SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 avril 2025
Femmes
ENCORE DE L’AUDACE ET DE LA CONVICTION
Les femmes sont toujours prêtes à se mobiliser pour élire des hommes mais pas à se constituer en bloc pour porter une des leurs à la magistrature suprême
Le scrutin du 24 février a brillé par l’absence de femmes candidates à la présidentielle. Elles n’ont pas pu se lancer dans la compétition mais elles ont réussi à montrer qu’elles sont au cœur du dispositif électoral. Qu’elles sont capables d’œuvrer pour le triomphe de la démocratie. D’ailleurs, la partition jouée par l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, qui a célébré le nouveau sacre du Président Macky Sall, a conféré un charme particulier à la réélection du candidat de la coalition présidentielle. Même si les femmes n’ont pas réussi à passer le filtre du parrainage, elles ont montré que c’est grâce à leur détergent, que les hommes se construisent un destin présidentiel. Elles constituent un poids électoral que les hommes ont toujours su bien exploiter. Un état de fait qui traduit un paradoxe soulevé par bon nombre d’observateurs avertis.
Les femmes sont toujours prêtes à se mobiliser pour élire des hommes mais pas à se constituer en bloc pour porter une des leurs à la magistrature suprême. Elles sont également toujours prêtes à mobiliser leurs sœurs pour promouvoir des hommes dont certains ont fini par les considérer comme du bétail politique. Du coup, si certaines jubilent pour avoir largement contribué à une victoire sans encombre du candidat de la mouvance présidentielle, la « lionne du Baol », Aïda Mbodj est tout aussi victorieuse pour avoir refusé de jouer les seconds rôles.
Très convoitée par les cinq candidats à la présidentielle, désireuse d’exploiter sa troupe électorale, elle a fini par décliner toutes les offres alléchantes, offrant ainsi une autre image des femmes en politique. Une décision courageuse qui semble lui baliser la voie des prochaines élections. Des esprits sceptiques n’ont pas manqué de lui prêter des calculs inavoués à l’annonce de cette décision, mais quoi qu’il en soit, Mme Mbodj a fait honneur aux dames qui entendent se donner les moyens de bousculer des idées et des réalités. Elles sont d’ailleurs nombreuses à ne pas adhérer à cet esprit qui veut cloisonner les dames aux seconds rangs, surtout quand il est question de joutes présidentielles. Elles sont toutes nombreuses à résister aux lambris dorés du pouvoir. Elles tiennent à imposer leur approche et style pour contribuer au développement socioéconomique de leur nation.
S’il y a lieu de respecter le choix de chacun, il est tout aussi important de louer la grandeur de ces dames conscientes qu’elles portent la flamme du futur et qu’elles sont en mesure de prendre le relais du chef de l’Etat nouvellement réélu. Des femmes qui incarnent naturellement des vertus morales éminentes sont bien capables de diriger le pays, faudrait-il qu’elles s’inscrivent dans l’action pour lutter contre des réalités qui ont la peau dure et qu’elles viennent à bout des contraintes majeures qui ont trait aux moyens financiers.
A force de rigueur, de persévérance, armées de convictions fortes et d’un programme bien structuré, elles parviendront à gagner la confiance des bailleurs de fonds plus enclins à soutenir financièrement les hommes, surtout que l’argent est aussi le nerf de la bataille.
LEGERE HAUSSE DU NOMBRE DE FEMMES DANS LES PARLEMENTS MONDIAUX EN 2018
« La part des femmes dans les parlements s’est étendue de 0,9 % et cette augmentation confirme une hausse constante des femmes parlementaires par rapport aux années précédentes », a déclaré le Secrétaire général de l’UIP au cours d’un point de presse
La proportion de femmes qui siègent dans un parlement a augmenté en 2018. La moyenne mondiale est passée à 24,3% contre 23,4% en 2017, indique l’étude annuelle de l’Union interparlementaire (UIP).
« La part des femmes dans les parlements s’est étendue de 0,9 % et cette augmentation confirme une hausse constante des femmes parlementaires par rapport aux années précédentes », a déclaré le Secrétaire général de l’UIP au cours d’un point de presse ce mardi à Genève.
Parmi les facteurs expliquant cette légère augmentation générale, Martin Chungong avance « la bonne pratique » des systèmes de quotas. Selon l’UIP, les données des élections tenues en 2018 montrent que des quotas bien conçus peuvent ouvrir la voie à une plus grande parité.
En Amérique latine par exemple, de nombreuses politiques de 30% adoptées dans les années 90 sont en train d’être révisées à la hausse pour stipuler que les candidats à un parti devraient inclure un nombre égal de femmes et d’hommes. L’impact de ces politiques a été clairement constaté en 2018 au Costa Rica, où la part de femmes parlementaires a augmenté de 12,3 points.
M. Chungong a ainsi salué cette amélioration à trois jours de la Journée internationale des femmes. Dans les pays qui ont adopté les quotas, l’augmentation du nombre de parlementaires femmes est significativement plus importante.
Loin de la parité homme-femme dans les parlements
La présidente de l’UIP et sénatrice mexicaine, Gabriela Cuevas, appelle d’ailleurs les gouvernements à davantage de quotas et surtout « de systèmes électoraux » qui favoriseront l’arrivée de plus de femmes.
« Les outils préconisés par l’UIP commencent à porter leurs fruits », s’est réjoui Martin Chungong.
Des mécanismes d’application et des sanctions lorsque les quotas ne sont pas honorés contribuent aussi à étendre davantage le nombre de femmes parlementaires. C’est pourquoi, l’UIP a appelé les États à des sanctions lorsque les quotas, déjà présents dans plus de 130 pays, ne sont pas honorés.
Mais bien que le nombre de femmes parlementaires ait augmenté pour s’approcher de 25% en 2018, les parlements sont, de façon générale, loin de la parité.
« Nous ne pouvons faire preuve de complaisance », a relevé le Secrétaire général de l’UIP, et a insisté sur l’objectif et l’impératif de la parité.
Même son de cloche pour la Présidente de l’UIP qui a rappelé que l’augmentation de 1% observée en 2018 représente une légère amélioration par rapport à la représentation parlementaire des femmes.
« Cela signifie que nous sommes encore loin de la réalisation de la parité mondiale entre les sexes », a déclaré Mme Gabriela Cuevas Barron qui plaide aussi pour plus de volonté politique.
En général, la représentation mondiale des femmes dans les parlements a augmenté
Analysé globalement, le rapport montre que plusieurs États ont largement avancé en 2018 sur la représentation des femmes dans les parlements, notamment l’Italie. Le Rwanda, meilleur au monde sur cette question, est en recul. Malgré une diminution de la proportion de femmes à la suite du scrutin de 2018, Kigali a toutefois maintenu sa position de leader dans le classement mondial tenu depuis 2003, avec 61,3% de femmes parlementaires.
Le document insiste sur le fait que les parlements d’Afrique subsaharienne ont connu des progrès relativement modestes en 2018, avec une proportion moyenne de femmes parlementaires dans la région de 23,7%. Mais c’est Djibouti qui a enregistré « les gains les plus spectaculaires » où la part des femmes parlementaires est passée de 10,8% à 26,2%.
« En 2017, un exercice d’auto-évaluation sur la sensibilité au genre a été mené en partenariat avec l’UIP, qui a abouti à une nouvelle loi électorale début 2018 exigeant qu’au moins 25% des sièges au Parlement soient occupés par des femmes », se réjouit cette institution internationale basée à Genève.
L’autre enseignement de ce document est qu’environ un organe législatif national sur cinq est dirigé par une présidente. Davantage de représentantes des minorités ont également accédé aux pouvoirs législatifs. Par exemple, les élections aux États-Unis ont été historiques en termes d’inclusion de nouveaux groupes de législateurs.
Les chambres basses (23,5%) et les chambres hautes (25%) comprenaient plus de femmes que jamais auparavant. Parmi elles, 37% étaient des femmes de couleur, y compris les deux premières femmes musulmanes et les deux premières femmes amérindiennes. Les élections de 2018 ont également permis l’élection des deux plus jeunes femmes au Congrès américain, âgées de 29 ans, ainsi que de cinq nouveaux parlementaires gays, lesbiennes et bisexuels (quatre femmes). (news.un.org)
FATMA SAMOURA, SYMBOLE DE L'OUVERTURE DU FOOTBALL MONDIAL
A l’occasion de la Journée internationale des femmes (8 mars), rfi.fr est allé à la rencontre de la Sénégalaise, première non Européenne à occuper le poste de secrétaire général de la Fifa
Fatma Samoura distribue les sourires, les tapes amicales et les paroles bienveillantes à toutes les personnes qu'elle croise comme un(e) footballeur/footballeuse de haut niveau enchaîne les passes et les tirs. Avec beaucoup d'aisance et d’efficacité.
Le ballon rond, c’est justement depuis près de trois ans le quotidien de cette Sénégalaise. Fatma Samba Diouf Samoura n’oubliera jamais le 13 mai 2016, lorsqu’elle a été désignée, à la surprise générale, cheffe de l’administration (secrétaire générale) de la Fédération internationale de football (Fifa), lors d’un congrès de l’instance à Mexico. « Avant ça, j’aimais déjà le sport parce que je suis mariée depuis trente ans à un ancien footballeur du Sénégal, raconte-t-elle, en marge de l’édition 2019 à Paris du colloque Think Football. Mais j’ai compris l’importance du football le jour où j’ai été nommée à ce poste. J’ai reçu des centaines d’appel en l’espace de trois heures, qui ont changé ma perception du rôle que j’étais appelée à jouer dans le monde ».
Première femme et première non Européenne à ce poste
Ce rôle au sein de la plus puissante fédération sportive au monde était jusqu’ici exclusivement réservé à des hommes européens, dont certains ont mal fini, comme le prédécesseur de Fatma Samoura, le Français Jérôme Valcke, exclu de l'univers du foot. « Avoir nommé une secrétaire générale femme pour la première fois dans l’histoire de la Fifa, 112 années après sa création en 1904, ça veut dire que le football est en train de se positionner comme un sport global, un sport où l’on pense que la diversité est un apport positif pour la société », expose la Sénégalaise.
Certains ont vu dans ce choix de Gianni Infantino, le président de la Fifa élu après une série d’immenses scandales, une décision démagogique. Ce que rejette l’intéressée. Certes, cette diplomate de formation était alors étrangère aux arcanes du foot et de son business. Mais le gouffre n’était pas si grand selon celle qui a essentiellement travaillé sur des programmes humanitaires au sein de l’ONU. « Si je dois faire le bilan de mes trois années à la Fifa par rapport aux 21 années passées aux Nations unies, je dirais que c’est un continuum, assure-t-elle. Est-ce que c’est différent de ce que je faisais aux Nations unies? Pas tellement. Aux Nations unies, mon rôle consistait à mettre l’humain au centre des préoccupations du monde. Avec le football et ses 450 millions de personnes qui le pratiquent [...] mon travail c’est également de placer l’humain au centre des préoccupations ».
Trois années loin d’être tranquilles
Remettre un peu d’humanité au sein d’une Fifa milliardaire mais alors secouée par une série de scandales de corruption en 2015 et en 2016 a été une de ses premières tâches. « Ce qui m’a surtout surpris, c’était le moral du personnel, se souvient-elle, au sujet de son arrivée au rutilant siège de la Fifa, à Zurich. Certains de mes collègues ont pleuré devant moi en disant : ' Madame, on n’ose plus mettre nos uniformes avec le logo de la Fifa dans les transports publics. Tout le monde nous accuse d’être des voleurs. ' Moi-même, au cours de mon premier déplacement avec la Fifa, j’ai été victime d’une petite agression verbale où on m’a accusée de faire partie d’une bande de voleurs ».
Les trois années écoulées n’ont d’ailleurs pas été un long fleuve tranquille pour elle aussi. Il y a par exemple eu la violente charge d’Issa Hayatou, patron de la Confédération africaine de football (CAF) de 1988 à 2017, le 16 mars 2017 à Addis-Abeba. Quelques minutes après avoir perdu l’élection pour la présidence de la CAF, le Camerounais prend alors à partie Fatma Samoura, en plein siège de l’Union africaine. « Je sais que vous avez fait campagne contre moi! », lâche-t-il, accusant la Sénégalaise d’avoir favorisé la victoire du Malgache Ahmad.
Puis, il y a aussi eu cet article de la BBC en 2018 assurant que la police interne de la Fifa avait ouvert une enquête au sujet de la secrétaire générale. Sa faute supposée ? Ne pas avoir déclaré qu’elle entretenait un hypothétique et vague lien de parenté avec le footballeur sénégalais El Hadji Diouf, ambassadeur de la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2026. Un lien que l’administratrice a nié, tout comme un quelconque conflit d'intérêt.
Elle aimerait poursuivre son œuvre à la Fifa
Fatma Samoura a tenté de faire fi de ces polémiques pour poursuivre son travail. « Aujourd’hui, après trois années, je pense qu’on n'identifie plus la Fifa à une marque toxique, à quelque chose qui est néfaste pour la société, souligne-t-elle. J’essaie tout d’abord de changer cette image négative qui a affecté le football international. Mon travail, c’est également d’avoir une plus forte proportion de la population mondiale qui soit représentée au sein des instances du football. Mais c’est aussi faire la promotion de valeurs comme la tolérance, le respect de la diversité, la lutte contre le racisme, la lutte contre la discrimination, la promotion du fairplay, la lutte contre la corruption ».
Une œuvre qu’elle aimerait bien poursuivre. Mais pour cela, il faudrait que Gianni Infantino, qui devrait être réélu président de la Fifa en juin 2019 à Paris (il est le seul candidat), le veuille bien. « J’aime ce que je fais, lance-t-elle. Mais ce n’est pas une décision que je contrôle. Lui est élu et moi je suis nommée sur proposition du président ». Et quand on demande à Fatma Samoura si elle ne se verrait pas plutôt ministre des Sports du Sénégal, dans le prochain gouvernement, celle-ci éclate de rire : «Je n’ai jamais pensé à faire de la politique et je pense qu’il y a des gens beaucoup plus outillés, beaucoup plus expérimentés et beaucoup plus intéressés par ça que moi ».
Priorité au football féminin
Ce qui préoccupe Fatma Samoura par-dessus tout, à quelques mois de la Coupe du monde 2019 en France (7 juin-7 juillet), c’est la promotion du football féminin. « On parle toujours de problèmes de salaires entre les joueurs et les joueuses. C’est quelque chose qui figure très haut dans l’agenda de la Fifa. Aujourd’hui, les hommes gagnent beaucoup plus que les femmes parce que le football masculin rapporte beaucoup d’argent. Le football féminin, pour l’instant, on le conçoit en termes d’investissement », analyse-t-elle.
« Je crois que la marche vers l’égalité est enclenchée. Ça va prendre du temps, glisse-t-elle, fataliste. Je ne serai peut-être pas là le jour où la parité se sera réalisée entre les hommes et les femmes dans la pratique du football. Mais on aura au moins contribué à semer les graines qui vont y mener ».
«JE SERAI CANDIDATE À LA PRÉSIDENTIELLE 2024 »
La présidente du mouvement « Osez l’avenir » a de l'ambition et ne le cache pas. Après Macky Sall, elle espère être le prochain président du Sénégal. Elle annonce sa candidature et brandi trois raisons pour justifier cette candidature prématuée.
Recalée du scrutin du 24 février dernier, puis passée dans le camp présidentiel sorti vainqueur, Me Aïssata Tall Sall a fait part de sa volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2024 et à laquelle ne participera pas Macky Sall. Invitée du Grand Jury de la Radio Futurs Média (RFM), elle a déclaré : « Je vais me présenter à la Présidentielle de 2024. Si je suis dans les conditions de me présenter, je le ferai. »
La présidente du mouvement « Osez l’avenir » a brandi trois raisons pour justifier cette candidature très tôt annoncée. C’est d’abord un choix « personnel ». Ensuite, elle estime que « les femmes doivent assumer une responsabilité présidentielle » pour « l’équilibre » qu’elles apportent à la société sénégalaise. Et en situation présidentielle, elles font mieux le job que les hommes, a-t-elle indiqué en fin de compte.
UN ISLAMOLOGUE MET EN EXERGUE LA PLACE ACCORDÉE À LA FEMME PAR LE CORAN
L’islamologue El Hadj Moustapha Guèye a rappelé samedi à Kaolalck (centre), la place "importante" de la femme dans le Coran à l’occasion de de la ziarra annuelle dédiée à Mame Astou Diankha, mère de Cheikh al Islam El Hadj Ibrahima Niasse
Kaolack, 3 mars (APS) - L’islamologue El Hadj Moustapha Guèye a rappelé samedi à Kaolalck (centre), la place "importante" de la femme dans le Coran à l’occasion de de la ziarra annuelle dédiée à Mame Astou Diankha, mère de Cheikh al Islam El Hadj Ibrahima Niasse.
"La femme est un être diffèrent mais égal de l’homme et entre les deux il ne saurait y être question de supériorité", a-t-il dit lors la conférence publique sur le thème : "Les droits de la femme en islam", organisée dans le cadre de la 14e édition de la ziarra annuelle dédiée à Mame Astou Diankha.
"Ces droits ont été consacrés par le Coran qui évoque la femme dans dix sourates différentes et lui dédie spécialement une des quatre plus grandes sourates", a expliqué le conférencier, relevant "un signe de l’importance de la gent féminine pour les textes sacrés".
Selon lui, "au même titre que l’homme, la femme a des droits et devoirs qui lui permettent de sortir en cas de nécessité pour mener des activités liées au développement économique de la société dans laquelle elle évolue".
"Il suffit qu’elle soit consciente de sa spécificité en prenant soin de sa démarche, de son habillement et de son comportement soumis à des normes qui concourent à préserver sa dignité", a indiqué El Hadj Moustapha Guèye, ancien commissaire général au pèlerinage à la Mecque.
"La femme dans l’histoire des peuples n’a pas toujours eu cette place dans la société et a été l’objet de discriminations’’, a-t-il ajouté, signalant que "dans certaines sociétés asiatiques, la femme accompagnait systématiquement son époux décédé dans sa tombe".
"Dans certaines autres sociétés, les bébés de sexes féminins étaient tout simplement enterrés" vivants, a souligné le président des imams et oulémas du Sénégal. . Il a insisté sur "les principes islamiques qui ont libéré la femme en lui donnant ses droits depuis plusieurs siècles".
4,5 MILLIONS D'INTOX SUR LE CÉLIBAT DES FEMMES
Depuis peu, le chiffre circule sur Internet et dans la presse classique : 4,5 millions de femmes seraient célibataires au Sénégal - Il s'agit d'une fausse information
« Alarmant », « intrigant », « révélateur » des nouvelles habitudes ou du « défaut de mariage » chez les femmes, chacun y est allé de son analyse y compris les grands médias. Et pourtant on était bien en présence d’une grande infox.
La source serait une Ong britannique du nom de « Familiy Optimize ».
Le rapport qu’elle aurait produite est cité par différents médias notamment en ligne mais aucune référence n’est donnée par les différents sites internet ayant publié l’information.
Cela aurait pourtant pu permettre aux lecteurs de consulter le rapport en question ou de retrouver la trace de l’ONG.
Alors que certains citent le quotidien « Direct Info » comme source, il faut dire que cette rumeur était déjà apparue en ligne la veille de sa parution dans le journal.
Pour l’heure aucune trace de « Familiy Optimize » malgré nos recherches. Et celà, même dans l’annuaire des milliers d’ONG dans le monde répertoriées par Wango, Association Mondiale d’Ong.
Sur le Net, « Family Optimize » est citée au Maroc comme ayant révélé par une étude en 2016 que huit millions de femmes en âge de se marier sont célibataires soit 60% des Marocainess.
Ce qui était faux si on s’en tient aux données de l’époque du Haut Commissariat du Plan, équivalent de l’ANSD au Maroc car il était de 48% chez les femmes contre 58% chez les hommes.
Mais en simulant une hypothèse, nous avons compris comment cette intox se construit qu’elle soit produite par une réelle ONG ou une ONG fantôme comme semble l’être « Family Optimize »
En effet, 8 millions de femmes célibataires étaient annoncés au Maroc mais ce chiffre s’obtient en intégrant dans le calcul la population dans son intégralité soit même les nouveaux nés des 2 sexes alors qu’elle devait uniquement concerner pour le cas du Maroc la population ayant au moins l’âge légal pour se marier qui est de 18 ans.
En refaisant le calcul en conformité avec les 48% de femmes célibataires que comptait le pays on reviendrait à 5 millions de femmes célibataires uniquement.
La même donne s’applique également au Sénégal où rien n’indique la véracité de cette statistique.
Commençons d’abord par l' »Analyse genre des bases de données existantes » de l’Ansd datant de 2016 grâce à laquelle on constate que le pourcentage de femmes célibataires est de loin inférieur à celui des hommes en s’établissant à 38% contre56% chez les hommes
L’analyse par sexe de la situation matrimoniale montre également qu’à l’échelle nationale 54% des femmes étaient mariées contre 42% seulement chez les hommes.
En effectuant le calcul basé sur la définition exacte du célibat au Sénégal, à savoir la population ayant l’âge légal de 16 ans pour le mariage, on comptait à l’époque 2 126 966 célibataires chez les hommes contre 1 530 828 femmes célibataires.
Un chiffre qui serait bien supérieur si toute la population dans son ensemble était prise en compte comme dans le cas de l’infox marocaine et notammment en l’appliquant aux projections démograpiques de 2019.
En effet, on obtiendrait dans cette hypothèse biaisée 3 093 330 femmes célibataires contre…tenez-vous bien: 4 518 000 hommes célibataires, soit le même chiffre circulant actuellement mais qui cette fois-ci serait inversé.
En maintenant la même tendance de l’ANSD et e consultant les projections par âge et par genre, les chiffres exacts devraient être en 2019 de 1 768 961 femmes célibataires contre 2 487 499 hommes célibataires.
Pour finir, dans son enquête démographique et de santé continue de 2017, l’ANSD relevait dans une étude à petite échelle que le célibat des femmes s’établissait à uniquement 30% chez les femmes contre 61% chez les hommes étudiés.
DES FEMMES PRENNENT LE POUVOIR CULTUREL À OUAGA
Les réalisatrices sénégalaises Khadidiatou Sow et Angèle Diabang, ont reçu samedi à Ouagadougou (Burkina Faso), les poulains de la 26éme édition du FESPACO pour leurs films "Une place dans l’avion" et "Un air de Kora".
Ouagadougou (Burkina Faso), 3 mars (APS) – Les réalisatrices sénégalaises Khadidiatou Sow et Angèle Diabang, ont reçu samedi à Ouagadougou (Burkina Faso), les poulains de la 26éme édition du FESPACO pour leurs films "Une place dans l’avion" et "Un air de Kora".
Khadidiatou Sow a remporté le poulain d’art (deuxième prix du meilleur court métrage fiction), tandis que sa compatriote Angèle Diabang a obtenu le poulain de bronze dans la même catégorie.
Les lauréates ont reçu un trophée et une enveloppe financière lors de la clôture de la 26 ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou (FESPACO) au palais de sport d’Ouaga 2000.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des chefs d’Etat burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, rwandais Paul Kagamé et malien Ibrahima Boubacar Keïta.
L’étalon d’or de Yennenga a été attribué au réalisateur rwandais Joël Karekezi pour son film "The mercy of the jungle" (La miséricorde de la jungle).
Voici le palmares du FESPACO 2019
-Longs métrages fictions
Etalon d’or de Yennenga : "The mercy of the jungle" de Joël Karekezi (Rwanda)
Etalon d’argent de Yennenga : "Karma" de Khaled Youssef (Egypte)
Etalon de bronze de Yennenga : "Fatwa" de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)
Prix Oumarou Ghanda de la meilleure œuvre : "Jusqu’à la fin des temps" de Yamina Chouikh (Algérie)
Prix meilleur montage : "Mabata Bata" de Joan Luis Sol Carvaloh (Mozambique)
Prix meilleur décor : "Desrances" d’Appoline Traoré (Burkina Faso)
Prix meilleure musique de film : "Sew the winter to may skin" de Jahmil Xt Qubeka (Afrique du Sud)
Prix meilleur son : "Karma" e Khaled Youssef (Egypte)
Prix meilleure image : "Mabata Bata" de Joan Luis Sol Carvaloh (Mozambique)
Prix du meilleur deuxième scénario : "Kétéké" de Peter Sedufia (Ghana)
Prix du meilleur premier scénario : "Regarde-moi" de Nejib Belkadhi (Tunisie)
Prix de la meilleure interprétation féminine : Samantha Mugotsia dans le film "Rafiki’’ (Kenya)
Prix de la meilleur interprétation masculine : Marc Zinga dans le film "The mercy of the Jungle" (Rwanda)
Poulain d’argent : "Une Place dans l’avion" de Khadidiatou Sow (Sénégal)
Poulain de bronze : "Un air de Kora" d’Angèle Diabang (Sénégal)
- Longs métrages documentaires
Etalon de bronze : "Whispering truth to power" de Shameela Seedat (Afrique du Sud)
Etalon d’argent : "Au temps où les arabes dansaient" de Jawad Rhalib (Maroc)
Etalon d’or : "Le loup d’or de Balolé" d’Aïcha Boro Leterrier (Burkina Faso)
Courts métrages documentaires
Poulain d’or : "Contre toute attente" de Charity Resiam Nampaso et Andréa Iannetta (Kenya/Italie)
Poulain d’argent : "Ainsi parlait Fela" de Nantenaira Lova (Madagascar)
Poulain de bronze : "TataMilousa" de Nadjia Harek (Algérie/France)
Séries TV Africaine
Premier prix : "Petites histoires, grandes vérités" d’Ambrose Cooke (Ghana)
Deuxième prix : "Blog" de Melyou AkréLoba Diby (Côte d’Ivoire)
-Films d’animation
Premier prix d’animation : "Briska" de Nadia Raîs (Tunisie)
Deuxième prix : "Un kalabanda à manger mes devoirs" de Raymond Maliinga (Ouganda)
Prix du jury : "Da Fsysy da" de Tojo Niaina Rajaofera (Madagascar)
- Films d’écoles africaines de cinéma
Premier prix : "Incompris" de Jaures Koukpemedji (Bénin)
Deuxième prix : "Maison de retraite" d’Ismaël Césaire Kafando (Burkina Faso)
VIDEO
NOUS NE SOMMES PAS UNE RÉPUBLIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Nous devons revoir l’omnipotence du président - Chaque fois qu’il y a un nouveau président, il y a de nouveaux riches - Mame Adama Gueye prône une refonte du mode de gouvernance
Madeleine Diallo et Mamadou Sène |
Publication 01/03/2019
#Enjeux2019 - Au lendemain de la publication des résultats provisoires du scrutin du 24 février 2019 donnant au président sortant Macky Sall une large victoire dès le premier tour, le pays doit maintenant faire face à ses enjeux. Des enjeux qui interpellent tout le monde, selon Mame Adama Guèye qui a accordé cet entretien exclusif à www. Seneplus.com.
‘’Ces enjeux interpellent tout le monde. Les acteurs politiques, les opérateurs économiques, la presse, les citoyens, parce que beaucoup d’entre nous s’inscrivent dans une logique de contournement permanent. On n'essaye même plus de faire les choses dans les règles’’, a déploré l’avocat qui plaide pour une refondation de la société et le rétablissement de la normalité républicaine. Il insiste : ‘’nous avons les atours d’une République. Mais nous n’avons pas une véritable République. Il faut remettre en cause l’omnipotence du président pour avoir une justice qui joue son triple rôle de régulation sociale, économique et politique’’.
Mame Adama Guèye reconnait que la transition pacifique d’une alternance à une autre, notée au Sénégal est une bonne chose. Mais il reste convaincu qu’elle ne se déroule pas dans le respect des règles d’une démocratie majeure. ‘’La dévolution civilisée du pouvoir comme nous avons l’habitude de le faire est une bonne chose mais il reste beaucoup à faire. Par exemple, il est totalement inéquitable qu’un pouvoir en place puisse disposer des dizaines de milliards pour aller à des élections. On n’a aucune règle qui régit les dépenses électorales. Il faut tout faire pour avoir un plafond des dépenses et que son dépassement soit sanctionné’’, plaide-t-il.
Sur les questions économiques, le constat est alarmant d’après l'avocat. ‘’ Pourquoi chaque président qui arrive crée ses hommes d’affaires ? A chaque fois qu’il y a un nouveau chef d'Etat, il y a de nouveaux milliardaires qui sortent de terre’’, s’insurge-t-il. ‘’Pis ce sont des gens qui n’avaient aucune activité économique dans les secteurs dans lesquels ont leur donne des opportunités colossales. Aujourd’hui les plus grands marchés de BTP pendant le septennat de Macky Sall ont été confiés à des novices qui n’avaient aucune expérience, au détriment des entreprises présentes des dizaines d’années dont la compétence est indiscutable au Sénégal et en Afrique. On les prive de ces marchés parce qu’ils ne sont pas en connivence avec le système. Ceux à qui ont donne ces marchés sont soit des amis, soit des parents du couple présidentiel. C’est le cas du Building administratif, l’université Amadou Makhtar Mbow, de la sphère ministérielle et de l’assainissement de Diamniadio, le port de Bargny. ….et autres’’, relève-t-il, ajoutant que quand un président arrive, il crée ses propres hommes d’affaires. Ce qui, à ses dires, est souvent une manière de détourner de l’argent.
Sur le plan politique l'invité de SenePlus se réjouit de l’arrivée d'une nouvelle vague d’hommes symbolisés par Ousmane Sonko, Issa Sall, Ibrahima Deme, etc. Toutefois, il prévient : ‘’ J’espère qu'ils ne se laisseront pas phagocyter par le mécanisme, l’écosystème politique. Et je suis sûr que même les ‘’autres’’ changeront ou disparaitront’’, a-t-il conclut.
Voir l'entretien complet en vidéo.
VIDEO
LA SOLUTION AIMS
Youssef Travelly président du centre de formation en sciences mathématiques ‘’African Institute for mathematical science’’ basé au Sénégal, donne les clés de résolution de l’équation à plusieurs inconnus rencontrée par la jeunesse
Ababacar Sadikh Sall et Lamarana Diallo |
Publication 01/03/2019
‘’Il faut s’attaquer au volet genre pour limiter les pertes au niveau du capital humain le long de la chaine de valeur de l’éducation des sciences’’, déclare Youssef Travelly, président du centre de formation en sciences mathématiques ‘’African Institute for mathematical science’’ basé aux Sénégal.
Voir vidéo.
VIDEO
LES ÉTUDIANTS DE LA COALITION IDY2019 DANS LA RUE
Les étudiants ont tenu tête aux forces de l'ordre à coups de jets de pierre ce midi pour protester contre la réélection de Macky Sall au premier tour
Ils sont sortis dans la rue pour contester la victoire de Macky Sall. Les étudiants de la coalition IDY2019 ont bloqué la circulation sur l'avenue Cheikh Anta Diop pendant des heures.