Le premier camp féminin de la NBA Academy Africa s’est, ouvert jeudi au stadium Marius Ndiaye de Dakar, en présence de 20 filles venant de 8 pays à constaté APA.
La NBA Academy Africa a porté son choix sur Dakar, la capitale du Sénégal, pour l’organisation de son premier camp féminin sur le continent africain. Il se tiendra du 10 au 12 mai 2018. Sous la supervision d’anciennes joueuses de renom de la WNBA comme Ruth Riley (USA), Astou Ndiaye (Sénégal), Hamchétou Maïga-Ba (Mali) et Clarisse Machanguana (Mozambique), les 20 filles sélectionnées vont perfectionner leur basket.
Au terme de la formation, les meilleures d’entre-elles « participeront au All-Star Game prévu le dimanche 13 mai au Monument de la Renaissance Africaine. »
Inédit en Afrique, ce camp féminin de la NBA Academy Africa entre dans le cadre de la célébration des 20 ans de la fondation Seed Academy (Sport pour l’éducation et le développement économique) basée à Thiès et fondée par Amadou Gallo Fall, vice-président de la NBA en charge du développement en Afrique.
« Seed Academy est une graine qu’on a vu germer, fleurir et produire des fruits. Quand nous jetons un regard sur le rétroviseur, nous avons beaucoup de raisons d’être satisfaits. Cependant, nous sommes conscients qu’il y a encore du travail. Le thème de cet anniversaire est axé sur l’autonomisation de la femme. L’avenir de l’Afrique repose sur sa jeunesse. En inculquant à ses filles le savoir, le savoir-faire et le savoir-être, elles auront confiance en elles et pourront rivaliser avec les hommes voire les dépasser », a expliqué Amadou Gallo Fall.
Pour sa part, Abdourahmane Ndiaye dit Adidas, coach de l’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal, n’a pas caché sa satisfaction d’assister à ce camp.
« Le basket, c’est une école. Le coaching ne consiste pas uniquement à apprendre aux jeunes comment jouer au basket. La simple transmission du savoir technique ne suffit pas. Le coaching, c’est une attitude, un comportement. Je crois qu’on peut former un citoyen modèle à travers le sport qui est riche en valeurs comme la tolérance, la discipline et le respect », a martelé l’entraîneur.
Tout comme Gorgui Sy Dieng, joueur NBA des Timberwolves de Minnesota, Astou Traoré, la star de l’équipe nationale féminine de basket du Sénégal était présente.
« Ces jeunes filles ont beaucoup de chance. Ma génération n’avait pas cette opportunité qui nous aurait permis certainement d’intégrer la WNBA, le rêve ultime de toute basketteuse. Ce camp est une fierté pour le Sénégal et pour l’Afrique. Je félicite Amadou Gallo Fall qui s’investit énormément pour le basketball sénégalais. Je suis venue pour encourager mes petites sœurs », a-t-elle dit.
Outre Dakar, en fin 2018, le camp féminin de la NBA Academy Africa va jeter l’ancre en Australie, en Chine et en Inde
FINANCEMENT DE L'ENTREPRENARIAT FÉMININ
La ministre de la Femme, de la Famille et du Genre a remis des notifications de financement d’un montant de 149 millions de francs CFA destinés à 245 projets de femmes
La ministre de la Femme, de la Famille et du Genre Ndèye Saly Diop Dieng a remis jeudi des notifications de financement d’un montant de 149 millions de francs CFA destinés à 245 projets de femmes constituées en autant d’unités économiques pour l’entreprenariat féminin (UEEF) dans les 15 communes du département de Thiès, a constaté l’APS.
Mme Dieng procédait au lancement du programme pilote de financement des unités économiques pour l’entreprenariat féminin, à la Place Mamadou Dia de la commune de Thiès.
Les financements concernés devraient permettre de toucher au total 16.996 femmes membres desdites UEEF, issues des 15 communes du département de Thiès.
La ministre de la Femme a entamé par la capitale du rail sa tournée dans la région de Thiès, déplacement au cours duquel elle se rendra également vendredi à Mbour et samedi à Tivaouane, afin de faire bénéficier les femmes de ces deux autres départements de ce programme pilote, a-t-elle annoncé.
Après les régions de Dakar et de Diourbel , Thiès est la troisième à recevoir la ministre dans le cadre de ses "’consultations régionales", périple devant se poursuivre dans d’autres régions, note sans plus de précisions, un document remis à la presse.
"Pour que le Sénégal soit émergent, il faut que les femmes soient appuyées", a relevé Ndèye Saly Diop Dieng, non sans préciser que les financements accordés par son département sont destinés à toutes les femmes "sans coloration politique", l’objectif visé étant selon lui d’atteindre l’autonomisation de ces dernières.
Outre des financements, les femmes formées dans divers domaines, ont reçu leur attestation des mains de Ndèye Saly Diop Dieng.
Elle a par ailleurs présenté aux femmes des lots de matériel (froid, coiffure) destinés à équiper le CEDAF, le Centre départemental d’assistance et de formation pour la femme de Thiès, qu’elle a promis d’inaugurer en juillet prochain.
Etaient présents à cette rencontre, des organisations féminines, ainsi que des représentants de la société civile et des partenaires techniques et financiers.
PAR NOTRE REPORTER ROUGUIYATOU SOW
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J'AI GAGNÉ MILLE FRANCS POUR MA PRÉMIERE PRESTATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Sa passion pour la coiffure est née dans la cour de l’école primaire alors qu’elle n’avait que 13 ans - Mais pour faire de sa passion son métier Thiané a fait toutes les sacrifices
A force de courage et d’abnégation Thiané Dioum a réalisé son rêve de petite fille en mettant sur pied son propre salon de coiffure sise à Thiaroye Azur. Sa passion pour la coiffure est née dans la cour de l’école primaire alors qu’elle n’avait que 13 ans.
"A l’école j’étais toujours attirée par les coiffures des mes camarades de classe et je m’appliquais à les arranger", raconte t-elle. Elle continue sa narration avec un sourire un peu nostalgique du bon vieux temps empreint de fierté. Mais de sa première tresse réussie au salon de coiffure Thiané a fait face à des sacrifices incroyables.
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UNE VIE POUR LA DANSE
Danseuse et chorégraphe professionnelle, Gacirah Diagne fait partie des icônes de la danse aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger - Formée à toutes les techniques elle a su transformer son rêve d’enfance en réalité professionnelle
Danseuse et chorégraphe professionnelle, Gacirah Diagne fait partie des icônes de la danse aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger. Après une bonne trentaine d’années d’expérience, Gacirah reste aujourd’hui une femme très déterminée et engagée pour la promotion de la danse avec l’Association “Kaay fecc”, héritée en 2001 de Marianne Niox, Jean Tamba, Honoré Mendy et Nganti Towo. Elle a également fait de l’épanouissement et de la réussite de la jeune génération dans la danse et les cultures urbaines son véritable cheval de bataille. Retour sur sa carrière.
Formée à toutes les techniques de danse, danse traditionnelle africaine, classique et contemporaine, Gacirah Diagne a su transformer son rêve d’enfance en réalité professionnelle. Teint clair aux cheveux ondulés et crépus et au silhouette svelte, cette dame est devenue, au fil des années, une danseuse professionnelle comme elle l’a toujours rêvé d’ailleurs depuis son tendre enfance. « J’ai commencé à danser toute petite. J’ai dit à ma maman qui est Somalienne que je veux danser. Comme mes parents avaient une fibre artistique, ils m’ont vite encouragée dans cette voie », confie-t-elle. Toutefois, cette passion pour la danse ne lui a pas empêché de faire des études. Gacirah Diagne a su décrocher son baccalauréat de la série D pour s’inscrire dans une université à New York. Mais, il se trouve que la passion pour la danse la rattrapera et l'a vite prise dans ce pays de l’oncle Sam. Elle finira par arrêter ses études pour mener une belle carrière de danseuse.
« Une de mes premières initiatrice à la danse, c’est Germaine Acogny du temps de son école à rue Raffenel dans les années 1980. J’ai vécu aussi une partie de ma vie à l’étranger, en France et aux Etats-Unis où j’ai été formée dans plusieurs techniques de danse. « J’ai également eu la chance de fréquenter l’école de danse d’Alvin Ailey de New York, un très grand chorégraphe américain et surtout d’avoir accès à des studios qui donnaient d’autres types de technique », informe Gacirah Diagne.
Patriote et très attachée à son cher pays le Sénégal et son terroir Louga, Gacirah Diagne décide de rentrer au bercail. A son retour, une autre carrière et vie professionnelle dans le domaine de la danse l’attendait.
FESTIVAL “KAAY FECC”
En 2001, auprès de Marianne Niox, Jean Tamba, Honoré Mendy et Nganti Towo, d’autres portes et opportunités s’offraient à la danseuse au sourire contagieux. Gacirah Diagne raconte : « De retour au Sénégal, j’ai rencontré les organisateurs du Festival Kaay Fecc. A l’époque, j’étais venue travailler pour une structure culturelle américaine qui avait un événement avec un focus sur la danse et les chorégraphes africains ou d’origine africaine et qui voulait étoffer leur programmation. Et c’est comme cela que j’ai rencontré l’Association Kaay Fecc et j’ai fini par m’impliquer dans l’organisation du festival. En tant que danseuse juste après, c’était naturel pour moi d’intégrer l’équipe Kaay fecc après la première édition du Festival Kaay Fecc, en 2001 ». A l’en croire, au départ, c’était pour mettre une plateforme pour la danse et montrer les créations chorégraphiques qui se faisaient dans la danse, particulièrement dans la danse contemporaine, et l’ouvrir à toutes les autres formes de danse. « D’ailleurs, c’est pour cela que nous avons dénommé le festival, festival international de toutes les danses », dit-elle. Depuis qu’elle en a les rênes, Gacirah a su rehausser le festival Kaay Fecc qui est à sa 9ème édition. Son objectif est de rendre les danseurs maîtres de leur art pour en vivre dignement. Pour la présidente de l’Association Kaay Fecc, construire une carrière de chorégraphes, de danseurs nécessite beaucoup de sacrifices. Il faut travailler dur et se faire respecter surtout du côté des femmes. Car, soutient-elle, il y a des gens qui ont une mauvaise perception de la danse. « D’aucuns pensent que lorsque vous êtes danseuse, vous êtes une fille facile. Mais, il faut se battre et savoir répondre dans ces cas-là, surtout être sincère, digne dans ce qu’on est et se faire respecter pour pouvoir rassurer les parents », argue-t-elle. Non sans préciser qu’ aujourd’hui, l’important avec cette association, c’est qu’ils progressent. « Nous avons de bons danseurs malgré l’adversité. Une génération de chorégraphes et de professionnels, que ça soit dans la danse traditionnelle, contemporaine et la danse hip hop. Il y a des avancés certes, mais nous continuons à nous battre, à faire des sacrifices pour qu’il y ait plus de créations chorégraphiques de qualité et également plus de jeunes qui gagneraient leur vie dans la danse », rassure Gacirah Diagne.
En ce sens, elle compte aider les jeunes pour qu’ils puissent s’ouvrir et se confondre aux autres. Parce que c’est comme cela qu’on construit son expérience. Et cette ouverture commence au niveau national puis sur le plan international.
PROMOTION DES CULTURES URBAINES
Infatigable, Gacirah Diagne est aussi très engagée pour la promotion des cultures urbaines. Ancienne conseillère en « Cultures urbaines » au ministère de la Culture, elle fait actuellement partie des administrateurs de la Maison des Cultures urbaines de Dakar, récemment inaugurée à Ouakam. Elle en est la responsable du pôle Danse. Elle explique son engagement par le fait que la jeunesse soumet un besoin. « Et je me dis, il faut les soutenir, les encadrer, les accompagner. Nous ne connaissons pas toute la science. Mais ce nous savons, nous le partagerons. Car, à ces jeunes, il faut leur donner de la motivation, de l’espoir et il faut qu’ils arrivent à prendre en charge leur secteur, à se responsabiliser dans cela, comme dans tous les autres corporations », affirme-t-elle. Et de poursuivre, « certes, en ce sens, un fonds d’aide a été octroyé aux cultures urbaines. Mais, il n’est pas suffisant car cette subvention est ouverte à toutes les disciplines. Nous sommes chargés de la danse au niveau de la Maison des cultures urbaines qui est en train de construire un studio de danse. Nous sommes sur le terrain et nous faisons en sorte que les conditions soient meilleures pour les danseurs et les autres disciplines des cultures urbaines ».
LA SÉNÉGALAISE QUI DIÉTÉTISE LES PÂTISSERIES
Diplômée en technologie et microbiologie alimentaire, Ama Kane, 22 ans, fait des gâteaux et cakes à base d'aliments locaux, frais et biologiques
La jeune diététicienne veut qu'en mangeant ses gâteaux, les fins gourmets sénégalais retrouvent dans les goûts, les saveurs du pays.
Gâteaux au bissap, cakes à la mangue, biscuits et glaçage au bouye... Ama Kane fait ses gâteaux à la demande. Elle a cofondé "les Régals du Djolof" et compte ouvrir bientôt des points de vente dans des écoles de la Teranga afin de permettre aux écoliers de manger sucré mais sain.
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LE SÉNÉGAL SOUHAITE ABRITER LA CAN FÉMININE DE HAND 2022
Une candidature sera déposée à cet effet, en octobre
Le Sénégal est candidat à l’organisation de la CAN féminine de handball en 2022, a annoncé le président de l’organe national chargé de la discipline, Seydou Diouf.
Il a déclaré la candidature sénégalaise à l’occasion d’une audience accordée par le ministre des Sports, Matar Ba, au président de la Confédération africaine de handball (CAHB), Amerou Mounirou, vendredi, à Dakar.
‘’En octobre, nous allons déposer la candidature du Sénégal pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations féminine’’, a dit le président de la Fédération sénégalaise de handball (FSHB), cité par le journal sénégalais Stades, dans son édition de ce week-end.
Accompagné de Seydou Diouf, Amerou Mounirou a visité le site du ‘’Dakar Arena’’, le palais des sports en construction à Diamniado, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Cette infrastructure sportive sera inaugurée en juillet prochain. Elle va abriter les compétitions de la CAN féminine de handball, si la CAHB accepte de confier au Sénégal l’organisation de cette rencontre.
Amerou Mounirou a assisté samedi à une réunion du comité exécutif de la FSHB.
PAR NOS REPORTERS MAMADOU LY ET ALIOUNE G SALL
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DES TABLES DE L'ÉCOLE À LA TABLE DES MESURES
EXCLUSIF SENEPLUS - Aminata a tout appris en le cachant à ses parents qui ne voulaient pas qu’elle devienne styliste, modéliste
Mamadou Ly et Aliou G Sall |
Publication 05/05/2018
Elle a tout appris en le cachant à ses parents qui ne voulaient qu’elle devienne styliste, modéliste. Pour les convaincre Aminata Faye a réussi à faire de sa passion son métier.
Aujourd’hui propriétaire de la marque ‘’MINAFSOSS’’, Aminata retrace son parcours sur www.seneplus.com.
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LAEILA ADJOVI, GRAND PRIX DU DAK'ART
La franco-béninoise a été récompensée pour ses photographies intitulées "Malaïka Dotou Sankofa" - "Malaïka " signifie l'ange en swahili et "Dotou" rester droit en fon, une langue du Bénin - "Sankofa" est le symbole akan de l'oiseau messager
Le Grand Prix Léopold-Sédar-Senghor de la 13ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain de Dakar a été a décerné à Laeila Adjovi à Dakar.
La journaliste et photographe d'origine béninoise a reçu cette distinction, en plus d'un trophée, des mains du Président sénégalais Macky Sall, qui a présidé la cérémonie officielle marquant l'ouverture du Dak'Art 2018, au Grand Théâtre de Dakar.
Les photographies pour lesquelles Adjovi a été récompensée sont intitulées "Malaïka Dotou Sankofa".
"Malaïka " signifie l'ange en swahili et "Dotou" rester droit en fon, une langue du Bénin.
"Sankofa" est le symbole akan (Ghana) de l'oiseau messager, qui vole la tête tournée vers l'arrière, une manière d'inciter à "apprendre du passé", selon l'explication de la lauréate.
Laeila Adjovi est une reporter-photojournaliste et artiste plasticienne vivant à Dakar depuis 2010.
Elle est titulaire de diplômes de sciences politiques et de journalisme.
La lauréate du Dak'Art 2018 dit avoir commencé à travailler dans la photographie documentaire à l'occasion d'un stage effectué à New Delhi en Inde.
La photographe, par ailleurs journaliste en service à la BBC, a tenu à rappeler que son œuvre était le fruit d'un travail collaboratif avec le photographe Loïc Hoquet, à qui elle dédie le prix.
Les clichés de Laeila Adjovi peuvent être vus à l'exposition internationale "IN" de la Biennale, qu'abrite l'ancien palais de justice de Dakar, au cap Manuel.
Ses photographies sont également présentées à Saint-Louis au Sénégal, où Laeila Adjovi participe à une exposition collective.
La 13ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain de Dakar se déroule du 3 mai au 2 juin 2018.
SUPER FIRST LADY !
Elle se nomme Marième - C’est une Sénégalaise bon teint qui soulage les maux, marche sur les pattes des ministres de son chéri de président - C'est une première ministre sans titre puisqu’elle n’a pas de sens interdit
Pas de doute, le palais présidentiel vient de trouver son trésor. Elle se nomme Marième, une authentique Sénégalaise contrairement à ses devancières qui étaient des first ladies d’adoption. Elle, c’est une Sénégalaise bon teint qui soulage les maux, marche sur les pattes des ministres de son chéri de président. Bref, elle est une ministre — astafourlah ! une première ministre ! — sans titre puisqu’elle n’a pas de sens interdit. Tous les dossiers urgents peuvent lui être transférés. Et croyez nous, ils trouveront une solution rapide.
Demandez à nos gens saignants : s’ils sont devenus tout miel, tout sucre, c’est grâce au sourire de la première dame qui a dû les embaumer de belles senteurs dans son palais de Mermoz. Il ne faut pas lui en vouloir de tenter de sauver le trône de son chéri. Trois mois de grève, une année blanche frôlée et tout ça pour ça. Pris à la gorge, le gouvernement ne pouvait que signer. Bien entendu, il a fallu que Marième prenne les devants pour faire entendre raison à son Aladji Ass. Ainsi dit, ainsi fait. Il a signé les yeux fermés.
L’école publique a été sauvée d’une année blanche avec toujours des promesses. Pourvu que le gouvernement les tienne pour redonner à cette école qui fut jadis un terreau d’excellence et qui s’est clochardisée, ses habits de lumière. La baisse de niveau dont on nous tympanise les oreilles, c’est le résultat des grèves cycliques avec un gouvernement qui ne respecte jamais sa parole. Mais puisque c’est Marième qui est la garante de ces accords (pourvu que son mari soit là en 2020 !), on peut rêver d’un système éducatif apaisé.
LA TRAITE DES DOMESTIQUES SÉNÉGALAISES
Le Sénégal avait été en 2010 le premier pays africain à adopter une loi déclarant l'esclavage comme un crime contre l'humanité - Pourtant, des citoyens sont encore trop victimes de situations d'esclavage moderne
Le 27 avril, le Sénégal commémore la Journée nationale de l'esclavage et de l'abolition de la traite négrière. Le Sénégal avait été en 2010 le premier pays africain à adopter une loi déclarant l'esclavage « comme un crime contre l'humanité ». Pourtant, les citoyens de ce pays sont encore trop victimes de situations d'esclavage moderne. Les domestiques, venues des campagnes pour exercer à Dakar, sont ainsi ciblées par des réseaux qui les envoient travailler à l'étranger dans des conditions inhumaines.
Depuis l'âge de 12 ans, Fatou Diouf nettoie, lave le linge et fait la cuisine dans de belles maisons bourgeoises de Dakar. En 2014, après un divorce et la tête pleine de rêves de voyages, elle décide de tenter l'aventure ailleurs. « 2014, j’ai trouvé du travail au Maroc », raconte-t-elle.
Payée 150 euros par mois au Maroc, Fatou se retrouve à travailler dès 6 heures le matin jusqu'à minuit chaque jour. Ses papiers sont confisqués. « Je travaille samedi et dimanche, 7 jours sur 7. Je ne me repose pas... pendant trois ans », déplore-t-elle. Finalement jetée dehors pour avoir réclamé ses droits, Fatou a pu rentrer au Sénégal.
Des centaines partent chaque année
Comme cette jeune femme, elles sont des centaines chaque année à partir au Maroc, au Liban, ou en Arabie saoudite. Aliou Thiandoum, président du Syndicat national des travailleurs domestiques sénégalais, a reçu l’appel à l'aide de plus de 200 femmes enfermées, violentées, parfois violées par leurs patrons. Certaines ont pu rentrer au Sénégal grâce à son soutien et à celui de leur consulat. « Arrivée là-bas, on garde tous les papiers. C’est une espèce de prisonnière. Ils gardent aussi l’argent qu’on vous paie. Donc vous vous retrouvez avec zéro franc. Elles se retrouvent esclaves modernes», explique-t-il.
Et au Sénégal, il y a un cas qui illustre le destin tragique des jeunes travailleuses domestiques à l'étranger. C’est celui de Mbayang Diop, Sénégalaise condamnée à la peine de mort en Arabie saoudite. Accusée d'avoir tué sa patronne, Mbayang avait, selon les associations, alerté ses proches sur ses conditions de travail extrêmement difficiles quelques jours seulement après son arrivée.