Depuis une bonne dizaine d’années, rose Wardini se signale dans des actions humanitaires, notamment les caravanes médicales gratuites organisées par sa structure Medisol.
Il y a des gens comme ça. Des gens qui ne s’épanouissent que quand ils réussissent par un geste, aussi minime soitil, à arracher un sourire à l’orphelin éploré, à donner du baume au cœur à un malade désespéré, à redonner espoir au chef de famille tenaillé par la dépense quotidienne. Des gens comme ça, le monde en a connu et continue à en connaître.
Le Prix Nobel de la Paix, le Pakistanais Mouhamad Yunus, appelé aussi ‘’le banquier des pauvres », Abbé Pierre, fondateur d’Emmaüs, une structure pour le logement des défavorisés, Coluche, avec ‘’Les restos du cœur’’ ou encore la religieuse catholique albanaise, de nationalité indienne, Mère Térésa, avec son association les ‘’Missionnaires de la Charité’’ en font partie. On les appelle les bons samaritains, en référence à ce personnage biblique incarnant les valeurs de la charité.
Au Sénégal, ces gens au grand cœur, toujours prompt à venir en aide à autrui, on en a aussi, à l’image de Rose Wardini Hachem. Cette dame de cœur, depuis plus de dix ans, se signale, avec sa structure Médecine pour la solidarité (Medisol), dans des actions humanitaires à travers notamment ses fameuses caravanes médicales gratuites qui sillonnent le Sénégal de l’ouest à l’est, du nord au sud.
MÈRE SÉNÉGALAISE, PÈRE LIBANAIS
L’engagement de Rose Wardini tient d’un serment fait à sa mère : celui de toujours œuvrer en faveur des démunis. Une promesse qu’elle s’évertue à respecter depuis qu’elle est devenue médecin au début des années 1990.
« L’humanitaire est innée en moi parce que j’avais une mère qui faisait beaucoup d’actions de bienfaisance. Elle m’a toujours poussée à réussir dans la médecine pour aider mes proches. J’ai grandi avec cette idée-là. C’est une source de motivation qui ne m’a jamais quittée. C’est cette volonté de ma mère que j’essaie de traduire en acte », confie-t-elle dans son salon où elle reçoit.
Dans l’accomplissement de cet engagement, Rose Wardini s’est donnée pour objectif d’assurer une meilleure couverture sanitaire des populations. D’où l’organisation, depuis 2003, des caravanes médicales de santé au profit des populations et personnes démunies. « Nous avons développé, grâce à ces caravanes, plusieurs volets dont celui de la prévention du Vih, avec la pratique de la circoncision dans toutes les villes et villages du Sénégal. Nous avons également développé le volet dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus à travers nos campagnes de dépistage de masse », confie-t-elle.
Cette option d’investir l’intérieur du pays part d’un constat : 90 % des ressources matérielles et financières dans le domaine de la santé sont concentrées à Dakar. « Le reste des régions est dépourvue de médecins, de plateau technique relevé pour répondre à la demande des populations. Nous avons jugé plus opportun de concentrer nos efforts sur les populations de l’intérieur en allant les trouver chez elles ».
C’est au milieu des années 1960 que Rose Wardini Hachem a vu le jour à Kaolack. De taille moyenne, elle doit son teint clair à son papa d’origine libanaise. Un père qu’elle a connu à peine, car décédé alors que Rose n’avait que deux ou trois ans. C’est donc sous l’aile protectrice de sa maman sénégalaise qu’elle et ses dix frères et sœurs ont grandi. Un cocon familial profondément baigné dans la culture et les mœurs sénégalaises. Une mère, malgré son analphabétisme, s’est donné les moyens de faire en sorte que sa progéniture réussisse dans les études et dans la vie.
Cette maman, Rose ne cessera jamais de lui rendre hommage. « Notre maman était une femme brave et dynamique. Elle nous a formés dans la réussite et je lui dois une profonde reconnaissance pour avoir fait de toute sa famille, en tant qu’illettrée, des bacheliers et des personnalités qui ont aujourd’hui réussi », confie-t-elle, avec un brin d’émotion dans la voix.
Rose Wardini compte, parmi ses frères et sœurs, le Colonel d’Armée Antoine Wardini, ancien Commandant de la zone militaire 1 de Dakar et Soham El Wardini, première adjointe au maire de la ville de Dakar. « Nous sommes une famille de onze enfants dont huit garçons et trois filles. Je suis la plus jeune des filles », précise la gynécologue-obstétricienne.
Après une scolarité brillante sanctionnée par un baccalauréat série scientifique au lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack, Rose Wardini débarque à l’université de Dakar. Ses études de médecines à peine entamées, elle dut rejoindre son mari en Côte d’Ivoire en 1984. Cette obligation conjugale ne l’empêche pas de poursuivre ses études dans ce pays. Le Doctorat en poche, Rose Wardini revient à Dakar pour démarrer sa spécialisation qu’elle termine en 1992.
Devenue gynécologue obstétricienne, elle répète ses gammes avec son maître, l’éminent professeur Fadel Diadhiou à la maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec. Depuis 1995, la présidente de Medisol s’est installée dans le privé. Toutefois, elle assure n’avoir pas coupé le lien (ombilical ?) avec cet hôpital.
Très engagée dans le mouvement associatif, Rose Wardini se voit confier la présidence, pendant dix ans, de l’Association des gynécologues-obstétriciens du Sénégal (Asgo). Dans cette même dynamique, elle fut présidente de la Société africaine des gynécologues-obstétriciens et vice-présidente de l’Union professionnelle internationale des gynécologues-obstétriciens.
A ces différents postes, l’un des événements qui l’ont le plus marquée, c’est l’obtention, en 2002, de l’organisation, à Dakar, d’un congrès de l’Union professionnelle internationale des gynécologues-obstétriciens. Une première en terre africaine dont elle se sent fière.
Parmi les nombreuses casquettes de Rose Wardini, il y aussi la vice-présidence de l’Association libano-sénégalaise des professionnels de la santé. « Cette association est une volonté de l’Ambassade du Liban de favoriser une meilleure intégration des libano-sénégalais », dit-elle. Et c’est quand elle a été portée à la tête de l’Asgo que l’engagement humanitaire de Rose Wardini a connu un coup d’accélérateur notamment au retour d’un voyage au Maroc où les campagnes de consultations médicales gratuites sont une expérience réussie.
COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE AVANT L’HEURE
Aujourd’hui, il ne se passe pas un mois sans que Rose Wardini et son équipe n’organisent, soit une campagne de dépistage gratuite du cancer pour les femmes, soit des consultations médicales gratuites. « Il nous arrive de recevoir jusqu’à 1.500 personnes en consultation, toutes spécialités confondues. Et avec les dépistages du cancer, chaque sortie, nous pouvons voir jusqu’à deux cents à trois cents femmes », dit-elle.
L’objectif de Medisol est de se rendre dans toutes les zones enclavées où la demande est très forte afin d’appuyer les efforts déployés par les autorités pour une meilleure couverture sanitaire. A propos de Couverture de maladie universelle, Rose Wardini aime à rappeler que lui et son équipe l’appliquent à leur manière depuis une bonne dizaine d’années maintenant.
« Ce concept, nous l’appliquons sur le terrain depuis 2003. C’est ce qui explique nos sorties dans toutes les régions du Sénégal en réponse à la forte demande des populations. La Cmu est une initiative à encourager, il faut bien la mener pour qu’elle soit effective partout sur le terrain », souligne Rose Wardini.
La débauche d’énergie de Rose Wardini pour la défense de la cause des plus démunies ne lui laisse presque plus une vie de famille, elle qui est maman de quatre enfants. « C’est le revers de la médaille », admet-elle, mais elle « essaie de jongler » entre vie de famille et humanitaire. Mais, à ce jeu équilibriste, il semblerait bien que c’est sa famille qui est sacrifiée sur l’autel des actions humanitaires.
C’est difficile de concilier les deux mais il faut se dire qu’il arrive un moment où l’on ne s’appartient plus, on appartient à la population. Et là, on a un devoir citoyen qu’il faut continuer à faire », estime-t-elle avec philosophie. Rose Wardini n’est pas seule dans ce travail, elle est accompagnée d’une équipe qualifiée constituée de bonnes volontés. « Elles prennent de leur temps et de leurs compétences pour nous accompagner. C’est le lieu de les remercier car elles ont fait du chemin avec moi en apportant beaucoup aux populations », reconnait-elle.
Les actions humanitaires de Rose Wardini ne s’arrêtent pas seulement au médical, elles concernent aussi le social. C’est ce qui explique les convois humanitaires durant le mois de Ramadan, les appuis dans la mise en place de cases de santé et de postes de santé, l’action ‘’Cœur de Kaolack’’ en soutien aux victimes des inondations. « Nous intervenons dans l’environnement, l’éducation, le reboisement et l’agriculture », ajoute t-elle.
Son engagement humanitaire lui a fait franchir le rubicond politique. Aujourd’hui, Rose Wardini est à la tête d’un mouvement citoyen qui s’est présenté aux dernières élections locales et lui a permis de décrocher un poste de Conseiller municipal. Sa plongée dans le marigot politique s’explique par une ambition qui est celle d’« instaurer, avec mes amis, une nouvelle forme de politique, la politique du développement », martèle , la passionnée.
Une passion qui, selon elle, est son principal défaut : « J’ai tellement le cœur dans l’humanitaire que je veux tout changer en bien. Quand on me fait visiter une école, un centre de santé délabré, tout de suite je veux y apporter une solution. Je m’engage trop vite, je suis très improviste, très passionnée à aider les pauvres ». Finalement, tout s’explique.
FAMARA BIAGUI SE VANTE DANS LE QUARTIER D’AVOIR VIOLE F. KEBE
Il faut avoir du cran ou une araignée au plafond pour oser violer une personne et s’en vanter publiquement dans le quartier. Pourtant, Famara Biagui, qui a sexuellement abusé de la fille de son colocataire F. Kébé, a eu l’outrecuidance de se glorifier de son acte dans le voisinage. Une attitude qui risque de couter à Famara Biagui un séjour carcéral de 5 ans si le tribunal suit le réquisitoire du ministère public. Le délibéré est fixé au 7 septembre prochain.
L’affaire de moeurs qui a défrayé la chronique à Yeumbeul a été vidée hier devant le tribunal des flagrants délits. En effet, Famara Biagui a été attrait hier à la barre pour viol et détournement de mineure sur F.Kébé. Après avoir commis son forfait, le mis en cause a poussé le bouchon en se vantant auprès de tous les habitants du quartier d’avoir violé F Kébé. Qui plus est, il soutient que personne ne pouvait rien contre grâce à ses pouvoirs mystiques. Avant d’affirmer qu’il est un homme de tenue et travail à l’Assemblée nationale.
Hier à l’audience, Famara Biagui a nié les faits qui lui sont reprochés alors qu’il avait reconnu les faits à l’enquête préliminaire. «Je n’ai jamais regardé cette fille ni entretenu des rapports sexuels avec elle», se dédouane-t-il. Revenant sur les faits, la partie civile, F Kébé, teint marron, taille précoce, affirme qu’elle été violée par leur colocataire de Famara Biagui durant les dernières fêtes de pâque. «Un jour, mon bourreau m’a demandé d’aller lui acheter du couscous. A mon retour, il m’a dit que le couscous que je lui ai acheté est de mauvaise qualité et m’a forcée à entrer dans sa chambre. Il m’a attrapée sur la nuque, m’a jetée sur son lit et m’a déshabillée avant de sucer mes seins et d’enlever mon slip pour me pénétrer. Après avoir satisfait sa libido, il m’a interdit d’en piper mot si je ne voulais pas la mort de mes parents. Je n’ai pas osé crier au moment des faits, car il a prétendu qu’il est un marabout».
JE SUIS LA DERNIERE A SAVOIR QUE MA FILLE A ETE VIOLEE
La mère de la fille, Maguette Kébé, affirme qu’elle a appris le viol de la bouche du prévenu. «Lors d’une de nos dispute, Famara Biagui m’a lancé à la figure qu’il a abusé de ma fille. J’ai questionné ma fille qui me l’a confirmé. En plus, l’un des amis de Famara Biagui, Abdou Fall m’a fait savoir que dans le quartier tout le monde parle des relations sexuelles qu’entretenaient ma fille et mon colocataire, Famara Biagui». L’avocat de partie civile a réclamé 100 millions de francs pour tous les préjudices causés. Toutefois, le ministère public a requis 5 ans de prison ferme. Le parquetier a tout d’abord demandé si les pouvoirs mystiques du prévenu sont perdus. «Lorsque Famara Biagui a eu des démêlés avec la mère de F.Kébé, il a ouvertement avoué avoir violé la fille et que personne ne peut rien contre lui. Il est de mauvaise foi en niant les faits, parce que le certificat médical atteste une déchirure hyménale. De même que l’extrait de naissance atteste que la fille est mineure. Dans le procès verbal, Famara Biagui a reconnu les faits. En plus, 3 témoins dans le quartier ont déclaré qu’ils ont su cette affaire suite aux déclarations du mis en cause», soutient le procureur. Les avocats de défense ont plaidé la relaxe pure et simple en faveur de leur client.
LA RÉDEMPTION DE LA POLICE
La DGPN, Anna Sémou Faye, a rétabli la justice et la démocratie dans les rangs des troupes
Plus d’un an après sa nomination, Anna Semou Faye incarne encore l’image du renouveau de la police au regard de l’histoire de la drogue, qui a entamé la crédibilité de la corporation. Certains de ses collègues lui rendent hommage, allant même jusqu’à se demander qui après elle ?
Il y a des situations ou parfois, le malheur est vivement souhaité. En tout cas, ce n’est certainement pas dans la police qu’on dira le contraire. Qui ne se rappelle pas en effet, de la fameuse histoire de drogue, qui a rudement entamé la crédibilité de ce corps de l’Etat ? Des accusations et des contre accusations de trafic de drogue ont terni l’image des policiers et remis notre sécurité intérieure en question.
Un moment, le chef de l’Etat n’avait pas d’autre choix que de se séparer du Commissaire Abdoulaye Niang, fraîchement nommé, mais dont de forts soupçons de connivence avec des trafiquants de drogue nigérians pesaient sur lui. C’est contre toute attente, que Macky Sall a finalement porté à la tête de la police, une dame.
Ce fut la première fois au Sénégal, qu’on nommait une femme en l’occurrence Anna Sémou Faye, pour présider aux destinées de ce corps, qui a pourtant ouvert ses portes aux femmes depuis 1982.
Que d’incertitudes au début ! Peu d’observateurs pariaient en effet sur la réussite de la native de Joal. Pour beaucoup d’ailleurs, Anna Sémou Faye allait tout bonnement échouer dans la mission à elle confiée, qui consiste à redorer le blason de la police. Certains lui prédestinaient un magistère très difficile, puisque devant faire face à des officiers supérieurs peu scrupuleux et à la réputation très sulfureuse. Des officiers qui feraient tout pour gérer leur business dans la police.
Mais plus d’un an après sa nomination, le commissaire Anna Semou Faye peut s’enorgueillir d’un «bon bilan». Plusieurs confidences de policiers font état d’une «dame foncièrement attachée à la justice et à la démocratie».
Un camarade de promotion de la Directrice générale de la police nationale confesse : «Ceux qui ont véritablement connu cette dame, savent qu’elle va réussir sa mission. Anna Sémou Faye est juste, elle est une battante et elle ne se laisse jamais marcher sur les pieds. C’est avec fermeté, qu’elle exerce toujours son autorité. A mon avis, le président de la République ne pouvait pas faire un meilleur choix que celui-là.»
Qui après Anna ?
En effet, à peine est-elle nommée, qu’elle rétablit la justice sur les missions à l’étranger. Plus personne, décide-t-elle, n’ira en mission deux fois de suite en l’espace de moins de deux ans. Un commissaire à la police explique : «C’est depuis qu’elle est là, que les missions sont réglementées.
D’habitude, c’était de l’arbitraire, on voyait quelqu’un aller en mission deux fois de suite sur aucune base, alors que d’autres sont laissés en rade. Mais avec elle maintenant, c’est la transparence.» Même les auxiliaires de police vont maintenant en mission, sans compter également les femmes. Celles-ci, dit-on, n’ont jamais mis les pieds dans les missions, mais c’est avec l’avènement du Commissaire Anna Sémou qu’elles sont intégrées dans les missions.
Aussi, raconte-t-on, jamais la Dgpn n’a été aussi proche de ses hommes : «Elle fait le tour des commissariats, pour être au fait des conditions de travail entre autres et cela remonte fortement le moral de la troupe.»
Ce n’est pas tout. Des confidences parlent de son «ambition» de renforcer les ressources humaines de la police et surtout de sa «détermination» à obtenir la «retraite militaire» pour les policiers. «Elle en a fait son cheval de bataille, elle mène le plaidoyer, parce que la loi existe. Elle veut vraiment faire bénéficier aux policiers, la retraite militaire plutôt que la retraite civile», se félicite un gardien de la paix.
Naturellement, ces «avancées» ne peuvent pas plaire à tout le monde. Si ce ne sont pas des peaux de banane dans le commandement, ce sont des calomnies dans la presse. Mais Anna Sémou Faye est restée imperturbable dans ses missions, nous confie-t-on.
Bien d’autres changements ont été constatés dans la police, depuis l’arrivée du commissaire Anna Sémou Faye comme la démocratie dans la gestion des effectifs ou encore dans les affectations. Ce qui lui vaut beaucoup de «félicitations» et des «encouragements» de la part de ses hommes, qui se posent anxieusement la question de savoir qui après elle ?
Peut-être bien l’autre «dame de fer» de la police : commissaire de classe exceptionnelle Joséphine Sarr, aujourd’hui détachée à l’Agence pour la sécurité de proximité (Asp). Elle jouit également de la même réputation que commissaire Anna Semou Faye. Des policiers la jugent «trop disciplinée et très rigoureuse en plus d’avoir fait de grandes écoles».
Ce n’est pas pour rien d’ailleurs, qu’elle a été commissaire centrale de Dakar, directrice de l’Ecole nationale de police ou encore directrice du personnel de la police pendant une durée de trois ans.
Selon certains policiers, elle est la seule à être capable aujourd’hui, de remplacer la Dgpn pour maintenir le flambeau de la police et le préserver du...mal.
‘’TANT QU’ÉCONOMIQUEMENT LA FEMME EST DÉPENDANTE DE SON CONJOINT, ELLE EST OBLIGÉE DE SUBIR LA VIOLENCE’’
Entretien avec Fanta Guèye, présidente de l’Association des femmes juristes du Sénégal
Dans cet entretien, la nouvelle présidente de l’Association des femmes juristes du Sénégal (Aj)s Fanta Guèye revient sur les causes de la violence conjugale et les sanctions pénales qui attendent les conjoints. Elle demande aux femmes qui subissent ces violences de dénoncer les auteurs.
Est-ce qu’il y a au Sénégal une loi spécifique sur la violence conjugale ?
On peut dire oui ! Sauf que c’est le Code pénal qui réprime en général toute forme de violence. Que ça soit une violence conjugale ou une violence commise par d’autres auteurs. La violence conjugale, c’est la violence qui est exercée au sein du ménage, au sein de la famille. Quand on dit conjugal, cela suppose les époux, c’est à dire l’homme et la femme au sein du ménage. On peut dire oui parce que depuis 1999 nous avons eu une réforme qui a fait 2 choses.
Elle a fait de la violence conjugale une circonstance aggravante de la violence. C’est à dire si la violence provient du conjoint, le juge applique des circonstances aggravantes. Ce qui fait que les peines sont plus sévères. Il y a aussi un autre aspect depuis 1999 : La loi a introduit dans le Code pénal ce qu’on appelle le viol conjugal qui n’existait pas avant 1999.
Le Code pénal punissait le viol en général et non le viol conjugal : C’est la loi de 99 qu’on appelle réforme de 1999 sur les violences qui a introduit une certaine forme de violence et en même temps le viol conjugal. Donc on peut dire qu’effectivement au Sénégal quand la violence est conjugale, elle est sanctionnée d’une peine plus accentuée et plus sévère.
Que faire pour une application définitive de la loi sur la violence conjugale ?
La sensibilisation. Parce que ce qui est valable pour la violence conjugale l’est aussi pour les autres formes qui touchent aux droits de la femme. Ce qu’on demande, c’est d’abord la dénonciation et que l’impunité cesse.
C’est aussi de faire en sorte que les juges appliquent effectivement le texte parce qu’il peut arriver que les gens dénoncent et que la femme vienne porter plainte. Une fois que sa plainte est introduite et qu’elle arrive au Tribunal souvent, le juge n’applique pas la peine définie par le texte. Ça pose problème donc.
Ce qu’il faut, c’est sensibiliser, il faut que les gens dénoncent la violence conjugale. Les conséquences sont dramatiques et souvent au Sénégal quand il y a violence conjugale les gens ont tendance à négocier pour faire de sorte qu’on étouffe l’affaire, d’arranger les choses, faire de la médiation.
Les familles interviennent et la femme rejoint le domicile conjugal si elle l’avait quitté ou se réconcilie avec le mari. Les statistiques le démontrent : Le mari récidive car, la violence conjugale dès qu’elle commence, c’est une escalade, elle ne s’arrête pas. Chaque fois la femme subit plus. La violence devient plus accentuée, plus grave et les conséquences pour la femme sont beaucoup plus graves et souvent, tous les cas de morts que nous avons eus en matière de violence conjugale, c’est des récidives. (...)
Donc, il faut sensibiliser les femmes pour qu’elles dénoncent les violences conjugales, sensibilisent pour qu’elles portent les violences au niveau de la justice c’est à dire en portant plainte. C’est pas évident certes de porter plainte, ce n’est pas aussi évident de vouloir traîner son mari devant la justice mais, cette justice peut réprimander le mari, lui donner un avertissement et ça pourrait servir à quelque chose et le mari pourrait se ressaisir sachant que la justice est là.
Il faut aussi sensibiliser la police qui reçoit les plaintes pour qu’elle sache comment recevoir les victimes de violences conjugales. Et cette sensibilisation, nous Ajs c’est ce que nous faisons de par des causeries, des visites à domicile, des rencontres que nous faisons, des ateliers et de plus en plus les femmes viennent vers nous dans nos boutiques de droit.
Malgré tous vos efforts, la violence conjugale persiste. Selon vous où se trouve le problème ?
Cela persiste parce que comme vous savez quand on parle de la violence conjugale on parle de la vie de couple entre un homme et une femme. C’est la famille. Les causes de ses violences conjugales souvent quand nous exploitons les statistiques, c’est parce que le mari ne veut pas faire face à ses charges, à l’entretien de la famille alors que c’est quelque chose qui pèse essentiellement sur le mari.
D’après le Code de la famille, souvent c’est le défaut d’entretien et quand la femme réclame des choses au mari c’est là que les violences commencent et souvent c’est des violences verbales, des coups et blessures. Et plus loin des violences plus accentuées sur la femme. Il y a aussi le problème de la belle-famille, c’est la deuxième cause.
Souvent, elle s’immisce dans le mariage et quand la femme a des problèmes avec sa belle-famille le mari prend souvent part pour sa famille et c’est des frottements. Nous avons aussi d’autres causes que sont la drogue et l’alcool. La tendance est qu’un mari qui se drogue ou prend de l’alcool violente souvent sa femme. Et pour que ces violences au niveau conjugal cessent, il faut encore une fois la dénonciation.
Est-ce qu’il y des peines bien définies pour les auteurs de violence conjugale ?
Il y a des peines d’emprisonnement. Si c’est des coups et blessures, elles peuvent aller, selon la gravité des blessures, de 2 à 5 ans. Maintenant s’il y a handicap physique, la peine est encore plus accentuée. C’est là que le législateur amène les circonstances aggravantes. Le législateur dit qu’il y a des circonstances aggravantes parce que, c’est le mari qui a violenté et de ce fait il sera puni beaucoup plus sévèrement.
Ces peines de prison ne dissuadent pas les hommes qui violentent leurs femmes parce qu’ils savent que certaines femmes ne vont pas jusqu’au bout. Car beaucoup d’entre elles désistent au milieu de la procédure judiciaire. Donc, certains hommes s’en sortent impunis.
Cette impunité fait qu’il sera difficile de mettre un terme à la violence conjugale. Mais, depuis 1980 le meurtre commis sur l’épouse n’est pas excusable et la sanction est l’emprisonnement à perpétuité à moins que l’époux au moment de commettre l’acte fût en danger.
Est-ce qu’il y a une politique de réinsertion sociale pour ces femmes battues. Car beaucoup d’entre elles, malgré les violences qu’elles ont subies ne peuvent pas quitter le domicile conjugal faute de moyens ?
Tant que la femme est dépendante économiquement elle subit la violence, elle n’aura pas de voix. Dans la plupart des cas, c’est ce que nous disent les femmes. Je ne peux pas quitter le domicile car je n’ai pas où aller ou quand je quitte le domicile conjugal, je ne peux pas me prendre en charge. Souvent le mari vous laisse avec les enfants parce que vous avez quitté le domicile et il ne vous donne rien.
Tant que la femme est économiquement dépendante, elle va subir la violence. Et c’est ça, le combat de l’Ajs : Faire de sorte que les femmes connaissent leurs droits d’abord parce que si elles ne connaissent pas leurs droits elles ne pourront pas agir.
Elles ont des droits humains qui doivent être respectés. Nous faisons des plaidoyers au niveau de l’Etat pour leur réinsertion. C’est ce que l’Etat est en train de faire à travers le ministère de la Famille.
Au Sénégal, la violence conjugale est une réalité. Comme le viol, le sujet est aussi tabou. La société reste sourde et les victimes sont muettes. Et l’impunité est souvent garantie aux hommes qui lèvent la main sur leurs compagnes. La chambre à coucher peut devenir aussi un enfer. Si on faisait enfin sauter le tabou?
La fin tragique du couple Emmanuel Sanchez-Fatima Diop a montré que l’amour entretenu pendant longtemps peut voler en éclats de façon inattendue. Les câlins et les mots doux soufflés dans l’oreille d’une conjointe peuvent se transformer en coups de poing.
Aujourd’hui, elles sont nombreuses à subir les violences conjugales, mais peinent à briser le silence malgré la souffrance qui les ronge. «Je supporte à cause des enfants. Je supporte parce que je l’aime malgré tout», sont les réponses servies pour étouffer le scandale et continuer à supporter les humeurs d’un conjoint violent. Et cela entretient la violence conjugale qui prend des proportions inquiétantes (Voir par ailleurs). On plonge dans ces histoires sordides. On s’émeut devant la souffrance des victimes. Et puis, on passe à autre chose.
L’émotion bloque la réflexion. Or la violence conjugale n’a rien d’un fait divers. Il s’agit d’une violence qu’un homme, dans la très grande majorité des cas, exerce sur sa partenaire. Les victimes disent : «La violence conjugale ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue au contraire un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle.» Sans plus ! La plupart des femmes avaient pourtant connu des moments de jouissance.
Au début, il n’y a pas de nuages. Elles vivaient dans leur petit nuage avec des promesses de lendemains heureux. Mais la fâcheuse réalité les rattrape. Ndèye Aïda Guèye, 38 ans, mère de 2 enfants, vit encore le calvaire dans son ménage. Coura Wade a quitté son mari après 10 ans de mariage. Elle a repris ses études et a réussi à reconstruire sa vie loin de l’homme qui a transformé son quotidien en enfer après des années de bonheur total.
Au-delà des tragédies individuelles, il s‘agit d’un délit puni par des lois, évalué par des statistiques. Que faire ? Sensibiliser, prévenir et punir. Cela dégonflerait sérieusement le chiffre noir pour le réduire à sa portion congrue. Témoignages.
NDÈYE AÏDA GUÈYE, 38 ANS, MÉNAGÈRE
«Mon mari me violente devant ma coépouse»
«Le début fut une belle histoire d’amour. J’étais la femme la plus heureuse au monde. Je représentais tout à ses yeux, mon mari venait au Sénégal chaque année. On passait la tabaski ensemble, mais depuis qu’il a pris une deuxième épouse, à ma grande surprise, il devenait de plus en plus désagréable. Depuis que cette femme est apparue dans sa vie, je ne connais que la souffrance. Cela a commencé avec les violences verbales, des échanges de propos toujours aigres.
Au début, c’est moi qui gérais toujours l’argent de la maison et assurais les dépenses et tout. Maintenant, même ce qu’il m’envoie passe par ma coépouse. Elle est devenue sa confidente. Pis, il me bat même devant elle si je me permets de me disputer avec elle. Pourtant, je ne peux pas être dominée par cette femme qui peut être une maman pour moi.
Une fois qu’il revient au Sénégal, je pense que les disputes et la violence sont derrière nous. Il me donne juste 2 semaines avant qu’il ne redevienne l’homme qu’il était voire même pire. Pour un rien, il me giflait ou m’assène des coups de poing me disant que je n’ai plus rien à dire après ses décisions même si elles sont défavorables pour moi.
Quand il rentre, il me prive de tous mes droits. Il m’appelle juste pour me demander la nouvelle des enfants ou pour me demander si ma coépouse avec qui il n’a pas d’enfant m’a remis l’argent des enfants.
Aujourd’hui, j’ai le bras plâtré. J’ai été violentée pour mon tendre époux. Il m’a frappée et a cassé mon bras. Parce que je n’ai pas appelé ma coépouse pour dîner alors que c’est bien elle qui a demandé qu’on ne l’appelle pas. Et j’ai pris la peine d’expliquer tout à mon mari qui m’a obligée de préparer quelque chose pour ma coépouse parce que c’était mon tour de préparer le dîner.
Et j’ai été catégorique et il m’a battue jusqu’à me casser le bras. Et il m’a chassée de sa maison. Je suis chez ma maman depuis lors même si le lien du mariage nous unit encore. Même si on a connu 2 divorces. Et j’ai toujours envie de sauver mon ménage, je ne connais que lui.»
COURA WADE, 40 ANS, INSTITUTRICE
«Mon ménage fut un enfer»
«Comme on dit souvent, chaque début de mariage, on vit des moments très agréables. Mais au bout d’un certain temps, c’est le respect et les enfants qui font que tu t’accroches à ton couple. Mais si d’autres circonstances se produisent, vaut mieux ne pas salir ta dignité. J’ai divorcé. Il y a maintenant 10 ans et c’est dû à la violence conjugale. Mon mari était militaire. Au début, il me giflait. Parfois quand on échangeait et que je hausse le ton, ce sont des disputes à n’en plus finir.
A chaque fois, je prenais mes bagages et quittais le domicile conjugal. Après la médiation des parents, j’étais obligée de rentrer par respect à mes parents. Quelques jours après mon retour, il recommençait à me violenter, mais par la suite j’ai commencé à me révolter. On se battait. Je lui jetais tous les objets que je ramasse. Quand mon premier fils a commencé à grandir, je me suis dit que ce n’était plus nécessaire de rester avec lui. Ce fut un calvaire.
Pourtant, j’avais une licence, mais j’étais toujours cette femme au foyer. Je dépendais de lui et il me privait de tout. A un moment, j’étais la plus misérable des femmes. J’ai fini par demander le divorce contre vents et marées, car il avait refusé de me l’accorder.
On a fini par divorcer devant le juge. Et là je ne suis plus dépendante. J’ai réussi à un concours et je suis institutrice maintenant. Même si je n’ai pas réussi à me remarier, je suis épanouie. J’ai mes enfants, je ne me fais plus de soucis.»
SATTOU NDIAYE, 24 ANS, ÉTUDIANTE
«J’ai peur de faire un enfant avec mon mari»
«Je me suis mariée il y a juste 3 ans. Mais j’ai un mari très violent. Je m’en doutais bien avant qu’on ne se marie parce qu’il était tout le temps nerveux quand on sortait ensemble. Il arrivait même qu’il m’insulte quand il avait ses crises de jalousie, mais il ne levait jamais sa main sur moi alors qu’on est sorti ensemble pendant 2 ans. Par amour et par peur de divorcer, je reste encore avec lui. Je ne sais pas quoi faire.
Il est certes violent avec moi, mais je n’arrive pas à le quitter pour le moment. Parfois, je me dis même que c’est après notre dispute qu’il se sent à l’aise. Car il devient aussitôt doux avec moi. Il m’offre même des cadeaux pour s’excuser. Quelques semaines après, il reprend ses mauvaises habitudes. Pour une simple erreur, il m’insulte de mère et de père. Il continue parce que je réponds à ses insultes.
En trois ans de mariage, je ne peux même pas compter combien de fois j’ai reçu ses coups. Personne au sein de ma famille ne le sait. De même que ma bellefamille. Et je ne sais pas quoi faire. J’ai même peur de faire un enfant avec lui.
Peut-être qu’il va changer un jour. Même si au fond de moi, je sais que je ne pourrai pas supporter cette situation encore très longtemps. J’attends juste qu’il finisse de me payer mes 2 masters et s’il ne change pas, je le quitte.»
Les chiffres de la honte
L’amour peut aussi enfanter la violence. Les statistiques de 2014, même si elles ne disent pas la réalité des faits, montrent qu’il y a eu 519 cas de violences conjugales dans la ville de Dakar. L’Association des juristes sénégalaises (Ajs) détaille les motifs : 215 cas pour défaut d’entretien, 10 cas pour abandon de famille, 25 dans le cas de la répudiation, bigamie (1), mariage forcé (30), violences physiques (192 cas), et viols (35 cas).
Pour la boutique de Pikine qui englobe toute la banlieue dakaroise, elles ont noté 357 cas de violences conjugales en 2014. Mme Fanta Ndiaye, présidente de l’Ajs, est stupéfaite de cette «recrudescence des violences conjugales comparées aux données de l’année 2013 (75 cas). Avec 83,47% des cas reçus dans cette catégorie, les femmes sont les principales victimes de ces violences. Certaines en souffrent profondément et en ressortent déprimées ou traumatisées».
D’après elle, la plupart des cas rencontrés sont dus aux «conditions économiques défavorables (pauvreté, chômage, promiscuité, insécurité, drogue et alcool, les phénomènes de migration et d’exode rural), le mutisme des victimes, de leurs proches et de la communauté, la vulnérabilité des femmes, des enfants et des personnes handicapées physiques ou mentales».
Créée en 1974, l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) s’est donné comme mission de rendre accessible la justice à tous les justiciables, notamment les plus démunis et surtout les femmes en situation de vulnérabilité.
Pour assurer une offre de services continue aux populations, l’Ajs a ouvert sa première boutique de droit à la Médina (Dakar), dans la banlieue dakaroise et dans certaines régions. Il s’agit des centres de conseils et d’assistance judiciaire au profit des populations démunies, mais surtout à la violence faite aux femmes.
Selon la coordonnatrice de la boutique de Médina, Ndèye Yandé Ndiaye, «quatre formes de prise en charge sont pratiquées à la boutique de droit, à savoir l’assistance judiciaire, psychologique et médicale et l’hébergement d’urgence».
Malaise de «Ndawsi»
Venue présider, hier, la cérémonie de commémoration du 57ème anniversaire des Porteurs de pancartes dans le hall de l’hôtel de ville de Ndakaaru, la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a piqué un violent malaise. «Ndawsi» Aminata Tall qui ne pouvait pas tenir face à la canicule, s’est vite mise de côté pour avoir de l’air. Malheureusement la fièvre avait fini de s’abattre sur le quatrième personnage de l’Etat qu’on dit malade de paludisme. Conséquence : «Ndawsi» vomissait sans cesse et transpirait abondamment. Sa sécurité n’a pas eu la réaction rapide de l’évacuer faisant qu’elle a fini par devenir l’attraction de l’assistance. Ce n’est que 15mn après qu’elle a été évacuée à bord de son véhicule pour voir son médecin personnel. Une situation qui a failli gâcher la fête, mais Mbaye Jacques Diop et ses invités ont pu continuer la cérémonie. Et au nom de la marraine, Aminata Tall, c’est Abdou Salam Guèye qui a lu le discours préparé par «Ndawsi» pour la circonstance.
Plaidoyer
Les porteurs de pancartes ont commémoré, hier, le 57ème anniversaire de leur résistance devant le Général De Gaulle de la France sous le thème : «Concorde islamo-chrétienne et unité nationale ». La cérémonie qui s’est déroulée dans le hall de l’hôtel de ville de Ndakaaru en présence de plusieurs personnalités, a été l’occasion pour son président Mbaye Jacques Diop de plaider pour que la journée des Porteurs de pancartes soit intégrée dans les programmes scolaires du Sunugaal. «Une telle date, un tel événement doit être dans les programmes d’enseignement de notre pays. Qu’on le veuille ou non, c’est la seule fois que le peuple (sunugaalien), à travers sa jeunesse a réclamé son indépendance», dit-il.
Plaidoyer (Bis)
Il souligne que «des pays sont allés à l’indépendance par les armes, le Vietnam, l’Algérie…, d’autres sont allés à l’indépendance par la voie de la négociation, c’est le cas de la Tunisie, du Maroc…, le (Sunugaal) aussi, c’est la même chose». «Nous étions debout comme un seul homme, avec 35 000 jeunes ici à la place Protêt, actuel Place de l’Indépendance, au moment où Ndakaaru comptait 300 000 habitants, c’est quelque chose d’extrêmement important», a indiqué, hier, Mbaye Jaques Diop, président des porteurs de pancartes qui a apporté une innovation majeure à la célébration. En effet, en dehors du diplôme du compagnon, les récipiendaires ont reçu un trophée dénommé «Sentinelles des libertés démocratiques». Me Mbaye-Jacques Diop & Cie ont voulu ainsi se souvenir du Comité de liaison pour les libertés démocratiques que présidait Abdoulaye Ly à l'époque.
Fada & Cie sauvent le Pds…
Le Parti (ex) «dolécratique» sunugaalien (Pds) dont le coordonnateur Omar Sarr avait indiqué lors de la marche avorté du 19 août dernier que leur manifestation a été annulée en raison du décès du tambour major, Doudou Ndiaye Coumba Rose, semblait, malgré ce fait, briller de par son absence aux obsèques de cette figure emblématique de la culture sunugaalienne. Et comme pour sauver la face, c’est une délégation des leaders des réformateurs du Pds dont Modou Diagne Fada, Mamadou Lamine Keïta…tous de retour de voyage, qui s’est rendue hier au domicile du défunt à Grand-Dakar à l’occasion de la cérémonie du 8ème jour pour présenter les condoléances du Pds. A cet effet, Mame Less Thioune a, dans ses propos, indiqué publiquement que : «toutes les familles politiques sont passées depuis le décès de Doudou Ndiaye Rose pour présenter leurs condoléances, sauf le Pds. Et j’attendais la fin du deuil pour m’interroger. Heureusement que vous êtes venus», a-t-il dit devant l’assistance.
…Chez Doudou Ndiaye Rose
Ce dernier a ajouté que de son vivant, l’homme bien qu’étant du Parti socialiste, a toujours répondu présent à l’appel du régime de «Wax waxeet Wade». C’est donc dire que les réformateurs ont marqué un grand coup hier en sauvant le Pds, puisqu’ayant placé leur geste sous le «ndigël» de 3W et du Pds. «Il a été une fierté pour tout le (Sunugaal) pendant des décennies. Il a hissé très haut le drapeau du (Sunugaal) plusieurs fois à travers le monde. Il est normal que suite à son décès que tout le (Sunugaal) puisse exprimer à sa famille, à ses proches sa reconnaissance et formuler des prières pour lui pour qu’Allah l’accueille au paradis » a déclaré, Mamadou Lamine Keita au sortir de la visite à la famille de Doudou Ndiaye Rose à Grand-Ndakaaru. La cérémonie a enregistré la présence du maire de Grand-Ndakaaru alors que la confrérie Tijane a délégué Mansour Sy Jamil. Auparavant, les réformateurs étaient au domicile de Mbaye Dièye Faye pour présenter les condoléances du Pds suite au rappel à Dieu de son père, Vieux Sang Faye.
Grogne des impactés de…
Après moult assemblées générales et correspondances adressées à l’autorité administrative, le collectif des personnes affectées par le projet de l’autoroute à péage «Ila Touba» longue de 113 km, a décidé de battre le macadam, hier, pour mieux se faire entendre. Une marche pacifique pour dénoncer le mode de déroulement du recensement des personnes impactées par l’autoroute et l’indemnisation établie par l’autorité administrative. Selon eux, le barème utilisé est apparemment caduc, a vivement dénoncé le coordonnateur du collectif Mor Diouf : «Nous ne sommes pas satisfaits du mode d’indemnisation. Ils ont utilisé un barème très ancien qui date de 1964 et qui jusqu’à présent n’est pas actualisé». Ce qui serait, d’après les impactés, une perte gigantesque vu les investissements allant de constructions de maisons aux plantations.
…L’autoroute Ila Touba
«Le barème utilisé a été très modique et en deçà de ceux utilisés pour l’autoroute (Ndakaaru)-Diamniadio et l’aéroport Blaise Diagne». En effet les impactés avaient proposé à titre de suggestion que chaque pied d’arbre soit dédommagé à hauteur 150 000 F Cfa, l’Etat leur propose 25 000 FCfa et 12 millions de FCfa à la place de 20 millions pour les maisons déjà construites. Toutefois le collectif trouve que ces barèmes devraient faire l’objet de jurisprudence pour que cette forme de disparités de traitement des effets d’une même cause soit atténuée au mieux pour réduire les risques de frustration sociale. «Nous ne sommes pas des mendiants encore moins des délinquants. Nous sommes des responsables qui ont sué corps et âme pour acquérir nos biens. Parmi les personnes impactées figurent des veuves, des jeunes fonctionnaires, des travailleurs de l’informel, des retraités entre autres», se désole Mor Diouf.
La mer détruit…
L’alerte est donnée par le site «ndarinfo» : la mer charge Guet-Ndar, plusieurs maisons détruites et des vies en danger. Selon le site en question, la tension et la peur montent à Guet-Ndar après la furie des vagues qui s’est abattue sur le quartier des pêcheurs, avant-hier nuit. Plusieurs maisons ont été détruites. La même source signale que des manœuvres nocturnes ont permis de récupérer des pirogues que les vagues allaient emporter vers l’infini océan. Non sans rappeler que le même drame environnemental s’est produit il y a quelques mois à Goxu Mbathie. Les sinistrés en proie en d’énormes difficultés ont été recasés dans des tentes de fortune.
…Des maisons…
Dans la vidéo qui accompagne cette alerte, les images sont saisissantes : la mer agitée est à moins de 5 mètres des portes des maisons. Makhou Sène, notable à Guet-Ndar y explique que depuis que le canal de délestage a été créé pour solutionner les problèmes d’inondations, cela a fini par devenir un problème parce que ce sont leurs maisons qui sont menacées. «On est dans le désarroi. C’est pareil dans Guet Ndar et ça menace même les cimetières, c’est encore pire à Gokhou Mbathie. On ne dort plus. Notre problème, c’est où habiter, parce qu’on n’a pas où aller. Tôt ou tard la mer va prendre nos maisons», s’écrie-t-il.
…A Guet Ndar
Il souligne que «des experts disent même que d’ici 50 ans Guet Ndar va disparaître. L’Etat le sait, mais ne fait rien. Et pourtant, c’est à l’Etat de sécuriser notre cadre de vie. Aucune autorité n’est venue s’enquérir de l’état dans lequel nous nous trouvons». M. Sène estime que «ce n’est pas une question politique, mais une question de sécurité des populations qui incombe au chef du pouvoir qu’on a élu. On demande au président de la République de prendre à bras-le-corps ce problème. Ce problème a eu lieu dans le passé. Du temps des colons, on avait érigé un mur en 1934. En 1968 aussi, on avait érigé un mur». Sera-t-il entendu ?
Car Leneen…
Réunie, hier, sous la direction son coordonnateur, Ousmane Diallo, la Convergence des cadres de Leneen (Ccl) a salué la prise de position courageuse du Pr Amsatou Sow Sidibé, en tant que ministre conseiller auprès du Président de la République chargé des droits de l’Homme et de la Paix. Une position de conseillère pleinement assumée et qui découle d’une expertise reconnue au plan national et international. Il ne saurait en être autrement, selon la Ccl qui souligne que Car Leneen est un parti humaniste démocrate, qui se réserve le droit de prendre position selon les valeurs défendues par le parti à chaque fois que la situation économique, sociale et politique nationale l'exigera à travers l’émission d’idées constructives allant dans le sens d’une meilleure prise en compte des intérêts des populations.
…Soutient…
Aussi, «les cadres dénoncent avec la plus grande fermeté les attaques dont leur Présidente fait l’objet et dérivant de personnes en manque d’arguments légitimes et en recherche de positionnement politique. La Convergence des cadres avec le Mouvement des élèves et étudiants, la Convergence des enseignants et la Convergence des femmes de Leneen, apporte sans équivoque son soutien total à sa Présidente dans le cadre de la mission qui lui a été confiée et l’encourage à poursuivre son opération de massification et de remobilisation des troupes dans toutes les localités du (Sunugaal)».
…Son leader
Le parti Car Leneen s’est fendu, hier, d’une déclaration pour apporter des précisions à propos de la rencontre entre le Professeur Amsatou Sow Sidibé et le Directeur de cabinet de la Présidence de la République. Le parti renseigne que c’était «une réunion entre Hommes d’Etat au cours de laquelle des questions de fond ont été abordées au nom de l’intérêt supérieur de la nation». «Les aspects qui ont été relatés dans les médias constituent les points les moins important de la discussions. Le véritable problème est que notre pays a besoin de la synergie de toutes les compétences pour répondre aux aspirations des (Sunugaaliens)», note le communiqué.
Moustiques Cneps
S’il y a une chose qui est très partagée par les athlètes en regroupement au Cneps de Thiès pour la préparation des Jeux africains de Brazzaville 2015 (4-19 septembre), c’est la forte présence des moustiques. Envahis par les moustiques, les athlètes se plaignent malgré les moustiquaires. Surtout que les chambres ne sont pas climatisées en cette période de forte chaleur. Pendant la nuit, l’attaque des moustiques est encore plus rude que le jour et les athlètes en préparation sont très énervés. Espérons simplement que cela n’impacte pas leurs performances.
Jaraaf
Le Jaraaf Youssou Ndoye de Ouakam est endeuillé. Il a, en effet, perdu son fils aîné. Baye Mbaye Ndoye, âgé d’environ 20 ans, décédé lundi, à Ndakaaru. Ses funérailles ont eu lieu, avant-hier, chez la maman du Jaraaf, à Ouakam.
Maty Ndoye
Reparlons de l’affaire de la dame Maty Ndoye, pour dire qu’après son audition, avant-hier, celle qui avait été injustement accusée d’avoir tenté d’enlever un jeune talibé au marché Gueule-Tapée des Parcelles assainies, a été effectivement déférée au parquet pour utilisation de gaz asphyxiant. Mais elle a été finalement libérée par le procureur ; et hier, matin, la «ndawsi» a investi la radio pour «nak» mieux éclairer sur les circonstances dans lesquelles elle a été amenée à «gazer» le talibé menaçant.
LE ‘’MANIAQUE’’ DU TECHNOPÔLE TOMBE
Alioune Badara Diakhaté violait et mutilait ses victimes
Le Commissariat central de Guédiawaye a mis hors d’état de nuire le chauffeur de clando Alioune Badara Diakhaté qui agressait et violait ses «clientes». Depuis son arrestation, les plaintes tombent sur sa tête à la police de Guédiawaye où on enregistre de bouleversants témoignages.
Alioune Badara Diakhaté est un «monstre» : il avait la fâcheuse habitude d’embarquer de «belles et respectables femmes à bord de son taxi clando» avant ensuite de les violer et de les mutiler. Le «maniaque sexuel», qui écumait la zone comprise entre le technopôle et le site de l’Arène nationale, a été appréhendé par les éléments du Commissariat central de Guédiawaye. Il a été déféré hier au Parquet. Son arrestation ramène la tranquillité dans la banlieue dakaroise.
En réalité, Alioune Badara Diakhaté sillonnait les quartiers périphériques de la capitale comme n’importe quel chauffeur de taxi ou de clando à la recherche de clients. Mais, il avait opté de transporter pratiquement les femmes d’un «certain standing» qu’il détectait grâce à leur apparence chic. Au lieu de les déposer à la destination à lui proposée, il faisait des détours en ville, selon une source.
Ensuite, il les conduisait vers le Technopôle et le site de l’Arène nationale, qui sont contigus, ou dans les zones réputées criminogènes. Elles sont débarquées, dépouillées et violées sous la menace d’une arme blanche.
Il les dépossède de leurs téléphones portables ou tablettes haut de gamme qu’il écoule après dans le marché noir. Son receleur a été cueilli par les enquêteurs. Dès que la nouvelle de l’arrestation d’un agresseur s’est répandue en ville, plus d’une dizaine de ses victimes ont défilé au commissariat nanties d’un certificat médical, explique une source.
Il remuait un couteau dans les parties intimes de ses victimes
Contre toute attente, une victime a servi un témoignage bouleversant réveillant les fantômes du passé, et rouvrant des plaies apparemment toujours pas cicatrisées. Lorsqu’elle a vu le «maniaque» qui l’a agressée et violée en remuant un couteau dans ses parties intimes, dans le violon du commissariat de Guédiawaye, elle a piqué «une crise d’hystérie» en se rappelant sans doute les afflictions qu’elle a subies lors de cette soirée tragique.
«En dépit de ses souffrances qui lui tenaillaient les entrailles et le sexe, elle s’est efforcée à venir au commissariat pour le regarder les yeux dans les yeux», précise un interlocuteur. Alioune Badara Diakhaté emprunte sans doute la direction de Rebeuss.
LE DROIT COUTUMIER, L’IGNORANCE ET LES PESANTEURS SOCIAUX EXCLUENT LES JEUNES ET LES FEMMES
Dans la région de Sédhiou, de nombreux jeunes et des femmes ne disposent toujours pas de titre de propriété foncière. C’est la conséquence de la persistance du droit coutumier, le pesanteur social, adossés à une pratique culturelle pluriséculaire ainsi que l’ignorance des procédures d’affectation des terres. Des collectivités locales comme Marsassoum, les contrées historiques du Pakao, du Sonkodou et du Balantacounda restent jusqu’ici attachées à cette forme implicite d’ «ostracisme» dans le contrôle des ressources foncières. De cette situation découle un malaise au sein de ces couches défavorisées résignées à une oisiveté maladive presque vécue au quotidien. La réforme foncière en cours se propose d’apporter tout le correctif nécessaire à cette problématique afin de dessiner un nouveau schéma de redistribution de la terre avec équidistance aux yeux du droit en la matière. Avant d’y remédier, Sud Quotidien, en partenariat avec l’institut Panos de l’Afrique de l’Ouest, a sillonné la région de Sédhiou de fond en comble afin d’apporter un éclairage sur un problème qui plombe l’envol de la couche la plus vulnérable de la population de cette partie du Sénégal.
La révolution est en marche. Lentement, mais sûrement. Puisque de plus en plus, les femmes de la région de Sédhiou, encadrées par leurs concitoyennes qui ont fréquenté l’école française un tant soit peu, montent au créneau pour réclamer une démocratisation des privilèges à disposer des terres cotées à leur nom.
Mme Khadidiatou Dieng, la présidente des groupements de femmes de Marsassoum n’est pas allée par quatre chemins pour décrier l’exclusion manifeste des femmes dans la distribution des terres. «Nous femmes, longtemps considérées comme sexe faible, sommes exclues du système de distribution des terres. Les motifs invoqués sont d’ordre traditionnel.» Ce cri de cœur de cette femme atteste de toute l’exclusion sociale dont elle et ses concitoyennes sont victimes.
A Sédhiou, en terra di Casa Dimansa (Casamance, Sud du Sénégal), si l’obéissance aveugle est le pilier de la stabilité sociale, elle n’en est pas moins une contrainte majeure à l’épanouissement des communautés dans un contexte de globalisation rapide et subie.
«SILENCE MESDAMES ! ICI LES FEMMES N’ONT PAS VOIX AU CHAPITRE»
La croyance populaire fait comprendre que la femme, appelée à se marier hors du cercle de la famille, ne doit donc pas hériter des terres de ses défunts parents pour, invoque-t-on, éviter que le patrimoine foncier ne fasse l’objet d’une déperdition peut-être même à caractère violente. «Ce qui est du reste faux», s’est offusquée Mme Khadidiatou Dieng à l’occasion des ateliers intercommunaux organisés à Sédhiou sur la réforme foncière.
Et de poursuivre: «il est tout aussi vrai que l’analphabétisme reste encore élevé parmi les femmes, qui, donc, ne connaissent pas les procédures de demande d’affectation des terres. Toutefois, je suis de ceux-là qui soutiennent que la vulgarisation de ces procédures n’est pas faite comme il se doit. Car, compte tenu du besoin, beaucoup de femmes allaient en exprimer la demande et de façon formelle».
Elle conclut par faire observer que «c’est une nébuleuse entretenue par les hommes à court d’arguments qui se réfugient derrière des considérations d’une autre époque. Nous sommes en définitive assignées au silence comme si vraiment nous n’avions pas voix au chapitre dans la gestion des terres».
«AUCUNE FEMME N’A FORMULE UNE DEMANDE»
Sur place à Marsassoum, le secrétaire municipal, Dionkong Camara, répond que jusqu’«à la date du 11 août 2015, aucune demande d’affectation de terres venant des femmes de Marsassoum ne m’est parvenue, que ce soit à usage d’habitation ou d’exploitation agricole».
«Dans un passé plus ou moins lointain, un groupement de femmes avait demandé une parcelle pour y développer de l’agriculture. Mais, avec le temps et la poussée démographique, les habitats sont érigés sur le site. Je sais que c’est par ignorance qu’elles ne demandent pas mais aussi elles sont comprimées dans un carcan de tradition qui les éloigne de la procédure. Nous allons continuer à les sensibiliser surtout dans le contexte de la réforme foncière», conclut-il.
Du côté du Sonkondou, dans l’Est de la région jusqu’à la porte de Kolda, c’est à la limite blasphématoire, pour une femme de ménage que d’élever la voix pour réclamer que lui soit attribuée une terre tellement les croyances populaires ont pollué le schéma de partage des biens de la communauté.
FEMMES, CONTENTEZ-VOUS DES BAS-FONDS
Fatou Cissé et Mariama, respectivement de Sonkodou Kembouto et de Bani, soutiennent que «ce sont les bas-fonds appelés «Faroo» (ou rizières) caractérisés par la boue et de l’eau qui sont dévolus aux activités culturales des femmes. C’est une répartition par sexe du travail.
«De façon plus générale, on nous refuse toute dévolution de terre considérant le fait que nous sommes données en mariage ailleurs, le plus souvent, loin de notre foyer d’origine. En clair, nous sommes victimes de notre statut de femme par une pratique qui ne repose sur aucune base scientifique», déplorent-elles.
Le maire de Diaroumé, Karfa Samaté, qui préside aux destinées de nombre de localités du Sonkodou, reconnait l’emprise de ces pesanteurs socio-culturelles qui restreignent le champ d’action des femmes. «Il faut reconnaitre que chez nous, dans la zone du Sonkodou, les pratiques traditionnelles persistent toujours et écartent les femmes de la gestion des terres. Nous élus, sommes en train de travailler à les proscrire par des activités de sensibilisation de proximité. Mais le rétablissement de l’équilibre entre sexe n’est pas facile car, nous butons sur la fin de non-recevoir des garants et conservateurs de cette pratique», confie-t-il.
ACIDITE DES SOLS :PRODUCTIONS DES VALLEES EN CHUTE LIBRE
Une telle discrimination n’épargne pas non plus les élues du peuple. C’est le cas de Khady Mané. Député à l’Assemblée nationale, elle est pourtant productrice de renom. Mais, ne dispose pas de terres. «J’exploite les périmètres qui appartiennent à mon père. Jusqu’ici, aucun héritage n’est fait sur ces domaines et comme personne ne s’est donné la peine de valoriser le site, j’ai décidé depuis quelques années d’y développer de la culture du riz. A ce jour, je n’ai aucun titre de propriété de terre tout simplement j’en ai pas fait la demande».
Il importe de signaler que dans ces vallées, la production de riz a considérablement baissé ces dernières années. Si, jusque dans les années 1990 une productrice de riz des vallées de Bakoum, Samiron et Pathiobor pouvait emblaver 3 à 4 hectares avec une production de 07 tonnes au moins du fait d’un manque de moyens, d’équipements, ces réalisations ont maintenant chuté en raison de l’acidité des sols, des effets corolaires des changements climatiques.
Ce constat global des femmes résignées et astreintes au silence peint en fait les circonstances dans lesquelles vivotent les femmes rurales de Sédhiou, loin derrière les hommes, seuls maîtres à bord.
DES JEUNES, IGNORANTS ET ATTENTISTES, SE REFUGIENT DANS L’OISIVETE
Le désœuvrement est bien perceptible au sein de la masse juvénile de la région de Sédhiou. A l’exception de ceux qui fréquentent l’école, beaucoup sont inactifs et pour la plupart sans qualification professionnelle. Une simple promenade dans les rues de la capitale du Pakao permet de constater l’agglutination en plusieurs endroits des jeunes autour d’une théière. N’est-ce pas là, un baromètre éloquent pour étayer cet état de fait.
A la question de savoir si les jeunes sont privés de terre ou si ce sont eux qui rechignent à courber l’échine, Abdou Sonko, un jeune de Montagne Rouge, aujourd’hui âgé de 35 ans révolus, déclare avoir été renvoyé de l’école à bas-âge et ne sait rien faire comme activité professionnelle. «A l’exception du champ familial, je n’ai aucune terre à cultiver», confie-t-il.
A Moricounda, un autre quartier populaire de Sédhiou, le sieur Lassana Faty, 42 ans environ, témoigne avoir reçu un financement du Fonds national de promotion des jeunes (FNPJ) avec comme ambition de développer de l’agriculture. Mais, s’empresse-t-il de relever, en l’absence d’une formation et du suivi de routine, ses ambitions de trouver un domaine agricole et d’y promouvoir de l’agriculture se sont très vite volatilisées, regrette-t-il.
Seckou Diallo, un jeune de la commune de Marsassoum, lui, soutient que «les jeunes ne disposent pas d’assez d’informations sur les procédures d’attribution des terres. Dans un tout autre registre, c’est une affaire très sensible en milieu rural dont le traitement est réservé aux personnes âgées».
Son compagnon Aliou Sané indique que «de nos jours, les jeunes versent trop dans la facilité, raison pour laquelle, ils ne se donnent même pas la peine de faire des efforts. Sinon, comment comprendre qu’un homme de 40 ans reste sans jamais fréquenter un atelier de formation quelconque», se demande-t-il.
EGALITE HOMMES-FEMMES
Gage d’une sécurité alimentaire
Reconnu pour son vaillant combat en faveur de l’amélioration des conditions de vie de la femme, Mme Kébé Amy Dieng, spécialiste en décentralisation, gestion foncière et genre, indique qu’«à l’instar de presque toutes les régions du Sénégal, la problématique de l’accès des femmes à la terre en milieu rural reste une préoccupation majeure dans le contexte de la recherche de sécurité alimentaire qui se trouve au cœur des interventions tant de l’Etat que des bailleurs de fonds».
Cependant, poursuit-elle, «on ne peut parvenir à la sécurité alimentaire que si on donne à la femme la place qu’elle mérite dans l’agriculture. Ceci est d’autant plus vrai que dans la région de Sédhiou, les femmes produisent le riz qui est l’aliment de base des ménages».
Amy Dieng Kébé fait en outre observer, et sous ce même rapport, que «l’inapplication de la loi sur le Domaine national, sa méconnaissance par les femmes et la persistance des pesanteurs socioculturelles constituent pour l’essentiel les freins à l’accès des femmes à la terre.»
LE SYSTEME PATRIARCAL EPARGNE LES RIZIERES
Il s’agit donc d’une conséquence du système patriarcal qui accorde à l’homme le pouvoir et le droit de prendre en main la destinée des femmes et enfants.
Cependant, il faut reconnaitre qu’elles ont la primeur sur les rizières. «Le combat reste donc la conquête des terres de plateau pour les champs et les parcelles à usage d’habitation», fait remarquer Mme Kébé qui brandit le préambule de la Constitution, pour étayer ses propos.
Elle y souligne: «…l’accès de tous les citoyens, sans discrimination à l’exercice du pouvoir à tous les niveaux, l’égal accès de tous les citoyens aux services publics, le rejet et l’élimination, sous toutes les formes, de l’injustice, des inégalités et des discriminations».
Elle va plus loin, en citant l’article 15 de la Constitution qui dispose: «l’homme et la femme ont également le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre». Et l’article 19 qui stipule que «la femme a le droit d’avoir son patrimoine propre comme le mari. Elle a le droit de gestion personnelle de ses biens».
LES ASSURANCES DE LA REFORME FONCIERE EN COURS
Des ateliers intercommunaux sur la réforme foncière ont lieu dans les différents chefs lieu de département administratif. Ils se proposent d’apporter des correctifs et des améliorations nécessaires aux insuffisances et obsolescences constatés dans la loi sur le Domaine national.
La démarche consiste à recueillir les avis à l’échelle communautaire pour ensuite les remonter au niveau central aux fins d’une capitalisation. Pour Mme Kébé, la loi sur le Domaine national et le caractère traditionnaliste de la gestion donnaient des assurances contre les accaparements des terres.
«J’espère qu’on n’ira pas vers une rupture totale et brusque car, la loi sur le Domaine national, à mon avis, reste la meilleure loi qu’on peut avoir en matière de gestion sécurisée de la terre en ce sens qu’elle garantit l’accès de tout le monde à la terre. Elle nous a permis d’échapper à l’accaparement sauvage de la terre qu’on constate dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest», soutient-elle.
Mme Kébé d’ajouter: «la Commission sur la réforme foncière gagnerait à diffuser d’avantage des informations relatives aux processus, mais aussi au contenu même de la reforme parce que jusque-là, il n’y a aucun support qui est fourni et qui renseigne clairement les populations de ce qui va véritablement changer».
Il reste donc clair que l’iniquité dans la distribution des ressources foncières dans la région de Sédhiou maintient l’essentiel des couches juvéniles et féminines dans une situation d’inoccupation qui affecte et le revenu et les relations sociales au sein de leurs communautés respectives. N’est-ce pas ce qui, en partie, explique les flux de migrants clandestins en direction de l’Europe où ils exercent pourtant des activités de cueillette dans les plantations bien praticable à leur terre de départ et en toute quiétude.
Considérant aussi la racine du mal, à savoir l’inaccessibilité aux surfaces cultivables, l’on peut aisément relever que la solution passe par la sensibilisation sur les offres et opportunités de la loi en vigueur sur le foncier, la conscientisation à une confiance en soi, l’encadrement des pouvoirs publics et le financement à l’appui aux investissements agricoles durables.
PAR CISSÉ KANE NDAO
MERCI MARÈME
Par votre geste vous avez fait mieux que l’Etat. Oui ! L’Etat qui oublie de décorer des palmes académiques les meilleurs d’entre nous et qui fait si peu cas des enseignants méritants qu’on ne les félicite pour leurs brillants résultats qu’en passant
J’ai rencontré M. Mbaye aujourd’hui. J’ai lu dans ses yeux la flamme expressive de la satisfaction portée à son summum, quand elle commande une action de grâce, et ouvre le cœur de l’Homme à l’expression d’une reconnaissance éternelle envers Dieu. M. Mbaye est heureux, M. Mbaye est fier. M. Mbaye est satisfait.
De sa longue carrière d’enseignant consacrée par un poste de principal qu’il exerce désormais avec brio, il retiendra jusqu’au bout de sa vie, la marque de reconnaissance que vous venez de lui administrer, Marème.
Dans sa voix, j’ai senti vibrer une émotion profonde qui indique le ravissement de l’homme ; il s’agit juste d’un billet pour la Mecque me dira-t-on. Oh que non. Ce serait méconnaître chez l’enseignant consciencieux qui est soumis chaque jour au tribunal de sa conscience combien il est primordial, combien il est vital chez lui de percevoir ce fameux feed back, la preuve que la performance a été à la hauteur de son abnégation et qu’il aura contribué au moins une fois, à faire pleuvoir des écrins de diamant dans le cœur de ses apprenants.
Vous avez donné à M. Mbaye un feed back bouleversant. Du haut de votre stature, vous avez pensé à tous ces enseignants, véritables soldats, héros anonymes façonnant des âmes pour paraphraser Mariama Bâ, vous avez par votre geste rendu hommage à votre professeur, un professeur parmi tant d’autres à qui vous avez fait honneur par la même occasion, car le ravissement de M. Mbaye est contagieux.
Par votre geste vous avez fait mieux que l’Etat. Oui ! L’Etat qui oublie de décorer des palmes académiques les meilleurs d’entre nous et qui fait si peu cas des enseignants méritants qu’on ne les félicite pour leurs brillants résultats qu’en passant, lors des Crd préparatoires de la rentrée prochaine, comme si nos autorités voulaient oublier jusqu’à leurs performances, pour ne pas avoir à jauger leurs consciences coupables.
Je vous dis merci à vous, et à d’autres élèves reconnaissants comme vous, au nom de tous les enseignants que vous avez rendus heureux, comme M. Mbaye, car nous partageons l’honneur que vous lui avez fait. Merci au nom de tous ces enseignants qui croisent leurs élèves et reçoivent leurs marques de reconnaissance et surtout leur respect, pour tout ce que ces illustres personnes ont fait pour eux et qu’ils célèbrent par un geste, par un sourire, par un regard, et j’en passe.
De tels gestes Marème sont à encourager. Si vous détenez le pouvoir que l’on vous prête, influencez tous ceux qui vous écoutent à commencer par Macky. Que leurs initiatives envers l’Education ne s’arrêtent pas seulement à un pèlerinage plus folklorique qu’autre chose dans les écoles qu’ils ont fréquentées. Chacun d’entre eux a, au moins une fois dans sa vie d’élève été particulièrement influencé positivement et à jamais, par un de ses enseignants.
Qu’ils pensent à eux. Et qu’ils fassent le même acte que vous, ou des actes similaires.
L’enseignant est le seul fonctionnaire qui sait à peu près combien il gagne et combien il gagnera jusqu’à la fin de sa carrière. Il ne compte que sur son salaire, partagé entre l’école, sa maison où il croule sous les préparations de ses cours, et les corrections des devoirs de ses apprenants.
Pendant que chaque parent s’acquitte de sa tâche la conscience tranquille, car il sait que son enfant est entre de bonnes mains expertes, motivées, généreuses et engagées, l’enseignant dans sa classe fait abstraction de son fils malade, il occulte la dépense quotidienne qu’il n’a pas laissée chez lui, et se force à ne pas penser à la Senelec en train de couper au même moment le courant chez lui à cause de factures impayées.
C’est l’un des seuls fonctionnaires que l’on voit protester pour percevoir ce qui lui est dû, quand il a fini de corriger les examens et que ses indemnités de déplacement tardent à être payées. Et pourtant, c’est le seul surplus qui quelquefois s’ajoute en extra à son salaire, une fois l’an.
Un ami me confiait qu’un de leurs collègues fonctionnaire dans un autre corps de l’administration, n’a perçu l’intégralité de ses avancements qu’au moment où il allait à la retraite, car il n’en a jamais eu besoin. Les enseignants sont lésés au quotidien par l’Etat : combien n’ont pas avancé alors qu’ils le devaient. Et combien d’entre eux galèrent en attendant d’être reclassés, alors que pendant ce temps le coût de la vie augmente de façon exponentielle ?
On me dira par ailleurs qu’ils font du khar matte. Je rétorque à ceux qui me le disent avec l’air de laisser sous-entendre que les enseignants s’enrichissent par là, que Kou khar matte diaaroko ! Qu’est-ce qu’ils y gagnent sinon plus de fatigue, plus de stress et au finish le plus souvent, une dépression nerveuse ?
Il n’y a pas plus brave ou plus héroïques fonctionnaires au Sénégal que les enseignants. Affectez-les dans un bureau, au bout de deux mois, ils maîtrisent tous les rouages des fonctions qui leur sont confiées. Aujourd’hui si l’administration fonctionne, c’est bien parce que les petites mains invisibles qui font tourner le système, c’est eux. La crème de l’administration est composée d’anciens enseignants. Ils en parlent à demi-mot, comme s’ils avaient vécu un traumatisme indélébile lors de leur passage dans ce corps qu’il ne faut surtout pas réveiller !
Nous sommes dévalorisés, nous sommes banalisés, et disons-le, nous sommes méprisés : un marchandage qui dure, aussitôt on vous demande si vous êtes un enseignant ; les oranges locales pullulent sur le marché, on les attife rapidement du surnom orange ou diangalékate !
On a même voulu nous faire croire qu’il fallait que nous acceptions d’être confinés dans l’indigence, et dans la misère, car un adage galvaudé dit que «qui épouse l’enseignement épouse la pauvreté» ! Cela a trop duré. Il est temps que la place de l’enseignant soit restaurée. On leur confie ce que nous avons de plus cher : nos enfants, l’avenir de la Nation, afin qu’ils gravent dans la roche de leurs jeunes cœurs palpitants et avides de connaissances le savoir, le savoir-faire et le savoir être.
Quelle plus noble mission ? Quel courage et quelle détermination face au défi ! Rendons-leur la place qu’ils méritent, surtout que nous autres enseignants n’avons pas besoin de grand-chose pour être heureux. Il nous suffit juste au terme de notre leçon d’être sûrs que notre objectif pour la performance effectuée a été atteint.
Et la meilleure preuve que notre travail a été correctement accompli est le témoignage de satisfaction venant de nos propres apprenants.
L’indifférence est mortelle : elle démotive ; elle décourage. Elle annihile toute motivation.
Rendre l’école digne d’intérêt et démontrer qu’elle est partie intégrante de notre société dont elle tire son énergie et à laquelle elle renvoie l’image de sa propre évolution avec ses forces et ses contradictions revient donc à accorder plus attention aux enseignants.
Et à rendre hommage à leur sacerdoce. Comme vous l’avez fait. Marème.
Une enfant meurt…
Une enfant a été électrocutée mortellement, hier, vers les coups de 21 heures à la Gueule-Tapée. La gamine de 12 ans, qui habite la Médina, plus précisément à la rue 13X6, avait été envoyée par sa mère à la Gueule-Tapée après la prière du crépuscule. Bébé Fa, comme on la surnomme, a été électrocutée par des fils électriques qui pendaient à la rue 31X4 bis, alors que quelques fines gouttes de pluie arrosaient la zone, peu après la forte pluie de la fin de journée d’hier, sur Ndakaaru. Elle est morte sur le coup. Bizarrement, les faits se sont produits alors que toute cette partie de la Gueule-Tapée et de la Médina était dans le noir du fait d’un délestage.
…Electrocutée
Selon nos capteurs, la victime a marché sur les fils électriques de la Senelëndëm qui étaient à terre, dans les eaux de pluie qui avaient transformé les rues en mare. La petite ne savait pas où elle mettait les pieds à cause de l’abondance des eaux de pluie, mais aussi de l’obscurité des lieux occasionnée par la coupure d’électricité. Et, malheureusement, Bébé Fa en est morte. Cette petite fillette est la énième victime des électrocutions depuis le début de l’hivernage. Pas plus tard qu’avant-hier, un conducteur de «pousse-pousse» avait connu le même sort au marché aux poissons de Pikine. Il est mort électrocuté au cours d’une petite averse en touchant un lampadaire.
Affaissement
Des dégâts, de gros même, la pluie d’hier en a fait à Ndakaaru et dans bien des coins. En sus d’avoir causé une perte en vie humaine, avec la petite Bébé Fa (12 ans), morte électrocutée à la Gueule-Tapée, la pluie a également entraîné l’affaissement d’un pan du muret de protection du canal de Fass. Et c’est très exactement à hauteur du carrefour du marché Fass, juste devant l’université Amadou Hampathé Ba, qu’une partie du muret du canal a été emportée par les eaux, hier, vers 18 heures 30. Il fallait voir les automobilistes qui ont emprunté ce carrefour lors de l’averse, avec toutes les précautions du monde et une prudence qui en dit long sur leur inquiétude, face aux flots d’eau au niveau de cette intersection. Il faut dire que le niveau de l’eau était si impressionnant, avec un courant qui donnait tellement de force à la flotte, qu’il était difficile pour quiconque passait par là de ne pas faire preuve de la plus grande attention.
Dénonciation
La Coordination des élèves et étudiants de «Rewmi» (Ceer) déplore «les malheureux événements qui se sont produits le 31 juillet lors de la visite de (SMS) à l'Ucad». Mais, pour les membres de ladite entité, «ce qui est inacceptable, ce sont les arrestations arbitraires qui ont suivi les incidents». «Au lieu de faire une analyse rigoureuse afin de situer les vraies responsabilités, le pouvoir a préféré plutôt arrêter sans aucune preuve d'honnêtes citoyens jouissant de leur liberté de choix. En effet, jusqu'à présent, nous cherchons vainement à comprendre les raisons pour lesquelles des étudiants (Bara Ndiaye, El Hadji Diaw, Abdourahmane Ndiaye et Ami Diouf) ont été pris en otage. D'ailleurs, les explications diffèrent d'un militant ‘apériste’ à l'autre», assènent les élèves et étudiants «rewmistes» dans un communiqué.
Dénonciation (bis)
S'agissant du cas Bara Ndiaye (Coordinateur de la Ceer), les jeunes camarades de parti de Ngorsi Seck disent défier quiconque «de l'avoir vu jeter des pierres». «Car non seulement ceci ne peut-être le fait d'un ‘rewmiste’, mais surtout l'élève-maître était hors du campus ce jour-là pour les besoins de sa formation à l’Efi de Rufisque», soulignent ces militants de «Rewmi». Et de poursuivre : «L'abus de pouvoir et l'intimidation viennent alors d'atteindre leur paroxysme. Notre frère Bara Ndiaye est incarcéré parce qu'il a justement préféré manger l’orange succulente et nourrissante, au lieu de monter sur un cheval sans corps ni jambes, donc statique. Nous ne saurions terminer sans pour autant fustiger l'attitude de certains étudiants qui, pour de l’argent, préfèrent accuser injustement leurs camarades étudiants, et même réclamer leur condamnation».
Des Pros Niasse accusent…
Dans le cadre de leurs activités de mobilisation pour aider leur mentor à réélire SMS en 2017, des pro Niasse-Coumba-Abdallah réunis autour du Mouvement «Téwaal Moustapha Niasse pour réélire Macky Sall» de Kaolack se sont retrouvés dimanche à Wackngouna pour dégager les orientations et stratégies. A cette occasion, les partisans du président de l’Assemblée nationale se sont prononcés sur la saignée notée dans les rangs de l’Afp en faveur du Grand-Parti de Malick Gakou. Et de l’avis du secrétaire général du mouvement «Téwaal Moustapha Niasse pour réélire Macky Sall», c’est le départ des traîtres du parti.
…Les transhumants de l’Afp…
« Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous faisons face à des gens qui ont décidé de trahir le parti. Tout ce qu’ils ont eu en terme de responsabilités ou de privilège, c’est grâce et avec le président Moustapha Niass. Et aujourd’hui, ce sont eux qui ont décidé délibérément de trahir le parti. Donc, aujourd’hui, si le parti veut se débarrasser de ses traîtres, si aujourd’hui le parti se débarrasse de ces gens-là, on peut tout simplement dire que ceux sont les feuilles mortes de l’arbre qui sont en train de tomber » a réagi, Babacar Ndiaye, secrétaire général du mouvement « Téwaal Moustapha Niasse pour réélire Macky Sall ».
…De Traîtres
En politique, tout départ est à regretter a-t-on l’habitude de dire, mais ces partisans de Moustapha Niasse affichent plutôt un Ouf de soulagement. « Je pense que ce n’est pas du tout un mal, mais un bien pour le parti. Donc, nous pensons que tous ceux qui sont actuellement en train de quitter l’Afp sont des feuilles mortes, ce sont des traîtres. Nous, nous voulons des gens de valeurs, des gens sûrs » dit-il. Babacar Ndiaye et ses camarades ont félicité leur parrain, le député Khoureychi Niasse avant d’inviter les militants et responsables de l’Afp à se ranger derrière ce dernier pour continuer à faire de ce parti, un parti fort.
Bourses
Comme il l'avait annoncé au mois de mai dernier le chanteur Waly Seck va procéder ce vendredi à la signature d'un partenariat avec l’Association Regards de femmes pour octroyer cent bourses à des étudiants sunugaaliens. Cette structure a jeté son dévolu sur le chanteur qui a accepté de porter ce noble combat pour l'éducation.
Inculpation
Rebondissement dans le contentieux à milliards entre actionnaires de Wari avec la plainte qui avait été déposée, devant le parquet en décembre 2014 par Malick Fall et Seyni Camara, actionnaires contre le Dg Kabirou Mbodj pour abus de biens sociaux. C’est dans le cadre de l’instruction de cette plainte que le Doyen des juges d’instruction qui avait hérité du dossier avait, au début du mois de juin 2015, transmis le dossier au parquet aux fins de réquisitoire définitif. Seulement, renseignent nos capteurs, le Procureur avait émis un réquisitoire supplétif en demandant au Doyen des juges l’inculpation de Kabirou Mbodji. Ce qui a été fait, le 11 août dernier. Le doyen des juges a finalement entendu Kabirou Mbodji avant de l’inculper tout en le laissant libre.
Il a aussi pris une ordonnance de clôture et transmis le dossier au parquet pour un réquisitoire définitif. Il faut dire que les actionnaires plaignants qui sont déterminés à aller jusqu’au bout de cette affaire ont multiplié les actions en justice.
Meurtre
A croire qu’au Snugaal, tuer est devenu un jeu d’enfant. Aux différents cas de meurtres enregistrés ces jours-ci, il faut ajouter celui d’un chauffeur de taxi à Louga. Un fait rapporté par «dakarctu» qui souligne qu’un chauffeur de taxi du nom de Pape Ndiaye a été sauvagement agressé devant son domicile au quartier Guinaw-rails de Louga, dimanche vers minuit, par des individus non encore identifiés. La victime, âgée de près de 40 ans, a reçu plusieurs coups de couteau, avant de succomber à ses blessures au moment de son acheminement à l’hôpital régional de Louga. La police qui s’est saisie de l’affaire a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et les causes de cette agression sauvage qui a coûté la vie à cet homme.
Mouvement…
Profitant des vacances citoyennes, Mamadou Ndoye Bane Président du Mouvement «Wallu» a présidé, hier après-midi, la finale dédiée à la jeunesse de Pire. Il a profité de cette belle fête pour offrir du matériel de sonorisation au dahira du quartier et des filets à la zone de Pire. Chaque année, la Zone de Pire organise difficilement leurs activités de vacances faute de moyens.
L’année dernière, la mairie avait offert 50 000 francs Cfa seulement aux Asc, octroyé en deux tranches de 25 000 francs Cfa, sans compter les 200 000 francs Cfa offerts à la Zone. Sauf que la jeunesse avait trouvé ces subventions dérisoires et avait invité le Maire à faire plus, à l’image du Maire sortant Sidy Bane qui, en plus des financements, offrait des équipements aux Asc.
…Wallu
Cette année donc, Mamadou Ndoye Bane a pris le relai en appuyant la jeunesse de la Commune de Pire. Devant une foule immense, ses parents et ses militants ont salué les efforts importants déployés par l’animateur de radio pour aider la population. Prenant la parole, Ndoye Bane a invité le maire Serigne Mboup au travail. «Nous sommes des fils de ce terroir. Tout ce que nous demandons au maire, c’est de travailler. Tant qu’il est au service des Pirois, nous nous abstiendrons de le critiquer. Mais s’il oublie les préoccupations des Pirois, il nous entendra», a-t-il lancé devant une foule acquise à sa cause.
Réplique
Les «apéristes» de Bignona se crêpent le chignon. En effet, suite à la sortie hier dans la presse du jeune, Ansoumane Sané, chef de cabinet du secrétaire d’Etat, Moustapha Lô Diatta pour s’offusquer de ce qu’il qualifie de démarche unilatérale et solitaire du ministre, Abdoulaye Badji, chef de cabinet du président de la République, lors de son déplacement au «Bukut» de Diatock (Bignona) pour apporter l’appui de SMS, la réaction des «apéristes» de Bignona ne s’est pas faite attendre. «Ansoumana Sané est un repris de justice et je me demande si est-ce qu’il y a eu une enquête sérieuse de moralité sur la nomination d’Ansoumana Sané comme chef de cabinet du secrétaire d’Etat, Moustapha Lô Diatta», a réagi, Moustapha Sadio, 1er secrétaire élu du Conseil départemental de Bignona.
Réplique (Bis)
Poursuivant, il lâche : «Je pense que fondamentalement sa sortie a été orchestrée par des personnes tapies dans l’ombre et qui n’ont pas le courage d’affronter le ministre Abdoulaye Badji. Et puis, Ansoumana n’est pas le responsable des jeunes, donc qu’il arrête de parler au nom des jeunes de l’Apr de Bignona». Selon ce jeune responsable «apériste» dans la commune de Bignona : «Ansoumana Sané et son mentor Moustapha Lô Diatta ont perdu la bataille politique et cherchent à entraîner les populations dans un faux débat. Le ministre Badji est en phase avec sa base et ses frères et sœurs de Bignona» ajoute Moustapha Sadio.