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24 novembre 2024
International
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MAIN BASSE SUR LES MEDIAS AFRICAINS
Vincent Bolloré renforce son emprise sur le continent noir. Des tribunaux aux plantations, en passant par les chaînes de télévision, son influence s'étend comme une ombre. La journaliste Fanny Pigeaud lève le voile sur cette stratégie tentaculaire
Dans un entretien saisissant pour l'émission « Décrypter l'Afrique » du Média, la journaliste Fanny Pigeaud lève le voile sur l'empire grandissant de Vincent Bolloré en Afrique. Loin de se retirer du continent comme annoncé, le milliardaire français renforce son emprise, particulièrement dans le secteur des médias.
Au cœur de cette stratégie : Canal Plus. La chaîne, déjà présente dans 25 pays africains, s'apprête à avaler le géant sud-africain MultiChoice. Cette acquisition donnerait à Bolloré le contrôle de 65% du marché de la télévision payante sur le continent. Un monopole de fait qui soulève de sérieuses questions sur la liberté de l'information et l'influence politique.
Pigeaud souligne les antécédents troubles de Bolloré en France, où ses médias sont accusés de propager des discours controversés. Que fera-t-il en Afrique avec un tel pouvoir médiatique ? L'inquiétude est grande, notamment en Afrique du Sud, où des voix s'élèvent contre cette concentration sans précédent.
Mais l'influence de Bolloré ne s'arrête pas aux médias. La journaliste rappelle les démêlés judiciaires du groupe, notamment autour du port de Douala au Cameroun, où des accusations de manipulation d'une cour d'arbitrage ont récemment refait surface.
Enfin, Pigeaud pointe du doigt les intérêts persistants de Bolloré dans l'agro-industrie africaine via la société SOCFIN. Les conditions de travail et l'impact environnemental de ces plantations sont tels qu'un fonds de pension norvégien envisage de se désengager, jetant une lumière crue sur les pratiques du groupe.
MASSOUD PAZESHKIAN ÉLU PRÉSIDENT DE L'IRAN
Le nouveau président iranien, chirurgien de profession, succède, à 69 ans, à Ibrahim Raïssi, qui est décédé dans un accident d’hélicoptère survenu en mai dernier.
Dakar, 8 juil (APS) – Le candidat réformateur Massoud Pazeshkian a été déclaré vainqueur du second tour de l’élection présidentielle iranienne, avec un score de 53,6 % des votes devant le conservateur Saïd Jalili.
Le nouveau président iranien, chirurgien de profession, succède, à 69 ans, à Ibrahim Raïssi, qui est décédé dans un accident d’hélicoptère survenu en mai dernier.
Il a remporté l’élection présidentielle avec 16 millions de suffrages, soit 53,6 % des votes, contre 44,4 % pour Saïd Jalili.
Massoud Pazeshkian va prêter serment en août prochain, selon IRNA, l’agence de presse officielle iranienne.
Il aura ensuite à présenter ses ministres pour un vote de confiance, dans un délai de quinze jours, affirme la même source.
Ministre de la Santé de 2001 à 2005, M. Pazeshkian représente depuis 2008 la région de Tabriz (nord-ouest) au Parlement iranien.
‘’Le chemin devant nous est difficile. Il ne sera facile qu’avec votre collaboration, votre empathie et votre confiance. Je vous tends la main’’, a-t-il réagi sur son compte X à la suite de la proclamation des résultats.
NIGER, LE DÉPART DES SOLDATS AMÉRICAINS DE NIAMEY EST ACHEVÉ
Six aéronefs - deux hélicoptères Raptor et quatre drones - ainsi que 1.593 tonnes de matériel ont également décollé du pays depuis mai.
Le départ des soldats américains de la base de Niamey au Niger est terminé et sera suivi d'ici le 15 septembre par celui des forces basées à Agadez (nord), conformément aux exigences du régime militaire au pouvoir, ont annoncé les deux pays dimanche soir.
"Le ministère de la Défense nationale de la République du Niger et le département de la Défense des Etats-Unis d'Amérique annoncent que le retrait des forces et des équipements américains de la base aérienne 101 de Niamey est désormais achevé", ont-ils indiqué, dans un communiqué commun. "Grâce à une coopération et une communication efficaces entre les forces armées nigériennes et américaines cette opération s'est achevée avant la date prévue et sans aucune complication", précisent-ils.
Un dernier vol avec les soldats de la base de Niamey devait décoller à 23h locales (22h GMT). Au total, 766 militaires américains ont quitté le Niger à ce jour, a appris l'AFP lors d'une cérémonie à la base militaire de Niamey, en présence du colonel Maman Sani Kiaou chef d’état major de l’armée de terre du Niger et du général Kenneth Ekman du département américain de la Défense.
Les forces américaines au Niger étaient estimées à 950 éléments au total. Six aéronefs - deux hélicoptères Raptor et quatre drones - ainsi que 1.593 tonnes de matériel ont également décollé du Niger depuis mai.
"Les forces américaines vont désormais se concentrer sur le retrait de la Base Aérienne 201 d'Agadez. Les responsables nigériens et américains sont résolus à assurer un retrait sûr, ordonné et responsable d'ici le 15 septembre 2024", détaillent encore les deux pays dans leur communiqué.
Les Etats-Unis étaient engagés au Niger pour lutter contre les jihadistes qui frappent régulièrement le pays dans des attaques sanglantes. A Agadez, ils disposaient d'une importante base de drones. En mars, les autorités de Niamey avait dénoncé l'accord de coopération militaire qui les liait aux Etats-Unis, et le processus avait début deux mois plus tard.
Depuis le coup d'Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, le régime militaire nigérien revoit de fond en comble sa politique étrangère, en martelant faire de sa souveraineté une priorité. Les soldats français engagés dans la lutte antijihadistes ont été chassés en premier, dès la fin 2023.
Dans le même temps, Niamey s'est rapproché notamment de la Russie qui a acheminé des instructeurs et du matériel militaire, en avril et en mai. Ils se sont également rapprochés de leurs voisins, le Burkina Faso et le Mali, aussi gouvernés par des régimes militaires avec lesquels ils ont formé une confédération.
LES DÉFIS DE L'ALLIANCE DES ÉTATS DU SAHEL ET L'AVENIR DE LA LIBRE CIRCULATION
L'AES se positionne comme un nouvel acteur régional, visant à promouvoir la sécurité et le développement économique. Cependant, les défis restent nombreux, notamment en matière de coordination diplomatique;
Le premier sommet des chefs d'État de l'Alliance des États du Sahel (AES), tenu à Niamey ce 6 juillet 2024, marque une étape significative dans la coopération régionale entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Présidé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, cet événement a réuni le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le Colonel Assimi Goïta du Mali, autour du thème « L'Alliance des États du Sahel : un espace souverain, de sécurité et de prospérité ».
Les discussions ont porté sur divers sujets, notamment la situation géopolitique de la sous-région, la sécurité, et les questions de développement. Les chefs d'État ont critiqué la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour son rôle perçu dans la dégradation des valeurs de fraternité et de solidarité entre les nations de la région. Ils ont également salué la résilience de leurs populations face aux sanctions économiques imposées par l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) sous l'égide de la CEDEAO.
Sur le plan sécuritaire, les dirigeants de l'AES ont discuté des attaques terroristes et de leurs conséquences économiques, sociales et humanitaires. Ils ont exprimé leur compassion aux victimes et leurs familles, tout en félicitant les Forces de Défense et de Sécurité pour leur courage et leur professionnalisme. L'accent a été mis sur les succès enregistrés grâce à la mutualisation des moyens des trois États, illustrée par la libération de la ville de Kidal au Mali, symbole de la souveraineté retrouvée.
Opérationnalisation et développement
L'adoption du traité instituant la confédération AES marque un pas vers une intégration plus poussée entre les pays membres. La création d'une Force Conjointe des États du Sahel (FC/AES) est une initiative clé pour lutter contre les groupes armés terroristes et la criminalité transnationale. En matière de développement, les chefs d'État ont souligné la nécessité de mutualiser leurs moyens pour mettre en place des projets structurants dans des secteurs stratégiques comme l'agriculture, l'énergie, et les infrastructures.
L'Alliance des États du Sahel se positionne comme un nouvel acteur régional, visant à promouvoir la sécurité et le développement économique. Cependant, les défis restent nombreux, notamment en matière de coordination diplomatique et de gestion des implications de leur retrait de la CEDEAO.
La création d'une Banque d'Investissement de l'AES et d'un Fonds de stabilisation sont des initiatives prometteuses pour soutenir le développement et la résilience économique de la région. Une volonté qui semble présager leur sortie de l’UEMOA. De plus, la mise en place d'une stratégie de communication efficace afin d’assurer une information saine et accessible aux populations, utilisant les langues nationales et les médias publics et privés.
Le premier sommet de l'AES à Niamey a jeté les bases d'une coopération renforcée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. La route vers une intégration régionale plus approfondie et une prospérité partagée est encore longue, mais les initiatives prises lors de ce sommet représentent des avancées significatives. La question de la libre circulation des personnes reste un point de vigilance, nécessitant une attention continue pour préserver les acquis de l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest.
Pour le journaliste malien Mohamed Dagnako, cette croisée des deux sommets en dit long sur les visées des deux alliances. Au terme des sommets de l'AES et de la CEDEAO, le constat est là : il y a ceux qui érigent des murs (AES) et ceux qui cherchent désespérément à établir un pont (CEDEAO).
Impact sur les citoyens : libre circulation et visa
Une déclaration récente de M. Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a suscité des inquiétudes quant à la libre circulation des personnes suite au retrait de l'AES de la CEDEAO. Mais, contrairement aux informations erronées circulant, aucune mesure formelle n'a été prise pour instaurer une obligation de visa pour les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger voyageant dans certains pays de la CEDEAO.
La possibilité d'une telle mesure, évoquée par M. Touray, soulève néanmoins des questions importantes sur l'avenir des échanges entre les citoyens de l'AES et les autres pays de la CEDEAO. La libre circulation est un pilier fondamental de l'intégration régionale, permettant non seulement le commerce et le travail transfrontalier, mais aussi le renforcement des liens culturels et sociaux.
LES SOLDATS ALLEMANDS QUITTENT LE NIGER
Après les troupes françaises et américaines qui ont déjà quitté le pays où elles étaient engagées dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes, ce sera bientôt au tour des Allemands d’ici fin août.
Après les troupes françaises et américaines qui ont déjà quitté le pays où elles étaient engagées dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes, ce sera bientôt au tour des Allemands d’ici fin août.
La base aérienne de l’Allemagne à Niamey ne sera plus fonctionnelle au-delà du 31 août 2024, ont annoncé des médias dont Deutsch Weller et Der Spiegel.
Ils ont indiqué que le gouvernement fédéral a affirmé son intention de ne pas prolonger sa présence militaire au Niger.
La Bundeswehr, l’armée allemande, prévoit un retrait ordonné de la quarantaine de militaires déployés au Niger.
Les médias ont expliquée que la décision de retrait fait suite à l’échec des négociations entre le Niger et l’Allemagne, en vue du maintien en fonction de cette base aérienne.
Niamey aurait soumis une éventuelle prolongation à des exigences jugées inacceptables par Berlin.
« En effet, les militaires au pouvoir souhaiteraient un accord de défense et de sécurité, sans aucune mention de garanties sécuritaires pour les troupes stationnées à l’aéroport de Niamey, ni la garantie d’autorisation sans complication de décollage et d’atterrissage d’avions », ont expliqué nos confrères de DW.
La partie nigérienne exige également un partenariat « d’égal à égal » avec la formation de militaires nigériens par l’armée allemande, voire la livraison d’armes à l’armée nigérienne.
Avant l’Allemagne, la France et les USA ont dû retirer leurs troupes de ce pays sahélien, cible d’attaques de groupes armés terroristes.
LES CONSEQUENCES DU RETRAIT DE L’AES DE LA CEDEAO
Dans son discours, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, n’a pas hésité à exprimer ses inquiétudes quant à cette situation. « Notre région n’a jamais connu simultanément autant de défis depuis de nombreuses années
Les États de l’Afrique de l’Ouest se penchent sur l’avenir de la Cédéao après le retrait de trois pays du Sahel central de l’organisation communautaire.
Ce dimanche 7 juillet 2024, la ville d’Abuja, au Nigeria, accueille le 65e sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). La rencontre se déroule dans un contexte de crises multiples, avec un accent particulier sur les conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Dans son discours, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, n’a pas hésité à exprimer ses inquiétudes quant à cette situation. « Notre région n’a jamais connu simultanément autant de défis depuis de nombreuses années. En effet, en dehors de nombreuses menaces liées à la paix et à la sécurité, ainsi que des défis liés à la pauvreté, notre région est également confrontée au risque de désintégration. Car, comme vous le savez tous, le 29 janvier dernier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont notifié à la Commission leur intention de quitter la Cédéao avec effet immédiat », a-t-il déclaré. En janvier dernier, le Mali, le Niger et le Burkina ont annoncé leur retrait sans délai de la Cédéao, l’accusant d’être instrumentalisée par la France. Quelques mois plus tôt, les trois pays avaient créé l’Alliance des États du Sahel (AES) pour, disent-ils, mettre en synergie leurs forces dans la lutte contre le terrorisme.
Le diplomate gambien a souligné les nombreux avantages que la Cédéao a apportés à ses citoyens. « Les populations ont bénéficié d’une liberté de mouvement dans notre espace Cédéao et elles ont commencé à percevoir les avantages de notre marché commun, où les produits locaux sont commercialisés librement sur un marché de plus de 400 millions d’habitants. À cela s’ajoute l’utilisation d’un passeport commun et d’une carte d’identité biométrique commune pour les déplacements à l’intérieur de notre espace communautaire », a-t-il listé, rappelant que le retrait des trois pays de l’institution régionale aura des implications profondes.
LES IMPLICATIONS DU RETRAIT
« Il est évident que la désintégration perturbera non seulement la liberté de mouvement et d’établissement des personnes, mais elle aggravera également l’insécurité dans la région. Plus spécifiquement, le retrait des trois pays portera un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région et d’autres initiatives conjointes de sécurité », a-t-il détaillé. Poursuivant, il a indiqué que le départ du Mali, du Burkina et du Niger risque d’isoler ces trois pays sur la scène internationale « dans la mesure où les pays ne pourront plus bénéficier d’un soutien de bloc en cas de candidature de leurs citoyens ou citoyennes à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations Unies et des organismes similaires. »
Les impacts économiques et financiers sont également préoccupants, a noté M. Touray. « Le retrait des trois États membres pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de tous les projets et programmes mis en œuvre par la Cédéao dans ces trois pays et dont la valeur est estimée à plus de 500 millions de dollars américains », a-t-il averti, mentionnant les investissements significatifs des institutions financières régionales, le Banque d’investissement et de développement de la Cédéao et la Banque ouest-africaine de développement, dans ces pays, mettant en péril des projets d’une valeur totale estimée à environ 321 millions de dollars. Onze mois après avoir créé l’AES, le Mali, le Burkina et le Niger ont adopté samedi 6 juillet le traité instituant la Confédération des États du Sahel.
LA CEDEAO MENACE D’INSTAURER UN VISA POUR LES RESSORTISSANTS DE L’AES
« Les citoyens de ces pays pourraient ne plus être en mesure de résider ou de créer librement des entreprises dans le cadre des facilités mises en place par la CEDEAO et pourraient être soumis à diverses lois nationales », a déclaré Omar Alieu Touray.
C’est le president de la Commission, Omar Alieu Touray, qui a fait l’annonce ce dimanche à Accra. Le retrait du Mali, du Burkina et du Niger de la CEDEAO, « affectera les conditions de voyage et d’immigration des citoyens de ces trois pays, car ils auront désormais à mener des démarches en vue de l’obtention d’un visa avant de voyager dans la sous-région », dit-il.
Il ajoute que « les citoyens de ces pays pourraient ne plus être en mesure de résider ou de créer librement des entreprises dans le cadre des facilités mises en place par la CEDEAO et pourraient être soumis à diverses lois nationales ».
« Ainsi, ces trois pays vont devoir cesser d’utiliser le passeport de la CEDEAO, la carte d’identité nationale biométrique de la CEDEAO et l’assurance automobile carte Brune de la CEDEAO à l’échelle régionale », a-t-il conclu devant les chefs d’Etat qui sont au Sommet l’organisation sous-régionale ouverte hier au Ghana.
LÉGISLATIVES, GABRIEL ATTAL REMETTRA SA DÉMISSION À MACRON LUNDI MATIN
Le Premier ministre s’est exprimé ce dimanche 7 juillet 2024 depuis l’hôtel de Matignon, après la publication des résultats du second tour des élections législatives.
iGFM (Dakar) Le Premier ministre s’est exprimé ce dimanche 7 juillet 2024 depuis l’hôtel de Matignon, après la publication des résultats du second tour des élections législatives.
Sa lettre de démission sera sur le bureau du président de la République lundi matin. Ce dimanche 7 juillet, Gabriel Attal a annoncé sa démission du poste de Premier ministre. Conséquence des résultats du second tour des législatives pour la majorité présidentielle, qui a obtenu entre 152 et 163 sièges à l’Assemblée nationale, loin derrière le bloc de gauche, mais devant le Rassemblement national.
« Nous avons tenu, nous sommes debout, avec trois fois plus de députés que certaines estimations donnaient au début de cette campagne », a déclaré Gabriel Attal depuis le perron de l’hôtel de Matignon.
Attal en poste « aussi longtemps que le devoir l’exigera »
« Être premier ministre est l’honneur de ma vie », a-t-il continué, annonçant sa « démission » qu’il remettra lundi matin au président de la République. « J’assumerai mes fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera », a conclu Gabriel Attal, laissant entendre qu’il pourrait encore occuper ses fonctions lors des Jeux olympiques de Paris, qui doivent commencer le 26 juillet.
L'APPEL DE DIOMAYE À LA CEDEAO
Selon le président, il est important que la communauté soit perçue comme étant au service des peuples. "Nous devrons débarrasser la CEDEAO des clichés qui la réduisent à une organisation soumise aux influences extérieures", a-t-il martelé ce dimanche
À l’occasion du 65e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé l’engagement indéfectible de son pays envers l’organisation régionale, tout en appelant à des réformes significatives pour répondre aux défis contemporains.
« Je réitère ici l’ancrage du Sénégal dans la CEDEAO, en tant que membre fondateur et au regard des relations d’amitié fraternelle et de coopération conviviale que mon pays a toujours entretenues avec tous les membres de notre organisation depuis l’époque des pères fondateurs », a-t-il déclaré. Il a rappelé que ces relations ont été le socle de la stabilité et de l’intégration régionale depuis la création de l’organisation.
Cependant, le président Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de souligner les défis actuels auxquels la CEDEAO est confrontée. « Aujourd’hui, force est de constater que la CEDEAO fait face à de nombreux défis au quotidien. Cela remet profondément en cause nos acquis en matière d’intégration avec un risque réel de désintégration de notre communauté. » Selon lui, ces défis nécessitent une action concertée pour éviter le scénario catastrophique d’une désintégration de l’organisation.
Pour surmonter ces défis, le président Faye a appelé à des efforts accrus pour renforcer les liens au sein de la CEDEAO : « Il est impératif que nous poursuivions nos efforts pour des retrouvailles de toute la famille afin de consacrer toutes nos forces et nos ressources aux projets et initiatives communautaires qui nous rassemblent. »
Un des points saillants de son intervention a été la nécessité de changer la perception de la CEDEAO. « Nous devrons sans doute débarrasser la CEDEAO des clichés et stéréotypes qui la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations qu’elle a la responsabilité historique de servir. » Pour le président Faye, il est important que l’organisation soit perçue comme étant au service des peuples de la région, conformément à son Acte constitutif.
Il a également abordé la question des sanctions communautaires : « Le moment est peut-être venu de réfléchir davantage sur les sanctions communautaires extrêmes, qui, au regard de leurs impacts économiques et sociaux sévères, renforcent malheureusement l’idée d’une institution qui punit ses populations au lieu d’être à leur service et à leur secours. »
Le président sénégalais a plaidé pour le renforcement des mécanismes de prévention des conflits au sein de la CEDEAO. « Il me paraît tout aussi important de renforcer nos cadres préventifs des conflits en mettant l’accent sur la concertation et le dialogue en temps de paix. » Il a ajouté que cela permettrait de réduire les risques de crises et d’améliorer la gestion en cas de leur apparition.
En outre, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance du respect des décisions de la Cour de justice communautaire, appelant à garantir son indépendance et son impartialité. « Les décisions de la Cour de justice communautaire méritent le respect de toutes les parties, y compris les États membres. Cela nécessite au préalable une garantie de son indépendance et de son impartialité », a-t-il souligné.
Bassirou Diomaye Faye a conclu son intervention en exprimant le soutien du Sénégal à la révision du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, estimant que cette adaptation contribuerait à sauvegarder les idéaux démocratiques de la CEDEAO.
TRIPARTITION INÉDITE EN FRANCE
Aucun des trois grands blocs n'a décroché la majorité absolue aux législatives. L'alliance de gauche décroche la première place, devançant Renaissance d'Emmanuel Macron. L'extrême droite signe un score historique mais manque la marche du pouvoir
(SenePlus) - La France se retrouve dans l'incertitude au soir d'élections législatives pour le moins surprenantes. Selon les premières estimations des instituts de sondage rapportées par l'AFP, aucun des trois grands blocs n'a obtenu la majorité absolue, plongeant le pays dans le brouillard politique à quelques semaines de l'ouverture des Jeux Olympiques.
Contre toute attente, l'alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP) arrive en tête avec 172 à 215 sièges, talonnant le camp présidentiel d'Emmanuel Macron qui n'obtient que 150 à 180 députés, loin des 289 requis pour gouverner. "C'est un coup de semonce adressé aux 'arrogants'", a lancé Mélenchon, citant Robespierre.
Le Rassemblement national réalise une percée historique avec jusqu'à 155 élus selon les projections, mais voit s'éloigner ses ambitions de conquête du pouvoir.
Cette configuration inédite plonge la France dans l'inconnu. Le président Macron, qui avait dissous l'Assemblée pour "clarifier" le paysage politique, n'est pas sorti renforcé de ce pari risqué. Son parti Renaissance va devoir trouver des alliances, peut-être improbables, avec la gauche ou les républicains.
Si les partenaires européens comme l'Allemagne s'inquiètent de l'entrée massive du RN, d'autres comme la Russie ou l'Italie pourraient s'en réjouir. Le président Macron devra rassurer sur la stabilité de la France dès le sommet de l'OTAN cette semaine.
La semaine à venir s'annonce intense en négociations, avant l'ouverture de la nouvelle Assemblée le 18 juillet. Comme le dit l'écrivain Didier Decoin cité par l'AFP : "Le résultat des législatives, c'est l'inconnu pour la France, pour l'Europe, pour le monde." Une nouvelle ère de turbulences s'ouvre.