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28 novembre 2024
Opinions
PAR Alain Pascal Kaly
LES PARTIS POLITIQUES, L'INDUSTRIALISATION LA PLUS RENTABLE DU SÉNÉGAL
C’est l’esclavage politique qui fait fonctionner le pays du Ndogalu yàlla. Ce contexte atypique transforme chaque Sénégalais et Sénégalaise en éternel(le) mendiant(e), mais les plus grands mendiants sont nos industriels politiciens
La stabilité politique de notre pays est monnayée par des constants arrangements d’auto-esclavagismes politiques, monétaires, gouvernementaux, d’ascension professionnelle douteuse entre les plus créatifs et immoraux industriels politiques. Chaque important industriel a ses quotas pour introduire dans la fonction publique sans concours. Le Sénégal doit être refait sur tous les plans sinon aucun président ne pourra nous faire respecter et éviter des dérives dangereuses. (Alain Pascal Kaly, 2021).
L’année 2022 a été l’année la plus faste mais aussi la plus révélatrice du poids et de la très irréversible bonne direction de notre industrialisation. Pour la première fois de notre histoire, sans l’entremise idéologique et politique de la Banque mondiale (BM), du Fonds monétaire international (FMI) et d’aucun expert, ni consultant et conseiller blanc spécialiste de “leur Afrique”, nos grands hommes des grandes entreprises ont montré que le Sénégalais est capable de développer son pays : les industriels politiques sénégalais ont tout inventé pour créer, monter et mettre en fonctionnement leurs très performantes et rentables industries politiciennes.
L’année faste de notre pays a commencé avec la première victoire de la sélection de football à la coupe d’Afrique des Nations. Tout au long de la compétition, même si on peut parfaitement le comprendre, la grande majorité de la population avait oublié ou faisait semblant d’oublier les diverses formes de la faim chronique qui brutalisent et tenaillent les foyers sénégalais. Celles-ci compromettent aussi le sain et harmonieux développement des enfants et de la jeunesse, sans compter la mort prématurée des parents due aux problèmes cardiaques et diabétiques. Le jour du match, des plats ont été mis de côté ou rapidement avalés pour ne pas perdre aucun moment de cette page de l’histoire unique du football sénégalais. Dès le sifflet final du match, chacun de nos excellents industriels politiques a mis en branle “sa machine” financière en mobilisant ses fonctionnaires (ses esclaves politiques) pour être le premier à serrer la main ou être photographié avec un de nos nouveaux héros nationaux.
Cette victoire était pour eux une aubaine pour s’adonner, en tant qu’adeptes du Prince de N. Machiavel même si certains ne l’ont pas lu, à leur sport favori : la technique de la simulation et de la dissimulation. Cachant leurs ambitions pernicieuses, ils ont essayé de donner l’impression de personnes qui aiment leur peuple, de surcroît leur Nation. Or, il n’en est absolument rien. Ce sont des loups habillés en peau de mouton. La tartufferie et la mesquinerie sont érigées chez eux comme la norme par excellence. Passés ces brefs moments d’euphorie, des millions de foyers sénégalais reprirent leurs courses pénibles et déshumanisées.
Le deuxième moment faste de notre année 2022 fut les élections municipales. Pendant toute la campagne, les diverses formes de faim qui tenaillent des familles sénégalaises quotidiennement disparurent miraculeusement des millions de foyers. Comment nos industriels et leurs industries politiciennes ont-ils réussi à sortir en si courte période nos éternels millions de mendiants de l’indignité alimentaire? Au pays du Ndogalu yàlla, nos industriels politiques charrient des billets de banque et les distribuent irrespectueusement et immoralement aux esclaves alimentaires, monétaires, politiques de nos industriels politiciens.
Il est important de signaler que c’est l’esclavage politique qui fait fonctionner le pays du Ndogalu yàlla. Ce contexte atypique transforme chaque Sénégalais et Sénégalaise en éternel(le) mendiant(e), mais les plus grands mendiants et commerçants de cette forme d’esclavage sont nos industriels politiciens. Ce qu’on appelle la transhumance de nos “politiciens” n’est que la commercialisation de leurs “esclaves politiques”. Cependant, ladite transhumance des politiciens n’est aussi que la matérialité de l’esclavage politique de nos industriels au gouvernement en place.
Au-delà de cet esclavage, ils sont mentalement, incurablement maladifs et émotionnellement esclaves de leurs arrogances matérielles, du déni de l’autre esclave politique en bas d’eux car leur “humanité” ne se mesure qu’à la capacité de piétiner et d’humilier l’autre en lui jetant en pleine lumière des billets de banque aux origines extrêmement douteuses. Qui ne se rappelle pas cette scène d’un membre de la crème de nos grands industriels politiciens – pendant la campagne, du toit de son immorale luxueuse voiture – jetait des billets de banque et que la population affamée, courrait pour les ramasser comme des coqs de la basse cour qui, dans une pagaille indescriptible, cherchent leur pitance ? Pouvait-il en être autrement de cet compétent industriel politique caractérisé par une inculture et un manque de savoir-être inouïs ? Ce sont ces industriels politiques de succès qui définissent les grandes lignes et les priorités de l’avenir de notre pays. Comment une telle industrialisation a-t-elle été possible en si très peu de temps au Sénégal? Les plus grands bénéfices de leurs industries sont obtenus après accords de pré-vente de leurs “esclaves politiques” à chaque élection. Nos respectables et compétents industriels ne sont guidés, spiritualisés et conduits vers et qu’avec le dieu Argent. Au Sénégal, c’est l’unique et le principal dieu du bonheur, du mépris de son semblable esclavagisé politiquement et dans les plus profondes entrailles de la faim.
Tout au long de la campagne, des fleuves d’argent, de notre argent fut immoralement distribué par nos plus grands, nos séculaires et nos innovateurs industriels politiques. D’ailleurs, qui aurait la décence morale et éthique si, au pays du Ndogalu yàlla, tout le monde est affamé, mendiant et esclave politique, de manque de dignité et de famine de quelqu’un ?
Or, chaque Sénégalais qui a reçu cet argent venait de renouveler ou d’établir, sans s’en rendre compte, son contrat (in)volontaire de son esclavagisme politique, de son manque de dignité vendu à très bas âge et de son immoralité civique et éthique. Ces esclaves politiques et monétaires venaient de transformer nos immoraux, illicites et illégitimes industriels politiques en des principales références de Succès matériels et de compétences professionnelles. Être politique est devenu au Sénégal le plus rentable investissement et l’unique chemin de son développement industriel, car la politique esclavagiste est devenue notre unique marque industrielle de sénégalité.
Entre-temps, le succès de chaque industriel politique n’est possible que grâce au degré de son esclavage au plus grand industriel, c’est-à-dire la totale auto-négation de ses capacités rationnelles, de sa moralité et de sa dignité. Nos capacités de jurer toutes les mains sur la Bible ou le Coran sans vergogne, sans gêne, sans honte, sans préoccupation avec une possible colère divine et sans pudeur ne seraient-elles pas la matérialité de notre fausse, forte et singulière croyance ? La recherche du gain facile sans suer et immoral est le support de toutes sortes de fausses convictions. Nous n’en voulons pour preuve que le nombre astronomique de 299 industries politiques dans un pays peuplé à peine de 17 millions d’habitants. Notre infaillible industrie politique n’est-elle pas entrain de nous rendre plus ignorants, car nous perdons chaque jour la capacité de s’indigner humainement? Les produits et tout le travail de nos fameux et respectables industriels politiques ne consistent qu’à tuer mentalement, moralement et éthiquement leurs esclaves politiques et les futures générations.
Quel futur pour le pays ? Ils sont agrippés à leurs privilèges d’industriels esclaves politiques, de bien-être matériel, d’apparence immorale. Est-il possible d’appréhender sociologiquement certaines des causes des différentes formes de violence qui font partie de la vie quotidienne des Sénégalais sans plonger sur les conséquences de cette forme d’industrialisation politique du pays ?
L’avant-dernier moment faste de notre industrialisation politique aura lieu en juillet avec les élections législatives. Cependant, juste les fêtes ou les pleurs après les résultats des élections municipales, nos fameux industriels politiques ont aussitôt repris la propagande et l’écoulement de leurs produits toxiques et immoraux dans les carrés de leurs roitelets d’esclaves politiques, monétaires, alimentaires et vestimentaires. Dans les foires d’expositions et de commercialisation, ils exhibent orgueilleusement sans aucune dignité, des tee-shirts lavables qu’une seule fois avec la photo de leur industriel politique propriétaire.
Le Sénégal occupe la première place au palmarès du nombre de partis politiques dans le monde. Quelle fierté de la démocratie du pays du Ndogalu yàlla ! Mais la multitude des partis politiques déclenchée par le gouvernement d’Abdou Diouf est-ce vraiment les marques et les reflets d’une véritable démocratie de la société sénégalaise ou la preuve qu’être un industriel politicien professionnel est devenu le chemin le plus sûr et le plus court pour devenir (im)moralement milliardaire sans effort ? Contrairement aux analyses, ces partis ne sont que le lotissement du pays du Ndogalu yàlla en roitelets divins et chaque industriel politicien professionnel n’est qu’un petit roi divin avec ses esclaves politiques prêts à sacrifier leur vie au nom de celui-ci.
La découverte ces dernières années du gaz, du pétrole et d’autres richesses minières a permis de songer à une vie meilleure et une possible émancipation totale. Cependant, pour que cette émancipation soit un jour possible, il va falloir que les mouvements de la société civile et des industriels politiques clairvoyants exigent un référendum pour la refondation des partis politiques en vue d’en avoir un nombre très restreint. La création des partis politiques ne permet pas seulement d’être entretenu immoralement par l’argent du contribuable, mais aussi cet argent finance l’auto-kidnapping esclavagiste de la société et l’accaparement continuel, permanent et constant de toutes les richesses par nos vaillants et compétents industriels qui sacrifient leur vie au nom du vol du futur de la jeunesse. Ne doit-on pas avoir honte ou pleurer quand on fait orgueilleusement mention du nombre des partis politiques au Sénégal ? Sans qu’on s’en aperçoive, ils sont déjà les principaux piliers de notre futur très proche instabilité politique du fait qu’ils sont culturellement les vraies causes de l’insécurité constante coûtant, de plus en plus, des vies dans le monde urbain. Le Sénégal est devenu une propriété privée de petites castes fermées et héréditaires. Il se trouve que n’importe quel scientiste social sérieux sait que l’accaparement des appareils de l’Etat et les richesses de celui-ci par des castes provoque tôt ou tard des violences aveugles dont les conséquences sont après incalculables en termes de vies humaines et d’éternelles instabilités socio-politiques.
par Abdoul Aziz Diop
AUX AMIS DU SÉNÉGAL QUI NOUS PARLENT
L’attraction qu’exercent sur la jeunesse les discours démagogiques des acteurs d’une radicalité sans programme alternatif crédible doit être prise en compte pour un retour rapide aux fondamentaux démocratiques et républicains
Le 14 juin 2023, des journalistes, avocats et défenseurs des droits de l’homme, Togolais pour la plupart, adressent une lettre ouverte à maître Sidiki Kaba, ministre des Forces armées du Sénégal, dans laquelle on peut lire le commentaire que leur inspirent les événements malheureux survenus chez nous 13, 12 et 11 jours plus tôt. En voici, pour l’essentiel, la teneur : « Nous sommes profondément indignés, préoccupés et très inquiets de la reculade à l’allure vertigineuse du niveau de la démocratie et des droits de l'homme en République du Sénégal, qui était considérée en la matière comme l'un des modèles en Afrique subsaharienne. » Les titres que portent les signataires (voir la liste complète à la fin de ce texte) expliquent à eux seuls leur grand intérêt pour lesdits événements. Persuadé que le ministre répondra mieux que nous à l’interpellation directe dont il a fait l’objet, nous nous contentons juste ici d’un rapide tour d’horizon à l’attention de frères africains dont nous considérons l’initiative comme celle d’amis du Sénégal.
Il convient, tout d’abord, d’invoquer, à la suite des signataires, la démocratie sénégalaise pour préciser que l’exemplarité du modèle auquel elle correspond a toujours eu une explication simple. Pour sa vitalité et sa pérennité, les acteurs politiques sénégalais du pouvoir et de l’opposition ont toujours considéré, pour plusieurs raisons liées surtout à leur haut niveau d’études et de formation politique et à leur très haute idée de l’intérêt supérieur de la jeune nation sénégalaise, que la compétition politique est d’abord une compétition programmatique permettant aux citoyens, au terme des campagnes électorales, d’exprimer leur souveraineté sans que ne soient remises en cause les institutions au début et à la fin des processus démocratiques. À cela, s’ajoute, en cas de nécessité, le recours, comme c’est le cas depuis le 30 mai 2023, au dialogue inclusif pour trouver les consensus aptes à garantir au système politique sénégalais la solidité, la stabilité et la durabilité dont il a besoin. Il suffit de rappeler le nouvel équilibre inédit et inattendu à l’Assemblée nationale des forces politiques du pouvoir et de l’opposition au sortir des élections législatives du 31 juillet 2022 - 83 députés d’un côté et 82 de l’autre - pour écarter toute idée d’essoufflement du système ou de renoncement aux vertus de « l’exception sénégalaise ».
Histoire de dire, aux honorables signataires de la lettre ouverte, que la dernière crise dont ils font état et celle de mars 2021 qui la précède ont des similitudes frappantes qui renvoient toutes à une explication commune. Une partie de l’opposition sénégalaise revendique une radicalité faite de violence verbale, d’injures, de menaces non voilées sur les réseaux sociaux, d’appel à l’insurrection et à l’affrontement entre les manifestants et les Forces de défense et de sécurité (FDS) dont l’observation des directives républicaines de la hiérarchie et le professionnalisme ont permis d’éviter ce qui aurait été présenté comme un basculement monstrueux dans un climat de non droit aux conséquences désastreuses. À cela s’ajoute le saccage systématique de biens publics et privés, la paralysie organisée du transport de personnes et de marchandises visant à mettre à genoux le tissu économique préservé de haute lutte dans un contexte international encore marqué par la dernière pandémie et la guerre en Ukraine.
Dans sa chronique du lundi, datée du 5 juin 2023, le président honoraire de l'Union internationale de la Presse Francophone (Upf), le journaliste Madiambal Diagne, souligne la participation aux dernières manifestations de « rebelles indépendantistes et autres forces obscures » dont plusieurs centaines « avaient pris d’assaut, avec armes et bagages, les bateaux pour rallier Dakar » lieu choisi des scènes inouïes de violence et de saccage au nom d’un « ultime combat » pour le renversement annoncé du régime. Les auteurs identifiés de tels actes, mis hors d’état de nuire, ne peuvent être présentés comme des prisonniers politiques. Le délit d’opinion politique n’existe pas au Sénégal. L’injure publique et la diffamation sont d’une toute autre nature punie par la loi.
Au regard de ce rappel non exhaustif, les journalistes, avocats et défenseurs des droits de l’homme, signataires de la lettre ouverte, constatent avec les citoyens sénégalais, tous pris de court, que quelque chose d’autre se joue dans l’esprit des auteurs d’attaques massives se réclamant d’une forme d’opposition aux antipodes des dispositions constitutionnelles de la République indépendante du Sénégal, des principes de la souveraineté nationale et de la démocratie auxquels le peuple sénégalais et les amis du Sénégal en Afrique subsaharienne demeurent profondément attachés sur la voie - cas du Sénégal - de l’émergence dans la solidarité.
Perçue, par le destinataire principal Maître Sidiki Kaba, les autres membres du gouvernement du Sénégal et l’opinion en général, comme un moyen normal et salutaire d’appel à plus de discernement et de retenue dans le maintien de l’ordre en cas de crise grave, la lettre ouverte des journalistes, des avocats et défenseurs des droits l’homme transcende la personne du ministre des Forces armées de la République du Sénégal, interpellant par la même occasion le gouvernement du Sénégal pour lui demander de tirer au clair les entorses gravissimes au maintien de l’ordre et au respect des droits de l’homme auquel le Sénégal ne saurait déroger sans perdre sa place enviable de locomotive politique dans une sous-région ouest africaine en proie à d’anciens et nouveaux phénomènes de déstabilisation. Ces derniers hypothèquent, si rien n’est fait, l’exploitation des importantes ressources gazières et pétrolières au profit de la frange la plus jeune et la plus nombreuse de la population sénégalaise.
L’attraction qu’exercent sur la jeunesse les discours démagogiques des acteurs d’une radicalité sans programme alternatif crédible doit être prise en compte pour un retour rapide aux fondamentaux démocratiques et républicains pour lesquels les signataires s’investissent tous les jours dans le but de promouvoir une Afrique toujours plus démocratique et plus prospère au bénéfice des Africains où qu’ils se trouvent sur le continent et dans la Diaspora.
Il est souhaitable, pour finir, de nouer un partenariat avec divers collectifs de bonne volonté comme celui des journalistes, avocats et défenseurs des droits de l’homme, signataires de la lettre ouverte adressée au ministre des Forces armées. Il ne fait aucun doute qu’au moment où la Justice est conspuée par toute l’aile radicale de l’opposition sénégalaise, les auxiliaires de justice ont une partition à jouer au contact de justiciables profanes pour que soient mieux comprises les décisions de justice qui divisent la société au nom de laquelle elles sont prises. À cette importante contribution attendue des avocats, s’ajoute inexorablement celle des défenseurs des droits de l’homme dont l’implication pédagogique dans la formation politique des jeunes, membres ou non de partis politiques, contribuerait à atténuer la crise de la représentation dont pâtit la démocratie représentative partout dans le monde. Quant aux journalistes dont le métier est d’informer juste et vrai, il est important de rappeler que la modération du débat contradictoire d’intérêt général doit être assurée loin de tout parti pris massif et dévastateur pour la démocratie et l’égalité des chances des candidats à l’occasion des compétitions électorales.
Ont signées la lettre ouverte :
Me Célestin Kokouvi G. AGBOGAN, Avocat au Barreau du Togo, Président LTDH /TOGO
M. Bacary GOUDIABY, Journaliste et Écrivain, Président du Collectif des Sénégalais de la Diaspora en France/SÉNÉGAL
M. Monzolouwè B. E. ATCHOLI KAO, Président de ASVITTO/TOGO
M. Emmanuel H. SOGADJI, Président de la LCT/TOGO
M. Abdou Khafor KANDJI, Membre de la Coordination du Mouvement Y’EN A MARRE/ SÉNÉGAL
M. Serge Martin BAMBARA (Smockey), Porte-parole du Mouvement Balai Citoyen/BURKINA-FASO
M. Zeus Komi AZIADOUVO, Journaliste et Écrivain/TOGO
M. Alphonse D. DIEDHIOU, Administrateur Afrique Solidarité ABSL/SÉNÉGAL
M. Laya DJONABAYE, Plate-Forme de Concertation de la Diaspora/TCHAD
M. Kuassi Cisco AMEGAH, Porte-parole du MED/Mouvement EHA-DZIN-Diaspora TOGO
Me Alexis IHOU, Avocat au Barreau de Lille/ Diaspora TOGO
Me Thierno Souleymane BARRY, Ph.D, Professeur de droit et Avocat/Guinée
M. Sylvain AMOS, Journaliste, Radio Kanal K et Avulete en Suisse, Diaspora TOGO
Me Raphaël N. KPANDE-ADZARE, Avocat au Barreau du TOGO, PCA MCM/TOGO
par Seydoux Diouf
QUAND LA PLUME TRANSCENDE LA VIOLENCE
En cette période où le Sénégal se débat dans les tourments de la violence, il est primordial de célébrer la danse délicate de ce débat d'élite, tel un flamenco de plumes éthérées et gracieuses
Dans les tourbillons tumultueux de notre époque, où la censure et la répression dansent une valse sombre, une étincelle de lumière a jailli, irradiant l'horizon d'un débat intellectuel d'une majesté rare. Tel un ballet céleste, de grands écrivains sénégalais, tels des poètes alchimistes, des maîtres de la plume virevoltante, se sont élevés avec élégance et éloquence dans leur tribune exquise, baptisée "Cette vérité que l'on ne saurait cacher". Sous les plumes envoûtantes de Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mbougar Sarr, les mots ont vibré avec une incisive justesse, dénonçant les dérives d'un pouvoir mackyavélique qui ne cesse de semer les graines noires de la discorde et de la violence dans notre pays meurtri. Leur prose acérée a résonné telle une symphonie de vérités enfouies, traversant les terres et les cœurs, suscitant à la fois l'admiration et la controverse.
Dans l'arène turbulente où la violence verbale et physique s'entrechoque, où les idées se jettent en une bataille acharnée, il est enivrant de contempler le triomphe du verbe. Le débat qui a pris vie, tel un carrousel de pensées enchevêtrées, s'est paré d'une profondeur abyssale et d'une élévation intellectuelle. Yoro Dia, tel un oracle émanant de la présidence, a répliqué avec une dialectique acérée, déclarant que "le texte de Boris, Felwine et Mbougar est une déclaration éminemment politique, pour ne pas dire fondamentalement partisan". Mais face à ses critiques acerbes, Serigne Seye, tel un phare de sagesse, a brandi ses questions comme des épées étincelantes, demandant : "Pourquoi priver ces trois écrivains du droit de révéler leur avis ? Pourquoi les empêcher de prendre part à la joute des idées ?" Tel un éclair de lucidité, il a affirmé que "Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr et Mouhamed Mbougar Sarr, en refusant d'étouffer cette vérité troublante, ont accompli leur mission d'alerte". Ainsi, les positions antagonistes ont révélé la volonté indomptable des intellectuels sénégalais de dialoguer, transcendant les tempêtes d'opinions, telle une constellation d'éclats de pensées.
En cette période où le Sénégal se débat dans les tourments de la violence, il est primordial de célébrer la danse délicate de ce débat d'élite, tel un flamenco de plumes éthérées et gracieuses. Il est rare d'assister à un échange d'idées d'une telle finesse, où se mêlent harmonieusement la réflexion profonde et le respect mutuel, telle une symphonie d'intelligence en parfaite harmonie. Les mots des écrivains se sont dressés comme des boucliers pacifiques, des lames d'une guerre pour la vérité et la justice, démontrant que la puissance des mots peut surpasser celle des poings. Ainsi, Edward Said, l'intellectuel et critique littéraire palestino-américain, nous rappelle solennellement le devoir sacré de l'intellectuel, qui n'est point de lancer des pierres aux forces de l'ordre, mais plutôt d'illuminer les consciences et d'ouvrir des horizons infinis. Tel un alchimiste de la pensée, l'intellectuel sonde les tréfonds des causes de la violence, offrant des analyses critiques, édifiant une société plus équitable et pacifique, tel un opéra de fraternité.
Honorons donc la noblesse de ce débat, où s'affrontent les camps de Boris et de Yoro, et rendons hommage à la puissance transcendante des mots, ces joyaux linguistiques capables de transformer les âmes et de panser les maux, telle une épopée lyrique sur les lèvres de l'humanité. Que soient loués, chers intellectuels de tous horizons, pour cette joute verbale qui transcende les tourments de notre époque ! Érigeons cette fresque enchanteresse, où l'esprit voltige en des arabesques de pensées flamboyantes, embrasées par l'éloquence des mots et la clarté des idées. Que cette symphonie mélodieuse demeure à jamais gravée dans la plus secrète mémoire des hommes, tel un cantique d'intelligence et d'émancipation.
Seydoux Diouf est étudiant en science politique à l’UCAD.
PAR Abdoulaye DABO
PLUS JAMAIS ÇA !
17 à 0, puis 27 à 0. Un chiffre qui dépasse tous les records de buts marqués sur les stades sénégalais. Quelle que soit la différence entre les deux équipes, jamais un tel écart n’a existé entre nos équipes.
17 à 0, puis 27 à 0. Un chiffre qui dépasse tous les records de buts marqués sur les stades sénégalais. Quelle que soit la différence entre les deux équipes, jamais un tel écart n’a existé entre nos équipes. La preuve, les scores sur les deux terrains à la pause étaient de 1 à 0. Un peu partout l’on s’est indigné devant pareille situation. La triche a été flagrante car il ne s’agit ni de la grande qualité des attaquants ni de la faiblesse des défenseurs. Il s’agit juste de l’enjeu qui a fini par tuer le fair-play et piétiné tout le sens de la compétition. En lieu et place d’une 14e journée de championnat régional sénior plein de suspense avec comme pôles d’attractions le Stade Ely Manel Fall et le terrain du Cnra de Bambey, les équipes nous ont servi autre chose. Une vilaine triche qu’aucun argument sérieux ne saurait cacher. Deux parodies de match qui n’honorent personne. Ni le football, encore moins les acteurs qui se sont donnés à ce spectacle digne de ces victoires volées à la morale que l’on célèbre toute honte bue.
Cette triste histoire qui vient de se dérouler dans le championnat régional sénior de football de Diourbel dans sa poule B interpelle quatre formations. Medinatoul qui, contre toute attente, marque 17 buts contre Ndayane dont 16 en seconde période et de Woguine qui inflige un étonnant 27 à 0 à l’université de Bambey. Le téléphone peut parler entre les deux stades mais ce n’est pas une raison d’en arriver à ce point. Ce qui s’est passé par la suite frise le sabotage. Les équipes avaient préparé leur forfaiture et peaufiné leur stratégie car les deux rencontres ont été programmées à la même heure pour éviter tout calcul. Rien à faire. Devant l’ampleur de la gifle que vient de prendre le sport dans son essence, la ligue régionale promet de faire rejouer ses deux matches. Mais à côté, des sanctions doivent être prises pour les nombreux coupables qui ont participé à cette tricherie qui fera malheureusement tache d’huile dans les annales du football sénégalais. C’est vrai que l’histoire du sport en général est truffée de pratiques peu recommandables mais une veille constante doit s’exercer au niveau des instances pour le mettre à l’abri de tous ces maux qui gangrènent la société.
Par MAGI PASTEF
SINCÈRES CONDOLÉANCES AU PEUPLE SENEGALAIS !
C’est le cœur meurtri que nous nous inclinons devant les dépouilles mortelles des dizaines de Sénégalais, la plupart très jeunes, que les autorités criminelles de Macky Sall ont sauvagement arrachés à l’affection de leur famille biologique
C’est le cœur meurtri que nous nous inclinons devant les dépouilles mortelles des dizaines de Sénégalais, la plupart très jeunes, que les autorités criminelles de Macky SALL ont sauvagement arrachés à l’affection de leur famille biologique et à celle de la Nation tout entière.
Nous prions le Seigneur de les accueillir dans son paradis céleste comme Il l’a promis à ceux qui se battent pour conserver leur foi, leur intégrité morale, physique et financière. Nous prions tout autant le Seigneur pour le prompt rétablissement des blessés. Nous regrettons dans le même élan les lourdes pertes subies dans les différents secteurs économiques et souhaitons la reprise effective de leurs activités.
Chers compatriotes sénégalais et chers citoyens du monde, la situation vécue par notre pays entre le 1er et le 03 juin 2023 est une des manifestations de la tragédie que notre PEUPLE subit depuis 2012, année de l’élection à la présidence de la République de notre pays de Macky SALL, devenu, à nos yeux, un des pires despotes d’Afrique et du monde !
Chers Sénégalais et chers citoyens du monde, la situation actuelle de notre pays le Sénégal est d’autant plus inquiétante qu’elle se produit à une époque où les conspirations sont éventées à l’aube de leur construction et mises sur la table des promoteurs avertis des droits humains et observateurs de leur respect.
À l’époque des complots contre le philosophe Socrate, le capitaine Alfred Dreyfus et plus récemment, ceux contre Patrice Lumumba, Mamadou DIA et Thomas SANKARA, tout pouvait s’ourdir et se consommer sans que la masse institutionnelle et populaire en soit informée, encore moins qu’elle prenne la pleine mesure des actes de cette engeance comploteuse. Il est donc possible de concéder aux populations et institutions d’alors leur passivité face à ces complots qui ont emporté ces grands hommes de l’humanité.
Mais la situation du Sénégal, elle, est connue de l’UEMOA, de la CEDEAO, de l’UA, de l’UE, de l’ONU et de toutes les autres organisations interétatiques. Depuis 2021, le complot contre le Président Ousmane SONKO est éventé. La question qu’on peut se poser est la suivante : Pourquoi ces institutions sont restées inertes face à ce complot malgré son éventement précoce ?
La communauté nationale et internationale avait tous les éléments, depuis février 2021, pour apprécier la dimensionconspirationniste de cette affaire Adji SARR-Macky SALL, car il s’agit bien d’une affaire Adji SARR-Macky SALL (le comploteur en chef). La communauté nationale et internationale savait également l’occurrence des risques catastrophiques qu’elle couvait sur l’équilibre social du Sénégal et par débordement sur l’Afrique et le monde.
Depuis plus de quinze (15) jours, notre Président Ousmane Sonko est violenté, brutalisé et maintenu séquestré dans son domicile, de manière totalement illégale, au vu et su de tous les magistrats de ce pays, de par la seule volonté de Macky SALL.
Ses épouses, ses enfants et ses voisins subissent quotidiennement cet emprisonnement, torture de fait !
Le comble de l’iniquité a été atteint le dimanche 4 juin 2023 lorsque la Police Nationale sénégalaise a tenu une conférence de presse pour faire part de ses observations et actions concernant les récentes émeutes qui ont secoué le pays... La honte, le déshonneur et l’opprobre dont se sont couvert cette brochette d’officiers de police du plus haut niveau a médusé le monde entier. Il n’est pas un continent dont la presse n’en a pas parlé.
Ce n’est pas çà le SÉNÉGAL !
Nous MAGI PASTEF saluons et magnifions à leur juste valeur les actes posés par certaines institutions sociales, citoyennes et républicaines nationales et internationales, notamment la note d’information bien portée du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains. Nous saluons également le travail professionnel et le traitement juste et transparent que des médias
internationaux ont accordé aux évènements malheureux que notre pays est en train de subir du fait de la dictature de Macky SALL et de son régime.
Mais nous dénonçons la passivité ou le positionnement inapproprié d’autres institutions internationales – dont la CEDEAO et l’UEMOA, certaines agences onusiennes (exemple le PNUD, l’UNICEF, etc.) et des représentants de la coopération bilatérale dont le langage requis dans pareille situation a été volontairement ignoré ou atténué. Leur position serait justifiée par les
argumentions que leur tiennent les tortionnaires sénégalais qui évoquent une situation de sécurité nationale, voire les prémices de terrorisme, expression qui sert de paravent aux crimes les plus odieux.
À ce stade, nous rappelons à ces institutions internationales et autres agences de coopération que leur action doit rester centrer sur le droit, rien que le droit.
Sous ce rapport, nous soumettons à la communauté internationale et à ses institutions les questions ci-après :
La sécurité nationale d’un pays peut-elle être menacée par des manifestants dont les seules armes sont les pierres et des pneus brûlés ?
La préservation de la sécurité nationale autorise-t-elle l’armement d’une milice (sous fond de mensonges d’Etat mis à nu) qui tire et massacre à visage découvert de citoyens sans défense causant des dizaines de morts et des centaines de blessés dont l’écrasante majorité par balles réelles ?
La préservation de la sécurité nationale autorise-t-elle la séquestration sans fondement juridique d’un citoyen de surcroit leader politique candidat et favori à l’élection présidentielle prévue dans moins d’un an ?ù
La répression des manifestations autorise-t-elle cette rafle suivie d’emprisonnement de centaines de militants dans les rangs du parti politique PASTEF-Les Patriotes et en dehors ?
MAGI PASTEF exige de Monsieur Macky SALL et de son régime :
Le retour à la raison et le respect scrupuleux des droits humains au Sénégal ;
La libération sans délai des prisonniers politiques dont la plupart sont des jeunes élèves et étudiants dont l’année scolaire et universitaire risque d’être définitivement compromise ;
La levée immédiate et définitive du blocus de la citée Keur Gorgui et du domicile du Président Ousmane SONKO.
Pour terminer, MAGI PASTEF appelle :
La communauté internationale et les institutions qui l’incarnent à recentrer leurs interventions relatives à la crise sénégalaise sur le contenu incompressible de leurs missions et non sur des ressentis liés aux opinions des parties en conflit.
La communauté sénégalaise à maintenir l’élan de résistance constitutionnelle jusqu’à libération effective de notre pays de la mainmise de cette bande de tyrans qui a malheureusement pris en otage notre pays depuis 2012.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains d’exiger l’application des recommandations de sa note d’information sur le Sénégal du 13 juin 2023, notamment sur la conduite d’une enquête rapide indépendante et approfondie, avec une participation effective de ses experts et d’autres sachants internationaux.
Vive le Sénégal
Vive la démocratie
Vive le Président Ousmane SONKO
Vive PASTEF-Les Patriotes
Par MAGI PASTEF
PRÉSIDENT EN LIBERTÉ ! PRÉSIDENT EN PERSÉCUTION ! PRÉSIDENT ÉTERNEL !
Président Ousmane SONKO, retiens-le pour toujours : Tu Es de fait, mais aussi de droit et pour l’éternité, Le Président de la Liberté des Peuples du Sénégal, d’Afrique et du Monde
Du patriotisme africain, tu as fait ton orientation politique. Du travail et de l’éthique dans la fraternité, tu as fondé le paradigme de ton action politique.
Indiscutablement, cher Président Ousmane SONKO, tu as ressuscité sinon réveillé en nous un militantisme qui était mis en veilleuse faute de trouver un homme de confiance pour le porter. De ce fait, tu es inscrit, pour l’Éternité, dans l’histoire politique du Sénégal de l’Afrique et du monde. Les générations futures du Sénégal, d’Afrique et du Monde apprendront dans les productions intellectuelles l’Ancrage fondamental de Ton Engagement Politique dans La Lutte pour la Libération des Peuples du Sénégal, d’Afrique et du Monde.
En effet, ceux qui t’ont bien compris savent que ton combat transcende tous les clivages socioculturels et les frontières des pays et des continents : libérer les peuples du monde de la tyrannie active ou passive du SYSTÈME !
Ce sens de ton combat à nos côtés est absolument bien compris et porté par des milliards de citoyens du monde, n’en déplaise à tes détracteurs. Ton nom arrimé au patriotisme, à l’éthique, au travail et à la fraternité mondiale est scandé partout au Sénégal, en Afrique, en Asie, en Océanie, en Amérique et en Europe.
C’est pourquoi, cher Président Ousmane SONKO, cette situation de violation violente de tes droits à travers des actes de brutalité et de séquestration sur ta personne et sur tes partisans, illégalement opérée par le régime de Macky SALL, n’atteindront jamais ton mental et ne peuvent aucunement ébranler l’engagement des militants et sympathisants de PASTEF. Cette situation est certes inacceptable, mais elle n’aura aucun effet réducteur sur le serment des patriotes, rangés derrière ta personne, de libérer les Peuples du monde. Nous, patriotes africains du Sénégal, sommes à tes côtés, convaincus que les peuples du monde te soutiennent unanimement contre cet arsenal d’injustices dont Macky SALL ne pourra tirer aucun gain historique, ni politique, ni social, ni sociétal. De fait, cher Président Ousmane SONKO, nous luttons et lutterons, par tous les moyens, pour que ces dérives de Macky SALL s’arrêtent définitivement.
MAGI PASTEF te réitère sa solidarité sans faille dans la lutte contre la persécution que nous subissons ensemble. Nous condamnons, par ailleurs, la violence illégale et exécrable que tes voisins, ta propre famille et toi-même endurez par la faute du régime de Macky SALL. Nous restons engagés dans notre lutte commune jusqu’à l’arrêt total du projet voué à l’échec intégral de Macky SALL de t’affaiblir et de déstabiliser PASTEF. MAGI PASTEF regrette et condamne la situation tragique dans laquelle la politique criminelle de Macky Sall a plongé le pays et ses populations endeuillées et en détresse.
Nous continuerons de nous atteler à protéger les Sénégalais contre la répression aveugle et injuste des forces de répression.
MAGI PASTEF reste convaincu que, très bientôt, tu rejoindras de nouveau le peuple sénégalais, dans la tradition des luttes héroïques de résistance de nos ancêtres et des mouvements de libération africains, pour la victoire finale.
Président Ousmane SONKO, pour nous, tu es et resteras toujours le Président de la Liberté des Peuples du Sénégal, d’Afrique et du Monde.
Aujourd’hui, notre préoccupation, nous MAGI PASTEF, n’est pas centrée sur le ressenti que toi et ta famille biologique avez sur la situation actuelle du pays, que nous savons moins centré sur vos propres souffrances, mais plutôt sur celles générales du Sénégal et des Sénégalais. Notre préoccupation est de protéger les Sénégalais et les citoyens du monde contre la fatalité regrettable d’une passivité sociale et sociétale face à la reproduction d’une injustice que certains grands héros de l’histoire de l’humanité, tels de nombreux prophètes, mais aussi de personnalités sociopolitiques antiques comme Socrate et contemporaines comme Patrice Lumumba, Kwame KRUMAH, Mamadou DIA, etc.
Aussi, MAGI PASTEF s’engage-t-il à intensifier la lutte pour la libération sans condition des prisonniers politiques détenus par Macky SALL et son régime et pour le rétablissement de l’ordre dans le respect des droits humains au Sénégal.
MAGI PASTEF reste convaincu que, très bientôt, tu seras parmi tes compatriotes sénégalais pour diriger les derniers actes de la conquête pacifique du pouvoir, pour une libération définitive des peuples en vue du bien-être définitif des populations sénégalaises, africaines et mondiales.
Président Ousmane SONKO, retiens-le pour toujours : Tu Es de fait, mais aussi de droit et pour l’éternité, Le Président de la Liberté des Peuples du Sénégal, d’Afrique et du Monde
Par MAGI PASTEF
CHEIKH BARA NDIAYE : HÉRAUT EN LIBERTÉ ! HÉROS EN DÉTENTION ! HÉRAUT ÉTERNEL !
Ton avènement au Sénégal a réparé, à tout jamais, une anomalie congénitale de notre jeune nation. Le « Doomu daara », que tu es et que tu incarnes parfaitement, est définitivement sorti de son confinement dans les mosquées et les cérémonies familiales. Il est aujourd’hui un intellectuel affirmé et reconnu, à l’image de l’universitaire sorti de Cheikh Anta DIOP, de Gaston BERGER, de Paris Sorbonne, de Harvard University, de University of London, etc. Ceci pour dire combien tes homologues Doomu daara et tous les Sénégalais avertis sont fiers de toi. Et, Dieu sait, nous sommes des dizaines de milliers de Sénégalaises et de Sénégalais à l’être.
Ton engagement pour le Sénégal n’est plus à démontrer, et ce n’est pas ton séjour carcéral qui en détruira la flamme. Il en est de même pour toutes tes autres qualités personnelles, bien connues et appréciées à leur juste valeur par les Sénégalais et par les citoyens du monde. Ce séjour carcéral ne démentira pas non plus que tu fais face à un pouvoir injuste, dictatorial, fasciste, nazi. C'est déjà connu ! Hé oui, c’est bien connu du monde entier, le Sénégal, en 2012, a fait une et une seule transition, celle du passage d’un État en construction démocratique à celui à propension tyrannique et despotique !!!
Tu as sorti les Doomi Daara de leur confinement traditionnel de marginal de la société sénégalaise. Au total, cher Sérigne Cheikh Bara NDIAYE, notre cher CHRONIQUEUR NATIONAL, de ton séjour carcéral, nous n’attendons rien d’autre qu’une consécration de ton œuvre. Oui ! La meilleure des consécrations ! La consécration d’une œuvre qui aura révélé au grand jour l’une des meilleures valeurs de l’histoire de notre pays.
C’est au nom de cette prouesse, mais aussi pour l’affection particulière que tu nous as démontrée chaque fois que l’‘occasion s’en est présentée, que nous, MAGI PASTEF, représentants de MAGI SENEGAL, te demandons solennellement de te préserver, non pas en renonçant à un combat, mais pour ne pas faire plaisir aux dictateurs minables et pitoyables qui tiennent malheureusement en otage notre cher pays. Nous te demandons de te préserver pour occuper pleinement ta place dans les suites les plus épiques de ce combat que personne d’autre ne saurait porter autant que tu l’as si bien fait ces dernières années.
Serigne Cheikh Bara NDIAYE, NOTRE CHRONIQUEUR ÉMÉRITE, nous te voulons vivant, à côté des Sénégalais, dans le combat des années à venir pour la liberté et l’aboutissement démocratique. A contrario, Macky SALL et ses valets et autres courtisans te veulent mort !
Le choix est simple et facile pour toi. Mais nous voulons juste te dire que NOUS, MAGI SENEGAL, DIGNES REPRÉSENTANTS DES SÉNÉGALAISES ET SÉNÉGALAIS, te transmettons le message suivant : SÉRIGNE CHEIKH BARA NDIAYE LE SÉNÉGAL A BESOIN DE TOI, LES SÉNÉGALAIS ONT BESOIN DE TOI, LIBRE, SAIN DE CORPS ET D'ESPRIT.
FREE Cheikh Bara NDIAYE
VIVE LA LIBERTÉ
VIVE LE SÉNÉGAL
BUREAU EXECUTIF NATIONALE
DE MAGI PASTEF
par Cyr Maur Patinvoh
HALTE À LA DESTRUCTION DES BIENS PUBLICS
Détruire le bien public, n’est-ce pas là se rendre complice voire plus odieux que les prévaricateurs de la République dont on vilipende la conduite ?
Un grand nombre de pays africains connait depuis un moment, une recrudescence de marches et manifestations populaires à relents politiques, qui basculent bien tôt en échauffourées. Cette situation marquée par une escalade de la violence, tend peu à peu à s’ériger en norme, menaçant ainsi la stabilité et la quiétude des états, déjà mises à rude épreuve par les guerres, génocides, attaques terroristes, etc. Les cas du Bénin en mai 2019, du Togo depuis début 2020, de la Côte d’Ivoire suite à l’annonce du 3e mandat du président Ouattara ou encore du vaste mouvement de contestation du M5-RFP au Mali, pour ne citer que ceux-là, en constituent des exemples obvies.
Au-delà de la variété de ces mouvements, de leurs causes ou encore de leurs lieux de prévalence, s’ils ont une conséquence commune c’est bien les dégâts matériels qu’ils occasionnent notamment à l’encontre des biens publics (dégradation et destruction d’édifices, incendies volontaires de véhicules,des immeubles, des biens mobiliers ...).
Ne pas se tromper de cible
Une analyse de cette situation nous donne de nous apercevoir que les auteurs de ces actes de vandalisme se trompent manifestement de cible. En effet, dans l’incapacité de faire
pression de manière directe sur leurs bourreaux, ils déversent le surplus de leur colère sur les édifices publics. Mais comment comprendre ces actes de vandalismes ? Détruire le bien public, n’est-ce pas là se rendre complice voire plus odieux que les prévaricateurs de la République dont on vilipende la conduite ? De plus peut-on assurer que la destruction du bien public contribue à régler les problèmes de conservation abusive du pouvoir teintée de mal gouvernance par les dirigeants au sommet de l’état ? N’est-ce pas plutôt une méconnaissance de l’importance du bien public mais aussi de l’attitude adéquate à tenir à son endroit qui conduit à ces dérives ? Il convient donc de s’interroger sur la nature du bien public.
Impossibilité de confondre bien public et propriété des hommes d’Etat
Que peut-on comprendre ou retenir du bien public
Un bien public répond à deux conditions ou critères : la non-rivalité et la non-exclusion. D'une part, la non-rivalité d'un bien signifie que sa consommation par un individu ne prive pas un
autre individu de le consommer de la même manière. D'autre part, la non-exclusion désigne le fait qu'une personne ne peut en aucun cas être privée de consommer ce bien.
Autrement dit, un bien public est un bien que chaque individu peut consommer. La consommation d'un bien public ne peut pas être individualisée, il est impossible d'en tarifer l'usage.
La majorité des biens publics sont nécessaires au fonctionnement de la société.
L'ensemble des biens publics constitue le domaine public, affecté à l'usage direct du public ou à un service public.
Tels quels, ils doivent être protégés et respectés par tout citoyen, sans exception aucune car ayant été payés ou réalisés avec la contribution de tous. C’est en effet à partir des taxes et
les impôts que nous payons, des emprunts contractés au nom de toute la nation ou des financements extérieurs, que l’Etat gagne les moyens pour acquérir ces biens.
En droit international, un Etat souverain est vu comme délimité par des frontières territoriales établies, à l’intérieur desquelles ses lois s’appliquent à une population permanente, et comme constitué d’institutions par lesquelles il exerce une autorité et un pouvoir effectif. En ce sens, l’Etat béninois désigne la terre du Bénin occupée par ses citoyens et avec ses
institutions. Sur le Plan juridique, l’Etat peut être considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possèdesur les citoyens et les individus en
vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun »(Georges Burdeau, Traité de science politique). En cette matière,
l’Etat, c’est la personne morale, qui représente le peuple tout entier et qui œuvre pour le bien- être social général.
Cette distinction nous permet de comprendre que les infrastructures et tout ce qui est créé ou réalisé par l’Etat constituent le bien public, notre commune propriété,et non la propriété
privée des hommes d’Etat qui eux ne sont que de passage. Une personne morale qui incarne l’autorité de l’Etat, n’est ni le bien public, ni le propriétaire de ce bien. Ainsi, manifester du
dédain pour les édifices publics, contribuer à leurdestruction en espérant ainsi faire du tort aux gouvernants, c’est tout simplement se leurrer. C’est bien plutôt renforcer la dette nationale,contribuer à la décrépitude de l’Etat, et participer peu ou pour à sa déstabilisation. Mais c’est également s’exposer aux rigueurs et sanctions de la loi.
Des peines encourues par les auteurs de vandalisme, dégradation, destruction ou pillage de biens publics
Aucune manifestation, quel qu’en soit le motif, ne devrait conduire les citoyens à détruire les biens publics. Car la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien public ou privé est une infraction prévue et punie par la loi. Ainsi :
L’article 37 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 dispose : « Les biens publics sont sacrés et inviolables. Tout citoyen béninois doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation ou d'enrichissement illicite, est réprimé dans les conditions prévues par la loi » ;
Les articles 812 et suivantde la Loi 2018-16 du 28 décembre 2018 portant code pénal en République du Bénin répriment ces actes par des peines allant de la réclusion criminelle à temps à la réclusion criminelle à perpétuité.
Au vu des conséquences générées par la destruction abusive des biens publics aussi bien pour la Nation que pour les vandales, il convient de repenser la désobéissance civile.
Nécessité de repenser la désobéissance civile
Nous ne saurions le dénier : il faut du courage, de la détermination, et un sursaut patriotique pour oser descendre dans les rues et s’opposer à un régime despote qui bafoue
constitution et droits élémentaires des citoyens. Seulement cette revendication nécessite d’être repensée et purifiée si elle se veut désobéissance civile.
En effet, l’un des moyens de préservation de l’Etat de droit parmi tant d’autres, n’est rien d’autre que la désobéissance civile prévue par la constitution du Bénin en son article 66 :
« En cas de coup d’Etat, de putsch, d’agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d’un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants.Dans ces circonstances, pour tout Béninois, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs. »
Mais comme le rappelle bien Jean-Nazaire TAMA, docteur en droit public, « les Hommes épris de paix et de justice que nous sommes recommandent l’usage de la désobéissance civile en cas de ‘’remediumultimum ‘’ » (Jean-Nazaire TAMA, Le parrainage au Bénin, une gageure pour la « démocratie béninoise du moment et pour les élections présidentielles de 2021 : Mon manifeste, in La dépêche Afrique, [En ligne]). Dans ce sens, la désobéissance civile ne pourrait être, elle-même, cause de dérives et de violences. Elle doit plutôt être «un acte public non violent, décidé en conscience, mais politique, contraire à la loi et accomplie le plus souvent pour amener un changement dans la loi ou bien dans la politique du gouvernement.
En agissant ainsi, on s’adresse au sens de la justice de la majorité de la communauté et on déclare que, selon une opinion mûrement réfléchie, les principes de coopération sociale entre des êtres libres et égaux ne sont pas actuellement respectés ». (J.RAWLS, Théorie de la justice, trad. Parc. Audard, Paris, Seuil, 1987, p.405). Notons ici que l’accent est mis sur le caractère non-violent et pacifique de la désobéissance civile.
Au demeurant, quelle que soit l’injustice faite au citoyen par l’Etat, aucune possibilité ne lui est offerte par la loi pour réclamer justice par l’incivisme, la violence ou actes de vandalisme,de dégradation, de destruction ou de pillage. Partant, les infractions contre les biens publics sont pénalement répréhensibles. Il urge donc que les revendications et manifestations contre les régimes autocratiques soient repensées afin de s’inscrire dans le juste cadre de la désobéissance civile. Elle se doit d’être pacifique, respectueuse du bien public et empreinte d’esprit civique. Par ailleurs,les gouvernements gagneraient à être à l’écoute de leurs concitoyens pour éviter qu’ils aillent dans les rues. La conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990 au Bénin ne nous a-t-elle pas en effet prouvé à quel point un dialogue inclusif des différentes composantes de l’Etat, vrai, sincère et qui ne fait acception de personne est gage de la paix ?
par Ahmadou Lamine TOURÉ
QUAND ALLONS-NOUS CESSER D’ÊTRE MANIPULÉS ?
L’agitation du sujet de la Cour pénale internationale (CPI) au Sénégal, dans le contexte des troubles sociopolitiques de ces derniers temps, est nulle d’intérêt ! Comme souvent, la ficelle est si grosse qu’elle doit heurter l’esprit fin de tout un chacun.
L’agitation du sujet de la Cour pénale internationale (CPI) au Sénégal, dans le contexte des troubles sociopolitiques de ces derniers temps, est nulle d’intérêt ! Comme souvent, la ficelle est si grosse qu’elle doit heurter l’esprit fin de tout un chacun. Mais les manœuvriers de l’opinion et les pêcheurs de poisson ont ceci en commun que, pour piéger le plus grand nombre de cibles, ils doivent concevoir conséquemment d’appât. Le niveau de crédulité de l’opinion publique est généralement et paradoxalement fonction du degré d’imaginaire et de contrevérités contenus dans le narratif à elle servi, pour peu que son interlocuteur s’avère habilement populiste. Pour ainsi dire : en manipulation de masse, plus c’est gros, mieux ça passe !
Il s’y ajoute - et il faut le déplorer - la paresse intellectuelle ambiante qui inhibe le reflexe individuel d’aller à la bonne information, la cécité partisane mais aussi le silence regrettable de sachants, experts et universitaires, reclus dans le mutisme au lieu de s’ériger en torches éclairantes, souvent par crainte de représailles des censeurs forcenés de la vérité. Cela favorise l’épanouissement du populisme et le succès des manipulations politiques au sein de notre société. Chacun peut constater aujourd’hui l’étendue du danger de ces dérives pour notre existence commune et pacifique.
Jamais la manœuvre sur la CPI n’aurait dû susciter le moindre écho dans nos chaumières, où le plus urgent et vital à aborder avec lucidité, transcendance et patriotisme, demeure la protection de la Nation et la sauvegarde de la République, toutes deux agressées.
Qu’est-ce que la CPI ? Quels sont les crimes dont peut connaitre cette Cour ? Comment saisit-on cette juridiction internationale ?
La CPI est un tribunal international permanent, basé à la Haye, au Pays-Bas. Elle est instituée par un traité dénommé Statut de Rome de la Cour pénale internationale, entré en vigueur en juillet 2002. A ce jour, la CPI compte 123 Etats membres, dont le Sénégal qui est le premier à avoir ratifié le traité. La Cour est complémentaire des juridictions pénales nationales. C’est-à-dire qu’elle « ne se substitue pas aux systèmes nationaux de justice pénale ; elle en est le complément. Elle ne peut enquêter, et lorsque cela se justifie, poursuivre et juger des personnes, que si l’Etat concerné n’a pas ouvert d’enquête, se trouve réellement dans l’incapacité de le faire ou n’a pas l’intention d’agir en ce sens […] » Par ailleurs, l’article 5 du Statut de Rome dispose : « La compétence de la Cour est limitée aux crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale ». Il s’agit, selon cette disposition : des crimes de génocide ; des crimes contre l’humanité ; des crimes de guerre et du crime d’agression. S’agissant enfin de la saisine de la CPI, elle peut être effectuée à trois niveaux : le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Procureur de la Cour ou un Etat partie.
Il ressort que la menace de poursuite pénale internationale contre le gouvernement du Sénégal, est une vue de l’esprit, une gesticulation décousue, farfelue et inutile, orientée du reste davantage vers l’opinion que vers la Cour et les autorités nationales supposément incriminées. Cela ne sort pas du périmètre habituel d’une simple manœuvre de l’acabit de celles innombrables opérées jusqu’ici ; une énième manipulation populaire de ceux qui ont fini par percevoir erronément les contours de la vraie vie autour du monde virtuel devenu leur seul espace de fréquentation, d’affirmation voire d’existence.
Par ailleurs, la très bonne réputation des forces de défense et de sécurité (fds) sénégalaises dans le maintien de l’ordre et l’observance des principes de droits de l’homme, est mondialement connue. Mieux, elle est célébrée universellement, à travers par exemple la création en 2014, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la « médaille capitaine Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel », du nom de notre regretté compatriote, alors casque bleu, « qui a sauvé, sans arme et face à un danger extrême, la vie de centaines, voire d’un millier de Rwandais lors du génocide de 1994 au Rwanda ». Les sollicitations pérennes et sans cesse croissantes dont font l’objet nos fds pour être déployées dans les différents théâtres d’opérations de maintien de paix de l’ONU, attestent que la robustesse de leur image de marque est hors de portée des dénigrements spécieux bruyamment colportés ces derniers temps.
Au demeurant, l’esseulement du porteur unique de l’œuvre manipulatrice, l’avocat français Juan Branco, doit édifier chacune et chacun. En effet, partageant l’équipe de défense de son client avec près d’une cinquantaine de ses confrères, Branco est seul à épiloguer journellement sur la CPI et le Sénégal, abandonné par ses coéquipiers sans doute plus proches de leur crédibilité individuelle. Peut-être ne s’est-il pas remis de sa reconduite à la frontière par les services compétents sénégalais, dure expérience dont il s’estimait certainement exempté, surtout en terre inférieure africaine. Branco enrobe sa vindicte personnelle contre le gouvernement du Sénégal sous les oripeaux de la défense des sénégalais ; lesquels, en réalité, lui servent davantage d’arme que de cause.
En tous les cas, il est dans la rencontre des sentiments entre le manipulateur et le manipulé, un contraste que le second ne décèle ni ne soupçonne ; lui qui voue au premier de la considération et de l’attachement qu’il pense partagés alors que celui-ci le tient secrètement en petite estime pour son intelligence jugée sans épaisseur et sa personne perçue comme taillable et corvéable à merci. /.
Par Félix NZALE
CHEIKH YÉRIM SECK ET SA SOLUTION «DÉMOCRATIQUE»
Dans une émission sur la Sen Tv, Cheikh Yérim Seck a bel et bien soutenu que cela ne le gênerait pas que 90% de la population sénégalaise soit tué pour que survive la démocratie avec les 10% restants.
Il a réajusté son propos au détour d’une émission sur la 7tv dont il était l’invité de Maïmouna Ndour. Mais dans une précédente émission sur la Sen Tv, Cheikh Yérim Seck a bel et bien soutenu que cela ne le gênerait pas que 90% de la population sénégalaise soit tué pour que survive la démocratie avec les 10% restants. D’une conviction affirmée et assumée, M. Seck bascule vers une éventualité. Mais qu’importe.
L’idée en soi est problématique. Elle est même extrêmement dangereuse, en témoignent les nombreuses réactions légitimes, outrées et dépitées, qui se déversent en flots continus sur les réseaux sociaux notamment. Cheikh Yérim Seck y est dépeint comme un sycophante, un homme aux propos scabreux, et doublement atteint de logorrhée et d’hypophrénie. Mais qui ne peut s’empêcher de tenir le crachoir.
Les Sénégalais sont choqués par les propos du journaliste, mais il est bon de rappeler que le «cas CYS» est symptomatique d’un type d’esprit qui s’est invité dans le débat public et qui, hélas, pollue l’atmosphère. En réalité, tout le problème du Sénégal actuel est là: c’est que, généralement, les imbéciles et les fanatiques, toujours si sûrs d’eux, ont occupé l’espace public, renvoyant à l’arrière-plan ceux qui ont réellement autorité à dire. Le plus extraordinaire dans tout cela, c’est que ces catégories de personnes affichent une bêtise fière de soi qui fait passer la vulgarité pour la vertu. Doit-on toutefois laisser le bruit de certaines opinions étouffer nos voix ? Clairement et absolument pas !
La grande masse des Sénégalais est mécontente de sa justice ; mécontente de ses références (si bien entendu elles existent encore). Elle a discrédité sa presse et désavoué ses autorités en tous genres. Il sied, en l’occurrence, de chercher le «pourquoi» afin d’envisager le «comment» se reconnecter avec les dynamiques sociales en prenant en compte les inquiétudes et les peurs légitimes des populations. Au lieu de cela, ce sont des appels au meurtre et à l’effectivité d’une «solution finale» qui consisteraient à éliminer tous ceux et toutes celles dont les voix pour un nouveau pacte social et politique se font entendre.
Au fond, je ne pense pas que CYS et Cie soient des gens maléfiques. Je pense qu’ils se trompent sur ce qu’est le bien. Notamment en s’imaginant que le bien consiste dans le pouvoir, la fortune et la réussite du clan auquel ils appartiennent et dont ils sont les idéologues. Ils sont, à mon avis, tout simplement ignorants. Parce que lorsqu’on a compris ce qui est le bien, quand on le sait vraiment, absolument, on agit pour. Surtout en ces temps de graves dangers qui assombrissent toutes les perspectives pour notre cher pays.