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16 février 2025
SENEPLUS TV
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RETOUR SUR PEACE, LOVE AND HARMONY, PILOHA
La designer luminaire Raïssa Hachem et le plasticien Pascal N. Traoré reviennent dans cet entretien sur leur projet Piloha, l’une des expositions mémorable du Dak’art 2024 qui avait touché les visiteurs de 7 à 77 ans
Piloha, leur projet d’exposition composite, faisait partie des propositions qui ont fait sensation dans le cadre des OFF de la 15ᵉ édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, qui s’est officiellement clôturée le 7 décembre.
Quelques semaines après la fin de cette édition de Dak’Art 2024, Raïssa Hachem et Pascal Nanpémanla Traoré ont accepté de revenir sur ce projet Peace, Love and Harmony (Piloha), qui a charmé les visiteurs, des plus jeunes aux plus âgés du fait de sa multiscilpinarité et de son originalité.
Raïssa et Pascal, les deux initiateurs du projet, expliquent le point de départ de leur initiative, les implications, la mobilisation des différents artistes, ainsi que l’accueil réservé au projet par les visiteurs.
Une exposition composite à travers laquelle ils ont réconcilié de multiples expressions artistiques : de la peinture à la danse, de la photographie au cinéma, en passant par la cuisine et les panels de discussions où intellectuels et artistes se sont côtoyés avec enthousiasme.
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MAMADOU ABIB DIOP, UN TSAR DES HYDROCARBURES
Le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR), Mamadou Abib Diop, revient sur son parcours et les étapes charnières de sa carrière qui l’ont propulsé à cette station stratégique, dans un contexte de développement des projets pétroliers
Demba DIENG et Mamoune DIOP |
Publication 14/01/2025
Dans ce numéro de Portraits capitaux, le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR), Mamadou Abib Diop, revient sur son parcours et les étapes charnières de sa carrière qui l’ont propulsé à cette station stratégique, dans un contexte de développement des projets pétroliers et gaziers.
Il aborde également les enjeux et contours des différents projets, tels que SAR 2.0, des initiatives qui devraient lui permettre de réaliser l’un de ses objectifs : porter le chiffre d’affaires de la structure de 1 000 à 3 000 milliards dans les années à venir.
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MARIAGES PRECOCES ET FORCES : L'EFFICACITE DES LOIS EN QUESTION
À l’instar de nombreuses matières premières, le prix du bois a fortement augmenté ces derniers mois. Selon des menuisiers rencontrés dans la banlieue dakaroise, cette hausse s’accompagne d’une rareté croissante du bois local, ce qui entrave considérablement leur activité.
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DIAKHER SENGHOR, L'ARTISTE DU VISIBLE ET DE L'INVISIBLE
Remettre la spiritualité au cœur de la vie de l’Africain : tel est le message de Mariane Diakher Senghor, une plasticienne au talent indiscutable, qui a proposé une prodigieuse exposition autour de l’art et de la spiritualité à la galerie nationale.
La plasticienne Mariane Diakher Senghor expose 16 années de travail réalisées avec maestria autour de l’art et de la spiritualité à la Galerie nationale d’art. À travers cette production réalisée de main de maître, la jeune artiste invite les Africains à remettre la spiritualité au cœur de leur vie. Et cela pourrait être la voie vers le décollage du continent.
Le vernissage de ce projet ambitieux s’est déroulé le 7 janvier dernier, en présence d’artistes de renom, d’universitaires et de plusieurs personnalités, dont le secrétaire d’État à la Culture et l’ancien ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly.
Dans ce projet, Mariane Diakher Senghor réintègre la spiritualité dans l’art et invite les Africains à renouer avec la spiritualité africaine, estimant que cela permettrait de relever de nombreux défis auxquels le continent est confronté.
Au cœur de sa production se trouvent des coiffures, des chapeaux, et des animaux totémiques comme des éléphants, les guides (appelés anges gardiens dans certaines religions révélées, etc.). Pour Mariane Senghor, Dieu parle et a toujours parlé à l’homme, à l’Africain, et ce bien avant l’avènement des religions révélées.
De ce fait, nous pouvons encore prêter attention pour écouter la voie de Dieu, brouillée, selon elle, par le matériel et nos obsessions. C’est ce qui fait que nous avons du mal à entendre Dieu.
Nous devons non seulement entendre Dieu, mais aussi lui parler à travers nos guides. L’Africain devrait également apprendre à connaître les animaux, car ceux-ci peuvent aussi nous montrer le chemin à suivre et nous aider à guérir de certains de nos maux.
Au-delà des enjeux nationaux, la spiritualité africaine vise également à résoudre des problèmes individuels dans nos vies.
Avant le vernissage, la soirée a été précédée d’un panel autour de la spiritualité et de l’art, animé notamment par Charles Katy, spécialiste des savoirs endogènes, et le célèbre artiste Viyé Diba, modéré par le Pr Pape Massène Sène.
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HALTE AU RETOUR DU PARTI-ÉTAT
Elimane Haby Kane démonte la logique d'appropriation partisane qui menace l'idéal démocratique. Son intervention rappelle que le pouvoir, dans une démocratie moderne, appartient à tous, pas seulement aux militants du parti victorieux
Dans une intervention remarquée lors de l'émission "Objection" de Sud FM ce dimanche 12 janvier 2025, Élimane Haby Kane, président du Think tank Legs Africa, a vivement critiqué les controverses suscitées par les récentes nominations au sein du Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA), y voyant les signes inquiétants d'un retour aux pratiques du "parti-État".
"Nous sommes en train de vivre un retard de 60 ans", a déclaré l'analyste politique, faisant référence aux premières années post-indépendance marquées par la primauté du parti sur l'État. Selon lui, les pratiques actuelles rappellent dangereusement la période des relations entre Senghor et Mamadou Dia, où le parti devait d'abord se réunir avant toute décision étatique.
Le président de Legs Africa a particulièrement insisté sur l'inadéquation de ces méthodes avec les aspirations démocratiques modernes. "Dans une démocratie moderne comme celle à laquelle nous aspirons, il est inacceptable de dire que ce projet c'est mon projet, c'est moi qui l'applique au détriment de tout le reste", a-t-il souligné, rappelant que le président de la République est élu par l'ensemble des citoyens et non uniquement par les membres de son parti.
Cette dérive vers des pratiques partisanes dans la gestion de l'État constitue, selon Elimane Kane, une menace pour la construction d'institutions véritablement républicaines et impersonnelles. Il a appelé à un retour rapide aux principes fondamentaux de la République, où chaque Sénégalais doit être "considéré au même pied d'égalité".
L'expert a également mis en garde contre les conséquences de cette situation sur le débat public, notant une montée inquiétante de la violence verbale sur les réseaux sociaux et un risque d'ingouvernabilité si ces pratiques persistent.
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LE MBALAX EST EN DÉCLIN ET C'EST BIEN AINSI
Faute d’industries culturelles, les musiques sénégalaises peinent à s’exporter hors du pays. Youssou Ndour grâce à son intelligence musicale a réussi à sortir le mballax du Sénégal, mais cette musique est en «en fin de cycle» d’après l’artiste Cheikh Sow-
Anthropologue et artiste multidimensionnel, Cheikh Tidiane Sow est récemment rentré de Bordeaux, où il est établi, pour participer à Dakar à la première édition du festival Africa Diaspora. En marge de cet événement, l’artiste a répondu aux questions d’Africa Globe TV, mettant l’accent sur le manque d’industries culturelles en Afrique et soulignant que la musique traditionnelle sénégalaise est en perte de vitesse face à d’autres styles émergents dans le pays.
Très peu de pays africains disposent de véritables industries culturelles capables de promouvoir leurs créations hors du continent, à l’exception notable du Nigeria. Au Sénégal, pendant des décennies, grâce au génie de Youssou N'Dour, un modèle économique s’est construit autour du « mbalax ».
Cependant, selon Cheikh Tidiane Sow, cette musique sénégalaise est aujourd’hui en fin de cycle. Il estime néanmoins que ce déclin du « mbalax » pourrait être une bonne chose, car il ouvre la voie à l’émergence d’autres styles musicaux. Malgré tout, Youssou N'Dour a su continuer à faire vivre sa musique en l’adaptant au public étranger. Il revient désormais aux autres artistes de marcher dans les pas du « roi du mbalax »æ
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PARFOIS LE PEUPLE FAIT DES BÊTISES
On le dit souverain, capable de congédier, par les urnes ou la rue, ceux qui président à ses destinées. Mais le peuple fait-il toujours les bons choix ? Le Pr Buuba Diop n’en est pas convaincu.
Tout souverain que soit le peuple en démocratie, il n’est pas à l’abri de commettre parfois des bêtises, allant à l’encontre de ses propres intérêts. C’est l’avis du professeur Buuba Diop, spécialistes de l’histoire ancienne et directeur de la Chaire sur la résistance de l’Afrique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Buuba Diop répondait à nos questions, à bâtons rompus, en marge du panel qu’il a co-animé fin décembre, dans le cadre de la première édition d’Africa diaspora festival, initié par le journaliste et critique d’art Alassane Cissé.
Invité de la première édition d’Africa Diaspora Festival, initiée par le journaliste Alassane Cissé, le Pr Buuba Diop a co-animé un panel avec d’autres universitaires à la Maison de la culture Douta Seck le 29 décembre 2024. Pour lui, l’unité de l’Afrique est un impératif si le continent veut être écouté sur la scène internationale. Sans se préalable personne ne risque de prendre la voix de l’Afrique au sérieux.
Que ce soit l’union africaine ou des organisation régionale comme la CEDEAO, unité doit être une urgence. Le chercheur s’est désolé de la dislocation de la CEDEAO avec le départ consommé du Burikna, du Niger et du Mali qui ont créée l’alliance des États du Sahel, après avoir été égratigné par la CEDEAO suite au coups d’États intervenus dans ces trois pays.
Pour autant Buuba Dio marque son total désaccord vis-à-vis des coups de force à la tête des États quelle que soit la raison et quelle que puisse être la nature du putsch : « Les coups d’État, je n’y crois pas. Je crois au processus démocratique », a-t-il soutenu sans ambages.
Quand on lui rappelle que dans le cas du mali, tout est parti du peuple, il rétorque que parfois « le peuple fait des bêtises ».
Professeur d’histoire ancienne et militant de longue date de la société civile africaine, en particulier sénégalaise, le professeur Buuba Diop est directeur de la Chaire ICESCO de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sur la Résistance africaine.
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IL FAUT DIVISER LE PANAFRICANISME
Tous les panafricanismes ne sont pas logés à la même enseigne. Il y aurait de bons et de mauvais, selon le président de la Ligue panafricaine Umoja, M. Sidibé, qui a pris soin de classer Macky Sall, Diomaye Faye et Ouattara dans ces catégories.
Généraliser au Sénégal l’enseignement de l’anglais, langue stratégique dans le monde d’aujourd’hui, est une initiative fort louable des nouvelles autorités sénégalaises. Cependant, pour la Ligue panafricaine Umoja, il est tout aussi important d’inculquer dès le plus jeune âge les valeurs et principes du panafricanisme dans l’esprit des enfants. C’est l’avis exprimé par le coordonnateur de cette organisation panafricaine, Hamidou Sidibé.
M. Sidibé a récemment exprimé cette position devant la caméra d’AfricaGlobe Tv en marge d’un panel organisé dans le cadre de la première édition d’Africa Diaspora Festival. Dans cette entrevue, il a plaidé pour une redéfinition du véritable panafricanisme, car, selon lui, il existe aujourd’hui de faux panafricanistes qui dénaturent le concept par leur manière de faire qui ne sert pas les peuples d’Afrique, mais les intérêts exogènes.
Ainsi, d’après Hamidou Sidibé, parmi ceux qui se revendiquent panafricanistes sur le continent, il y a une distinction claire à faire entre la bonne graine à préserver et l’ivraie à écarter, qu’il considère comme nuisible au progrès panafricain. L’invité d’AfricaGlobe Tv estime qu’il est urgent de trier ces deux catégories et de reléguer l’ivraie dans la poubelle de l’histoire.
Dans sa classification, Hamidou Sidibé place des figures politiques comme Ousmane Sonko et Diomaye Faye ainsi que les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans un camp, puis Macky Sall et Alassane Ouattara et Cie dans un autre.
Découvrez son analyse complète sur Africa Globe TV.
Africa Diaspora Festival est un événement initié par le journaliste et critique d’art Alassane Cissé. La première édition s’est tenue les 28 et 29 décembre 2024 à la Maison de la Culture Douta Seck.
Le festival a permis de rassembler de grands artistes africains et ceux de sa diaspora, ainsi que des acteurs de la société civile, du développement, et des chercheurs, afin de discuter et d’apporter leur soutien à l’unité africaine et au renforcement du panafricanisme grâce à la culture.
Pour l’initiateur du festival, « la souveraineté n’est pas seulement économique et alimentaire, mais aussi éditoriale et culturelle ». De nombreuses prestations ont été offertes au public lors de la nuit du 28 décembre par différents artistes.
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PLUS DE CULTURE, ENGENDRE MOINS DE CONFLITS
Si les régions sont moins servies, à Dakar, les événements culturels s'enchaînent non-stop. Pour le journaliste Alassane Cissé, c'est une bonne chose, car on ne se lasse jamais de culture. A contrario, cela apaise et garantit, peu ou prou, la paix sociale
Du 28 au 29 décembre 2024 s'est tenue à la Maison Douta Seck de Dakar la première édition de l'Africa Diaspora Festival. Un événement initié par le journaliste et critique d'art Alassane Cissé, par ailleurs promoteur du journal Patrimoine, qui se consacre à la culture. Interviewé en marge du festival, Alassane Cissé a expliqué que ce festival a pour objectif de mobiliser des artistes et intellectuels d'Afrique et de sa diaspora, la société civile et des acteurs du développement autour d'une même plateforme afin de contribuer à l'unité africaine par la culture.
Alors que la souveraineté est devenue le maître mot du nouveau régime en place à Dakar et dans certains pays de la sous-région, comme ceux de l’AES, Alassane Cissé a soutenu que la souveraineté n’est pas seulement alimentaire et économique, mais aussi culturelle et éditoriale. Donc ce rendez-vous culturel s’inscrit aussi dans cet élan de souveraineté retrouvée par certains pays de la région à travers un nouveau leadership a la tête des États.
Ainsi, des participants sont venus des cinq continents pour prendre part à cette première édition de ce festival tenu à la Maison de la Culture Douta Seck de Dakar. Des Africains, artistes et universitaires ont répondu présents.
Le 28 décembre, premier jour du festival, le public a eu droit à un concert de différents artistes présentant des rythmes musicaux variés, agrémenté du spectacle de Laye Ananas en hommage aux militaires victimes du Camp Thiaroye. Ce spectacle époustouflant a été ponctué par des acrobates des The Lions, qui ont donné des frissons aux spectateurs.
Pour Alassane Cissé, il s'agit aussi d'amener sa génération à accomplir sa mission dans le sillage de ce que le panafricaniste guadeloupéen Frantz Fanon avait indiqué.