortir de dix années d’ajustement structurel, l’IDH du Sénégal suit une tendance haussière, passant de 0,48 en 2012 à 0,51 (celui de la Mauritanie) en 2018, cinq ans après le lancement de la Couverture maladie universelle (CMU) et 4 ans après celui de la Bourse de sécurité familiale (BSF).
Entre 2012 et 2019, l’DH du Cap-Vert et du Sénégal ont augmenté dans les mêmes proportions (de 0,01 en moyenne par an pour chacun des deux pays).
La tendance baissière depuis 2019 de l’IDH du Sénégal est pour quelque chose sur le désaveu massif dont a pâti le régime de Macky Sall sur la période (2019-2024). Indiscutable ! Mais la rigueur scientifique avec lequel Diouf est fâchée nous impose le coup de projecteur que voilà.
« Naufragés du 24 mars 2024, foutez donc la paix à ces primo-élus à la tête du pays qu’ils s’évertuent à extirper du sous-développement dans lequel vous l’avez enfoncé durant une soixantaine d’années !», crie Diouf a tue-tête. Les primo-opposants aux « primo-élus » savent alors à quoi s’en tenir. Mais notre qualité de primo-opposant ne nous empêche pas pour autant de rappeler à Makhtar Diouf que la démocratie sénégalaise qu’il disait, il y a juste deux ans, « hybride », (« traces de démocratie et de dictature ») existe bel et bien, qu’elle ne prend pas de vacances et ne part surtout pas à la retraite. En 2015, notre double casquette de militant et de commis de l’État ne nous empêcha pas d’écrire dans notre essai d’information et d’analyse de la politique de protection sociale universelle de l’ancien président Sall que « la démocratie sénégalaise ne s’adapte à aucun moule préconçu » et qu’« elle n’a que du mépris pour les coteries».
« On est bon quand on est d’accord avec moi et mauvais en cas de désaccord. » Ainsi parle et écrit le Professeur Makhtar Diouf. Cela n’a évidemment rien à voir avec les « valeurs éthiques de raison, vérité et justice, en guerre contre la déraison, le mensonge et l’injustice » sous la dictée desquelles Makhtar dit écrire pour juste contrarier Diouf inconsciemment ou peut-être même consciemment.
La Chronique de DMF
LE TOURNANT DE RIGUEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - On pouvait penser en avoir fini avec les scandales et le népotisme. Il y a grande urgence à revoir le casting gouvernemental insuffisant, mal profilé et inefficace
Dié Maty Fall de SenePlus |
Publication 10/09/2024
Youssou Ndour, le ministre du bonheur, nous a sagement rappelé, que « niit bu dul juum amoul ». Surtout lorsque l’on est, comme le Pastef, appelé à agir par une volonté démocratique et populaire massive pour redresser, être transparent et bien gouverner. Au vu des péripéties et des gaffes en série d’éminents membres du gouvernement, il est temps pour les nouvelles autorités élues d’opérer un tournant radical dans le casting gouvernemental.
Passe encore que le tout-puissant Premier ministre et l’honorable président de la République, désigné par lui, se pensent investis de la mission de se soupeser par rapport aux pouvoirs et prérogatives des autres institutions constitutionnelles. Ils en oublieraient presque qu’ils doivent réformer la justice, auditer l’administration, renégocier les contrats miniers et gaziers. Qu’ils doivent booster l’agriculture, l’élevage, l’industrie et la pétrochimie en vue de créer des chaînes de valeur complète pour l’exportation de produits transformés. Qu’ils doivent réduire le chômage des jeunes, le coût de la vie et inciter les Sénégalais à payer leurs impôts. Qu’ils appellent la presse à plus de responsabilité et l’opposition à plus de pertinence. Et surtout présenter à la Nation et aux partenaires techniques et financiers, un plan d’action gouvernemental (DPG) issu de leur programme Vision Sénégal 2050, encore attendu.
Il était grand temps que la gouvernance change et que de nouveaux visages portent le projet de hisser le Sénégal plus haut encore que les prouesses stratégiques accomplies par l’ancien président Macky Sall. Tout le mal que nous souhaitons au duo Diomaye président-Sonko Premier est de réussir, de rester soudé, de rassembler et d’unir autour de leur projet en préparation. Leur réussite sera celle de tout le Sénégal, en attendant la prochaine offre de programme politique. Nous respectons le choix des Sénégalais et restons, par conviction, debout pour un Sénégal de paix et de progrès. Il y a cependant une grande urgence à revoir le casting gouvernemental qui est insuffisant, mal profilé et inefficace. Il est compréhensible que pour une première élection, l’amateurisme et le manque d’expérience soient de mise. En 1981, début des années Mitterrand, le président socialiste nomme aux affaires ses anciens compagnons de lutte de l’union de la Gauche des années de braise. Ce qui peut se comprendre. Mais à partir de mars 1983, face à l’augmentation du déficit public et du déficit extérieur, il met en place le « tournant de la rigueur » devant la réalité du pouvoir et envoie en congés (payés?) ses camarades socialistes et communistes.
À cet effet, il serait souhaitable pour le duo Diomaye-Sonko de s’adapter à la réalité de leur nouvel environnement et de mettre la priorité sur la fonctionnalité des profils. La douée Aminata Touré rendrait un plus grand service à l’image internationale du Sénégal au poste de ministre des Affaires étrangères. Face à elle, le Premier ministre fantoche malien ne ferait pas le coq, sous peine qu’elle lui rentre vertement dans le plumage.
Les ministres Bala Moussa Fofana et Ibrahim Sy sont de vrais boulets, incapables de régler la grève d’un an des travailleurs des collectivités locales pour l’un, et de mettre le recrutement des Sénégalais au-dessus de son parti Pastef, pour le second. Au ministère de la Communication, l’actuel DG du Soleil Lamine Niang aurait de meilleurs atouts (fluidité intellectuelle et intelligence sociale) pour porter la parole du gouvernement que Moustapha Njekk Sarré, plutôt limité dans l’expression et la conception. Le ministre Aliou Sall pourrait parfaitement conserver le ministère du Numérique. Dr Aïssatou Mbodj serait davantage à son avantage comme ministre d’Etat auprès du président de la République ou du Premier ministre que de diriger la Der. Mme Khady Diene Gaye, « na riir, na riiira riir », devra apprendre elle aussi à faire la différence entre État et parti lorsqu’elle agit comme ministre de la République.
On pouvait penser en avoir fini avec les scandales et le népotisme, mais il est difficile de rompre avec les mauvaises pratiques. Les ministres Cheikh Tidiane Dièye et Oumar Diagne, le DG Cheikh Dieng, le ministre Serigne Gueye Diop excellent en industrie mais négligent en recrutement familial, les DG du port et de la Miferso, plutôt bavards et « musculaires », ne rendent pas service aux nobles objectifs du duo au pouvoir. Le scribe des communiqués de la présidence de la République et ministre Ousseynou Ly s’est montré plus compétent dans le domaine digital que dans la maîtrise de la langue officielle et de la rédaction présidentielle. Pitié, un hashtag partisan n’a rien à faire sur des communiqués officiels ni les fautes d’orthographe et de syntaxe. Dans la foulée du nouveau casting souhaitable, les nouvelles autorités devraient recruter un vrai rédacteur républicain et professionnel.
A contrario de ces péchés de débutant, la ministre de la Famille Maimouna Dièye est celle qui incarne le mieux l’âme politique et sociologique du projet de Pastef dans toutes ses dimensions. L’ancienne championne nationale du Sénégal a appris à servir son pays bien avant de devenir ministre et elle est bien servie par son exquise urbanité et son infaillible élégance républicaine.
En dehors de ces mauvais castings précités, le duo Diomaye-Sonko fonctionne bien et se répartit les rôles dans l’atteinte de leurs objectifs. Il utilise à son profit tous les ressorts d’une Constitution qu’il rejetait dans l’opposition, finissant ainsi de légitimer les institutions nées du pouvoir socialiste. Le Premier ministre Sonko, si toutefois il voudrait conserver le ministère de l’opposition et de la harangue politique, devrait plutôt s’orienter vers la direction de la future liste de sa coalition en vue des prochaines législatives anticipées.
À ce titre, il pourrait facilement (c’est peut-être vite dit) s’emparer de la tête de l’Assemblée nationale et incarner, lui aussi, une institution constitutionnelle, avec tous les pouvoirs et prérogatives y attachés. Cela collerait mieux à son tempérament d’homme politique radical et cogneur. Dans ce cas, il serait bien avisé que le nouveau Premier ministre soit une nouvelle Première ministre jeune, d’un gouvernement plus ouvert aux femmes. Il n’en manque pas dans le vivier du Pastef. Sinon, pas de pitié pour les pilleurs de deniers publics, mais toutefois en respectant les droits des présumés accusés.
LA DÉBÂCLE FINANCIÈRE DU PÔLE EMPLOI
Le ministre du Travail, Yancoba Diémé, a dévoilé hier à l'Assemblée nationale la disparition inexpliquée de plus de 600 millions de francs CFA des caisses de l'institution. Conséquence : des agents sont privés de salaire depuis près de cinq mois
Sans salaire depuis bientôt cinq mois, les agents du pôle emploi recevront dans les semaines à venir leurs émoluments à hauteur de 380 millions. L’annonce est du ministre du Travail Yancoba Diémé, hier à l’Assemblée nationale. Il a révélé que plus de 600 millions ont disparu des caisses du pôle emploi.
Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, le député Moussa Diakhaté, a interpellé hier le ministre du Travail Yancoba Diémé, sur les arriérés de salaires des agents du pôle emploi. Ce dernier a rassuré que les salaires seront bientôt payés. « Le personnel du pôle emploi a été recruté sans aucune ligne dédiée au paiement. Le montant dédié à la Convention État-employeur qui est de 10 milliards, a été jusque-là utilisé pour le paiement de ces agents alors que cette somme n'était pas destinée au paiement des salaires. C'est ce qu’on pourrait qualifier en comptabilité de détournement d'objectifs. C'est la situation que nous avons trouvée. Mais ceci n’explique pas les retards de salaire. Il se trouve que durant le premier trimestre 2024, les 2 milliards qui étaient destinés au premier trimestre ont été bien décaissés. Malheureusement, à notre grande surprise, bien que cette transaction soit signalée dans la passation de service supervisée par l'Inspection générale d’État (IGE), au mois de mars, un montant de 601 millions a été décaissé dont on ne connaît jusqu'à présent la destination », révèle le ministre Yancoba Diémé.
Toutefois, les arriérés de salaires des agents du pôle emploi se stabilisent à environ 380 millions. « J’ai reçu instruction du Premier ministre de régler le problème de ces jeunes. Nous allons d’abord procéder à des audits avant de payer sans distinction de couleur, d'appartenance politique, à tous ces jeunes recrutés parce qu’après tout, ce sont des Sénégalais. Nous avons bouclé les audits, je puis vous dire qu'avant la fin de ce mois, tous les jeunes qui ont été identifiés, parce qu'il y a des fictifs, recevront leurs salaires dans les semaines à venir», promet Yancoba Diémé.
AMADOU BA VIDE SON SAC
En marge d’une activité tenue, hier, en amont du lancement de son propre parti, l'ancien Premier ministre a abordé les difficultés de sa campagne présidentielle, sa position sur le report de l'élection, et les accusations de corruption de juges
Le moment était venu certainement pour Amadou Ba de se décharger d’un poids lourd à garder dans son cœur. En marge d’une activité tenue, hier, au King Fahd Palace, en amont du lancement de son propre parti politique, l’ancien Premier ministre est revenu sur plusieurs polémiques dans lesquelles il a été mêlé.
Jusque-là, il était du nombre des stoïques. Mais, Amadou Ba a décidé de sortir de son silence. Il s’est prononcé, pour la première fois, sur les polémiques dans lesquelles il a été cité comme acteur. L’ancien Premier ministre a évoqué en premier lieu les péripéties de sa campagne électorale qui a tardé à décoller. « Avant le début de la campagne pour l’élection présidentielle, nous avions quelques difficultés. Mais, cette page est derrière nous. Je l’ai dit lors d’une réunion du Secrétariat exécutif de Benno Bokk Yakaar et lors d’une réunion de Benno Bokk Yakaar. J’avais en son temps exprimé mon souhait pour l’unité. Je suis toujours sur cette lancée. C’est pourquoi, malgré les commentaires sur cet épisode, je ne reviendrai plus sur cela », a tonné Amadou Ba.
Il a aussi donné sa version des faits sur le report de l’élection présidentielle. « Je veux clore une polémique me concernant. Lorsque l’idée de reporter la présidentielle a été évoquée, je me suis opposé à tout report. J’étais et reste convaincu qu’un report de l’élection présidentielle n'était pas une bonne voie sur laquelle le Sénégal devait s’engager. C’était ma posture », a déclaré le candidat arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle. Il a, sous ce rapport, ajouté : « J’avais aussi, lors d’une réunion du Secrétariat exécutif de l’APR tenue en décembre 2021 alors que je venais de quitter le gouvernement, alerté sur une poudrière qui guettait le Sénégal. J’avais dit que le pays semblait retrouver le calme (Ndlr, après les évènements de mars 2021) mais si l’on ne prenait pas garde, le pays pourrait connaître au maximum 4 mois de nouveaux soubresauts. Je redoutais au Sénégal ce genre d’évènements. C’est pourquoi j’ai considéré que tenir la présidentielle à date échue était mieux pour le Sénégal. Tout cela, je l’ai fait. Je l’assume.»
L’ancien Premier ministre a été accusé par le Parti démocratique sénégalais d’avoir corrompu des juges dans le but d’éliminer des candidats de l’élection présidentielle notamment Karim Wade. « Je voudrais dire aux Sénégalais que je n’ai jamais tenu des propos ou posé des actes en politique au sein de l’APR ou dans Benno qui demain, si on l’évoquait, me couvriront de honte. Je ne ferai jamais de choses qui pourront déstabiliser le pays. D’ailleurs, c’est depuis que ce chapitre a été clos. Je ne me rappelle même pas d’avoir une fois serré la main d’un des deux juges cités. Je ne l’ai jamais fait. Lors de la phase des recours devant le Conseil constitutionnel, j’ai introduit mes recours dans le respect de la Constitution et du code électoral. Je n’ai ni fait ni demandé aucun recours pour l’élimination d’un candidat, notamment Karim Wade», tient-il à rétablir la vérité.
AMADOU BA, L'AUTRUCHE POLITIQUE
La création annoncée de son parti marque un tournant pour cet homme habitué à éviter les affrontements directs. Mais face à un nouveau régime qui le voit comme une menace potentielle, il pourrait être contraint de sortir de sa zone de confort
Le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle, Amadou Ba, a mis en place et en grande pompe hier le comité d'initiative devant piloter le processus de création de son parti politique. Toutefois, l'ex chef du gouvernement a-t-il un avenir politique dans un contexte où il veut s'opposer sans ''se salir les mains ''politiquement.
À 63 ans, l'ancien Premier ministre se décide enfin pour la suite de sa carrière politique. ''....Depuis lors, de nombreux appels ont été lancés pour que je crée ma propre formation politique. Je vous ai entendus. Je vous ai compris. Et après mûre réflexion, j'ai décidé de répondre à cet appel'', a lancé hier avec véhémence le candidat déchu de la coalition BBY. Ancien ministre des Finances, ex-chef de la diplomatie sénégalaise et ancien Premier ministre, il faut croire qu'il ne manquait que la présidence qui lui a été'' chipée'' par son cadet à la DGID, et qui voulait faire adhérer à l'APR Bassirou Diomaye Faye, pour avoir un parcours aussi exceptionnel que son ex-mentor Macky Sall. Si cette fois-ci, l'objectif d'Amadou Ba a le mérite d'être avec la formation très prochainement de son parti politique, ses décisions politiques n'ont pas été aussi fermes. Loin s'en faut.
De son entrée à l'APR en 2013 jusqu'à cette volonté assumée quasiment pour la première fois de prendre son destin en main, celui qui entame une ''Nouvelle Responsabilité'' a pour habitude de différer voire de contourner ses adversités et combats politiques. Faire la politique de l'autruche est la trame de fond de sa stratégie politique.
Il ne répond ni aux provocations, ni aux accusations. L'ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal opte pour la diplomatie et les consensus politiques, loin de la fureur de l'espace médiatique où il a été attaqué ces dernières années et par ses opposants, et par certains de ses frères de parti Mais à chaque fois qu'il a été interpellé sur ces attaques, l'énarque préfère relativiser. Tout en trouvant toujours les moyens d'avoir des cadres de BBY et des personnalités médiatiques assumant leur amitié avec l'ancien Premier ministre pour parler à son nom et le défendre.
Diomaye et Sonko sans gants à son endroit
Et Manifestement, c'était une stratégie payante car ça lui a permis de se hisser au plus haut sommet de l'Etat. Mais jusqu'à quand ? En effet, beaucoup d'eau a coulé sous le pont depuis. Le Pastef et la coalition ''Diomaye Président'' sont venus par la force des urnes au pouvoir. Et les tenants actuels du pouvoir sont loin d'être des enfants de chœur.
D'ailleurs, ils n'avaient pas hésité à l'attaquer dès leur sortie de prison.'' Notre adversaire ce n'est plus Macky Sall mais Amadou Ba'', dira Ousmane Sonko. Même actuel son de cloche pour l'actuel président de la République Bassirou Diomaye Faye qui a été sans ambages sur son ?
''J'aurais choisi Macky Sall si je devais trancher entre lui et Amadou Ba‘‘. Donc le futur président de la Nouvelle Responsabilité devra se ''salir les mains'' visiblement s'il veut s'opposer à ce nouveau régime. Amadou Ba devra aller sans aucun doute à l'échafaud. Le tandem Diomaye-Sonko connaît l'homme, sa puissance financière supposée, ses réseaux et ses partisans au sein des inspecteurs des Impôts. Et sur ce plan, l'actuel directeur du port Waly Bodian est un inspecteur des Impôt, comme Amadou Ba, il avait donné sa position clairement sur la conduite à tenir par rapport aux dignitaires du régime sortant. À l'en croire, tant que ces ''milliardaires'' ́ne seront pas en prison, ils ne pourront pas gouverner. La messe est dite ! Et les jours à venir, les hostilités vont commencer. En attendant de savoir si Amadou Ba adoptera une attitude beaucoup plus ''piquante'' ou restera-t-il dans sa zone de confort, force est de dire que dans son comité d'initiative, il y a des polémistes de talent comme le journaliste Latif Coulibaly qui n'a pas la réputation de se laisser faire. Peut-être que là aussi, Amadou Ba n'aura pas besoin d'aller au charbon.
Par Hamidou ANNE
CES STAGIAIRES AU SOMMET DE L’ÉTAT
S’en prendre à la France, au Maroc, à Israël, multiplier les bourdes diplomatiques, entrer en conflit ouvert avec des multinationales étrangères, auront comme finalité l’isolement du Sénégal à l'international
Les régimes sénégalais successifs ont toujours maintenu une constance en matière de politique étrangère. A l’aube de l’indépendance déjà, notre pays, petit par la taille et le poids économique, avait acquis une certaine respectabilité sur la scène internationale. Le Sénégal a toujours été au cœur des enjeux du monde grâce à une politique étrangère sobre et ambitieuse, et à des diplomates aussi compétents que discrets. Il y a également dans ces succès quelque chose d’abstrait, qui relèverait d’un esprit sénégalais : un savant mélange de raffinement, d’ambition, de talent et de cet art exquis du compromis.
Ce n’est guère un hasard si notre petit point qui embrasse l’Atlantique a pu placer ses fils à la tête de grandes organisations internationales. Abdoul Karim Gaye, Amadou Mahtar Mbow, Lamine Diack, Jacques Diouf, entre autres, représentaient l’âme d’un petit pays, qui a décidé très tôt d’être grand par son poids dans la géopolitique mondiale.
De Léopold Senghor à Macky Sall, l’un socialiste, l’autre social-libéral, nous avons maintenu nos acquis diplomatiques ; mieux nous n’avons jamais manqué le rendez-vous des grands enjeux multilatéraux.
Le 24 mars dernier, les Sénégalais ont fait un choix sans ambiguïté certes, mais celui-ci n’est guère un chèque en blanc pour autoriser toutes les outrances et tous les outrages, qui auront comme finalité la ruine du crédit et du prestige de l’Etat. En moins d’un semestre, le vulgaire et l’ordinaire ont élu domicile au cœur de la République, avec une désinvolture dans les propos et dans les méthodes.
C’est avec une immense peine que j’ai lu la déclaration de la présidence de la République à l’issue de la visite du Premier ministre Espagnol, Pedro Sanchez. Dans le texte, il est écrit «puissance occupante» pour faire référence à Israël. Cette affirmation est inappropriée et ne reflète pas l’état de nos relations avec ce pays. Nous entretenons une coopération avec l’État hébreu, même si notre proximité avec le peuple palestinien, héritée de nos pères fondateurs, reste sans équivoque. Il est inacceptable pour la présidence de la République du Sénégal d’utiliser le terme «puissance occupante», surtout que nous reconnaissons l’Etat d’Israël depuis les années 60. A la présidence toujours, un hurluberlu, conspirationniste et islamiste assumé, tient des propos d’une gravité inouïe sur le roi du Maroc et son père, accusés respectivement d’homosexualité et de franc-maçonnerie. Je me demande encore comment a-t-on pu ne serait-ce qu’imaginer nommer cet individu au cœur de l’Etat ? Le Maroc n’est pas un pays ami, c’est un pays frère ; il s’agit d’un de nos plus proches alliés, avec lequel nous partageons une histoire vieille et profonde. Les propos orduriers de ce rustre sont choquants et ne reflètent que sa petitesse d’esprit.
Parce que ce régime à la médiocrité dans son ADN, le Premier ministre s’en mêle avec la hardiesse qu’on lui connaît, quand il s’agit d’incarner l’incompétence et le manque d’épaisseur. Il met en danger notre pays par des déclarations d’une grande irresponsabilité. Parti à la manifestation en soutien au Peuple palestinien, il vilipende des Etats alliés comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, par des propos d’une rare grossièreté. Pire, il s’attaque non pas à Israël mais aux «Juifs». Parler des «Juifs» et les accoler tout de suite à la banque » renvoie à une rhétorique antisémite abjecte. Le drame que vivent les populations de Gaza depuis le 7 octobre et dont le responsable est le gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahu est inacceptable. Mais quand on est responsable public, on se prononce avec comme unique boussole le droit international. Un responsable public doit se donner comme exigence de ne jamais céder aux excès racistes, islamophobes ou antisémites.
La défense de la cause palestinienne est un marqueur de notre politique extérieure depuis toujours. Yasser Arafat a longtemps voyagé avec un passeport diplomatique sénégalais. L’ambassadeur Saïd Abassi, après 32 ans de présence sur notre sol, repose pour l’éternité au cimetière de Yoff.
Dans le même temps, nous accueillons une ambassade israélienne à Dakar. Israël est le quatrième pays au monde à avoir reconnu le Sénégal indépendant. Le Sénégal a donc à jouer un rôle de médiateur et de facilitateur pour arriver à la seule solution viable, celle de deux Etats côte-à-côte dans des frontières sûres et reconnues.
Nous avons une responsabilité devant l’ampleur de la catastrophe humanitaire à Gaza et devons poursuivre les efforts à New York, à Genève et au Caire pour obtenir un cessez-le-feu.
S’en prendre à la France, au Maroc, à Israël, multiplier les bourdes diplomatiques, entrer en conflit ouvert avec des multinationales étrangères auront comme finalité l’isolement du Sénégal sur la scène diplomatique. Un pays jadis respecté et estimé partout risque de devenir un Etat paria du fait de l’incompétence d’un homme sans relief. Dans la gestion de l’Etat, la tenue, la retenue et la responsabilité sont des valeurs capitales. Mais certains ne vivent que pour les caméras et pour le reflet de leur propre image, prouvant définitivement leur nature de personne disqualifiée à porter la voix du Sénégal. Quand l’injure et la vaine bravade s’unissent, ils ne charrient que la banalisation de la parole publique et de ses tenanciers.
Ces gens sont un boulet pour notre pays, relativement au prestige de l’Etat et à la sécurité nationale. Les meilleures blagues sont les plus courtes. Il y a un devoir et une responsabilité de renvoyer ces stagiaires à leurs chères études dès les législatives prochaines.
Par Mbaye Jacques DIop
ADIEU GRAND SEGA, LE MAGNIFIQUE !
Footballeur racé, il présente un palmarès très enviable mais n’a pas véritablement exploité toutes ses possibilités. Élégant, Grand Séga Sakho le fut incontestablement sur un terrain de football et en dehors
Il y avait du Garrincha chez ce footballeur technique dont les moindres actions respiraient l’intelligence. Il faisait partie des joueurs les plus rapides, il possédait une technique plus élaborée. Un sens de la dernière passe décisive et plus prononcé.
Footballeur racé, il présente un palmarès très enviable mais n’a pas véritablement exploité toutes ses possibilités. Élégant, Grand Séga Sakho le fut incontestablement sur un terrain de football et en dehors. Son rayonnement sur le terrain, sa présence dans la vie de tous les jours, la majesté qui se dégageait de la moindre de ses actions et du moindre de ses actes en ont fait un joueur à part, adulé et respecté à la fois dans le football.
En fait, sur un terrain de football et pendant 90 minutes d’une partie, il était partout à la fois avec efficacité, énergie et comique aussi. Il était capable de chambrer des adversaires, puis, dans la minute qui suivait, de se trouver à la conclusion d’une offensive magnifiquement élaborée. Cet artiste à la souplesse féline se montrait toujours d’une extrême incorrection dans le jeu tactique et d’une extraordinaire intelligence dès lors qu’il s’agissait de porter le danger dans le camp adverse.
Omniprésent, il l’était certes, mais toujours avec bonheur, irradiant d’un esprit comique naturel conforté par un organe vocale qu’il était difficile d’ignorer ! Autoritaire, Saliou dit Séga Sakho de son vrai nom ? Ô combien ! Il ne faisait pas bon lui résister… Séga Sakho a brillé d’un éclat incomparable dans tous les clubs où il a évolué, notamment à l’Union sportive goréenne, à la Linguére de Saint-Louis, à la Jeanne d’Arc de Dakar, au Walidane de Banjul et à l’Asc les Jaraaf de Dakar son club de cœur après quelques piges en France. Des clubs qu’il a totalement façonnés, il ne put en être de même en équipe nationale.
Si Séga Sakho a toujours pu instaurer une telle emprise sur un club ou sur une compétition, c’est que son talent,sa personnalité et esprit comique ont pu se forger au cours d’une première partie d’existence placée sous le signe de l’aventure. Extrêmement populaire, il fut bien vite surnommé Garrincha, ce qui en dit long sur l’admiration et l’affection qu’on pouvait lui porter. Il était aussi le roi du dribble, d’où ce surnom de Manuel Francisco Dos Santos dit Garrincha, ce feu-follet brésilien partenaire du roi Pélé. Il était un artiste du ballon rond et Dieu sait si le football sénégalais avec les derbys Jaraaf-Jeanne d’Arc ou Jaraaf-Gorée ont connu une certaine popularité propre à déchaîner les passions aussi rapidement qu’ils ont été installés sur leur piédestal !
À la fois artiste et inspiré et combattant impitoyable, ayant survécu et prospéré dans la jungle du football sénégalais, il a tracé le sillon d’un grand aventurier conquérant. Aujourd’hui les férus du football reconnaissants ne sont pas prêts d’oublier les joies procurées par Séga Sakho, ce magicien, ce funambule. Ils ne peuvent s’empêcher d’avoir une pensée émue envers lui. Toutes nos condoléances à ses amis de la Rue 59 Gueule Tapée « Wa Bang-Ba », notamment Mbaye Mbengue Diop, Idrissa Gueye, Maguette Traoré, Mbaye Mbengue SGBS, Amadou Diallo, ses anciens coéquipiers Alioune Ndiaye « Cheval fou » Alioune Sarr, Ibrahima Bâ « Eusobio » Cheikh Seck, Amadou Diop « Boy Bandit », Léopold Diop sans compter ses grands amis de toujours Douma Seye et Bathie Diop transitaire.
Malgré ta maladie qui t’a cloué plusieurs fois, tu as toujours résisté pour revenir très fort mais la vie est faite de rencontres et de séparations et il fallait qu’on se quitte un jour et tu nous a faussé compagnie au cours de cette nuit du dimanche à lundi. Dors bien grand frère, tu as accompli ta mission sur terre.
Que Seydina Mohamed (PSL) soit ton éternel compagnon au Paradis.
Ton jeune frère Mbaye Jacques DIop.
Un parent d’élève désespéré
LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SAR
Quel sort est réservé aux candidats arrivés au bout du processus de sélection pour les postes d’Aides opérateurs/Agents pipes ? Les résultats de cette sélection ont-ils été validés par le Conseil d’Administration ?
Je viens respectueusement vous faire part de nos interrogations de parents des jeunes bacheliers de la Série S, candidats sortis premiers aux tests de recrutement aux postes d’Aides opérateurs/Agents pipes organisés, l’année dernière, par la Société africaine de Raffinage (Sar).
A la suite d’un Avis de vacance de poste publié en février 2023 par la Direction des Ressources humaines (DRH) de la Sar, ces jeunes bacheliers, d’après les informations qui nous ont été rapportées par nos enfants, étaient une soixantaine de candidats à avoir postulé en déposant le dossier requis auprès de la Direction des ressources humaines (Drh) de la Sar.
A l’issue d’un processus de sélection jugé transparent et rigoureux, les candidats sortis premiers de ces tests, dont mon fils (sauf erreur de ma part, ils sont moins de dix (10) candidats) ont été d’abord soumis, au mois de mai 2023, à des épreuves écrites (Mathématiques, Sciences physiques, Français et Anglais), puis à des épreuves sportives d’aptitude physique au Stade Iba Mar Diop de Dakar en novembre 2023 (1000 mètres sur piste, 100 mètres et montée à la corde) et enfin à un entretien avec un jury composé de hauts cadres de la Sar en décembre 2023. Juste pour vous prouver le long processus de sélection des candidatures à la fois rassurant et sérieux.
Malheureusement depuis lors, ces candidats attendent. Non seulement ils ne sont pas encore rappelés, mais n’ont reçu aucune notification de la part de la Sar. Pendant ce temps, certains candidats sélectionnés ont hypothéqué presque deux années académiques dans les universités publiques ou privées. Car ils espéraient une formation professionnelle pour pouvoir intégrer la Sar. Entretemps, en février 2024, est intervenu le changement de régime à la faveur duquel vous êtes, Monsieur le Directeur général, promu à la tête de la SAR.
Les questions légitimes et compréhensibles que se pose le parent que je suis, sont les suivantes : quel sort est réservé à ces candidats arrivés au bout du processus de sélection ? Les résultats de cette sélection ont-ils été validés par le Conseil d’Administration de la Sar ? Nos enfants peuvent-ils continuer d’espérer être recrutés par la SAR ?
Monsieur le Directeur général, s’il existe une raison objective, interne, qui fait que les résultats issus de ce processus de sélection devront être remis en cause ou même supprimés, les parents d’élèves que nous sommes n’auront rien à redire, à part s’en remettre au bon Dieu, l’omniscient.
Le cas échéant, nous ne demanderons qu’une seule chose : que les personnes qui seront recrutées à la place de ces brillants bacheliers, soient soumises aux mêmes tests et épreuves de sélection. Sinon, Monsieur le Directeur général, ce serait encore fouler aux pieds l’une des promesses électorales qui vous ont portés au pouvoir : « la sélection par appel d’offres », « les hommes qu’il faut aux places qu’il faut ».
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma considération distinguée.
Un parent d’élève désespéré
LES CHOIX PÉRILLEUX D'AMADOU BA
Serigne Thiam, enseignant-chercheur à l'Ucad, soulève des interrogations sur la stratégie du chantre de La Nouvelle responsabilité, notamment la présence dans son entourage, de personnes susceptibles d'être poursuivies
Serigne Thiam, enseignant-chercheur à l'Ucad, soulève dans des propos recueillis par Sud Quotidien, des interrogations cruciales sur la stratégie d'Amadou Ba. Il pointe du doigt les risques potentiels liés à l'entourage du nouveau chef de l'opposition, notamment la présence de personnes susceptibles d'être poursuivies.
« La Nouvelle responsabilité est une très bonne chose mais, on se demande si ce n'est pas trop dangereux pour lui de se faire entourer par des personnes qui sont susceptibles d'être poursuivies »
« Le lancement de la nouvelle responsabilité » d'Amadou Ba est une très bonne chose. Cette décision était très attendue par bon nombre des Sénégalais mais aussi dans la scène politique du fait des relations très heurtées qui existaient entre Amadou Ba et son désormais ex-leader, le président Macky Sall. Ils étaient tous deux des pontes de l’Alliance pour la République (APR). Ce- pendant, lors de la dernière élection présidentielle, Amadou Ba a subi des coûts bas du président Macky Sall qui l’avait choisi pour être candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Macky Sall ne l’a pas soutenu de même que beaucoup de responsables de l’APR. Cependant, cela ne l’a pas empêché de devenir le numéro 2 de la scène politique sénégalaise après le président de la République grâce à son score de 35 voire 36% derrière l’actuel chef de l’Etat qui a obtenu 54%. Donc, grâce à ce score, Amadou Ba est naturellement, devenu aujourd’hui, le chef de l’opposition. Le fait qu'il puisse prendre toute son indépendance politique vis-à-vis de son ancien parti, l’APR et créé son propre parti politique, avoir un entourage très expérimenté et déjà quelque chose de très bénéfique pour lui ».
Incarner son rôle de leader naturel de l'opposition
« Maintenant, il va essayer d’incarner son rôle de leader naturel de l'opposition même si la présence de certaines personnalités dans son entourage peut susciter interrogation. En effet, parmi ces proches collaborateurs, plusieurs personnes font aujourd’hui l’objet d'audit, pour ne pas dire que l'objet d'accusation de mal gouvernance par des rapports d’audits puisque pour le moment, aucun ordre de poursuite n’est délivré à leur encontre.
Logiquement, on pourrait se demander, si ce n'est pas trop dangereux pour lui de se faire entourer par ces personnes qui sont susceptibles d'être poursuivies ? Maintenant, il faut se dire, tout dépend de la finalité des poursuites annoncées par les nouvelles autorités. Mais, pour le moment, ce sont des personnes qui ne sont pas jugées et qui bénéficient de la présomption d'innocence.
Mais politiquement parlant, c'était bien pour lui de se faire entourer par ces personnes puisqu’en politique, il faut savoir s’entourer de ténors. Ensuite, il appartient à Amadou Ba d’élargir son parti à travers la mise ne place des mouvements de jeunes, de femmes mais aussi l’installation des cellules au niveau de tous les départements et les communes ».