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8 avril 2025
Société
LE PROJET «JE T’ACCOMPAGNE» INVESTIT DANS LE MARAICHAGE ET LA TRANSFORMATION
L’extrême de la région de Sédhiou en Casamance connait une situation de vulnérabilité accrue accentuée par les conséquences de la crise armée et l’insuffisance des investissements structurants.
L’extrême de la région de Sédhiou en Casamance connait une situation de vulnérabilité accrue accentuée par les conséquences de la crise armée et l’insuffisance des investissements structurants. En réponse aux besoins prioritaires et primaires des populations, la plateforme collaborative Sud/Nord dénommée « Je t’accompagne » a réalisé des périmètres maraîchers à Kamako et Témento avec une unité de transformation des produits locaux. Une aubaine pour les populations, une action humaniste selon les partenaires qui promettent de les accompagner davantage. Ils ont visité ces sites cette semaine.
Cette visite des deux périmètres maraîchers de Kamako et ceux de Témento articulée à l’inauguration de son unité de transformation entre dans le cadre du suivi de terrain du projet de renforcement des moyens d’actions de la mission paroissiale pour réduire la pauvreté et la vulnérabilité socio-économique des populations de Témento. Le projet vise également la réduction de la vulnérabilité des populations de Kamako face aux changements climatiques et l’amélioration des moyens d’existence durable dans cette partie sud du pays. L’ensemble de ces projets sont portés par la plateforme collaborative Sud/Nord dénommée « Je t’accompagne » en appui aux initiatives de développement local. La chargée de projet Mme Fatou Kiné Tall explique la pertinence de cette mission en ces termes : « après une année de mise en œuvre, en matière de développement, il est bon que tous les acteurs engagés dans un projet se retrouvent pour évaluer et faire le bilan de l’exécution annuelle des activités. Tout ce qui était prévu l’année dernière est réalisé à 80% », rassure-t-elle.
Le curé de la paroisse de Témento appelle au soutien des bonnes volontés : « Témento comme les villages environnants connait le phénomène de non emploi de la jeunesse alors qu’ici en Casamance, le soutien aux nécessiteux demeure encore faible. Et donc cet investissement est une réponse à un grand besoin qui est là », déclare le père Joseph Ndong.
L’ENGAGEMENT REAFFIRME DES PARTENAIRES
Michel Barbancey, le président du conseil d’administration de SOS Sahel Luxembourg est déjà dans la perspective de recherche de d’autres financements : « la possibilité pour nous à travers SOS Sahel Luxembourg de présenter d’autres projets et de demander d’autres financements est un défi réalisable et auquel nous allons nous atteler avec engagement ». Un appel qui trouve l’engagement de Patrice Roy, parrain de ce projet de Témento et représentant de celui de Kamako pour davantage soulager ces populations : « je me porte volontaire pour me battre et trouver des financements pour aller vers les prochaines étapes que vous avez évoquées » s’engage-t-il.
Au nom des bénéficiaires, Astou Sané et Fatou Mané expriment leur satisfaction. «Au début, c’était trop difficile pour nous de trouver des moyens de subvenir à nos besoins primaires, mais avec la mise en œuvre de ces projets de maraîchage, nous arrivons à améliorer nos repas quotidiens, à acheter des vêtements de valeur et à nous soigner en cas de nécessité. Vraiment, nous remercions les partenaires tout en leur demandant de continuer à nous accompagner ». Quant à Alioune Diouf, l’adjoint au sous-préfet de Djiabanar, il exhorte à la sécurisation des périmètres maraîchers et de l’unité de transformation ainsi qu’à l’engagement des communautés en vue d’une appropriation durable de ces projets qui sont les leurs, a conclu l’autorité.
PAR Ndongo Samba Sylla & Jomo Kwame Sundaram
UN PRIVILÈGE EXORBITANT POUR TOUS ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La fin de la domination du dollar américain ne suffira pas à mettre fin à l'impérialisme monétaire. Le développement durable du Sud exige de repenser la compensation des paiements internationaux
La fin de la domination du dollar américain ne suffira pas à mettre fin à l'impérialisme monétaire. Seules de meilleures dispositions multilatérales pour la compensation des paiements internationaux peuvent répondre aux aspirations des pays du Sud en matière de développement durable.
De Gaulle contre le dollar américain
Les défis lancés à l'hégémonie du dollar américain n'ont pas commencé avec les BRICS. Le président français Charles de Gaulle s'est illustré par sa posture de dissident dans les années 1960.
Valéry Giscard d'Estaing, son ministre des Finances et des Affaires Économiques entre 1962 et 1966, a inventé l'expression « privilège exorbitant » pour se plaindre de la domination du dollar américain.
Le statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale permet aux États-Unis d'acheter à crédit les biens, les services et les actifs étrangers. Cela leur donne également la possibilité de dépenser beaucoup plus pour les bases militaires et les guerres à l'étranger.
Ce privilège autorise de telles extravagances avec des effets négatifs limités sur la balance des paiements et le taux de change du dollar. L'économiste français Jacques Rueff observait que les États-Unis pouvaient ainsi maintenir des déficits extérieurs « sans larmes ».
De Gaulle exigeait de la Réserve fédérale américaine qu'elle convertît les « eurodollars » excédentaires de la France en or monétaire. Le défi français allait faire éclater le bluff des États-Unis, les obligeant à mettre fin en 1971 à la convertibilité dollar-or qui était au cœur des accords de Bretton Woods de 1944.
Pour renforcer son statut économique dans un système dominé par le dollar, la France d'après-guerre a imposé un dispositif monétaire à la plupart de ses anciennes colonies africaines, lui conférant un privilège néocolonial similaire à celui des États-Unis à l’échelle mondiale.
Avec la zone franc CFA, la France a bénéficié de deux avantages. Premièrement, elle n'avait pas besoin de détenir des dollars pour acheter des biens et des services dans les territoires qu'elle dominait. Deuxièmement, elle dispose d'un contrôle discrétionnaire sur les revenus en dollars de la zone.
Le remplacement du franc français par l'euro en 1999 n'a pas mis fin à cet impérialisme monétaire. Aujourd'hui, 14 pays d'Afrique subsaharienne comptant plus de 200 millions d'habitants utilisent encore le franc CFA.
Créé en 1945, ce dispositif monétaire a permis d'utiliser les colonies pour accélérer la reconstruction de l'économie française d'après-guerre. Il demeure encore sous la tutelle légale du Trésor français.
Le fait que la France tire profit de ses relations monétaires avec ses anciennes colonies implique que les rivaux des États-Unis pourraient également en faire de même s'ils parviennent à saper la domination du dollar sans renverser l'impérialisme monétaire.
De la dédollarisation
Le terme de dédollarisation fait actuellement référence au développement d'initiatives alternatives de paiements bilatéraux et plurilatéraux réduisant le rôle du dollar et des arrangements financiers basés sur le dollar dans le règlement des transactions économiques internationales et la gestion des réserves de change.
Ce phénomène s'est accentué. En 2022, le commerce international était estimé à 46 000 milliards de dollars, dont plus de la moitié était facturée dans des monnaies autres que le dollar américain. De plus en plus de pays commercent entre eux et règlent leurs transactions dans des monnaies autres que le billet vert.
Bien que cette tendance ait érodé la part du dollar dans le total des réserves officielles de change, le temps est encore loin où le dollar sera détrôné en tant que monnaie de réserve mondiale.
En effet, le commerce international n'est que la partie émergée de l'iceberg des transactions financières internationales, qui restent principalement libellées en dollars américains.
La remise en cause actuelle de l'hégémonie du dollar a beaucoup à voir avec les sanctions financières unilatérales prises par les États-Unis et leurs alliés, principalement européens, à l'encontre de plusieurs pays, dont la Russie, l'Iran et le Venezuela.
Ces pays ont été exclus du système de messagerie SWIFT et/ou ont vu leurs avoirs à l'étranger, en particulier leurs réserves en dollars, en euros ou en or, confisqués unilatéralement sous divers prétextes.
Face à ces sanctions, de plus en plus de pays souhaitent développer des systèmes de paiements alternatifs, réduire leurs réserves en dollars et en euros et trouver des moyens plus sûrs de sauvegarder leurs excédents extérieurs.
Un récent rapport du gouvernement russe pour les BRICS a critiqué l’instrumentalisation par l'Occident du système international des paiements. Il appelle à la mise en place d'un système monétaire et financier international conforme aux principes de sécurité, d'indépendance, d'inclusion et de durabilité.
Les pays riches en ressources et disposant d'importants surplus extérieurs sont à juste titre préoccupés par cette menace. Mais le rapport n'aborde pas les problèmes et les besoins des pays déficitaires qui constituent la grande partie de ceux du Sud.
Union internationale de compensation
L'un des problèmes fondamentaux du système monétaire et financier international actuel est qu'une monnaie nationale - le dollar américain – joue le rôle d'actif de réserve pour le reste du monde.
Cette situation oblige la plupart des pays, en particulier ceux du Sud, à accumuler des dollars américains pour honorer leurs obligations extérieures. Parce qu’ils peinent à en obtenir suffisamment, ces pays sont particulièrement vulnérables aux crises de dette extérieure.
Leurs problèmes ne seront pas résolus si la domination du dollar américain recule et si son privilège doit être partagé avec d'autres monnaies de réserve internationales.
Un système monétaire et financier international équitable et favorable au développement durable devrait éliminer l'obligation d'accumuler des réserves de change, par exemple en permettant à chaque pays de payer ses importations dans sa monnaie, ce qui est techniquement possible.
Avec une Union internationale de compensation, Ernst Friedrich Schumacher notait que « chaque monnaie nationale [deviendrait] une monnaie mondiale, ce qui [rendrait] inutile la création d'une nouvelle monnaie mondiale ».
Cette proposition permettrait de résoudre les crises financières, d’endettement et climatiques auxquelles le Sud est confronté. Cependant, depuis 1944, aucun effort n'a été renouvelé pour obtenir le consensus multilatéral nécessaire à une telle transformation.
Ndongo Samba Sylla est Économiste sénégalais, Directeur Afrique de l’International Development Economics Associates (IDEAs)
Jomo Kwame Sundaram est Économiste malaysien, ancien professeur d'économie, a été sous-secrétaire général des Nations unies pour le développement économique et a reçu le prix Wassily Leontief pour avoir fait avancer les frontières de la pensée économique.
Cet article a été traduit de l’anglais à partir de l’original paru dans Inter Press Service News Agency.
À GOMA, LA DIPLOMATIE DANS L'IMPASSE
René Lake dévoile sur VOA Afrique, les mécanismes d'un conflit en RDC où la dimension identitaire se mêle aux enjeux économiques. Selon lui, l'intervention de Marco Rubio pourrait marquer un tournant pour l'implication américaine dans la région
La situation à Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), semble irréversible ce mercredi 29 janvier 2025. Le mouvement rebelle M23, soutenu par l’armée rwandaise, contrôle désormais la quasi-totalité du centre et des faubourgs de la ville. Cette crise, qui s’est étendue à Kinshasa où plusieurs ambassades ont été attaquées, soulève des questions cruciales sur les perspectives de sa résolution.
Interrogé par VOA Afrique sur la possibilité d’une solution diplomatique, René Lake, analyste politique, a exprimé ses doutes. « Il est très difficile de répondre à cette question avec certitude* », a-t-il déclaré, soulignant le refus catégorique du gouvernement congolais de dialoguer avec le M23, qu’il considère comme un groupe terroriste. En revanche, le Rwanda insiste pour que le M23 soit inclus dans les négociations, une demande rejetée par Kinshasa.
L'invité de VOA Afrique a évoqué le processus de Luanda, initié il y a deux ans, comme le cadre de négociations le plus abouti jusqu’à présent. Comme le rappelle René Lake, ce processus, qui avait réuni les présidents congolais, rwandais, angolais et burundais, avait abouti à un communiqué final appelant à un cessez-le-feu, au retrait du M23 et à la poursuite du dialogue politique.
Cependant, les récentes tensions et le refus du président congolais Félix Tshisekedi de participer à une réunion de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (CAE) convoquée par le Kenya ont jeté un froid sur les efforts régionaux. « C'est malheureux que cette réunion n'ait pas pu se tenir au Kenya, en tout cas avec la participation des principaux acteurs, le président Kagame et le président Tshisekedi », a regretté Lake.
Lake a également souligné les dimensions politiques et économiques du conflit. Il a évoqué les accusations de « haine anti-tutsi » en RDC, un sentiment qui alimente les tensions identitaires. « Les Congolais très clairement ont indiqué qu'il s'agit d'intérêts économiques et financiers, notamment dans l'exploitation des mines, qui poussent le Rwanda à maintenir cette instabilité au Congo parce que cela leur profite économiquement », a déclaré Lake.
La réaction du département d’État américain, marquée par l’intervention du sénateur Marco Rubio, a suscité des interrogations. « L'intervention directe de Marco Rubio qui a appelé Kagame, son implication plus importante me semble indiquer qu'il se pourrait que l'administration Trump soit plus engagée dans l'espace africain et dans ce conflit en particulier », décrypte René Lake.
Cette implication accrue des États-Unis pourrait marquer un tournant dans la gestion internationale de la crise. « On ne sait pas encore si cela est dû à un ajustement de la politique étrangère américaine de Trump ou à la personnalité de Marco Rubio, qui est un spécialiste des relations internationales et qui s'intéresse à l'Afrique », a-t-il conclu.
par Alain Foka
MERCI EMMANUEL MACRON
C'est vrai que nous avons été ingrats, ingrats de n'avoir pas dit merci pour tous ces siècles d'esclavage. Figurez-vous que nous étions persuadés que ce sont les autres qui nous demanderaient pardon
Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron sur l'ingratitude présumée des Africains continuent de faire réagir. Dans une analyse cinglante, le journaliste Alain Foka répond au président français, rappelant le lourd passif historique entre la France et l'Afrique.
Lors de la conférence annuelle des ambassadeurs à l'Élysée, Emmanuel Macron a défendu avec vigueur la position française en Afrique. "La France n'est pas en recul en Afrique, elle est simplement lucide, elle se réorganise", a-t-il déclaré, avant d'ajouter sur un ton amer : "On a oublié de nous dire merci, c'est pas grave, ça viendra avec le temps. L'ingratitude est une maladie non transmissible à l'homme."
En réponse à ces propos, Alain Foka développe une analyse historique implacable, remontant aux origines des relations franco-africaines. Le journaliste rappelle notamment qu'"après l'abolition de l'esclavage en 1848, la France a choisi d'indemniser les propriétaires d'esclaves", leur accordant "126 millions de francs or aux 10 000 propriétaires d'esclaves, soit 1,3% du revenu national d'alors, l'équivalent de 27 milliards d'euros d'aujourd'hui."
Quand Emmanuel Macron évoque les récents engagements militaires français contre le terrorisme, justifiant les retraits par les coups d'État, Foka répond par une longue énumération historique : "Merci pour cette mission civilisatrice qui nous a débarrassé de nos traditions, de nos croyances, de notre identité, de nos religions [...] Merci pour le partage à Berlin en 1885, de notre continent."
Le journaliste pointe également du doigt le silence des entreprises françaises sur leur passé lié à l'esclavage, contrairement à leurs homologues britanniques. "Un sujet tabou en France", note-t-il, alors qu'au Royaume-Uni, plusieurs institutions financières majeures ont reconnu leurs liens historiques avec la traite négrière.
SONKO RENFORCE SON CONTRÔLE SUR LES MISSIONS À L'ÉTRANGER
Le texte limite notamment à trois le nombre de personnes par délégation et fixe une durée maximale de 21 jours pour les missions avec frais. Cette réforme s'accompagne d'un renforcement significatif du rôle des missions diplomatiques
(SenePus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de signer une circulaire fixant un cadre plus strict pour les missions à l'étranger des agents de l'État. Ce document, daté du 22 janvier 2025, établit de nouvelles règles visant à rationaliser les dépenses publiques et à renforcer l'encadrement des déplacements officiels.
La circulaire apporte des précisions majeures sur l'organisation et le financement des missions à l'étranger. "Une mission doit être un déplacement de travail entrant dans le cadre des actions programmées par le gouvernement dans ses relations avec les États, les organisations internationales et toute autre institution publique ou privée", stipule le texte.
Parmi les mesures phares, la taille des délégations est désormais strictement limitée. "La taille des délégations devant représenter le Sénégal à des rencontres internationales ne peut excéder trois personnes, sauf dérogation accordée par le Premier ministre", précise la circulaire. Le document encourage également une plus grande implication des missions diplomatiques pour "éviter des déplacements coûteux et non-indispensables".
"En tout état de cause, la durée d'une mission avec frais ne peut excéder vingt-et-un jours", indique le texte. Les demandes d'ordres de mission doivent être transmises "au moins quinze jours avant la date prévue pour le départ, sauf en cas de force majeure dûment justifiée".
La circulaire interdit formellement "la prise en charge des frais de mission des ministres, des membres du Cabinet, du Secrétariat général ou des autres services des ministères par les entités du secteur parapublic sous contrôle ou sous tutelle, sauf pour des missions organisées par lesdites entités". De plus, "la prise en charge de missions d'agents de l'État à l'étranger, par des structures ou organisations privées, est proscrite, sauf dans le cadre d'une convention dûment approuvée".
Le texte redéfinit également la notion de "mission sans frais" qui, selon la circulaire, "s'entend d'une mission dont la prise en charge financière n'est pas supportée par le budget de l'État ou de ses démembrements". Cette précision vise à éviter toute ambiguïté sur la nature des financements.
La mise en application de ces nouvelles dispositions est confiée au Secrétaire général du gouvernement, qui est "chargé de l'application rigoureuse des dispositions de la présente circulaire".
AIBD, DES PASSAGERS EN COLÈRE TENTENT DE BLOQUER L’ACCÈS D’EMBARQUEMENT
A l’origine du problème, 200 passagers vol de la compagnie low-cost Transavia à destination de Nantes, bloqués depuis lundi à l’aéroport.
Scène inhabituelle à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass. Des passagers en colère ont tenté de bloquer l’accès d’embarquement. Selon le journal, Les Échos, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi, «le personnel de sécurité a dû rapidement intervenir pour arranger les choses
A l’origine du problème, 200 passagers vol de la compagnie low-cost Transavia à destination de Nantes, bloqués depuis lundi à l’aéroport. Une cinquante de passagers dont des familles ayant des enfants en bas âge ont pu se procurer des billets sur le vol d’Air France de 23h, le même soir, rapportent nos confrères.
Qui renseignent que les autres passagers, environ 150, transférés vers des hôtels de proximité, dénoncent les conditions d’hébergement. « Nous avons été logés dans des conditions miteuses. Certains n’avaient pas d’eau dans leur chambre, ont-ils pesté dans les colonnes du journal Les Echos.
Et ce n’est pas tout, martèle l’un d’eux, Thomas Guilmand, qui devait embarquer avec sa femme: « Vers 17h, [lundi], on nous a annoncé que notre vol était annulé pour des raisons techniques. On nous conseille d’acheter un billet pour un autre vol. Ceux qui ont les moyens le font car ça monte à 1000 euros. Le pire, c’est que l’avion est bien là, sur le tarmac. On nous a dit que ce n’était pas un problème technique, mais un manque d’équipage »
LES INSCRIPTIONS DES PÈLERINS AUX LIEUX SAINTS DE L’ISLAM DEBUTERONT LE 30 JANVIER
Les inscriptions des candidats au prochain pèlerinage en Arabie Saoudite vont démarrer jeudi 30 janvier au hangar des pèlerins situé dans la commune de Yoff, à Dakar
Les inscriptions des candidats au prochain pèlerinage en Arabie Saoudite vont démarrer jeudi 30 janvier au hangar des pèlerins situé dans la commune de Yoff, à Dakar, a annoncé à l’APS le délégué général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam, Mamadou Gaye.
‘’Jeudi, nous ouvrirons le hangar des pèlerins pour démarrer les inscriptions’’, a-t-il dit lors d’une visite de courtoisie rendue au directeur général de l’Agence de presse sénégalaise.
Cette année, le Sénégal est autorisé à convoyer 12.860 pèlerins en Arabie Saoudite, selon M. Gaye.
La délégation générale au pèlerinage aux lieux saints de l’islam a entamé la phase de préinscription des pèlerins, le 24 décembre 2024, a-t-il précisé.
Près de 700 pèlerins se sont déjà inscrits auprès de la Banque islamique du Sénégal, qui, selon lui, a été choisie partenaire de l’État du Sénégal pour le pèlerinage, à la suite d’un appel d’offres.
‘’Nous allons démarrer les inscriptions proprement dites en accueillant les pèlerins au hangar de Yoff pour la visite médicale, la confection du passeport et de la carte nationale d’identité pour ceux qui n’en ont pas’’, a dit Mamadou Gaye.
La délégation générale au pèlerinage aux lieux saints de l’islam prévoit d’ouvrir des guichets dans cinq régions, pour faciliter les inscriptions des futurs pèlerins, selon M. Gaye.
Une innovation, l’agrément de l’IATA pour les voyagistes privés
Les régions Diourbel (centre), Saint-Louis (nord), Tambacounda (est) et Ziguinchor (sud) sont, en plus de Dakar, les régions choisies pour l’accueil de ces guichets.
‘’Toutes les opérations qui se font à Dakar se feront simultanément auprès de ces guichets’’, a-t-il assuré en présence de son adjoint chargé de la communication de la délégation générale.
‘’L’autre innovation, a signalé Mamadou Gaye, c’est l’agrément de l’IATA (Association du transport aérien international) pour les voyagistes privés. Tous les voyagistes se sont conformés à cette exigence-là.’’
Selon M. Gaye, les autorités sénégalaises cherchent à réduire le coût du pèlerinage, qui était de 4,3 millions de francs CFA par personne en 2024.
Il ajoute que les pèlerins sénégalais seront convoyés par Air Sénégal et Flynas, une compagnie saoudienne.
DIOMAYE À CAMBERENE CE MERCREDI
Le président de la République est attendu, ce mercredi, dans l’après-midi, à Cambèrène, en prélude de la célébration du 145e Appel de Seydina Limamou Laye, prévue jeudi et vendredi
Le président de la République est attendu, ce mercredi, dans l’après-midi, à Cambèrène, en prélude de la célébration du 145e Appel de Seydina Limamou Laye, prévue jeudi et vendredi, ont indiqué plusieurs médias.
Bassirou Diomaye Faye aura, à cette occasion, un tête-à-tête avec le khalife général de la confrérie musulmane des Layennes, Mamadou Makhtar Thiaw Laye, ajoutent les mêmes sources.
Le chef de l’État se rendra ensuite à la résidence du coordonnateur général de l’Appel, Seydina Issa Thiaw Laye, où il fera sa déclaration d’usage, comme il est de coutume lors des visites qu’il effectue dans les foyers religieux, à l’approche des grands rendez-vous confrériques.
ANACIM ALERTE
Une houle dangereuse de secteur nord-ouest pouvant atteindre 2,5 mètres de hauteur ou plus va toucher la côte sénégalaise, mercredi et jeudi, a-t-on appris de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Une houle dangereuse de secteur nord-ouest pouvant atteindre 2,5 mètres de hauteur ou plus va toucher la côte sénégalaise, mercredi et jeudi, a-t-on appris de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
»Cette forte houle qui devra atteindre 2,5 mètres de hauteur ou plus va favoriser des conditions maritimes risquées », indique l’Agence dans un bulletin transmis à l’APS.
Elle recommande aux pécheurs et aux personnes ayant des activités maritimes d’éviter les longues sorties en mer et d’être vigilants sur les zones côtières.
DES FACILITES CONCEDES AUX RESSORTISSANTS DE L’AES
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a déclaré avoir pris mesures visant à permettre aux citoyens burkinabé, maliens et nigériens, de continuer à jouir, « jusqu’à nouvel ordre », du droit de circulation, de résidence et ...
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a déclaré avoir pris mesures visant à permettre aux citoyens burkinabé, maliens et nigériens, de continuer à jouir, « jusqu’à nouvel ordre », du droit de circulation, de résidence et d’établissement dans l’espace communautaire.
Ces mesures prennent effet à partir de ce mercredi 29 janvier 2025, la date du retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation sous régionale.
De telles mesures ont été prises dans un « esprit de solidarité régionale » et dans « l’intérêt supérieur » des populations, et conformément à la décision de maintenir les portes ouvertes au dialogue, souligne la Cedeao dans un communiqué rendu public le même jour.
Les autorités compétentes des pays membres de l’organisation sont ainsi invitées à « reconnaître jusqu’à nouvel ordre » les passeports et cartes d’identité nationales portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger.
Il leur a également été demandé de continuer à accorder aux biens et services provenant des trois pays concernés le traitement prévu par le Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et la Politique d’investissement de la CEDEAO.
Les Etats membres sont également invités à permettre aux citoyens des pays concernés de « continuer à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles en la matière » tout en apportant aux fonctionnaires de la CEDEAO des trois pays, un soutien et une coopération sans faille dans le cadre de leurs missions pour la Communauté.
La Cedeao signale que ces dispositions restent en vigueur jusqu’à l’adoption par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des modalités complètes des relations de l’organisation avec les trois pays concernés.
La Commission de la Cedeao rappelle en même temps qu’une structure a été mise en place pour faciliter les discussions sur ces modalités avec chacun des trois pays.
‘’Ce message est nécessaire pour éviter toute confusion et toutes perturbations dans la vie et les affaires de nos populations pendant cette période de transition’’, fait valoir l’organisation communautaire.
Les dirigeants de la Cedeao, réunis à Abuja (Nigeria), le dimanche 15 décembre dernier en sommet ordinaire e, avaient ouvert la voie à une sortie officielle du Mali, du Niger et du Burkina Faso, de l’organisation communautaire à partir de ce 29 janvier après avoir pris acte de la décision de ces trois pays de quitter l’organisation.
Ils avaient décidé de lancer les formalités de retrait après la date limite du 29 janvier 2025, la date d’ouverture d’une période transitoire de six mois permettant de gérer la situation des salariés contractuels de la Cédéao originaire de ces trois pays, préparer le déménagement des différentes agences communautaires dont les sièges sont situés dans ces trois Etats membres fondateurs de la communauté ouest-africaine.
La libre circulation dans les pays de l’AES
Il s’agissait en même temps de laisser la porte ouverte à un éventuel retour du Mali, du Niger et du Burkina Faso dans la CEDEAO d’ici au 30 juillet 2025 ou à défaut de définir les modalités du retrait et d’explorer de nouveaux cadres de coopération.
La veille de la tenue de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation communautaire d’Abuja, le samedi 14 décembre 2025, les trois pays concernés par ce retrait, regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), avaient de leur côté rendu public un communiqué dans lequel ils déclaraient garantir la libre circulation des ressortissants de pays membres de la CEDEAO.
‘’Les ressortissants de la Cedeao pourront entrer, résider et exercer des activités au sein de l’espace AES sans nécessiter de visa’’, avaient-ils assuré dans un communiqué.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a été créée en 1975. De seize membres au départ, elle va se retrouver avec onze si le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger venait à être définitivement entériné.
La Mauritanie avait été, en 2000, le premier de ses membres fondateurs à se retirer de l’organisation.