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1 décembre 2024
Santé
COVID 19, ABDOULAYE DIOUF SARR APPELLE A LA VACINATION
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr a invité les populations à rester vigilantes et à aller se vacciner contre le covid-19.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr a invité les populations à rester vigilantes et à aller se vacciner contre le covid-19.
Selon le ministre, ’’on peut avoir l’impression que la maladie a reculé, c’est pourquoi on n’a pas encore cet engouement pour la vaccination". Mais, prévient-il, "cela me semble être une erreur d’appréciation". "Il faut que les Sénégalais qui ne se sont pas encore vaccinés pour se protéger contre le nouveau coronavirus aillent se faire vacciner", suggère-t-il.
"Malgré la baisse des nouvelles contaminations, nous n’allons pas baisser les bras. Nous l’avions dit depuis le début de la pandémie nous sommes dans un combat d’endurance", a averti Abdoulaye Diouf Sarr.
Le ministre s’exprimait en marge de la journée de dépistage des cancers féminins organisée par l’Amicale des femmes de son ministère.
336000 AUTRES DOSES DE JOHNSON AND JOHNSON POUR LE SENEGAL
L’Ambassade des États-Unis au Sénégal a annoncé l’arrivée, ce jeudi, de 336.000 doses supplémentaires de vaccin Covid-19 Johnson & Johnson offertes par le gouvernement américain dans le cadre de l’initiative Covax
Dakar, 21 oct (APS) – L’Ambassade des États-Unis au Sénégal a annoncé l’arrivée, ce jeudi, de 336.000 doses supplémentaires de vaccin Covid-19 Johnson & Johnson offertes par le gouvernement américain dans le cadre de l’initiative Covax.
’’L’Ambassade des États-Unis au Sénégal a le plaisir d’annoncer l’arrivée de 336.000 doses de vaccin Covid-19 Johnson & Johnson à injection unique que les États-Unis ont offert au Sénégal, par le biais de l’initiative Covax’’, indique un communiqué reçu de la représentation diplomatique.
La même source souligne que les États-Unis ’’fournissent ces doses en toute sécurité, équitablement et sans conditions, dans le seul but de sauver des vies’’.
Ce don de vaccins, arrivé à l’aéroport international Blaise Diagne ce jeudi, via Covax, ’’est le plus important jamais offert par un seul pays au Sénégal, pour lutter contre la pandémie de Covid-19’’.
Selon le communiqué, ’’ce lot porte à 638.000 le nombre de doses de vaccins Covid-19 fournies au Sénégal, y compris les 302.400 doses du vaccin Johnson & Johnson précédemment offertes’’.
Il souligne par ailleurs que ’’des vaccins sûrs et efficaces sont notre meilleur outil pour mettre fin à la pandémie, et les États-Unis se sont engagés à fournir 1,1 milliard de doses de vaccin Covid-19 au monde’’.
Le texte note qu’à ce jour, ’’plus de 192 millions de doses de vaccin ont été livrées par Washington à plus de 100 pays’’.
Il rappelle la décision des autorités américaines de ’’fournir des vaccins Covid-19 à 92 économies bénéficiant de la garantie du marché de Gavi et aux États membres de l’Union africaine’’.
Il cite le président Biden qui a déclaré que ’’les États-Unis s’engagent à apporter aux efforts de vaccination internationaux la même urgence que celle dont nous avons fait preuve dans notre pays. Nous partageons ces vaccins afin de sauver des vies et mener le monde à mettre fin à la pandémie’’.
CANCER, 200 A 250 ENFANTS ADMIS AUX SOINS CHAQUE ANNEE
L’unité Oncologie du service Pédiatrie de l’Hôpital Aristide Le Dantec reçoit chaque année entre 200 et 250 nouveaux malades, a-t-on appris, mercredi, de sa cheffe, Docteur Mame Ndella Diouf.
Dakar, 20 oct (APS) - L’unité Oncologie du service Pédiatrie de l’Hôpital Aristide Le Dantec reçoit chaque année entre 200 et 250 nouveaux malades, a-t-on appris, mercredi, de sa cheffe, Docteur Mame Ndella Diouf.
"L’unité reçoit tous les enfants atteints de cancer au Sénégal, c’est la seule unité qui existe dans le pays. On a environ 200 à 250 nouveaux cas par année qui se rajoutent à ceux qui étaient suivis depuis deux à trois ans", a-t-elle dit.
Dr Diouf, oncologue-pédiatre, intervenait mercredi lors de la cérémonie de remise de dons de l’association Femme, enfance, éducation (FEE) à l’unité oncologie du service Pédiatrie de l’Hôpital Aristide Le Dantec.
Elle a fait savoir que dans cette unité créée en 2000, "il y a des pathologies dont la prise en charge nécessite plusieurs années".
Selon elle, l’unité est souvent confrontée à des difficultés liées à la prise en charge des médicaments qui sont chers.
"Tous les parents ne peuvent pas honorer le paiement des médicaments prescrits par les médecins pour le traitement du cancer. Ceux qui viennent nous appuyer gratuitement sont les bienvenus", a soutenu Dr Mame Ndella Diouf qui travaille dans cette unité depuis 2009.
Le traitement de cette maladie est long et couteux, selon la responsable, ajoutant que les dons faits à l’unité oncologie sont d’une importance capitale.
Les malades viennent de toutes les régions du pays pour se soigner pendant deux à trois ans avant de quitter l’établissement, a-t-elle fait savoir.
Abdoulaye Oumar Sow qui a quitté son village du département de Podor pour soigner son enfant atteint du cancer a jugé satisfaisant le travail qu’abattent les agents de cette unité.
"Maintenant je ne viens ici que pour des rendez-vous, car mon fils a recouvré la santé et n’y est plus interné", a dit Sow.
LES FEMMES VIVANT AVEC UN HANDICAP PLAIDENT LA GRATUITE
La gratuité dans la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus doit être accordée par le Président Macky Sall comme il l’a fait pour la dialyse pour les insuffisants rénaux
La gratuité dans la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus doit être accordée par le Président Macky Sall comme il l’a fait pour la dialyse pour les insuffisants rénaux.
C’est la demande formulée par la coordonnatrice du Mouvement Handi valeurs, Aminatou Diallo, au Samu municipal où les femmes réunies au sein dudit mouvement se sont donné rendez-vous pour sensibiliser sur la maladie. Il y avait en effet, une séance de dépistage gratuit. «Nous avons profité de ce mois dénommé Octobre Rose pour organiser une marche en guise de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus. Le Samu municipal, grâce à l’appui du Directeur général de Dakar Dem Dikk, Oumar Bounkhatab Sylla, a accordé un quota pour les femmes handicapées qui désirent se faire dépister», a déclaré Aminatou Diallo, par ailleurs présidente de l’Amicale des handicapés de la société nationale de transport, Dakar Dem Dikk.
Cette dernière a exhorté ses sœurs à aller se faire dépister afin de «savoir si elles ont la maladie ou pas. Si on détecte très tôt le cancer chez la femme, le traitement sera possible. Sinon si la maladie atteint un certain niveau, c’est là où il peut y avoir des dégâts».
Aminatou Diallo est d’avis qu’il faut aujourd’hui une sensibilisation de grande envergure pour permettre aux femmes de connaître leur état de santé et permettre une prise en charge rapide de la maladie. «Et pour la journée de samedi, dit-elle, au total une soixantaine de femmes vivant avec un handicap ont été dépistées gratuitement.»
DIDIER DROGBA NOMME AMBASSADEUR DE L'OMS
Didier Drogba, légende du football, a été nommé aujourd’hui Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la Santé pour le sport et la santé.
Didier Drogba, légende du football, a été nommé aujourd’hui Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la Santé pour le sport et la santé. Originaire de Côte d’Ivoire, M. Drogba aidera l’Organisation à promouvoir ses orientations sur les bienfaits de l’exercice physique et autres modes de vie sains, et à faire connaître la valeur du sport, en particulier auprès des jeunes.
M. Drogba, célèbre pour sa carrière de footballeur à Chelsea et pour avoir été élu deux fois « Joueur africain de l’année » (2006 et 2009), participe depuis longtemps à diverses campagnes en faveur de la santé, notamment sur les modes de vie sains, la lutte contre le paludisme et contre le VIH.
« Je suis honoré de faire équipe avec l’Organisation mondiale de la Santé et de la soutenir dans son action visant à aider les gens, et en particulier les jeunes de tous les pays, à atteindre le meilleur niveau de santé possible, a déclaré M. Drogba au Siège de l’OMS à Genève lors de l’annonce de sa nomination. J’ai directement bénéficié des bienfaits du sport pour mener une vie saine et je m’engage à travailler avec l’OMS pour partager ces bienfaits dans le monde entier. »
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a salué en M. Drogba non seulement une légende du football mais aussi un défenseur engagé de la santé et du développement durable des populations. Il a en outre ajouté que le soutien que le footballeur apporte à l’OMS peut contribuer à faire baisser la charge croissante des maladies non transmissibles en encourageant des modes de vie sains et en insistant en particulier sur les bienfaits de l’exercice physique et du sport pour tous.
« Didier est un champion incontesté qui a changé la donne, aussi bien sur le terrain qu’en dehors, a déclaré le Dr Tedros. Nous sommes heureux qu’il rejoigne notre équipe et qu’il aide les communautés du monde entier à atteindre des objectifs et à marquer des points grâce au sport, pour leur santé et leur bien-être physique et mental. Il soutiendra également la mobilisation de la communauté internationale pour promouvoir le sport en tant qu’outil essentiel permettant d’améliorer la santé physique et mentale et le bien-être social de tous, notamment en contribuant aux efforts de relèvement après la COVID-19. »
COVID-19, LES MALADES DES AUTRES PATHOLOGIES RETOURNENT ENFIN A L’HOPITAL
En 2020, comparativement à 2019, les établissements africains ont enregistré une baisse de 23% des consultations pour les moins de cinq ans, selon un rapport publié en avril 2021 par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme
Ouestafnews – Le système de santé sénégalais s’est fortement mobilisé pour la prise en charge du Covid-19. Cette situation a entrainé une quasi désertion des structures sanitaires par les malades souffrant d’autres pathologies, pendant de longs mois. Avec la baisse des cas de contamination au Covid-19 constatée depuis fin août – début septembre, les services des centres hospitaliers retrouvent timidement leur rythme normal. Reportage.
En ce mois de septembre 2021, la situation semble revenir à la normale dans les hôpitaux de Dakar. Au centre hospitalier Philippe Senghor, sous une chaleur suffocante, son bébé dans le dos, Fatima Guissé prend son mal en patience dans une longue file d’attente depuis deux tours d’horloge.
Deux mois auparavant, il y avait peu de chance qu’elle et son fils se soient retrouvés ici. La flambée de Covid avait éloigné les patients des hôpitaux et des structures sanitaires.
Débordés, plusieurs hôpitaux de Dakar ne parvenaient plus à prendre en charge tous les malades. Ils sont « proches de la saturation », avait souligné le 26 juillet 2021, Ousmane Dia, directeur national des établissements publics de santé, lors du point de presse quotidien que donnait le ministère de la Santé sur le Covid-19.
« Je ne suis pas venue depuis (le mois de juillet, NDLR), par peur de contracter le Covid-19 pendant la troisième vague », explique Mme Guissé la trentaine, revenue voir le pédiatre.
Si elle a osé ramener son bébé chez le pédiatre, c’est parce que depuis début septembre, le taux de contamination connaît une baisse sensible. A titre de comparaison, le Sénégal a enregistré durant le mois septembre 2021, 805 nouveaux cas de contamination au Covid-19 contre 19.575 cas courant juillet 2021. Le mois de septembre a donc eu près de 25 fois moins de contaminations que celui de juillet.
« Il y avait une sous fréquentation due, en partie, à l’instauration des mesures barrières contre le Covid-19 », souligne Boubacar Sarr, médecin ophtalmologue au Centre de santé Philippe Senghor.
Le médecin reconnaît tout de même que « beaucoup de patients avaient cessé de fréquenter les établissements de santé par crainte de contracter le Covid-19 ».
Aujourd’hui, la situation s’est beaucoup améliorée et les patients osent enfin reprendre le chemin des structures sanitaires pour se faire consulter ou soigner.
Un tour à l’hôpital de Pikine dans la banlieue dakaroise a permis au reporter d’Ouestaf News de constater que le Centre de santé a retrouvé son rythme des jours ordinaires. Après « une forte baisse des consultations », le diabétologue, Dr Ahmadou Fall Cissé explique que son service enregistre aujourd’hui plus de quarante patients par jour.
Malgré le diabète dont elle souffre, Oumou Dia, 50 ans, dit être « rassurée » de revenir au service de diabétologie.
Méfiance et crainte du Covid-19
Selon une enquête de l’Organisation Ouest africaine de la Santé (Ooas) sur la « mauvaise adhésion » aux mesures de prévention contre le Covid-19, la majorité de la population ouest africaine estime courir un risque de contracter le Covid-19 en se rendant dans un centre de santé.
L’étude intitulée « Enquête socio-anthropologique à l’appui de la communication sur le Covid-19 en Afrique de l’Ouest » révèle que « 67,1% des enquêtés estiment qu’ils peuvent attraper le virus en se « rendant dans un centre de santé pour une raison autre que le Covid-19 ».
Selon l’Ooas, ces résultats ne reflètent probablement pas uniquement le niveau de confiance dans les bonnes pratiques des centres de santé, « mais sont (…) dépendants de la perception du risque de Covid-19 » dans les pays.
D’après l’étude, cette situation est susceptible de diminuer le nombre de patients qui fréquentent les structures de santé pour les diagnostics et les soins de maladies autres que le Covid-19.
« La crainte de la contagion par le Sars-Cov2 a drastiquement réduit le taux de fréquentation des structures de soins, avec la rupture de la continuité des services », confirme le Dr Mohamed Lamine Ly, spécialiste en santé publique et membre de la Coalition pour la Santé (Cosas).
Selon Dr Ly, cela a engendré « une prolifération de pathologies non-Covid dépistées et/ou prises en charge tardivement, avec des risques accrus de complications fatales par manque de suivi ».
En 2020, comparativement à 2019, les établissements africains ont enregistré une baisse de 23% des consultations pour les moins de cinq ans, selon un rapport publié en avril 2021 par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
Ce rapport évaluant l’impact du Covid-19 sur la lutte contre ces trois maladies indique que le taux de dépistage du VIH/Sida a baissé de 41% en moyenne pendant cette période. Alors que le nombre de personnes tuberculeuses orientées chez un spécialiste a chuté de 59%.
Le 24 août 2021, le Centre national de transfusion sanguine (Cnts) du Sénégal, a fait état d’une baisse de 15% des dons de sang dans les établissements de santé. Une diminution qui serait imputable à la pandémie du Covid-19, avait estimé son directeur, Pr Saliou Diop, lors d’un point presse quotidien sur la pandémie du Covid-19 au Sénégal.
Cette baisse de la disponibilité du sang dans les hôpitaux s’explique par les incertitudes liées aux risques de la transmission par le sang. Or, Il n’y a pas « de risque de transmission du virus par le sang lors du processus de collecte », rassure l’hématologue. Parmi les causes de la baisse de la disponibilité du sang, le directeur ajoute les interdictions de rassemblements.
Même constat dans les services d’ophtalmologie. « Les activités étaient au ralenti. Mais aujourd’hui, nous recevons environ cinquante malades par jour », indique Boubacar Sarr, médecin au service d’ophtalmologie du Centre hospitalier Philippe M. Senghor.
De plus en plus, les patients de maladies chroniques reviennent dans les structures de santé. Dr Ahmadou Fall Cissé, pense qu’avec la communication des praticiens, les patients ont compris que les maladies chroniques, notamment le diabète, ne sont pas comme « les autres maladies ». Elles nécessitent un suivi.
COVID-19, LE SÉNÉGAL REÇOIT 298.700 DOSES D’ASTRAZENECA
Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, le Sénégal a réceptionné ce lundi 298.700 doses de vaccins AstraZeneca, un don du gouvernement du Portugal par le biais du mécanisme Covax.
Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, le Sénégal a réceptionné ce lundi 298.700 doses de vaccins AstraZeneca, un don du gouvernement du Portugal par le biais du mécanisme Covax. « Le Sénégal est le premier pays, au-delà des partenaires traditionnels de la coopération portugaise, à recevoir des vaccins du Portugal. Pour apporter la contribution portugaise au peuple sénégalais dans ce combat au Covid-19, je suis à Dakar aujourd’hui pour faire preuve de notre solidarité. Cette livraison de 298.700 doses du vaccin AstraZeneca, dans le cadre de l’initiative Covax, permettra au Sénégal d’avancer sur le processus de vaccination, reflète les liens très forts entre nos deux peuples », indique Francisco André, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et à la coopération du Portugal.
Cette nouvelle livraison de doses renforcera la disponibilité des vaccins dans le pays et permettra en conséquence d’intensifier les efforts actuels de vaccination.
À la date du 17 octobre 2021, quelques 1.279.885 personnes ont été vaccinées au Sénégal. « Les vaccins nous permettent de nous rassembler, côte à côte-dans les écoles, les communautés et les lieux de culte. Ils sont le meilleur espoir que nous ayons pour mettre fin à la pandémie de Covid-19 », a pour sa part affirmé Georges Gonzales, représentant adjoint de l’Unicef au Sénégal.
VACCINATION ANTI COVID, LA POPULATION DEJOUE LES PRONOSTIQUES
La méfiance manifestée à l’égard du vaccin contre le Covid-19 se mesure à l’aune de données disponibles, dont une enquête nationale ayant montré que si la moitié des personnes interrogées dans le cadre de cette étude étaient prêtes à se faire vacciner
Dakar, 18 oct (APS) - La méfiance manifestée à l’égard du vaccin contre le Covid-19 se mesure à l’aune de données disponibles, dont une enquête nationale ayant montré que si la moitié des personnes interrogées dans le cadre de cette étude étaient prêtes à se faire vacciner en janvier dernier, un mois après, six d’entre elles sur 10 déclaraient désormais refuser de le faire.
‘’En janvier 2021, la moitié des Sénégalais interrogés dans une enquête nationale étaient prêts à se faire vacciner’’, affirme le docteur Ibou Guissé, du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé.
‘’Mais un mois après, en février, au Sénégal, environ six personnes sur 10 déclaraient qu’elles refuseraient le vaccin si on le leur proposait’’, ajoute ce médecin, spécialiste de la santé publique.
Citant en détail les résultats de cette enquête, M. Guissé ajoute que de manière générale, ‘’une personne sur 10 accepte de se faire vacciner, trois personnes sur 10 ont mentionné qu’elles n’étaient pas décidées ou que leur choix serait soumis à des conditions’’.
Un tour dans certains lieux de vaccination contre le Covid-19 à Dakar renseigne sur les hésitations de la cible jeune.
‘’Je ne sais pas pourquoi, mais je suis venu à deux reprises dans ce poste de santé sans arriver à me décider’’, souligne un homme d’une vingtaine d’années, trouvé devant le poste de santé de l’unité 26 des Parcelles Assainies.
Ibou Ndaw n’y va pas par quatre chemins : ‘’J’hésite encore parce que tout simplement je n’ai pas confiance. Je ne crois pas qu’on puisse fabriquer un vaccin en si peu de temps.’’
Même son de cloche chez Amy Dia, une jeune fille qui vient d’obtenir son baccalauréat. ‘’Depuis que je suis petite, dit-elle, j’ai peur de me faire piquer, en plus les grandes personnes ne se faisaient pas vacciner, pourquoi maintenant ?’’
Elle conclut son argumentaire : ‘’Je préfère continuer à mettre mon masque et à éviter les rassemblements.’’
‘’Restaurer la confiance’’
Amath Dramé, âgé d’une trentaine d’années, partage l’avis d’Amy Dia. ‘’A mon avis, le vaccin a été fabriqué trop rapidement, je ne vais pas le prendre, c’est ma décision.’’
‘’Pour injecter quelque chose dans mon corps, il faut que je sois vraiment convaincu’’, insiste-t-il.
‘’Pour le moment, la vaccination reste la seule manière de prévenir les formes graves de Covid-19, argue Ibou Guissé. J’invite les jeunes à se faire vacciner.’’
La socio-anthropologue Mame Yacine Mbodj, du Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge clinique de Fann (CRCF), à Dakar, estime que l’hésitation notée chez les jeunes peut signifier ‘’une défiance envers l’industrie du vaccin et les autorités politiques ou sanitaires nationales’’.
Elle évoque une étude conduite entre juin et août 2021 dont les résultats indiquent que sur ‘’un échantillon de 20 sur 33 personnes non vaccinées, trois ont affirmé un refus catégorique [de se faire vacciner] et 17 sont encore incertaines sur la décision à prendre’’.
‘’Les principales raisons invoquées sont le manque de confiance dans le vaccin, d’autres sont inquiets’’ au sujet des ‘’différents types de vaccins et d’autres encore doutent de l’existence du Covid-19’’, explique-t-elle.
Selon les chiffres du Centre national des opérations d’urgence sanitaire (COUS) datant de fin septembre, depuis l’apparition de la pandémie sur le territoire sénégalais, 59 jeunes âgés de 18 à 35 ans sont décédés des suites du Covid-19, sur plus de 1.500 personnes ayant perdu la vie des suites de cette maladie.
Au total, à la date du 25 septembre 2021, sur un total de 73.728 personnes infectées par le Covid-19, 19.307 (26,1 %) sont âgées de 18 à 35 ans, 9.135 (47,3 %) d’entre elles sont de sexe féminin et 10.172 (52,7 %) de sexe masculin.
Le directeur du COUS, Alioune Badara Ly, faisant le bilan des trois vagues du Covid-19, le 13 septembre dernier, a réitéré la nécessité du ‘’respect des mesures barrières’’. Il a exhorté les populations à se faire vacciner pour se protéger des formes graves de coronavirus.
Pour venir à bout de la persistance de la méfiance des populations, malgré une meilleure acceptabilité du vaccin, le docteur Thierno Madiou Diallo, du CRCF, propose de ‘’restaurer la confiance et l’adhésion de la population à la riposte du Covid-19’’.
‘’La communication doit être basée sur des données fiables, et il faut dépolitiser la question du vaccin’’, a-t-il proposé.
Trois types de vaccin contre le Covid-19 (Sinopharm, AstraZeneca, Johnson & Johnson) sont administrés au Sénégal.
L’ORDRE DES MEDECINS EN CROISADE CONTRE L'EXERCICE ILLÉGAL DE LA MÉDECINE
Pour le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, il est une menace grandissante pour le système de santé. Un fléau à combattre puisque 28 établissements de santé sont épinglés pour ce délit
L’exercice illégal de la médecine gagne de plus en plus de terrain au Sénégal. Pour le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, il est une menace grandissante pour le système de santé. Un fléau à combattre puisque 28 établissements de santé sont épinglés pour ce délit selon la directrice des établissements de santé privé Dr Henriette cécilie Diop. Ils s’exprimaient samedi dernier lors de l’atelier de l’ordre des médecins du Sénégal sur l’exercice illégal de la médecine couplée à la publication du tableau des médecins exerçant dans le pays.
L ’Exercice illégal de la médecine est puni par le code pénal sénégalais. Pour le directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice, le magistrat Alassane Ndiaye, la pratique de la médecine reste l’une des rares professions pour ne pas dire la seule dont la répression est prévue. Au Sénégal, selon la loi, nul ne peut exercer la profession de médecin s’il n’est titulaire soit du diplôme d’État sénégalais de docteur en médecine, soit d’un diplôme étranger reconnu équivalent en application des dispositions en vigueur en matière d’enseignement supérieur.
De nationalité sénégalaise ou ressortissant d’un État ayant passé avec le Sénégal une convention impliquant le droit d’établissement au Sénégal des médecins nationaux du dit État. Pour les ressortissants des pays non francophones, ils devront justifier d’une connaissance suffisante de la langue française et s’inscrire au tableau de ou des sections de l’Ordre des médecins correspondant au mode d’exercice de la médecine qu’il pratique. Toutefois, cette dernière condition ne s’applique pas aux docteurs en médecine appartenant au cadre actif du service de santé de l’armée sénégalaise, ni aux médecins militaires étrangers servant au titre de l’assistance militaire.
Malgré toutes ces dispositions de l’Etat du Sénégal pour sécuriser la santé et le bien être des malades, des personnes parviennent à s’infiltrer dans le système. Pour les juristes, il y a lieu de corser les sanctions qui sont fixées de 20 000 à 100.000 Fcfa et les peines vont d’un à six mois même si ces peines sont doublées en cas de récidive. Pour y arriver, ils ont préconisé le renforcement et l’actualisation de la réglementation de la profession de médecine pour mieux lutter contre le phénomène de l’exercice illégal de la médecine. «C’est un délit multiforme dont les éléments constitutifs restent la réalisation d’actes médicaux, l’habitude ou la direction suivie depuis le diagnostic et le traitement», a renseigné le magistrat Alassane Ndiaye.
Et Samba Ndiaye, coordonnateur de la cellule des affaires juridiques au ministère de la Santé et de l’Action sociale de faire remarquer que «les seuls textes de la réglementation datent de 1966, de 1969, de 1977 et de 1981, ce sont des textes qui ont duré et qui doivent évoluer». Le commissaire de Police, Bara Sangaré de renchérir : «il a été noté dans nos enquêtes judiciaires que beaucoup de médecins mais aussi des personnels non qualifiés avaient ouvert des structures en toute illégalité. Ceux-ci faisaient courir aux malades des risques aux conséquences dramatiques».
Dr Henriette Cécile Diop, Directrice des établissements privés de santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), quant à elle, a renseigné sur le contrôle des établissements de santé implanté sur le territoire sénégalais que près de 28 ont été épinglés et beaucoup de structures de santé exercent illégalement la médecine. «Sur les 125 structures (de santé) visitées, les 71 étaient en règle, soit 56,8 % et 28 établissements qui n’avaient pas du tout d’autorisation soit 39,2 %. Il y a une structure qui avait une autorisation par note de service ce qui est illégal, parce que les autorisations sont signées par le ministre de la Santé et enregistrées au niveau du secrétariat général du gouvernement. Malheureusement, cette structure était installée par une note de service.
Sur les 125 structures, 4 avaient des dossiers en cours au niveau du ministère de la Santé», a-t-elle souligné. Et de renseigner que les structures qui font plus dans l’illégalité sont les postes de santé communautaires, les structures d’accouchement à domicile avec les matrones, les cabinets d’obstétriciens, les structures chinoises mais aussi un centre de dialyse et une case de santé.
EXERCICE ILLÉGAL DE LA MÉDECINE, DES JURISTES INVITENT AU RENFORCEMENT DE LA RÉGLEMENTATION
Des juristes ont insisté sur le renforcement et l’actualisation de la réglementation de la profession de médecine pour mieux lutter contre le phénomène de l’exercice illégal de la médecine.
Dakar, 17 oct (APS) - Des juristes ont insisté sur le renforcement et l’actualisation de la réglementation de la profession de médecine pour mieux lutter contre le phénomène de l’exercice illégal de la médecine.
’’La médecine reste l’une des rares professions pour ne pas dire la seule dont la répression est prévue’’, a souligné le directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice.
Alassane Ndiaye intervenait dans le cadre du panel sur l’exercice illégal de la médecine organisé à l’occasion de la publication du tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal (ONSMS) couplée au lancement de son plan stratégique 2021/2025
’’C’est un délit multiforme dont les éléments constitutifs restent la réalisation d’actes médicaux, l’habitude ou la direction suivie depuis le diagnostic et le traitement’’, a-t-il soutenu pour qualifier l’exercice illégal de la médecine dans sa communication relative à ’’la répression de l’exercice illégal de la médecine’’.
’’Les seuls textes de la réglementation datent de 1966, de 1969, de 1977 et de 1981, ce sont des textes qui ont duré et qui doivent évoluer’’, a relevé Samba Ndiaye, coordonnateur de la cellule des affaires juridiques au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Selon lui, ’’il y a la nécessité du renforcement mais aussi d’actualisation des sanctions prévues dans le cadre de l’exercice illégal de la médecine’’.
L’exercice illégal de la médecine est ’’l’accomplissement d’actes médicaux sans diplômes requis, l’accomplissement de la médecine sans remplir la condition de nationalité exigée ou de toute personne exerçant la médecine en dehors des établissements ou des entreprises ou d’un médecin qui n’est pas inscrit au tableau’’, a t-il souligné.
Il y a aussi, a noté le magistrat Alassane Ndiaye, ’’l’usage abusif du droit d’exercer la médecine, l’exercice illégal de la médecine lié à la médecine par consultation et prescription de médicaments, l’exercice illégal par un praticien en dehors de sa spécialité pour qualifier le délit d’exercice illégal de la médecine’’.
Selon lui, ’’les peines vont d’un à six mois et ces peines sont doublées en cas de récidive. Les amendes aussi sont fixées de 20 000 à 100.000 FCFA’’.
Pour le directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces, ’’plusieurs limites existent pour la répression de l’exercice illégal de la médecine’’.
Il s’agit, selon lui, ’’de l’éparpillement de la législation, de l’insuffisance de l’identification des actes médicaux, l’absence d’une définition légale des éléments constitutifs de l’exercice illégal de la médecine mais aussi l’inadaptation des sanctions pénales’’.
Selon le panéliste, ’’il faut en termes de perspectives aller vers la révision de la loi 66/69 du 4 juillet 1969 relative à l’exercice illégal’’. Il estime que l’Ordre des médecins ’’doit également prendre en charge l’émergence de la médecine en ligne’’.
Intervenant sur ’’les aspects sécuritaires de l’exercice illégal de la médecine’’, le commissaire de police Bara Sangaré de la Sûreté Urbaine de Dakar a souligné que ’’ces derniers temps, beaucoup de cas ont été traités par la police en collaboration avec l’Ordre des médecins’’.
En ce qui concerne les conditions de nationalité exigées pour l’exercice de la médecine au Sénégal, il a souligné ’’que la Police peut aider à la vérification de la situation des étrangers qui veulent s’installer à travers le fichier Interpol, ce qui peut participer au contrôle’’.
Au Sénégal, toute personne titulaire d’un diplôme d’Etat de médecine, de nationalité sénégalaise ou un ressortissant d’un pays ayant une convention et inscrit au Tableau de l’Ordre National des Médecins du Sénégal peut exercer la profession de médecine.