Jàngat Daouda Mine : Ousmane Diagne, garde des sceaux, un bon choix pour la justice?
BIRAHIM SECK APPELLE LES AUTORITÉS À TAXER LE TABAC POUR SAUVER LA JEUNESSE
Tous les experts ont montré que la jeunesse sénégalaise est en train d’être « tuée au sens figuré comme propre par le tabagisme » a alerté Birahim Seck lors d’un atelier avec les journalistes en santé population et développement.
Le coordonnateur du Forum civil Birahim Seck appelé, samedi, le nouveau gouvernement à taxer davantage le tabac qui selon lui est entrain de faire des ravages sur la jeunesse.
Tous les experts ont montré que la jeunesse sénégalaise est en train d’être « tuée au sens figuré comme propre par le tabagisme » a alerté Birahim Seck lors d’un atelier avec les journalistes en santé population et développement.
Le coordonnateur du Forum civil interpelle à cette occasion le gouvernement d’Ousmane Sonko qui se fixe entre autres priorités la jeunesse de prendre les mesures idoines pour combattre ce fléau, invitant l’État à miser sur la taxation des produits du tabac.
« Les associations ont fait une lutte très importante contre le tabagisme jusqu’à obtenir une loi qui a apporté des innovations. Malgré les efforts des associations, il reste du travail à faire. C’est pour cela que le Forum civil, compte tenu de la politique définie au niveau mondial, a voulu apporter sa touche au combat par le biais de la taxation du tabac », a-t-il dit.
Il ajoute par ailleurs qu’au niveau de l’entité, le constat est qu’il faut impérativement que l’État taxe davantage les prix du tabac pour qu’il ne soit plus accessible non seulement aux jeunes mais qu’il puisse avoir des sources de revenus pour faire face au tabagisme.
« Il y a pas mal de dépenses qui sont effectuées pour soigner des personnes victimes de cancers qui sont souvent causés par le tabagisme », soutient-il.
Le Forum civil accompagnera ces organisations qui ont tant travaillé dans ce domaine pour que le gouvernement interdise de manière définitive le tabagisme dans les lieux publics, en plus de la taxation du tabac.
VERS L’ÉLABORATION D’UN NOUVEAU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SÉCURITÉ SANITAIRE
Le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (une seule santé) va s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action national 2024/2028 afin de relever les défis auxquels a été confronté le plan précédent
Le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (une seule santé) va s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action national 2024/2028 afin de relever les défis auxquels a été confronté le plan précédent, a indiqué vendredi le ministre secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye.
‘’Après la mise en œuvre du Plan d’action national pour la sécurité sanitaire -PANSS- 2019-2023, il est important de procéder à l’élaboration d’un nouveau PANSS 2024-2028 selon une approche multisectorielle et multidisciplinaire’’, a-t-il souligné. Il présidait vendredi la sixième réunion du comité de pilotage du Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’.
Il a rappelé que ‘’des défis ont été identifiés’’ pour le plan d’action 2024/2028. Ils concernent notamment la signature du projet de décret du Haut Conseil national de sécurité sanitaire (HCNSS) ‘’One Health’’, l’opérationnalisation de la sécurité sanitaire au niveau local, a-t-il précisé.
Parmi ces défis figurent également la mise en œuvre effective des plans régionaux de sécurité sanitaire, la prise en compte du genre dans la sécurité sanitaire, entre autres.
Seydou Guèye a annoncé la signature du décret 2024/845 portant organisation et fonctionnement du Haut Conseil de sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’, le 28 mars dernier.
Il a souligné que ‘’la sécurité sanitaire est un enjeu crucial dans le monde moderne, marqué par l’émergence constante de nouvelles menaces pour la santé publique’’. ‘’Face à des défis tels que les pandémies, les épidémies, le bioterrorisme et les crises environnementales, il est impératif de renforcer les systèmes de sécurité sanitaire à l’échelle mondiale, sous régionale et nationale’’, a-t-il préconisé.
La réunion du comité de pilotage avait, entre autres objectifs, de valider le plan de travail annuel de la Sécurité sanitaire mondiale 2024 et le Plan d’action national multisectoriel de surveillance de lutte pour la résistance aux antimicrobiens 2024-2028.
Le processus d’élaboration du PANSS 2024-2028 et la feuille de route du processus de soumission du deuxième appel pour le Fonds de lutte contre les pandémies font aussi partie de ces objectifs.
Le Gouvernement du Sénégal a créé, en 2017, le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale (HCNSSM) ‘’One Health’’, rattaché à la Primature.
Sa mission essentielle est d’assurer la coordination du Programme national de sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (PSSM OH), conformément au règlement sanitaire international (2005).
”« Une seule santé » est une approche intégrée et unificatrice qui vise à optimiser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, et à trouver un équilibre entre ces dimensions. Elle utilise les liens étroits et interdépendants qui existent entre ces domaines pour créer de nouvelles méthodes de surveillance des maladies et de lutte contre celles-ci”, explique l’Organisation mondiale de la santé.
SANTÉ PUBLIQUE, DE NOUVEAUX CHALLENGES POUR LE NOUVEAU PRÉSIDENT
Une nouvelle page s’ouvre avec le président nouvellement élu le 24 mars dernier, Bassirou Diomaye Faye. Les attentes sont nombreuses, les populations souhaitent des avancées dans le domaine sanitaire.
Le secteur de la santé a vécu des moments inoubliables au cours de ces cinq dernières années. Le président sortant, Macky Sall a du manger son pain noir en attendant de passer à un lendemain meilleur. D’abord marqué par la pandémie à coronavirus, Macky Sall a vu sa jeunesse se révolter contre un couvre-feu qu’il lui a imposé pendant plusieurs semaines de 20h à 5h du matin, puis allégée de 21h à 5h du matin. D’autres incidents s’en sont suivi, notamment les 11 nouveau-nés calcinés à l’hôpital de Tivaouane qui, d’ailleurs, un drame qui s’est soldé par le limogeage du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Une nouvelle page s’ouvre avec le président nouvellement élu le 24 mars dernier, Bassirou Diomaye Faye. Les attentes sont nombreuses, les populations souhaitent des avancées dans le domaine sanitaire. Nous sommes au centre hospitalier Abass Ndao, les entrées et sorties comme à l’accoutumé caractérisent l’identité du lieu. Demba Gadiaga, travailleurs dans ladite structure préconise l’allègement du coût des soins médicaux qui ne dépend que de la volonté du président, qui plus est, doit assurer la continuité. En effet, pour lui “l’Etat est une continuité, chaque président va essayer d’apporter sa pierre à l’édifice mais ils ne peuvent pas tout faire. Ce qu’il nous faut actuellement c’est une politique de subvention des hôpitaux afin que les patients puissent accéder aux soins dans de meilleures conditions”.
Abdoulaye Sidy, journaliste, soutient que les défis sont assez nombreux dans le secteur de la santé. L’accompagnant de renchérir : “je prends juste l’exemple des enfants qui naissent avec des maladies chroniques telles que la Drépanocytose, le Diabète, l’Asthme, etc. Je pense que ce sont des enfants qui méritent une discrimination positive à leur égard notamment dans le payement des tickets de consultation. En structure hospitalière, le ticket de consultation est de 5000 f, mais pour les enfants je pense qu’ils doivent bénéficier de mesure d’accompagnement par la réduction dudit ticket comme on le fait avec les personnes du troisième âge parce qu’après tout ce sont les parents qui supportent”.
Le plateau médical des structures de santé reste à désirer à en croire Abdoulaye. Selon lui, comparé à celui du privé, “le plateau technique doit nettement être amélioré pour que le contribuable ne supporte pas d’avantage ce qui est appliqué en dehors des structures publics parce que si vous allez en clinique, c’est plus cher. Je pense que les sénégalais méritent d’avoir ce plateau technique au niveau des hôpitaux publics où ils sont souvent soignés.”
Pour Moune Diene, “les examens médicaux coûtent très chers, aussi le prix de la consultation n’est pas à la portée de chaque sénégalais, que le nouveau président essaye de trouver un moyen pour aider les populations à se faire soigner parce qu’il n’y a pas plus triste que de voir un membre de sa famille malade mais n’arrive pas à aller à l’hôpital par manque de moyens.”
Avec un air furieux contre la mauvaise qualité des soins, le cinquantenaire, toujours en mémoire les tristes événements qui se sont déroulés dans le domaine de la santé tonne : “en matière d’hôpitaux, il faut auditer le personnel de santé tous les deux mois pour pouvoir éviter certains incidents. Les certifications délivrées aux étudiants du secteur doivent aussi être revues surtout au niveau l’accueil c’est catastrophique ce qui se passe dans les hôpitaux. Que le nouveau président sache qu’il a du pain sur la planche.”
APPEL MONDIAL À UNE PRÉPARATION AUX PANDÉMIES FUTURES
Plusieurs dirigeants mondiaux ont lancé un appel pour trouver un compromis urgent sur un accord international visant à se préparer aux pandémies futures et à les prévenir.
Plusieurs dirigeants mondiaux ont lancé un appel pour trouver un compromis urgent sur un accord international visant à se préparer aux pandémies futures et à les prévenir.
Le passage du Covid-19 a montré les vulnérabilités de la planète face à une pandémie d’une telle ampleur. Le monde est-il prêt aujourd’hui ? 23 anciens présidents, 22 anciens premiers ministres, un ancien Secrétaire général de l’Onu et trois lauréats du Prix Nobel ont lancé aux gouvernements un appel afin qu’ils parviennent de toute urgence à un accord international ambitieux et équitable pour se préparer aux pandémies futures et les prévenir. Ils ont pris la parole pour «peser de tout leur poids auprès des négociateurs internationaux afin qu’ils trouvent un compromis urgent concernant un accord sur les pandémies, en vertu de la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé, pour mieux se préparer collectivement aux futures pandémies et les prévenir à l’échelle mondiale». Selon ces dirigeants, «nous n’aurons aucun avenir sans un accord sur les pandémies. Seul un pacte mondial fort sur les pandémies peut faire en sorte que les générations futures n’aient pas à revivre un événement tel que la crise provoquée par le Covid-19, qui a fait des millions de morts et provoqué partout des ravages sociaux et économiques, notamment en raison d’une collaboration internationale insuffisante». «En pleine catastrophe liée au Covid-19, qui a officiellement coûté la vie à 7 millions de personnes et fait disparaître 2000 milliards de dollars de l’économie mondiale, des négociations intergouvernementales ont été entamées en décembre 2021 entre 194 des 196 pays du monde pour parvenir à un accord international visant à éviter que des pandémies ne puissent à l’avenir se propager. Mai 2024 était l’échéance fixée par les nations pour parvenir à un accord sur ce qui serait le tout premier accord mondial sur les pandémies», rappellent-ils.
Il faut savoir que la neuvième session de négociations de l’accord sur les pandémies se déroule cette semaine et la semaine prochaine. C’est une manière pour ces dirigeants de faire jouer de leur influence pour pousser les 194 nations «à montrer le courage des convictions qu’elles ont affichées pendant les années Covid et à concrétiser d’ici à l’échéance fixée, leur propre ambition collective concernant un protocole international sur les pandémies, devant être ratifié par l’Assemblée mondiale de la santé qui se réunira en mai 2024». Les dirigeants mondiaux exhortent «les négociateurs à redoubler d’efforts pour respecter l’échéance imminente et à ne pas s’écarter de leur trajectoire à cause de campagnes de mésinformation malveillantes menées contre l’Oms, l’organisation internationale qui sera chargée de la mise en œuvre du nouvel accord portant sur la santé». «A l’inverse de ceux qui croient à tort que la souveraineté nationale pourrait être mise à mal par cette avancée internationale majeure pour la santé publique, les signataires affirment qu’il n’y a pas de temps à perdre et appellent les dirigeants des 194 nations participant aux négociations en cours à redoubler d’efforts pour conclure l’accord d’ici l’échéance de mai», poursuivent-ils. Selon ces dirigeants, un accord sur les pandémies aurait de nombreux avantages pour toutes et tous : il améliorerait la capacité à détecter les agents pathogènes nouveaux et dangereux, garantirait l’accès à des informations sur les agents pathogènes détectés dans d’autres régions du monde et assurerait la livraison rapide et équitable de tests, de traitements, de vaccins et d’autres outils susceptibles de sauver des vies.
C’est le moment de se préparer à une nouvelle menace pandémique qui émergera. «Nous n’aurons aucune excuse si nous ne sommes pas prêts. Il est donc impératif de mettre sur pied une approche efficace, multisectorielle et multilatérale de la prévention, de la préparation et de la riposte face aux pandémies. Compte tenu de la nature imprévisible des risques pour la santé publique, une stratégie mondiale doit incarner un esprit d’ouverture et d’inclusion. Il n’y a pas de temps à perdre, c’est pourquoi les signataires appellent tous les dirigeants nationaux à redoubler d’efforts pour conclure l’accord avant l’échéance de mai», notent-ils. L’objectif ? «En plus de sauver d’innombrables vies et de protéger de nombreux moyens de subsistance, la mise en œuvre en temps opportun d’un accord mondial sur les pandémies enverrait un message puissant : même dans notre monde fracturé et fragmenté, la coopération internationale peut apporter des solutions mondiales aux problèmes mondiaux», poursuivent-ils.
Ces dirigeants, qui lancent cet appel, sont l’ancien Secrétaire général de l’Onu Ban-ki Moon, l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, les anciens premiers ministres britanniques Gordon Brown et Tony Blair, l’ancienne Présidente du Malawi Joyce Banda, l’ancien Président du Pérou Franciso Sagasti…
L’INSPECTEUR IDRISSA SOW TOUJOURS EN DETENTION
Poursuivi pour violation du secret professionnel, collecte illicite de données à caractère personnel, l’inspecteur de l’administration pénitentiaire est encore en détention à Rebeuss.
Poursuivi pour violation du secret professionnel, collecte illicite de données à caractère personnel, l’inspecteur de l’administration pénitentiaire est encore en détention à Rebeuss.
Arrêtés depuis le mois de novembre pour violation du secret professionnel, collecte illicite de données à caractère personnel, mais aussi actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, l’inspecteur de l’administration pénitentiaire Idrissa Sow et son collaborateur Issa Ndione sont toujours en détention à la maison d’arrêt de Rebeuss. Une information judiciaire avait été ouverte contre l’ancien directeur des affaires juridiques et de la planification des statistiques, ainsi que son collaborateur l’adjudant Issa Ndione, après leur inculpation par le doyen des juges du tribunal hors classe de grande instance de Dakar.
Ces deux agents de l’administration pénitentiaire avaient été suspectés d’être à l’origine de la fuite d’une lettre écrite par le colonel Abdoulaye Diagne, le directeur de l’administration pénitentiaire, qui rendait compte au Garde des sceaux, de l’état de santé d’Ousmane Sonko. Ils auraient partagé la fameuse lettre, publiée en premier par Juan Branco, avant d’être arrêtés puis inculpés par le doyen des juges sous le régime du contrôle judiciaire.
LE PLAN DE RELANCE DU SECTEUR DE LA SANTÉ
Malgré les progrès enregistrés, le système de santé sénégalais accumule encore les lacunes. Déterminé à relever ce défi de santé publique, Bassirou Diomaye Faye a fait du secteur l'une de ses priorités
Le Sénégal a élu, dimanche dernier, son 5ème président de la République en la personne de Bassirou Diomaye Faye du parti politique Pastef. Avec un programme riche en réforme dans plusieurs secteurs de la vie, il s’inscrit dans l’équité, la transparence et la protection des couches vulnérables. Dans le domaine de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye parle d’un système sanitaire de protection sociale efficace, efficient et à moindre coût.
Dans le secteur de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye compte mettre le focus sur une bonne gouvernance sanitaire. Ainsi, au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, son parti soutient dans son programme : « qu’il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé ». Seulement dans cette organisation, un grand bond en avant a été fait dans plusieurs secteurs de la santé pour renforcer la résilience.
A cet effet, le président Diomaye Faye s’inscrit dans le renforcement des acquis avec la création d’un département de Sante Social avec la mise en place de numéros verts pour permettre l’accès aux premiers soins aux plus vulnérables et démunis et la remontée rapide de la chaine d’information au service d’urgence pour prise en charge. Il va s’y ajouter la mise en place la couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU), pour mieux prendre en compte la politique de prévention et travailler à éviter la maladie.
Ainsi que l’augmentation et diversification du personnel de soins et le personnel administratif et renforcement de ses capacités et aptitudes en matière de prise en charge du handicap entre autres points afin que la santé et l’assurance maladie deviennent une réalité pour tous.
Parmi ces grands défis figurent aussi l’organisation interne dans les structures de soins dont la mise en place de services d’accueil, d’information et d’orientation fonctionnels avec du personnel forme et qualifie a défaut leur externalisation avec des prestataires privés sous contrat. Il en est de même de la création ou fonctionnalité des SAU (service d’accueil ) dans tous les EPS 1; la disponibilité des intrants d’urgence disponibles H24 dans tous les SAU ; mais surtout le renforcement du plateau technique et la révision de la carte sanitaire conformément aux besoins de santé des populations afin de disposer d’un système de santé bien organisé, performant, équitable et durable avec des soins de qualité.
Le financement de la santé
Le nouveau pensionnaire du Palais compte développer aussi un financement endogène et innovant pour la santé à travers le regroupement des entités ou groupes homogènes pour favoriser le partage des risques de maladie et le financement solidaire de la demande en soins. S’y ajoute aussi la mise en place de mutuelles départementales ou communales du fait de l’acte III de la décentralisation pour davantage permettre aux communes rurales de mieux faire face aux dépenses de santé de leur population ; mais aussi par l’augmentation de la part du budget allouée à la santé (au moins 15% du budget national) entre autres.
L’EQUITE AUX SOINS POUR TOUS, UN BESOIN POUR LE SENEGAL
Le Sénégal a mis en place le Plan national de développement sanitaire (pndss) pour la période 2019- 2028. Une politique qui permet de rétablir l’équité dans le soin.
Le 24 mars prochain, les Sénégalais vont aller aux urnes pour choisir leur président de la République. Un choix de rupture ou de continuité. Plusieurs défis dans la santé attentent le nouveau chef d’Etat dont une couverture médicale accessible et équitable de soins avec un plateau performant et une disponibilité de personnels soignants à tous les niveaux de la médecine.
Le Sénégal a mis en place le Plan national de développement sanitaire (pndss) pour la période 2019- 2028. Une politique qui permet de rétablir l’équité dans le soin. Selon le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), l’analyse des forces et faiblesses du secteur de la santé et de l’action sociale montre que, malgré́ une organisation qui s’adapte progressivement aux défis, les contraintes restent nombreuses et touchent tous les piliers du système de santé dont le leadership et la gouvernance; les prestations de services ; les ressources humaines pour la santé; le financement; le médicament et la technologie ; l’information / recherche opérationnelle. A cet effet, il estime que cette analyse découle des défis qui justifient les stratégies envisagées dans le cadre d’une approche résolutive.
Si le Sénégal a pu réussir l’équité dans l’implantation de structures hospitalières dans des régions comme Kédougou, Kaffrine et Sédhiou qui n’en disposaient pas d’hôpitaux régionaux, le ministère de la Santé a déclaré dans le Pndss que dans la mise en œuvre des activités des services et des programmes, il y a une insuffisance dans la disponibilité́ de paquets de services aux différents niveaux de la pyramide sanitaire. Aujourd’hui, cette équité devenue réelle dans la mise en place de structures hospitalières, peine à se matérialiser dans la disponibilité de médecins spécialistes. L’un des défis du nouveau gouvernement qui viendra après le départ du Président Macky Sall aura trait à la lourde tâche de rétablir cette équité en renforçant le personnel de spécialistes dans les régions du Sénégal afin de réduire les références vers la capitale sénégalaise où on note une concentration de médecins spécialistes. Selon le ministère de la Santé, sur le plan des ressources humaines, le recrutement accru de personnels techniques a permis de relever les effectifs des médecins, techniciens supérieurs de santé, sages-femmes, infirmiers, assistants infirmiers dans les structures sanitaires. Toutefois, il soutient : « les ratios de couverture pour le personnel de santé qualifié sont encore en deça des prévisions ». En plus de ressources humaines de qualité, les attentes demeurent l’équipement de plusieurs hôpitaux en matériels de pointe mais aussi le renforcement des blocs opératoires pour prendre en charge les urgences. L’autre défi demeure selon les acteurs de santé, l’accélération de l’implantation rénale qui a démarré dans le pays. Avec un coût élevé de plus de dix millions, plusieurs insuffisants rénaux n’auront pas la possibilité d’en bénéficier faute de moyens.
CENTRE DE TRANSFUSION SANGUINE, LES COLLECTEURS EN ARRET DE TRAVAIL POUR EXIGER LE PAIEMENT DE LEURS PRESTATIONS
Les prestataires de services des collectes mobiles du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), réunis au sein d’un collectif, ont décidé, jeudi, d’arrêter leurs activités jusqu’au paiement des frais de quatre mois de prestations.
Dakar, 21 mars (APS) – Les prestataires de services des collectes mobiles du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), réunis au sein d’un collectif, ont décidé, jeudi, d’arrêter leurs activités jusqu’au paiement des frais de quatre mois de prestations.
‘’Nous avons décidé aujourd’hui de boycotter toutes les activités de collecte mobile de sang et les collectes de la cabine fixe du CNTS et la banque de sang’’, a déclaré El Hadj Malick Gueye porte-parole du collectif lors d’un sit-in. Depuis plus de 4 mois, les prestataires peinent à percevoir correctement leur dû journalier qui s’élève à 5000 Fcfa, a-t-il précisé.
‘’En période de jeûne, le centre souffre énormément à cause du manque de donneurs. A cela s’ajoute une grève du personnel chargé de collecter ce liquide vital ô combien précieux pour la vie et la survie humaine’’, a expliqué le laborantin, contrôleur qualité et prestataire au CNTS.
Il a prévenu que cette situation ”ne sera pas sans conséquences auprès des patients” et qu’ils tiendront ”les services compétents pour responsable’’. ‘’La mission humanitaire que nous nous sommes assignée nous a toujours motivé à travailler des années sans contrat d’embauche avec plaisir la satisfaction d’avoir assister des malades aux urgences n’nonobstant nos conditions de travail qui nous exposent le plus souvent à des risques sanitaires et sécuritaires’’, a-t-il regretté.
Il a également déploré les ”piètres conditions” de travail, une rémunération ”insatisfaisante” qui les exposent ”de plus en plus au chômage et au manque de motivation à servir les patients qui n’y sont pour rien responsables”. ”Nous avons toutes les compétences requises pour être recrutés, parfois à la demande du CNTS de couvrir les collectes’’, a par ailleurs signalé El Hadj Malick Gueye.
LA PHASE PILOTE DE LA PLATEFORME DOSSIER PATIENT UNIQUE LANCEE
La ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
Dakar, 14 mars (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
La cérémonie de lancement de la nouvelle plateforme, dénommée ”Dossier patient unique”, s’est déroulée à l’hôpital Abass Ndao, à Dakar.
Avec cet outil, “le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l’offre de soins, de l’amélioration de la prise en charge du malade qui est au centre de nos préoccupations”, a déclaré Marie Khémesse Ngom Ndiaye, évoquant “un pas de géant” effectué pour se conformer “aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale”.
“Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps”, a-t-elle dit, précisant que la plateforme “Dossier patient unique” est un outil sur lequel ”toute l’histoire médicale du patient est inscrite depuis son premier contact avec le système de santé”.
La nouvelle plateforme se veut “unique parce que c’est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quelles que soient leurs spécialités ou leur lieu de travail”, a-t-elle expliqué.
La ministre de la Santé a révélé que jusque-là, il se posait souvent ”des situations telles que la perte ou la détérioration d’un dossier physique d’un patient”.
Il en résulte que la structure sanitaire était par moments “obligée d’ouvrir un autre dossier médical, non sans perdre certaines informations médicales importantes sur le patient”.
Marie Khémesse Ngom Ndiaye a aussi fait part d’un “manque de coordination entre les services d’un même hôpital ou entre les hôpitaux”, débouchant sur le fait que “le patient peut disposer d’un dossier dans chaque service dans la même structure ou des dossiers différents dans chaque structure”.
Cette situation est à l’origine notamment “d’une répétition des bilans biologiques et radiologiques, des coûts supplémentaires pour l’usager et les structures”.
Pour Marie Khémesse Ngom Ndiaye, “une bonne conservation du dossier médical d’un patient peut aider dans le cadre de la recherche académique” et la formation des praticiens. Elle a également relevé que l’un des objectifs poursuivis à travers cette digitalisation est d’aboutir à ”zéro papier dans nos hôpitaux”.
“C’est une œuvre humaine, nous allons faire après des évaluations pour des améliorations”, a toutefois insisté la ministre de la Santé et de l’Action sociale, en faisant notamment allusion à l’éventualité des défaillances techniques et au caractère confidentiel des données personnelles des patients.
La phase pilote du ”Dossier patient unique” va démarrer avec 6 structures sanitaires, à savoir l’hôpital Abass Ndao, l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, l’hôpital de Kaffrine, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, l’hôpital de Matam et l’hôpital Cheikhoul Khadim de Touba.
Le responsable en charge de l’informatique du projet, Henry Guèye a précisé que la plateforme prévoit deux volets, dont celui concernant la facturation de la caisse. Le deuxième volet porte sur la préinscription de l’ordonnance que le patient pourra utiliser lorsqu’il va solliciter les services d’une autre structure sanitaire.