Kemit rend hommage aux personnalités féminines qui ont marqué le cours de l'histoire de l'humanité, à travers cette chanson extraite de son prochain album « Azania ».
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LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 7 MARS 2018
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité des nominations prononcées au Conseil des ministres du 7 mars 2018.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Gorgui CISS, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent adjoint de la république du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté AKIHITO, Empereur du Japon, avec résidence à Tokyo, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Momar GUEYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République Fédérale d’Allemagne, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Willem-Alexander, roi des Pays-Bas, avec résidence à la Haye, en remplacement de Monsieur Momar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ramatoulaye Ba FAYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller, Directeur Asie, Pacifique et Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son excellence Monsieur Béji Caïd ESSEBSI, Président de la République Tunisienne, avec résidence à Tunis, en remplacement de Madame Khadidiatou TALL DIAGNE, Appelée à d’autres fonctions ;
• Monsieur Khare DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Bruxelles, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, avec résidence à Yaoundé, en remplacement de Monsieur Vincent BADJI, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdoulaye BARRO, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-conseiller à la Représentation permanente du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent adjoint de la république du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, en remplacement de Monsieur Gorgui CISS, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdou Khadre NDIAYE, Spécialiste en Gestion des Organisations, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), en remplacement de Monsieur Mamadou GASSAMA, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Fatimata BA, Inspectrice de l’Enseignement moyen-secondaire, précédemment Conseillère en Education au Secrétariat général de la CONFEMEN, est nommée Directeur de l’Enseignement moyen-secondaire du ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Oumar BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Le Colonel Kisma Mamadou SOW, est nommé Directeur du Service civique national, au ministère de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du Volontariat, en remplacement du Colonel Antoine WARDINI, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Waly FAYE, Expert en Suivi-évaluation titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies en Développement, Environnement et Société, est nommé Directeur du Suivi et de l’Evaluation au ministère de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance ;
• Monsieur Niokhobaye DIOUF, Inspecteur principal de l’Animation, est nommé Directeur de la Promotion des Droits de l’Enfance au ministère de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance."
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis plus de deux décennies Adama Ka, la cinquantaine révolue, officie au marché comme vendeuse - Elle a accepté de nous rejouer le film de son parcours - MARS, MOIS DES FEMMES
Boubacar Badji et Mamadou LY |
Publication 06/03/2018
Adama sort de la maison familiale à 04 heures du matin. Chaque jour, elle quitte son mari et ses enfants pour rejoindre le marché aux poissons de Pikine. C'est ici qu'Adama Ka gagne sa vie.
Le décor est sobre. Un chariot, des pots remplis de café, de lait en poudre ou de sucre. Quelques gobelets en plastique, disposés dans le désordre, une vieille radio pour prendre le pouls du monde.
Depuis plus de deux décennies Adama Ka, la cinquantaine révolue, officie au marché comme vendeuse. Elle a accepté de nous rejouer le film de son parcours. De la femme de ménage au marché aux poissons de Pikine.
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MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES
Il faut beaucoup d'actions de sensibilisation pour convaincre les populations à abandonner l'excision - Les lois à elles seules ne suffisent pas
La juriste sénégalaise Awa Tounkara, dans l’optique d’une lutter efficace contre l'excision, a préconisé, mardi à Dakar, la mise en place d’un cadre législatif allié à une sensibilisation impliquant divers acteurs dont les jeunes et les médias.
"Il faut beaucoup d'actions de sensibilisation pour convaincre les populations à abandonner l'excision. Les lois à elles seules ne suffisent pas. C'est pourquoi, il faut miser sur les jeunes et les médias", a dit Mme Tounkara.
Elle présentait le cadre législatif sénégalais contre l'excision à l’occasion d'un atelier de formation de journalistes et de religieux sénégalais sur la campagne médiatique mondiale menée par une association américaine ''Guardian''.
Le Sénégal, selon Awa Tounkara, est le quatrième pays à amender son Code pénal pour y inclure des dispositions interdisant et punissant la pratique de l'excision. Selon le cadre législatif sénégalais, la pratique de l'excision est punie d'une peine d'emprisonnement allant de cinq à six mois.
"Malgré tout, a indiqué la juriste Awa Tounkara, la pratique subsiste. Alors, il faut accentuer la sensibilisation avec les chefs religieux et les parlementaires".
Selon l'imam Moustapha Wélé du réseau islam et population, il faut faire épouser la lutte aux jeunes, leur faire comprendre les enjeux de la lutte contre l'excision et ses méfaits.
"Le rôle des religieux est très important. Ils sont écoutés. Seulement, les religieux doivent avoir des arguments valables", a dit l'imam, expliquant que si la loi peine à éradiquer la pratique, c'est parce qu'il y a un manque de fermeté de la part des autorités.
Au Sénégal, la nouvelle génération de femmes se mobilise pour éduquer et sensibiliser les femmes et leurs familles à l'excision. Dans la région de Kolda, près d'une femme sur deux a été excisée. Un groupe de femmes parcoure les villages reculés pour abolir cette pratique.
En mars www.seneplus.com célèbre la femme avec des reportages et des témoignages inédits.
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L'ANCIENNE CLODETTE QUI A FLASHÉ POUR LE HAUT-DOUBS
Elle a fait partie de la troupe mythique des danseuses de Claude François dont la légende, trente-quatre ans après sa mort, est toujours aussi vivace - Aujourd’hui installée à Morteau, Patricia se souvient
Patricia Criton est loin, bien loin de l’image que parfois renvoient les dan- seuses-potiches de la télévision. Les Clodettes, c’était autre chose. Non seulement un corps qui faisait fantasmer plus d’un homme, mais aussi une tête bien faite. L’ex-Clodette qui a trouvé refuge par amour dans le Doubs, ne fait pas exception. Claude François ne s’entourait pas de la première venue. Même si c’est le plus grand des hasards qui a mené la jeune Patricia, alors âgée de 18 ans, dans le bureau de la plus grande star de l’époque.
La jeune beauté d’origine sénégalaise, fille d’un militaire de carrière, se destinait plutôt à deve- nir enseignante ou médecin. “J’ai croisé un jour vers le théâtre de l’Odéon Maddly Bamy, qui était Clodette à l’époque et qui deviendra plus tard la compagne de Jacques Brel. “Mademoi- selle, vous êtes très jolie, vous ne voudriez pas faire du cinéma ?” me demande-t-elle. Un mois plus tard, elle m’aborde à nouveau en me proposant de danser avec Clau- de François. Je lui réponds alors que je ne sais pas danser…” Maddly insiste et Patricia se retrouve chez elle à danser sur un disque.
“À l’internat, j’avais juste appris la danse classique naturelle, c’est-à-dire les gavottes et les menuets… sourit-elle. Maddly m’a répondu que ça ferait l’affaire. Si Claude te demande si tu sais danser, tu lui diras oui…” Arrivée dans le bureau du boss, Claude François va droit au but. “Vous êtes belle mais savez- vous danser ?” demande Clo-Clo. “Oui” répond timidement Patricia. “Mon histoire de Clodet- te a donc commencé par un petit mensonge…” Le lendemain de l’audition, Patricia participe à son premier gala. “Claude s’est vite rendu compte que je n’étais pas une excellente dan- seuse, mais il a été très humain. Il me dit : “C’est incroyable que ce soit moi un blanc qui apprenne à danser à une noire !” Comme quoi les clichés selon lesquels la danse serait innée chez les noirs, ont la vie dure… Puis j’ai vite pro- gressé à ses côtés” ajoute Patricia.
Nous sommes en 1968, une aventure profes- sionnelle de trois ans auprès de la plus gran- de star de l’époque commence pour la jeune Patricia qui enchaîne aux côtés du chanteur populaire les galas en province et les shows télévisés. “À l’époque, on se produisait partout, même dans les très petites villes. Je me disais que jamais on ne remplirait la salle, et c’était toujours complet.” Côtoyer presque au quotidien un Claude François aussi exigeant dans le travail a été la meilleure des écoles pour Patricia dont le parcours de Clodette n’était pas vraiment du goût de sa maman à l’époque. “J’ai passé un deal avec elle qui ne voulait pas que sa fille “lève la jambe” : si j’intègre les Clodettes, je continue mes études. J’ai donc passé le Bac en parallèle.”
Deux années et demi merveilleuses au cours desquelles Patricia Criton était appréciée des hommes autant que des femmes qui voyaient en les Clodettes un peu le prolongement de leur idole Claude François. “Pour les fans, on fai- sait partie intégrante de Claude.” Le chanteur et l’homme qui fait aujourd’hui l’objet d’un film étaient deux personnages sans doute très différents. Patricia a connu le chanteur “très exigeant, mais très humain. Jamais il n’a été dur avec nous. Il m’a appris à être exigeante vis-à- vis de moi-même. Il respectait ses Clodettes. Il n’était pas du genre à penser que le droit de cuissage pouvait exister” confie l’ex-Clodette qui a gardé quelques liens avec certaines de ses anciennes camarades de travail. “J’ai été recontactée il y a deux ans par l’une d’elle qui tente aujourd’hui de faire reconnaître notre droit à l’image. Une procédure est en cours à laquelle se sont jointes une dizaine d’entre nous” indique Patricia.
En 1971, la belle Africaine quitte l’aventure, “pour me marier. Et pour continuer mes études. Je ne voulais pas lever la jambe ad vitamæternam !” Sans regret, mais avec “que des bons souvenirs. Je ne suis pas du genre fétichiste, ce passé-là, je l’ai dans mon cœur. J’ai gardé de cette époque une ou deux tenues… que je ne pourrais plus enfiler aujourd’hui…” rit-elle. Patricia intégrera et suivra avec brio un cursus supérieur à l’école française des attachés de presse à Paris. Elle a vécu la mort de Claude François en 1978 comme un drame, comme toutes les fans. Après ses études, Patricia entrera en tant que chargée des relations publiques à Air Afrique, la grande compagnie aérienne qui regroupait onze pays de l’Afrique Noire. Attachée de presse pour la France et l’Europe, elle terminera sa carrière comme directrice de la communication et du marketing de la compagnie jusqu’à la dissolution de celle-ci en 2002.
Une carrière professionnelle au cours de laquelle elle accumulera de fructueuses expériences et côtoiera le monde du sport, de la mode ou des affaires. Toujours attachée à l’Afrique où elle n’a pourtant pas vécu, l’ancienne Clodette s’envole au moins une fois par an pour le Sénégal, “où les réalités de la vie remettent vite les choses en place. C’est mieux que des anxiolytiques” sourit l’ex-Clodette installée à Morteau où elle a eu récemment le double coup de foudre : pour les paysages et pour son compagnon avec qui elle vit, après la période paillettes et une brillante carrière, un autre bonheur, loin du show-biz et des affaires.