En Afrique du Sud, ce dimanche 11 février, est une parenthèse dans les négociations qui entourent la future démission de Jacob Zuma. Cyril Ramaphosa, président de l’ANC, et tous les plus hauts cadres du parti sont au Cap où ils commémorent l’anniversaire de la sortie de prison de Nelson Mandela, il y a 28 ans. Ces célébrations donnent le coup d’envoi du centenaire de naissance du « père de la nation », cette année.
Cyril Ramaphosa est apparu, ce dimanche 11 février au matin, lors d’un service religieux. Il a pris part à une grande messe au sein de la cathédrale Saint-George du Cap. Son attitude était évidemment très scrutée pour cette première sortie publique, depuis le début des discussions avec Jacob Zuma en début de semaine. Cependant, Cyril Ramaphosa est apparu très détendu, le sourire aux lèvres, avant de recevoir la bénédiction du prêtre, aux côtés d’autres cadres de l’ANC.
Sous pression
On sait, pourtant, le président du parti sous pression. Les négociations avec Jacob Zuma semblent patiner et l’impatience grandit en Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa, réputé bon négociateur, joue une partie serrée. En effet, pour que cette transition se passe bien, Jacob Zuma doit accepter de démissionner de lui-même mais certaines de ses conditions semblent difficiles à remplir.
Le président de l’ANC doit en tout cas donner un discours, en début d'après-midi au Cap, dans le cadre d'un hommage à Nelson Mandela mais on l’imagine mal évoquer la situation qui se joue en coulisses avec Jacob Zuma puisque toute cette crise politique a déjà largement éclipsé cet important moment de célébrations autour de Nelson Mandela.
On en saura plus lundi 12 février
En revanche, on en saura peut-être plus, demain lundi, puisqu’une réunion spéciale du comité exécutif de l’ANC va avoir lieu. Rappelons-nous que mercredi dernier, une réunion spéciale du comité exécutif de l’ANC avait été annulée à la dernière minute et on y avait vu un signe positif, le signe que la situation allait se régler rapidement, grâce au dialogue engagé entre Cyril Ramaphosa et Jacob Zuma. Finalement, le Comité exécutif de l’ANC a été rappelé et il se réunira donc demain, à Pretoria.
Ce groupe est l’organe du parti qui peut demander une destitution du chef de l’État. Visiblement, les négociations continuent d’achopper sur les affaires judiciaires auxquelles Jacob Zuma doit faire face. La presse dominicale évoque par exemple une possibilité d’accord si le président accepte d’admettre certaines malversations. Bien entendu, tout cela reste au stade des suppositions et le départ de Jacob Zuma pourrait encore prendre quelque temps.
Comment peut-on prétendre se prononcer, avec une si insultante prétention morale, sur une affaire dont on ne s’est même pas donné la peine d’en cerner les tenants et aboutissants ? Sinon de se contenter de cet argument irresponsable : «je n’ai jamais regardé une vidéo de Assane Diouf, mais d’après ce qu’on me rapporte… » (Libération du mardi 22 courant, page 5).
Ce qui constitue une disqualification d’office, car des assertions aussi vaseuses que des «on m’a dit», «il parait que», «d’après ce qu’on me rapporte», etc., ne sont pas dignes d’un responsable public, à fortiori d’une personne se réclamant de la prestigieusement famille judiciaire.
Pourquoi avez-vous attendu que «l’insulteur Assane Diouf» soit mis «hors d’état de nuire» par la police américaine pour (enfin) oser sortir du bois ? Pourquoi ne vous étiez-vous pas publiquement prononcé lorsqu’on vous «rapportait» le contenu de ses shows ? Si vous considérez l’insulteur Assane Diouf comme un «lâche», comment qualifiez-vous alors ceux et celles qui, après s’être courageusement terrés dans leur trou pendant la tempête, ont maintenant le toupet de jouer aux moralisateurs sur le dos de celui qui est dans les liens de la détention ? C’est trop facile !
«J’ai été particulièrement choquée par Mame Mactar Guèye qui soutient ce sauvageon, alors qu’il prétend défendre des valeurs islamiques», m’accusez-vous. Justement, parlons-en de «valeurs islamiques»! Le 25 décembre 2015, lorsque les lobbies homosexuels souillaient allégrement votre terroir, où repose Cheikhal Khalifa Baye Ibrahima Niasse, en y célébrant ostensiblement onze mariage homosexuels, de surcroît lors d’une nuit aussi bénie que celle célébrant la naissance du Messager d’Allah, Seydina Mouhamed (psl), où étiez-vous ? Où vous terriez-vous quand nous étions montés en première ligne pour défendre, chez vous, ces «valeurs islamiques»?
Nous ne sommes pas de Kaolack, mais nous nous sommes au moins activement associés à l’indignation des populations de ce bled, humiliées, en nous insurgeant, et à visage découvert, contre cette ignoble agression des lobbies gays contre nos valeurs et notre religion !
Et après avoir rendu un vibrant hommage public au commissaire Bocar Ly (dont la témérité et le professionnalisme ont permis de démanteler ce maudit réseau gay), JAMRA a poussé ses investigations jusqu’à découvrir ceux et celles qui ont ensuite fourni des passeports et de fortes sommes d’argent à ces homosexuels, pour un exil doré en Europe. Qui vous a alors entendu vous émouvoir de ces déviances qui détruisent notre jeunesse, déstabilisent nos familles, souillent notre religion et insultent la mémoire de Baye Niasse et toutes les grandes figures religieuses qui reposent en terre sénégalaise ?
Pourquoi n’étiez-vous pas allée vous épancher dans la presse pour condamner ces actes contre-nature, en porte-à-faux avec «nos valeurs et nos bonnes mœurs», que vous prétendez aujourd’hui porter en bandoulière pour vous prononcer sur l’affaire Assane Diouf ?
C’est un énorme mensonge et une énorme diffamation que de dire que «Mame Mactar Guèye soutient Assane Diouf» ! Pendant que tout le monde fuyait Assane comme un pestiféré, mais surtout pour ne pas avoir à essuyer ses foudres, et ses injures (que personne ne cautionne), j’ai pris sur moi la responsabilité - puisque n’ayant pas de casseroles à traîner ni de cafards à camoufler (comme en raffole tant Assane Diouf !) - de m’adresser directement à lui, une semaine avant son arrestation, par le biais d’une vidéo que j’ai publiquement postée sur ma page Facebook.
Dans ladite vidéo, qui en est à sa 40.300e vues, au moment où j’écris ces lignes, je l’invitais fraternellement à faire ses futurs shows sans injures, pour permettre à ses compatriotes de se faire une idée plus claire des messages qu’il tient à faire passer ! Libre à lui, naturellement, d’accepter ou de rejeter ma proposition. Où étiez-vous, en tant que mère de famille (qualité que vous évoquez, en m’attaquant) au moment où je tentais de raisonner notre compatriote ?
Et voilà que vous ne trouvez rien de mieux que de vous fonder sur «ce qu’on rapporte» pour vous attaquer publiquement et gratuitement à ma modeste personne ! Pourquoi, diable, les transhumants sont si intolérants et provocateurs !?
Quand on se permet de changer de parti politique comme on change de chaussette, on doit avoir pudeur et la modestie de savoir raison garder, surtout en matière d’opinion sur la morale publique.
Je n’irai pas jusqu’à réclamer «la peine de mort pour les transhumants», comme l’avait plaidé avec fermeté et conviction votre collègue du Temple de Thémis, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, mais de grâce que les transhumants arrêtent leurs provocations et leurs excès de zèle tous azimuts chaque fois qu’une recomposition politique se pointe à l’horizon, aux sortir d’élections.
En tous cas, que ceux et celles qui, après avoir, sans vergogne, fait le tour de plusieurs chapelles politiques, cherchent à profiter de cette triste «affaire Assane Diouf» pour redorer leurs blasons, sachent qu’ils ne passeront jamais par moi pour assouvir leurs sombres desseins !
CONFÉRENCE DE DAKAR 1987 : SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Ouestafnews - Considérée comme un « tournant » décisif , un « déclic » à la fin l’Apartheid, la Conférence de Dakar de 1987 a permis pour « une première fois de manière structurée » au Congrès national africain (ANC) de rencontrer des « Afrikaners » venus de l’Afrique du Sud.
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Un pan méconnu de l'histoire de la lutte contre l'apartheid
Cette conférence, organisé du 9 au 12 juillet 1987 à Dakar par l’Institut pour une alternative démocratique pour l’Afrique du Sud (IDASA) avaient permis aux Afrikaners blancs (alors tenants du pouvoir raciste blanc) de rencontrer des leaders du Congrès national Africain (ANC), porte flambeau de la lutte des Noirs en Afrique du sud à l’époque, aujourd’hui au pouvoir.
« Quand on terminait la réunion de Dakar, il y avait une grève de 80 000 métallurgistes et de 200 000 mineurs, or la métallurgie était la force de l’Afrique du Sud. Et le grand patronat a commencé à s’inquiéter et a lâché le régime de l’Apartheid », se souvient le Pr Hamady Bocoum, directeur général du Musée National des Civilisations Noires, basé à Dakar.
En 1989, Frederik De Klerk succédait à Pieter Botha à la présidence sud-africaine et entamait des négociations avec l’ANC. Ces négociations ont abouti en 1990 à la libération du leader de l’ANC, Nelson Mandela, emprisonné depuis 1962. Et l’année suivante, les lois de l’apartheid ont été abolies.
Le Dr Judy Smith-Hohn, de l’Agence « Brand South Africa » (chargée de la promotion de l’image de l’Afrique du Sud) se souvient pour sa part de cette époque où elle n’avait que dix ans, mais vivait avec un sentiment d’urgence et d’incertitude.
L’Afrique du Sud de l’époque était marquée par de vives tensions raciales. Celles-ci s’étaient aggravées après les émeutes de Soweto (banlieue de Johannesburg) de 1976 contre l’imposition de la langue « Afrikaans » (langes des Afrikaners blancs) dans le système éducatif.
Ces émeutes avaient enregistré la mort de 575 personnes fait des centaines de blessés, poussant le gouvernement de l’Apartheid à retirer la loi controversée en juillet 1976.
« Et les choses sont allées très vite (…) Pieter Botha a été affaibli de l’intérieur par ces propres partisans, ensuite le mouvement noir a pris conscience de sa force », explique le professeur Bocoum.
En 1994, les premières élections multiraciales sont organisées et remportées par l’ANC et portent Nelson Mandela au pouvoir.
Pour, l’ancien directeur de la communication au cabinet du président Nelson Mandela, Antony Trew, la conférence de Dakar 1987 a été « un moment important dans la quête de solutions de la crise sud-africaine et même la politique de réconciliation préconisée par Nelson Mandela était un peu tributaire » de la rencontre de Dakar.
UN PAN «MÉCONNU» DE L'HISTOIRE SUD-AFRICAINE
Contribution de l’Afrique à la lutte anti-apartheid
Dakar a abrité courant juillet 2017 une cérémonie d’un genre particulier : la commémoration des « Trente ans de la Conférence de Dakar». Retour sur un évènement historique de la lutte contre l’apartheid au moment où une partie de la population noire en Afrique du Sud développe une grande hostilité envers les ressortissants des autres parties du continent.
« Il y a eu des pays, qui ont privé de cahiers leurs écoliers, dans le but de pouvoir rassembler des fonds (…) pour soutenir la lutte pour la libération de l’Afrique du Sud ». Le Dr Samba Buri Mboup, anthropologue et ancien ambassadeur du Sénégal à Pretoria, a tenu à rappeler ce fait. D’autant plus qu’à son grand regret, cette histoire n’est « malheureusement (…) pas toujours connue».
La conférence de Dakar « a créé les conditions du dialogue entre Sud-Africains. En ce sens, elle a été un déclic de la fin de l’apartheid », renchérit l’historien sénégalais Iba Der Thiam. Le Pr Thiam fut l’un des témoins de cette rencontre historique, à la limite de l’inimaginable à l’époque, tant le fossé était grand entre le régime dictatorial tenu par les racistes blancs et les mouvements de libération des Noirs. Selon cet historien sénégalais, la « Conférence de Dakar » a contribué à « briser la glace » de la division en Afrique du Sud.
L’historien et le diplomate s’exprimaient tous deux au colloque organisé dans le cadre des activités marquant les trente ans de cette conférence, tenue en 1987, sur l’île de Gorée, située au large de Dakar et autre lieu symbole de la souffrance des peuples noirs à leur contact avec l’Europe.
La célébration intervient dans un contexte difficile dans les relations entre l’Afrique du Sud et le reste du continent, en raison des nombreux actes de xénophobie contre les « immigrés africains » vivant actuellement en Afrique du Sud.
Soutien à l’ANC
Le colloque aura au moins permis de lever le voile sur une partie méconnue de la lutte contre l’apartheid : le soutien apporté par certains pays africains à l’African National Congress (ANC, le parti de feu Nelson Mandela), aujourd’hui au pouvoir.
Une fois libéré du joug de l’apartheid, l’Afrique du sud a adopté comme credo « l’ouverture et le multi-culturalisme », symbolisé par le concept de « la nation arc-en-ciel » rêvée et voulue par Nelson Mandela, au lendemain de sa sortie de prison (1991) et de sa prise du pouvoir à la fin du régime d’apartheid (1994).
Ces dernières années, et surtout depuis le début des années 2000, ce rêve d’ouverture est mis à rude épreuve par des émeutes xénophobes récurrentes. Entre 2008 et 2015, au moins 62 personnes ont été tuées du fait de ces actes de violence que nombre d’Africains ne s’expliquent pas.
Ce n’est pas tout : la politique d’octroi des visas aux Africains, y compris aux intellectuels et aux cadres de certains pays, n’est pas sans rappeler celle de certains pays occidentaux décidés à fermer leurs portes à l’Afrique.
Tout ceci fait penser que la nation arc-en-ciel tourne le dos à ceux qui avaient ouvert leurs portes aux combattants de l’ANC dans les moments les plus sombres de la répression menée par les ségrégationnistes blancs.
Aujourd’hui en Afrique du sud, certains « migrants » (Somaliens, Malawites, Congolais, Zimbabwéens, mais aussi Nigérians, Sénégalais, Ivoiriens, etc.) sont accusés, entre autres, de « voler » aux nationaux leur travail, d’être des trafiquants de drogue, de fragiliser le pays et d’y installer l’insécurité...
Faillite du leadership sud-africain
Si cette situation prévaut, c’est parce que le leadership politique et intellectuel sud-africain, arrivé au pouvoir en 1994, n’a pas fait le travail d’information qu’il fallait, selon le Dr Mboup, par ailleurs membre fondateur de l’Institut Thabo Mbeki pour le Leadership Africain (TMALI), basé à Unisa (Univestity of South Africa).
Si ce travail avait été fait, explique le diplomate, les Sud-africains « auraient compris qu’il y a toujours eu une solidarité active (du reste) de l’Afrique avec l’Afrique du Sud ». Cette solidarité ne donne pas le droit aux autres Africains de venir les «envahir » ou de « prendre leur travail », mais au moins qu’ils sachent « que les Africains ont fait cause commune avec eux », durant les moments difficiles.
Cette hostilité est une sorte de « redirection de l’agressivité », selon l’analyse du juriste Benoît Ngom pour qui les Sud-Africains, qui s’en prennent aux autres Africains, savent très bien que leurs problèmes ne viennent pas de ces immigrés.
« Ils le font parce qu’ils ne peuvent pas agresser celui qui est la cause de leur problème », notamment l’élite sud-africaine, poursuit M. Ngom qui avait participé à la conférence de Dakar.
Les raisons souvent évoquées par les manifestants anti-migrants sont infirmées par les chiffres : les étrangers ne représentent que 4% de la population sud-africaine et travaillent pour la plupart à leur propre compte, selon l’Institut des Relations Entre les Races. Les autorités ferment les yeux sur ces informations, surtout quand elles ne sont pas capables de tenir leurs promesses, expliquait en mars 2017 Jean-Pierre Misago de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg cité par RFI.
Durcissement de la loi sur l’immigration
Après les premières émeutes de 2008, l’Afrique du Sud a procédé en 2014 au durcissement de la loi sur l’immigration. Les nouvelles règles mises en place limitent largement l’obtention du permis de travail, de visa de résident permanent et de visa de conjoint, etc. Ce qui complique d’avantage la situation des étrangers.
Un autre problème s’est également posé avec la nouvelle loi sur l’immigration. Il s’agit de la création d’entreprise par des étrangers. Ces derniers doivent désormais obtenir une lettre de recommandation du ministère du commerce. Des mesures qui révoltent les ONG qui militent pour la protection des étrangers en Afrique du Sud. Contacté par Ouestafnews, l’ambassadeur par intérim de l’Afrique du Sud au Sénégal, n’a pas souhaité réagir.
Relations tumultueuses avec le Nigéria
Dans sa relation particulière avec les autres pays africain, c’est sans doute avec le Nigéria que l’Afrique du Sud a des rapports les plus tendus. Et pourtant les deux pays sont les fers de lance de l’économie africaine, mais les dernières vagues de violence ont suscité une crise diplomatique entre les deux pays.
Des étudiants nigérians ont ainsi défilé devant les sièges des entreprises sud-africaines telles que Multichoice (fournisseur de télévision par satellite) et MTN (opérateur de téléphonie mobile).
En 2016, le président Jacob Zuma a effectué un déplacement au Nigéria interprété par certains observateurs comme une tentative d’apaisement des tensions entre les deux géants du continent.
Chaque année le 18 juillet, jour de la naissance de Nelson Mandela, l’ONU appelle les individus partout dans le monde à commémorer la Journée internationale qui lui est consacrée.
Le sens de la « Journée internationale Nelson Mandela »
Chacun d’entre nous a la possibilité et la responsabilité de changer le monde pour le rendre meilleur, et la Journée internationale de Nelson Mandela est l’occasion d’agir et d’inspirer ce changement.
Pendant 67 ans, Nelson Mandela a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre.
En 2017, la Fondation Nelson Mandela consacre cette Journée internationale à l’action contre la pauvreté, en l’honneur du leadership et du dévouement dont Nelson Mandela a fait preuve pour combattre la pauvreté et à promouvoir la justice pour tous.
Nelson Rolihlahla Mandela ou « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (province du Cap) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg, à l’âge de 95 ans.
La Journée internationale Nelson Mandela pour la liberté, la justice et la démocratie.Getty Images
Nelson Mandela et la Reine Élisabeth II
Quelques célèbres citations de Nelson Mandela.
« Il est très facile de casser et de détruire. Les héros, ce sont ceux qui font la paix et qui bâtissent. »
« Je serai toujours bouleversé par la haine raciale et je reprendrai la lutte contre les injustices jusqu’à ce qu’elles soient définitivement abolies. »
« Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. »
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. »
« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. »
« Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir. »
« La liberté sans le civisme, la liberté sans la capacité de vivre en paix, n’est absolument pas la vraie liberté ! »
Une ambulance transportant Nelson Mandela qui prend feu, une caméra découverte dans la morgue où repose sa dépouille: quatre ans après la mort du premier président sud-africain démocratiquement élu, son médecin confie, dans un ouvrage publié lundi, quelques incidents surprenants.
Un jour de juin 2013, Nelson Mandela se rendait, en ambulance, de son domicile de Johannesburg à un hôpital spécialisé dans la cardiologie, à Pretoria, se rappelle Vejay Ramlakan, son médecin personnel jusqu'à sa mort en décembre 2013.
"Un nuage de fumée noire a enveloppé l'ambulance alors qu'elle s'arrêtait sur l'autoroute, sur la voie rapide", raconte le chirurgien.
"C'était horrible. Madiba (NDLR, nom de clan de Nelson Mandela) dans une ambulance en feu", poursuit-il.
Le célèbre patient, prix Nobel de la paix, sort finalement indemne de l'incident et est transféré une demi-heure plus tard dans une autre ambulance qui le conduit à sa destination finale.
Vejay Ramlakan révèle aussi que peu de temps après le décès de Nelson Mandela en décembre 2013 à l'âge de 95 ans, une caméra d'espionnage a été découverte dans la morgue où reposait son corps.
Un acte qui traduit "la curiosité sans entraves" de ceux qui l'avaient posée, dénonce Vejay Ramlakan.
En 2011, trois caméras ont également été découvertes dans la maison des Mandela et au cimetière de sa famille près de Qunu, le village natal du président, dans la province du Cap oriental (est), écrit le médecin.
Son livre "Les Dernières années de Mandela" est paru lundi en Afrique du Sud, à la veille de la Journée Mandela, qui marque l'anniversaire de ce héros de la lutte contre l'apartheid né le 18 juillet 1918 et décédé le 5 décembre 2013.
LES LISTES EN COMPÉTITION INVITÉES À COMMUNIQUER À LA RTS LEURS MANDATAIRES
Dakar, 30 juin (APS) - Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) invite les représentants des listes et coalitions de listes pour les législatives du 30 juillet prochain à "communiquer chacune à la RTS avec ampliation au CNRA, les noms de deux mandataires, un titulaire et un suppléant".
Le CNRA "invite les représentants des listes et coalitions de listes et entités indépendantes candidats aux élections législatives du 30 juillet 2017 à communiquer chacune à la RTS avec ampliation au CNRA, les noms de deux mandataires, un titulaire et un suppléant", lit-on dans un communiqué reçu de l’organe de régulation.
"Ces mandataires seront les seuls habilités à remplir et à signer les fiches de montage des images filmées lors des meeting et autres manifestations couvertes par le service public de l’audiovisuel", explique le communiqué.
Le CNRA "rappelle que les plannings de campagne de toutes les listes doivent parvenir à la RTS au plus tard jeudi 06 juillet 2017, avec l’indication précise des lieux et dates, avec ampliation au CNRA", ajoute-t-il.
"Tout changement dans le planning de la couverture de la campagne doit être notifié par écrit à la RTS et au CNRA, 48 heures à l’avance", fait savoir l’organe de régulation.
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Tollé après les propos d’Emmanuel Macron sur les kwassa-kwassa
Dans une vidéo filmée jeudi en Bretagne, le président français évoque sur le ton de la blague ces embarcations de fortune qui selon lui «amènent du Comorien» à Mayotte, département français au large de l’océan Indien. Cette séquence captée à son insu par la chaîne TMC a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux et dans la classe politique française. Un nouveau couac pour un président bien décidé à verrouiller sa communication.
Dans une communication sous contrôle, certains passent entre les mailles du filet. Comme les caméras et les perches de l’émission Quotidien. La première fois, c'était la semaine dernière, le chef de l’Etat commentait à l’un de ses ministres sa rencontre avec les syndicats sur la réforme du travail : «Ça c’est très bien passé, je ne leur ai rien dit !» fanfaronne-t-il, sans savoir qu’on peut l’entendre.
Deuxième à-coup jeudi donc avec cette déclaration sur les kwassa-kwassa. Une « plaisanterie pas très heureuse » reconnaît-on à l’Elysée. Une imprudence dans le premier cas, un dérapage dans le second, qui montrent les limites du verrouillage de la communication voulu par Emmanuel Macron. Depuis son arrivée au pouvoir, cette volonté inquiète les journalistes.
Lors du premier conseil des ministres, les participants n’ont pas été autorisés à s’adresser à la presse. Dans la foulée, plusieurs médias ont protesté dans une lettre ouverte contre la volonté de l’exécutif de choisir les journalistes chargés de le suivre au Mali. Illustration d’un président qui a plus que son prédécesseur l’obsession de la communication parfaite, de la belle image et de la séquence» réussie.
Dans la vidéo tournée jeudi lors d'un déplacement en Bretagne, on voit Emmanuel Macron en train de parler de différents types d'embarcations. Le président compare les tapouilles qui servent aux pêcheurs de crevettes aux kwassa kwassa qui dit-il «amènent du Comorien».
En effet, les kwassa-kwassa servent aux migrants de l'archipel des Comores - un des pays les plus pauvres du monde - pour gagner Mayotte, département français situé à 70 km de là dans l'océan Indien. Depuis la diffusion du reportage de Quotidien sur TMC, les réseaux sociaux s’affolent et la polémique enfle dans les rues de Moroni.
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Ahmed Kathrada, heros de la lutte contre l'apartheid, est mort
Figure de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, le compagnon de lutte de Nelson Mandela est décédé mardi à 87 ans.
Il est parti comme il avait vécu, dans une digne discrétion. Ahmed Kathrada, vétéran de la lutte contre l'apartheid et compagnon de route de Nelson Mandela, est mort, mardi à 87 ans. Cette disparition, qui tourne un peu plus les pages de l'histoire de l'Afrique du Sud, a suscité un flot d'hommages pour un homme qui semble ne s'être jamais trompé de combat.
«C'était un révolutionnaire déterminé qui a voué sa vie entière au combat pour la liberté dans notre pays», a réagi un camarade d'armes, Derek Hanekom. L'ex-archevêque du Cap, Desmond Tutu, l'un des dernières figures de cette période historique, a salué la mémoire «d'un homme d'une gentillesse, d'une modestie et d'une ténacité remarquables». «Il a un jour écrit au président Mandela pour lui dire qu'il ne se considérait pas assez important pour mériter un honneur important».
Effectivement, Ahmed Kathrada n'a jamais fait une carrière politique comme la plupart de ses amis, comme si l'effondrement du régime raciste avait été le seul but de sa vie. «Oncle Khaty» n'aura été que député de l'ANC, pour un unique mandat, en même temps qu'un conseiller, de l'ombre, de Nelson Mandela.
Emprisonné pendant 26 ans
Son passé aurait pourtant ouvert toutes les portes à ce fils de migrants indiens, né en 1929 dans le Transvaal. Il ne devra pas attendre pour se confronter à l'autoritarisme inique de l'apartheid: Indien, il ne peut ni fréquenter les écoles pour «Européens» ni celles pour «Africains», ce qui le conduit à partir à Johannesburg pour étudier. Dès 12 ans, il se politise, rejoint le mouvement de lutte indien ainsi que la Ligue de la jeunesse communiste, un ancrage très à gauche qu'il ne reniera jamais. À 17 ans, son militantisme se renforce. Il le mène vers les pays de l'est de l'Europe et vers de premiers séjours en prison.
Au milieu des années 50, le rapprochement entre les mouvements indiens et l'ANC le conduit à fréquenter Nelson Mandela et Walter Sisulu. Ensemble, ils plongeront dans la clandestinité avant d'être arrêtés ensemble, en juillet 1963, à Rivonia dans le QG de la branche militaire de l'ANC. Un an plus tard, ils seront tous condamnés à la perpétuité. Ahmed Kathrada passera vingt-six ans en prison, pour l'essentiel à Robben Island. «Il a été ma force en prison, mon guide dans la vie politique et le pilier de ma force dans les moments difficiles de ma vie», a déclaré un de ces codétenus à Robben Island, Laloo Isu Chiba.
Il critiquait Zuma
La détention n'a en rien amoindri les convictions d'Ahmed Kathrada. À la fin des années 80, et plus encore après sa libération en 1989, il participe activement aux négociations entre l'ANC et le régime blanc qui aboutissent à la chute de l'apartheid puis, en 1994, aux premières élections libres du pays. Il accompagne durant cinq ans les premiers pas de la nouvelle Afrique du Sud, avant de se retirer de la vie publique en 1999.
Il ne fera qu'une entorse à cette réserve politique, en 2016, pour, dans une lettre ouverte remarquablement ciselée, regretter les dérives de l'ANC et du président Jacob Zuma englué dans des affaires de corruption.
«Cher camarade président, ne pensez-vous que rester président ne va que contribuer à aggraver la crise de confiance dans le gouvernement du pays?», écrivait-il. Ces mots, que beaucoup partagent au sein de l'ANC, n'ont fait qu'augmenter l'aura d'un homme qui passait déjà pour la force morale du pays.