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19 avril 2025
Femmes
ODE AUX FÉMINISTES D'AFRIQUE
Engagée dans le sillage des campagnes mondiales « Balance ton porc », l'écrivaine sénégalaise Ndèye Fatou Kane inscrit sa réflexion féministe dans l'histoire même du continent - ENTRETIEN
Le Point Afrique |
Viviane Forson |
Publication 10/09/2018
Quel est le lien entre Simone de Beauvoir, Chimamanda Ngozi Adichie et Awa Thiam Mariama Bâ ? La défense de la cause des femmes, mais chacune à sa manière. Dans Vous avez dit féministe ? (L'Harmattan, 2018), la romancière Ndèye Fatou Kane, 31 ans, les met en scène tant pour exposer leurs points de vue que pour répondre à ses propres questions, à elle, la Hal-pulaar sénégalaise, femme et de la génération Y. Devenue un poil à gratter de la société sénégalaise et dans une certaine mesure de l'Afrique de l'Ouest, elle a, il est vrai, de qui tenir : elle est la petite-fille de Cheikh Hamidou Kane, l'auteur de L'Aventure ambiguë (Julliard, 1961). En 2014, elle publie chez L'Harmattan son premier roman, Le Malheur de vivre, suivi deux ans plus tard par Franklin, l'insoumis (La Doxa) et Vous avez dit féministe ?, un pamphlet dans lequel elle exhume les grandes figures du féminisme, de l'Europe au Nigeria, en passant par la Coordination des femmes noires à la fin des années 1970, fondée par la Sénégalaise Awa Thiam, l'auteur de La Parole aux négresses... Elle y réfléchit sur « l'afro-féminisme », le « happy feminism », la « misogynie », le « genre, », etc. Ce qu'elle a découvert ? Que depuis longtemps, des Africaines combattent pour faire reconnaître leurs droits de femmes, et ce bien qu'elles soient marginalisées dans les mouvements féministes et mises à l'index dans leurs propres communautés pour leur supposée déloyauté. Elle s'est confiée au Point Afrique.
Le Point Afrique : le terme « féministe » a-t-il un sens en Afrique ?
Ndèye Fatou Kane : L'Afrique est un continent aux expériences politiques, historiques et culturelles diverses, et donc aux réalités féministes tout aussi variées. Je me limiterai plus spécifiquement à l'Afrique de l'Ouest et au Sénégal où je vis et mène l'essentiel de mes recherches. Ceci étant, c'est une réalité : dans toutes les nations africaines, les femmes ont joué un rôle majeur ; elles ont activement pris part aux luttes de libération et aux mouvements pour le changement social, même si la plupart ne se sont jamais réclamées du féminisme au sens où on l'entend en Occident. Cheikh Anta Diop, mon grand-père, dans L'Unité culturelle de l'Afrique noire, affirme que les sociétés africaines étaient essentiellement matriarcales : les femmes avaient le pouvoir politique, économique et aussi religieux. Dans les sociétés Lébous au Sénégal, une des sociétés traditionnelles de pêcheurs, ce sont elles qui prennent les décisions. Lorsque les Français sont arrivés au Sénégal en 1855 pour le coloniser, la première force de résistance qu'ils ont rencontrée est une femme, la reine mère Ndaté Yalla Mboj qui gouvernait le royaume Waalo. En ces temps-là, les femmes étaient formées aux métiers des armes et préparées à prendre la relève pour défendre le pays en l'absence des hommes. Les souverains sénégalais des Royaumes wolofs portaient le titre de « Brack », et leurs mères ou leurs sœurs étaient appelées « Linguères ». Elles pouvaient leur succéder et certaines dirigeaient elles-mêmes leur armée. C'étaient des guerrières, tout comme les Amazones de l'ancien royaume du Dahomey. Et on remarque que les récits de guerrières, reines ou chefs de clans ne manquent pas dans le continent.
Ensuite, il y a eu la colonisation et l'arrivée des religions dites révélées...
Avec l'évolution des sociétés, l'importation des monothéismes, notamment de l'islam, ainsi que la colonisation, le pouvoir a basculé du côté des hommes. Aujourd'hui, ce matriarcat subsiste quelque peu dans certaines sociétés, chez les Touareg ou les Bamilékés de l'ouest du Cameroun. Là, les souverains sont toujours issus de la branche maternelle, par matrilinéarité.
Comment expliquez-vous que le continent ait compté autant de femmes de pouvoir, « reines », « guerrières », etc., souvent décrites comme « sanguinaires », « méchantes »…
Ce sont les sociétés africaines qui leur ont donné ce pouvoir. Mais j'ai un problème avec les appellations « reines », « guerrières », car cela sous-entend qu'elles ont une part de masculinité en elles. Il faut toujours qu'on ramène sur le devant de la scène leur part de masculinité pour pouvoir mieux les accepter. Or, elles peuvent être à la fois féminines et fortes. Je pense à Aline Sitoé Diatta, héroïne de la résistance anticolonialiste en Casamance, au Sénégal. On disait qu'elle était comme un homme, qu'elle s'entrainait comme les hommes. J'ai l'impression que pour être acceptéees, et pour dire qu'elles ont fait de grandes choses, il faut qu'elles soient tout le temps comparées aux hommes.
Faut-il différencier les combats que mènent ces « féministes » à travers le continent ?
Il existe des différences, même si certaines causes se rejoignent. Au Sénégal, les femmes se sont fait connaître de plus en plus dans les années post-indépendances, les années 60-70. On appelle cette période l'âge d'or du féminisme, car on a vu l'émergence des premières femmes féministes, telles que Marie-Angélique Savané, Awa Sarr ou Fatou Sow. Leurs combats portaient sur l'autonomisation des femmes et le maintien des filles à l'école. Dans d'autres pays, on a privilégié la possibilité de travailler ou de voter. Les causes sont nombreuses et variées, mais l'objectif à atteindre est le même : celui de voir les femmes plus libres, plus émancipées.
Pensez-vous que les luttes d'une femme « noire », ou d'une Africaine sont les mêmes que celles d'une Européenne, d'une Américaine ou d'une Asiatique ?
Ce n'est pas les mêmes objectifs. Les Européennes ont au moins cinquante ans d'avance même si elles se battent encore aujourd'hui. Chez nous, il y a tout à faire. Aujourd'hui, on ne peut pas avoir les mêmes combats. Si une femme se fait violer à Paris, bien sûr que je suis solidaire, mais je pense quand même que nous avons des urgences sur les plans éducatifs, scolaires, des droits de base, etc. Sur ces sujets, les Occidentales sont déjà bien plus avancées que nous.
Mais quels points communs entre Simone de Beauvoir et Mariama Bâ ou encore Chimamanda Ngozie Adichie ?
Elles ont été courageuses. Beauvoir n'a ni les mêmes références ni la même culture que les femmes africaines, mais elle est incontournable. Elle venait d'une famille bourgeoise, ancrée dans ses traditions, elle a étudié, été une femme qui écrit. Ce n'était pas évident pour elle. Il lui a fallu beaucoup de courage, j'admire cela, bien que je ne partage pas toutes ses positions notamment sur la féminité ou le mariage.
Mais Le Deuxième Sexe a vraiment été un livre de référence pour moi, qui m'a ouvert les yeux. Pour Mariama Bâ, c'est de l'ordre de l'affectif. Je me reconnais dans ce qu'elle écrit. Personne au Sénégal n'a écrit comme elle. Au-delà de Une si longue lettre, son ouvrage le plus connu, il y a Un chant écarlate qui parle des mariages mixtes, du racisme, des cérémonies familiales, la société qui oppresse les femmes. Awa Thiam est moins connue, mais elle a osé s'attaquer à des sujets tels que la polygamie et l'excision. De plus, elle a fait un travail d'enquête qui a permis aux femmes africaines de se rassembler dans leurs combats. Chimamanda Ngozi Adichie apporte quant à elle une approche plus locale au féminisme.
Pourquoi choisir des écrivaines plutôt que des activistes ?
Ces écrivaines sont pour moi des activistes. Après les années 70, beaucoup de femmes se sont impliquées dans les questions sociales, mais devant l'immensité des chantiers, elles ont peu à peu délaissé les débats autour du féminisme. Ce qui n'a pas été le cas des écrivaines que j'ai choisies. Malheureusement il n'y a pas eu de passage de témoin avec la génération suivante.
Même avec Chimamanda Ngozi Adichie ?
Vous avez raison, mais c'est une anglophone. J'aime la fraîcheur qu'elle a apportée au débat sur le féminisme avec le « happy feminism ».
Être féministe et féminine ?
Oui, une femme peut aimer le maquillage, être une maîtresse de maison et être féministe. L'un n'empêche pas l'autre, alors que dans l'imaginaire collectif africain, une féministe est forcément une femme acariâtre, blessée, frustrée, qui se bat contre tout et tout le monde. Chimamanda Ngozi Adichie pose vraiment le débat. Dans une société nigériane qui est une des plus patriarcales en Afrique, elle bouscule les codes. C'est ça le « happy feminism ».
Certains disent que c'est très édulcoré par rapport aux combats qui restent à mener sur le continent africain...
Le constat que j'ai fait au Sénégal, c'est qu'il y a les deux extrêmes. Soit on est une femme très coquette, très belle pour son mari ou son copain, soit on est une femme hargneuse. Il n'y a pas de juste milieu. Mais on est le produit de son époque. Les femmes comme Mariama Bâ se sont battues pour que nous soyons à l'école, que nous fassions des études poussées, que nous voyagions. À nous, les femmes de ma génération, de porter le flambeau. Quand je vois qu'elles se sont battues contre la polygamie, pour que le code de la famille reconnaisse l'autorité de la mère, et qu'aujourd'hui la polygamie progresse à nouveau… Il y a eu un manquement quelque part. La jeune trentenaire sénégalaise a d'autres préoccupations que le féminisme aujourd'hui : elle veut se caser, avoir des enfants. Ce n'est pas un mal en soi, mais il faut être conscient que le monde évolue, et qu'il ne faut pas que l'on soit à la traîne.
Mais n'est-ce pas finalement très difficile d'être féministe en Afrique ?
C'est vrai que ça n'est pas évident. En Afrique, le féminisme, c'est l'insulte suprême. C'est être forcément occidentalisée, être du côté de la France ou même de l'Amérique, etc. Alors que non, nous voulons être un pur produit local, sénégalais, béninois, camerounais, mais être aussi ouvertes sur le monde. Voir ce qu'il se passe ailleurs et le contextualiser. Prenez le scandale #Metoo ou #Balancetonporc vulgarisé par l'affaire Weinstein. Je n'ai pas eu la sensation que chez nous, on ait pris conscience du besoin de libéraliser la parole. Il y a beaucoup de viols en Afrique et dans 95 % des cas la victime connaît son violeur, mais pour ne pas faire éclater la cellule familiale, sociétale, on préfère trouver un arrangement à l'amiable, et protéger le bourreau. Ça sera donc forcément la faute de la victime. Quand j'ai vu que des Sénégalaises ont partagé ce hashtag, je me suis dit : « Chez nous, qu'est-ce qu'on en fait ? »
Est-ce qu'en Afrique il n'y a pas non plus un complexe profond que le féminisme, occidental ou pas, n'a pas résolu... ? Certaines femmes soutiennent ouvertement la polygamie.
Je connais des femmes qui ont un Bac + 6 ou autres, qui ont une vie professionnelle très active, et qui acceptent d'être la deuxième, troisième ou quatrième femme. Quand je leur demande pourquoi elles sont dans cette situation, elles invoquent deux raisons : la première, elles ont peur du célibat, pour la plupart, elles ont la trentaine, voire plus. La deuxième – que je trouve loufoque –, c'est que cela leur procure plus de liberté. Dans nos pays, quand on est trentenaire et qu'on est célibataire, on considère qu'il y a forcément quelque chose qui ne va pas chez nous.
Elles me disent : « Quand mon mari a d'autres femmes, j'ai ma liberté, je ne le vois pas tout le temps, je peux faire ma vie à côté. » C'est un point de vue intéressant, mais quand des enfants entrent en jeu, c'est là que l'on se rend compte que l'on a fait le mauvais choix. Il y aura forcément des enfants d'une femme en particulier qui seront favorisés. Le père ne verra pas leurs enfants grandir, et c'est l'homme qui gagne à tous les coups.
Comment expliquer cette façon de penser ? Car on ne voit pas cette situation ailleurs.
Chez nous, au Sénégal, nous avons une façon de vivre avec l'islam qui est très particulière. Les hommes invoquent souvent le prétexte religieux pour dire que la religion encourage la polygamie. Mais c'est faux. Le Coran dit qu'elle est autorisée si les quatre épouses sont sur un pied d'égalité, or c'est impossible. On ne peut pas aimer quatre personnes de la même façon. Donc l'homme doit se satisfaire d'une femme. Dans les faits, la polygamie est liée au Sénégal à la raréfaction des mariages et à l'explosion des divorces. Pour ne pas être célibataire et échapper à la tutelle parentale, on se marie avec le premier venu. Porter le titre de madame X, c'est plus valorisant que d'être mademoiselle à 32 ans.
Un terme revient beaucoup ces dernières années : l'afroféminisme. Est-ce que vous pouvez nous l'expliquer ?
Je ne le comprends pas. Je suis pour une cause féminine d'ensemble. Mais comme je l'ai dit, les aires géographiques ne sont pas les mêmes donc les préoccupations diffèrent. Qui dit afroféminisme dit féminisme européen, donc pour moi la fracture est faite d'emblée. C'est comme lorsque l'on dit « afropolitain », « afropéen », je ne comprends pas ces termes avec le préfixe afro. Pour moi, ça fragilise encore plus, ça infantilise la cause féminine africaine. On peut dire féministe tout simplement. Et après on expliquera que l'on vient de tel pays, qu'on a telle préoccupation.
Mais vous, quelle féministe êtes-vous ?
Je suis plus proche de Chimamanda Ngozi Adichie, bien que je pense que, parfois, il faut être extrême dans sa façon de défendre le féminisme. Si on ne prend pas à bras le corps ce combat, et qu'on ne choque pas un peu, nos sociétés n'avanceront pas. Le féminisme n'est pas une considération d'un autre âge. Il n'est pas trop tard...
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POURQUOI J'AI TOUJOURS VOULU ÉPOUSER UN HOMME POLYGAME
Une minorité de femmes revendiquent le choix de la polygamie au Sénégal - C'est le cas de Djadja, journaliste de 27 ans qui explique pourquoi elle a toujours souhaité épouser un homme marié à plusieurs femmes
Au Sénégal, la polygamie recule à l'échelle globale d'après les chiffres officiels. Le pays comptait 35,2% de ménages polygames en 2013, d’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, contre 38,1 % en 2002. Mais la pratique gagne du terrain dans les classes sociales supérieures. Près d'un quart des femmes diplômées acceptent de devenir deuxième, troisième ou quatrième épouse, selon le dernier recensement démographique paru en 2013. Un statut matrimonial souvent contraint à cause de la pression sociale. Mais une minorité de femmes revendiquent ce choix. C'est le cas de Djadja (le prénom a été changé), journaliste de 27 ans que nous avions rencontré il y a quelques mois à Dakar. Elle nous a expliqué pourquoi elle a toujours voulu épouser un homme polygame.
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EN FINALE DE L'US OPEN, SERENA WILLIAMS A PERDU SES NERFS (ET LE MATCH)
Alors que la championne américaine était aux portes d'un sacre historique, elle a vertement contesté plusieurs décisions arbitrales, ce qui lui a valu la perte d'un jeu
Scène surréaliste ce samedi 8 septembre sur le court de l'US Open, à l'occasion de la finale qui opposait Serena Williams à la Japonaise Naomi Osaka. Alors que la championne américaine était aux portes d'un sacre historique, elle a vertement contesté plusieurs décisions arbitrales, ce qui lui a valu la perte d'un jeu.
Un fait très rare à ce niveau-là. Alors que Osaka menait 6-2, 4-3, Serena Williams a qualifié l'arbitre de chaise, le Portugais Carlos Ramos, de "voleur" après plusieurs incidents d'arbitrage. Les images du psychodrame dans la vidéo ci-dessous:
Tout a commencé quand l'Américaine a reçu un premier avertissement pour "coaching" en début de deuxième set, à 1-0, 40-15.
"Je ne triche pas pour gagner, je préfère perdre", dit-elle à l'arbitre dans un premier temps, avant d'en reparler avec lui au changement de côté. "Je ne triche pas, je n'ai jamais triché de ma vie, j'ai une fille et je défends ce qui est juste, vous me devez des excuses", lui lance-t-elle.
A 4-3, la cadette des soeurs Williams (36 ans) en reçoit un second pour avoir fracassé sa raquette après avoir perdu son service, ce qui lui vaut cette fois un point de pénalité.
"Vous attaquez ma personne. Vous n'arbitrerez plus jamais un de mes matches. C'est vous le menteur", reprend Serena quand elle le réalise, hors de ses gonds, avant de qualifier l'arbitre de "voleur". Celui-ci lui inflige alors un jeu de pénalité.
Un rêve qui s'envole
Deux jeux plus tard, l'Américaine, en larmes et qui a eu une discussion avec un superviseur du tournoi à même le court, s'incline et voit son rêve d'égaler le record absolu de titres en Grand Chelem détenu par Margaret Court, avec une 24e couronne, s'envoler. La cérémonie a ensuite commencé sous les huées, avant que Serena n'invite les spectateurs à arrêter.
"Elle a bien joué. C'est son premier Grand Chelem. Faisons de ce moment le meilleur moment possible. Reconnaissons le mérite où il y en a. Ne huons plus. Félicitations Naomi", a déclaré Serena lors de la remise des trophées.
"Je sais que vous étiez tous pour elle et je suis désolée que ça se termine comme ça", s'est excusée Osaka, elle aussi les yeux brillants.
"Ca a toujours été mon rêve de jouer Serena en finale de l'US Open. Je suis vraiment reconnaissante d'avoir pu le faire, merci", a-t-elle adressé à son adversaire.
Osaka devient la première Japonaise sacrée en Grand Chelem.
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NOUS AVONS TOUT PERDU
EXCLUSIF SENEPLUS - Au marché Petersen, le feu a tout ravagé, emportant des marchandises estimées à plusieurs millions de francs CFA
Au marché Petersen le feu a tout ravagé. Les marchandises estimées à plusieurs millions de francs sont parties en fumée.
Sur place, il ne reste que les débris résultants des cantines complètement calcinées par les flammes. Les commerçants appellent à l’aide. Ils vacillent entre sidération et interrogations.
Voir la vidéo.
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LA REINE DU POULET AU SÉNÉGAL
À 32 ans, Anta Babacar Ngom Bathily, est à la tête de Sedima, une entreprise familiale spécialisée dans l’aviculture - La jeune entrepreneure compte rajeunir ses équipes et diversifier ses activités afin conquérir de nouveaux marchés
Un reportage de Réussite, une émission coproduite par Canal + et Galaxie Africa (groupe Jeune Afrique), diffusée tous les premiers samedi du mois sur Canal+ en Afrique et A+ en France
REMISE DE DRAPEAU AUX BASKETTEUSES
Matar Ba, ministre des Sports a officiellement remis, jeudi à Dakar, e drapeau national à l’équipe féminine de basket du Sénégal qui s’apprête à prendre part à la Coupe du monde 2018
« En Espagne, il s’agira de défendre les couleurs de votre nation face à des adversaires tout aussi déterminés et bien préparés. Malgré l’âpreté et le niveau de la compétition, l’essentiel pour nous Sénégalais, ce n’est plus seulement de participer mais de bien participer et d’obtenir des résultats appréciables à la mesure de nos ambitions de développement. C’est cela le chemin de l’honneur et le sens du sacrifice que la nation attend de vous », a dit le ministre des Sports au cours de la cérémonie de remise de drapeau.
Matar Ba a aussi demandé aux joueuses du coach Cheikh Sarr de se « rappeler à tout moment que le port du maillot national est un honneur exceptionnel qui implique des exigences et des comportements tout aussi exceptionnels ».
S’adressant à « l’équipe la plus titrée et l’une des plus représentatives du sport sénégalais en termes de compétitivité et de palmarès au plan africain et mondial », le ministre des Sports a fait savoir aux basketteuses que « leur qualification à la Coupe du monde n’est pas fortuite puisqu’elle résulte d’un travail acharné et d’une abnégation remarquable ».
Pour doper la confiance de l’équipe nationale féminine de basket, Matar Ba a tenu à rappeler que « ses performances et sa perspicacité ont amené le président Macky Sall au soir du sacre historique de Yaoundé (Cameroun) en 2015 à prendre l’engagement solennel de construire le complexe sportif Dakar Arena ».
Au nom de ses coéquipières, Astou Traoré, la capitaine des Lionnes a dit sa fierté de recevoir le drapeau national. « Cela a une grande signification pour nous. Nous sommes attendues et nous allons montrer du caractère pour défendre notre patrie. La Coupe du monde n’a rien à voir avec les autres compétitions car le niveau est plus élevé mais nous sommes très confiantes », a confié l’ailière.
Au Mondial de basket, le Sénégal est logé dans le groupe D en compagnie des Etats-Unis, de la Chine et de la Lettonie. Pour la dernière phase de leur préparation, les Lionnes vont se rendre aujourd’hui en France où elles devraient disputer 5 matchs amicaux avant de rallier le pays hôte.
La Coupe du monde féminine de basketball est prévue du 22 au 30 septembre 2018 en Espagne. Seize équipes, dont le Nigeria et le Sénégal qui représentent l’Afrique, y participeront. La première formation de chacun des quatre poules compostera directement son ticket pour les quarts de finale. Les équipes classées deuxième et troisième vont s’affronter pour accéder au second tour de la compétition.
L’éducation reste le meilleur moyen de rendre la parole aux jeunes et plus encore aux filles. L’activiste sénégalaise Marie-Augustine Dieme en a fait son cheval de bataille.
De passage à Paris, elle participe au palais Brongniart, au forum mondial "Convergences", intitulé cette année" Faire société, faire demain". Elle nous parle de son engagement auprès de l'éducation au Sénégal, sur le plateau du "64 minutes le monde en français" sur TV5MONDE.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, NDIORO NDIAYE
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LA CARTE DE L'ESPOIR
EXCLUSIF SENEPLUS - La conquête du pouvoir présidentiel par les femmes au Sénégal - La victoire est-elle proche?
Vidéo et montage de Boubacar Badji et Alioune G Sall |
Publication 04/09/2018
La décision prise par des femmes pour conquérir le pouvoir à l’élection présidentielle de 2019 est selon Ndioro Ndiaye est une excellente chose.
Mais se pose donc la question suivante : la société sénégalaise est-elle prête pour élire une femme à la magistrature suprême ?
Voir l'édito-vidéo du professeur Ndiaye. .
YASSINE FALL CANDIDATE À LA PRÉSIDENTIELLE
Sous la bannière de son mouvement « Def lila War », l’économiste ambitionne de "sortir le Sénégal du sous-développement, de la médiocrité, des politiques économiques et sociales impopulaires..."
Sous la bannière de son mouvement « Def lila War », l’économiste, Yassine Fall, a décidé de déclarer sa candidature à la présidentielle de 2019. Elle a pour ambition de « sortir le Sénégal du sous-développement, de la médiocrité, des politiques économiques et sociales impopulaires, anti-nationales et attentatoires à l’exigence de sécurité et de paix dans une croissance économique mettant en avant les forces du secteur privé endogènes au Sénégal ».
Elle soutient avoir travaillé sur un programme de développement avec des experts. L’économiste et spécialiste des problématiques de développement a organisé une rencontre avec la presse ce samedi 25 août 2018 pour annoncer sa candidature à la présidentielle du 24 février 2019.
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LES COMMERÇANTS SE FROTTENT LES MAINS
EXCLUSIF SENEPLUS - Getzner, bazins riches, chaussures, colliers, sacs à main se vendent comme des petits pains en cette période de fêtes
Boubacar Badji et Sadikh Ndiaye |
Publication 21/08/2018
En cette période de fête, les commerçants se frottent bien les mains. ‘’Je suis très satisfait de mes clients. Ils viennent en masse et achètent beaucoup‘’, affirme Abdoulaye Ndiaye, vendeur de tissus Getzner, bazins, entre autres. C’est le même refrain du coté de Modou qui dit avoir écoulé les premières commandes de ses produits constitués de sacs à main, boucles d’oreilles, chaussures, et autres accessoires pour femmes.