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1 décembre 2024
Santé
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UN NOUVEAU VARIANT TRÈS MENAÇANT
Un nouveau variant du Covid-19 a été détecté en Afrique du Sud. Baptisé Omicron, il a été classé "préoccupant" par l'Organisation Mondiale de la Santé. Le nombre élevé de mutations de ce variant pourrait menacer l'efficacité des vaccins existants
Un nouveau variant du Covid-19 a été détecté en Afrique du Sud. Baptisé Omicron, il a été classé "préoccupant" par l'Organisation Mondiale de la Santé. « Il nous faudra quelques semaines pour comprendre l'impact de ce variant sur tout vaccin potentiel » a annoncé l’OMS. Le nombre élevé de mutations de ce variant pourrait menacer l'efficacité des vaccins existants. Un premier cas identifié en Europe, ce vendredi en Belgique.
Quel est ce nouveau variant et quels sont les risques ?
Le nouveau variant B.1.1.529 a été détecté en Afrique du Sud. Selon plusieurs scientifiques sud-africains, il présente un nombre « extrêmement élevé » de mutations. Les métamorphoses du virus initial peuvent potentiellement le rendre plus transmissible, jusqu’à rendre un variant dominant. Cela a été le cas avec le variant Delta découvert initialement en Inde, qui selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réduit à 40% l'efficacité des vaccins anti-Covid.
Vendredi 26 novembre, il a été classé vendredi "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et baptisé "Omicron".
Le nouveau variant B.1.1.529 présente au moins 10 mutations, contre deux pour le Delta selon les scientifiques sud-africains. L’inquiétude de Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour le Covid-19, repose sur l’imprévisibilité du comportement de ce nouveau variant, notamment vis-à-vis des vaccins : « Le souci, c'est que lorsque vous avez autant de mutations, cela peut avoir un impact sur la façon dont le virus se comporte à l’avenir ». « Il nous faudra quelques semaines pour comprendre l'impact de ce variant sur tout vaccin potentiel », a-t-elle ajouté.
Quelles sont déjà les conséquences ?
Si l’effet sur les vaccins reste à déterminer, la contagiosité a elle déjà été observée. Selon l'Institut national des maladies transmissibles sud-africain (NICD), « le nombre de cas détectés et le pourcentage de tests positifs augmentent rapidement », notamment dans la province la plus peuplée du Gauteng, qui comprend Pretoria et Johannesburg. Plus de 1.200 nouveaux cas en 24 heures ont été enregistrés mercredi 24 novembre, contre une centaine au début du mois.
D'abord attribuée au variant Delta, cette augmentation « exponentielle » est plutôt causée par la dernière forme mutée, qui représente « une menace majeure », a déclaré le ministre de la Santé, Joe Phaahla.
Les structures de santé sud-africaines doivent s’attendre à une nouvelle vague de malades dans les prochains jours ou prochaines semaines. L'Afrique du Sud est officiellement pays le plus touché du continent par le virus. Par ailleurs, seuls 35% des adultes éligibles sont totalement vaccinés.
Où le nouveau variant a-t-il été détecté ?
Des cas ont également été signalés au Botswana voisin et à HongKong, sur une personne de retour d'un voyage en Afrique du Sud.
Un premier cas a aussi été détecté en Israël, selon le ministère de la Santé israélien.
Un cas du nouveau variant du Covid-19 a été identifié en Belgique, a déclaré vendredi 26 novembre le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke. "On a un cas qui est maintenant confirmé de ce variant. Il s'agit de quelqu'un qui venait de l'étranger. Qui a été testé positivement le 22 novembre. Qui n'était pas vacciné", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse.
LE GBL OU GHB, DROGUE DU VIOL POUR EFFACER LES SOUVENIRS DE LA VICTIME
Des spécialistes jugent important d’informer le public sur l’existence de drogues pouvant effacer les souvenirs. Parmi celles-là, le GBL ou GHB appelé drogue du viol ou du violeur. Une substance liquide qui peut être versée dans une tasse de boisson sans en modifier le goût, l’odeur ou l’aspect.
Quand une personne est droguée, elle ne réagit pas au moment où elle se fait violer. Elle ne se souviendra peut-être pas non plus de l’acte qu’elle a subi. Est-ce ce qui est arrivé à Fatima Dione, sacrée Miss Sénégal 2020, qui soutient avoir été victime de viol suivi de grossesse sous l’effet d’une drogue et qui dit ne pas toujours savoir ce qui lui est arrivée ?
Beaucoup de personnes qui ne croient pas à cette version considèrent que cette affaire de viol dont aurait été victime la Miss Séné- gal 2020 ne serait qu’une histoire montée de toutes pièces. Même s’ils croient au viol qu’elle aurait subi, ils nient le fait que la victime aurait oublié les circonstances de son agression sexuelle. Illustratif de ce scepticisme, c’est le commentaire du nommé Alassane Diagne qui interpelle directement M. Khalifa Diagne. Lequel a partagé un texte de Dr Idrissa Bâ, directeur du Centre de prise en charge intégré des addictions (Cpiad). «Khalifa Diagne, vous êtes des experts, on vous le concède. La drogue du violeur (Rohypnol) existe c’est vrai….Mais au réveil la femme vierge saura qu’elle est violée. Elle saura aussi où elle s’est rendue et où elle s’est réveillée. Ce qu’elle faisait là-bas et avec qui. Comme le supposé violeur n’avait pas utilisé de préservatif, il est facile de l’identifier parmi les suspects potentiels.
Cette enquête est très facile. N’essayez pas, svp, de la rendre difficile avec des explications d’école qui peuvent nous perdre. Ne faites pas comme Professeur Babacar Guèye qui a créé tout ce tohu-bohu sur le troisième mandat de Macky Sall. Khalifa Diagne, on n’a besoin que d’un bon juge d’instruction pour élucider cette affaire. Les experts peuvent mettre leur expertise au profit du juge si instruction il y aura. Au rythme où vont les déballages, la Ré- publique peut ne pas avoir intérêt à éclaircir l’affaire», a commenté Alassane Diagne.
L’interpelé, Khalifa Diagne, qui trouve ces interrogations pertinentes pense qu’elles ne manqueront pas d’être soulevées en cas de suite judiciaire par les enquêteurs. Mais, dans sa logique, il rappelle à son ami internaute l’importance d’informer le public sur l’existence de ces drogues utilisées pour effacer les souvenirs. Des spécialistes de la santé demandent d’ailleurs de ne pas juger hâtivement Fatima Dione car l’oubli est bien possible dans ce genre d’agressions sexuelles sans consentement. En atteste le texte publié sur sa page Facebook par le professeur Idrissa Ba, brillant psychiatre, enseignant à la faculté de médecine et directeur du Centre de prise en charge intégré des addictions (CPIAD) sis à l’hôpital Fann. Un texte repris par le psychologue Khalifa Diagne et où il est dit que «les GBL ou GHB sont des drogues du viol ou du violeur. Une arme entre les mains de pervers sexuels qui efface tout souvenir de l’acte». C’est pourquoi il demande d’arrêter «de culpabiliser les victimes» et «laisser les professionnels faire leur travail».
C’est, dit-il, sa «contribution à la culture générale à un moment où on en parle beaucoup ces temps-ci au Sénégal alors que ces produits sont connus depuis très longtemps». Notamment par les spécialistes de la santé comme Dr Oumou Khalefa qui écrit que «le GHB se présente sous forme de liquide contenu dans une petite fiole en plastique ou en verre, le consommateur peut donc facilement choisir la quantité de drogue qu’il souhaite utiliser (pour luimême ou pour sa victime). L’intensité de ses effets varie en fonction de nombreux paramètres tels que l’état de santé de la personne qui en consomme, le contexte dans lequel le GHB est pris et bien sûr la quantité et la qualité du produit». A la question pourquoi la drogue du viol, elle explique que «l’aspect discret du GHB le rend propice à une utilisation délictueuse.
En effet, le liquide peut être versé dans une boisson sans en modifier le goût, l’odeur ou l’aspect. C’est ainsi que certaines personnes malveillantes l’utilisent à des fins malhonnêtes voire perverses (vol, abus sexuel, agression, etc.). De plus, le caractère amnésiant du GHB renforce sa dangerosité puisque la personne abusée ne se souvient pas toujours de ce qu’il lui est arrivé. Ce qui fait que tu oublies tout». Dr Oumou Khalefa tient à rassurer certaines victimes, celles-là peut-être qui ont été droguées. «Sachez que vous n’êtes en aucun cas responsables de la perversion, du proxénétisme, de la mauvaise foi de ton entourage de par ton habillement ou ta volonté de passer un concours de beauté ! Ce n’est pas toi le coupable ! N’aie jamais honte», conseille-t-elle à ces victimes sur la page dédiée au Femmes médecins du Sénégal qui condamne toute tentative ouverte ou masquée d’apologie du viol.
LE PHARMACIEN ALIOU BA CRIE AU COMPLOT ET REVELE QUE SA VOITURE EST CONDUITE PAR DES POLICIERS
L’affaire des faux médicaments saisis à la Patte d’Oie et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive a été débattue dans le fond hier au tribunal correctionnel de Dakar.
Le Directeur général de Dipro Pharma Biomedic, Mamour Niang, le Directeur général de Dahai Co, le pharmacien Aliou Bâ et les Chinois Zang Haï Dong et Wong Don Wang ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vente illicite de médicaments, mise en danger de la vie d’autrui, faux et usage de faux dans un document administratif et blanchiment de capitaux. Ils encourent des peines allant de 2 ans à 4 ans de prison ferme. Le jugement sera rendu le 9 décembre prochain.
L’affaire des faux médicaments saisis à la Patte d’Oie et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive a été débattue dans le fond hier au tribunal correctionnel de Dakar. En effet, la sûreté urbaine avait saisi, à la Patte d’Oie, une importante quantité de faux médicaments. Il s’agissait de 46,5 tonnes de solutés et de 46 tonnes de dispositifs de médecine. Ces produits non autorisés à la vente ont été saisis dans le bâtiment qui abrite le siège social de la société Dahai Co Sarl. C’est ainsi que le Chinois Hai Dong Zhang et son bras droit Wong Don Wang et leurs deux acolytes sénégalais, à savoir les pharmaciens Aliou Bâ et Mamour Niang ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt par le parquet pour association de malfaiteurs, vente illicite de médicaments, mise en danger de la vie d’autrui, faux et usage de faux dans un document administratif ainsi que blanchiment de capitaux. Devant la barre hier, ils ont à l’unanimité nié les faits qui leur sont reprochés. Selon le docteur d’Etat en pharmacie, Aliou Ba, la police n’a pas saisi des médicaments, mais plutôt des injections. Et il ajoute que ces produits ont été enregistrés depuis 2015 et que c’est le Laboratoire qui fournit le ministère de la Santé qui lui a livré les fameux produits. Il souligne qu’il ne va jamais manquer à son serment pour porter atteinte aux populations. Il accuse ses concurrents d’avoir fomenté cette affaire dans le seul dessein de le liquider. «Lors de la perquisition, il y avait 30 millions FCFA sur les lieux et l’argent a disparu. Ma voiture est conduite par les policiers », a révélé Aliou Ba qui dit être en règle avec la douane et la fiscalité. «J’ai signé un protocole d’accord avec la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement et Biofar. Ces derniers veulent investir au Sénégal», explique-t-il. Après avoir précisé qu’il fait partie de l’Ordre des pharmaciens, Mamour Niang informe qu’il s’approvisionne auprès des Chinois.
LE CHINOIS HAI DONG ZHANG : «JE N’APPARTIENS A AUCUNE MAFIA»
Le Chinois Hai Dong Zhang a abondé dans le même sens que ses Co prévenus en précisant n’appartenir à aucune mafia. «J’ai travaillé au Mali, au Niger avant de venir au Sénégal. Dès mon arrivée, j’ai voulu respecter la législation. C’est ainsi que j’ai lancé un appel à la candidature. Il y avait plus de 10 postulants, mais on a choisi le meilleur pharmacien. Don Wang est mon cousin, il n’a rien fait. Je l’ai amené au Sénégal pour qu’il me prépare des plats chinois, a-t-il déclaré. Pourtant, il avait reconnu les faits à l’enquête préliminaire. Son cousin WongDon a adopté la même stratégie de défense en faisant dans la dénégation systématique. Le témoin, le pharmacien Assane Mbengue qui s’active dans la commercialisation de solutés, a rappelé qu’il s’est désisté de sa plainte. «On les a inscrits au Sé- négal. Par la suite, on a compris que c’était un problème d’incompréhension. Quand j’ai discuté avec eux, je me suis rendu compte qu’ils l’ont fait de bonne foi. Les prévenus travaillent avec mon fournisseur qui est en Chine et les produits sont testés par la Pna», indique Dr Assane Mbengue.
LE PREVENUS RISQUENT 2 ANS A 4 ANS FERME
Selon le substitut du procureur, ce dossier relève d’une question de santé publique. «46,5 tonnes de solutés et 46 tonnes de dispositif médical ont été saisis. Mieux, le directeur de la Pna, Madické Diagne avait dit que le soluté est un remède liquide contenant une substance. En plus, dans leur importation, ils n’avaient pas précisé de solutés. Il était mentionné dispositif médical. Donc, cela a été introduit frauduleusement dans ce pays. Mais aussi, ils n’avaient pas respecté les règles de stockage. Pire, ils avaient entreposé des cartons dans les toilettes. Ils sont tous coupables de vente illicite de médicaments. Leur structure ne bénéficie pas d’agrément, car le directeur de la Pna ne l’a pas confirmé », a soutenu le représentant du ministère public. Pour le blanchiment de capitaux et faux, il a requis la relaxe en faveur de Mamour Niang. Par contre, il considère les autres coupables de blanchiment de capitaux et de faux et usage de faux. «Les autres prévenus ont acquis une parcelle à 400 millions Fcfa à Pikine, et des sommes d’argent sont déposées dans des banques. Ils ont pratiqué cette activité durant 2 ans. Hai Dong Zhang se charge de l’importation et Aliou et Wong se chargent de la commercialisation», explique le parquetier qui a ainsi requis 2 ans de prison ferme contre Mamour Niang et 4 ans de prison ferme contre les autres. Il a demandé la confiscation des sommes saisies, de l’argent déposé dans les banques et du terrain de 4557 m2 à Pikine. La défense plaide la relaxe. Selon Me El Hadji Diouf, des entreprises françaises sont derrière cette histoire. Elles ont eu écho que des Chinois sont en train de gagner le terrain. Ils ont manipulé les Sénégalais. Pourtant, la Pna a acheté beaucoup de produits à leur niveau quand les structures de santé étaient dé- bordées à cause du coronavirus», renseigne Me Diouf. Délibéré le 9 décembre prochain.
MBOUR, L'INTERSYNDICAT 3S SUSPEND SON MOT D'ORDRE
L’Intersyndicale 3S (Sames, Sutsas, Syntras, CNTS) de l’hôpital Thierno Mansour Barro de Mbour n’est plus en ordre de bataille
L’Intersyndicale 3S (Sames, Sutsas, Syntras, CNTS) de l’hôpital Thierno Mansour Barro de Mbour n’est plus en ordre de bataille. Après un tiraillement de plusieurs mois avec l’administration de l’établissement public de santé de Mbour 1, les syndicalistes ont annoncé la suspension de leur mouvement d’humeur, hier, lors d’un point de presse. Ils avaient prévu une marche, ce mardi.
C’est un vent de paix qui souffle, désormais, dans l’hôpital Thierno Mansour Barro de Grand Mbour. Une période d’accalmie de trois semaines va être observée par les syndicalistes regroupés dans l’Intersyndicale 3S, qui rassemble en son sein le Sames, le Syntras, le Sutsas et la CNTS qui a rejoint le groupe en dernier. Cela intervient après près cinq mois de tension entre les travailleurs de l’établissement public de santé (EPS1) de Mbour et l’administration sur un problème issu de la convention signée par cette dernière avec le centre d’imagerie médicale Polimed. Les syndicalistes dénonçaient un manque de régularité dans la signature de la convention entre les deux entités.
Une marche était prévue ce 23 novembre, mais elle a été finalement remplacée par une assemblée générale pour informer les membres de l’évolution de la situation, après la rencontre avec les autorités et les acteurs. ‘’Le vendredi 19 novembre 2021, l'autorité de tutelle de l'EPS1 de Mbour a enfin convoqué une réunion au sein du MSAS, afin de voir comment résoudre le problème Polimed. Nous y avons été conviés et la réunion s'est finalement tenue le lundi 22 novembre 2021. Elle a duré trois tours d'horloge en présence du président de Polimed et de son administration, de la directrice de l'hôpital, du Pome, du médecin-chef de région et des différents services (ressources humaines et juridiques), du conseiller technique du MSAS, de la Dos et des partenaires sociaux’’, informe le Dr Mohammar Koudouss Mama.
Dans cette dynamique, poursuit le coordonnateur des 3S, ‘’cette rencontre convoquée et présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Santé a trouvé son épilogue par une proposition de la révision complète de la convention EPS1 Mbour/Polimed. Cette révision inclut la possibilité de cession de Polimed à l'EPS1 de Mbour. Les travaux techniques par rapport à cette révision doivent se tenir dans un délai de trois semaines, à compter du lundi 22 novembre 2021’’, renseigne-t-il. Ainsi, ‘’ces trois semaines représentent le délai durant lequel l'Intersyndicale 3S a accepté, après insistance du directeur de cabinet, de suspendre temporairement les actions syndicales tout en participant aux différents travaux de révision et veillant ainsi au grain’’.
Toutefois, les syndicalistes soulèvent une autre question de leur plateforme revendicative concernant le paiement d’arriérées de la part de l’administration de la structure sanitaire. Dans ce cadre, les syndicalistes ‘’exigent le paiement des trois mois d'arriérés de motivation et d'indemnités, au plus tard le mardi 30 novembre 2021’’.
COVID-19, LA VACCINATION, UN CASSE-TETE POUR LES FEMMES ENCEINTES
Désormais recommandée dès le premier trimestre de la grossesse, la vaccination protège les femmes enceintes, plus exposées aux risques que les autres, ainsi que leur futur enfant, à la Covid-19
Désormais recommandée dès le premier trimestre de la grossesse, la vaccination protège les femmes enceintes, plus exposées aux risques que les autres, ainsi que leur futur enfant, à la Covid-19. Si plusieurs futures mamans acceptent, beaucoup se posent des questions et certaines refusent de se faire vacciner. Reportage.
La vaccination contre la Covid-19 reste un choix difficile pour de nombreuses femmes enceintes. Beaucoup s’interrogent, dès l’annonce de leur grossesse. Vais-je bien supporter le vaccin ? Y aurait-il des effets secondaires pour moi ou le bébé ? C’étaient les principales craintes de Denise Samba, avant de, finalement, se faire vacciner. Teint clair, mise bien soignée, Mme Samba est secrétaire. Pour sa première grossesse, elle a été confrontée à un véritable dilemme, d’autant que ses documentations sur Internet ne la rassuraient guère.
Certains parlent de fausses couches, de morts in utero ou de malformations. Après son mariage, elle est restée, quelques années, sans recevoir la grâce de la conception. De ce fait, elle ne voulait pas prendre le risque de perdre sa grossesse, à cause d’un vaccin. ‘’Il y a des rumeurs de thrombose et de fièvre qui obligent à l’hospitalisation. Finalement, quand on lit ça, on se dit que ce que peut provoquer le vaccin, c’est la même chose que la Covid-19. J’avais vraiment peur de perdre ma grossesse, à cause d’un mauvais choix. La nuit, avant de dormir, j’ai fait une prière en demandant à Dieu de me guider dans mon choix, de me montrer la bonne voie. Au réveil, le lendemain matin, je suis partie directement prendre le vaccin’’, confie Mme Samba.
Suzanne Ndiaye, comptable dans une société à Dakar, s’est aussi fait vacciner. Elle n’a pas eu une once de doute sur l’efficacité des vaccins. Au marché Sandaga, où nous l’avons rencontrée sous un soleil ardent, elle traine un sachet. La dame, en plus d’être enceinte, est diabétique. Depuis le début de la pandémie, elle se protège comme elle peut contre la Covid. Elle a pris la décision ferme de se vacciner, malgré les réserves de son gynécologue. Ce dernier, explique Mme Ndiaye, ne voulait pas qu’elle se vaccine, tant qu’il n’a pas suffisamment d’éléments sur les vaccins.
De l’autre côté, son médecin diabétologue lui mettait la pression pour qu’elle se vaccine. ‘’J’ai lu tout ce qui se dit sur les risques des femmes enceintes non-vaccinées. En plus, je suis diabétique. Je préfère me protéger et sauver mon enfant que de me retrouver dans un lit d’hôpital ou à la morgue’’, explique-t-elle.
‘’On fait tout ce qu'il faut pour le bien-être de notre enfant à naître’’
Sira Thiam milite aussi pour la vaccination. Soutenant que lors d'une grossesse, les femmes suivent les recommandations de ne plus fumer, de ne pas s'auto-médicamenter, d’adapter leur alimentation, leurs activités sportives, etc. ‘’On fait tout ce qu'il faut pour le bien-être de notre enfant à naître. Il en va de même pour les recommandations liées à la vaccination. Il s'agit d'une recommandation de médecins, de gynécologues. N'étant pas spécialiste du sujet et étant soucieuse de faire les choses convenablement, je suis l'avis des experts en la matière’’, souligne-t-elle.
Nicole Garron est une jeune Martiniquaise vivant au Sénégal. Elle pense que si elle n'avait pas eu le projet d'avoir un enfant, elle se serait faite vacciner, dès lors que cela a été ouvert à sa tranche d'âge. ‘’J'ai profité de ma consultation préconceptionelle pour mettre mes vaccins à jour, n'ayant aucune méfiance vis-à-vis de cela. Concernant le cas particulier de la Covid-19, il semble que le vaccin soit la seule issue. Alors, je pense qu'il est important de participer à cet effort collectif’’, souligne Mme Garron.
Néanmoins, elle précise, dans le cadre d'une grossesse, ‘’qu'il est nécessaire de laisser chaque couple, de concert avec le gynécologue ou le médecin traitant, décider de ce qu'il veut faire concernant le vaccin anti-Covid-19. Même si les premières études sont rassurantes, le recul est encore mince. Je comprends les couples réticents au vaccin. Mais aujourd'hui, ils ne peuvent plus vraiment décider. Même si la vaccination n'est pas obligatoire, une femme enceinte a le choix suivant : se faire vacciner contre son gré, ne pas se faire vacciner et ne pas avoir accès aux lieux publics sans passe sanitaire. Car c'est de ça qu’il s'agit’’, argumente-t-elle.
“Je suis soucieuse que les vaccins ne sont pas étudiés à long terme sur le corps des femmes enceintes’’
Les médecins et les scientifiques recommandent la vaccination des femmes enceintes. Car non seulement c’est sans risque, mais elles font même partie du public prioritaire. Toutefois, de nombreuses mamans ou futures mamans ont peur et pensent que les gynécologues manquent encore de recul sur les vaccins pour franchir le cap.
Parmi elles, certaines refusent d’ailleurs totalement de se faire vacciner. C’est le cas de Yassine Diop, 29 ans et enceinte de 6 mois. Elle a décidé de ne pas se faire vacciner durant sa grossesse. Car, au moment de la conception, soutient-elle, beaucoup de médecins lui ont déconseillé de le faire. ‘’Je fais partie de plusieurs communautés en ligne éco-féministes et plusieurs personnes vaccinées évoquent un dérèglement de leur cycle menstruel. Je suis soucieuse que les vaccins ne sont pas étudiés à long terme sur le corps des femmes enceintes et des femmes en général’’, expose la jeune femme.
Yassine s’inquiète, particulièrement, de ce que le vaccin peut entraîner d’un point de vue gynécologique. “Les témoignages partagés citent des dérèglements des cycles menstruels d’habitude très réguliers, un flux menstruel anormalement abondant, ainsi que du spotting chez des femmes ménopausées. Cela m’a pris des mois pour me reconnecter et guérir les blessures liées à cette partie de mon corps. Les effets indésirables que le vaccin pourrait avoir sur l’appareil génital féminin me préoccupent, à court et long terme“, déclare Mme Diop.
Edwige Ntap précise que, d’une manière générale, la future maman se méfie des vaccins en tout genre. “J’y vais toujours à reculons avec la médecine allopathique, hormis pour certaines chirurgies. Je suis tout de même à jour sur mes vaccins et j’ai fait certains rappels récemment. Mon scepticisme concerne particulièrement les vaccins contre la Covid-19. Je suis encore hésitante à le faire après l'accouchement. J’ai beaucoup de doutes et d’incertitudes pour le moment’’, justifie-t-elle.
Le 9 août 2021, le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal a recommandé la vaccination des femmes enceintes contre la Covid-19. Dans une note d’information adressée aux médecins-chefs de région, il a été annoncé que les précautions qui étaient préconisées dans la vaccination contre la Covid-19 chez les femmes enceintes sont levées. Aussi, les anciens malades guéris du Covid-19 et les femmes allaitantes font partie de la cible à vacciner.
DIFFEREND POLIMED–EPS 1 DE MBOUR
L’intersyndicale 3S suspend son mot d’ordre après la révision du contrat
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 24/11/2021
Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a finalement convoqué une réunion de médiation sur le conflit opposant l’EPS 1 de Mbour à la société Polimed à propos de la gestion du centre d’imagerie médicale de la structure hospitalière. Le principal enseignement de la rencontre de médiation, c’est une révision incluant la possibilité de cession de Polimed à l’EPS 1 de Mbour. C’est pourquoi, après cinq mois de mouvements d’humeur (grève, sit-in…) l’intersyndicale 3 S (Sames –Sutsas-Syntras)-CNTS regroupant les travailleurs de l’Hôpital de Mbour qui a fait face à la presse, a annoncé sa décision de suspendre pour trois semaines son mot d’ordre, le temps de permettre à la commission technique mise en place de concrétiser cette révision. Toutefois, les syndicalistes restent encore mobilisés pour obtenir le paiement de trois mois d’arriérés de primes et d’indemnités dus par la direction de l’établissement.
Après 5 mois de mouvement d’humeur (grève, sit-in ...) l’Intersyndicale 3S, qui avait annoncé sa volonté d’organiser une marche de protestation contre Polimed, ce mardi 23 novembre 2021, a finalement décidé de fumer le calumet de la paix. Et ce, à travers une déclaration faite par le coordonnateur des 3S, Dr Mohammar Koudous Mama. Ce revirement s’explique selon lui, par les démarches entreprises par les autorités et qui ont favorisé, le vendredi 19 novembre 2021, la convocation, par la tutelle de l’Eps 1 de Mbour, d’une réunion au sein du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) afin de voir comment résoudre le problème Polimed.
Une rencontre de 3 heures, à laquelle les membres de l’intersyndicale 3 S ont été conviés et qui s’est finalement tenue hier lundi 22 novembre 2021. Et c’était sous la présence du président de Polimed et de son administration, la directrice de l’hôpital, le médecin-chef de région et les différents services (ressources humaines et juridiques) le conseiller technique du Msas, les partenaires sociaux, entre autres, a précisé le Dr Mama. « Cette rencontre convoquée et présidée par le Directeur de cabinet (Dc) du ministre de la santé, a trouvé son épilogue par une proposition de la révision complète de la convention Eps1 Mbour/Polimed. Cette révision inclut la possibilité de cession de Polimed à l’Eps 1 de Mbour. Les travaux techniques, par rapport, à cette révision doivent se tenir dans un délai de trois (3) semaines à compter du lundi 22 novembre 2021 » a indiqué le coordonnateur des 3 S qui rappelle que « ces trois semaines représentent le délai durant lequel l’intersyndicale 3S a accepté après insistance du Dc de suspendre temporairement les actions syndicales tout en participant aux différents travaux de révision et veillant ainsi au grain ». .
C’est fort de tout cela, que les 3S disent avoir décidé de suspendre la marche initialement prévue hier et de lever « temporairement, le mot d’ordre de grève pour les 3 semaines à venir ». Cependant, ladite intersyndicale continue d’exiger le paiement des 3 mois d’arriérés de motivations et d’indemnités au plus tard le mardi 30 novembre 2021. Moussa Ndiaye, secrétaire administratif de l’intersyndicale locale des travailleurs, a martelé que c’est tout le personnel fixe de l’Hôpital qui est touché par ce retard de paiement de primes de motivation et d’indemnités. En lieu et place de cette marche, le Sames, le Sutsas et le Syntras, appuyés par le Cnts disent avoir tenu une Assemblée générale pour informer la base.
OPERATION DE DESENCOMBREMENT, LE COUP DE BALAI DE MOR TALLA TINE
Dans le cadre de l’amélioration de la fluidité de la circulation et du cadre de vie dans la capitale, M. Mor Talla Tine, Préfet de Dakar, informe la population d’une imminente opération de désencombrement des emprises des axes routiers.
Dans le cadre de l’amélioration de la fluidité de la circulation et du cadre de vie dans la capitale, M. Mor Talla Tine, Préfet de Dakar, informe la population d’une imminente opération de désencombrement des emprises des axes routiers. Ces opérations seront régulièrement menées, en collaboration avec la Direction Générale du Cadre de Vie, le Ministère de l’Urbanisme du Logement et de l’Hygiène Publique, ainsi que l’AGEROUTE, les communes et d’autres services concernés.
A cet effet, tous les propriétaires de véhicules en panne ou d’épaves de véhicules se trouvant sur la voie publique, sont invités à libérer, sans délai, les espaces occupés.
A défaut , l’Administration se réserve le droit de procéder à la libération des emprises concernées, nonobstant les sanctions prévues par les textes en vigueur.
KAOLACK, AWA GUEYE FAIT DON DU MATÉRIEL MÉDICAL ET DES MÉDICAMENTS
La présidente de la commission santé de l’Assemblée nationale, Awa Guèye, a offert un important lot de matériel médical et de médicaments aux postes de santé de Sam et de Thioffac, des quartiers de la commune de Kaolack
Kaolack, 23 nov (APS) – La présidente de la commission santé de l’Assemblée nationale, Awa Guèye, a offert un important lot de matériel médical et de médicaments aux postes de santé de Sam et de Thioffac, des quartiers de la commune de Kaolack (centre), a constaté l’APS, mardi.
‘’L’essentiel du matériel médical va servir à la santé mère-enfant‘’, a précisé la donatrice en marge de la distribution du don.
Le matériel médical comprend essentiellement des tables d’accouchement, de soin, de consultation, des tables gynécologiques.
‘’Nous avons offert ce matériel médical et ces médicaments aux postes de santé de Sam et de Thioffac, dans le but de soutenir l’élan de solidarité du président de la République, Macky Sall. Il demande d’aider les établissements de santé, afin que chaque Sénégalais, où il se trouve, puisse avoir des soins de qualité’’, a expliqué Awa Guèye.
Les bénéficiaires du don ont réclamé ambulance.
‘’Nous prenons l’engagement de transmettre votre demande à l’exécutif (au président de la République ou au ministre de la Santé) et à la municipalité de Kaolack. Nous allons vous accompagner parce que nous tenons à votre santé’’, a promis Awa Guèye.
FAUX MÉDICAMENTS, LA DOUANE SAISIT UNE CARGAISON D'UNE VALEUR DE 60 MILLIONS
Le bureau postal des douanes sénégalaises a saisi, lundi, 11 colis contenant près de 5.238 boîtes de médicaments prohibés dont la valeur est estimée à 60 millions de francs CFA, a appris l’APS, mardi,
Dakar, 23 nov (APS) - Le bureau postal des douanes sénégalaises a saisi, lundi, 11 colis contenant près de 5.238 boîtes de médicaments prohibés dont la valeur est estimée à 60 millions de francs CFA, a appris l’APS, mardi, du service de communication de la direction générale des douanes.
La saisie est composée de ‘’médicaments rares et chers’’, précise la même source : des ‘’antidépresseurs’’, des ‘’anticoagulants’’, des ‘’hypolipidémiants’’ et du ‘’Lasilix’’.
Le communiqué note par ailleurs que deux personnes impliquées dans ce trafic ont été interpellées. Une enquête a été ouverte.
MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE, TAMBA ET DAKAR EN TETE DE LISTE
En 2020, le Sénégal a enregistré 791 décès maternels. Les régions de Tambacounda et de Dakar sont les plus touchées
En 2020, le Sénégal a enregistré 791 décès maternels. Les régions de Tambacounda et de Dakar sont les plus touchées.
Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor sont les six régions où il y a eu le plus de décès maternels, en 2020. C’est ce qui ressort du rapport de la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME). Au total, 791 décès maternels ont été enregistrés parmi lesquels 100 ont été notifiés à Tambacounda et 99 dans la région de Dakar, révèle le rapport. Quant à la mortalité infanto-juvénile, elle a connu une baisse très importante, passant de 72 pour 1 000 naissances, à 37 pour 1 000 entre 2012 et 2019. La mortalité néonatale a été de 21 pour 1 000 naissances vivantes en 2019. En 2020, il a été noté 3 721 décès néonataux.
Selon le directeur général de la DSME, Docteur Amadou Doucouré, l’espoir est permis, avec l’ouverture des établissements publics de santé de Kédougou, de Touba, de Sédhiou et de Kaffrine, avec un plateau technique relevé. Celui-ci a permis, aujourd’hui, dit-il, d’affecter des gynécologues à Kédougou et même des pédiatres.
Il a également évoqué la formation en cours de 27 médecins compétents et à partir de janvier 2022, de 44 techniciens en réanimation. Ce qui permettra, à son avis, d’ouvrir des blocs opératoires fermés. Il s’agit de Saraya, Goudiry, Dahra Djolof, Ngoudiry, Koumpentoum, Makacoulibantang, Poponguine, Kanel, Mékhé, Khombole, Foundiougne, Darou Mousty, Oussouye, Thionk Essyl, Ranérou. Il s’agira également de renforcer les blocs opératoires.
De l’avis du directeur de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OAS), dans la lutte contre la mortalité de la mère et de l’enfant, aucun pays de la sous-région n’a réussi à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement en santé de la mère et de l’enfant. Alors que, chaque jour, des femmes meurent en donnant la vie. Des enfants aussi décèdent. ‘’Le plan stratégique 2016-2020 que nous avons au niveau de l’OAS, donne une grande partie à la notion de recherche. Avec tout cela, nous allons améliorer quelque chose. Lorsqu’on va refaire le plan de notre sous-région, les résultats seront meilleurs’’, soutient le docteur Laurent Assogba.
Il constate que, dans l’espace, la recherche est le parent pauvre. Pour relever le défi, il faut nécessairement l’appui des autorités. ‘’Nous avons demandé qu’au niveau de la sous-région, les Etats puissent mettre la main à la poche. C’est une question de volonté politique. N’importe quel chef d’Etat de la sous-région peut le faire. Nous sollicitons Macky Sall pour qu’il demande à ses pairs de faire de la recherche une priorité dans notre sous-région’’.
Selon le médecin, tout ce qui constitue un frein à une meilleure santé est une préoccupation. ‘’Nous avons fait beaucoup d’exercices. Actuellement, nous devons partager tout ce qu’on a eu comme connaissances, pour essayer de voir ce que nous pouvons appliquer dans les pays, afin que la santé de la mère et de l’enfant soit une réussite et que nous n’ayons plus de décès’’, explique-t-il.