Dakar, 28 juil (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a invité jeudi les oulémas à apporter une réplique doctrinale aux personnes utilisant la religion pour perpétrer des actes terroristes.
"C’est le devoir des oulémas (théologiens musulmans) d’apporter la réponse doctrinale à tous les illuminés qui, dans leur folie immatérielle, détournent les enseignements authentiques de la religion", a-t-il déclaré.
Il s’exprimait lors de la remise des prix du Concours général 2016 dont il présidait la cérémonie solennelle au Grand Théâtre de Dakar.
"Ceux qui savent doivent parler et ceux qui ne savent pas doivent écouter pour apprendre", a indiqué Macky Sall, au cours de cette cérémonie dont le thème du discours d’usage portait sur "L’éducation comme rempart à l’extrémisme et au radicalisme’’.
Il a demandé au parrain du Concours général 2016, le professeur Rawane Mbaye, par ailleurs imam de la mosquée Blanchot de Dakar, ainsi qu’aux autres oulémas, de "parler pour donner la bonne parole de l’islam, afin que nul n’en ignore".
"Lutter contre le radicalisme et l’extrémisme, c’est aussi promouvoir le développement inclusif qui combat les inégalités sociales et offre aux jeunes des opportunités d’éducation, de formation et d’activités génératrices de revenues", a-t-il soutenu.
Selon le président Sall, l’ignorance et l’obscurantisme offrent souvent "un terreau fertile à l’extrémisme et au radicalisme". "D’où l’obligation de la quête du savoir par l’éducation et la formation qui éclairent la pensée et l’action", a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.
Seynabou Ndiaye Diakhaté revient aux affaires. La nouvelle Présidente de l'Ofnac est magistrate de formation. Elle a occupé diverses fonctions dans l'appareil judiciaire national mais également au sein des juridictions communautaires de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
Mais au Sénégal, son nom est inscrit dans les annales de la justice pour avoir instruit certains dossiers sulfureux. Elle a tour à tour été, de 1989 à 1999, substitut du Procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de Dakar chargée des mineures (tribunal des enfants) et des audiences de flagrant délit.
Procureur de la République près le Tribunal régional de Thiès de 1999 à 2003. Seynabou Ndiaye Diakhaté a été ensuite Doyenne des juges d'instruction au Tribunal régional hors classe de Dakar en 2003. Celle qui a été la doyenne des juges (2003- février 2007) a eu à inculper Idrissa Seck pour atteinte à la sûreté de l’Etat. On était de plain-pied dans la tempête de l’affaire dite des chantiers de Thiès.
Le dernier grand dossier qu’elle a eu à gérer est relatif aux accusations de pots-de-vin sur les chantiers de la corniche ouest. Dans cette affaire, un certain Pape Malick Ndiaye avait accusé le secrétaire général de la présidence de la République, par ailleurs Directeur exécutif de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique, Abdoulaye Baldé, d’avoir touché des pots-de-vin.
Pape Malick Ndiaye a été même placé sous mandat de dépôt mais, c’est elle, en sa qualité de doyenne des juges, qui lui avait accordé une liberté provisoire le 16 janvier 2007. D’ailleurs, ils sont nombreux à penser que c’est la gestion de ce dossier dont Abdoulaye Baldé et le président de l’Anoci, Karim Wade, ont été cités qui a précipité son départ. Elle a été remplacée par Mahawa Sémou Diouf.
Par la suite, elle été détachée à la Cour de justice de l’UEMOA où elle fut Avocat général jusqu’en 2013. Elle est même devenue Premier Avocat général de la même juridiction au sein de la même juridiction à Ouagadougou en Burkina Faso.
C’est en avril 2016 que la veuve de l’ex-président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté est revenue au sein des juridictions nationales après sa nomination comme Conseillère à la Cour Suprême du Sénégal, notamment à la Chambre administrative et Chambre criminelle.
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ISABELLE SAMBOU PRÊTE POUR LES JO
À 35 ans, elle est le grand espoir de l'Afrique pour obtenir une médaille en lutte aux Jeux Olympiques de Rio
Isabelle Sambou, 35 ans, est le grand espoir de l'Afrique pour obtenir une médaille en lutte aux JO de Rio. A 35 ans, la sportive sénégalaise s'entraîne avec acharnement pour faire reconnaître cette discipline feminine, considérée avec mépris dans son pays.
NOUHA CISSÉ INVITE À ‘’SURFER SUR LE COSMOPOLITISME’’
Ziguinchor, 16 juil (APS) – L’historien Nouha Cissé a souligné l’importance de s’appuyer sur certains leviers comme le ‘’cosmopolitisme’’ en vue de trouver une solution au conflit casamançais.
‘’ Je le crois très sincèrement : le cosmopolitisme, c’est une des très grandes chances de la Casamance. Mais pas seulement pour la Casamance, mais également pour tout le Sénégal. S’il y a un chapeau à tirer aux Sénégalais, c’est cette volonté de vie en communauté’’, a-t-il dit.
M. Cissé s’exprimait samedi à Ziguinchor (sud) lors d’un atelier de partage d’expériences sur les relations entre les problèmes d’environnement et la question des migrations.
Introduisant une communication sur le thème ‘’Conflits et migrations : le cas de la de la Casamance’’, il a souligné que la migration a fait de cette région méridionale ‘’la plus sénégalaise du Sénégal’’.
‘’C’est dans cette région invariablement que vous trouvez toutes les ethnies du Sénégal du Nord au Sud’’, a-t-il dit. L’historien a indiqué que ce cosmopolitisme se décline en Casamance par le fait que ‘’le Casamançais est polyglotte, [parlant] au moins deux à trois langues’’.
Nouha Cissé a souligné qu’il a eu souvent à attirer l’attention de combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion) ou de Casamançais sur la nécessité de "pas trop tirer sur la corde’’.
‘’Imaginez-vous que de Thilogne (Matam) à Goudiry (Tambacounda) des familles attendent l’arrivée par cercueil d’un jeune soldat tué en Casamance. (…) Avez-vous une seule fois entendu l’expression d’état d’âme à l’occasion de ces funérailles-là ?’’, s’est interrogé M. Cissé, qui est un observateur du conflit casamançais.
Il s’est félicité de ce qu’une telle chose ne s’est encore jamais produite, estimant qu’il faut par conséquent "lever le chapeau aux Sénégalais, parce qu’ailleurs cela a provoqué des désastres et des représailles’’.
Il a à ce propos dénoncé ‘’les logiques identitaires catastrophiques qui créent des hécatombes’’, comme le génocide au Rwanda, en Afrique de l’Est.
‘’Au Sénégal, Dieu merci : aucun mouvement de foule, aucune expression d’état d’âme dans ce sens. On a accepté, mais c’est avec beaucoup de stoïcisme tout ça. Mais si non a réussi, c’est parce qu’on est solidaire entre nous (…)’’, a encore analysé l’historien.
‘’Au contraire, on est prêt à manifester de l’empathie, de la reconnaissance à l’autre en difficulté. C’est ça le Sénégal, c’est ça la Casamance’’, a-t-il magnifié.
‘’Ce problème posé, il est bon qu’on surfe sur ça, qu’on l’actionne et qu’on le contrôle’’, a-t-il exhorté, citant une anecdote entre un sérère et un diola, des cousins à plaisanterie. Le premier disait au second qui était en retard : ‘’C’est normal, la seule notion de temps qu’ils (les diolas) ont, c’est de distinguer la nuit du jour.’’
Nouha Cissé a ainsi expliqué ‘’la profondeur’’ de cette blague qui a eu l’avantage de décrisper la situation, se félicitant de cette fraternité entre les différentes ethnies du Sénégal et de la Casamance.
Il a souligné que des mécanismes traditionnels de règlement de conflit existent dans la société casamançaise. Cependant, a estimé le spécialiste de la Casamance, ‘’il faudra offrir la possibilité de l’exercice plein et entier des règles de jeu de ces mécanismes’’.
D’après l’historien, ‘’si on les suspecte, ça pose malheureusement des problèmes’’. Il a rappelé avoir vécu cette situation, quand il était président du Casa sport, le club fanion de Ziguinchor.
‘’J’ai vu le démantèlement de comités de supporters accusés d’être des structures de cotisation pour le MFDC, alors qu’il n’en est rien’’, a-t-il rappelé.
Il a cité à ce propos le cousinage à plaisanterie, qui selon lui, est ‘’un mode extrêmement important de facilitation qui permet de refréner les ardeurs’’.
‘’Les ardeurs impulsives sont contenues par toutes les possibilités qu’offrent le cousinage plaisant qui va de la moquerie calculée à l’invective directe sans management’’, a-t-il avancé.
La Casamance, constituée des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, est en proie à un conflit armé depuis 1982, année depuis laquelle le MFDC, divisé en plusieurs factions, réclame l’indépendance de cette région méridionale. Des accrochages sporadiques avec les forces gouvernementales ont fait des centaines, voire des milliers de morts, tant militaires que civiles.
Banjul (Gambie), 7 juil 2016 (AFP) - Le président gambien Yahya Jammeh a décrété l'interdiction, avec effet immédiat, du mariage des enfants dans son pays, menaçant de prison ferme les fiancés et parents qui ne respecteraient pas cette décision, dans une déclaration diffusée jeudi par les médias publics.
"A compter d'aujourd'hui, 6 juillet, le mariage des enfants est illégal et est interdit en Gambie", a déclaré M. Jammeh, qui s'exprimait mercredi lors d'une audience accordée à des dignitaires musulmans.
Désormais, a-t-il ajouté, "quiconque épouse une fille n'ayant pas atteint l'âge de 18 ans fera 20 ans de prison. Les parents de la fille feront 21 ans en prison et toute personne ayant connaissance de ce mariage et ne l'ayant pas signalé aux autorités fera 10 ans de prison.
L'imam et tous ceux qui dirigeront la cérémonie de mariage seront également envoyés en prison". Il a souligné que le mariage forcé était illégal, par conséquent interdit avec effet immédiat, qu'il concerne des mineurs ou des adultes.
Même si la personne contrainte de se marier "a 40 ans, c'est illégal. Quiconque sera découvert en train de forcer son enfant à épouser une autre personne sera emprisonnée", a-t-il averti.
La Constitution gambienne stipule que le mariage concerne des adultes consentants mais aucune disposition légale n'incrimine le mariage forcé. Dans sa déclaration, Yahya Jammeh a affirmé avoir donné des instructions aux députés pour formaliser cette décision et passer une nouvelle loi dans ce sens avant le 21 juillet, veille du 22e anniversaire de son régime.
Fin novembre 2015, Yahya Jammeh avait décrété l'interdiction de l'excision en Gambie, soulignant que cette pratique - très répandue dans plusieurs pays africains - n'était pas dictée par l'islam et devait être abolie.
Un mois plus tard, le Parlement a adopté une loi réprimant pénalement les mutilations génitales féminines. Les contrevenants sont désormais passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à trois ans et d'une amende de 1.300 dollars (1.200 euros).
Parvenu au pouvoir par un coup d'Etat sans effusion de sang le 22 juillet 1994, Yahya Jammeh a été ensuite élu en 1996, puis constamment réélu depuis. Il dirige d'une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d'Afrique de l'Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade sur l'Atlantique.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, OUMOU WANE
MAX LA MAIN FROIDE
Le docteur Macky pose ses balises sur les points cruciaux mais le reste se fera au pif, en fonction des évènements et des astres. Oui notre as du bistouri et prince du slalom a beaucoup de chance : il retombe toujours sur ses pieds !
Au pays des coups fourrés de toutes sortes et des langues calomnieuses, du vacarme et de la vindicte, il y en a un qui n’aime point le bruit, les thiow et mbélé mbélé*, ces palabres dans lesquelles nous détenons des positions enviées… Notre président n’a plus la patience ni la capacité à encaisser les battages perpétuels, hors des grandes campagnes électorales.
En dehors de ces périodes exaltantes qui méritent qu’il déploie son grand art de la guerre, quand son instinct de survie lui donne des forces herculéennes décisives, il préfère à la manière d’un scientifique, avec ses instruments précis, opérer sur la classe politique comme un chirurgien intervient sur le corps humain.
Couper ici, coudre là, rafistoler là-bas, obturer ailleurs… Evidemment il a une expertise dans sa pratique, regardez comment il a ravalé les façades de tout le paysage politique, une taille en bloc où sévit un vrai découpeur de partis. Vieilles figures et vieux politiciens liftés, dopés avec des postes et des honneurs et vlan… aspiration de leur cerveau ! Une certaine société civile, journalistes et râleurs, aux postes de ministrons et de directeurs généraux sur le plateau, 4x4 et costumes gris bleu et revlan… ablation de la langue et castration pour se prémunir des chaleurs intempestives que des remords pourraient provoquer…
Le chirurgien Macky Sall est très habile de ses doigts, mais vu sa constitution, nous autres avons souvent des soucis avec ses dosages anesthésiques ! Aïe, aïe, aïe, ça fait mal là !
Avant l’opération c’est toujours branle-bas de combat, le diagnostic est établi, le mode de gestion établi et l’opération ordonnancée. Devoir de réserve oblige, l’intervention se trame dans les secrets d’alcôve. L’acte terminé, le miracle s’opère, nous voilà les yeux écarquillés au réveil, sans savoir ce qui s’est vraiment passé puisque toutes les hypothèses sont possibles.
La vraie cependant, nous n’en trouverons jamais trace car le scénario garde une part d’improvisation, le dénouement n’est pas connu d’avance, il est évolutif. Notre doc aux mains froides et au cœur chaud sait le but à atteindre, il pose ses balises sur les points cruciaux mais le reste se fera au pif, en fonction des évènements et des astres. Oui notre as du bistouri et prince du slalom a beaucoup de chance : il retombe toujours sur ses pieds !
Je l’ai souvent vu venir ! Un mot furtif dans la presse, une prise de position sans l’air d’y toucher, un petit rien parfois et tu sens et même tu sais que Max la main froide est à l’œuvre ! Avant même qu’il lève le bistouri, les rares qui le connaissent savent où il va nous tailler et en général ce n’est pas là où il regarde. Il aime les tirs groupés, d’un seul coup régler plusieurs problèmes, c’est son côté radin, il ne faut pas gâcher ! C’est de la médecine de guerre !
Avoir la main froide n’empêche pas d’opérer à chaud, au plus fort des phénomènes inflammatoires en pleine crise. Si Idy râle de douleur comme un putois ces jours-ci, c’est bien parce qu’il sait qu’il s’est fait proprement amputer de tous ses membres et est devenu cul de jatte à son insu ! Il ne lui reste plus qu’à canarder à tout va et la seule stratégie de mettre dos à dos les Wade et Macky ne fera pas de lui le chef de l’opposition.
La seule manœuvre possible face à "Max, la menace", c’est la position du candidat anti système, anti deal, mais est-il crédible dans ce rôle ? Il se débat et c’est de bonne guerre mais traiter Wade de dealer ne va certainement pas arranger ses relations avec le PDS…
Dans le cas de Karim Wade, c'est toujours le chirurgien qui a tout orchestré et qui a opéré à vif en endormant tout le monde sur le protocole. Mais comme d’habitude, l’anesthésie n’a pas tenu jusqu’à l’aube ! Le réveil fut douloureux. Grâce ou coup de grâce, là est la question ! Ce qu’il vient d’administrer à Karim est plus un traitement de cheval, qu’un traitement de faveur. L’avenir nous le dira peut-être, mais de deux choses l’une, soit il s’agit d’un deal politique ou politico-économique et on exfiltre un opposant gênant vers l’étranger en échange de son silence et de sa liberté, soit on accorde son pardon et sa clémence à un citoyen sénégalais et dès lors, il est libre d’aller, de venir et de s’exprimer.
Macky l’expert a vite compris néanmoins une chose car il connaît nos faiblesses, il travaille dans nos esprits, nous sommes tous gérés, oui il gère tout le monde, famille, politiciens, peuple ! Soyez-en sûrs, personne ne le gère, c’est lui qui gère tout et tout le monde !
Pour Karim donc, le jet privé, les sénégalais n’allaient pas le digérer et comme un chainon à la patte du jeune homme, une image qui flirte avec ses vieux amours ou démons, sous les traits du fils à papa jetsetteur, accueilli au pays du flouze, dans ces palaces des milles et une nuits… plus que ne peut en supporter nos pauvres cœurs qui menacent de rompre nos poitrines de fureur et de jalousie ! C’est du grand art quand même ce coup de pied qui vous propulse de Rebeuss au Nirvana en jet privé ! BVF
Décidément, si les sénégalais ne se rendaient pas encore compte que Karim est d’un autre monde, inaccessible, de paillettes et de milliards pendant que le gorgorlou ne voit pas la couleur d’un rond, que leur faut il encore ? Allez, le chirurgien nous en remet une louche !
Prudence, il laisse d’abord ses petits lieutenants aller se fourvoyer sans information puisqu’il ne les briefe point, pour tâter le pouls du peuple après les inepties qu’ils ne vont pas manquer de sortir.
Oui, il les voudrait omniscients pour suivre et comprendre ses zigzags mentaux mais comme ils ne savent rien, ils disent des lieux communs comme les autres quidams. Macky la science attend que le capharnaüm s’installe bien et envoie son Mini-moi Dionne taper du poing sur la table pour nous servir un bout de la vérité ! Ah ce PM, fidèle parmi les fidèles, démineur et recouseur à toute heure, quand Latif dit qu’un membre de la famille de Karim Wade a demandé cette grâce, le mini-moi, le seul à avoir les vraies infos de son grand-Moi, vient nous expliquer que c’est l’Emir du Qatar himself qui a demandé cette grâce !
Ouille, ouille, ouille ! Là, c’en est trop pour le sénégalais de la rue ! Maintenant c’est l’Emir du Qatar, Son Altesse Sérénissime qui rend ce genre de services à Karim… vous voyez bien vous autres gorgoulus que ce n’est pas demain la veille que l’Emir du pays où l’argent coule à flots va se soucier de vous ! Voilà le deuxième fossé qui a englouti Karim et effacé d’un coup de bistouri tous les sacrifices qu’il a consenti pendant plus de 3 ans à l’ombre, à apprendre le wolof, à mieux connaître notre société. Il a suffi de la présence du procureur du Qatar dans l’avion pour comprendre que le chirurgien l’avait taillé en miettes, là où ça fait le plus mal, à la renommée !
Si j’osais un conseil post-opératoire à notre Karim national, je souhaiterais qu’il récupère au plus vite ses esprits, sa liberté de circuler et de s’exprimer, afin qu’il nous donne lui-même une explication. Oh, il peut bien prôner son « ambition pour un Sénégal, attaché aux valeurs de progrès et de justice », mais qu’est-ce que cela nous apporte de nouveau ?
Dans toutes les démocraties dignes de ce nom, les politiques rattrapés par les affaires s'expliquent devant leurs électeurs, ils se justifient de leurs actions et souvent même ils présentent leurs excuses quand leur comportement est indéfendable. Libéré par le fait du prince ne signifie pas pour autant qu'il est innocent. Bien au contraire, je dirai même que s’il ne s’expliquait pas, cet agrément se traduirait en " coup de grâce" pour sa carrière politique, car il y aura toujours un doute sur son honnêteté. Et cette grâce, qu’il l’ait voulue ou non, cet exil qu’il l’ait accepté ou non, seront comme un fardeau dont il devra se débarasser !
Et sûrement, le chirurgien a t’il gardé quelques serviettes chaudes au cas où le gracié se mette à lui casser les pieds ! Une chose est sûre dans cette affaire : la magnanimité du chirurgien n’a d’égale que l’épaisseur des dossiers qu’il détient. Syndrome Panama papers ou tout autre gamelle bien rangée dans son placard pourraient servir notre main froide, à accomplir son dessein mais soyez en sûrs, il n’a jamais lâché la proie pour l’ombre !
Ziguinchor, 2 juil (APS) - La SENELEC, la Société nationale d’électricité, a annoncé samedi avoir besoin de remplacer 2800 poteaux électriques pour pallier les défaillances notées dans la distribution de l’énergie électrique dans la région de Ziguinchor (sud), confrontée à des délestages persistants depuis quelques jours.
"Le recensement a été effectué par nos services. Il nous faut 2800 poteaux électriques pour changer les poteaux défaillants et améliorer le système de distribution dans le réseau", a déclaré le délégué régional sud de SENELEC, Mamadou Diémé.
Il animait un point de presse sur les délestages récurrents qui ont affecté le système de distribution de l’électricité dans le sud du pays.
Les régions de Ziguinchor, Sédhiou et environs se trouvent plongées dans le noir depuis plus de 5 jours, "parfois pendant des heures dans plusieurs endroits". Une équipe de techniciens a été convoyée de Dakar pour rétablir la situation.
"La situation est redevenue normale. Nous avons pu détecter la panne qui était due à une chute de branches d’arbre sur nos lignes électriques qui traversent cette zone forestière. En plus, nous avons constaté l’état de dégradation des poteaux. Nous avons exactement un besoin de 2800 poteaux à remplacer", a poursuivi le délégué régional sud de SENELEC.
"L’Etat a déjà fait une commande nationale de 10.000 poteaux électriques pour cette année. Nous plaidons pour une discrimination positive en faveur du sud pour combler ce gap de 2800 poteaux", a-t-il insisté au cours de cette rencontre avec les journalistes.
Le délégué régional sud de SENELEC est revenu longuement sur les spécificités de la zone sud du pays, marquée par de "fortes pluies, la densité de la forêt avec des arbres qui surplombent les lignes électriques".
Dakar, 1 er juil (APS) - La Coordonnatrice du Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PASNEEG) Awa Nguer Fall a préconisé vendredi, la création d’un cadre de travail en vue d’’harmoniser les interventions de toutes des parties prenantes.
‘’On ne vient pas en terrain vierge, avec les acteurs expérimentés, nous voulons développer des synergies d’actions. Et notre tâche, c’est de les mettre ensemble à travers la création d’un cadre de travail en vue d’harmoniser les interventions qui intègrent l’aspect bien-être des populations’’, a-t-elle dit.
Mme Fall intervenait à l’occasion d’un Conseil régional de développement (CRD) consacré au partage du PASNEEG, en présence des autorités administratives, des services techniques déconcentrés, des acteurs non étatiques, des autorités coutumières et religieuses, des organisations de femmes et de jeunes.
Elle a souligné que l’objectif est de tirer profit de l’expérience et l’expertise de différents partenaires gouvernementaux, de la société civile, en vue de réorienter les stratégies d’actions du projet.
Le PASNEEG, lancé depuis 6 mois, est financé par la coopération italienne à hauteur d’un milliard de francs CFA sur une durée de 24 mois. Ce projet qui vient appuyer la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre, intervient dans cinq régions notamment Dakar, Thiès, Kaolack, Kolda et Sédhiou.
Le projet vise spécifiquement à soutenir les capacités du gouvernement du Sénégal dans la réalisation de la nouvelle SNEEG, à contribuer à l’opérationnalisation de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et à soutenir l’autonomisation économique des femmes selon une approche de développement économique social.
L’adjointe du gouverneur chargée du développement Mame Sané Ndiaye qui a présidé les travaux, a émis le souhait de voir ce projet atteindre les objectifs en matière de promotion de l’égalité et de l’équité de genre.
L'ÉTAT DEVRAIT ‘’PUNIR’’ LES AUTEURS DES MARIAGES PRÉCOCES
Ziguinchor, 22 juin (APS) – L’ONG Enda Jeunesse et Action, spécialisée dans la protection des enfants, travaille avec des structures de la société civile pour amener l’Etat à ’’punir’’ les auteurs des mariages précoces et porter l’âge minimum légal pour le mariage à 18 ans, a indiqué sa coordonnatrice régionale à Ziguinchor (sud), Aminata Diop Badji.
’’Les auteurs des mariages précoces, à savoir les parents qui donnent leurs enfants en mariage en bas âge et les personnes qui acceptent de les marier, doivent être punis. L’Etat doit réfléchir à l’instauration de lois et d’autres textes juridiques pour mieux encadrer les enfants et punir les personnes qui s’adonnent au phénomène des mariages précoces’’, a estimé Mme Badji.
Elle s’exprimait mercredi au cours d’une cérémonie de lancement d’une campagne nationale de lutte contre les mariages et les grossesses précoces. Présidée par l’adjoint au préfet Amadou Ba, cette rencontre est organisée par Enda Jeunesse et Action, en partenariat avec Save the Children et la coopération espagnole pour le développement internationale.
Des centaines de jeunes filles et garçons venant des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, des chefs religieux et les représentants de structures de protection de l’enfance ont pris part à cette rencontre.
’’Il faut que l’Etat prenne des mesures coercitives dans ce sens. Il faut faire exactement comme pour le viol. C’est-à-dire pénaliser le phénomène. Les auteurs de mariages d’enfants de 11, 12, 13 jusqu’à 17 ans doivent être punis. Pourquoi les hommes acceptent-ils de prendre en mariage des filles de très bas âge ?’’, s’est interrogée Aminata Diop Badji.
A Ziguinchor, les différentes structures de la société civile qui luttent pour la protection des enfants sont en train ‘’de mener la bataille’’, pour une révision de l’âge limite pour le mariage au Sénégal.
’’Selon les textes officiels, cet âge est limité à 16 ans. Mais à 16 ans, l’enfant reste un enfant. A 16 ans, on ne peut pas être une femme, une épouse ni physiquement ni mentalement (…) Il y a une absence d’actions dissuasives pour éradiquer ou interdire les mariages précoces au Sénégal. Il y a un silence total’’, a dénoncé la coordonnatrice de l’antenne régionale de Enda Jeunesse et Action.
Evoquant le poids de la tradition et de la religion qui amplifie le phénomène, Aminata Diop Badji rappelle qu’en 2015, ‘’l’on estime que 33% des filles sont mariées avant l’âge de 17 ans avec des taux de prévalence très élevés enregistrés à Kolda (68%), Tambacounda (57%), Matam (56%) et Louga (47%)’’.
YAYE SOUADOU FALL, L’INVENTRICE DES CARREAUX ET DES REVÊTEMENTS À BASE DE PNEUS USÉS
La jeune sénégalaise primée à la Cop 21, via son projet E-cover, vient de recevoir la distinction de la meilleure entrepreneuse africaine de l’année 2016. Yaye Souadou Fall a donné une utilité aux pneus usés qui servent désormais de pavage et de revêtement des rues, des routes, des vérandas, des jardins et des terrains de sport.
Yaye Souadou Fall était au centre de tous les regards le jour du Falling walls lab de Dakar. Une plateforme d’exposition de la diversité des inventions des jeunes sénégalais. L’étudiante au visage rond et avenant est donnée en exemple aux startupers en lice pour le Falling walls lab de Dakar, édition 2016. On ne peut pas parler, pour le moment, de self made women. Mais cette Sénégalaise se fait déjà remarquer. Yaye Souadou Fall, une jeune étudiante de 21 ans à l’Ism Dakar, allie entrepreneuriat et étude.
« Je suis la co-fondatrice et présidente du Gie E-cover, startup œuvrant dans la revalorisation des déchets en carreaux et revêtements de sol en caoutchouc », se présente-t-elle. Elle marque déjà son empreinte dans le recyclage. Lors de la Cop 21, à Paris, son projet E-cover a été distingué. C’est le signe de l’originalité.
Elle redonne une nouvelle utilité aux pneus usés. E-cover, explique-t-elle, est une startup œuvrant dans la revalorisation des déchets avec comme gamme phare les RE-tires, c’est-à-dire des produits issus des pneus. Dans son atelier, les pneus abandonnés dans les rues, au niveau des ronds-points et dans les dépôts sauvages, sont coupés, retaillés et remodelés en carreaux et en revêtements pour les rues, les routes ainsi que les aires de sport. Au bout de la chaîne, l’étudiante et son équipe fabriquent des produits sur mesure.
« Nous produisons des semelles de chaussures, des carreaux, des revêtements de sol, appelés E-tiles et qui seront adaptés pour les surfaces planes, telles que les aires de jeux, les terrains de sport, les terrasses, les trottoirs, les vérandas, les cours, les balcons, les patios, les hangars et même les routes. Ces produits antidérapants, flexibles, amortissants, personnalisables et étanches ont pour avantage d’offrir au client l’option d’une installation définitive ou amovible », vante-t-elle.
Comme toute personne porteuse, surréaliste, Souadou était considérée comme une rêveuse. Peu de confidents croyaient à la matérialisation d’une telle idée. Mais son équipe en avait fait un cheval de bataille. « Mon équipe et moi avions fait le constat qu’il était difficile, à Dakar, de passer d’une rue à une autre sans tomber sur des déchets. L’alerte a été donnée concernant la menace du réchauffement planétaire. Dès lors, nous nous sommes sentis concernés par la question des déchets et avons décidé d’apporter notre contribution à la sauvegarde de l’environnement en ayant la vision de revaloriser tous les déchets qui soient avec comme point de départ le recyclage des pneus en carreaux et revêtements de sol », raconte la startuper.
Elle avait juste 20 ans. Yaye Souadou a très tôt compris qu’il ne faut pas tout attendre du ciel surtout lorsqu’on n’est pas née avec une cuillère en or dans la bouche. C’est avec abnégation qu’elle continue à se battre pour assoir les bases solides de son entreprise. Elle vante le projet au grès des fora et des rencontres internationales.
Elle et ses camarades lancent des « fund raising » (recherche de fonds) à travers les réseaux sociaux. « Avoir une idée « folle » et convaincre ses proches n’est pas du tout chose facile. A mes débuts, je pouvais compter du bout des doigts les personnes qui croyaient à mon projet. On nous prenait pour des « fous » ou des « rêveurs ». Nous voulions tout simplement ramener un procédé industriel à un niveau manuel pour prouver que nous étions capables d’y parvenir, parce que nous croyons en nous-mêmes et en nos capacités », se souvient-elle.
Jeune entrepreneuse africaine de l’année
Aujourd’hui, aussi bien au Sénégal, lors du Falling walls lab de Dakar en 2015, qu’à la Conférence de Paris sur le climat en décembre 2015, le recyclage des pneus est admis comme une solution à la préservation de l’environnement. A Paris, elle a reçu la 3ème place du prix African rethink. Elle a aussi remporté l’Award superwoman entrepreneurship organisé par l’association Jeader et l’ambassade des Etats-Unis. En 2016, elle est lauréate du prix Hub jeune entrepreneur de l’année au Maroc.
L’incinération ou la calcination des pneus participe un tant soit peu aux rejets des gaz nocifs dans l’atmosphère. S’y ajoute que les pneus dégradent le cadre de vie. D’autres coupes servent d’amortisseurs pour les parties des routes qui sont glissantes. Vêtue d’un veston bleu de nuit, la jeune sénégalaise parle de son expérience avec assurance.
Depuis quelques années, elle a cru à ce projet qui commence à convaincre des Sénégalais et des organismes à travers le monde. Au Maroc, elle a reçu la distinction de la jeune entrepreneuse de l’année. La directrice de la Fondation Friedrich Naumann, Inge Herbert, ne tarit pas d’éloges sur l’étudiante qui a montré qu’il est possible de se surpasser, de concrétiser ses idées.
Le projet pourrait déclencher la course vers la réutilisation des pneus usés si les villes optent de recourir à cette technologie moins coûteuse et avec une matière première très accessible. Souadou incarne la confiance en soi. Mais elle n’est pas dans la démesure. Face aux candidats pour le Falling walls lab de 2016, elle parle de son expérience dans un français maîtrisé, avec une voix posée et claire.