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1 décembre 2024
Femmes
PAR SELLY BA
VIOLENCE, FAMILLE ET POLYGAMIE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - La sphère familiale sénégalaise a connu des mutations jusque-là peu analysées, qui fondent le sous-bassement des comportements violents - L’espace conjugale s’est transformé en un champ de bataille
#Enjeux2019 - La violence a toujours été connue dans un champ traditionnel de la politique (manifestations, meurtres, personnes blessées), des manifestations estudiantines (meurtres, casses, lancements de pierres). Cependant, depuis quelques années, ces violences sont de plus en plus visibles dans la sphère familiale. Ces derniers jours, l’actualité a été fortement marquée par des cas de violence extrêmes de meurtres de plus en plus odieux et sanguinaires.
Alors que les hommes exerçaient la violence physique sur leurs épouses, et que les femmes s’exercent une violence entre elles (entre co-épouses), aujourd’hui, les femmes exercent la violence sur leurs époux (meurtres, blessures etc.). L’analyse de ces faits sociaux montre que la polygamie est un des facteurs déterminants dans ces cas de violence. La jalousie reste le moteur principal de cette violence. En effet, l’on note une flambée de violence conjugale : le drame de Mariste où la dame a brûlé son mari suite à une crise de jalousie, la co-épouse brulée à l’eau chaude à Kaffrine, une dame charcute sa rivale à coup de hache par jalousie pour ne citer que cela, avec une tendance à banaliser ces crimes à force de les entendre tous les jours.
C’est pourquoi, il serait judicieux de se poser la question de savoir pourquoi les femmes ont si peur ou n’acceptent pas tout simplement la polygamie ?
- Pratique dévoyée de la polygamie -
La raison reste profondément liée à la mauvaise pratique de la polygamie au Sénégal. En effet, l’on note une inégalité dans le traitement des conjointes ou tout simplement des conjoints qui n’ont pas les possibilités financières ou morales de gérer une famille polygame. A la situation actuelle du pays, nous voyons sans ambages que cette pratique n’épouse pas les valeurs de l’Islam, une religion de justice et de paix. Et pour nous ces faits sont au cœur des traumatismes que vivent les femmes au quotidien.
La plupart des pays musulmans ont adopté des mesures pour restreindre et décourager la polygamie. La Turquie et la Tunisie l’ont abolie, tandis que d’autres pays l’ont rendue plus difficile. Ainsi, le droit marocain, depuis la révision du code de la famille, la Moudawana, en 2004, considère « la polygamie comme un empêchement relatif au mariage ». Conformément à la nouvelle loi, la femme a le droit d’exiger, lors de la signature de l’acte du mariage, que son mari renonce à la polygamie (art 40). De plus, un homme qui envisage d’épouser une autre femme doit avoir une autorisation du tribunal ainsi que l’accord de l’épouse actuelle et de la future épouse (arts 40-46).
Au niveau du droit égyptien, la femme a la possibilité d’exiger dans le contrat du mariage que l’époux ne prenne pas une seconde épouse et, si le mari viole cette obligation, la première épouse a la possibilité de demander le divorce. Par conséquent, on peut dire qu’à l’exception des pays musulmans de l’Afrique subsaharienne, la pratique de la polygamie est plutôt rare dans la plupart des pays musulmans, grâce, d’une part, à une interprétation intelligente et cohérente du verset 129 de la sourate 4, et d’autre part, à cause des conditions socio-économiques difficiles qui prévalent dans la plupart des sociétés musulmanes contemporaines.
A ce niveau, je n’exige pas la même chose pour le Sénégal mais juste de s’inspirer de ces modèles et d’essayer de voir comment voudrait-il avoir plus de transparence avant la formalisation des unions au niveau de la mairie. D’où la pertinence, d’organiser des consultations nationales car elle demeure une question sociétale préoccupante. Et dans ce contexte électoral, les candidat(e)s sont interpellés sur cette question étroitement liée à la violence qui sévit aujourd’hui dans la sphère familiale.
- De profondes mutations familiales -
Par ailleurs, au-delà de poser le débat sur la polygamie au Sénégal, il est extrêmement urgent de réfléchir sur la famille et ses fondements. En effet, les faits mentionnés plus haut nous poussent à avancer sans risque de nous tromper que l’espace conjugale s’est transformé en un champ de bataille. Dans bien des cas, la famille se présente comme un immense champ de bataille où il est refusé à certains la liberté d’être eux-mêmes et de construire librement leur bonheur. La famille n’est plus le havre de paix auquel on peut naturellement penser. C’est souvent un lieu de compétition, de privation et de violence[1].
Cette recrudescence des comportements violents témoigne d’une crise des instances de socialisation. L’effritement des rapports et la détérioration des liens sociaux conduisent les populations à l’adoption de comportements non conformes aux valeurs sociales dont la conséquence est la violence, l’insécurité sociale.
La cellule familiale est le lieu par excellence où l’enfant dès son plus jeune âge apprend à assimiler les règles de vie en société. C’est dans ce milieu que se forge le système de disposition à partir duquel seront filtrées toutes les expériences de la vie sociale[2]. C’est pourquoi, la qualité de la vie adulte dépend grandement de la qualité des relations entre les membres de la famille. Car la famille constitue le lieu des expériences les plus intenses et les plus significatives de la vie humaine[3].
La formation aux valeurs, à la culture et à la vie était l’apanage des familles qui dans leur composition disposaient des outils adaptés pour cette tâche. Or, de nos jours, des liens de formation se relâchent, des dysfonctionnements apparaissent au sein des familles qu’elles soient monogames, polygames ou monoparentales. La communication entre parents et enfants devient faible et est influencée par d’autres instances de formations telles les médias. Ainsi, la famille cesse d’être de plus en plus ce moteur du progrès de la cité, via la transmission des connaissances, des savoirs qui puissent permettre l’individu d’apprendre à agir et à bien se comporter dans la société.
Ce qui atteste que la sphère familiale sénégalaise a connu des mutations jusque-là peu analysées qui fondent le sous-bassement des comportements violents constatés. Cependant, toutes les connaissances ne sont toujours pas données par la famille car, entre cette dernière et la société, il y a l’école qui assure une sorte de relais. D’où son rôle complémentaire dans l’acquisition des connaissances, sans oublier les médias. Hors, ces instances également sont en crise tout comme la famille.
Dans ce contexte de recrudescence des violences face à des instances de socialisation en crise, la question fondamentale qui doit interpeller l’ensemble des acteurs sociaux et plus précisément des politiques reste quel type de sénégalais voulons-nous ? Comment l’éducation des jeunes devrait être prise en charge dans ce contexte de crise ? Quelles réponses faudrait-il apporter ? Quels repères moraux et modèles devraient permettre aux jeunes de garder des valeurs ? Qui sont les véhicules de ces modèles ?
Dans un contexte de globalisation, la société sénégalaise présente une vulnérabilité socioculturelle certaine. Les jeunes, en particulier, sont les plus fragiles de ce point de vue. Dès lors, apparaît la nécessité de sauvegarder mais aussi et surtout, de se réapproprier des spécificités culturelles sénégalaises positives. C’est pourquoi, la construction d’un sénégalais capable de faire face aux défis actuels et à venir devrait être dans le discours de tout politique.
Selly Ba est docteur en sociologie. Militante des droits humains, membre du Mouvement citoyen, elle est spécialiste en Genre et Religion au Sénégal. Elle est l'auteur de plusieurs articles et publications collectives sur le genre allié aux thématiques politiques, religieuses, migratoires et sécuritaires.
[1] Mody Ndiogou FAYE, 2016, La religion au contemporain. Du sens de la visibilité religieuse de la jeunesse au Sénégal, Thèse de Doctorat, UCAD.
[2] Roch YAO GNABELI, 2013, citoyenneté et transformations sociales en Afrique, Revue Perspectives et sociétés, ISSN 1840-6130, Volume 5, numéros 1 et 2.
« Deux steaks, s’il vous plaît ! », lance une serveuse à la cuisine. L’une des charmantes serveuses venait de transmettre la commande de deux clients. Nous sommes au restaurant Madiba, situé dans la région de Thiès au Sénégal, à 70 kilomètres de Dakar. Musique acoustique bien tamisée, des serveuses d’une rare élégance, qui vêtue de Jean, qui d’autre de jupe bien millimétrée. Ici, les bonnes odeurs se mêlent. Viande de mouton grillée, poisson braisé, chawarma, tout y est. Des spécialités africaines et européennes proposées par Fama Guèye, une Saint-Louisienne bien dans sa peau. Elle qui, à ses débuts, avait opté pour la coiffure, a tourné la page depuis fort longtemps pour se lancer dans la restauration.
A 42 ans, Fama Guèye, debout sur 1m75, semble avoir réussi son pari de percer dans l’entrepreneuriat. Elle qui est née et a grandi à Saint-Louis (ville du nord du Sénégal, à 272 kilomètres de Dakar), a quitté l’école alors qu’elle faisait le CM2, après six ans d’études. Fille unique, il fallait à l’époque aider sa mère dans les tâches ménagères. Ce qui a contraint la jeune Fama Guèye de quitter les bancs de l’école, à seulement 12 ans. En grandissant, Fama qui voyait ses besoins financiers augmenter, ne pouvait plus se contenter des petits sous que lui donnait sa maman.
C’est ainsi qu’elle a décidé de se lancer dans la coiffure, mais à domicile. Les affaires marchent fort. Avec le peu d’argent qu’elle gagne, cette Saint-Louisienne parvient à non seulement subvenir à ses besoins, mais aussi à aider financièrement sa maman. Fama accueillait ses clientes dans la maison familiale et les tressait moyennant 1000 FCFA, 1500 FCFA voire 3500 FCFA, jusqu’à ce qu’elle rencontre un certain Mamadou Guissé. Leur idylle aboutit au mariage et le couple décide de s’installer à Thiès (70 km de Dakar). C’est justement à Thiès que l’idée est venue de créer ce fameux restaurant, Madiba, du nom de l’ancien Président sud-africain Nelson Mandela. Aujourd’hui, mère de quatre enfants, deux garçons et deux filles, Fama tente d’allier les deux : être une bonne gérante et une bonne mère de famille. AFRIK est allé à sa rencontre.
Pourquoi avoir décidé d’appeler le restaurant Madiba ?
C’est, comme le dit mon mari, en hommage à ce grand homme de dimension internationale que nous avons décidé de nommer le restaurant Madiba. C’est surtout le sens du pardon de Mandela qui nous a toujours fasciné au point que mon mari, surtout, s’est tout le temps dit que le jour où il aura son propre établissement, il portera le nom de Madiba. Mandela est un homme dont on ne peut mesurer la grandeur. Il a su véhiculer des messages qui ont franchi les frontières de l’Afrique du Sud.
Que propose votre restaurant à sa clientèle ?
Notre restaurant, ouvert tous les jours de 8 heures à 2 heures du matin, propose un menu varié, notamment des pizzas Madiba, des chawarmas Madiba. Comme c’est écrit sur l’enseigne, des spécialités africaines et européennes sont quotidiennement au menu. A l’ouverture à 8 heures, nous servons le petit déjeuner au goût des clients. Croissants, café au lait, café expresso, omelette espagnole, omelette nature, omelette Madiba. En outre chaque jeudi, vendredi et samedi, de la musique acoustique est proposée par un orchestre au choix de la direction. Avant, nous étions à la cité Malick Sy (toujours à Thiès). Et c’est depuis avril 2015 que nous avons aménagé ici aux HLM route de Mbour. Côté clientèle, ils sont divers et variés. Nous recevons toutes les nationalités ici. Nos plats, le Thiébou Dieune (riz au poisson), la Norvégienne, nous faisons aussi de la dibiterie (grillade de viande de mouton). Le fast-food, notamment les chawarmas, les hamburgers, marchent très bien.
Avez-vous d’autres activités à part la gestion du restaurant ?
En dehors du restaurant, je dirige un atelier de coupe et couture, où on confectionne des tenues pour les femmes, les hommes, les enfants. Même des tenues d’école, on les confections. Avant de venir à Thiès, je faisais de la coiffure à Saint-Louis (nord du Sénégal). Cette activité me permettait d’arrondir les angles et d’aider ma mère.
Parvenez-vous à bien vous occuper de vos enfants, compte tenu de votre charge de travail, notamment le restaurant et l’atelier de couture ?
Il est un peu difficile d’être chef d’entreprise et de s’occuper de ses enfants comme il le faut. Mais, j’ai pris toutes les dispositions pour que mes enfants ne manquent de rien, étudient dans de bonnes conditions. C’est difficile d’avoir satisfaction, mais je m’efforce à ce que mes enfants soient bien encadrés, bien éduqués et qu’ils ne souffrent pas de mon absence. Le peu de temps libre que j’ai, je me sauve pour aller les voir, rester un peu avec eux. Je veux qu’ils comprennent que je me sacrifie pour eux.
Beaucoup de femmes sont d’avis qu’il est très difficile de réussir au Sénégal en tant que femme. Quel message leur délivrez-vous ?
Elles ont en partie raison. En effet, les temps sont durs. Mais je pense que rien n’est facile dans la vie. Et comme on dit, la réussite est au bout de l’effort. Mais ce n’est pas parce que la vie est dure que les femmes doivent emprunter de mauvais chemins. Une femme doit faire en sorte de ne pas dépendre des hommes. Je suis pour une émancipation totale de la femme. Les femmes doivent se battre pour être indépendantes. Je suis contente quand je vois à la télé ou rencontre une femme qui a réussi dans la vie. Et cela prouve que la femme sénégalaise est ambitieuse.
Avez-vous d’autres projets ?
Bien sûr ! (elle éclate de rire). Le jour où j’aurai les moyens, je compte bien mettre sur pied un centre de formation. Pourquoi pas deux. Un centre de formation en coupe et couture et un autre en restauration, hôtellerie. Je veux participer à la formation de l’élite sénégalaise. Je me dis que je dois tout faire pour aider des jeunes filles à percer dans la vie.
COURS SACRÉ-COEUR
Le frère Marcelin Coly, directeur des Cours Sacré-Cœur de Dakar a invité, le corps professoral et les élèves à davantage resserrer les liens de solidarité et de collaboration, pour améliorer les résultats scolaires de cet établissement fondé en 1967.
Le frère Marcelin Coly, directeur des Cours Sacré-Cœur de Dakar a invité, samedi, le corps professoral et les élèves à davantage resserrer les liens de solidarité et de collaboration, pour améliorer les résultats scolaires de cet établissement fondé en juin 1967.
"Oui, que 2019 resserre davantage les liens de solidarité entre nous, de collaboration et nous conduise vers toujours plus d’écoute, de compréhension, de respect et de générosité les uns envers les autres", a souhaité le frère Marcelin Coly lors de la cérémonie de présentation des vœux au personnel du Collège Sacré-Cœur.
"Pareille occasion m’est également agréable pour saluer la précieuse collaboration dans la mission éducative et dans les actions en faveur du meilleur devenir des Cours Sacré-Cœur", a dit Marcelin Coly, saluant les "les résultats obtenus en fin d’année, la réfection de l’établissement".
"Si des succès importants ont été enregistrés en 2018, il n’en demeure pas moins que des défis énormes se dressent encore dans notre quête perpétuelle d’une école toujours plus performante et respectée sur la scène nationale", a-t-il prévenu.
Le directeur de cet établissement qui revendique pas moins de 4000 élèves des cycles primaire et secondaire, a fait de l’équipement du laboratoire scientifique, de la résolution de l’assainissement, du problème d’approvisionnement en eau potable et des clivages ethniques des défis à surmonter en 2019.
C’est la raison pour laquelle Marcelin Coly a invité son personnel à "jeter un regard lucide sur les activités de l’année écoulée de nature à en tirer les enseignements nécessaires".
"Il nous appartient dorénavant de travailler chacun dans le domaine qui le concerne pour des Cours Sacré-Cœur plus émergents où il fait bon vivre", a-t-il dit, ajoutant que "pour être en phase avec cette émergence, des actions d’amélioration des conditions de vie et de travail, d’amélioration et d’embellissement du cadre de vie sont en train d’être menées".
"LES CAS DE CANCER ONT CHUTÉ DE 1300 À 300"
Le nombre de malades atteints du cancer est passé de plus de 1300 ces dernières années, à 300 en 2017, a révélé samedi à Dakar, le docteur Fatma Guénoune, présidente réélue du conseil d’administration de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer.
Le nombre de malades atteints du cancer est passé de plus de 1300 ces dernières années, à 300 en 2017, a révélé samedi à Dakar, le docteur Fatma Guénoune, présidente réélue du conseil d’administration de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (LISCA).
Fatma Guénoune s’exprimait en marge de l’assemblée générale ordinaire de la LISCA, à l’issue de laquelle elle a été réélue présidente du conseil d’administration pour un mandat de trois ans.
Remerciant les membres de la ligue pour la confiance qu’ils lui ont renouvelée, elle a dévoilé les priorités pour son nouveau challenge, placé sous le renforcement de la sensibilisation et la collecte de fonds pour mieux éradiquer ce fléau au Sénégal.
"Nous allons incessamment lancer une campagne de collecte de fonds, mais surtout insister sur la sensibilisation des populations sur les nouveaux types de cancer qui prennent de l’ampleur chez des sujets jeunes’’, a indiqué le docteur Guénoune.
A cet effet, elle a invité les populations à éviter "les facteurs favorisants’’, notamment "le tabac et l’alcool’’.
Le docteur Fatma Guénoune a rappelé que le budget d’un milliard de francs CFA destiné à la lutte contre le cancer, ne concerne que la chimiothérapie.
Elle a aussi souhaité la construction de "centres oncologiques’’ dans toutes les régions du Sénégal, pour ainsi éviter aux malades de faire le déplacement jusqu’à Dakar.
"Le traitement du cancer s’avère coûteux’’, a-t-elle souligné, ajoutant tout de même qu’avec un accompagnement et une meilleure sensibilisation, "on peut assister à un taux de patients très faible d’ici 2025 pour ne pas dire éliminer le cancer.’’
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UNE JUSTICE PARTISANE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L’affaire des faux billets, les meurtres de Médinatoul Salam, les procès politiques, la question des longues détentions - Des sénégalais parlent d’une justice partisane
#Enjeux2019 - La grève des magistrats est un indicateur de l’état actuel de la justice au Sénégal, selon des Sénégalais. Abdoulaye Kane, Soumaiya Dia Khalifa Diop et Maodo Dieng relèvent au micro de SenePlus, les indices d'une justice à deux vitesses, à travers certaines décisions judiciaires à polémique ces dernières années.
Voir la vidéo en wolof.
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NOUS SOMMES DANS UNE HYPOCRISIE INCROYABLE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Situation des talibés, absence de lois efficaces, autonomisation des femmes, l’approche idéologique de la question du FCFA - Mame Adama Guèye pose le débat sur le plateau de Sans Détour - BANDE ANNONCE
Boubacar Badji et Madeleine Diallo |
Publication 12/01/2019
#Enjeux2019 -‘’On est dans une hypocrisie incroyable’’, lâche Mame Adama Guèye dans la bande annonce de l’émission Sans Détour, parlant de la situation des enfants talibés. L'avocat et ancien activiste de la société civile rejette la responsabilité sur toute la société. ‘’Ne parler pas seulement de l’Etat et des candidats. Cette question nous concerne tous. Nous portons la responsabilité de cette situation sur les talibés’’, a t-il déclaré.
‘’J’avais proposé à madame Aminata Touré quand elle était ministre de la Justice de tenir des assises de la justice. Le projet avait même été enclenché autour du thème : Quelle vision pour une justice performante et crédible ?’’, révèle Me Mame Adama Guèye. A la tête de la plateforme opérationnelle pour la sécurisation des élections, il pose encore une fois le débat sur le fonctionnement de la justice, plaidant pour une concertation de tous les acteurs. ‘’Il est indispensable de mettre autour d’une table l’ensemble des parties prenantes. Souvent, on a l’habitude de croire que les affaires de la justice se règlent entre l’Etat et les magistrats. C’est plus que cela. Car les parties prenantes, ce sont les justiciables’’.
Sur la question du genre, Adama Guèye note des avancées avec notamment, le vote de la loi sur la parité, entre autres. Mais il souligne toutefois des progrès à faire. Parce que dit-il, ‘’il faut beaucoup de mesures d’accompagnement en terme d'autonomisation. Il ne suffit pas de donner des opportunités aux femmes parce qu’elles sont des femmes. Il faut leur donner des capacités d’assumer des responsabilités’’.
L’urgence selon l'invité de SenePlus, c’est l'éradication des discriminations entre un homme et une femme à égalité de compétences et de responsabilités.
Voir la vidéo.
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FAUT-IL DES ASSISES DE LA JUSTICE?
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Le traitement des dossiers de Khalifa Sall et Karim Wade, la nomination des juges par le chef de l'Etat, accroissent les soupçons d'une justice soumise - VIDÉO EN DIOLA
#Enjeux2019 - La justice sénégalaise est de plus en plus mise au banc des accusés.
Seydou Badian et Bassirou Diatta considèrent que les décisions rendues, surtout celles concernant des personnalités politiques font penser à une politique de deux poids, deux mesures.
Dans leur langue maternelle, le diola, ils évoquent les différents défis d'un pouvoir judiciaire qui n'est pas exempt de tout soupçon.
‘’Je pense que la justice est très dépendante de l’exécutif. C’est pourquoi il faut faire des assises de la justice pour couper définitivement ce cordon ombilical entre les juges et le président qui les nomme’’, plaide Seydou Badian.
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CE REGARD QUI VOIT LA PRÉSIDENTIELLE S'ÉLOIGNER DE PLUS EN PLUS
Le Conseil constitutionnel va publier la liste définitive des candidats au plus tard le 20 janvier, tandis que la Cour suprême a, au moins, jusqu'au 3 février pour procéder à la notification de sa décision.
Alors qu'ils fondaient leur ultime espoir sur l'introduction d'un rabat d'arrêt, les partisans de Khalifa Sall risquent de voir leurs chances s'envoler. En effet, le Conseil constitutionnel va publier la liste définitive des candidats au plus tard le 20 janvier, tandis que la Cour suprême a, au moins, jusqu'au 3 février pour procéder à la notification de sa décision.
Des préalables sans lesquels, selon Enquête, l'ex-maire de Dakar et candidat déclaré à l'élection présidentielle ne peut introduire le fameux rabat d'arrêt. Une situation qui pourrait, du coup, faire tomber à l'eau le désir du candidat de «Taxawu Senegaal» d'affronter Macky Sall à l'élection présidentielle du 24 février 2019.
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DU TRAVAIL, DE LA FORMATION ET DU SOUTIEN À L'ENTREPRENARIAT
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - La question de l’emploi des jeunes, le cout élevé de la scolarité, la difficulté de l’accès aux financements – A Ziguinchor, des mères de famille discutent les principaux enjeux de la prochaine élection - VIDÉO MANDINGUE
#Enjeux2019 - La question du chômage des jeunes diplômés dans la région de Ziguinchor inquiète les parents plus particulièrement les femmes. Trois d’entre elles, Gnamby Mané, Fanta Dianté et Fatoumata Sané considèrent que cette question est l'un des enjeux majeurs qui se posent au Sénégal à la veille de l'élection du 24 février prochain.
Au-delà du chômage des jeunes, ces mères de famille qui s'expriment en mandingue pour SenePlus considèrent qu'il y a lieu de réfléchir également au coût élevé de la scolarité et aux difficultés d'accès aux crédits bancaires pour les actifs du secteur informel.
Regardez cette vidéo produite dans le cadre de notre série #Enjeux2019.