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2 décembre 2024
Femmes
PENDA MBOW AU PALAIS DES NATIONS-UNIES, LE 8 MARS
L'éditorialiste de SenePlus, historienne, militante de la société civile et ancienne ministre de la Culture, interviendra à Genève sous le thème "Égalité Homme-Femme sous le regard de militantes"
Un panel sur le thème "Égalité Homme-Femme sous le regard de militantes" aura lieu le 8 mars au Palais des Nations à Genève à l’occasion de la Journée internationale des femmes, en présence de l’historienne Penda Mbow, a appris l’APS.
La rencontre organisée par la diplomatie africaine, à Genève, et l’association Continent Premier s’inscrit "en droite ligne de la thématique générale proposée par les Nations Unies +L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes+", selon les organisateurs.
A travers ce panel, ils veulent ainsi "donner en exemples des femmes dont les activités ont transformé ou transforment la vie des femmes au niveau de leurs différentes communautés".
Dans une note d’information, les organisateurs soulignent qu’il "s’agira à travers des témoignages de Femmes de terrain reconnues de voir comment leurs actions ont eu un impact sur l’évolution du statut des femmes dans leur pays".
Le panel sera marqué par les interventions de Anne Emery Torracinta (Suisse)-Conseillère d’Etat (République et Canton de Genève) en charge de l’Instruction publique, du Pr Penda Mbow (Sénégal) Historienne, militante de la société civile, ancienne ministre de la Culture, et du Dre. Caroline Dayer (Suisse), chercheuse et formatrice, experte en prévention des violences et des discriminations pour le Canton de Genève.
Les débats seront modérés par le journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye, Directeur du magazine panafricain ContinentPremier.Com.
CONNAÎTRE SON CORPS POUR MIEUX SE L’APPROPRIER
Codou Bop, co-auteur du livre "Notre corps, notre santé : Santé et sexualité des femmes en Afrique Subsaharienne" invite la gente féminine à s'intéresser davantage à leur organisme pour mieux se l'approprier
La femme doit connaître son corps pour mieux se l’approprier, a estimé la journaliste Codou Bop, co-auteur du livre "Notre corps, notre santé : Santé et sexualité des femmes en Afrique Subsaharienne".
"Les femmes [doivent] accorder de l’importance à leur corps. Elles s’occupent de la santé des tous les membres de la famille et savent qui est malade dans la maison, mais n’accorde pas de l’importance à leur propre santé et à leur corps", a-t-elle dit.
Elle s’exprimait, jeudi, lors d’une conférence au musée de la femme Henriette Bathily sur le thème "La santé des femmes".
La journaliste estime qu’en prenant soin et en veillant "mieux’’ sur la santé de leur corps, les femmes pourront "négocier avec leur époux, leur belle-mère et la communauté pour que leurs problèmes de santé et de sexualité soient pris en charge et qu’elles accèdent à la prise de décision et aux ressources leur permettant de se prendre en charge".
Elle a également a appelé à la numérisation de cet ouvrage édité en 2004 chez Harmattan-Paris", afin de permettre aux femmes d’accéder à l’information sur leur corps.
"L’ouvrage doit être remis à jour et distribué dans les écoles pour être enseigné", a-t-elle plaidé encore.
Il a été édité par des membres du Réseau de recherche en santé de la reproduction en Afrique francophone dans un contexte particulier avec "la pandémie du SIDA et la féminisation de cette maladie" sous la direction de la sociologue Fatou Sow et Codou Bop.
Une équipe pluridisciplinaire des médecins, biologistes et autres agents de la santé, des sociologues, des juristes, des journalistes et autres spécialistes des sciences sociales y a contribué, notamment le professeur Awa Marie Coll Seck, ancienne ministre de la Santé, l’historienne Penda Mbow, etc.
Il avait pour objectif, d’"apporter aux femmes des informations pas évidentes, complètes et fiables pour connaitre leur corps et l’aimer".
Le livre de 28 chapitres est organisé autour du cycle de la vie de la femme, de l’enfance à l’âge adulte.
Toutes les questions concernant la femme y sont posées : "Femmes vivant avec un handicap, santé et environnement", "Notre corps : quelles perceptions sociales ?", "Prendre soin de soi", "Femmes et société", "L’accouchement et les suites de couches", "la sexualité et la fécondité des femmes", etc.
La sexologue Jeanne Diaw qui appuie l’initiative de la diffusion de l’ouvrage, soutient qu’il faut "savoir comment utiliser son corps". "La connaissance du corps est très importante pour la femme et pour l’homme", dit-elle.
Le préfet du département de Kaolack, Mme Ndiaye, a procédé hier au lancement du Projet « Yombal Mbojj », destiné à faciliter le battage du mil. Le projet est financé par l’USAID à hauteur 1 milliard 200 millions de nos francs pour une durée de 4 ans, dans les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick et Kolda. La cérémonie a eu lieu au Conseil départemental de Kaolack.
Le Directeur du projet, Alioune Ndiaye, a souligné que depuis trente-cinq ans, ‘’Technologie compatible International’’ s’est engagé dans la lutte contre la pauvreté en dotant les communautés rurales d’outils innovants pour les opérations post-récoltes et la transformation des produits agricoles. Le préfet de Kaolack a souligné que pour la fabrication et la distribution, «nous avons développé au Sénégal un partenariat avec les artisans locaux pour favoriser la fabrication et la maintenance au niveau local. Nous avons collaboré avec les groupements de producteurs et les services de conseil agricole et rural, pour une large diffusion de la technologie, la formation des producteurs et l’identification d’opportunités pour permettre aux petits producteurs de générer des revenus en mettant sur le marché des grains et des semences de haute qualité ». Mme Ndiaye a salué les actions de Technologie compatible International, une organisation non gouvernementale à but non lucratif.
En ce qui concerne la batteuse (Yombal Mbojj), elle a été inventé pour accompagner les petits producteurs, spécialement les femmes, à améliorer leurs rendements tout en réduisant le temps et de travail. Cet outil opérable manuellement est robuste, simple et produit en quelques minutes des grains propres entiers, de grande qualité.
PROMOTION DE LA GENTE FÉMININE
AllAfrica Global Media organise le 5 mars prochain, à Abidjan, un forum de haut niveau sur ‘’L’autonomisation économique des femmes et l’accès des filles à l’éducation dans le monde rural’’
AllAfrica Global Media organise le 5 mars prochain, à Abidjan, un forum de haut niveau sur ‘’L’autonomisation économique des femmes et l’accès des filles à l’éducation dans le monde rural’’, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Cette plateforme d’informations générales sur l’Afrique veut ainsi ‘’réitérer sa forte implication dans le développement communautaire, principalement celui des filles et femmes africaines’’, explique ce communiqué.
De façon exceptionnelle, la manifestation se tiendra trois jours avant la journée du 08 mars, Journée mondiale de la femme, et ‘’verra la participation de hautes personnalités africaines de la vie politique, économique et sociale qui œuvrent pour la cause féminine’’.
La rencontre d’Abidjan vise trois objectifs, dont le premier consiste à ‘’mobiliser les parties prenantes, en particulier les organisations de défense des droits des femmes et les femmes elles-mêmes, au niveau local et accroître la sensibilisation’’.
Elle cherche aussi à ‘’remobiliser les partenaires, générer des promesses d’action et évaluer l’impact de l’éducation des filles et des femmes en milieu rural sur leur autonomisation’’.
‘’Enfin, l’occasion sera donnée à Abidjan de démontrer un leadership et un engagement de haut niveau pour d’une part, fixer des priorités d’action, et d’autre part d’indiquer les voies et moyens idoines pour donner la chance aux filles d’accéder à une éducation de base et une formation de qualité’’, expliquent encore les organisateurs.
Les participants vont ‘’montrer’’ à cette occasion ‘’comment l’Etat, les hommes d’affaires et la société civile peuvent travailler de concert pour atteindre des résultats concrets, quant à l’éducation des filles en particulier [et] leur scolarisation dans la perspective de leur autonomisation à travers des exemples tirés du monde rural’’.
‘’Ils démontreront la nécessité de promouvoir la participation politique, le leadership et l’autonomisation des filles et des femmes africaines mais aussi montrer comment l’autonomisation des femmes peut-elle être vectrice d’émergence.’’
Les populations de la localité ont sacrifié à la journée internationale de la langue maternelle, célébrée chaque 21 février.
Voir vidéo.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, PENDA MBOW
CE QUE M'INSPIRE LA RUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les véritables changements ne viendront pas du sommet vers la base mais d’une oeuvre patiente des éléments les plus avancés au sein de la société - C’est cela le sens véritable d’un mouvement citoyen
La fougue et la jeunesse d’Elgas nous rappellent que notre société a besoin d’une véritable révolution citoyenne, certes pas copernicienne mais il est toutefois urgent d’oeuvrer pour une transformation radicale des mentalités et attitudes si nous voulons aller dans le sens du progrès. Il est vrai que je ne pourrai pas évoquer tous les sujets qui font l’objet de préoccupations à mon niveau personnel, néanmoins j’en choisirai quelques-uns.
Tout d’abord, ce qui frappe, c’est l’illettrisme chez l’adulte. Des faits anodins le prouvent à merveille. Par exemple, vous vous trouvez dans une rue, à la recherche d’indications et de repères susceptibles de vous orienter vers un endroit déterminé, tâche souvent ardue car les rues de Dakar ne sont pas toujours numérotées ou nommées. Et il s’y ajoute l’érection de nouveaux bâtiments souvent sans harmonie, reflet d’une urbanisation galopante qui défigure la ville. Vous tournez en rond et vous voilà bloqué. Soudain, vous êtes nez-à-nez avec un adulte qui pourtant exerce une activité dans la zone depuis bien longtemps et lorsqu’en désespoir de cause, vous sollicitez son concours, c’est bien souvent lui qui va tout simplement vous détourner de votre chemin alors que vous étiez tout proche du but. Pourquoi ?
Parce que tout simplement, il n’est jamais arrivé à lire l’enseigne d’une échoppe, la plaque apposée devant la porte ou le nom d’une école qui lui sont pourtant si familiers dans son environnement quotidien. Ce sentiment d’une prégnance de l’illettrisme se trouve renforcé par la situation des jeunes qui sont certes allés à l’école mais ne se donnent pas les moyens d’entretenir leurs maigres connaissances. Ces jeunes, déscolarisés très tôt, viennent grossir à rebours les rangs des adultes qui n’ont jamais été à l’école.
Il y a urgence à agir! Par exemple, il existe à notre avis, une corrélation entre l’illettrisme de certains chauffeurs et le nombre élevé d’accidents sur les routes. On se rappelle que pendant les premières années de l’indépendance, on exigeait des chauffeurs de transport en commun, au moins l’obtention d’un certificat d’études primaires. A l’époque les cours du soir pour adultes faisaient florès.
Pourtant, il est possible de noter des expériences intéressantes sur le continent africain où l’analphabétisme se trouve vaincu. Des langues comme l’Amharique, le Swahili sont usitées dans l’espace public des pays comme l’Ethiopie, ceux d’Afrique de l’Est ; ce qui facilite la communication des citoyens concernés.
En attendant que le relèvement du taux de scolarisation ait un réel impact sur la vie quotidienne ou que la codification de nos langues nationales se répercute dans l’espace public, on peut se poser la question de savoir s’il existe des alternatives. L’utilisation de l’image, des enseignes lumineuses ou des directives sonores peuvent servir de palliatifs. L’éducation de base, dans les années soixante dirigée par Amadou Mahtar Mbow en faisait un large usage. Les adultes aussi doivent manifester une réelle volonté en s’inscrivant à des cours du soir ou des cours à domicile.
Il me semble que rien n’empêche qu’on puisse renouer avec l’action citoyenne et donner un sens au bénévolat et à l’engagement. Il n’y a guère longtemps, des intellectuels, des ONG comme ANAFA (Association Nationale pour l’Alphabétisation des Adultes) organisaient des séances d’alphabétisation pour adultes. Vers la fin des années 70, le mouvement maoïste, les militants de la Révolution Nationale, Démocratique et Populaire (RNDP) envoyaient dans les campagnes et les zones déshéritées les jeunes volontaires à l’effet d’alphabétiser les populations. Est-il possible d’évaluer l’impact de ces expériences? À l‘époque, certains adultes achetaient les rares journaux (Les Pape Alé et Ahmed Aidara n’avaient pas encore pignon sur rue) que leur lisaient et traduisaient leurs enfants ou petits-enfants. Malgré le rôle des radios et l’ingéniosité de nos compatriotes, le fait de ne savoir ni lire ni écrire reste un véritable fléau.
Il est urgent de redonner vie à des pratiques « intellectuelles ». Les lectures commentées dans des groupes de quartier, l’émulation à travers un art oratoire dans toutes les langues (je ne suis pas très sûre qu’on maitrise toujours nos propres langues), l’ouverture vers les autres cultures même africaines (attention, le Sénégalais se ferme de plus en plus sur lui- même malgré son goût du voyage). On peut insuffler aux différentes organisations que sont les associations de toutes sortes d’autres fonctions et tâches qui ne soient uniquement des fonctions ludiques ou solidaires, notamment au moment des cérémonies familiales mais également et surtout de formation citoyenne. Il s’agit là d’une manière de recréer le lien social pour une amélioration qualitative du sujet-citoyen.
La deuxième préoccupation que je voudrais évoquer très rapidement car j’y reviendrai est la rue comme site de tous les travers de la société sénégalaise : indiscipline, refus de la modernité, trottoirs transformés en une infinité de marchés, de garages, d’ateliers, de lieux d’habitation, de mise en scène de la misère, etc. Pourtant, il est impératif d’imaginer des solutions. Seule une éducation multidimensionnelle qui part de la sphère familiale, en passant par l’école, les daaras modernes et traditionnelles, le service militaire obligatoire, que sais-je encore, pourra transformer en profondeur la société sénégalaise. Les véritables changements ne viendront pas du sommet vers la base mais d’une oeuvre patiente des éléments les plus avancés au sein de la société. C’est cela le sens véritable d’un mouvement citoyen.
Moins de 30 % des postes dans la recherche et le développement sont occupés par les femmes. Ce constat de l’Unesco a poussé sa directrice générale, Audrey Azoulay, à appeler à profiter de tout le talent, la créativité et les idées des femmes et des filles engagées dans les sciences.
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des femmes et des filles en sciences, le Bureau régional de l’Unesco à Dakar a organisé un atelier sur l’égalité et la parité dans les Sciences pour la paix et le développement, en partenariat avec l’African institute for mathematical sciences (Aims), Facebook Sénégal et la Fédération sénégalaise des Clubs Unesco. Dirigée par Mme Mané Fall, la Fédération sénégalaise des Clubs Unesco, avec celles des autres pays de l’Afrique, veut développer tout un programme lié à l’éducation des sciences. Dans ce cadre, une rencontre sera organisée prochainement à Dakar, selon Mme Fall.
En Afrique, les tendances sont, dès fois même, plus basses que les statistiques de l’Unesco sur les femmes occupant des postes dans la recherche et le développement à l’échelle mondiale. Une tendance que veut renverser l’Aims. Avec son siège basé à Kigali, au Rwanda, cette structure qui milite pour le développement des sciences en Afrique a des antennes dans plusieurs pays comme le Sénégal. Sa représentante au Sénégal, Mme Butake Nyanyo Layih, a réitéré l’objectif de la structure qui est de trouver le prochain Einstein en Afrique.
« La plupart des pays, industrialisés ou non, sont très loin d’avoir atteint la parité des genres dans le secteur des Sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Stem). Et ce, à tous les niveaux du système éducatif. Ce retard est source d’inégalités devant l’emploi », a affirmé le directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest. Ces mots de Gwang Chol Chang viennent d’un message conjoint de Mmes Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, et Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’Onu-Femmes, à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de sciences.