Souvenons-nous en ! Dès le lendemain du départ du président Abdoulaye Wade du pouvoir, une mécanique de neutralisation de son fils est mise en place. Sur les centaines de ministres et directeurs généraux qui ont servi le régime libéral, seule une personne est désignée à la vindicte populaire, sous le faux prétexte de reddition des comptes. Evidemment !
Pour faire le boulot, une vieille Cour est ressuscitée : la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). Était-il poursuivi pour « détournement » ? Pour « vol » ? Pour « blanchiment » ? « Corruption » ou « escroquerie » ? Rien de tout cela ! Il était poursuivi pour « enrichissement illicite », selon un principe de procédure inique et unique à travers le monde, en vertu duquel la Cour vous dit : « Cette maison, qui coûte tant, selon nos propres et souverains calculs, est à vous. Allez ! Donnez-nous la preuve que c’est faux ! Sinon … ». Le fameux principe, juridiquement malsain, du renversement de la charge de la preuve.
Normalement, c’est à l’accusation d’apporter la véracité de ses accusations, le bienfondé de sa poursuite et les preuves confondantes dont elle dispose. Pire encore : le malheureux condamné n’a pas le droit de faire appel. En revanche, l’Etat peut le faire en cas d’acquittement de l’accusé ! En considérant les procédures vicieuses de cette fameuse CREI, qui ont généré ces manquements grotesques, tous les actes et décisions qui en sont issus sont définitivement frappés du double sceau de l’infamie judiciaire et de la caducité morale. Seuls les injustes, parmi la nation, voudront encore s’en servir pour accabler ses victimes. A la suite d’un simulacre de procès, Karim Wade purgera une longue peine, la plus longue de notre histoire politique contemporaine après celle du président Mamadou Dia.
Après la grâce, l’exil forcé !
Après une grâce présidentielle, ce fut l’exil forcé. Certains « héros » dessalons et autres velléitaires du monde digital ont eu le culot de se demander : Pourquoi a-t-il accepté l’exil ? Il devait résister ! Quoi ! Que pouvait faire un prisonnier solitaire face à une volonté martiale d’un pouvoir résolu à le mettre en dehors du pays ? Un pouvoir qui, pour donner un cachet confidentiel à son opération nocturne, ira jusqu’à bloquer l’accès à internet. Même les lampadaires des rues, où devait passer l’infortuné prisonnier, étaient tous éteints pour le priver ne serait-ce que de quelques instants de sympathie des passants.
Seigneur ! J’ai beau scruter, avec une honnête acuité, le panorama de clichés qui submerge ce destin politique provisoirement contrarié, je n’y distingue point que des tâches sombres d’injustices criardes et assumées ! Et pourtant ! Ce qui est extraordinaire dans cette aventure hors du commun, c’est la capacité de pardon de la victime. Par exemple : Dès qu’il a appris le décès du juge Henri Grégoire Diop, président de la CREI, qui l’avait lourdement condamné, il s’en était fortement ému et avait envoyé une délégation auprès de la famille éplorée pour présenter ses condoléances.
Vous imaginez l’émotion et la surprise de la famille du défunt magistrat ! A ceux qui avaient voulu médiatiser cette démarche, il leur avait demandé de s’en abstenir, par décence, car il ne voulait pas que son geste humain fût interprété comme une opération politicienne opportuniste.
Telle est l’une des facettes de ce candidat injustement recalé dans une ambiance de joies contenues de nombreux adversaires et de faux alliés
Tant que l’exilé Karim Wade était ce taiseux digne, lointain, inoffensif, chaque camp politique au pays utilisait son cas comme argument dans son combat. Certains magnifiaient ainsi sa « posture républicaine » d’avoir répondu à la justice de son pays, pour mieux mettre négativement en relief le comportement de ceux qui défient cette même justice. En face, on n’hésitait pas à mettre en exergue son exemple et son innocence pour mieux étayer la théorie des complots politiques visant l’élimination systématique des opposants.
Karim doit revenir au bercail…
Au fur et à mesure que sa candidature à la présidentielle devenait une menace électorale plus proche, plus tangible, les avis changeaient. Les vieilles antiennes méchantes ressortaient pour le discréditer. Tel est le parcours atypique d’un concitoyen, martyr de la politique, dont beaucoup jugent la carrière et le comportement sans la moindre objectivité.
Il lui reste maintenant la détermination d’un vrai choix, face aux nombreuses options qui s’offrent à lui. S’il opte pour le combat politique, sa présence au pays devient indispensable. Elle doit être plus régulière et ses interactions avec la presse nationale encore plus vivantes. Une presse nationale qui n’est ni passionnément adhésive ni viscéralement hostile à son égard. Elle a fait preuve d’une étonnante factualité, d’une indifférence par défaut.
Dans un pays aussi profond et complexe qu’est le Sénégal, le pouvoir ne s’acquiert pas comme un plat servi, même si l’on est fils de… La conquête du pouvoir, ici comme ailleurs, est une quête passionnante, un combat continu, un exercice d’humilité et de proximité.
Pour toutes ces raisons, Karim Wade doit revenir au bercail ! Ne serait-ce que pour consoler les nombreux partisans encore sous le choc et ensuite peser lourdement sur les élections, d’une manière ou d’une autre. C’est une question de devoir, de cohérence et de conscience.
Par Moussa KAMARA
DUPLICITE VS PERSPICACITE
Comment comprendre qu’un homosexuel qui refuse de se plier aux interdits de sa religion, puisse aller recueillir des bénédictions de son église ?
Les évêques d’Afrique ont refusé de bénir les couples gays et lesbiens.
A juste raison d’ailleurs car la prochaine étape leur imposerait une reconnaissance en bonne et due forme de ces «mariages ». Les homos nichent partout dans des sphères et des stations que le commun des mortels comme nous ne soupçonnerait pas.
Comment comprendre qu’un homosexuel qui refuse de se plier aux interdits de sa religion, puisse aller recueillir des bénédictions de son église ? Peut-être une façon de montrer aux récalcitrants, en fait les vrais croyants, que les LGBT sont aux commandes des grandes nations du monde occidental.
L’homosexualité, considérée comme déviance, est très ancienne dans la mémoire des hommes. Ses adeptes sont de toutes les couleurs et races humaines. La plupart des homos locaux se cachent parce qu’ayant peur d’être bannis. Ce qui n’arrange pas leurs sponsors étrangers qui voudraient qu’ils se manifestent et luttent pour leurs droits. Comme citoyens ils bénéficient de tous les droits et en sus ils réclament d’autres droits que crée leur déviance.
Comment un homme qui se départit volontairement de sa virilité d’homme pour subir les assauts d’un autre homme peut-il avoir l’outrecuidance de réclamer des droits ? L’Occident des gays déploie tous les moyens pour nous imposer au Sénégal et en Afrique les lois LGBT.
Ayant échoué malgré quelques louvoiements du gouvernement, ils persistent avec des Ong qui agissent par des financements directs. Quand de prétendus musulmans se laissent convaincre grâce à l’argent essentiellement, leur cupidité les dévoile et révèle des visages de ‘’musulmenteurs’’, dixit Diégo.
Ici au Sénégal, on trouvera difficilement un gay qui le clame et qui s’assume. Car un gay fréquentant assidument la mosquée ferait vraiment désordre. Puisque l’homosexualité est bannie par l’Islam, s’y adonner signifie auto-exclusion. Comme c’est interdit de juger et de condamner sans preuve, il est difficile d’accabler les gens en les désignant à la vindicte populaire. Ce qui est sûr c’est que la machine occidentale tourne sans accroc pour corrompre nos esprits et nous emmener à reconnaitre les homosexuels. Le moindre moment d’inattention nous serait fatal…
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
LÀMBI GOLO ?
Avec, bien entendu, la bénédiction de qui vous savez. Car, on le sait bien, le président de cette Assemblée et les députés de sa coalition ne peuvent pas prendre une décision majeure sans la permission de leur Chef.
Pensez tout ce que vous voulez. Même quand le pays brûlait en 2012 et qu’une frange de l’opposition luttait contre une troisième candidature de Père Wade, pendant que des plénipotentiaires de la paix débarquaient à Dakar pour lui tordre le bras et l’obliger à se frayer une porte de sortie honorable, le pays ne se trouvait pas dans une situation aussi alambiquée et confuse que celle que nous traversons actuellement.
Pensez-vous, pendant de nombreuses demandes de mise sur pied de commissions d’enquêtes sont royalement ignorées par l’institution parlementaire et mises sous le boisseau, voilà que la conférence des présidents de notre auguste Assemblée nationale entérine la création d’une commission d’enquête parlementaire sur des soupçons de corruption de juges au niveau de Conseil constitutionnel suite à l’invalidation de la candidature de Karim Meissa Wade.
En mode fast tract ! Avec, bien entendu, la bénédiction de qui vous savez. Car, on le sait bien, le président de cette Assemblée et les députés de sa coalition ne peuvent pas prendre une décision majeure sans la permission de leur Chef. Et d’ailleurs l’armée mexicaine s’est fendue d’un communiqué, tard dans la soirée d’hier aux heures de crime, pour soutenir cette initiative. Tout cela nous parait bien suspect.
L’autre aspect désopilant, c’est de voir le Pds porter des soupçons de corruption sur des magistrats. Le supposé corrupteur serait du camp du pouvoir et serait même très influent au sommet de l’Etat où il fait et défait des carrières en plus de sa force financière. Et encore, il agirait pour le compte du candidat du pouvoir.
Tout cela fait mauvais genre pour un pouvoir dont la gouvernance se voulait sobre et vertueuse et qui est resté aphone et sourd à toutes les demandes de commissions d’enquête pour ne se réveiller qu’en fin de mandat et enquêter sur deux juges nommés par le Chef et dont l’un a été tiré de sa retraite pour être propulsé au Conseil constitutionnel comme s’il était le seul en mesure de faire le (sale) boulot.
Et toujours dans la soirée d’hier, le plus célèbre opposant que l’on pensait avoir réduit au silence a créé la « folie » dans la communauté des réseaux sociaux à travers un message qui renseigne qu’il reste le seul maitre du jeu pendant que le Chef tente de voler la vedette à son candidat qui se trouve très esseulé.
Kaccoor Bi - Le Temoin
par Ciré Clédor Ly
QUESTIONS D’UN MANDATAIRE
Qui a transmis au niveau de la Cour suprême cette décision au Conseil constitutionnel qui n’a pas le droit de tirer des conclusions sur les connaissances extérieures acquises en dehors du dossier d’Ousmane Sonko ?
Le Conseil constitutionnel avait rendu le 12 janvier 2024 la décision numéro 1/E/2024, expliquant les raisons pour lesquelles la candidature à la candidature d’Ousmane Sonko serait irrecevable,à savoir l’absence dans le dossier de ce dernier, de l’attestation signée par le Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations devant confirmer le versement de la Caution exigée par la loi électorale.
Suite aux contestations élevées par Ousmane Sonko, demandant à ce que le Conseil constitutionnel réexamine bien son dossier, dans lequel était versé la quittance délivrée par la Caisse des dépôts et consignations laquelle avait visé le chèque certifié par la banque attestant de la disponibilité de la caution dans ses livres, de même qu’il était versé dans le dossier, aussi bien des actes d’huissiers établissant une forfaiture de l’administration qui ne pouvait porter préjudice à Ousmane Sonko, qu’une forte jurisprudence de ce même Conseil sur les défaillances et manquements de l’admistration en matière électorale.
Coincé et après réexamen de son dossier, le Conseil Constitutionnel a fini par admettre dans sa décision numéro 2/E/2024 rendue le 20 janvier 2024, que les défaillances de l’administration ne pouvaient préjudicier aux droit d'Ousmane Sonko, une reconnaissance de ce que l’absence de l’attestation ne pouvait empêcher la validation de sa candidature.
Le Conseil constitutionnel avait dès lors l’obligation de faire vérifier le parrainage des treize députés par la commission de parrainage,arithmétique très simple même pour un littéraire , et de valider la candidature d'Ousmane Sonko, ce à quoi s’attendaient tous les Sénégalais et le reste du monde car, au-delà de l’espoir placé sur l’institution qui dans tous les États du monde devrait rester le pivot de l’Etat de droit et la gardienne inconditionnelle de la démocratie, avait le devoir de répondre à l’attente légitime d’un peuple qui croit encore en la justice et en la sagesse de ses enfants.
Cependant, c’est avec dextérité que le Conseil constitutionnel a refusé de se prononcer clairement sur la validité du parrainage, en utilisant un pied de nez qui sous-entend la validation qu’il minimise et écrase habillement au détour d’un motif de substitution, qu’il pense à tort tirer d’une condamnation pour diffamation à une peine sans amende assortie du sursis.
Qui a transmis au niveau de la Cour suprême cette décision au Conseil constitutionnel qui n’a pas le droit de tirer des conclusions sur les connaissances extérieures acquises en dehors du dossier d’Ousmane Sonko ? Le Conseil a évité très adroitement d’informer le candidat, sur l’auteur de la transmission et la date de réception la décision.
Le Conseil constitutionnel était-il à ce stade du processus électoral, saisi d’une réclamation contre la candidature d'Ousmane Sonko ?
Le Conseil constitutionnel était il par ailleurs fondé à trouver comme argument, à ce stade du processus électoral, l’inéligibilité pour cause de condamnation ?
L’article L30 du code électorale qu’il a pris comme fondement juridique, parle plutôt d’inscription sur les listes électorale or, non seulement le juge du tribunal d’instance Hors Classe de Dakar a annulé la décision cavalière et abusive des services du ministère en charge des élections (le ministère de l’intérieur), et ordonné la réinscription d'Ousmane Sonko dans les listes électorales, mais encore, aucune nouvelle radiation n’a été portée à la connaissance de ce dernier pour lui permettre d’exercer les voies de recours prévues par la loi.
D’ailleurs, pouvait-il y avoir une nouvelle radiation ? Les radiations ne peuvent être effectuées que pendant la période de révision annuelle des listes électorales, ou pendant une révision exceptionnelle de ces listes en vue d’une élection générale, ou enfin lors de la consolidation du fichier électoral.
Aucune de ces trois situations ne s’était présentée, de sorte que l’arrêt rendu par la Cour suprême ne pouvait être utile que dans les situations prévues par la loi et non dans cette étape du processus électoral ou le Conseil constitutionnel qui n’est pas juge des inscriptions sur les listes électorales et n’étant saisie d’aucune contestation de la candidature d’Ousmane Sonko, ne pouvait décemment invoquer une disposition portant sur les inscriptions sur les listes électorales pour porter un coup en dessous de la ceinture.
Ousmane Sonko a accueilli la nouvelle avec un sourire. Il savait que la décision participerait à l’accélération de la maturité de son peuple, pour une troisième alternance démocratique et populaire devenue inéluctable.
Interrogés, les livres Saints ont répondu que le numéro 111 signifie Kadi (la suffisance, la réussite ) et, mon mandataire étant le choix et le favori il est inscrit sur l’attestation de dépot de son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, le numéro 1 ; or, l’alignement des planètes révèle le chiffre 1111 qui signifie latakhaf -basmala (qui conjure le mal, fait échapper aux ennemis, installe la paix et la stabilité).
Le 25 février, c’est aujourd’hui !
par Oumou Wane
REPORTER L’ELECTION ? UN DÉLIRE COLLECTIF
Encore une fois, par leurs contradictions et leurs non-sens, nos hommes politiques nous désolent et nous attristent. Mais les Sénégalais sont plus vertueux que leurs dirigeants. Nul ne leur fera croire que le droit de suffrage n’est pas absolu
Ainsi donc, le collectif des candidats recalés de la liste définitive de l’élection présidentielle du 25 février 2024 a été reçu mercredi 24 au soir au palais par le président de la République.
Mais dans quel but ? Comme de grands enfants, ils sont allés au palais pleurer auprès de celui qu’ils ont toujours dénigré jusqu’à l’accuser de commettre des détournements de pouvoir.
Hier ils avaient déposé un recours devant la cour suprême pour attaquer le décret présidentiel contre la dissolution de la CENA. Après une idée lumineuse de dernière minute, ils retirèrent leur plainte pour ne pas donner, dixit, l’opportunité au régime de repousser l’élection.
Et aujourd’hui, lorsque l’on considère que le président a des pouvoirs hypertrophiques, que l’on dénonce en tout temps et toute heure ses dérives autoritaires, comment assumer ce retournement de veste jusqu’à franchir le porche du palais ?
Ceux d’entre eux qui y sont allés, une douzaine, changèrent de scénario, s’enveloppèrent, en vrais boukis, de peaux d’agneau, pour nous expliquer que la raison de leur déplacement, c’était surtout de défendre les deux grands spoliés que sont Ousmane Sonko et Karim Wade. Pourtant Sonko n’a jamais eu besoin de porte-parole.
Furtivement, pour se rendre sympathiques aux yeux des Sénégalais et justifier leur démarche auprès du peuple, ils tirèrent le joker Diomaye Faye de leurs poches pour sa libération afin que, comme tout autre candidat, il puisse battre campagne. Encore une fois, par leurs contradictions et leurs non-sens, nos hommes politiques nous désolent et nous attristent. Ils sont tellement adeptes de la tortuosité qu’ils tombent tous seuls dans leurs propres pièges.
Mais les Sénégalais sont plus vertueux que leurs dirigeants et sont enveloppés d’une conscience politique inséparable. S’il leur restait un seul droit ce serait le droit de vote. Nul ne leur fera croire que le droit de suffrage n’est pas absolu. Et à moins de réécrire la Constitution, ils ne comprendraient pas que les élections puissent donc être reportées sans que cela ne nuise aux droits fondamentaux ni aux projets des vingt candidats dont les dossiers ont bien été validées par le Conseil constitutionnel.
Heureusement pour nous, nous apprenons ce matin que Macky Sall invite les candidats recalés à se conformer aux décisions du Conseil constitutionnel, écartant ainsi toute idée de report du scrutin.
Une preuve s’il en fallait, que le président de la République, garant du fonctionnement normal des institutions, est capable d’écouter son peuple et de garantir l’état de droit, afin de consolider notre démocratie.
N’était-ce pas là d’ailleurs que le simple intérêt général ? Le droit de suffrage, à l’image des autres droits et libertés de même valeur, le droit de suffrage, droit de valeur constitutionnelle, est et doit rester intouchable.
Alors, à moins de vouloir engager le Sénégal dans une aventure on ne peut plus dangereuse, écartons ce mauvais scénario.
Respectons le calendrier électoral. Allons voter et par pitié arrêtons de secouer les racines de notre baobab idéologique, car s’il nous tombait dessus, il n’épargnerait rien ni personne.
DES RECALES PAS SI CALES QUE ÇA !
Ils se sont échauffés depuis 5 ans. Comme la compagne est permanente au Sénégal. Il y a eu des blessés, des morts, des forfaits… L’arbitre a donné le coup d’envoi avec 20 équipes en lice. Et voilà qu’on nous parle de report.
Ils se sont échauffés depuis 5 ans. Comme la compagne est permanente au Sénégal. Il y a eu des blessés, des morts, des forfaits… L’arbitre a donné le coup d’envoi avec 20 équipes en lice. Et voilà qu’on nous parle de report. C’est que ces recalés ne sont pas si calés que ça pour imposer un tel scénario. Ils ne sont même pas parmi les «meilleurs recalés», comme les meilleurs 3e de la Can pour être qualifiés à la Présidentielle. Certains «spoliés» préparent la campagne, d’autres cherchent des alliances. Beuy weuyna mbuus. La balle est dans le camp des électeurs.
Par Ibou FALL
MACKY ET LES 40 TOCARDS
Au lycée, pour nous expliquer le communisme et le capitalisme qui font alors fureur dans le monde, les profs, afin de nous éviter le surmenage, nous servent, pour l’un, «chacun selon ses besoins» ; et, pour l’autre, «chacun selon son mérite».
Au lycée, pour nous expliquer le communisme et le capitalisme qui font alors fureur dans le monde, les profs, afin de nous éviter le surmenage, nous servent, pour l’un, «chacun selon ses besoins» ; et, pour l’autre, «chacun selon son mérite».
Ben, le futur ex-Président Macky Sall doit être un communiste contrarié…
Il parlera, tout au long de son mandat, de sa «fibre sociale» qui lui indique d’octroyer des bourses familiales aux plus démunis ; les pauvres de chez nous sont son souci majeur : les Sénégalais sont congénitalement fatigués, il le sait, et se plie en quatre pour leur alléger les souffrances. Quand vient le Covid, il décide de consacrer mille milliards de nos misérables francs Cfa à panser les plaies du désœuvrement, plutôt que se pencher sur la dette intérieure, en français facile, comprenez ce que l’Etat qu’il dirige doit aux entreprises, qui s’estime alors à… mille milliards de tout aussi misérables francs Cfa.
Les riches peuvent devenir pauvres, tant pis ; mais les pauvres ne peuvent plus être plus pauvres. Ce serait inhumain ?
C’est par cette logique, à n’en pas douter, qu’il nous faudrait comprendre l’audience que le chef de l’Etat accorde à la quarantaine de «recalés» des parrainages, obstacles insurmontables qui les privent du cirque de la Présidentielle.
Ça va causer entre has-been, d’avenir politique… L’un, celui qui a le beau rôle, se voit déjà dans quelque paradis terrestre, étendu paresseusement sur une plage, doigts de pieds en éventail, à ressasser les occasions manquées durant douze haletantes années de magistère ; tandis qu’en face de lui, quarante pleurnichards lui cracheront à la figure son fait, comprenez cette histoire de parrainages qui les réduit pour les prochaines cinq interminables années au rôle humiliant de spectateurs.
Leur audience estle salaire de leur immaturité : cinq années durant, ils n’ont pas pris la mesure de la compétition suprême, la Présidentielle, que beaucoup chez nous assimilent à une cour de récréation où tout est permis… Là, honneur suprême, ils peuvent, face au président de la République, afficher leur amertume, se lamenter de la marche délibérément faite trop haute, de la partialité des sept «membres» (leur nouvelle appellation version Mimi Touré) du Conseil constitutionnel, ce machin qu’il faudrait dissoudre dans l’acide, à en croire les inconditionnels du Franco-Sénégalais Karim Wade.
Soit dit en passant, quand on est du Pds, ça devrait éviter de trop parler du Conseil constitutionnel : il y a un fantôme dans ses couloirs qui erre depuis trois décennies dans l’attente que justice lui soit définitivement rendue…
Revenons au Palais.
La République sous Macky Sall a du temps pour les loosers ; elle prête une oreille attentive aux jérémiades des enfants gâtés de la scène publique et révèle même du génie, «Dialogue national» oblige, à trouver des arrangements avec sa conscience en donnant à des repris de justice des chances de s’emparer du Trésor public, alors qu’ils ne devraient plus s’en approcher à moins d’un kilomètre.
Quant aux vingt candidats que le Conseil constitutionnel vient de labelliser, dont l’un présidera à notre destinée commune pour les prochaines années, ils peuvent aller se faire voir ailleurs.
Vingt personnages aux personnalités différentes s’apprêtent à aller en compétition avec, pour certains, le coutelas entre les dents et peut-être des envies de meurtre. Le chef de l’Etat, Macky Sall, dont la responsabilité ultime est d’organiser des élections irréprochables avant de rendre les clés du Palais, n’a sans doute pas le temps de les recevoir, pour discuter avec eux d’un gentleman agreement qui pourrait nous éviter les coups en dessous de la ceinture et les appels à l’insurrection après la proclamation des résultats.
Certes, l’Armée, la gendarmerie et la police savent maintenir l’ordre dans la rue, il ne faudrait pas en douter, surtout les fauteurs de troubles. Le chef de l’Etat pourrait leur épargner le recours à la manière forte, en recevant les futurs acteurs de la vie publique dont le sort va se décider dans un tout petit mois. Ils méritent, plus que les quarante loosers, l’attention des Sénégalais, surtout du premier d’entre eux. Le thème à débattre, je vous le donne gratis : comment rester républicain et chevaleresque, en dépit des enjeux, parce que le Sénégal est audessus de tous et de tout ?
C’est à cette hauteur-là que personnellement j’attends le président de la République du Sénégal, qui qu’il soit.
C’est bien pour cela que durant les 50èmes Assises de la presse francophone, devant le parterre des confrères venus des cinq continents, j’aurais préféré entendre le premier des Sénégalais rappeler au monde combien ce p’tit pays, avec son nez en trompette qui hume l’Atlantique, est un géant sur la scène diplomatique.
Il aura préféré évoquer un drôle de loustic de la banlieue devenu député-maire, dont la gestion de sa ville laisse émaner de scabreux relents.
Sans fanfaronner, nous autres Sénégalais, pouvons compter nos plus belles victoires : la défense et l’illustration du monde noir, avec Senghor en porte-drapeau, qui aboutissent à nos indépendances sans effusion de sang en 1960, et qu’un festival planétaire en 1966 parachève ; la création de l’Oua avec la victoire du club de Monrovia, que Senghor, encore lui, domine de la tête, dont la formule réaliste devient le fondement de l’unité du continent africain ; et, enfin, la Francophonie
Lorsque Senghor, toujours lui, émet l’idée d’un espace d’échanges culturels pour les pays qui ont en commun la langue de Molière (et de… Senghor !), De Gaulle, alors le demi-dieu des Français, ne l’écoute que d’une oreille distraite. Il prête plus d’attention aux conseils de Jacques Foccart, son «Monsieur Afrique», lequel ne cache pas ses liens de complicité avec un planteur baoulé, Félix Houphouët-Boigny. De cette alchimie sulfureuse naît la maladie honteuse que l’on désignera sous l’appellation péjorative «Françafique», qui charriera des monstruosités que l’Histoire ne finit pas de révéler…
Quant à la Francophonie de Senghor, elle est devenue une organisation aussi respectable que tentaculaire, où la voix du Sénégal résonne avec fierté et distinction.
A n’en pas douter, même si parfois, notre démocratie prend l’allure de la confiture que l’on jette aux cochons, nous demeurons une grande Nation et il est utile de nous le rappeler à chaque instant, au nom de la sacro-sainte citoyenneté.
C’est à cette hauteur-là que j’attends le Président sénégalais, qui qu’il est, ou sera. Le futur ex-Président Macky Sall devrait le marteler aux vingt futurs candidats, au lieu de papoter au sujet du sexe des anges avec quarante tocards.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
SANS BLAGUE
Pour un homme qui est sur le départ, on a l’impression qu’il voudrait encore prolonger son séjour à l’avenue Léopold Sédar Senghor et signer des décrets au-delà de la durée de son mandat.
On ne blague pas. Il y a véritablement urgence à trouver un excellent psychologue pour le Chef afin qu’il puisse terminer sereinement ses derniers mois au Palais et aller ensuite se reposer à Mermoz ou Rabat ou Dubaï ou Paname pour mieux se requinquer et se consacrer à sa Fondation dédiée à la paix. Ça vous fait rigoler ? On se calme ?
Pour un homme qui est sur le départ, on a l’impression qu’il voudrait encore prolonger son séjour à l’avenue Léopold Sédar Senghor et signer des décrets au-delà de la durée de son mandat. On pourrait donner raison à son ancien Premier ministre qui disait de lui qu’il vit un traumatisme.
En tout cas avec ses déclarations et menaces à l’emporte-pièce, c’en a tout l’air. Lui, qui aurait dû garder le sourire avec le sentiment du devoir bien accompli, il ne fait que balancer des missiles, bandant les muscles et promettant la géhenne à quiconque perturberait ce pays qu’il est prié de nous restituer bien gentiment dans quelques semaines. Il est le seul à parler de chaos pendant que tout le monde aspire à la paix à quelques semaines de la présidentielle.
Ses accès de colère, c’est quand des plaisantins, qui ferment les yeux sur ses immenses réalisations matérielles, convoquent son bilan immatériel. Surtout que, selon les bons mots d’un de ses conseillers qui, lui, a recouvré la vue en arpentant les couloirs et dorures du Palais, après avoir souffert de cécité pendant très longtemps, la terre promise de l’émergence est visible et à portée de regard et de main. Vous en doutez ?
Faut pas être jaloux et reconnaitre qu’il a bien tenu ce charmant pays qu’il a carrément changé en Eden. Lui-même le dit. Le pays qu’il a hérité « était véritablement vétuste, obsolète ». Senghor, Diouf et Wade, qui n’ont rien fichu, apprécieront ce trait d’élégance de leur successeur proche ou lointain. Ne lui parlez surtout pas de bilan immatériel car il pourrait vous faire arrêter vite fait par sa Dic…
Un Président qui regarde son peuple dans le blanc des yeux et lui dit que ses geôles ne contiennent aucun prisonnier politique. Les parents des centaines de jeunes gens qui croupissent dans nos prisons pour avoir crié « vive Sonko », partagé une vidéo de l’opposant politique numéro 1 ou pour un clic, ou encore pour avoir parodié des « Unes » de journaux, ces parents apprécieront ! C’est également dans ce charmant pays des paradoxes qu’un leader politique a été écarté de la course à la présidentielle pour une banale condamnation de diffamation et qu’un autre candidat est en prison dont il pourrait sortir pour faire une passation de service avec son bourreau.
Souriez, la terre promise de l’émergence est bien visible. Ça saute à l’œil. Tant pis pour les jaloux et autres grincheux au cœur de charbon !
Par Fadel DIA
GAZA : JAARAAMA AFRIQUE DU SUD ! « LA FEMME DE CESAR NE DOIT PAS ETRE SOUPÇONNEE ! »
Tout le monde connait cette phrase, rapportée par Plutarque, par laquelle Jules César signifie à sa femme qu’elle ne doit pas seulement être honnête, mais qu’elle doit, aussi, en avoir l’apparence.
Tout le monde connait cette phrase, rapportée par Plutarque, par laquelle Jules César signifie à sa femme qu’elle ne doit pas seulement être honnête, mais qu’elle doit, aussi, en avoir l’apparence. Cette expression s’applique parfaitement aujourd’hui au gouvernement israélien et à son comportement face aux populations de Gaza.
« Un renversement du monde ! »
C’est en effet sur les malheurs subis par les minorités juives en Allemagne notamment où elles ont été victimes de graves sévices et d’exterminations systématiques et planifiées que les initiateurs de l’état d’Israël s’étaient fondés pour justifier la nécessité de la création d’un « foyer national juif »,même si ce fut aux dépens d’un autre peuple, et il est donc paradoxal que le même état ait un comportement qui puisse faire penser qu’il commet lui aussi un crime de génocide .Sans même attendre le verdict de la Cour Internationale de Justice de La Haye, on peut dire que la seule possibilité de cette accusation implique un soupçon de forfaiture.
En attrayant Israël devant la plus haute juridiction internationale le gouvernement sud-africain a provoqué un « renversement du monde » selon l’expression du journaliste Edwy Plénel qui déplore « l’usage à géométrie variable que l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique font des valeurs universelles dont ils se réclament ». Où sont passés en effet ceux-là qui se présentent comme les promoteurs des Droits de l’Homme et les gardiens de son état civil, qui n’ont soufflé mot sur le procès de La Haye dont leurs médias ne relayent que timidement le déroulement ? On peut même dire qu’au-delà de leur silence assourdissant, ils sont les complices de l’état israélien puisqu’aucun d’eux n’a pris des sanctions ou des mesures de rétorsion contre lui ou boycotté ses produits, et qu’ils continuent, malgré les protestations d’une partie de leur opinion, à lui fournir des armes dont ils savent pertinemment qu’elles sont destinées à réprimer le peuple palestinien. L’Allemagne, dernière venue dans cette course à l’armement, s’apprête à livrer 10.000 obus de chars à Israël.
Une génération anéantie !
Après plus de trois mois d’une guerre menée par une des armées les plus sophistiquées du monde sur un territoire dont la densité de population dépasse 6000 hab/km2- (c’est comme si le Sénégal comptait 1 milliard 200 millions d’habitants !) -force est de reconnaitre que la cible de l’état hébreu n’est plus le seul Hamas mais le peuple palestinien tout entier. Le Premier Ministre israélien l’a d’ailleurs reconnu en termes révélateurs en parlant de « guerre sainte », alors que c’est précisément le reproche qui a conduit les Occidentaux à jeter l’opprobre sur le Hamas. Ce qui se passe à Gaza est à la fois une opération de déshumanisation et de destruction d’une communauté. La déshumanisation c’est le mépris culturel, la faim, la famine même selon le PAM, le froid, le traumatisme pour tous les Gazaouis, c’est l’humiliation que subissent les prisonniers civils, qui ne sont coupables d’aucun crime , exposés nus comme des butins de guerre, celle des femmes qui accouchent dans la boue, dans des abris provisoires, qui après leurs règles ne peuvent pas procéder à leur toilette rituelle , ce qui est une tragédie pour une musulmane …La destruction c’est l’élimination des journalistes(119 depuis le début de la guerre !) témoins extérieurs de cette tragédie ciblés systématiquement par les missiles israéliens, ce sont ces 65.000 blessés et surtout ces 25.000 morts ,dont près de la moitié sont des enfants, ce qui a fait dire qu’à Gaza les Israéliens ont anéanti toute une génération…
L’ère de l’inaptocratie…
C’est donc un pays africain qui a pris le risque d’affronter les lobbies israéliens et de fâcher les puissances occidentales en montant au charbon. Mais en vérité aucun pays n’était mieux placé que l’Afrique du Sud pour mener ce combat parce que, ce faisant, elle dénonce des crimes dont elle a souffert, et c’est sans doute pour cette raison que les juifs sud-africains ont soutenu l’initiative de leur gouvernement. C’est aussi pour les responsables sudafricains et leur peuple un moyen de témoigner leur fidélité à Mandela qui n’a jamais accepté de se compromettre avec le gouvernement de l’état hébreu.
Dès lors qu’importe le verdict ! La Cour Internationale de Justice n’a pas d’armée pour faire appliquer ses décisions et ne réussira pas là où a échoué l’ONU, puisque l’état d’Israël est la nation au monde la plus souvent condamnée par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Ce qui est important c’est que le dossier présenté par l’Afrique du Sud, qui est apparu aux yeux de tous comme un dossier solide , a fait la preuve que ce qui se passe à Gaza est « un désastre sans précédent » ,comme l’avait affirmé le Secrétaire Général des Nations Unies et comme l’ont confirmé les observateurs encore présents sur le terrain ((UNHCR, Croix Rouge , Médecins du Monde…) .Ce qui est important c’est qu’ Israël ait été soumis à quelque chose qui rappelle le « name and shame » américain, pour un crime dont il n’aurait jamais dû être soupçonné.
Ce qui a manqué à ce procès, c’est un soutien plus visible et plus concret de l’Union Africaine qui, au nom de toutes les injustices subies par ses populations, aurait dû y figurer comme partie civile. C’est sur le territoire africain, contre les Hereros et les Namas de Namibie, entre 1904 et 1908, que fut commis le premier génocide de l’ère moderne, crime perpétré par des officiers allemands et dont s’inspireront les nazis quelques dizaines d’années plus tard..
Par Mohamed GUEYE
EXPLORER A FOND LE TOURISME RELIGIEUX
Le responsable du secteur tourisme religieux à la Sapco a déclaré avoir entamé l’élaboration d’un plan d’actions dans une approche inclusive et participative en incluant les responsables religieux, et qui devrait impliquer des investisseurs privés.
La Société d’aménagement des côtes et zones touristiques (Sapco) a l’idée de créer des résidences d’accueil pour pèlerins dans les différentes cités religieuses. L’idée est de capter la grande masse de fidèles qui se déplacent régulièrement dans des villes comme Touba, Tivaouane, Kaolack, Ndiassane, Porokhane, Popenguine ou Thiénaba, pour ne citer que ces localités. L’idée, pour cette structure, est de favoriser le tourisme religieux dont on dit depuis des années, qu’il pourrait constituer un appoint au tourisme balnéaire, dominant, mais qui pourrait rapidement être en perte de vitesse, au regard des conséquences de l’érosion côtière.
Le responsable du secteur tourisme religieux à la Sapco a déclaré avoir entamé l’élaboration d’un plan d’actions dans une approche inclusive et participative en incluant les responsables religieux, et qui devrait impliquer des investisseurs privés. Le potentiel est énorme. Rien que pour le Magal de Touba, on parle régulièrement de plus de 2 millions de pèlerins lors de cette occasion. Ce qui est tout de même aussi important que le Hajj à La Mecque, soit dit en passant. Si on ajoute les nombreuses personnes qui se rendent dans les autres localités, on peut estimer que c’est une bonne partie de la population sénégalaise qui se déplace à différentes périodes de l’année. Car il y a aussi différentes ziarras auprès de nombreux chefs religieux à travers le pays.
C’est dire que le développement du tourisme religieux ne pourrait se contenter de la mise en place de «résidences d’accueil», et demanderait des structures d’accueil de qualité. Si La Mecque reçoit des millions de pèlerins chaque année, c’est que les gens ont mis en place des structures dignes des meilleurs réceptifs au monde -certains gros labels internationaux gèrent d’ailleurs des hôtels dans la capitale de la Oumma.
Touba, Tivaouane, Popenguine, ainsi que Médina Baye et Médina Gounass pourraient faire la même chose. Il y a bien sûr, bien des préalables, et d’idées préconçues à surmonter. Il y a ici possibilité d’attirer non seulement des croyants et des fidèles, mais le pays aurait là l’occasion de permettre d’abord aux Sénégalais de connaître leur pays à moindres frais, sans avoir à compter toujours sur de vagues connaissances qui pourraient leur fournir le gîte et le couvert. Au-delà, les promoteurs touristiques auront là l’occasion d’attirer des touristes sur d’autres sites.
Depuis des années que les offices de promotion touristique parlent de développer d’autres formes de tourisme, parce que ce secteur est l’un des plus importants de l’économie du Sénégal. Avant la découverte et l’exploitation des hydrocarbures, le tourisme a longtemps constitué, avec la pêche, l’un des principales sources d’emplois et de revenus dans le pays. Néanmoins, avec le temps, le principal site touristique de Saly Portudal a connu une certaine régression du fait des effets de l’érosion côtière et de la décrépitude des réceptifs. Les pouvoirs publics ont fait beaucoup d’efforts, sous l’impulsion, il faut le dire, du Président Macky Sall, qui y a mis les moyens pour relancer le tourisme.
Néanmoins, les pouvoirs publics ne peuvent tout faire dans un secteur qui repose essentiellement sur les efforts du secteur privé. Or, depuis des années, à part les réceptifs qui poussent sur la Corniche de Dakar, et un peu au Plateau, il y a un problème de renouvellement de l’offre. Cela, en plus d’une forte concentration dans la capitale politique, n’est pas de nature à favoriser la déconcentration et le développement du tourisme pour inciter à l’arrivée de nouveaux touristes.
Le développement du tourisme religieux serait une très bonne chose, à condition de ne pas se montrer frileux et de songer à voir grand. Le potentiel des villes comme Touba, Tivaouane, Médina Baye et Popenguine est très important pour ne pas être exploité à fond.