Ivrogne et père de l’enfant de Ndèye Aby Diène, Souleymane Ndao a obligé cette dernière, qui est une fille de joie, à se mettre à poils dans la rue. L’affaire a fini à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Attraits, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour outrage à la pudeur et violences et voies de fait, Souleymane Ndao et Ndèye Aby Diène, qui est une prostituée, ont écopé d’une peine d’emprisonnement d’un mois ferme. Les faits qui leur ont valu leur comparution se sont déroulés dans un bar aux environs de 21 heures.
Le couple vivait une vie en rose, jusqu’au moment de la naissance de leur bébé, âgé aujourd’hui de 9 mois. Ndèye Aby Diène affirme que son co-prévenu est le père de son enfant. Elle est revenue sur les circonstances de son arrestation : «On s’est rencontrés au bar. C’est moi qui ai pris l’initiative d’aller le voir dans ce lieu. Mais c’était juste pour m’assurer qu’il était là-bas. Quand il m’a vue, il a brisé une bouteille d’alcool pour tenter de me défigurer».
Le tribunal s’est interrogé sur le motif de la bagarre qui leur a valu leur comparution. Ndèye Aby raconte que Souleymane Ndao qui était ivre a essayé de prendre de force sa perruque, ce qui a provoqué un tiraillement. La prévenue soutient que le sieur Ndao l’a forcée à monter dans un taxi pour la conduire dans les rues de Colobane.
Là, il l’a totalement déshabillée avant de la menacer qu’il allait la ramener au bar et dire à tout le monde qu’il venait de coucher avec elle. Ndèye Aby affirme lui avoir lancé des insultes, ce qui a redoublé la colère de Souleymane. Le taximan, craignant pour la vie de Ndèye Aby, a fait croire à un pneu crevé pour se diriger tout droit vers le poste de police.
Souleymane Ndao s’inscrit en faux par rapport à ces déclarations et affirme que c’est Ndèye Aby qui le suit partout. Affirmant qu’il s’occupe d’elle, car ayant un enfant ensemble, il tente d’asseoir la théorie de la démence de la prévenue et affirme qu’elle est parfois en proie à des mauvais esprits, ce qui influe sur son comportement. Le sieur Ndao ajoute que Ndèye Aby s’est déshabillée toute seule et que c’est lui-même qui est allé dans une maison pour chercher un drap avec lequel elle s’est recouverte le corps.
Le Procureur, qui a jugé les faits constants, a requis une peine d’emprisonnement de 3 mois ferme à l’encontre des prévenus. L’avocat de Ndèye Aby a demandé la somme de 3 millions de francs Cfa pour tous les affronts subis par sa cliente. Il a également plaidé pour une application bienveillante de la loi, car sa cliente étant aussi bien partie civile que prévenue. Souleymane Ndao, qui n’avait pas d’avocat, a plaidé pour la clémence tant pour lui que pour Ndèye Aby. Car leur enfant étant jeune et ayant besoin d’allaitement.
Le tribunal les a condamnés chacun à un mois d’emprisonnement ferme. Souleymane Ndao ayant été relaxé du délit d’outrage à la pudeur et condamné pour violences et voies de fait.
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QUAND POUSSENT LES RÉTICENCES
Pour ou contre les cheveux Nappy ? Les conseils de Juliette Bâ
Le concept Naturel and Happy plus connu sous le terme "Nappy" est en pleine effervescence depuis 2 ans au Sénégal, tout comme dans le reste de l’Afrique.
Une attitude qui attire la sympathie. En effet, il est devenu cool et tendance d’afficher avec fierté ses cheveux afro, naturel. Les filles et femmes qui adoptent ce style ne sont plus raillées comme par le passé. Au contraire, elles sont parfois admirées.
Toutefois certaines réalités ayant la dent dure, quelques obstacles à l'expansion du Nappy existent. Exemple, l'avis de son partenaire. "Qu'en pense mon amoureux", devient une question redoutable à laquelle beaucoup de filles tentées par le retour au naturel, sont confrontées. Plaire à l'autre ou se plaire d'abord ? Lui faire plaisir ou se faire plaisir d'abord ? Le dilemme est cornélien.
Maïmouna, 21 ans, est confrontée à celui-ci. Son copain ne souhaite pas la présenter à ses parents parce que tout simplement sa tignasse serait mal vue. Elle sollicite les conseils de la journaliste Juliette Ba, Nappy depuis plus de 10 ans. Qui répond sur sa chaine youtube, dans sa rubrique "La GO du Bled".
‘’A UNE PROVOCATION POLITIQUE, IL FAUT ABSOLUMENT UNE RÉPONSE POLITIQUE APPROPRIÉE ‘’
Penda Mbow sur le débat sur l’interdiction de la burqa
Le débat sur le port de la burqa fait ravage dans certains pays secoués par les attaques terroristes. En marge de la conférence internationale sur Paix et islam, Le Quotidien a posé la question à l'historienne, Penda Mbow.
Interpellée sur une éventuelle interdiction de la buqua au Sénégal à l’instar de certains pays africains comme le Tchad, le Niger ou la Guinée qui l’envisage, l’historienne Penda Mbow a soutenu pour sa part qu’il faut être vigilant.
D’après Mme Mbow, «si aujourd’hui le port de la Burqa s’identifie à la dissimulation de bombes pour être utilisées dans la guerre terroriste, il faut être absolument vigilant avec la burqa».
«On a besoin de liberté, chacun a la liberté de s’habiller comme il l’entend, mais quand il y a derrière l’habillement un phénomène politique, une utilisation surtout des enfants comme des bombes humaines il y a lieu de réagir», a-t-elle dit.
Ne voulant pas donner une réponse catégorique quant à l’interdiction ou non de la burqa au Sénégal, Penda Mbow croit qu’«à une provocation politique, il faut absolument une réponse politique appropriée».
Concernant l’appropriation de ce port vestimentaire par des Africaines, l’historienne estime qu’«on n’a pas besoin d’importer des manières de se vêtir, des manières de traiter la femme qui n’ont rien à voir avec l’islam».
«D’abord, le climat ne se prête pas au port de la burqa. La burqa est originaire de l’Afghanistan parce que chaque civilisation a sa manière de se vêtir, dans des zones où il peut faire extrêmement froid et où on n’a pas connu une évolution concernant le statut de la femme. Dans cette civilisation, la femme ne joue pas les premiers rôles, elle n’occupe pas la première place. C’est très différent de notre évolution historique», a-t-elle dit.
KHALIFA DANS LE TOP 25
Classement des Africains les plus prometteurs selon le "Financial Times"
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 30/07/2015
Le maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, figure dans le Top 25 des Africains les plus prometteurs. Un classement du Financial Times où se bousculent politiques, hommes d’affaires, artistes, sportifs… La crème africaine de demain, si l’on en croit le très respecté quotidien britannique.
Savez-vous le point commun entre Vera Songwe, Victor Wanyama et le maire de Dakar, Khalifa Sall ? Quelques indices. La première est la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale de la Société financière internationale. Jusqu’au 30 juin dernier, cette Camerounaise était directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.
Le deuxième est un footballeur kenyan évoluant dans le championnat anglais (Premier League), à Southampton. Il est coéquipier de l’international sénégalais Sadio Mané. Intraitable dans les duels, ce gaillard de 1m88 n’a pas que ses muscles comme argument. À son poste de milieu défensif, il se sert également de sa tête : technique et clairvoyant, il apporte beaucoup de verticalité dans le jeu de son équipe.
Vous n’y êtes toujours pas ? Sachez que tous les trois figurent dans le Top 25 des Africains les plus prometteurs. Un classement dressé par le quotidien britannique le Financial Times.
Songwe et Wanyama sont, respectivement, dans les catégories Development (Développement) et Sport (Sport), tandis que Sall se situe dans la galerie Politics (Politiques). "Maire de Dakar depuis 2009 et ancien ministre (sous Abdou Diouf), les efforts de Khalifa Sall pour transformer la capitale sénégalaise pourrait le propulser à la tête du Parti socialiste", prédit le Financial Times.
Cette heureuse perspective tracée par le prestigieux journal ne manquera pas d'apporter de l’eau au moulin des partisans du maire de Dakar. Lesquels, depuis quelques mois, poussent l’actuel secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng, à céder le fauteuil à leur champion qu’ils jugent mieux placé pour porter haut les couleurs socialistes à la prochaine présidentielle.
Tanor, qui avait déclaré qu'il ne se présenterait plus à une présidentielle, entretient le mystère. Il reste imperturbable face à ses propres camarades qui rêvent de signer son acte de décès politique.
Khalifa Sall, pour sa part, se garde, publiquement, de creuser la tombe du leader des Verts. Même s’il ne fait aucun doute qu’il est en train de fourbir ses armes en coulisses, en vue de briguer le fauteuil de Macky Sall, il ne laisse rien paraître.
Élu en 2009 et réélu en 2014, l'édile de la capitale sénégalaise est crédité d’un bon bilan à la tête de sa mairie. À la bourse des valeurs du champ politique, il figure parmi les personnalités les plus cotées.
Avec la nomination du Financial Times, Khalifa Sall compte un laurier de plus sur sa tête. Mais pour convertir tous ces bons points en votes à la prochaine présidentielle, il gagnerait à franchir quelques étapes supplémentaires. Son envergure nationale est à parfaire et sa capacité à mobiliser tout l’appareil du PS pour son compte reste à démontrer.
(SenePlus.Com, Dakar) - Suite à la récente visite du Président américain, Barack Obama au Kenya et en Ethiopie, la radio Voix de l'Amérique a fait une plage interactive pour avoir le regard des uns et des autres sur le sujet. Le chef de l'État américain, qui a invité le monde à changer de regard sur l'Afrique, se voit reprocher sa position sur l'homosexualité.
Néanmoins, sur les questions les plus brulantes comme la lutte anti-terroriste et la bonne gouvernance en Afrique, les positions de Barack Obama ne rencontrent aucune objection. Au contraire, elles sont partagées par l'analyste politique René Lake et le politologue Néma François Chérif qui sont les invités d'Idrissa Seydou Dia de la Voix de l'Amérique.
Ancienne capitaine de l’Equipe nationale lors de l’Afro-basket à Madagascar en 2011 où elle a eu l’honneur de soulever le seul trophée continental à son palmarès, Awa Guèye veut effectuer une dernière pige avec les Lionnes avant de se retirer. Présélectionnée par Tapha Gaye pour «Cameroun 2015» après avoir été recalée à la dernière édition, l’une des doyennes de la Tanière, qui pourrait disputer sa cinquième compétition africaine, espère pouvoir aider l’équipe à décrocher le titre continental, mais également se qualifier aux prochains Jeux Olympiques de Rio 2016.
Comment ça se passe avec la préparation ?
Je suis très contente de revenir en sélection. Malgré tout ce qui s’est passé lors de la préparation à la dernière campagne. Comme vous le savez, j’ai été recalée au dernier moment. Quelque chose que j’avais très mal vécu à l’époque. Mais voilà, c’est du passé.
L’entraîneur d’alors avait fait ses choix. Il fallait l’accepter. Aujourd’hui, l’Equipe nationale a encore besoin de moi. C’est vrai que c’est un autre entraîneur. Donc, je suis de retour. C’est une nouvelle aventure qui commence. Je me bats pour être dans le groupe. Au début, c’était vraiment dur. Mais là, ça commence à bien faire.
Vous aviez failli mettre un terme à votre carrière internationale lorsqu’on vous a recalée lors de la dernière campagne. Qu’est-ce qui vous a motivé à revenir ?
Je n’avais pas pris la décision ferme de mettre un terme à ma carrière. C’était sous le coup de l’émotion. Mais pour mettre vraiment un terme à une telle carrière, après tout ce que j’ai vécu en sélection depuis 2000, je crois que je dois tenir une conférence de presse et l’annoncer de façon plus formelle. Mais comme je viens de dire quand l’Equipe nationale a besoin de toi, tu dois répondre à l’appel.
J’ai toujours été là à chaque fois que la sélection a eu besoin de mes services. Je sais que ça ne sera pas facile pour s’imposer au sein de cette équipe. Il y a beaucoup de jeunes talents qui ont su répondre aux attentes. Mais tant que le coach aura besoin de mes services, je saurais répondre présente.
Je suis une doyenne de la sélection, je sais ce que je peux apporter à l’équipe. Le coach qui a fait appel à moi sait également de quoi je suis capable. Je vais continuer à m’entraîner et me battre pour mériter la confiance du coach.
Est-ce que ce n’est pas parce que Moussa Touré n’est plus là que vous avez accepté de répondre à l’appel de Tapha Gaye ?
Je ne sais pas trop. Je n’ai pas pensé à une telle situation. Peut-être que j’allais répondre si s’était le même coach. Comme je dis, quand le pays a besoin de moi, je viens répondre. C’est pour cela que je suis là aujourd’hui.
Pensez-vous que ce sera votre dernière campagne avec la sélection ?
Ça c’est une certitude ! Je prends quand même de l’âge. Ce sera effectivement ma dernière campagne avec la sélection. Après, je compte me consacrer à un club en France dans un niveau inférieur pour apporter mon expérience et en même temps avoir plus de temps pour la famille.
Vous êtes déjà championne d’Afrique ; qu’est-ce qui vous motive encore avec la sélection ?
Je souhaite être encore championne d’Afrique, mais également qualifier l’équipe pour les Jeux Olympiques. Depuis 2000 à Sydney, le Sénégal n’a pas participé aux Jo. J’étais là-bas à l’époque. Ce serait bien de permettre à la jeune génération de jouer les Jeux Olympiques. On a l’équipe qu’il faut pour y aller.
Il faut y croire et se battre pour décrocher la qualification. Mais je ne compte pas refaire les Jo. J’espère seulement aider l’équipe à remporter la prochaine Can et se qualifier pour les Jo.
Ne pas être sélectionné pour cette dernière campagne vous ferez quoi ?
Je l’accepterai avec beaucoup de philosophie. Je dirai que je n’ai pas bien travaillé aux entraînements. Après, je rentre chez moi et je resterai derrière l’équipe jusqu’à ce qu’elle atteigne ses objectifs. Mais j’espère pouvoir être dans le groupe. Physiquement, mentalement, moralement je suis prête pour une nouvelle aventure.
Quel bilan tirez-vous de votre saison ?
Je pense avoir fait une très bonne saison. J’ai joué à Roanne en N1 cette année. On a joué les Play Off. J’ai réussi à faire monter l’équipe. C’est une grande satisfaction.
La vie de Maty Mbodji a été aussi agitée qu’une scène de défilé de mode où elle a écrit ses lettres de noblesse. Plus de cinq jours après sa mort, le mannequin alimente toujours les médias et le monde du mannequinat. La police continue de chercher, sous son ombre, les raisons qui expliquent sa disparition prématurée et inattendue.
Dans l’attente des conclusions des analyses toxicologiques, la Sûreté urbaine, qui ne dispose pas encore d’éléments déterminants, pioche de gauche à droite en auditionnant toutes les personnes qui serraient proches du mannequin.
Ses amis vont continuer de défiler au Commissariat central à cause de la poursuite de l’enquête qui est loin d’être bouclée. «Parce qu’il y a toujours une nécessité d’entendre de nouvelles personnes», informe une source.
Aujourd’hui, le célèbre mannequin, Adja Diallo, cristallise les attentions. Pourtant, elle n’était pas sur les lieux au moment de la disparition de Maty Mbodj, même si leurs relations amicales sont connues de tous. Contrairement à certaines informations, la native de Thiès n’était pas seule dans son appartement lors de la nuit du drame.
Elle a fini la soirée avec des amies qui se sont rendu compte de son décès le lendemain. Et elles ont joué pleinement leur rôle quand elles ont découvert qu’elle a prolongé son sommeil pour rejoindre l’Au-delà. «Et elles ont joint un de ses oncles. Et elles sont venues à la police pour alerter. Dans ce contexte, on ne peut les poursuivre pour non-assistance à personne en danger parce que la fille a prolongé son sommeil. On ne peut pas les considérer comme responsables de sa mort», précise la police.
Maty Mbodji est décédée dans la nuit du jeudi à vendredi dans son appartement situé au Centre-ville. Depuis ce jour, les rumeurs les plus invraisemblables se succèdent sur la place publique pour expliquer sa mort jugée suspecte.
Les attentats-suicide à la burqa de Boko haram gagnent du terrain au Tchad et au Cameroun après avoir fait d’énormes dégâts au Nigeria. Cela commence à susciter réflexion en Guinée et au... Sénégal.
«Les terroristes changent de stratégie tout le temps et nous devons nous ajuster au fur et à mesure», comme disait l’autre. Au Sénégal, le port du voile n’est pas interdit. Il se pratique sans pour autant que cela n’émeuve ni ne choque. Mais quand le phénomène suscite des inquiétudes au plus haut sommet de l’Etat guinéen, un pays voisin séculaire du Sénégal, le débat mérite d’être posé chez nous. Il commence à susciter réflexion chez des experts et observateurs avertis de l’islamisme radical. (Voir par ailleurs).
«(...) J’ai dit que le port du voile pose problème. Laisser l’islamisme s’installer en Guinée, c’est jouer avec la sécurité de la Guinée (...)», a déclaré hier le Président guinéen. Et Alpha Condé d’être plus précis : «(...) J’ai dit il faut un débat national, moi je suis responsable de la sécurité en Guinée. Si demain quelqu’un qui est voilé entre ici et commence à tirer sur les étudiants, qui serait responsable ? C’est moi (...)»
Le Tchad a commencé à payer un lourd tribut face à Boko haram le 15 juin dernier, avec à la clé 33 morts et une centaine de blessés. Pour contrer cette nouvelle méthode de guérilla des extrémistes nigérians, le gouvernement tchadien avait interdit le port de la burqa «dans les lieux publics, les écoles (et) toute l’étendue du territoire». Affichant sa fermeté, Kalzeube Pahimi Deubet annonçait que «des instructions (avaient) été données aux services de sécurité d’entrer dans les marchés et de ramasser toutes les burqas qui y sont vendues et de les bruler».
Il prévenait que «tous ceux qui refusaient d’obtempérer et qui se hasarderaient à braver la mesure en portant la burqa doivent être arrêtés, jugés en référé et condamnés». Mais par la suite, la mesure n’a pas été suivi d’effets ayant conduit à maîtriser l’ennemi. Puisque vont suivre d’autres attentats-suicide dont le plus insolite demeure celui perpétré au marché de la capitale tchadienne par un homme habillé en... burqa.
Le Cameroun est en train aussi, à son tour, de subir les assauts meurtriers de Boko haram. Avec aussi des attentats-suicide à la burqa commis par deux femmes kamikazes, vêtues d’un voile intégral, à Fotokol, extrême-Nord du Cameroun. Les deux femmes se sont fait exploser le dimanche 12 juillet dernier à cinq minutes d’intervalle, l’une à l’entrée du camp du Bataillon d’intervention rapide (Bir) et l’autre dans un quartier voisin de cette base.
Ce double attentat-suicide imputé à la secte islamiste avait fait 11 morts. Ici aussi, les autorités de cette région camerounaise, cible régulière d’attaques de Boko haram, ont interdit le port du voile intégral pour lutter contre les terroristes. Après Fotokol, Boko haram avait perpétré deux attentats-suicide en l’espace de quelques heures dans la ville de Maroua avec à la clé, selon les sources officielles, 13 morts et 32 blessés.
Le Nigeria, bastion de Boko haram, n’est pas épargné par ce type d’attentats-suicide où ils font foison. Ici, les femmes sont devenues la nouvelle arme de guerre de la secte, dans le nord. Souvent des adolescentes, parfois des fillettes sèment la mort, au prix de leur propre sacrifice. Le 22 février 2015, une fillette de 7 ans tue sept personnes en se faisant exploser à Potiskum, dans le nordest du Nigeria.
Une semaine avant, c’est une kamikaze qui utiliselemêmeprocédé,àlagareroutière de Damaturu, nord du pays toujours, faisant sept morts et 32 blessés. Le 10 janvier dernier, une bombe explosait sur un marché de Maiduguri, faisant 20 morts et 18 blessés. Ceinte sous les explosifs, une fillette de 10 ans.
FAUT-IL INTERDIRE LE PORT DE LA BURQA AU SÉNÉGAL
Le débat fait rage
Le Sénégal va-t-il interdire le port du voile intégral pour les femmes ? Celui-ci constitue le nouveau moyen des terroristes pour répandre le mal. Si le Tchad, le Cameroun et le Nigeria ont procédé à l’interdiction, au Sénégal les avis divergent dans le monde religieux. Le Quotidien a posé le débat hier.
Acculés par la secte islamiste, Boko haram, qui répand la désolation par des crimes odieux, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun ont dû se résoudre à interdire le port du voile intégral pour des raisons de sécurité. Loin de cette tension ambiante, le Sénégal n’est pas la cible de la menace terroriste. Du moins pour l’instant. Mais devrait se méfier, d’après le vice-président de l’Ong Jamra. «Aucun pays ne peut se frapper la poitrine et se glorifier d’être totalement à l’abri du terrorisme. Qui pouvait imaginer qu’en pleines vacances, la Tunisie allait subir cet attentat en pleine plage qui s’est soldé par une trentaine de morts composés essentiellement de touristes étrangers ?
Personne n’est donc à l’abri, parce que la lutte contre le terrorisme, comme l’a dit le Président Obama, aucun pays ne peut prétendre pouvoir y faire face seul. Donc, tous les pays doivent prendre des mesures», décline Mame Mactar Guèye. Des mesures préventives que la Guinée entend mettre en place pour ne pas être prise de vitesse par des organisations nébuleuses comme le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar dine qui, toutes, sévissent dans la sous région ouest africaine.
Interdiction en contradiction avec l’islam
Ces directives ne sont-elles pas en contradiction avec l’islam qui recommande à la femme de couvrir son corps ? D’après l’animateur religieux de la Sen Tv, «dans le Coran, Dieu a été clair, c’est-àdire que la femme doit se couvrir».
Par conséquent, souligne Iran Ndao, interdire cela équivaut à une défiance envers le Tout-Puissant. «Ces directives doivent impérativement être appliquées. Ceux qui appelaient le contraire sont contre l’islam. Ceux qui s’aventurent à interdire le port de la burqa se dressent contre le Tout-Puissant, parce que c’est Lui-même Dieu qui l’a prescrit», prévient Oustaz Iran Ndao. Pour lui, la question du terrorisme ne peut prospérer pour faire interdire le voile.
Il assène : «Evoquer l’argument du terrorisme est infondé. Ce sont des tentatives de faire dévaloriser l’islam. Le terrorisme n’a rien à voir avec l’islam. Les terroristes sont des personnes mal intentionnées guidées par Satan.»
Iran Ndao : «Je m’opposerai à sa mise en place au Sénégal, quitte à aller en prison»
D’ailleurs Oustaz Iran Ndao prédit une fin malheureuse pour le Président Alpha Condé et son régime, si l’interdiction du port de voile intégral est effective en Guinée. «Si le Président Condé approuve dans son pays l’interdiction du port de la burqa, il n’y verra que des conséquences fâcheuses. Je le mets en garde. S’il veut la stabilité pour son pouvoir, qu’il n’essaie surtout pas d’interdire ce que Dieu a prescrit», avertit-il.
Selon M. Ndao, «la femme est un trésor qui doit être gardé». Il avertit quant à la mise en place d’une telle mesure au Sénégal. «Si on essaie d’instaurer l’interdiction du port de la burqa au Sénégal, je ferai partie des farouches opposants, quitte même à aller en prison», défie-t-il.
Pr Khadim Mbacké «ne voit pas l’utilité» pour le Sénégal
Sur ce, il soutient que cette loi ne passera pas au Sénégal. «Les Sénégalais aussi n’accepteront pas cela», martèle le présentateur de l’émission «Sen diné». Sa pensée n’est pas partagée par Mame Mactar Guèye qui estime que «l’Etat a le droit et le devoir de prévenir parce que gouverner, c’est prévoir». Mais nuance-t-il, il y a une «ligne délicate» entre les mesures préventives et le respect des libertés individuelles et de culte. «Je pense qu’il y a un équilibre à avoir pour que les citoyens ne se sentent pas lésés dans leurs droits», dit-il.
Aujourd’hui, le port de voile intégral est très faible chez les femmes. Raison pour laquelle il ne faut pas se précipiter pour le proscrire, d’après le Pr Khadim Mbacké, islamologue et chercheur à l’Ifan.
«Le port de ces voiles est rarissime au Sénégal. Il n’y pas d’attentats. Je ne vois pas l’utilité d’une telle mesure au Sénégal», soutient-il précisant que les pays qui ont déjà adopté ces initiatives sont en proie aux attentats terroristes. De plus, le Pr Mbacké avertit que la mise en place d’une telle mesure créerait une instabilité sociale au Sénégal.
Mame Mactar Guèye : «Le débat mérite d’être posé»
Cependant, si le chercheur minimise les risques pour le Sénégal, le vice-président de Jamra indique que «le débat mérite d’être posé».
«Les pays qui ne sont pas encore touchésla Guinée et le Sénégaldoivent conjuguer leurs efforts et leurs intelligences et surtout solliciter la compréhension des populations. Avec ça, ils peuvent prendre les mesures opportunes», prône M. Guèye signalant que les initiatives n’ont pas pour ambition de combattre l’islam.
La région de Dakar est fortement touchée par le fléau des viols, en particulier sur les mineures. En effet, 193 cas ont été enregistrés entre 2013 et 2014, dont 166 concernent des filles mineures.
Les viols des jeunes filles, surtout des mineures, constitue un véritable fléau au Sénégal, en particulier dans la région de Dakar où il ne se passe presque plus un jour sans que la presse ne fasse état d’un cas de viol. Et c’est dans ce contexte que des journalistes, principalement des chroniqueurs judiciaires, ont été sensibilisés et formés pour mieux maîtriser les termes juridiques relatifs à cette problématique, sans porter atteinte à l’honneur des victimes de viol.
Initié par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), cet atelier a servi de tribunal à Fanta Guèye Ndiaye de l’Ajs, pour revenir sur un étude réalisée sur les viols à Dakar. Elle révèle que le taux de viol sur les mineures est extrêmement élevé. En effet, c’est des chiffres alarmants qu’elle a livrés en confiant que «rien dans la région de Dakar entre 2013 et 2014, c’est 193 cas de viols qui ont été enregistrés. Et sur ces 193, un total de 166 viols ont été enregistrés sur des mineures. Donc, les chiffres sont alarmants. Le taux est élevé».
Cette situation est déploré par les femmes juristes qui entendant s’impliquer dans la lutte et prendre à bras-le-corps le combat pour faire cesser définitivement ce fléau. Pour ce faire, d’après la présidente de l’Ajs, la première chose à faire, c’est d’abord de combattre l’impunité. «Parce qu’on pense c’est à cause de l’impunité que les viols sont récurrents. Parce que nous ne pouvons pas comprendre qu’une personne viole et qu’on le protège soi-disant qu’elle fait partie de la famille. Il faut que cela cesse», a-t-elle fustigé.
Elle a expliqué, en effet, que dans presque tous les dossiers qui ont été étudiés, il ressort que la majeur partie des violeurs sont issus du cercle des parents proches de la victime. Du coup, relève-t-elle, «la victime reste avec cette amertume jusqu’à la fin de ses jours. Et ça, ce n’est pas normal», a-t-elle dénoncé en plaidant pour qu’on applique la loi dans toute sa rigueur, en respectant le droit des victimes, surtout celles des mineures.
«Nous avons toujours dénoncé ces pratiques, tout en demandant à tout un chacun de dénoncer les violeurs. Parce que tel n’est pratiquement pas le cas jusqu’ici. Nous, ce que nous souhaitons, c’est simplement que la loi soit appliquée afin qu’on respecte enfin le droit des victimes», a-t-elle insisté.
La présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a fait savoir hier, jeudi 23 juillet, que 1971 cas de violence sexuelle, ont été recensés dans le milieu scolaire durant les trois dernières années (2012, 2013 et 2014) sur l’ensemble du territoire sénégalais. Fanta Gueye Ndiaye précise aussi que la tendance s’est retournée en soulignant le fait que les auteurs des grossesses sont les élèves eux-mêmes. Elle s’exprimait au cours d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur la problématique des violences faites aux enfants particulièrement des filles et des violences basées sur le Genre.
«Nous avons un chiffre de 1971 cas recensés durant les trois dernières années (2012, 2013 et 2014) sur l’ensemble du territoire sénégalais. Il faut souligner que la tendance maintenant s’est retournée. D’après les statistiques, les auteurs des grossesses sont les élèves eux-mêmes. Ce sont de jeunes élèves qui mettent en état de grosse des filles élèves. Ce n’est plus maintenant le fait des enseignants, mais le fait des élèves entre eux, surtout en classe de 4ème ».
En parlant ainsi la présidente de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), Fanta Gueye Ndiaye tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence des violences sexuelles, notamment le mariage précoce.
Elle s’exprimait hier au terme de l’atelier de renforcement de capacités des journalistes sur la problématique des violences faites aux enfants particulièrement des filles et des violences basées sur le Genre.
Pour elle, «les grossesses en milieu scolaire touchent les enfants de 13 à 18 ans. C’est un problème dans la mesure où la fille doit boucler ses 10 ans de scolarité. La tendance majoritaire est que ce sont des enfants qui engrossent d’autres enfants». Elle a souligné toutefois le recul des violences physiques, notamment le châtiment corporel qui est en train, selon elle, de prendre la courbe descendante dans le milieu scolaire. Non sans indiquer que «les enfants subissent des violences dans toutes les sphères, notamment dans la rue, au niveau des familles, écoles et ateliers d’apprentissage de métier».
Ces statistiques généralement inquiétantes et obtenues dans les boutiques de Droit mises en place, poussent l’Ajs a engagé une forte mobilisation des acteurs du système éducatif dans le cadre des séances de sensibilisation, de formation sur les Droits de l’enfant.
«Le Sénégal a ratifié pas mal de lois, malheureusement cet arsenal juridique n’est pas effectif. Certainement, les acteurs concernés ne connaissent pas certains instruments qui doivent s’appliquer aux enfants», a relevé la présidente de l’Ajs.
Malgré les efforts de l’Etat où la plaie reste toujours béante avec un arsenal juridique insuffisant dans la pratique, le directeur de la Division Radio-télévision scolaire (Drts), Massamba Thiane, estime que «des solutions urgentes doivent être trouvées pour davantage accélérer les actions efficaces pour relever le niveau de compréhension et d’information des populations sur les droits des jeunes filles».