Le Sénégal est candidat à l’organisation de la CAN féminine de handball en 2022, a annoncé le président de l’organe national chargé de la discipline, Seydou Diouf.
Il a déclaré la candidature sénégalaise à l’occasion d’une audience accordée par le ministre des Sports, Matar Ba, au président de la Confédération africaine de handball (CAHB), Amerou Mounirou, vendredi, à Dakar.
‘’En octobre, nous allons déposer la candidature du Sénégal pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations féminine’’, a dit le président de la Fédération sénégalaise de handball (FSHB), cité par le journal sénégalais Stades, dans son édition de ce week-end.
Accompagné de Seydou Diouf, Amerou Mounirou a visité le site du ‘’Dakar Arena’’, le palais des sports en construction à Diamniado, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Cette infrastructure sportive sera inaugurée en juillet prochain. Elle va abriter les compétitions de la CAN féminine de handball, si la CAHB accepte de confier au Sénégal l’organisation de cette rencontre.
Amerou Mounirou a assisté samedi à une réunion du comité exécutif de la FSHB.
PAR NOS REPORTERS MAMADOU LY ET ALIOUNE G SALL
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DES TABLES DE L'ÉCOLE À LA TABLE DES MESURES
EXCLUSIF SENEPLUS - Aminata a tout appris en le cachant à ses parents qui ne voulaient pas qu’elle devienne styliste, modéliste
Mamadou Ly et Aliou G Sall |
Publication 05/05/2018
Elle a tout appris en le cachant à ses parents qui ne voulaient qu’elle devienne styliste, modéliste. Pour les convaincre Aminata Faye a réussi à faire de sa passion son métier.
Aujourd’hui propriétaire de la marque ‘’MINAFSOSS’’, Aminata retrace son parcours sur www.seneplus.com.
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LAEILA ADJOVI, GRAND PRIX DU DAK'ART
La franco-béninoise a été récompensée pour ses photographies intitulées "Malaïka Dotou Sankofa" - "Malaïka " signifie l'ange en swahili et "Dotou" rester droit en fon, une langue du Bénin - "Sankofa" est le symbole akan de l'oiseau messager
Le Grand Prix Léopold-Sédar-Senghor de la 13ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain de Dakar a été a décerné à Laeila Adjovi à Dakar.
La journaliste et photographe d'origine béninoise a reçu cette distinction, en plus d'un trophée, des mains du Président sénégalais Macky Sall, qui a présidé la cérémonie officielle marquant l'ouverture du Dak'Art 2018, au Grand Théâtre de Dakar.
Les photographies pour lesquelles Adjovi a été récompensée sont intitulées "Malaïka Dotou Sankofa".
"Malaïka " signifie l'ange en swahili et "Dotou" rester droit en fon, une langue du Bénin.
"Sankofa" est le symbole akan (Ghana) de l'oiseau messager, qui vole la tête tournée vers l'arrière, une manière d'inciter à "apprendre du passé", selon l'explication de la lauréate.
Laeila Adjovi est une reporter-photojournaliste et artiste plasticienne vivant à Dakar depuis 2010.
Elle est titulaire de diplômes de sciences politiques et de journalisme.
La lauréate du Dak'Art 2018 dit avoir commencé à travailler dans la photographie documentaire à l'occasion d'un stage effectué à New Delhi en Inde.
La photographe, par ailleurs journaliste en service à la BBC, a tenu à rappeler que son œuvre était le fruit d'un travail collaboratif avec le photographe Loïc Hoquet, à qui elle dédie le prix.
Les clichés de Laeila Adjovi peuvent être vus à l'exposition internationale "IN" de la Biennale, qu'abrite l'ancien palais de justice de Dakar, au cap Manuel.
Ses photographies sont également présentées à Saint-Louis au Sénégal, où Laeila Adjovi participe à une exposition collective.
La 13ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain de Dakar se déroule du 3 mai au 2 juin 2018.
SUPER FIRST LADY !
Elle se nomme Marième - C’est une Sénégalaise bon teint qui soulage les maux, marche sur les pattes des ministres de son chéri de président - C'est une première ministre sans titre puisqu’elle n’a pas de sens interdit
Pas de doute, le palais présidentiel vient de trouver son trésor. Elle se nomme Marième, une authentique Sénégalaise contrairement à ses devancières qui étaient des first ladies d’adoption. Elle, c’est une Sénégalaise bon teint qui soulage les maux, marche sur les pattes des ministres de son chéri de président. Bref, elle est une ministre — astafourlah ! une première ministre ! — sans titre puisqu’elle n’a pas de sens interdit. Tous les dossiers urgents peuvent lui être transférés. Et croyez nous, ils trouveront une solution rapide.
Demandez à nos gens saignants : s’ils sont devenus tout miel, tout sucre, c’est grâce au sourire de la première dame qui a dû les embaumer de belles senteurs dans son palais de Mermoz. Il ne faut pas lui en vouloir de tenter de sauver le trône de son chéri. Trois mois de grève, une année blanche frôlée et tout ça pour ça. Pris à la gorge, le gouvernement ne pouvait que signer. Bien entendu, il a fallu que Marième prenne les devants pour faire entendre raison à son Aladji Ass. Ainsi dit, ainsi fait. Il a signé les yeux fermés.
L’école publique a été sauvée d’une année blanche avec toujours des promesses. Pourvu que le gouvernement les tienne pour redonner à cette école qui fut jadis un terreau d’excellence et qui s’est clochardisée, ses habits de lumière. La baisse de niveau dont on nous tympanise les oreilles, c’est le résultat des grèves cycliques avec un gouvernement qui ne respecte jamais sa parole. Mais puisque c’est Marième qui est la garante de ces accords (pourvu que son mari soit là en 2020 !), on peut rêver d’un système éducatif apaisé.
LA TRAITE DES DOMESTIQUES SÉNÉGALAISES
Le Sénégal avait été en 2010 le premier pays africain à adopter une loi déclarant l'esclavage comme un crime contre l'humanité - Pourtant, des citoyens sont encore trop victimes de situations d'esclavage moderne
Le 27 avril, le Sénégal commémore la Journée nationale de l'esclavage et de l'abolition de la traite négrière. Le Sénégal avait été en 2010 le premier pays africain à adopter une loi déclarant l'esclavage « comme un crime contre l'humanité ». Pourtant, les citoyens de ce pays sont encore trop victimes de situations d'esclavage moderne. Les domestiques, venues des campagnes pour exercer à Dakar, sont ainsi ciblées par des réseaux qui les envoient travailler à l'étranger dans des conditions inhumaines.
Depuis l'âge de 12 ans, Fatou Diouf nettoie, lave le linge et fait la cuisine dans de belles maisons bourgeoises de Dakar. En 2014, après un divorce et la tête pleine de rêves de voyages, elle décide de tenter l'aventure ailleurs. « 2014, j’ai trouvé du travail au Maroc », raconte-t-elle.
Payée 150 euros par mois au Maroc, Fatou se retrouve à travailler dès 6 heures le matin jusqu'à minuit chaque jour. Ses papiers sont confisqués. « Je travaille samedi et dimanche, 7 jours sur 7. Je ne me repose pas... pendant trois ans », déplore-t-elle. Finalement jetée dehors pour avoir réclamé ses droits, Fatou a pu rentrer au Sénégal.
Des centaines partent chaque année
Comme cette jeune femme, elles sont des centaines chaque année à partir au Maroc, au Liban, ou en Arabie saoudite. Aliou Thiandoum, président du Syndicat national des travailleurs domestiques sénégalais, a reçu l’appel à l'aide de plus de 200 femmes enfermées, violentées, parfois violées par leurs patrons. Certaines ont pu rentrer au Sénégal grâce à son soutien et à celui de leur consulat. « Arrivée là-bas, on garde tous les papiers. C’est une espèce de prisonnière. Ils gardent aussi l’argent qu’on vous paie. Donc vous vous retrouvez avec zéro franc. Elles se retrouvent esclaves modernes», explique-t-il.
Et au Sénégal, il y a un cas qui illustre le destin tragique des jeunes travailleuses domestiques à l'étranger. C’est celui de Mbayang Diop, Sénégalaise condamnée à la peine de mort en Arabie saoudite. Accusée d'avoir tué sa patronne, Mbayang avait, selon les associations, alerté ses proches sur ses conditions de travail extrêmement difficiles quelques jours seulement après son arrivée.
L'ARMÉE S'APPROPRIE LE GENRE
Le Ministère des Forces Armées, et son homologue de la Femme, initient un atelier de formation visant visant à créer un pool de formateurs outillés aux notions d’équité et d’égalité, au sein de la grande muette - COMMUNIQUÉ DE FAS
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'ONG Femmes Africa Solidarité (FAS), relatif à l'atelier des formateurs sur le genre au sein de l'Armée, organisé du 30 Avril au 04 Mai à l'hôtel Adjana de Kaolack, en collaboration avec le ministère des Forces Armées, celui de la famille et Onu Femmes.
"Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de formation sur « l’Institutionnalisation du genre dans les Forces Armées », le Ministère des Forces Armées, en collaboration avec le Ministère de la Femme de la Famille et du Genre, et l’ONG Femmes Africa Solidarité (FAS) à travers son Centre PanAfricain pour le Genre, la Paix et le Développement (PAC) organisent un Atelier de formation des formateurs du 30 avril au 04 mai 2018 à l’Hôtel Adjana, Kaolack-Sénégal.
Cet atelier de formation des formateurs, soutenu par ONU femmes s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Sectorielle Genre des Forces Armées (2012-2022) et vise à créer un pool de formateurs au sein de l’Armée et de la Gendarmerie outillés aux notions d’équité et d’égalité, et capable de prendre en charge la formation des différentes cibles pour une intégration effective du genre à tous les niveaux.
Le module proposé est articulé autour de 3 sous thèmes à savoir :
Une formation de base sur le Genre, ses notions et concepts; un renforcement de capacité à la prise de décision sensible de genre ; et une formation sur les outils et techniques de prévention des exploitations et abus sexuels dans les opérations de maintien de la paix.
Avec la contribution technique de formateurs experts, l’atelier verra ainsi la participation de 40 formateurs, hommes et femmes, dans une dynamique participative et interactive, basée sur les principes d’apprentissage et acquisition de compétences.
La Stratégie sectorielle genre initiée par le Ministère des Forces armées a permis de réviser le cadre juridique et institutionnel pour relever les défis liés à l’intégration des femmes dans le corps militaires. Elle a par ailleurs permis l’élaboration d’un manuel du formateur en vue de renforcer les capacités du personnel militaires en genre, qui demeure aujourd’hui un enjeu primordial aux objectifs de défense et de sécurité en termes d’efficience et d'efficacité stratégique et opérationnelle."
POUR L'AUTONOMISATION DES FEMMES
Ndèye Sali Diop Dieng a remis femmes des 16 communes du département de Mbacké un financement global de 180 millions de FCFA
Ndèye Sali Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et des Organisations féminines, a remis dimanche aux femmes des 16 communes du département de Mbacké un financement global de 180 millions de FCFA, a constaté l’APS.
Elle a précisé que ce financement qui cible 14.645 femmes et jeunes filles évoluant dans les domaines de l’agriculture, l’embouche et la transformation, entre dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de son ministère pour l’année sociale 2018.
"S’agissant de la promotion économique des femmes, le processus a démarré dans le département de Mbacké depuis le mois de novembre 2017 avec une pré-selection de projets suivie d’une formation technique et managériale des promotrices, en collaboration avec l’ONFP", a souligné Mme Dieng.
"Ce financement devrait contribuer largement à la promotion économique et du dialogue social autour de l’autonomisation de la femme et du renforcement du partenariat entre le mouvement
associatif féminin et mon département", a-t-elle dit.
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L'AMOUR DE LA RESTAURATION À SAINT-LOUIS
Découverte de la "slow-food", concept qui prône une cuisine à petits feux, contrairement au fast-food
A l'occasion du Tour du Sénégal 2018, découverte de la ville de Saint-Louis, à travers les portraits de ses habitants. Aujourd'hui, Soda nous présente son restaurant et la culture d'artiste culinaire !
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PAR NOTRE CHRONIQUEUSE, AMINATA DIA
AUX ENNEMIS QUE NOUS FABRIQUONS
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous aimons souvent répéter « Sénégal dëkku jamm la » - C’est là une dangereuse certitude qui abaisse notre degré de vigilance et notre capacité à faire face à notre réalité avec lucidité
Lorsque j’étais plus petite, on m’enseignait qu’il fallait aller à l’école car « c’est très important » me disait-on. « A l’école, tu apprendras l’histoire par exemple et connaître l’histoire est essentiel à la vie d’un individu. » En quoi l'histoire est essentielle demandais-je ? Mes professeurs et mes parents me disaient alors avec certitude « apprendre l’histoire, c’est connaître et comprendre le passé. Une fois qu’il connaît et comprend le passé, l’homme tire les enseignements pour ne pas reproduire les mêmes atrocités. »
Toutefois, à mesure que j’avançais dans ma scolarité et que je grandissais, je réalisais qu’il y avait un problème avec cette définition car plus je connaissais le passé et moins je le comprenais d’une part. D’autre part, plus je connaissais le passé, plus j’avais l’impression de vivre dans le passé car le présent ne différait pas beaucoup de ces images anciennes que nous étudions avec horreur. Partout, les hommes s’entretuaient toujours au nom de Dieu. Partout, la loi des plus forts prévalaient sur les plus faibles. Avant, il y avait les croisades et les guerres de religion. Aujourd’hui, nous avons les « extrémistes » et les « terroristes. » Avant, il y avait l’esclavage qui était la privation de tous les droits d’un individu.
Aujourd’hui, il y a les suprématies économiques et idéologiques qui entendent veiller au respect des droits humains, sauf que les exceptions d’oppression qu’elles admettent sont tellement nombreuses que lorsque nous avançons d’un pas, nous reculons de dix dans le silence le plus absolu. Les professeurs du monde entier n’ont pas pu tous être incompétents ni les élèves nuls.
Peut-être alors que nous n’avons toujours pas trouvé une manière d’enseigner qui formerait en plus de professionnels qualifiés dans leur domaine d’expertise, d’ingénieurs, de médecins, d’historiens et j’en passe, des hommes avant tout. Peut-être l’école a échoué à placer l’amour, le respect de soi et de l’autre, la tolérance, la compassion, la célébration de la différence, l’acceptation, l’harmonie, la coopération, la reconnaissance de la vie en ce qu’elle a de plus sacré et la protection et préservation de cette vie… Peut-être l’école a réussi à former des hommes qui rempliront les différents corps de métiers et ajouteront des millions et des milliards dans les caisses des banques, des entreprises et des Etats, mais a failli comme institution à former des miroirs d’humanisme.
Par miroir d’humanisme, j’entends des Hommes qui comprendront que tous sont un et un est tous ; des hommes qui comprendront qu’à chaque atrocité qu’ils commettent envers leur prochain, c’est leur propre personne qu’ils détruisent et en se détruisant, c’est l’humanité même qu’ils dépouillent un peu plus chaque jour de son essence. Nous sommes l’humanité. Cessons de nous comporter en homme, et elle cessera d’être également. Nous sommes l’humanité. Chaque homme porte en lui l’humanité. Chaque homme est donc plus grand qu’un pays, une religion, une croyance, une situation ou une affiliation politique donnée. Nous sommes des reflets les uns pour les autres car chaque homme est un miroir d’humanisme pour son prochain. En brisant un miroir, on ne brise que notre propre personne. La théorie du tout nous apprend que l’ensemble est plus important que la somme des parties qui la composent et que tout fait partie d’un tout qui évolue à mesure que nous avançons. Mais dans ce cas, pourquoi nous évertuons-nous toujours à trouver un coupable, pire à « fabriquer un ennemi » pour reprendre les termes de Pierre Conesa, auteur de La fabrication de l'ennemi, ou, comment tuer avec sa conscience pour soi.
Selon lui, « Il serait trop simple de prétendre que les démocraties sont par nature pacifistes. Il existe dans toutes les démocraties des mécanismes de production de l’ennemi. Ces dernières se structurent autour d’un message clé : la violence aveugle et brutale est toujours le fait de l’Autre.1 ». Le génocide rwandais en est l’exemple le plus patent. La description des Tutsis comme des « cafards à exterminer » passée en boucle sur la radio des Mille collines fait partie de ces mécanismes de propagande qui propagent des idées, d’abord subtilement puis insidieusement, sournoisement et enfin férocement dans la conscience collective. De propagandes en propagandes, une réalité parallèle se construit et permet à nos pensées refoulées, de peurs ou de honte, à nos pulsions insatisfaites et désirs de vengeance de s’exprimer librement. Pire, ces choses qui avant étaient terrées, tues, sont justifiées, validées et légitimées. « Ce n’est pas de notre faute ». « L’ennemi, c’est l’autre ». « Le coupable, c’est lui ou eux ». Ainsi commence la fabrication de l’ennemi et une fois fabriqué, il n’y a pas d’issues. Une seule question demeure : nous ou lui ?
Aujourd’hui, nous assistons dangereusement et silencieusement à cela au Sénégal. Lorsqu’on prétend que les événements du 19 avril passé ont été « une fabrication de l’opposition », « une exagération de la presse », « une chasse de diabolisation contre la personne de Macky Sall ». Lorsqu’on prétend que toutes les images qui ont circulé ont et des « montages » et « falsifications » effectuées dans le seul but de discréditer un homme et jeter l’opprobre sur ce dernier. Lorsqu’on réduit la colère et déception de toute une nation à une chasse aux sorcières montée de toutes pièces encore une fois par l’opposition, qui a toujours bon dos, ou les journalistes qui pour ne rien changer en ressortent encore diabolisés. Nous assistons dangereusement à un processus de « fabrication de l’ennemi ». Bien sûr, certains défendront que l’opposition également vise à « fabriquer un ennemi », donc qu’il serait en théorie impossible de savoir qui est réellement en train de s’essayer à faire de l’autre le coupable.
En arriver à ce stade déjà est problématique. Les choses ne sont jamais noires ou blanches. Il y a toujours une nuance de complexité qui échappe au regard, à la perception qu'on en a, à la pensée brute et parfaite, au premier sentiment. Alors, lorsque nous rangeons les choses ou les gens dans des catégories, et attendons d'eux qu'ils s'y conforment, et nous offusquons lorsqu’ils n’en font rien, et qu’en lieu et place d’en assumer la responsabilité et de redistribuer les cartes, on choisit la stratégie de la diabolisation, nous entrons dans ce jeu de « fabrication de l’ennemi » qu’on semble maîtriser mais qui peut basculer à tout moment. Au Sénégal, nous aimons souvent répéter « Sénégal dëkku jamm la » (« Sénégal est le pays de la paix ») au point que nous nous croyons à l’abri de toutes formes de violence. C’est là une dangereuse certitude qui abaisse notre degré de vigilance et notre capacité à faire face à notre réalité avec lucidité.
L’amnésie nous gagne. Pire, elle devient collective et délibérée. Elle est orchestrée et plébiscitée. Il devient facile d’effacer certaines pages de l’histoire ou de la réécrire à sa convenance pour servir ses intérêts personnels, de défendre l’indéfendable simplement parce que nous sommes de l’autre côté de la table. Il est facile de ne jamais être responsable de rien, de toujours être victime et jamais acteur, de toujours être celui qui se défend et jamais, celui qui attaque, de toujours diaboliser pour légitimer les oppressions, interdits et arrestations. Il est facile de dresser tous ces murs entre « soi, innocent » et « l’autre, coupable ».
Seulement, l’autre, c’est nous. Tous sont un et un est tous. Tant que nous continuerons à nous penser par les parties qui nous composent et non pas par l’ensemble où toutes ces parties s’agrègent pour ne plus faire qu’un, nous ne cesserons de reproduire en tant qu’hommes les mêmes atrocités et apprendre l’histoire, connaître et comprendre le passé n’y changeront rien. Les principes pour lesquels nous pensons à tort devoir sacrifier le respect et la préservation de la vie humaine, la dignité et la bienveillance sont les mêmes principes qui un jour précipiteront notre chute. Les règles seront les mêmes, seules changeront les places à la table et les personnes en position de pouvoir. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller avant d’arrêter ce jeu ? Quel prix sommes-nous prêts à payer ? Pour quelle finalité ? Certainement pas le bien du Sénégal. Certainement pas le bien de l’humanité.
La sixième édition du concours d’influence "Reine des grandes écoles’" prévue ce samedi 28 avril au Grand théâtre est sur toute les lèvres dans les cours des 18 écoles participantes.
Dix-huit candidates rivaliseront pour hisser haut le flambeau de son établissement. Face à la caméra de www.seneplus.com, Vanessa Akwala livre les petits secrets pour remporter le trophée.