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22 novembre 2024
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LE PARADOXE SENEGALAIS
Le Sénégal, pays ouest africain, est connu pour sa stabilité et sa tradition de l’alternance démocratique (64 années de démocratie, 4 alternances démocratiques et zéro coups d'etat). Une tradition qui se perpétue malgré quelques égarements ...
Le Sénégal, pays ouest africain, est connu pour sa stabilité et sa tradition de l’alternance démocratique (64 années de démocratie, 4 alternances démocratiques et zéro coups d'etat). Une tradition qui se perpétue malgré quelques égarements et surtout au prix des soulèvements populaires pas toujours pacifique. En cas de tumulte ou de dérive autoritaire, le pays sait compter sur sa jeunesse assez virulente qui assure la veille démocratique. Cette vidéo propose un récap d’un phénomène qui a failli lui coûter sa bonne réputation dans la sous-région.
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DANS LES COULISSES DES PRÉPARATIFS DES LÉGISLATIVES
10 milliards de frs CFA pour des bulletins de vote : le prix de la démocratie. Birame Sène explique pourquoi le format traditionnel a été maintenu malgré son coût. Entre tradition et modernité, plongée dans les défis logistiques d'une élection hors norme
Le Sénégal se prépare à des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024. Birame Sène, Directeur général des élections, a dévoilé les coulisses de cette organisation lors d'une interview télévisée, mercredi 9 cotobre sur la RTS.
Malgré des délais serrés, la machine électorale est en marche. Le ministre de l'Intérieur a publié la liste des déclarations de candidatures : 41 listes ont été validées provisoirement, tandis que 5 ont été déclarées irrécevables. Les recours sont actuellement examinés par le Conseil constitutionnel.
Bulletins de vote : tradition et défis
Le format classique des bulletins de vote est maintenu, malgré des discussions sur un éventuel changement. Ce choix, bien que coûteux (environ 10 milliards de francs CFA) et gourmand en papier, garantit une continuité dans le processus électoral. Les maquettes des bulletins sont en cours de finalisation avec les mandataires des partis et coalitions.
Logistique : un déploiement national
Le matériel lourd a déjà été acheminé dans toutes les régions, à l'exception de Dakar. L'impression des bulletins et documents électoraux débutera prochainement. Les autorités administratives locales jouent un rôle clé dans la distribution et la sécurisation du matériel.
Innovation au service de la démocratie
La Direction générale des élections a mis en place plusieurs outils pour faciliter le processus :
Un logiciel pour le dépôt des candidatures, vérifiant automatiquement la parité et l'âge des candidats.
Un site internet regroupant toutes les informations électorales depuis 1993.
Un groupe WhatsApp pour une communication directe avec les mandataires.
Transparence et observation
Une commission chargée des accréditations a été mise en place. Plus de 10 dossiers de demande d'accréditation pour l'observation électorale, émanant d'organismes nationaux et internationaux, sont en cours d'examen.
La campagne électorale, d'une durée de 21 jours, permettra aux différentes listes de présenter leurs programmes aux électeurs sénégalais.
Ces élections législatives anticipées représentent un défi logistique et démocratique majeur. La mobilisation de l'administration électorale et la mise en place d'outils innovants visent à garantir un contrôle transparent et apaisé, crucial pour l'avenir politique du Sénégal.
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"LA NOIRE DE..." : UN CRI CINÉMATOGRAPHIQUE PLUS PUISSANT QUE JAMAIS
Le film qui a brisé le silence imposé au cinéma africain, revient en version restaurée. Cette œuvre pionnière d'Ousmane Sembène n'a rien perdu de sa puissance, cinq décennies après sa création
Dans les salles obscures françaises, un fantôme du passé refait surface, plus vivant et pertinent que jamais. "La Noire de...", chef-d'œuvre d'Ousmane Sembène restauré, s'apprête à secouer une nouvelle génération de spectateurs.
Tourné en 1966, ce film fut une révolution : premier long-métrage d'un réalisateur subsaharien, il a brisé les chaînes du décret Laval, cette loi coloniale qui muselait la créativité africaine depuis 1934.
L'histoire de cette jeune Sénégalaise, prise au piège du rêve français, résonne aujourd'hui avec une force glaçante. Entre les murs d'une villa d'Antibes, c'est toute l'hypocrisie du néocolonialisme qui se dévoile, sans fard ni compromis.
Sembène, visionnaire, brandissait déjà l'étendard de l'afro-féminisme avant même que le terme n'existe. Sa caméra capture la révolte silencieuse d'une femme, symbole de toute une génération prête à s'émanciper.
Cinquante-huit après sa sortie initiale, "La Noire de..." n'a rien perdu de son mordant. Au contraire, il nous tend un miroir dérangeant : les rêves brisés d'hier sont-ils si différents des espoirs déçus d'aujourd'hui ?
Ce film est bien plus qu'une pièce de musée. C'est un cri qui traverse les décennies, rappelant que le combat pour la dignité et l'égalité est loin d'être terminé. À l'heure où l'Afrique cherche encore sa voie, la voix d'Ousmane Sembène résonne comme un appel à l'action.
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MAMADOU NDOYE, VOIX DE LA SAGESSE CRITIQUE
L'ancien ministre et figure de la société civile pointe, dans un entretien avec Abdoulaye Cissé, le manque d'endogénéité des politiques éducatives nationales et l'inertie inquiétante dans la refondation des institutions promise par Diomaye (WOLOF)
Dans une interview accordée à Abdoulaye Cissé de la TFM, Mamadou Ndoye, figure respectée de la société civile et ancien ministre de l'Éducation, dresse un tableau nuancé de la situation politique et éducative du pays.
Selon lui, les politiques éducatives souffrent d'un manque criant d'endogénéité, suggérant qu'elles sont trop souvent calquées sur des modèles extérieurs. L'ancien ministre exprime également son inquiétude quant au processus de refondation des institutions, promesse phare du président Bassirou Diomaye Faye qui n'a toujours pas été engagée par la nouvelle administration. Ce statu quo pourrait, selon lui, compromettre les espoirs de changement profond nourris par de nombreux Sénégalais à l'aune de la dernière alternance.
Cependant, Mamadou Ndoye entrevoit la possibilité d'un sursaut présidentiel après les élections législatives du 17 novembre 2024, laissant entendre que ce scrutin pourrait servir de catalyseur pour relancer les réformes tant attendues.
Alors que le Sénégal se prépare pour ces élections législatives cruciales, les observations de Mamadou Ndoye rappellent l'importance d'une vigilance constante de la part de la société civile pour garantir que les promesses de changement se traduisent en actions concrètes.
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FRANCOPHONIE : LE DERNIER TANGO DE PARIS
Le gratin de l'Afrique francophone s'est réuni pour un sommet aux allures de dernière danse. Macron a tenté de maintenir l'illusion de l'influence française. Mais derrière les sourires de façade, c'est le crépuscule d'un empire qui se dessinait
Paris, théâtre d'un spectacle aussi fascinant que déconcertant ce week-end. Le Sommet de la Francophonie, jadis vitrine du rayonnement français, s'est mué en bal des adieux pour une influence en déliquescence.
Emmanuel Macron, maestro d'un orchestre désaccordé, a tenté de diriger une symphonie impossible. Face à lui, un parterre clairsemé de 19 chefs d'État africains, loin de l'affluence d'antan. Les absents ? Nombreux et pesants, du Sénégal au Maroc, signant de leur silence la fin d'une époque.
Dans les coulisses, une valse étrange se jouait. Ici, on réintègre un putschiste guinéen. Là, on courtise un autocrate rwandais. Un pas de deux diplomatiques où les principes semblent avoir perdu le rythme.
Pendant ce temps, certains journalistes, pourtant accrédités auprès du Quai d'Orsay, se sont vus refuser l'entrée. Motif ? "Plus de place". Une explication qui sonne creux face aux rangées de sièges vides lors de la conférence de presse finale.
Ce sommet, miroir d'une francophonie en quête d'identité, pose une question cruciale : dans ce nouveau concert des nations, quelle partition la France compte-t-elle jouer ?
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MACKY SALL PRIS À PARTIE DANS UN AVION
Une altercation a éclaté lundi 7 octobre à bord d'un vol de la Royal Air Maroc, impliquant directement l'ex-président, son épouse et Mme Kamara. Cette dernière aurait en effet interpellé M. Sall en lui demandeur : "Pourquoi avez-vous tué nos enfants ?"
(SenePlus) - Un vol Casablanca-Paris de la Royal Air Maroc (RAM) a été le théâtre d'une confrontation inattendue entre l'ancien président du Sénégal, Macky Sall, son épouse et une passagère sénégalaise, Aïssa Kamara. L'incident, qui s'est déroulé le 7 octobre 2024, a conduit à l'arrestation de Mme Kamara et à son passage devant un juge.
Selon les témoignages recueuillis, une vive altercation a éclaté à bord de l'appareil, impliquant directement l'ex-chef d'État, son épouse et Mme Kamara. Cette dernière aurait en effet interpellé M. Sall en lui demandant : "Pourquoi avez-vous tué nos enfants ?" Face au mutisme de l'ex-chef d'État, c'est son épouse, Marème Faye Sall, qui aurait réagi vivement, déclenchant un échange d'insultes entre les deux femmes.
La situation s'est rapidement dégradée avec l'intervention des gardes du corps et d'accompagnateurs, créant une agitation à bord. Mme Kamara a finalement été débarquée de l'appareil, apprenant par la suite qu'une plainte avait été déposée contre elle.
Face à cette situation, la ministre de l'Intégration Africaine et des Affaires Étrangères du Sénégal a réagi rapidement en mobilisant les représentations diplomatiques sénégalaises au Maroc. L'Ambassadeur du Sénégal à Rabat et le chargé d'affaires du Consulat général à Casablanca ont reçu pour instruction d'apporter une assistance juridique à leur compatriote.
Après son passage devant le juge le jour même, Mme Kamara a pu recouvrer sa liberté. L'Ambassade du Sénégal à Rabat a confirmé dans un communiqué que la ressortissante sénégalaise a été autorisée à poursuivre son voyage.
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LE DUEL SALL-SONKO RELANCÉ
Entre le retour surprise de l'ancien président de la République et la stratégie audacieuse de Pastef, les enjeux de ces législatives n'ont jamais été aussi élevés. Décryptage d'un scrutin qui pourrait redessiner l'avenir du pays
Ce lundi 7 octobre 2024, les experts Maurice Dione, professeur de Sciences politiques, et Mamadou Seck, politiste spécialiste des questions électorales, ont décrypté sur TFM les enjeux des prochaines élections législatives anticipées.
La course est lancée : sur 49 dossiers déposés, 41 listes ont été validées par la Direction générale des élections. Les recalés disposant de 24 heures pour saisir le Conseil constitutionnel. De quoi marquer le début d'une bataille juridique et politique intense.
Le retour fracassant de Macky Sall sur la scène politique, en tant que tête de liste de la coalition Wallu Senegal, électrise le débat. Selon les analystes, cette décision pourrait être motivée par une volonté de "laver l'affront" et de protéger ses arrières face aux menaces de poursuites judiciaires.
Face à cette reconfiguration, la stratégie de Pastef, le parti au pouvoir, intrigue. En décidant de concourir sous sa propre bannière, Ousmane Sonko prend un risque calculé. Cette décision, qualifiée de "retour à l'orthodoxie" par les experts, vise à consolider sa base et à sécuriser ses futurs élus à l'Assemblée nationale.
L'enjeu est crucial pour la nouvelle majorité présidentielle qui cherche à obtenir une majorité parlementaire pour mettre en œuvre son programme. Cependant, elle fait face à une opposition recomposée et déterminée, avec notamment la coalition de Macky Sall qui promet une compétition féroce.
Sur le plan logistique, les discussions se poursuivent autour de l'utilisation des bulletins de vote en petit format, une mesure qui pourrait permettre une économie de 8 milliards de francs CFA. Pendant ce temps, la distribution du matériel électoral touche à sa fin dans presque toutes les régions du pays.
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LE MIRAGE SAOUDIEN DU FOOTBALL S'ESTOMPE
La Saudi Pro League, censée rivaliser avec l'élite européenne, révèle ses failles. Les salaires mirobolants tardent à être versés, les transferts s'essoufflent, et le public reste timide
Un an après l'arrivée fracassante des stars mondiales, le football saoudien se heurte à une réalité moins reluisante. Les pétrodollars, qui semblaient couler à flots, se tarissent dans les caisses de nombreux clubs. Ronaldo, Benzema et Neymar brillent toujours, mais dans un championnat qui chancelle.
La Saudi Pro League, censée rivaliser avec l'élite européenne, révèle ses failles. Les salaires mirobolants tardent à être versés, les transferts s'essoufflent, et le public reste timide. L'équipe nationale, loin de profiter de cet afflux de talents, peine à convaincre sur la scène internationale.
Ce projet pharaonique, lancé à grand renfort de publicité, semble avoir négligé les fondations. Absence de contrôles financiers, déséquilibre flagrant entre les clubs, et manque de vision à long terme : le château de sable vacille.
L'Arabie Saoudite, qui rêvait d'une Coupe du monde, se retrouve face à un dilemme. Le football, utilisé comme vitrine, pourrait-il devenir un miroir gênant ? L'heure des choix approche pour le royaume, entre prestige éphémère et développement durable de son football.
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DIMBOKRO, UN MASSACRE COLONIAL OUBLIÉ
Dans cette petite ville ivoirienne, la colère populaire s'est heurtée à la violence coloniale. Le résultat ? Un massacre qui a fait trois morts et plus de cinquante blessés. Un drame qui a changé le cours de la lutte anticoloniale en Afrique de l'Ouest
Le 30 janvier 1950, Dimbokro, Côte d'Ivoire. Une foule de manifestants africains s'assemble pour exiger la libération de Samba Koné Ambroise, un leader du Rassemblement Démocratique Africain (RDA). Soudain, les forces coloniales ouvrent le feu. Bilan : 13 morts et plus de 50 blessés.
Ce jour-là, le sang coule sur la terre ivoirienne, mais l'histoire reste muette. Les autorités coloniales emprisonnent les blessés, falsifient les témoignages. Un an plus tard, un procès unique condamne les victimes.
Le massacre de Dimbokro marque un tournant. Félix Houphouët-Boigny, figure du RDA, rompt avec le Parti communiste. Une décision qui façonnera l'avenir politique de la Côte d'Ivoire.
Aujourd'hui, le cimetière des martyrs de Dimbokro s'efface sous la végétation. Les noms des victimes s'écrasent sur les plaques abandonnées. Un oubli qui interroge sur la mémoire collective et la reconnaissance des sacrifices passés.
Dimbokro, 1950 : une cicatrice dans l'histoire de la décolonisation, un cri silencieux qui résonne encore dans l'Afrique contemporaine.
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LE SÉNÉGAL OTAGE D'UNE VENDETTA POLITIQUE ?
Abdoul Mbaye dénonce une stratégie gouvernementale axée sur la confrontation avec le régime précédent, au détriment des enjeux nationaux. Selon lui, cette "guerre" contre l'ancien pouvoir pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le pays
Lors de sa participation à l'émission "Grand Jury" de la RFM, l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a mis en lumière ce qu'il perçoit comme une "guerre contre l'ancien régime" menée par le gouvernement actuel, tout en soulignant les risques que cette stratégie fait peser sur le Sénégal.
Le leader d'ACT pointe du doigt la récente conférence de presse du 26 septembre, animée par le Premier ministre Ousmane Sonko, comme emblématique de cette approche. Selon lui, cette communication, axée sur la dénonciation des chiffres économiques du gouvernement précédent, relève davantage d'un « show politique » que d'une démarche constructive. "On a préféré donner la priorité à l'accusation d'un régime précédent par rapport aux conséquences", a-t-il déclaré, soulignant le calcul politique derrière ces révélations.
L'ancien Premier ministre met en garde contre les conséquences de cette stratégie sur la réputation internationale du Sénégal. Il a notamment cité la récente dégradation de la note du pays par l'agence Moody's, passant de Ba3 à B1, comme une conséquence directe de cette communication hasardeuse. "On a fait un aveu d'insolvabilité", a-t-il regretté, soulignant que cette approche pourrait nuire à la capacité du pays à lever des fonds sur les marchés internationaux.
Abdoul Mbaye dénonce également ce qu'il perçoit comme des dérives autoritaires dans cette "guerre" contre l'ancien régime. Il évoque les récentes convocations policières de personnalités politiques et de médias ayant contesté les chiffres gouvernementaux, et voyant une menace pour les libertés démocratiques. "Il faut arrêter ça", a-t-il martelé, appelant au respect des libertés constitutionnelles.
L'ancien banquier souligne l'urgence de se concentrer sur les véritables défis économiques du pays plutôt que sur cette guerre politique. Il appelle le gouvernement à présenter un projet économique clair et à prendre des mesures concrètes pour réduire le train de vie de l'État, prévoyant des tensions sociales accumulées liées aux ajustements économiques inévitables à venir.
En conclusion, Abdoul Mbaye plaide pour une approche plus constructive et moins conflictuelle. Il évoque notamment les prochaines élections législatives du 17 novembre comme une opportunité de mettre en place un contrepouvoir capable d'accompagner le gouvernement tout en le freinant lorsque nécessaire, dans l'intérêt supérieur du Sénégal.