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22 novembre 2024
SENEPLUS TV
LE CUDIS SALUE LA CRÉATION D'UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGIEUSES
L'organisation s'est engagée à accompagner pleinement le Dr Dramé dans ses missions, qui incluent l'écoute des autorités religieuses et l'amélioration des relations entre l'État et les différentes communautés religieuses
(SenePlus) - Le Cadre Unitaire de l'Islam au Sénégal (CUDIS) vient d'exprimer son enthousiasme face à une décision majeure du président Bassirou Diomaye Faye. Dans un communiqué rendu public, l'organisation félicite chaleureusement le chef de l'État pour la création d'une "Direction des affaires religieuses et de l'insertion des diplômés en langue arabe".
Cette nouvelle instance sera dirigée par le Dr Djim Ousmane Dramé, un membre éminent du CUDIS. L'organisation s'est engagée à accompagner pleinement le Dr Dramé dans ses missions, qui incluent l'écoute des autorités religieuses et l'amélioration des relations entre l'État et les différentes communautés religieuses du Sénégal.
Le CUDIS, qui regroupe une diversité impressionnante d'acteurs religieux allant des confréries soufies aux associations islamiques, en passant par la communauté chiite, voit dans cette nomination une opportunité de renforcer le modèle sénégalais de tolérance et de vivre-ensemble.
"Le modèle de tolérance et de vivre ensemble sénégalais, magnifié à travers le monde, a plus que jamais besoin d'être perpétué mais surtout préservé et consolidé face aux différentes menaces, internes et externes", souligne le communiqué. L'organisation rappelle le rôle historique des acteurs religieux comme "piliers et ciment" de la stabilité et de l'harmonie nationale.
Cette initiative s'inscrit dans la lignée des orientations exprimées par le président Faye lors du récent Gamou de Ndiassane, où il a réaffirmé son ambition de faire du religieux un levier d'épanouissement pour la nation sénégalaise.
Le CUDIS, présidé par Abdoul Aziz Mbacké Majalis, se positionne comme un acteur clé dans la promotion de la paix et la lutte contre l'extrémisme religieux au Sénégal.
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AU SÉNÉGAL, LA BAGUETTE S'AFRICANISE
Exit le blé importé, place aux céréales locales : mil, fonio et maïs s'invitent désormais dans la recette. Cette métamorphose culinaire incarne une volonté d’indépendance économique et alimentaire
Au cœur de Dakar, une transformation silencieuse s'ouvre. La baguette, héritage colonial français, se réinvente sous les mains expertes des boulangers sénégalais. Exit le blé importé, place aux céréales locales : mil, fonio et maïs s'invitent désormais dans la recette.
Cette métamorphose culinaire va au-delà du simple changement de goût. Elle incarne une volonté d’indépendance économique et alimentaire. Les écoles de boulangerie du pays initient déjà la nouvelle génération à ces techniques innovantes, attirant même des apprentis de toute l'Afrique de l'Ouest.
L'objectif est ambitieux : réduire de moitié les importations de blé et créer une véritable "baguette sénégalaise".
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AMADOU MAKHTAR M'BOW, UN SIÈCLE D'ENGAGEMENT POUR L'AFRIQUE ET LE MONDE
Son décès à 103 ans marque la fin d'une époque, mais son héritage continue d'inspirer les générations futures. Plongée dans la vie d'un homme qui a su allier sagesse africaine et vision universelle
Le 20 mars 2021, à l'occasion du centième anniversaire d'Amadou Makhtar M'Bow, un documentaire retraçant la vie et l'œuvre de cet illustre personnage a été réalisé. Ce film, riche en témoignages et en archives, nous plonge dans le parcours exceptionnel de celui qui fut Directeur général de l'UNESCO pendant 13 ans.
Né en 1921 à Dakar, M'Bow a traversé le siècle en témoin et acteur des grands bouleversements de son époque. De son enfance à Louga aux bancs de la Sorbonne, en passant par son engagement dans l'armée française pendant la Seconde Guerre mondiale, le documentaire retrace les premières années formatrices de cet homme d'exception.
Le film met en lumière le rôle crucial de M'Bow dans la lutte pour l'indépendance africaine. Son implication politique au Sénégal et son combat pour l'unité africaine sont autant de jalons qui ont marqué sa carrière. Le documentaire nous fait revivre les moments clés de cette période tumultueuse, où M'Bow a côtoyé les grandes figures de la décolonisation.
L'apogée de sa carrière internationale est sans conteste son mandat à la tête de l'UNESCO. Le film nous plonge dans les coulisses de cette organisation, révélant les défis auxquels M'Bow a dû faire face et les initiatives qu'il a lancées pour promouvoir l'éducation, la science et la culture à l'échelle mondiale.
Au-delà du récit biographique, ce documentaire est un plaidoyer pour l'unité africaine véritable et le développement du continent. À travers les mots de M'Bow, c'est toute une vision de l'Afrique et de sa place dans le monde qui se dessine.
Le film se clôt sur un message poignant formulé à la jeunesse africaine, l'exhortant à ne pas désespérer et à œuvrer pour le progrès de l'Afrique et du monde.
Amadou Makhtar M'Bow s'est éteint le 24 septembre 2024, à l'âge de 103 ans, laissant derrière lui un héritage inestimable pour les générations futures. Ce documentaire reste un témoignage précieux de sa vie et de ses combats.
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LA GOUVERNANCE DIOMAYE FAYE POSE QUESTION
EXCLUSIF SENEPLUS - La légitimité électorale appartient certes au chef. Mais les corps intermédiaires ont une parcelle de légitimité à faire valoir dans une démocratie. Partant, Alioune Tine invite le président Faye à discuter avec tous les Sénégalais
Après le magnifique discours d’investiture, l’exercice du pouvoir laisse le peuple sceptique. La gouvernance du président Faye pose question et incite à la réflexion car il a vraisemblablement fait le choix de garder les forces sociales à distance, fermant de facto, les portes du dialogue, constate Alioune Tine, president fondateur d'AfricaJom Center. M. Tine demande formellement au président d'ouvrir les couloirs du dialogue, de mettre en place un cabinet politique et une cellule de communication pour faire le pont entre l'exécutif et la société.
Les Sénégalais ont élu le soir du 24 mars 2024 et dès le premier tour, dans la ferveur populaire, le président Faye avec 54 % des voix, comme pour asséner une claque cinglante au régime sortant de Macky Sall, dont le candidat Amadou Ba a été littéralement défait. Ce score à l’allure de référendum est, sans conteste, l’expression manifeste d’un désir d’alternative, voire de révolution. Une aspiration à un « changement radical » et surtout à une bonne gouvernance étant donné les scandales de gestion signalés par les corps de contrôle sous le magistère du défunt régime.
Ce désir de changement exprimé dans les urnes peut trouver son propulseur dans le Pacte national de bonne gouvernance. Seulement une fois installé dans ses fonctions, le président Diomaye Faye semble manifestement ériger une ligne de démarcation imaginaire entre lui et son peuple, et compte gérer le pays en solo avec son parti politique : le Pastef. Une situation qui inquiète certains acteurs aussi bien politiques que de la société civile.
En effet, après 6 mois d’exercice, retranché dans son palais, le président Diomaye Faye semble procéder à une « mise en place massive de l’État Pastef », comme le constate avec une pointe d’humour Alioune Tine. Le même qui quelque temps auparavant avait alerté sur la mise en place progressive de cet Etat-Pastef, fondateur du think thank AfricaJom Center. En effet, les différents corps intermédiaires sont mis de côté et tout dialogue semble impossible les différentes composantes de la société, regrette et s’inquiète Alioune Tine, grande figure de la société civile sénégalaise et africaine, président d’AfrikaJom Center.
Alioune Tine invite formellement le président Diomaye Faye à ouvrir les portes du dialogue et à accepter de parler avec toutes les organisations qui en expriment le besoin, en l’occurrence la société civile dont le rôle depuis des décennies est incontestable dans toutes les alternances survenues dans ce pays.
Le président, doit prendre conscience de ce qu’à côté de sa légitimité électorale, il y a d’autres légitimités qui sont conférées à d’autres légitimités et tous doivent travailler ensemble pour remettre le pays sur les rails après Macky Sall. À cette fin, Alioune Tine plaide la mise sur pied d’un cabinet politique non-partisan qui servira de tampon entre le pouvoir et les corps intermédiaires, mais aussi d’une cellule de communication qui garde le contact avec le peuple. Le contexte socio-politique est assez critique pour que les murs de seperation soient érigés entre le pouvoir et la société. Le president doit prendre conscience qu'une seule hirondelle ne fait pas le printemps.
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LE VISAGE SOMBRE DE LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA FRANCE
Ils sont Français, mais leur passeport ne vaut rien. Emprisonnés, menacés, ou pire encore, assassinés sur le sol africain. Pendant ce temps, l'Élysée reste muet. C'est le prix à payer pour le maintien des réseaux françafricains
Dans les coulisses de la diplomatie française en Afrique se joue un drame silencieux. Des citoyens français, parfois binationaux, se retrouvent pris au piège de jeux politiques complexes, abandonnés par leur pays d'origine.
L'affaire de la famille Agba au Togo, la disparition d'Ismaël Gakutu au Tchad, ou encore la longue détention de Thierry Atangana au Cameroun, illustrent une réalité troublante : la France semble parfois prête à sacrifier ses propres ressortissants sur l'autel de ses intérêts géopolitiques.
Cependant, l'histoire de Loïk Le Floch-Prigent ou l'affaire de l'Arche de Zoé montrent que Paris peut agir rapidement quand elle le décide. Cette dualité soulève des questions sur les critères qui déterminent l'intervention ou non de l'État français.
Plus inquiétant encore, l'assassinat des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali en 2013 reste entouré de zones d'ombre, alimentant les spéculations sur une possible implication française.
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SIX MOIS DE POUVOIR ET TOUJOURS PAS DE CAP
Où est passée la promesse de « transformation systémique » ? Mamadou Ndoye critique vivement la méthode employée pour préparer les législatives, et déplore le manque de concertation avec les forces vives pour un véritable projet de société
Ce dimanche 22 septembre 2024, Mamadou Ndoye, ancien ministre et membre du mouvement « Sursaut Citoyen », a livré une analyse sans concession de la situation politique et sociale du Sénégal dans l'émission « Objection » sur Sud FM.
Selon M. Ndoye, six mois après l'arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, le pays manque toujours d'une direction claire. "Le cap n'est pas encore dessiné pour le moment", a-t-il déclaré, pointant du doigt l'absence d'une véritable stratégie de transformation systémique, pourtant promise durant la campagne électorale.
L'ancien ministre a vivement évoqué les méthodes employées par le nouveau gouvernement, notamment dans la préparation des élections législatives du 17 novembre. Il a qualifié de "pièce de théâtre" et de "jeu de dupes" les manœuvres politiques ayant précédé la dissolution de l'Assemblée nationale, estimant que ce temps aurait pu être mieux utilisé pour élaborer un projet de transformation en concertation avec les partis impliqués.
L'invité de Baye Omar Gueye a également exprimé ses inquiétudes concernant la mise en place du pôle judiciaire financier, craignant une possible instrumentalisation politique de cette institution, à l'instar de précédents dans les expériences de l'histoire du pays.
Sur le plan social, l'ancien ministre souligne l'urgence de repenser l'approche face à l'émigration irrégulière, qu'il attribue à une « fascination historique » pour l'Occident, révélatrice de problèmes profonds dans le système éducatif et culturel du pays.
À l'approche des élections législatives, Mamadou Ndoye appelle à une clarification des enjeux et à une véritable implication des forces sociales dans l'élaboration d'un projet de société, seul moyen selon lui de saisir "l'opportunité historique" qui se présente au Sénégal.
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GENÈVE, LE PARADIS DISCRET DES AUTOCRATES
Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, a fait de Genève sa seconde résidence. Chaque année, il s'offre des séjours luxueux de plusieurs semaines, loin de son pays en crise. Le coût ? Plus de 100 millions de francs en 35 ans
Dans les rues étincelantes de Genève, entre les boutiques de luxe et les banques prestigieuses, se cache un secret bien gardé : la ville suisse est devenue le refuge préféré des dictateurs et autocrates du monde entier. Une enquête exclusive révèle l'ampleur de ce phénomène troublant, mêlant argent sale, impunité et complicité silencieuse.
Au cœur de cette révélation, des passionnés d'aviation aux allures de détectives amateurs. Armés de radars et d'antennes, ils traquent inlassablement les jets privés des potentats. Leurs découvertes sont stupéfiantes : certains dirigeants, comme Paul Biya du Cameroun, passent plus de temps à Genève que dans leur propre pays. Le coût astronomique de ces séjours ? Plus de 100 millions de francs en 35 ans, pendant que le Cameroun s'enfonce dans la pauvreté.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. La justice suisse, longtemps passive, commence à s'éveiller. Teodoro Obiang Nguema, fils du dictateur de Guinée équatoriale, en a fait les frais. Ses luxueux jouets - voitures de sport et yachts démesurés - ont été saisis, révélant l'ampleur obscène de sa fortune mal acquise.
Pendant ce temps, une nouvelle vague d'autocrates s'installe discrètement. Les proches du régime kazakh transforment les banlieues chics de Genève en un "Beverly Hills" version steppe, achetant des propriétés à prix d'or. Ces transactions soulèvent des questions gênantes sur le rôle des banques et des intermédiaires suisses.
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LA CONCERTATION PRÉÉLECTORALE VIRE AU FIASCO
L'Alliance pour la transparence des élections (ATEL) a quitté la réunion convoquée ce samedi 21 septembre par le ministre de l'Intérieur Jean-Baptiste Tine dans le cadre des législatives, dénonçant un manque de dialogue préalable de la part du pouvoir
(SenePlus) - Selon un compte rendu de Walf, la réunion de concertation sur le processus électoral, convoquée par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique Jean-Baptiste Tine, a connu un début mouvementé ce samedi 21 septembre. La rencontre, qui visait à échanger avec les partis politiques et les coalitions en vue des élections législatives anticipées du 1è novembre prochain, a été marquée par le départ précipité de l'Alliance pour la transparence des élections (ATEL).
Oumar Sarr, représentant de l'ATEL, a exprimé son mécontentement face à la méthode employée par le gouvernement : "Vous avez pris des décrets pour organiser les élections sans concertation. Aussi, il y a des questions préjudicielles à prendre en compte." Il a souligné le caractère inhabituel de la démarche, déclarant : "Nous avons toujours discuté de processus avant de prendre une quelconque décision."
Face à ces critiques, le ministre Tine a tenté de rassurer les participants : "Ce qui nous amène ici, c'est la discussion que nous voulons mener avec les acteurs sur tout le processus. Nous avons différents points à aborder aujourd'hui et nous prenons en compte vos préoccupations." Il a également promis d'informer le président de la République de l'issue des échanges.
Cependant, cette réponse n'a pas suffi à convaincre les membres de l'ATEL, qui ont choisi de quitter la salle de réunion.
À l'issue de la rencontre, le ministre de l'Intérieur n'a pas manqué de critiquer l'attitude de l'opposition. Il a déclaré aux journalistes : "Je regrette le boycott d'une partie d'ATEL. (...) je pense qu'ils ne sont pas encore prêts à affronter les urnes. Après la débâcle de la dernière élection, je pense qu'ils ne se sont pas encore réorganisés."
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LES ENJEUX DE LA REDDITION DES COMPTES
Alioune Tine s'inquiète de la coïncidence entre les procédures judiciaires et la période préélectorale. Il appelle à une justice impartiale et à la publication des rapports de l'IGE pour dissiper tout soupçon de partialité
Dans une apparition sur TFM ce vendredi 20 septembre, Alioune Tine, fondateur d'AfricaJom Center, a abordé plusieurs sujets brûlants de l'actualité et sous-régionale. Au cœur de ses préoccupations : la reddition des comptes et ses potentielles dérives.
Face à la convocation de l'ex-ministre Lat Diop à la Division des Investigations Criminelles pour ce samedi, Tine met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice à des fins politiques. "La coïncidence du temps politique et du temps de la justice en pleine période électorale interroge", souligne-t-il. L'expert des droits humains insiste sur l'importance de respecter les droits fondamentaux des personnes suspectées, notamment la présomption d'innocence et le droit à la défense.
Pour éviter tout soupçon de partialité, Tine préconise la publication des rapports de l'Inspection Générale d'État. Il appelle également à une réflexion sur la "pédagogie de la reddition des comptes", soulignant la nécessité d'un processus dissuasif mais équilibré.
Concernant les élections législatives anticipées du 17 novembre, Tine salue l'initiative de concertation du ministère de l'Intérieur, le jugeant indispensable pour des élections apaisées et transparentes.
L'interview a également abordé la situation sécuritaire au Sahel, Tine appelant à une réponse collective face aux menaces croissantes. Il a annoncé la préparation d'une conférence sous-régionale sur l'avenir de la CEDEAO, intitulée "Changer ou périr".
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LE MARABOUT ET L'ÉTAT, UNE DANSE SÉNÉGALAISE MILLÉNAIRE
Il y a l'exécutif, le législatif, le judiciaire... et puis il y a eux. Les marabouts, gardiens d'une spiritualité ancestrale, sont devenus les arbitres officieux de la politique nationale. Ils ont su tisser une toile d'influence aussi discrète qu'efficace
Dans la symphonie du pouvoir sénégalais, un instrument résonne plus fort que les autres : le chapelet du marabout. Loin d'être une simple relique du passé, le pouvoir maraboutique s'est imposé comme le quatrième pilier d'un État en perpétuelle négociation avec ses racines.
De l'ombre des mosquées aux salons feutrés du palais présidentiel, les marabouts ont su tisser une toile d'influence aussi discrète qu'efficace. Leur force ? Une patience millénaire et un pragmatisme à toute épreuve. Là où d'autres auraient brandi le sabre, ils ont choisi la plume et la parole, sculptant l'âme du peuple à petits coups de sermons et de bénédictions.
Aujourd'hui, alors que le vent du changement souffle sur le Sénégal, certains prédisaient la fin de cette alliance tacite entre turban et cravate. Erreur ! Le pouvoir réaffirme son attachement à cette force tranquille qui a traversé les siècles.